"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici I think so much about everything. I'm obsessive. (Andrew) 2979874845 I think so much about everything. I'm obsessive. (Andrew) 1973890357


I think so much about everything. I'm obsessive. (Andrew)

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() message posté Jeu 15 Jan 2015 - 19:24 par Invité
I think so much about everything, I'm obsessive

Malgré tout ce qu'elle est, quelqu'un l'aime. Un soupir lourd s'échappe de mes lèvres. Je me tourne une nouvelle fois, enfonçant mes omoplates dans les ressorts du matelas. Le noir m'entoure. A quelques pas de là, Blake dort. Depuis que je suis sous le même toit qu'elle et son futur mariage tout rose et tout parfait, je me rends compte d'à quel point ça peut m'agacer. J'ai toujours rejeter l'amour, les relations sérieuses et ses engagements. Mais j'aurais préféré que Blake en fasse de même. J'aurais préféré ne pas avoir à me réveiller chaque matin devant son petit bonheur misérable. Je ne veux peut-être pas d'une vie aussi plate et morne que celle qu'elle est sur le point d'avoir, mais ça ne m'empêche pas de me dire qu'elle a quelque chose en plus. Que quelqu'un la surestime et a besoin d'elle. Je n'ai jamais supporté ça, je n'ai jamais supporté la savoir mieux vu que moi par quiconque. Je n'ai jamais supporté la savoir plus heureuse. Pour une raison qui m'échappe, ça a suffit à alimenter notre animosité déjà existante. Un grognement assez sonore retentit dans la pièce, puis je glisse mes bras derrière ma nuque. Depuis combien de temps je n'arrive pas à dormir ? Ce n'est pas bon pour mon teint, ça. Finalement, au bout de quelques secondes de plus, je me redresse. La pulpe de mes doigts vient s'échouer avec lassitude sur la peau de mon visage. Ils en dessinent la forme, presque dessinée à l'aide d'une hache et d'un burin, comme si cela suffirait à chasser la fatigue. Une peau similaire à celle de Blake. Des lèvres aussi marquées. Des yeux aussi clairs. Elle n'est même pas à deux mètres, derrière ce mur, que sa présence fantôme me hante. Elle n'est même pas à deux mètres, que sa présence fantôme sonnent le glas de ma tranquillité. Mais ce n'est pas très étonnant. En ce moment, il n'est question que d'elle. Blake par-ci, Blake par-là. « Je m'inquiètes, je n'ai pas de nouvelle. » « Clarence, sais-tu où est Blake ? » « Tout le monde me téléphone pour savoir où elle est, tu ne saurais pas où elle se trouve ? » Comme si notre lien expliquait pourquoi je devrais savoir ce qu'elle fait de sa vie. Comme si notre lien devait m'obliger à m'en faire pour elle. Conneries. Alors pourquoi j'en ai de plus en plus l'impression ?
D'un geste sec, je rejette la chaleur de mes draps au pied du lit, et me lève. La fraîcheur des lieux glisse ses ailes glaciales le long de ma colonne vertébrale, je n'ai pas l'habitude de ce genre de température. Un frisson collé contre l'échine, j'attrape un t-shirt dans mon sac d'affaires en m'avançant dans la pièce en simple caleçon. Tenue dans laquelle j'ai plutôt l'habitude de dormir, même si Londres et son ciel couvert me donnerait presque envie de ne rien enlever. Enfilant le haut blanc à l'image plutôt équivoque d'une jeune femme peu habillée se renversant de la crème dessus, alors que le simple mot 'cream' se dessine en-dessous, je me décide à sortir de la chambre. Un nouveau soupir s'échoue sur mes lèvres. L'une de mes mains passe dans ma nuque puis remonte dans mes cheveux, frottant l'arrière de mon crâne. Mes pieds nus frappent doucement le sol froid jusqu'à la cuisine, me repérant grâce à la faible lumière des réverbères au-dehors que je peux apercevoir entre deux rangées de stores tirés. Olivia a fait les courses la veille, alors c'est avec l'assurance de retrouver un réfrigérateur plein que je me poste devant ce dernier, tirant sa porte vers moi. Certains trouveraient les lieux magnifiques, pleins d'une luxure douce et délicate. Mais moi, je suis bien trop habitué à ce genre de climat pour le remarquer. Je ne fais même plus attention à la valeur des choses, à ce qu'elles signifient et ce qu'elles représentent réellement au-delà de l'argent. L'argent. Ce mot dirige ma vie.

La lumière du réfrigérateur baigne la pièce dans une ambiance douce, et sombre. Mes yeux se plissent par pur réflexe, s'habituant au contraste que je leur fait subir. Immédiatement, la vue de plusieurs canettes de différent soda me sautent aux yeux, et mes doigts s'y avancent sans même réfléchir un seul instant. Je me saisis alors d'une d'entre elle mais, sur le point de l'ouvrir, le haut de bouteilles de bière en verre me fait faire machine arrière. Je les fixe un instant, puis hausse les épaules et repose le soda pour en attraper une à la place. Le soucis, c'est que je ne sais même pas où elle range son décapsuleur. Je soupire, craquant mes os en comptant sans le vouloir le nombre de tiroir présent dans sa cuisine, les additionnant, soustrayant. Je n'arrive même plus à me rendre compte de quand mes TOCs me prennent. Fouillant dans quelques-uns de ses rangements, j'abandonne et me frictionne les mains avant de retirer la capsule rigide à l'aide de mes doigts. Une grimace plus tard, et la main rouge au-dessus des marques fines de brûlure s'y trouvant déjà – au vu du nombre de fois où je me les suis lavé à outrance sous l'eau brûlante, ce serait bien étonnant que je n'en ai pas. Tout ce que j'espère, c'est qu'elles ne soient pas très éloquentes – la bouteille s'ouvre et je peux retrouver le plaisir de la première gorgée de bière. Une marque que je n'apprécie pas trop, mes goûts ayant tendance à frapper le plus haut possible, mais ça fera l'affaire pour ce soir.
Ma bouche s'y repose pour une deuxième gorgée, lorsque le bruit d'une porte doucement fermée me fait tourner la tête vers le couloir plongé dans l'obscurité. Celui menant aux chambres différentes. Je fronce les sourcils, espérant durant un instant qu'il s'agit de Blake afin de rendre cette nuit au moins un peu intéressante et divertissante à défaut d'être reposante. Mais la silhouette masculine qui se dessine dans la pénombre me fait soupirer, et je retourne terminer ma gorgée. Andrew. Le mari, enfin, le futur mari de Blake. Prenant le temps de fixer la bouteille marron entre mes mains, je passe ma langue sur mes lèvres avant de les pincer nerveusement. Je n'ai rien contre lui, mais ce soir, j'aurais préféré me retrouver seul ici. Lui jetant un œil, j'attrape une deuxième bière et me tourne vers lui. Mon dos vient s'appuyer contre le comptoir derrière moi, et je la lui tends, le visage dénué de sourire. A notre arrivée ici, j'ai eu une pensée plutôt saugrenue, et folle. La pensée folle de faire couler le mariage de Blake. Je ne sais pas si c'est pour détruire son petit bonheur éphémère, ou pour lui éviter un drame comme Olivia a pu vivre. Mais dans tous les cas, je sais que c'est surtout pour moi que je ferais ça. J'ai assez vite rejeté l'idée, mais ce soir, je ne sais plus vraiment ce que je dois croire, ni ce que je dois faire. Me mordant l'intérieur de la joue, je le laisse récupérer la bouteille de mes mains. « Insomniaque ? » Demandé-je simplement en haussant un sourcil, refusant de poser mon regard ailleurs que sur le sien. « Ou bien les ronflements de ma soeur sont-ils trop sonores ? »
Je ne sais pas ce que je dois faire, mais une chose est certaine. Blake ne passera pas avant moi dans les esprits, ce soir.
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() message posté Ven 16 Jan 2015 - 14:53 par Invité
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Clarence & Andrew



Un sourire doux, aimant. Une sensation de plénitude intense, un bien-être qu’il n’avait pas ressenti depuis plusieurs jours maintenant, jusqu’à ce qu’il débarque à Londres, dans cet appartement. La silhouette aimée qui se rapproche, des bras chauds qui passent autour de son cou, un sourire toujours figé sur les lèvres fines. Les siennes qui veulent s’en emparer pour un baiser passionné, mais qui n’y arrivent pas. La pensée que c’est un jeu, tout d’abord, puis la frustration, la sensation qu’elle s’échappe et qu’il n’arrive pas à la garder contre lui peu importe combien il essaie. Et le vide sous ses pieds, cette impression brutale de chute, la dernière vision d’un visage triste, désolé et d’un anneau qui tombe d’une main, qu’il ne peut pas rattraper parce qu’il tombe lui aussi, tellement vite. Beaucoup trop vite.
Les yeux d’Andrew s’ouvrent d’un seul coup, une exclamation de peur au bord des lèvres alors que tout son corps se tend, se crispe douloureusement. Son cœur tambourine dans sa poitrine à lui faire mal aux côtes et il se rend compte qu’une de ses mains s’est violemment crispée sur les draps, comme pour le retenir, l’empêcher de réellement basculer. Son autre bras est enroulé possessivement autour de Blake et surement qu’il la serre trop fort à cet instant, mais la peur de voir ce rêve se produire réellement l’empêche de desserrer son étreinte. Au contraire, il se serre un peu plus contre elle, sa bouche venant se coller contre sa nuque, ses yeux se fermant comme s’il essayait de percevoir tous les signes de vie, tout ce qui prouvait sa présence près de lui de cette manière. Dieu qu’il déteste cette sensation de chute qu’il expérimente beaucoup trop souvent dans ses songes. Lui qui avait espéré réussir à dormir correctement maintenant qu’il est à nouveau près d’elle. Raté. Le sommeil le fuit, et quand il réussit à s’endormir ça ne dure pas longtemps, ce genre de rêve le tirant régulièrement des bras de Morphée. Visiblement, ses craintes et ses appréhensions de quand il était tout seul chez eux ne l’ont pas encore complètement lâchées. Peut-être que ça prendra plusieurs jours pour qu’il soit vraiment apaisé, calme… Si ça pouvait ne pas durer trop longtemps, ça serait juste parfait cependant. Il se crispe légèrement en sentant le corps contre lui bouger légèrement et il se résout à la relâcher, conscient que sa propre tension et sa prise trop serrée risquent de la réveiller. Et ce n’est pas ce qu’il veut, bien au contraire. Il se tourne doucement sur le dos, son regard fixant le plafond d’un air songeur. Ses mains viennent passer sur son visage, massant légèrement ses traits un peu crispés pour essayer de se détendre. Est-ce qu’il devrait essayer de se rendormir ? Surement… Mais il n’en n’a pas envie à cet instant. Il haït vraiment se réveiller ainsi, il met toujours un peu trop de temps à calmer son corps et la crainte de se rendormir est toujours bien présente, parce qu’il sait d’expérience que quand on se réveille une fois dans la nuit comme ça, ça a tendance à se reproduire plusieurs fois dans la même nuit.

