"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures / angie - Page 2 2979874845 les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures / angie - Page 2 1973890357
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les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures / angie

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Anonymous
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() message posté Jeu 15 Jan 2015 - 0:03 par Invité
C'était typique. Tandis qu'Angèle s'inquiétait de savoir avec qui Jules avait bien pu la trompé, autant dire l'humilier, lui il s'inquiétait de savoir avec qui elle pouvait l'oublier. C'était bien un truc de meufs et de mecs. Ou plutôt un truc d'Angie et de Jules. Oui, c'était bien plus ça en fait. Lui ne voulait pas qu'elle arrête de l'aimer. Elle voulait qu'il arrête d'en baiser d'autres. Et franchement, Jules se trouvait déjà bien sympa d'être si coopératif avec Angie jusque-là. Il avait répondu à ses petites questions, il avait même joué le jeu et posé à son tour une question, il restait sagement à l'intérieur du cercle. Il s'était calmé merde, il tentait de se calmer. Parce qu'il avait envie de crever l'abcès, mine de rien. La dernière fois qu'ils s'étaient vu, quand Poppy les avait enfermé l'un avec l'autre, ils s'étaient balancé plein de truc tous les deux. Enfin, surtout Angie en fait. Depuis on ne pouvait pas dire qu'ils avaient beaucoup échangé. Là c'était peut-être l'occasion de parler un bon coup, et repartir du bon pied. Alors oui, même si ça cassait royalement les couilles de Jules, il jouait le jeu. Un petit jeu gentillet. Ce fut Angèle qui envenima toute la situation. Enfin, elle se contenta de répondre à la question que posait Jules, et c'était bien assez pour électriser l'ambiance. Hem … dit-elle tout d'abord. Et hop, Jules se tendait. Il serra les dents, soudain angoissé. Elle en avait aimé un autre ? Elle était sortie avec un autre ? Un putain de richard qui l'aurait emmené au resto, à l'hôtel, en vacances même ? Rien que d'y penser ça rendait Jules malade. Et quand il la vit se baisser pour ramasser de la neige, Jules vit rouge. Son regard sautait comme une puce pour aller du visage gêné de Powell à ses mains qui formaient une boule avec la neige ramassée. Oh wahou... commença à s'énerver petit à petit Jules devant le silence pesant qui semblait s'être installé. Non mais elle s'était fiancée ou quoi en son absence. Il avait envie de lui hurler de se grouiller, de répondre, de mettre fin au supplice que c'était que d'être suspendu à ses lèvres si bien dessinées. Putain de poupée. Jules tapait du pied, impatient. Il tirait sur sa clope qui était désormais presque terminée, nerveux. Y’en a eu un qui … Jules eut un petit sourire excédé tandis qu'Angèle marquait un temps d'arrêt. Alors il y avait eu un mec. Super, génial, PARFAIT ! Jules lança sa cigarette loin dans la neige, tournant dans son cercle comme un lion en cage. ...il m’a dit je t’aime oui, d’ailleurs il m’écrit toujours, bon on a mis les choses aux claire l’autre soir, mais je crois qu’il m’aime toujours, cependant ce n'est pas réciproque. L'autre soir ? Répéta Jules, comme pour s'assurer qu'il avait bien compris. Il shouta dans la neige, découvrit l'herbe glacée qu'il y avait en dessous. Et puis il continua à gratter du pied, commença à arracher le gazon, puis la terre, salissant ses chaussures. Il avait les mains enfoncées dans les poches de son jean, il fixait son pied reconverti en pelleteuse. L'autre soir. C'était récent en plus de ça. Jules eut soudain la gorge nouée, il tentait de se calmer, sans pour autant y parvenir. Et encore, le pire restait à venir. Tu pourras transmettre à ton frère qu’il a oublié son blouson chez moi d’ailleurs ? Un, deux, trois. Le temps pour Jules de relever la tête, et il se jeta sur Angèle. Il avait rompu le cercle, les deux cercles. Et d'un coup il avait agrippé Angie par le col de son manteau, comme pour être bien sûr qu'elle écoutait ce qu'il avait à dire. Ne contrôlant ni sa voix tremblante de colère, ni même ses gestes, il vociféra donc : T'es sérieuse là Angélique ? Alors t'as des petits rendez-vous secret avec