Finalement il laisse ses jambes quitter la chaleur des couvertures, ses pieds venant se poser sur le sol frais alors qu’il se redresse en position assise, étirant ses muscles encore un peu tendu. Par réflexe, il attrape son téléphone, le déverrouillant d’un geste habituel. L’heure le fait grimacer à nouveau mais il le repose et se lève silencieusement, décidé à se dégourdir un peu les jambes avant d’essayer de dormir à nouveau. Par habitude il remet correctement les draps de son côté et son regard se pose sur la silhouette calme et endormie de Blake, lui amenant un sourire léger aux lèvres. Au moins, elle dort paisiblement elle, c’est le principal. Il finit par se détourner et se dirige vers la sortie de la chambre, sa main venant masser distraitement sa nuque toujours légèrement crispée, glissant sur une de ses épaules pour appuyer sur les muscles tout aussi maltraités. Sur le pallier, il hésite, ses yeux faisant l’allée retour entre ses affaires, le couloir et son propre corps juste recouvert d’un boxer. Finalement il retourne tout de même en arrière et attrape un tee-shirt simple, noir, qu’il enfile rapidement. Tout de même, il est dans un appartement désormais surpeuplé, par des occupants à majorité féminins. Dont une qu’il connait à peine. Donc il va éviter de se balader à moitié nu, avec sa chance il risque encore de croiser l’une d’entre elles et s’il n’est pas particulièrement pudique, il trouverait définitivement la situation trop gênante, selon la personne en face.  Il s’engage enfin dans le couloir en refermant doucement la porte de la chambre derrière lui. Il n’a pas demandé à Blake combien de temps elle compte rester ici, craignant inconsciemment la réponse. Pas qu’il se sente mal ici, non. Au contraire, avoir revu Olivia, avoir pu lui reparler, renouer des liens depuis trop longtemps reclus dans un coin lui a fait du bien, et il serait heureux de pouvoir continuer à la voir un moment mais… Mais ils sont censés se marier. A la Nouvelle-Orléan. Et plus ils restent, plus les risques que tout ne soit pas prêt et qu’ils doivent reporter s’agrandissent.
Il finit par atteindre la cuisine et se fige légèrement, surpris par la lueur douce de réfrigérateur qui baigne la pièce, empêchant l’obscurité de s’installer complètement. Il hésite quelques secondes en apercevant la silhouette de Clarence puis finalement hausse les épaules. Il n’a pas de problèmes particuliers avec l’autre homme, si ce n’est qu’il doit souvent s’occuper de calmer Blake quand elle est mise en rage par une de ses réflexions. Depuis le temps, il a parfaitement saisit que leur relation était complexe et bien loin de celles que l’on a l’habitude de voir entre jumeaux tout comme il a compris que l’intervention de quelqu’un d’extérieur ne ferait rien pour arranger les choses. Du coup, il se contente de les laisser se bouffer le nez, n’intervenant qu’en dernier recours. Et puis il n’a rien contre un peu de compagnie, encore plus s’il s’agit d’une compagnie connue. Dans un pays inconnu en plein milieu de la nuit, même si c’est dans une cuisine tout ce qu’il y a de plus sécurisée, ça l’évite de trop s’inquiéter pour rien. Ses pieds nus sur le carrelage froid le font légèrement grimacer mais il avance vers le plus jeune sans rien dire, l’observant simplement s’installer contre le comptoir. Arrivé à son niveau, il attrape la bouteille qu’il lui tend et hoche la tête en guise de remerciement silencieux alors qu’il va s’appuyer contre l’un des placards, de manière à lui faire face. Il pose les yeux sur sa bouteille le temps de la décapsuler, grimaçant légèrement quand la capsule agresse sa main. « Insomniaque ? » Son regard se relève vers lui et fait une légère pause au niveau du tee-shirt, une mine surprise lui venant. L’imprimé lui tire finalement un sourire incontrôlable et un haussé de sourcil équivoque avant que son regard ne se plante dans le sien. Il hausse simplement les épaules, portant le goulot de la bière à ses lèvres pour l’entamer. « Ou bien les ronflements de ma soeur sont-ils trop sonores ? » Par réflexe il veut répliquer à la pique, mais étant toujours en train de boire il s’étouffe presque et tousse légèrement pour faire passer le liquide qui ne s’est pas engagé au bon endroit. « Désolé de briser le mythe que tu as l’air de vouloir entretenir, mais ta sœur ne ronfle pas. » Lâche-t-il finalement en secouant légèrement la tête. « On va plutôt dire insomnie, en quelque sorte. » Il fronce légèrement les sourcils en songeant à ça puis soupire, s’appuyant plus franchement contre le meuble derrière-lui, sa main essayant par habitude de réorganiser ses mèches sombres ébouriffées par son début de nuit. « Et toi ? Tu n’as pourtant personne pour te ronfler dans les oreilles. Insomnie aussi ? » Il lui renvoie la question avec curiosité, l’envie de savoir ce qui empêchait son futur beau-frère de trouver le sommeil s’imposant à lui. Et puis se retrouver ainsi dans cette cuisine était une manière comme une autre de pouvoir discuter, l’air de rien ils n’en n’avaient pas souvent l’occasion et ironiquement Clarence devait faire partie des Marshall qu’il connait le moins.
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() message posté Sam 17 Jan 2015 - 10:14 par Invité
i think so much about everything, i'm obsessive. My life doesn't matter if life of others's better ✻✻✻ La confiance en soi. Certains m'en croit un peu trop doté, dont certainement Blake et la plupart de ma famille, tout simplement parce que je ne montre que ce que je veux être. Ce sourire confiant, ce regard arrogant, et cette attitude un peu trop maniaque, un peu trop hautaine. Ces paroles qui ne tremblent pas, ces gestes qui ne faiblissent pas. Et pourtant, je ne le suis pas. Je n'ai pas confiance en moi. Il y a ces petites choses, celles qui m'en empêchent, qui m'obsèdent constamment. Ces petites choses qui ne sont peut-être pas vraiment visibles d'un œil extérieur mais que moi, je vois. Un peu trop, tous les jours, toutes les heures. Parfois toutes les minutes. Je me répète inlassablement que je suis un Marshall, parfait, que la plupart des autres ne me méritent pas. Mais qu'en est-il réellement ? Je crois que je n'ai jamais voulu me poser la question. Je crois que je n'ai jamais voulu me focaliser sur cette petite voix, tout au fond de moi, tapis et fossilisée dans l'ombre. Celle qui me murmure de sa voix rauque et usée, regarde, tu n'es pas normal. Souvent, j'arrive à oublier ces petites choses. Souvent, je ne vois que les défauts des autres et non les miens. Mais ne dit-on pas que rabaisser les gens n'est qu'une manière un peu extrême de se donner de la valeur ? J'ai toujours voulu être le seul à attirer l'attention, à obtenir les regards et l'intérêt de ceux qui m'entourent, sans même que je ne les apprécie. Simplement pour exister. Et ce, depuis toujours. Lorsque j'étais enfant, c'était mes parents qui en faisaient les frais. S'ils avaient le malheur de détourner leur attention pour la poser sur Blake, j'avais envie de hurler, de pleurer, de tout foutre en l'air pour qu'au moins, on me regarde. Et au fond, ça a sûrement attisé la haine que j'avais déjà pour ma jumelle, faisant naître dans ma bouche pleine de mensonge toutes ses vérités les plus horribles. Blake a toujours été celle à subir ma franchise déplacée, vexante et à peine annihilée. Mais je n'ai jamais pu changer ça. Je n'ai jamais voulu le faire. Parfois, j'aimerais que ces petites choses qui me pourrissent la vie l'atteignent elle et non moi. Mais je sais que ce n'est pas quelque chose qui se transmet, que ce n'est pas quelque chose qui se contrôle. C'est compulsif. C'est obsessionnel. Ca ne vous quitte pas, jamais, ça reste simplement là quelque part. Et la moindre pensée pour ces choses les amplifient.
Je n'ai jamais eu confiance en moi. Mais Blake m'a toujours permis de le croire. Alors que son futur époux s'avance jusque dans la cuisine, aussi habillé que moi, je ne peux m'empêcher de me dire que lui et moi avons au moins ça en commun : Blake. Blake, Blake, et toujours Blake. Elle est le centre de notre monde à tous les deux, simplement pas de la même manière. Et ça m'agace, ça m'obsède. Je veux simplement que tout redevienne comme avant, que je sois celui de nous deux à obtenir plus d'attention qu'elle. C'est égoïste, infantile, et pourtant. Je crois que je n'ai jamais fonctionné autrement. Comment le pourrais-je lorsque mon développement s'est résumé à devoir attirer le regard de mes parents, bien trop absents, pour avoir un semblant de repère ? Comment le pourrais-je lorsque le mot argent est tout simplement la base de ce monde que j'ai construit ? Un jour, quelqu'un m'a dit que je ne connaissais pas les vraies valeurs de la vie. Que je ne ressentais pas ces petits plaisirs qui font de la vie ce quelque chose de merveilleux que je n'ai jamais cru. Peut-être a-t-elle raison finalement. Sous les songes, je grimace, détestant me remettre en question comme je peux le faire quand je pense trop. Le monde se résume à marche ou crève, et ça je l'ai bien compris. C'est le principal. Tout ce que je veux, c'est marcher en tête de file.