Curtis maintenant ? Il avait envie de s'énerver d'avantage, en fait, s'il s'était écouté il lui aurait donné un coup de boule. Il l'aurait assommé et puis il lui aurait sauté dessus à pied joint pour ensuite la recouvrir de neige. Foutue conne. Au lieu de tout ça, il la poussa en arrière pour la faire reculer, l'éloigner le plus possible de lui. Il fit quelques pas, ferma les yeux. Bon sang, il avait besoin de prendre un truc là. Il avait vraiment un besoin urgent de calmer son cerveau qui partait en live. C'était de la compote dans sa tête tellement il n'y comprenait rien. Jules mit deux mains devant son visage et y étouffa un cri de rage, il shouta dans un arbre et puis s'y adossa. Quelle conne, quelle conne... Et quel con aussi, Curtis. Non mais putain ! C'est quoi le but de la manoeuvre ? Non mais dis-moi. T'essaye de te taper mon petit frère ou bien c'est juste un autre de tes plans foireux pour me faire payer je-ne-sais-quoi ? L'un ou l'autre, lequel était le pire ? Assurément le premier. Mais dans tous les cas, c'était une pauvre fille, une chieuse, une emmerdeuse. Tu sais Angie, y'en a bien assez qui me font chier dans la vie. Alors si tu veux t'y mettre dis-le, comme ça j'oublie ton numéro et on fait comme si on se connaissait pas tous les deux. Ok ? Il avait balancé ça d'une voix égale, mais directe, franche. Non sérieusement, il envisageait de la rayer de sa vie, à ce moment précis. Car à par le rendre dingue, elle ne faisait rien d'autre. Où elle était cette Angèle qui le faisait se sentir moins comme une merde ? Celle qui était toujours là quand il en avait besoin ? Sa Angie quoi, sa poupée, son Yang. Elle semblait avoir disparu, s'effaçant derrière un mur de désolation et de rancœur. D'ailleurs, ce n'était pas fini, vraiment pas : Comment va ta meilleure amie ? Tu sais, Holly-shit. Jules respira profondément. Non mais c'était une blague ? La patience commençait à lui manquer sincèrement. Ok, il n'en avait jamais eu beaucoup mais là il avait vidé tout son capital. Il devait se justifier, encore ? Il en avait marre de se justifier auprès de tout le monde. Marre d'être ce vilain petit canard qui se ramassait les remontrances, devait mentir pour avoir la paix ou bien taper du poing sur la table. Il en avait toujours plein le dos de tout ça avec sa famille alors si maintenant sa commençait avec Angie, il n'était pas sortie de l'auberge. Jules se pencha en avant. Souffla doucement. Il avait vraiment besoin de weed, ou de médoc. L'un ou l'autre. Malheureusement dans la précipitation de tout à l'heure il n'avait pas pensé à en prendre et même s'il savait qu'Angie en avait il était hors de question qu'il lui demande quoi que ce soit. Et d'un coup, ça fit tilt. Holly-shit, il venait de capter. Jules explosa de rire. Bon, un rire nerveux mais un rire quand même. Au bout de quelques longues secondes de fou rire il s'arrêta, se passa une manche sous les yeux pour essuyer les larmes de rire qui avaient coulé, pouffa à nouveau de rire, se calma. Putain, quand je dis que t'as un humour de merde. Il rit encore un peu avant de se redresser, de s'étirer. Et puis, plus sérieux mais surtout, fataliste, il regarda Angèle. Holly va bien. répondit-il tout simplement. Il se craqua les doigts, comme il le faisait toujours quand il était en manque de dope. Et, un peu plus hâtif, pressé de partir en réalité pour pouvoir fumer ou autre, il reprit : Tu sais quoi, j'me barre. Quand t'auras décidé quel frère Abberline t'as envie de te taper, fais-moi signe. Et il commença à faire quelques pas avant de s'arrêter. Non mais, et quoi encore ? Venait-il de sous-entendre qu'il l'attendrait ? Non, non, et non. Il se retourna dans la volée : Non en fait, tu sais quoi. J'te laisse à Curtis. La Angèle que j'aimais était moins prise de tête. Aimait, avait-il employé le verbe aimer ? Je n'ai pas rêvé ? Jules marqua un petit temps de pause, refusant de se laisser destabiliser par ce lapsus. D'une voix ferme, il ponctua le discours : Considère ça comme un adieu. Et hop, il se retourna, se faisant à nouveau craquer les doigts, enfin essayant au moins avant de commencer à s'éloigner dans la hâte, les entrailles emmêlées.
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() message posté Jeu 15 Jan 2015 - 21:16 par Invité
« Oh wahou … » C’était comme un avertissement, comme si on voulait bien me venir en aide en me prévenant que le fait que Jules imagine que j’avais pu en aimer un autre l’énervait, je le voyais bien, il était tendu comme un string, avec ses mains dans ses poches qui allaient bientôt être trouées par la fureur qu’il tenait dans ses poings et puis il creusait la neige avec son pied, jusqu’à ce que la boue qui se trouvait en dessous de lui il y a encore quelques instant se trouve sur sa chaussure, j’aurais dû à ce moment là me la coincer et me dire que la dernière fois ça avait déjà été trop pour lui, mais il fallait que j’embrouille encore plus ma situation, que je me rendre invivable aux yeux de Jules, pourquoi ? Je n’en avais pas la moindre idée, tout ce que je sais c’est qu’à l’époque je lui disais tout, vraiment tout, comme à un frère, comme à un meilleur ami et lui cacher ce que Curtis m’avait supplié de ne pas avoué était pour moi inconcevable. Ok, nous n’étions plus ensembles – l’avons-nous été une jour ?- mais il fallait que je lui dise vraiment ce qui s’était passé cette soirée là, car il finirait par le découvrir un jour ou l’autre et dans le pire des cas ça aurait été le jour où nous nous serions retrouvés, puis on se serait à nouveau déchiré pas vrai ? Nous étions déjà au plus mal, pourquoi ne pas continuer à nous enfoncer pour ensuite bien repartir à nouveau et puis comme pour éviter que ce petit scénario lugubre s’anime, ce scénario d’horreur que j’avais monté dans mon cerveau déjà hyperactivé par la présence du beau brun tatoué, et de jeu, il fallait que je balance tout et puis de toute façon je ne m’imaginais pas renouer notre relation d’avant sans lui dire ce que Curtis m’avait avoué l’autre soir, lâchant la boule de neige qui me servait d’arme je balançais tout, petit à petit quand-même pour ne pas trop froisser la personne qui se trouvait en face de moi. « L’autre soir ? » Encore une signe qui me prouvait une fois de plus que je ne me trouvais pas dans le meilleure situation au monde pour parler de l’autre soir, je l’avais intrigué, je le voyais dans ses yeux, il avait l’air de vouloir faire en sorte que je me dépêche de parler, je faisais de mon mieux et puis à la base j’étais partie pour parler comme une adulte, comme quelqu’un de normal, je voulais tenir un beau discours et le rassurer, mais ce fut tout le contraire. Il me déstabilisais, quand je le voyais j’avais l’impression que mon cœur et mon cerveau se battaient en duel, l’un me disait que sa présence m’apaisais, l’autre me prouvait à quel point cette présence était tout l’inverse, plutôt destructrice. J’avais envie de ne plus penser, de faire comme avant, l’aimer sans trop savoir pourquoi et ne pas trop lui en demander putain, ouais, j’étais bien comme ça, il était bien on était bien, personne n’avait de compte à rendre à personne et c’était une relation de plénitude totale, mais non, il fallait que je mette mon cerveau en marche, cette machine de guerre qui me faisais perde cette personnalité qu’il avait connu, cette Angie qui tournait grâce à la drogue et à son amour, qu’est-ce que je lui voulais en fin de compte ? Et si c’était MOI le problème et non lui ? Trop tard pour ce genre de réflexion, la machine était lancée et mes aveux ne faisaient que se déverser de ma bouche comme on déverse l’eau brulante dans une tasse de thé. « T'es sérieuse là Angélique ? Alors t'as des petits rendez-vous secret avec Curtis maintenant ? » M’appeler Angélique, me tenir par le col de mon manteau, je me sentais vraiment en position de faiblesse et c’était le cas de le dire, jamais au grand jamais il n’avait ‘’posé’’ la main sur moi, oui, bon vous me direz il ne fait rien de bien méchant, mais je peux vous jurer que je voyais les yeux  d’un mec qui ne m’aimait pas, qui ne m’aimait plus, qui me haïssait même, il avait presque les même yeux que mon frère Blake quand celui-ci daigne m’adresser la parole. Je tournais la tête ne pouvant plus supporter ce regard pensant sur moi, putain quelle conne. Il m’avait poussé, usant de