La bouteille retirée de mes doigts, je secoue un peu la tête et entame la conversation. Aussi bien pour me détourner de ce que la nuit me fait subir, que pour focaliser les choses sur moi. Son regard s'arrêtant sur mon t-shirt ne m'échappe pas et j'étire un sourire en coin. J'en fais peut-être trop pour cacher le côté de ma sexualité camouflé, mais on m'a toujours connu comme ça. Comme le coureur de jupon qui se fout des états d'âmes. Je dois dire que je n'ai pas envie de perdre ce titre, c'est bien trop valorisant pour moi. C'est bien trop utile, pour qu'aucune autre chose ne naisse dans les esprits tordus des autres. Je reprends finalement une autre gorgée, à l'air détachée, alors que je ne peux pas m'empêcher d'évoquer ma sœur d'une façon ou d'une autre. C'est bien trop ancré dans mes habitudes pour que je m'en défasse, surtout devant lui. La question manque de le faire s'étouffer et je hausse les sourcils, mi-moqueur, mi-amusé. Pas vraiment doué le futur beau-frère. « Désolé de briser le mythe que tu as l’air de vouloir entretenir, mais ta sœur ne ronfle pas. » Cette fois, je ne hausse qu'un seul sourcil, désabusé. La bouche quelque peu ouverte, ma langue se loge contre mes gencives du bas dans une légère grimace incrédule. « Hmm... Je suis sûr que si. » Soufflé-je avant de monter à nouveau le goulot de la bouteille contre mes lèvres. L'image de Blake ronflant comme un camionneur à moitié saoul ne m'a jamais quitté, ce n'est pas ma faute. Que ce soit vrai ou non, je me plais à y croire. « On va plutôt dire insomnie, en quelque sorte. » Mon regard retourne observer les mimiques d'Andrew, retirant la bouteille de mon visage. Ma langue récupère les quelques gouttes sillonnant les creux de mes lèvres. Le soupire de l'autre homme a l'air assez parlant, même si je ne sais pas de quoi. « Et toi ? Tu n’as pourtant personne pour te ronfler dans les oreilles. Insomnie aussi ? » Ne comprenant que ce que je désire, j'étire un sourire et le montre brièvement de la main à l'aide de ma bouteille, comme pour appuyer ce que je vais dire. « Ah, tu vois qu'elle te ronfle dans les oreilles. » Je ris légèrement puis m'appuie un peu plus contre le comptoir, haussant les épaules. Mon regard se braque sur la bouteille que je fais danser entre mes doigts, comme si elle était sur le point de se fendre au sol. « On va dire ça. » Que veut-il que je lui dise ? Que sa future femme me pourrie mes nuits même lorsqu'elle n'est pas dans mon champ de vision ? Il ne comprendrait pas. Personne ne peut comprendre le lien qui nous unie, pas même Blake et moi. Je soupire à mon tour, relevant lentement le regard vers lui. « J'ai la tête un peu trop pleine. » Complété-je, lui offrant un sourire pauvre malgré le ton sûr que j'utilise. Je soupire à nouveau, observant un instant le couloir vide. Pourquoi leur bonheur m'énerve-t-il à ce point ? Peut-être parce que je ne suis pas heureux, moi. Enfin, je pensais l'être. Puis elle a tout foutu en l'air, encore une fois. Sans que je sache comment, ou pourquoi. Me grattant distraitement le front, je me mord la lèvre, et l'observe à nouveau. « La tienne aussi a l'air d'être assez remplie. Qu'est-ce qui peut bien tourmenter un futur mari comblé, dis moi ? » Je ne sais même pas ce que j'espère. Si c'est des réponses concrètes, ou la preuve que leur mariage ne tiendra pas ou ne sera pas digne des romans à l'eau de rose que j'ai envie de brûler à peine la couverture dépassée. Je n'ai pas envie de la vie de Blake. Je ne l'envie pas. Je ne l'envierais jamais. Mais j'ai besoin qu'elle ne se sente pas plus heureuse que moi. J'ai besoin de... De retrouver mes repères.
Alors sans même m'en rendre totalement compte, je lui offre un regard un peu déstabilisant, perçant, me détachant du meuble pour lui prouver que je suis à son écoute. Que je suis là, moi. C'est bien la première fois que les malheurs de quelqu'un m'intéresse, mais le fait qu'ils peuvent assouvir mes propres envies y est sûrement pour beaucoup. Allez Andrew, prouve moi que la vie n'est pas rose.
Prouve moi que je peux encore atteindre ma frangine.
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() message posté Dim 18 Jan 2015 - 13:12 par Invité
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Clarence & Andrew



Des bribes de son rêve n’arrêtent pas de tourner dans son esprit sans qu’il arrive à leur trouver une signification claire. La vision du visage tellement triste, tellement… Tellement désolé de Blake ne le quitte pas, dansant derrière ses paupières quand il ferme les yeux ne serait-ce qu’une brève seconde. Il ne comprend pas ce que ça veut dire. Est-ce que son subconscient essaie de lui faire comprendre quelque chose ? Si oui quoi ? Qu’un malheur va arriver, que… Qu’il va y avoir un problème avec sa fiancée ? Son cœur se serre à nouveau à cette pensée, mais il n’arrive simplement pas à s’en détourner. Blake est devenue tellement… Importante, à ses yeux. Depuis qu’ils sont ensemble elle l’a vraiment aidé sans forcément en avoir conscience et il n’arrive pas à imaginer qu’elle ne soit plus là à un moment. C’est peut-être pour ça qu’il n’a pas réussi à tenir sans elle, aux Etats-Unis. Il a besoin de sa présence pour ne plus avoir peur de lui-même, pour ne plus être dégouté par lui-même. Jusqu’à ce qu’il la rencontre, il faisait le fier, son arrogance était au plus haut, il souriait, beau-parleur, il draguait même celles qui n’étaient clairement pas pour lui simplement parce qu’il était terrifié par l’idée que s’il arrêtait d’agir ainsi, alors à nouveau son regard s’égarerait là où il ne devait surtout pas aller. Alors à nouveau… A nouveau il se sentirait anormal. Dégoutant. A nouveau il aurait cette peur d’être rejeté pour quelque chose qu’il refusait d’accepter. Ce n’était pas lui. Ca ne lui ressemblait pas. Lui il est cet homme souriant, heureux, qui prend sa futur femme dans ses bras par surprise, qui l’embrasse, qui l’aime et lui promet une vie heureuse dans l’avenir. Ensemble. Il n’est pas un pervers. Il n’est pas anormal. Il n’est pas voué à une vie surement horrible, seul et sans vraie relation. Surement pas. Il s’en convint de toutes ses forces et maintenant qu’il est à nouveau près d’elle, il réussit peu à peu à enfouir à nouveau cette déviance. Sauf que contrairement à avant, ça veut pas rester dans son coin et se laisser oublier. Non, ça profite de la moindre faille pour le faire douter, pour l’assaillir. Peut-être parce que même s’il est là tout n’est pas régler ? Peut-être qu’inconsciemment il sent qu’il y a quelque chose qui cloche quelque part sans vraiment comprendre ce que ça peut être, à quel niveau ça peut-être. Peut-être que cette partie de lui qu’il ne reconnait pas à simplement comprit avant lui que tout son équilibre allait basculer, dans trop peu de temps. Comme un sixième sens à moitié atrophié qu’il refuse d’écouter.

Avec tout ça, ce n’est pas vraiment étonnant qu’il n’arrive pas à dormir et qu’il se retrouve dans cette cuisine avec son futur beau-frère. Et peut-être que c’est la solution. Discuter avec lui, au milieu de la nuit autour d’une bière, pour s’aérer la tête. Pour voir les choses autrement aussi. Peut-être qu’il a simplement besoin d’arrêter de tout retourner dans tous les sens, de faire une pause juste quelques instants. Et ma foi si cette pause est avec Clarence, pourquoi pas ? Au contraire, ça lui va plutôt bien. Même s’il ne s’attend pas vraiment à des compliments ou des choses positives sur la jeune femme qui dort à quelques mètres de là. Mais bon, il a l’habitude de ça, et il a compris que s’énerver ne servait à rien, bien au contraire. Alors il rebondit simplement sur ce qu’il lui dit, retenant une grimace face à la mine en partie moqueuse que l’autre arbore face à la tentative d’assassinat de sa bière sur sa personne. « Hmm... Je suis sûr que si. » Andrew se contente de lever les yeux au ciel d’un air blasé. Il est sans doute le mieux placé pour savoir ça, mais soit. Au lieu de répliquer à nouveau – il avait la nette impression que si il le faisait ça ne ferait que lancer une discussion sans fin du genre ‘Mais je te dis que non ! ‘ ‘Que si !  ‘ ‘Que non !’ etc, etc. – il préfère plutôt enchainer, répondant à sa question initiale. Insomnie, ouais. Insomnie et questionnement constant. Nuit passée à fixer le plafond ou le corps à ses côtés, ou bien rêves désagréables qui le font se réveiller avec une peur sourde au creux du ventre.  Rien que d’y repenser, il se sent à nouveau inquiet et nerveux et il préfère lui renvoyer la question, plissant légèrement les yeux face à son sourire, reprenant une gorgée sans s’étouffer cette fois. «  Ah, tu vois qu’elle te ronfle dans les oreilles. »  Il secoue la tête sans pouvoir retenir le souffle amusé qui lui vient face à ses mots et son rire bref. Pourquoi est-ce qu’il se doutait qu’il ne lâcherait pas l’affaire à ce propos ? A nouveau il ne réplique rien, croisant simplement les bras en faisant tapoter distraitement sa bouteille contre lui, attendant avec curiosité sa réponse. « On va dire ça. » Il fronce légèrement les sourcils, pleinement compatissant. Les insomnies sont des vrais plaies. Ceci-dit, il se demande franchement ce qui peut en provoquer chez lui pour qu’il soit amené à traîner dans l’appartement ainsi. Quand il soupire et relève le regard vers lui, le jeune homme le soutient, montrant simplement une curiosité envers lui ainsi qu’une légère inquiétude. Après tout, ils vont être amené à être de la même famille, et c’est normal de s’inquiéter pour sa famille… Même s’il s’agit de Clarence et ses réflexions. «  J’ai la tête un peu trop pleine. » Il grimace brièvement, pleinement compatissant, lui renvoyant un sourire égal au sien. Ca, il connait. Il connait même trop bien en ce moment.
Songeur, il baisse les yeux vers le sol impeccable, buvant à nouveau un peu. Il ne connait pas suffisamment Clarence pour émettre des hypothèses sur ce qui peut le perturber au point de lui gâcher son sommeil, mais il peut pas s’empêcher de chercher malgré tout. Tiens, peut-être qu’il avait des problèmes en Louisiane et qu’il était venu ici pour ne plus y penser, sauf que ça marche pas super bien ? Mouais… Pas très convaincant. Sa voix finit par lui faire redresser la tête vers lui, lui faisant quitter ses problèmes pour retourner dans les siens. « La tienne aussi a l’air d’être assez remplie. Qu’est-ce qui peut bien tourmenter un futur mari comblé, dis moi ? » Sans qu’il ne le contrôle une grimace qu’il n’arrive pas lui-même a interpréter lui vient face au terme employé et il reste quelques secondes à le fixer sans le voir, songeur. Oui, il va être un futur mari comblé, alors pourquoi cette réaction ? Pourquoi cette attitude ? Il cligne des yeux brièvement, secouant la tête pour se sortir ces doutes de sa tête avant de croiser le regard perçant et un peu étrange de Clarence. Il hésite, son propre regard l’examinant, se sentant nerveux sans savoir si c’est cette question, ses propres réflexions, ou autre chose qui provoque ça. Mais il a l’air de vouloir l’écouter, de vraiment s’intéresser à sa réponse. Peut-être qu’en parler lui permettrait d’y voir plus clair ? C’est Clarence, mais en même temps… En même temps il n’en peut plus de garder ça pour lui. Il se redresse légèrement à son tour et pour éviter de laisser ses tics s’exprimer – son t-shirt n’avait clairement pas besoin d’être remit en place une dizaine de fois en deux minutes – il laisse sa main libre se poser sur le meuble derrière lui, ses doigts le tapotant légèrement, en rythme. « Elle est beaucoup trop remplie, oui. Tellement que j’ai l’impression de m’y noyer quand je pense trop. » Il souffle finalement. Son regard ne quitte pas celui de l’autre homme, comme pour vérifier ses réactions à ce qu’il va dire et sa langue claque contre son palais dans un bruit agacé, frustré. Je ne sais pas. C’est juste… Des doutes, je pense. Qui me taraudent depuis que Blake est partie jusqu’ici. Même maintenant que je l’ai rejoint, j’arrive pas à les faire taire, c’est… » Il soupire légèrement, haussant un peu les épaules d’un air désabusé. Ca me prend la tête constamment. D’un côté j’ai envie de la pousser à rentrer parce que je me dis que ça pourrait définitivement faire taire ces… Doutes. Et de l’autre… » Il grimace un peu et le regarde avec une fatigue qu’il ressent un peu trop. «  De l’autre j’me dis que ça ne réglerait rien. Et je ne veux pas la forcer si elle n’est pas prête. » Il lui offre un sourire teinté d’un amusement qui sonne plus faux que jamais et détourne finalement les yeux. «  C’est dur la vie de futur marié comblé, il faut croire. » A travers ces derniers mots, il ne sait pas vraiment s’il essaie de convaincre le plus jeune du fait que ce soit des doutes normales dans cette situation, ou bien si c’est lui-même qu’il essaie désespérément de persuader.
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() message posté Jeu 29 Jan 2015 - 17:38 par Invité
i think so much about everything, i'm obsessive. My life doesn't matter if life of others's better ✻✻✻ Certains disent que les esprits des jumeaux sont connectés entre eux. Qu'il ne s'agit en réalité que d'un seul corps, d'une seule âme, scindé en deux par la nature. Par extension, les jumeaux feraient preuve d'une réelle empathie envers l'autre et arriverait même à ressentir ce que l'autre ressent. Sans forcément le savoir. Ces récits plus ou moins scientifiques m'ont toujours fait rire. Que penseraient-ils si je venais présenter le lien que je nourris avec Blake ? Si nous ne sommes censés être qu'une seule et unique âme, alors elle était certainement déjà remplie de contradiction à elle seule. Comme les facettes d'un cube opposées qui n'aurait rien en commun. Si nous ne sommes censés être qu'une seule et même personne dans deux corps différents, alors mon corps à moi a certainement hérité des côtés les plus sombres et les froids. Les plus isolés, ceux que l'on rejette sans même les connaître, et que l'on cache plus que tout autre chose. Je ne ressens pas ce que Blake ressent. En réalité, nous sommes plutôt deux aimants qui ne peuvent marcher qu'en se repoussant. Comme montés à l'envers, j'ai l'impression que nous ressentirons plutôt une émotion contraire à ce que l'autre subit. C'est notre propre façon de vivre l'un avec l'autre, se nourrir de ce qu'il ne ressent pas. Vivre ce qu'il n'a pas. Peut-être est-ce vraiment ça être jumeaux, se compléter sans pouvoir se supporter. Et tout ce dont j'ai besoin pour réellement respirer, c'est provoquer ces ressentiments en elle pour m'aspirer du contraire, pour me sentir mieux. Un vrai poison qui ne pourra jamais s'effacer. Face au futur mari de ma sœur, je ne pense à rien d'autres qu'à tout ça. A ce qu'elle a, elle, et ce que j'ai moi. Pourquoi est-ce qu'elle est la personne la plus apte à faire ressurgir le vrai Clarence sans même le savoir ? Celui pleins de doutes, de peurs, d'angoisses. Celui, sombre, qui pourtant a peur du noir. Celui qui refuse de se laisser couler alors qu'il nage dans le sens inverse. Qui a besoin de tellement de choses pour se rassurer qu'il s'y noie de toute façon. Ce Clarence-là que je camoufle sous une tonne de couche différente et bien loin de la vérité. Sous cette carapace bien trop fragile et pourtant tellement épaisse. Sous le poids de la fatigue qui commence à se faire sentir, je me demande même durant un court instant si ses yeux peuvent la voir. Si ses yeux peuvent comprendre qu'ils ne voient qu'un leurre. Mais cette idée se balaie rapidement, écrasée par mon assurance – pour une fois que j'en ai réellement – de jouer parfaitement ce rôle-là. Je le sais, parce que j'ai moi-même fabriqué mon costume alors que je n'étais qu'un enfant. Je l'incarne toujours, sans même en avoir conscience, comme un réflexe acquis depuis beaucoup trop longtemps pour qu'il ne s'effrite le temps d'une simple soirée. J'ai la tête un peu trop pleine. Ca n'a jamais été aussi vraie. Depuis que nous sommes ici, à Londres, mon crâne me donne l'impression qu'il risque de se fendre tellement tout s'y bouscule sans réel ordre. Au sourire que m'offre le brun, j'en déduis que j'ai vu juste à peine a-t-il mis les pieds ici, et en profite pour m'avancer dans cette hypothèse-là. Dans celle qui expliquerait pourquoi il semble insomniaque, lui aussi. En réalité, maintenant que j'y pense, Andrew n'a jamais vraiment eut l'air heureux de partir de Louisiane. Un manque de ma sœur, a-t-il toujours expliqué, et que ça suffisait à le rendre bien de la retrouver. Pourtant son ton a toujours emprunté deux teintes différentes lorsqu'il l'expliquait. Comme si tout n'était pas aussi simple qu'il le prétendait, mais qu'il aimerait réellement que ça le soit. Peut-être n'est-il pas un grand voyageur ? Du peu que j'en sais, Blake et lui n'ont pas vraiment bougé. Mais cette conclusion ne me satisfait pas et c'est bien pour cela que j'observe la moindre de ses réactions, lorsque je fais glisser le sujet sur lui, bien décidé à trouver quelque chose qui puisse satisfaire mon besoin de réconfort. De sûreté. Quelque chose qui me prouve que leur vie n'est pas belle et blanche, pure de tout sentiment négatif. Je ne sais pas si je veux vraiment que Blake soit malheureuse, mais je sais que je ne veux pas qu'elle soit pleinement heureuse. Je sais que ça ne me rappelle que trop bien à la réalité, celle plus dure que celle que je montre. Et puis... Ca me permettrait aussi d'avoir raison de fuir ce genre de relation. Je ne les ai jamais vu comme étant positive, me convainquant qu'elles n'attirent que du malheur. Olivia, Emery... Je me suis rendu compte qu'elles font souffrir. Que ce n'est qu'un passe-temps beaucoup trop dangereux et instable. Alors que Blake réussisse à trouver l'équilibre parfait me fait perdre le mien, et l'impression de chuter me tord l'estomac.