toute ses forces, je n’étais pourtant pas tombé, même si actuellement je me trouvais plus bas que terre, il continuait, il avait envie de tout casser, il frappait cette arbre comme s’il était responsable de ce qui se passait, il ne pouvait plus tenir en place. De ma poche je sortais ce qui réglais tous les problèmes du monde : Méthaqualone, somnifère, benzodiazépines, barbituriques en gros le parfait attirail d’une camé en mal-être perpétuel. « C'est quoi le but de la manoeuvre ? Non mais dis-moi. T'essaye de te taper mon petit frère ou bien c'est juste un autre de tes plans foireux pour me faire payer je-ne-sais-quoi ? » A vrai dire sa question était bien posée, je relevais la tête, rangeant mon sachet magique. Réfléchissant à ce qu’il me demandait et manifestement, je n’avais pas la réponse, il n’y avait pas de réponse et cette vérité me rendais bien vulnérable. Depuis le début j’avais été plus ou moins invivable avec lui, même quand il avait essayé de s’approcher de moi, je ressemblais à une Saphyr moins stricte, mais certainement plus satanique car j’usais et j’abusais de sa patiente et j’utilisais des mots que je savais blaisant. Encore une fois je me demandais si ce n’était pas moi le problème, il me faisait même douter, alors que il y a peu de temps de ça j’aurais mis ma main à couper, indiquant que le seul et unique fautif ce prénommait Jules Noah Abberline 2me du nom. « Jules … JULES … écoutes-moi ! » Impossible de communiquer, ce que je venais de dire était tombé dans l’oreille d’un sourd, il ne me faisait même plus face, préférant s’époumoner dans ce parc, crier de rage et frotter son visage entre ses mains, préférant mille fois ne jamais être venu à ma rencontre. Je me rendais compte que depuis que nous nous étions retrouvés il ne s’était pas passé un jour sans que nous nous engueulions, c’était ridicule, nous n’étions même pas en couple, on ne se devait rien. 4 longues années avaient coulé et il n’avait pas changé, moi un peu … Peut-être que j’avais eu le temps pendant ces 4 ans de mettre assez de rancoeur et de mauvaise volonté de côté pour lui offrir tout sa lors de nos retrouvailles. Il me rendait folle, complétement folle et je crois que je ne le laissait pas indifférent non plus, il n’y avait qu’à voir dans l’état dans lequel il était, s’il hurlait, frappait et bougeait dans tous les sens il n’y a pas moins de 5 minutes à présent il rigolait, aux larmes même. « Putain, quand je dis que t'as un humour de merde. » J’avais levé les yeux au ciel, pleurant un peu, oui, parce que bon trop d’émotions en l’espace d’un instant et puis je n’avais jamais vu Jules dans cet état, si ce n’est quand son père l’énervait trop et il était clairement en manque de je-ne-sais-quoi, il avait l’air bien trop clean pour dire tout ça, mais le meilleur était à venir. « Tu sais quoi, j'me barre. Quand t'auras décidé quel frère Abberline t'as envie de te taper, fais-moi signe.» Il n’avait donc rien compris, il ne m’avait même pas laissé le temps de m’expliquer et puis ce qui venait de se passer sonnait la fin du jeu, non je ne parle pas de ce jeu stupide que j’avais crée entre lui et moi, le jeu des 4 vérités, mais bien la fin de notre jeu, de notre histoire, c’était la fatalité qui me frappait en pleine face, j’avais tourné le dos, continuant de pleurer dans mon écharpe, ne laissant aucun bruit s’échapper de ma bouche, c’était trop tard de toute façon, il avait prit sa décision, il ne me restait plus qu’une seule chose à faire, m’enfiler tous les cachets du sachet magique que j’étais en train de tirer de ma poche. « Non en fait, tu sais quoi. J'te laisse à Curtis. La Angèle que j'aimais était moins prise de tête.» Mon cœur avait cessé de battre l’espace d’un instant, je m’étais retourné, et puis il avait continué à parlé je crois, mais je n’entendais plus rien, je me sentais comme transporter dans le ciel, mieux que n’importe quelle autre drogue au monde, comme si mon corps entrait en gravité sur la terre même. Ce qu’il venait de dire n’avait pourtant pas stoppé mes larmes, j’avais commencé à rire, sans qu’il ne puisse m’entendre et puis de toutes mes forces, avec ma voix la plus forte. « 10 ans pour ça, 10 longues putains d’années pour ça. Là, aujourd’hui, dans ce contexte de merde. » Oui, oui, c’est bien à toi, grand garçon qui ne se retourne même pas à ce que je te dis que je parle. Je m’avançais vers lui, ‘’alors quoi ce n’était peut-être pas entièrement perdu ? Mais il était bien trop loin, et très proche de cette foutue sortie, je m’étais mise à courir derrière lui, faisant sauter la neige derrière moi, manquant 2 ou 3 fois de tomber sur de la glace. Quand je me suis enfin approchée de lui il avait commencé à avancer plus vite, ni une ni deux je lui fi un croche patte qui le mis à terre, mais il avait encore l’occasion de se relever, trop tard je m’étais déjà positionné sur lui, laissant mes jambes passer de part et d’autre de son corps, lui tenant les bras pour qu’il ne me jette pas de lui. « Tu vas m’écouter merde ? » J’essuyais mes larmes, reniflant un peu et toussotant, je sentais bien qu’il se débattait en dessous, mais j’avais bien 10kg de plus que lui, facile. « Ton idiot de frère, il t’idolâtre et t’aime, d’un amour fraternel que tu ne peux même pas imaginer. Oui, il est complétement con, mais comprends bien qu’il a vécu dans ton ombre pendant longtemps, aujourd’hui encore. » La clope qu’il s’était allumé avant son grand départ me dérangeait, la fumé me brulait presque les yeux, je me permis donc de l’arracher de ses lèvres et de la jeter un peu plus loin, continuant à lui tenir les bras. « Il est venu en pleure l’autre soir, il à bien compris que je l’avait grillé et que t’avais qu’une envie : le butter. J’lui ai simplement dit de ne rien faire de ne pas t’en parler, parce que toi-même tu ne le ferais pas et puis je lui ai demandé de supprimer mon numéro de son téléphone, j’crois que c’est bon là. » Oui, il avait choisit son frère à la fille qu’il aimait, à cette fille qu’il lui était interdit d’aimer, symboliquement supprimer mon numéro de téléphone de son potable ce soir là, ça avait représenté tellement plus pour lui, c’était comme s’il s’était mit d’accord avec lui et lui même de me supprimer de sa vie. Super j’avais une relation de merde avec Jules ET Curtis maintenant.

Jules c’est le genre de mec qui préfère vivre dans le déni, qui préfère même ne pas régler ses problèmes et vivre de drogue et d’eau fraiche à défaut de savoir exprimer correctement ses sentiments, bon je savais pertinemment qu’il n’allait pas en rester là avec son frère, mais au moins la guerre serait moins rude le jour venu et ils pourront presque se battre à arme égal. « On est pas beaucoup à t’aimer, tu peux nous compter sur les doigts d’une main et 75% d’entres eux sont des membres de ta famille, alors fait pas le con. » Ça c’était pour son bien, parce que si à l’époque il écoutait les conseils que je pouvais lui donner, j’espérais qu’il allait écouter celui-ci car mis à part Curtis, Poppy, Saphyr -ce qui faisait 75%-  et moi qui comblait les pourcents restant, il n’y avait pas plus de monde qui tournait autour de lui, si ce n’est des gratteuses de première baisant avec lui parce que c’est ‘’cool’’ de se taper un camé mélomane et puis il le savait, je n’avait pas besoin de lui rappeler, pourtant il fallait que je rectifie quelque chose qui sonnait très faux à mes oreilles. « La Angèle que tu as aim …. Que tu as connus, elle a pas changé, elle a juste été meurtrie par l’absence de son me…. De son pote quoi. » Ouais, ouais, on avait compris, je ne voulais pas lui rappeler ce qu’il venait de m’avouer sous peine qu’il affirme le contraire ou pire qu’il ne le dise plus jamais et puis le coup de ‘’son mec’’ c’était presque sorti de ma bouche. « Pourquoi vouloir te donner une image de mec sans cœur, alors que tu es un mec bien au fond ? Je le sais moi, pas besoin de toujours me prouver le contraire. » Je venais de dire tout ce que j’avais à dire, le regardants droits dans les yeux, je voyais bien qu’il ne lâchait pas mon regard, j’appréhendais sa réaction, car si c’est lui qui ne m’avait pas laissé en place une il y a quelques minutes, là c’était à moi de parler et je crois que j’avais beaucoup parlé. Bon il est dans quel poche son porte-monnaie ? pensais-je ayant une idée derrière la tête.