Pourtant, la grimace que je vois passer sur les traits du plus vieux me rassure, encore plus que je ne l'aurais cru. Elle est simple et légère, mais si elle se laisse voir alors que j'affirme le voir comme un futur mari comblé... C'est bien qu'elle n'est pas là sans raison. N'est-ce pas ? Me mordant l'intérieur de la lèvre, mon regard passe sur le visage d'Andrew avant de se transformer de lui-même. Une seule preuve me donne envie d'une autre, plus solide encore. Encore, et encore plus. J'ai toujours fonctionné ainsi, je crois. Et là, j'ai terriblement besoin de mettre le doigt sur quelque chose. Je ne sais pas si je le fais plus pour le déstabiliser que pour lui  prouver que c'est moi qu'il a en face ce soir, et non Blake, mais c'est bien ce que je fais, là maintenant, lui offrant un regard bien plus étrange que la normale. Il semble nerveux, et je le vois à ses tics, à ses doigts qui tapotent le meuble derrière lui. S'il y a bien quelque chose que je suis capable de repérer immédiatement, c'est ça. La nervosité. Elle fait bien trop partie de moi pour que je la loupe chez quelqu'un d'autre. « Elle est beaucoup trop remplie, oui. Tellement que j’ai l’impression de m’y noyer quand je pense trop. » Je retiens un rictus mi-satisfait mi-surpris à sa réponse, ayant l'impression à cet instant précis de m'entendre parler. Même si je n'aurais jamais avoué ça. Par peur de me dévoiler, de paraître faible... Je n'en sais rien, exactement. Mais ces mots-là ne sortiraient pas de ma bouche. Pour éviter de paraître trop stoïque, je hoche la tête, prenant une nouvelle gorgée de l'alcool que je tiens entre mes doigts. Sa langue claquant contre son palais me fait froncer les sourcils et, rapidement, je laisse la bouteille en verre s'abaisser de mon visage pour le fixer un peu plus sérieusement. « Je ne sais pas. C’est juste… Des doutes, je pense. Qui me taraudent depuis que Blake est partie jusqu’ici. Même maintenant que je l’ai rejoint, j’arrive pas à les faire taire, c’est… » Mes sourcils se haussent doucement à sa réponse. Je ne m'attendais pas à autant de... Chose. A autant de preuve. Et Dieu ce que ça fait du bien. « Ca me prend la tête constamment. D’un côté j’ai envie de la pousser à rentrer parce que je me dis que ça pourrait définitivement faire taire ces… Doutes. Et de l’autre… » Mes yeux parcourent son visage, prenant conscience d'à quel point je pouvais me tromper en imaginant leur vie dénuée de tout tracas. Ca me soulage, oui. Ca me soulage autant que ça me rend bizarre, étranger à tout ce qu'il me dit. «  De l’autre j’me dis que ça ne réglerait rien. Et je ne veux pas la forcer si elle n’est pas prête. » Je passe ma langue sur mes lèvres puis hoche la tête. « Forcer ma sœur est le meilleur moyen de la perdre. » Soufflé-je simplement avant de noyer mes mots sous la bière que je laisse à nouveau couler dans ma gorge. Je ne sais même pas pourquoi j'ai dit ça. Si c'est pour le faire douter, lui faire prendre conscience qu'il peut la perdre au moindre faux pas, ou si c'est pour un élan d'altruisme. Ou... D'égoïsme, tout bien réfléchit, puisqu'une Blake en miette ne serait définitivement pas très amusante sous l'assaut de mes piques. Et tout le monde serait concentré sur son état, n'est-ce pas ? Je grimace contre le goulot de la bouteille puis la laisse retomber sous le sourire faux d'Andrew. «  C’est dur la vie de futur marié comblé, il faut croire. » Je soupire doucement, laissant mon dos aller s'appuyer contre le meuble derrière moi. « Je vois ça. » Claqué-je en haussant les épaules. « Il paraît que les doutes sont normaux, avant le mariage. Mais... Tu es sûr qu'il n'y a que ça ? Ils ont l'air assez costaud, pour t'envahir la tête au point où même la fatigue ne semble pas l'emporter. » Je me mords doucement la lèvre, le fixant un peu trop avant de reprendre une allure un peu plus normale, et me redresser. « Construire quelque chose sur des bases fragiles est le meilleure moyen de voir tout s'écrouler, je crois bien. » Soufflé-je avec un léger sourire amusé, bien trop novice dans ces choses-là. « Tu ne lui en as pas parlé ? » Demandé-je soudainement, montrant brièvement le couloir où je sais être la porte de la chambre d'un mouvement de poignet. « Elle semble avoir des doutes elle aussi, après tout. » Tout est illogique. Tout. Elle, moi, notre relation. Ce besoin irrationnel que j'ai d'avoir à apprendre tout ça, à le pousser dans ses propres doutes. A faire tout ça, pour me sentir moi-même mieux. Comme deux aimants qui ne pourront jamais vivre la même chose, condamnés à subir la partie sombre de la vie de l'autre.
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() message posté Mer 4 Fév 2015 - 16:30 par Invité
 I think so much about everything. I'm obsessive
Clarence & Andrew