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() message posté Ven 16 Jan 2015 - 17:47 par Invité
Jules … JULES … écoutes-moi ! Oh non, Jules n'était pas, il n'écoutait plus. Avait-il seulement déjà écouté en fait ? Muré dans son silence, dans son putain de mal-être à la con depuis toujours qui faisait qu'il sortait de ses gonds dès qu'il entrapercevait le début d'une déception, d'une trahison. Angèle était cette déception et cette trahison aujourd'hui. Elle qui était auparavant sa plus grande alliée, celle qu'il avait toujours envie d'avoir auprès de lui, quoi qu'il arrive dans les bons ou les mauvais moment, aujourd'hui c'était comme si on découvrait son vrai visage sous le voile de la parfaite poupée qu'il semblait avoir posé sur elle. Sa belle poupée, elle l'avait balancé au père Powell, sa belle poupée lui avait caché les sentiments de Curtis à son égard, sa belle poupée elle le voyait encore maintenant Curtis... Jules avait tant vécu avec la conviction qu'elle était son pilier, celle qui ne bougerait jamais, celle qui serait toujours là, même après des années, qu'aujourd'hui il tombait de haut. En la voyant se détruire à petit feu ces trois dernières années, il se disait qu'en revenait il l'apaiserait, que tout s'arrangerait. Mais non, elle était détruite, cassée et plus jamais pareil. Elle faisait payer à Jules son absence, de toutes les manières possibles et imaginables. Et merde, il n'avait pas besoin de ça. Alors il rageait, tandis qu'Angie, semblait regretter, pleurait doucement, tournait le dos, sortait ses bonbecks.

Et Jules menaça de partir, Angie ne fit rien, elle resta là, dos à lui. Jusqu'à ce qu'il ne dise que cette fois, c'était terminé, pour de bon. Ca ressemblait à une rupture tout ça, encore. Ils n'avaient pas cessés de se déchirer tous les deux. Jules s'était juré d'arrêter de la faire souffrir et de la détruire après leur première retrouvailles, il n'avait pas tenu parole et était allé la rejoindre le soir du nouvel an, et puis Poppy les avait enfermé ensemble et Angie avait balancé tous les secrets qu'elle avait gardé jusque là. Et puis était partie. Et aujourd'hui... Non c'était trop. Jules ne pouvait pas supporter une relation conflictuelle de plus, il ne pouvait pas supporter la culpabilité d'avoir transformé sa jolie et gentille Angèle en espèce de toxico amorphe et pleine de rancoeur, il ne pouvait pas supporter de s'entendre dire que tout était sa faute, encore. Alors il partait, coupait court. Dans la fuite, comme d'habitude. 10 ans pour ça, 10 longues putains d’années pour ça. Là, aujourd’hui, dans ce contexte de merde. avait-elle hurlé. Jules avait marqué un temps d'arrêt, sans pour autant se retourner pour la regarder. Il avait respiré profondément, il avait hésité à répondre et finalement il avait reprit sa marche en direction... de l'endroit le plus diamétralement opposé à là où serait Angie et là où il y aurait de la drogue aussi. Ouais, une pipe à eau, de la weed, quelques médocs... putain ça ferait du bien, trop de bien, tellement de bien. Mais pas le temps à penser à la plénitude qui l'attendait que d'un coup, il se retrouva à bouffer de la neige.