Futur mari comblé.  C’est censé être une expression qui doit lui faire plaisir, n’est-ce pas ? Quelque chose qu’il devrait approuver sans réserves. Quelque chose qui lui ferait comprendre avec quelle impatience il attend toujours ce mariage, qui le conforterait dans l’idée que c’est ce qu’il veut plus que tout… Alors pourquoi cette grimace qui s’immisce sur ses traits et pourquoi cette pointe douloureuse et amère qui s’enfonce dans son cœur ? Pourquoi cette sensation qu’une nouvelle couche vient de s’ajouter à la pile de doutes et d’interrogations qu’il a reléguées dans un coin de sa tête et qui ne cesse de le tourmenter depuis qu’il a posé les pieds dans cette ville ? Pourtant, il aime Blake. Il l’aime sincèrement, il est sûr de ça, il est sûr de ne pas se mentir à ce propos, alors qu’est-ce qui cloche ? Il veut passer sa vie à ses côtés, il est persuadé qu’ils pourront être heureux tous les deux. Il est persuadé qu’elle pourra lui faire définitivement oublier qu’il n’est pas réellement lui-même, qu’elle pourra lui faire oublier qu’il se voile la face depuis des années maintenant. Alors pourquoi cette inquiétude sourde qui le ronge un peu trop ? Peut-être parce que si lui réussit à se convaincre de tout ça, l’attitude de Blake ébranle lentement mais surement toutes ces certitudes ? Sa… Fuite, ce départ précipité pour Londres, le fait qu’elle ne semble pas particulièrement pressée de rentrer, qu’elle semble même plutôt bien se plaire ici alors que le mariage approche… Elle ne s’est pas éloignée de lui, elle l’a bien accueillit et il aime toujours autant la serrer contre lui, l’embrasser, passer du temps avec elle et pourtant, il a l’impression très désagréable qu’une sorte de mur commence à se former entre eux. Et c’est… Assez effrayant, quand il y pense. Et face au regard déstabilisant de Clarence, il se sent encore plus perdu, nerveux et inquiet qu'avant. Il ne peut simplement pas retenir sa nervosité, arrivant juste à ne pas la faire s’exprimer par ses tics habituels et pendant un bref instant il essaie d’interpréter le regard en question, sans succès. Et c’est finalement sur un souffle un peu frustré qu’il parle. Il se dévoile un peu – trop peut-être – il en a conscience, tout comme il a conscience du fait qu’en face de lui se trouve Clarence, le jumeau de Blake. Jumeau qui est loin d’apprécier sa sœur comme la plupart des gens pourraient le penser. Mais à cet instant il a presque désespérément besoin d’évacuer tout ça de son esprit, il a besoin de ne plus être le seul à savoir ce qui tourne beaucoup trop, ce qui l’empêche de dormir. Et il a l’impression que l’autre homme l’écoute réellement et rien que ça, ça fait… Beaucoup de bien. Beaucoup plus qu’il aurait pensé avant de commencer à parler.
Il voit ses sourcils se hausser, reconnaissant la légère surprise qui le traverse sans savoir exactement à quoi la relier. Peut-être au fait que son futur beau-frère ne pensait surement pas qu’il se passait tellement de chose dans sa tête. En même temps, il a l’habitude de ne rien montrer de ce qu’il peut penser, préférant garder ça pour lui. Ses habitudes de solitaire ont la vie dure, même quand il se retrouve dans un appartement rempli de squatteurs. Surtout dans ce cas précis, en fait, puisque le fait de se retrouver soudainement beaucoup plus entouré que ce dont il a l’habitude le pousse surtout à enfermer un peu plus ce qu’il pense, à se refermer lui-même de manière générale, pas forcément à l’aise. En temps normal, il se confie à Blake, il lui parle de ce qui ne va pas mais dans cette situation… Il n’y arrive simplement pas alors même que ça la concerne directement. Il bloque, incapable de savoir comment réagir, comment l’aborder. En réalité depuis qu’il est ici, c’est encore dans cette cuisine, à cet instant précis qu’il se sent le plus détendu, le plus apte à parler de ce qui ne va pas aussi surprenant que ça puisse paraître. Et ce, malgré cette nervosité qui ne le quitte pas sous le regard du plus jeune qui l’étudie attentivement, trop pour qu’il puisse rester impassible, son propre regard finissant par dévier, se posant sur le meuble à côté de son interlocuteur alors que le rythme de ses doigts redouble.  Il ne sait pas ce qu’il pense, il n’arrive pas à le comprendre et ça le perturbe un peu trop. « Forcer ma sœur est le meilleur moyen de la perdre. » Ses lèvres se pincent doucement et son attitude s’affaisse un peu plus. Il ferme brièvement les yeux et reprend quelques gorgées de sa bière pour faire passer cette phrase, hochant finalement la tête comme pour dire qu’il l’avait enregistrée. Il s’en doutait un peu, quelque part. Blake à son caractère et de toute façon lui-même n’est pas vraiment du genre à forcer la main des ceux qu’il aime. Et à quoi bon se marier si le couple n’est pas sur la même longueur d’onde, de toute façon ? Et s’il la force à revenir trop vite…  Cette simple pensée fait plus mal encore que le reste et il la repousse, préférant s’en détourner avec des mots faussement joyeux, doucement ironiques, peignant un sourire similaire sur ses lèvres.
Ses doigts se figent doucement quand Clarence soupire et il lui jette un bref coup d’œil avant de reperdre son regard sur des étagères un peu plus loin, faussement contemplatif mais attentif malgré tout. « Je vois ça. » Son sourire disparaît derrière le goulot de sa bouteille et quand il la rabaisse il n’arrive pas à le faire revenir ce qui le fait se mordre la lèvre d’agacement de ne pas réussir à afficher un air moins inquiet que celui qu’il arbore à cet instant. « Il paraît que les doutes sont normaux, avant le mariage. Mais… Tu es sûr qu’il n’y a que ça ? Ils ont l’air assez costaud, pour t’envahir la tête au point où même la fatigue ne semble pas l’emporter. » Le regard d’Andrew se plisse légèrement et il le repose sur le plus jeune, songeur. Ses yeux qui le fixent un peu trop à son gout le font ciller brièvement avant que Clarence reprenne une attitude plus normale… Ou alors c’était juste sa fatigue qui lui fait voir des choses qui n’existent pas, il n’est pas vraiment sûr. Mentalement, il se secoue, un peu perturbé. Construire quelque chose sur des bases fragiles est le meilleur moyen de voir tout s’écrouler, je crois bien. » Un faible sourire lui vient à ces mots et il hoche doucement la tête. « C’est vrai… » » Murmure-t-il seulement. Et dire que jusqu’à maintenant il pensait que leurs bases étaient tout ce qu’il y a de plus solides, que rien ne pourrait les ébranler…   « Tu ne lui en as pas parlé ? » Immédiatement une nouvelle grimace lui vient, plus gêné et mal à l’aise que jamais alors que son regard s’égare vers le couloir sombre, non loin d’eux, désigné par le mouvement de Clarence. Il entrouvre la bouche, hésitant, et un soupire lui échappe alors que ses épaules se haussent brièvement, montrant en quelque sorte l’impuissance qu’il ressent dans toute cette histoire. « Elle semble avoir des doutes elle aussi, après tout. » Le plus vieux se mord à nouveau la lèvre et finit par se redresser un peu à son tour, sa main quittant son appui alors qu’il se remet à lisser son t-shirt sombre d’un mouvement automatique, inconscient. Comme si à travers ce simple geste de maniaquerie il aimerait réussir à lisser tous les doutes et les problèmes qui semblent s’accumuler sur son chemin, sans pauses. Son regard finit par se reposer sur l’autre homme et il lui envoie un sourire un peu crispé, « Non, je ne lui en ai pas parlé… J’essaie. J’ai essayé, mais… C’est juste comme si je n’arrivais simplement pas à … Trouver les mots, tu vois ? A savoir comment aborder le sujet. J’ai l’impression que je pourrais être trop… Maladroit. Ou brusque. Ou… J’ai peut-être simplement trop peur de ce qu’elle pourrait me répondre. » Sa phrase se termine sur un murmure et un froncement de sourcils ennuyé, inquiet. « Oui, elle semble en avoir, elle aussi… Je commence à me dire que ce sont ces doutes-là qui l’ont amené ici, et non pas la pression, ou l’envie de savoir pourquoi Olivia n’a pas répondu au faire-part... » Sa langue passe sur ses lèvres dans un mouvement nerveux et il hausse un peu les épaules. « Peut-être que ça finira par s’apaiser tout seul… » Et il n’est pas spécialement convaincu par ses propres paroles, mais c’est la seule chose qu’il réussit à se dire. Ses sourcils se froncent un peu plus alors qu’il repense aux premiers mots de Clarence et il reprend, «  Qu’est ce que… Tu pense qu’il pourrait y avoir d’autre, hormis mes doutes ? Je veux dire… » Une mine un peu frustrée de ne pas arriver à s’exprimer comme il le souhaite lui vient et il souffle d’agacement, « Jusqu’à présent, j’avais l’impression que tout allait bien. Et maintenant j’ai juste l’impression d’avoir raté quelque chose d’énorme qui aurait dû me sauter aux yeux et qui m’aurait aidé à expliquer… Tout ça. »  Sa main s’agite doucement, comme pour désigner le fameux tout ça et il ferme un peu les yeux à nouveau, semblant prendre conscience qu’il parle peut-être un peu trop. « Désolé. J’ai l’impression de te prendre pour mon psy. Si je continue comme ça il faudrait presque que je pense à te payer. » Il plaisante doucement, rouvrant les yeux en lui adressant un sourire d’excuse un peu gêné. Après tout, Clarence avait visiblement ses propres problèmes, il n’avait pas forcément envie d’entendre les siens.  


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() message posté Jeu 5 Fév 2015 - 23:09 par Invité
i think so much about everything, i'm obsessive. My life doesn't matter if life of others's better ✻✻✻ La discussion n'aurait peut-être pas dû tourner ainsi. A dire vrai, si l'une des âmes endormies de l'appartement venait à se réveiller maintenant je ne sais ce qu'elle en penserait. Rien de bien normal en tous les cas. Moi parler de Blake sans user d'insultes camouflées relève d'un exploit que je marquerais sûrement moi-même à la pierre blanche si ce n'était pas qu'une honteuse ruse. Et ce, malgré les quelques mots qui m'échappent sans que je ne sache si je cherche vraiment à attirer la confiance de l'homme en face de moi pour qu'il me serve des armes contre le bonheur de ma sœur sur un plateau, ou si j'expose simplement un côté de ma jumelle que j'ai appris à connaître. Ou à deviner, en tout cas, vu notre lien relativement... Chaotique et aussi houleux qu'une mer un soir de tempête. Des mots que je camoufle sous une longue et lourde gorgée de bière, alors que le futur mari de ma sœur se met à tiquer doucement à leur écoute. Un de mes sourcils se lève sans que je ne réplique rien de plus à ce sujet-là, comprenant lentement mais sûrement que toute l'image rose que je me faisais de leurs fiançailles n'est peut-être que du vent. Ou bien ne reste que ce qu'elle est : une image, là pour camoufler, déguiser les zones sombres. Ces zones sur lesquelles je veux pourtant m'arrêter et sur lesquelles j'insiste ce soir, sans avoir trop à le faire néanmoins vu que le brun semble enclin à partager ce qui le tourmente. Et pour cela, j'utilise des phrases que je n'aurais jamais imaginé moi-même dans ma bouche, me perdant un instant à contempler le carrelage froid et trop brillant de la cuisine en me demandant bien ce que je suis en train de raconter. Sérieusement... Je ne sais même pas ce qu'est une vraie relation, et voilà que je deviens son conseiller officiel en cette soirée qui commence peut-être à être un peu étrange. Ces phrases ne sont-là qu'en guise de déguisement, de moyen de creuser un peu plus, mais sur le moment... Je ne peux m'empêcher d'être légèrement surpris de la façon dont je peux retourner la discussion en ma faveur. Dont je peux trouver les mots justes sans même savoir ce qu'ils veulent dire. Ca pourrait être un auto-compliment, et pourtant, ça ne fait que pincer mon estomac sans que je ne sache pourquoi, faisant naître cette sensation passagère de malaise en songeant aux relations amoureuses. Aux vraies, à celles qui ont un sens. Enfin, un sens... Pour celles qui la vivent, évidemment. Parce qu'à mes yeux, il n'y en a jamais aucun. J'ai eut Emery, évidemment, mais... Est-ce que je peux pour autant dire qu'elle était réelle, cette relation ? En l'espace de quelques secondes, mon esprit se perd à la dérive et je le recadre en relevant mes yeux bleus dans ceux sombres d'Andrew. Tiens, j'avais jamais remarqué qu'ils étaient plutôt beaux ses yeux. « C’est vrai… » Je hoche un peu la tête, retenant le sourire ironique qui me vient. Tout construire sur des bases fragiles... N'est-ce pas ce que je fais constamment ? Toute ma vie est montée sur des bases aussi légères qu'un lit de plume. Et pourtant ça ne m'empêche pas d'essayer de tout construire sur ses épaules, de rafistoler les dommages, de limiter les casses. Sans réussir pour ce dernier point.