Etalé à plat ventre, Jules ne l'avait pas vu venir, n'ayant donc pas eu le réflexe de se rattraper. Il ferma les yeux, étouffant un juron il eut peine le temps de rouler sur le dos qu'Angie se mit à califourchon sur lui. Oh putain, c'était une habitude chez elle de le faire s'allonger dans la neige et le bloquer ici jusqu'à ce qu'il ne sente plus son cul ? QU'EST-CE QUE TU VEUX ? hurla-t-il, à bout. Il avait mal, au menton et au nez, aux mains, au bide, au coeur. Putain il avait mal partout, cette fille lui faisait mal. Presque autant que son père lui avait fait mal. Et une chose était sûre, il ne voulait pas ressentir ça, plus jamais. Il ne voulait pas avoir mal, tout simplement. Mais Angie, quant à elle, ne comptait pas le laisser s'en tirer comme ça, sans se faire entendre. Et pourtant, Jules, qui se sentait piégé, commença à remuer comme un ver, rageant de plus en plus et sifflant entre ses dents : Lâche-moi, tout de suite ! Non, fallait qu'il écoute, qu'il subisse plutôt les explications de sa tarée de drogué d'ex-copine, meilleure amie, voisine ou tout ce que vous voulez. Ton idiot de frère, il t’idolâtre et t’aime, d’un amour fraternel que tu ne peux même pas imaginer... Commença-t-elle. Jules prit une grande inspiration, c'était un cauchemar, un vrai. Voilà qu'elle lui sortait le discours typique sur son pauvre petit frère. Discours qu'on lui avait déjà servi mille fois. La ferme ok ? LA-FERME ! J'ai l'impression de parlé à Saph ! et ce n'était pas un compliment, mais vous vous en doutez bien. Oui, il avait l'impression d'être avec son aînée, de devoir se coltiner un énième discours moralisateur. A la différence près que Saphyr, elle, était sa grande soeur et l'avait élevé, alors au pire, elle pouvait se permettre d'être une vieille bique moralisatrice. Mais Jules n'avait rien, absolument rien à apprendre d'Angèle Powell. Mais si vous croyez que c'est ça qui allait faire taire la petite blonde scandinave, c'était loupé. Elle continua, s'expliqua enfin tout en séchant quelques larmes. Elle expliqua qu'elle avait conseillé à Curtis de l'oublier, d'effacer son numéro, de ne plus jamais évoqué ses sentiments pour elle. Jules écoutait, même s'il n'en avait pas l'air à force de se débattre. ...j’crois que c’est bon là. C'est ainsi qu'elle termina son discours et, du tac au tac, Jules rétorqua : Ca sera bon que je dirais que ça l'est ! puéril, vraiment. Oui, ça l'était, mais de toute façon, Jules l'avait toujours été. Un vrai gosse, un ado attardé. Le genre à ne pas s’encombrer des contraintes. A ne pas écouter quand ça ne lui plaisait pas. On voyait là où cette attitude l’avait mené. Enfin. Angèle n’avait pas envie de laisser le tatoué tranquille pour le moment. Bien au contraire, le discours moralisateur, ça montait crescendo. On est pas beaucoup à t’aimer, tu peux nous compter sur les doigts d’une main et 75% d’entres eux sont des membres de ta famille, alors fait pas le con. Et d'un coup Jules cessa tout simplement de se débattre. Profitant du fait qu'Angèle lui lâcha les poignet pour jeter la clope encore fumante qu'il avait entre ses lèvres, il se mit une main sur le front et laissa simplement son autre main tomber dans la neige, lassée. Ce n'était jamais agréable d'entendre ce genre de chose, même si ça semblait glisser sur Jules comme sur les plumes d'un canard. Quand on est un connard avec un sérieux problème de drogue, on n'a pas l'habitude de recevoir des compliments, au contraire. Et au contraire de ce que pensait Angie, même la plupart des membres de sa famille ne pouvait pas le voir en peinture. Du coup, fataliste, dans un souffle, il répondit en se passa sa main dans les cheveux : Si tu savais comme je m'en fou... Oui, il s'en fichait. Du moins, il voulait s'en foutre. Et comme d'habitude, Angie semblait lire en lui comme dans un livre ouvert. Elle avait son petit regard tout doux de télétobiz et sa voix ferme mais douce. Jules ne lui accorda qu'un regard de quelques secondes avant de fixer le ciel voilé de nuage bas. La Angèle que tu as aim …. Que tu as connus, elle a pas changé, elle a juste été meurtrie par l’absence de son me…. De son pote quoi. Jules se crispa quand il entendit le début du verbe "aimer", qui sonnait comme un gros mot pour lui. Ouais, c'était carrément un gros mot même. Jules avait espéré qu'Angie n'aurait pas fait attention, mais c'était mal la connaitre. Elle était à l'affût du moindre signe d'attention depuis une dizaine d'années alors ce n'était pas au moment où il disiat