Trop malhonnêtement curieux, je finis par lui demander s'il en a au moins parler à sa promise, désignant brièvement le couloir d'un signe léger et ample. Ma bouteille remonte immédiatement à mes lèvres, l'observant retourner lisser son t-shirt qui n'en a définitivement pas besoin. La grimace que me provoque ce tic se dissipe sous l'alcool un peu amère, et je baisse ma bouteille de verre. J'ai toujours du mal avec ce genre de manie, ne me rappelant que trop bien les miennes beaucoup trop présentes dans ma vie de tous les jours. Le voir me suffit à me donner envie de retirer mon t-shirt, le repasser ou que sais-je, avant de le remettre correctement. Obsédé par cette idée, je fixe un instant ses gestes nerveux avant de remonter sur son sourire crispé et forcé. Le coin de mes lèvres s'étire en retour, faussement compatissant. Plus un réflexe de me calquer sur les gens qui me font face pour obtenir ce que je désire, et me faire apprécier je dois bien l'admettre, que pour de la manipulation simple et l'encourager à me parler. « Non, je ne lui en ai pas parlé… J’essaie. J’ai essayé, mais… C’est juste comme si je n’arrivais simplement pas à … Trouver les mots, tu vois ? A savoir comment aborder le sujet. J’ai l’impression que je pourrais être trop… Maladroit. Ou brusque. Ou… J’ai peut-être simplement trop peur de ce qu’elle pourrait me répondre. » Mes sourcils se froncent au fil de sa tirade et je passe ma langue sur mes lèvres dans un tic habituel, les mordant doucement sous la réflexion. J'aimerais le comprendre, mais je n'ai jamais eut à ressentir ce genre de chose. Et avec ce qu'il me dit, ça me conforte dans l'idée que toutes ces mini tortures de la vie à deux ne sont pas faites pour moi. Que je m'en passe bien. Je souffle doucement, hochant finalement la tête en détendant quelque peu mes épaules lorsque mon dos quitte son support. Ce qu'elle pourrait lui répondre ? Cette phrase tourne en boucle dans mon crâne, davantage que les autres, et je m'y fixe, me demandant ce que Blake pourrait lui dire. Qu'elle aussi, doute beaucoup trop ? Qu'elle ne veut plus du mariage ? Dans tous les cas, ça ne semble pas être un bon point et un frisson léger de contentement me parcourt. « Oui, elle semble en avoir, elle aussi… Je commence à me dire que ce sont ces doutes-là qui l’ont amené ici, et non pas la pression, ou l’envie de savoir pourquoi Olivia n’a pas répondu au faire-part... » Un léger rire sans joie me vient. « Ah ça... » Me contenté-je de lâcher, prenant une gorgée de bière en fuyant délibérément son regard qui pourrait se faire surpris, curieux ou inquiet à ces deux simples mots. J'aimerais me dire que je n'en ai jamais douté, mais c'est bien faux. Elle semblait... Semble, si heureuse, que ces choses-là se balaient naturellement. J'ai besoin de les rendre plus solides. « Peut-être que ça finira par s’apaiser tout seul… » Je hausse les sourcils, reportant mon regard sur lui alors que ma tête se penche sur le côté. Mes doigts jouent légèrement avec le goulot de la bouteille lorsque je claque doucement ma langue contre mon palais. « Je ne suis pas sûr que se rendre aveugle à ses problèmes puisse les résoudre. » Je suis bien placé pour le savoir. Et ce même si j'espère que cela arrivera, encore et encore. Je ne peux pas le blâmer pour ça, du moins pas intérieurement. Extérieurement, je critique surtout tout ce qui peut me ressembler sur les points que je hais le plus de ma personne. Sur ceux que je cache, là, au plus profond de moi. Dans mes zones sombres à moi, bien trop importantes mais cachées aux yeux du monde. Les sourcils froncés, je secoue un peu la tête en soupirant. « Tu devras lui en parler un jour au lieu de t'en cacher. » Sifflé-je doucement, haussant un peu les épaules avec ce sourire aux lèvres un brin hautain qui me qualifie sûrement trop. « A moins que discuter avec son frère soit définitivement plus agréable, ce que je comprendrais. » Ne pas insulter Blake durant plusieurs phrases est un exploit, il ne faut pas non plus trop chasser le naturel n'est-ce pas ?

«  Qu’est ce que… Tu pense qu’il pourrait y avoir d’autre, hormis mes doutes ? Je veux dire… » Mon sourire s'efface sous le froncement de mes sourcils, et j'adopte une mine mi-songeuse, mi-sérieuse, malgré l'éclat d'amusement qui se reflète sur mon visage en le voyant  ne pas réussir à adopter les mots justes. Je hausse les épaules, lui signalant silencieusement que j'ai compris où il veut en venir, puis me redresse. « Hmm... Je n'en sais rien. A toi de me le dire, je ne vis pas dans ta tête. » Un fin sourire contrit me vient. « Simplement, pour que des doutes en viennent à te rendre si nerveux et insomniaque, il faut qu'il y ait plus qu'un simple est-ce qu'elle est aussi pressée que moi de se marier ? » Mon regard vient sonder un instant le sien, le fixant sûrement trop depuis que la discussion est entamée. Mais je n'y peux rien, le voir être rien qu'un peu déstabilisé me satisfait un peu trop. Je réussis au moins à ébranler le bonheur de ma sœur, ne serait-ce qu'un court instant, et dans un simple détail. Mais ne dit-on pas que le diable se trouve dans les détails ? « Jusqu’à présent, j’avais l’impression que tout allait bien. Et maintenant j’ai juste l’impression d’avoir raté quelque chose d’énorme qui aurait dû me sauter aux yeux et qui m’aurait aidé à expliquer… Tout ça. » Je me mords légèrement la lèvre, l'écoutant plus que je ne l'ai fait jusque-là. Dire qu'on se connaît depuis très, très longtemps, et qu'il s'agit de la première fois où on discute vraiment lui et moi. « Désolé. J’ai l’impression de te prendre pour mon psy. Si je continue comme ça il faudrait presque que je pense à te payer. » Un sourire me vient et je pouffe légèrement, hochant un peu la tête en effectuant un demi-pas en avant. « Fais attention ou je risque d'être intéressé. Combien tu me donnerais ? » Mon ton est à la fois amusé, à la fois intéressé. Me parler d'argent n'est définitivement pas une chose à faire. Mes yeux brillent un instant puis je reprends une gorgée, me rendant compte qu'il s'agit de la dernière. Je jette un œil à la bouteille vide puis la dépose immédiatement dans un compartiment pour le verre, à part, essuyant par réflexe le comptoir d'un simple geste de la manche avant d'en prendre conscience, me racler la gorge et me retourner vers lui. « Et ça ne me gêne pas. Que tu m'en parles, je veux dire. » Observant brièvement à droite puis à gauche dans un faux geste abusé, je me penche vers lui, mimant la confession alors que mes bras se croisent. « Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué je suis le genre à dire aux gens lorsqu'ils m'ennuient et doivent se la fermer. » Un sourire vient se loger au coin de mes lèvres puis je me repositionne, haussant un sourcil en sa direction. Comme si le monde m'appartenait. Si seulement il le pouvait, peut-être aurais-je enfin confiance en ce que je suis.
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Anonymous
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() message posté Sam 7 Fév 2015 - 17:21 par Invité
 I think so much about everything. I'm obsessive
Clarence & Andrew



Il ne s’attendait pas réellement à recevoir des conseils en se levant, quelques instants plus tôt. A vrai dire, il pensait juste prendre un verre d’eau, se dégourdir un peu les jambes et se distraire d’une manière ou d’une autre histoire de pouvoir à nouveau plonger entre les bras de Morphée. Et surtout, il ne s’attendait pas à les recevoir de la bouche de Clarence. C’est peut-être idiot, mais au vu de la relation qu’il entretient avec sa sœur, il aurait plutôt pensé… Il ne sait pas vraiment quoi, au juste, mas pas quelque chose de positif. Au mieux une certaine indifférence, au pire… Plus une certaine réjouissance. Sur le moment, il ne peut d’ailleurs pas s’empêcher de s’en vouloir un peu d’avoir sauté ainsi aux conclusions alors qu’au final c’est la première fois cette nuit qu’ils parlent réellement ensemble et que cette première fois est nettement plus agréable que ce qu’il aurait pu penser. En réalité, ça lui fait vraiment du bien de parler un peu de ce qui le perturbe autant, de ne plus garder tout ça pour lui. Et voir qu’en face, le plus jeune s’intéresse à ce qu’il dit et y réagit est plutôt agréable et lui fait surtout se rendre compte que cela faisait beaucoup trop longtemps depuis la dernière fois qu’il s’était réellement confié. A quelqu’un d’autre que Blake, s’entend. Ca datait depuis… Hé bien, depuis Olivia, en fait. Il n’avait plus parlé à personne d’autre de problèmes vraiment personnels depuis qu’elle n’était plus dans sa vie et là il réalisait à quel point ça lui avait manqué de pouvoir simplement parler comme ça. N’ayant pas vraiment envie de réfléchir à ça, il met sur le compte de la fatigue, de sa trop grande inquiétude qui a besoin de s’exprimer et de Clarence qui réussi à le mettre à l’aise le fait qu’il arrive ainsi à se dévoiler à la première conversation entre eux. Il a d’autre chose à penser que ça, à cet instant. Comme le fait qu’effectivement, construire quelque chose d’aussi important que le mariage sur des bases fragiles est prendre un énorme risque de le voir s’effondrer. Il n’avait pas pensé jusqu’à maintenant que leurs bases puissent être fragiles, et pourtant… Et pourtant il était là, incertain, le cœur serré et même incapable de simplement en parler directement avec l’intéressée. C’est bien qu’il devait y avoir un problème, n’est-ce pas ? Il n’est pas censé avoir tellement peur des paroles que pourraient lui sortir Blake, et pourtant… Il a l’horrible impression que tourner encore et encore tout ça dans sa tête va simplement le rendre fou.
Sa nervosité et son inquiétude extrême lui font retrouver ses manies qu’il aurait préféré garder loin de lui cette nuit là et sans vraiment y penser il se retrouve à manipuler son t-shirt, le remettant sans cesse en place, malgré le fait qu’il n’avait pas bougé d’un millimètre. C’est juste une habitude, quelque chose qu’il ne contrôle plus vraiment, qu’il fait sans réaliser, quelque chose qui lui donne l’illusion de se détendre un peu, qui lui donne l’illusion que ses pensées, à l’image du tissu, se remettent elle-même correctement en place. Et à cet instant, il a besoin de cette illusion alors que Clarence creuse un peu plus le sujet, l’obligeant à y réfléchir encore plus qu’en temps normal, l’obligeant à s’exprimer, à essayer de trouver les mots qui correspondent à ce qu’il pense, à ce qu’il veut faire comprendre. Son geste se fige à peine quand il constate que Clarence l’observe, redémarrant de plus belle sans qu’il puisse se retenir une fois que ses yeux remontent vers les siens. C’est le sourire qu’il lui offre en retour du sien qui le convainc de répondre à sa question, énonçant même cette fameuse peur de la réponse que pourrait lui donner sa fiancée. Entre deux tirades, il prend le temps de réfléchir, d’essayer de se mettre dans la tête de Blake pour tenter de comprendre si effectivement elle aussi doute, ou bien s’ils se font simplement des idées. Durant les courtes secondes de réflexions qu’il s’accorde son regard, auparavant fixé dans les yeux de l’autre homme, se baisse un peu, attiré par le mouvement de sa bouche et de ses dents qui mordillent ses lèvres. Sans vraiment s’en rendre compte, trop perdu dans ses pensées pour ça, il reste à l’observer ainsi jusqu’à ce que son futur beau-frère hoche la tête sur un soupir, lui faisant retrouver ses yeux avec la vague impression qu’il venait de faire quelque chose d’un peu déplacé. Cette impression se dissipe assez vite face au rire bref et sans joie qui échappe à Clarence, et qui lui font froncer les sourcils avec une inquiétude plus que visible. « Ah ça.. » » Cela ne fait que renforcer son inquiétude, mais il ne peut même pas essayer de comprendre le pourquoi du comment de ces deux simples mots puisqu’il détourne le regard, fuyant le sien, le rendant un peu plus nerveux encore.

Il enchaîne malgré tout, sans lui poser de question, tentant comme il peut de se convaincre que la situation va simplement s’arranger d’elle –même, au lieu de s’aggraver encore plus comme il a peur qu’elle le fasse. Ses propres mots ne sonnent absolument pas convaincu et c’est à son tour de détourner brièvement le regard quand il le fixe à nouveau, grimaçant légèrement à son claquement de langue, vaguement honteux de cette fuite qu’il entreprend. « Je ne suis pas sûr que se rendre aveugle à ses problème puisse les résoudre. » Il hausse un peu les épaules, un peu désespéré, toujours autant perdu. « Tu devras lui en parler un jour au lieu de t’en cacher. » Il souffle légèrement, relevant les yeux vers lui avec une grimace très explicite qui pourrait parfaitement se traduire par « J’veux paaas. » Ce n’est pas vraiment son genre de se cacher de ses problèmes ainsi, mais il faut croire que ce problème là en particulier l’effraye vraiment, au point de le faire reculer à chaque fois qu’il s’agit d’y faire face. Sa grimace se transformer en légère moue face à son sourire quelque peu hautain et il plisse un peu les yeux quand il continue. « A moins que discuter avec son frère soit définitivement plus agréable, ce que je comprendrais. » Un sourire s’étire sur ses lèvres sans qu’il ne le contrôle et il secoue légèrement la tête, ramenant sa bouteille à ses lèvres pour quelques gorgées avant de répondre, sa langue venant distraitement récupérer les dernières gouttes de liquide sur ses lèvres. « Discuter avec son frère est définitivement plus facile qu’avec elle, à cet instant. » Commente-t-il doucement en souriant d’un air vaguement contrit. « Et c’est aussi très agréable. » Rajoute-t-il en étirant un peu plus son sourire de façon amusée, sans spécifier si ça l’est plus, ou moins. « Je lui parlerais… je vais finir par ne plus avoir le choix de toute façon. » Murmure-t-il finalement, trop conscient que la situation ne pourra de toute façon pas durer éternellement.
Son inquiétude qui revient en force chasse ses légères traces d’amusement pour une mine un peu plus angoissée, comme effrayé à l’idée de ne pas savoir exactement ce qu’il a en tête. Il remue doucement sur place face à son air songeur, se mordillant un peu l’intérieur de la joue en voyant le léger amusement qui lui vient également, pas vraiment heureux qu’il puisse se moquer intérieurement de lui. «  Hmm… je n’en sais rien. A toi de me le dire, je ne vis pas dans ta tête. » Seul un bref soupire lui échappe et il baisse un peu les yeux, examinant sa bouteille en réfléchissant. « Simplement, pour que des doutes en viennent à te rendre si nerveux et insomniaque il faut qu’il y ait plus qu’un simple est ce qu’elle est aussi pressée que moi de se marier ? » Il hoche doucement la tête, voyant parfaitement où il veut en venir, ancrant à nouveau son regard dans le sien sans cacher l’inquiétude presque effrayée que toutes ces réflexions provoquent en lui.   « Le pire… » Murmure-t-il d’un ton bas, « C’est que tu as peut-être bien raison… peut-être qu’il y a vraiment plus que de simples doutes… » Un soupire lui échappe et il secoue la tête, brusquement, se sortant de ses réflexions pour s’agiter un peu plus avant de finalement réaliser qu’il se plaint peut-être un peu trop alors qu’il ne lui en a pas demander autant en entament la conversation. C’est un peu coupable qu’il s’excuse à travers une plaisanterie légère. Son sourire se fait un peu moins honteux face au pouffement du plus jeune et il hausse légèrement un sourcil en le voyant s’avancer un peu vers lui. « Fais attention ou je risque d’être intéressé. Combien tu me donnerais ? » Un rire léger lui échappe à son tour et ses épaules se détendent à nouveau alors qu’il secoue la tête, un sourire en coin naissant sur ses lèvres face au regard brillant qu’il lui adresse durant un court instant. « Homme vénal. Je pourrais te payer autrement qu’avec de l’argent. » Lâche-t-il avec amusement en suivant ses gestes quand il va jeter sa bouteille. Intérieurement, il grimace en réalisant le double sens que sa phrase peut avoir et il reprend rapidement, une bouffée de gêne l’envahissant brusquement. « Je veux dire, je pourrais te rendre un service, ou quelque chose comme ça pour te remercier. Je pourrais même t’inviter à manger quelque part, histoire de sortir d’ici. Même si Blake risque d’avoir une attaque en nous voyant réuni tous les deux comme ça. » Son ton se fait à moitié songeur, à moitié amusé en pensant à ça alors qu’il l’observe passer un coup sur le comptoir. Il penche un peu la tête avec curiosité sous ce geste et il lui adresse automatiquement un nouveau sourire quand il se retourne vers lui. « Et ça ne me gêne pas. Que tu m’en parles, je veux dire. » Il hoche légèrement la tête, sincèrement rassuré et heureux de savoir ça. Son regard se fait un peu plus perplexe quand il le voit observer les alentours comme pour vérifier la présence d’autres personnes, et par un mimétisme inconscient il penche lui-même légèrement la tête vers lui quand il fait de même. « Au cas où tu ne l’aurais pas remarqué je suis le genre à dire aux gens lorsqu’ils m’ennuient et doivent se la fermer. » Un nouveau rire lui vient et il hoche la tête, plus franchement cette fois. « Oui, c’est effectivement quelque chose que j’ai remarqué. Je suis donc rassuré, si jamais tu me trouve vraiment trop lourd ou ennuyeux, tu m’enverras directement voir ailleurs. » Sur ces mots doucement amusé, il finit lui-même sa bouteille, la portant directement à l’endroit prévu à cet effet, avant de se retourner à nouveau vers lui, curieux. «  Je dois avouer que je ne pensais pas non plus que tu étais du genre à écouter les problèmes de couples de ta sœur de cette manière… Erreur de jugement de ma part, où il y a une raison en particulier qui fait que ? » Il est sincèrement curieux à cet instant et n’a pas la moindre intention de le vexer ou de le blesser, voulant juste savoir à quel point il avait pu se tromper dans son jugement de base.
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