le truc le plus affectueux qu'il n'avait jamais dis à personne qu'elle allait arrêter de s'en préoccuper. Cependant, elle s'était reprise, du coup c'était à Jules de faire comme si de rien n'était. Et au lieu de parler du fait qu'il était peut-être possible qu'il aime Angèle, il préféra lui renvoyer la raison de son absence dans les dents. Et à qui la faute tout ça ? Hmm ? il haussa les sourcils, la regarda de nouveau une seconde. Bah oui, on en revenait encore au même point. Jules campait sur ses positions. Mais Angie s'était adoucie, sans doute alertée par la menace d'adieu que Jules lui avait jeté à la figure tout à l'heure. Elle lui demanda alors pourquoi, pourquoi il jouait les bad boy lui qui était en réalité adorable. Jules roula des yeux. Il n'aimait pas qu'on parle de lui ainsi. Comme d'un bon garçon. Ouais, un bon garçon il l'avait été, pendant treize ans, quand sa mère était encore là et lui apprenait à jouer de la guitare, quand son père était un honnête chauffeur de taxi. Après ça, on pouvait oublier. Il se mit sur les coudes pour se relever et regarder Angèle, histoire que tout ce qu'il dise soit clair, net et précis. Lentement, il répondit donc : Parce que visiblement, quand t'es un type bien il t'arrive des trucs de merdes. Bonne analyse, ouais carrément. Mais si vous voulez un exemple , Jules avait voulu être cool avec Angèle, il avait voulu la laisser en paix, arrêter de lui pourrir l'existence, lui donner une chance de faire sa vie sans être sous son emprise de drogué et de type pas clair et voilà comme ça avait tourné : elle lui avait avoué qu'elle l'avait balancé à son père et qu'elle se faisait draguer depuis des années par son petit frère. Génial ! Et là, Jules remarqua qu'Angèle tâtait ses poches. Bon, soit elle tentait une approche soit elle se transformait en pickpocket. Et si c'était une technique d'approche, et même si c'était assez flatteur de penser l'engin aussi long, il fallait remonter un peu pour l'avoir en main. Bref. Jules enfonça donc sa main dans sa poche gauche et en sortie son porte-monnaie qu'il envoya à Angèle sans demander son reste. Elle pouvait bien voler tout son argent, son permis de conduire ou sa carte bleue il s'en fichait. Il continua de parler : Ecoute Angie, j'ai essayé de m'éloigner, j'ai essayé de faire comme avant, j'ai essayé de plus te parler... C'est du foirage complet à chaque fois. Alors on fait quoi ? Je veux pas que tu... il reprit sa respiration, mal à l'aise. Je veux que ça ailles pour toi. Mais je crois qu'on est dans une impasse tous les deux. Jules lui fit un petit sourire triste et ne la lâcha pas du regard. C'était l'instant de vérité, la maintenant.
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() message posté Sam 17 Jan 2015 - 0:43 par Invité
Depuis le début de la soirée les discours moralisateurs sortant de ma bouche n’avaient cessés de se propager comme la rage, je ne me reconnaissait plus à vrai dire et puis j’avais remarqué que toutes ces années bien loin d’un Jules qui me dirigeait à la baguette je n’était effectivement pas la Angèle qu’il avait osé aimé un jour et puis je pouvais le comprendre, franchement je ressemblais de près à cette grand-maman des temps modernes que je ne citerais plus, ainée des Abberline, fiancée irréprochable, elle avait menée sa petite famille à la baguette elle aussi, depuis le décès de sa mère, faisant des concessions dont j’étais première spectatrice, je lui devais un respect inconditionnel pour les choses qu’elle a eu faites, mais jamais pour la personne qu’elle était, car s’il y en avait une qui pouvait rendre Jules encore plus fou qu’il ne l’est déjà, il s’agissait bien d’elle, parfois dans ses manière elle me faisait penser à la première grande perfection de ce monde, il s’agissait de mon cher et tendre frère Blake Powell, rien qu’à l’énonciation de son prénom, Jules en avait des aigreurs d’estomac. Durant toute notre adolescence il avait été là, dans les moments les plus inattendus de notre vie, toujours à faire la morale et rajouter une couche, comme si l’ainée de la fratrie Abberline ne le faisait pas déjà assez comme ça. Dix ans de plus pour Blake et ils formaient le petit couple parfait sous tous les aspects, régnant en maitre de la méchanceté et du pouvoir sur leur petit monde, heureusement pour nous, cette vision d’horreur ne s’était jamais produite, ça aurait été comme allier les deux plus grands maitres du mal ensemble pour en faire une entité démoniaque et avide de pouvoir, j’en avais les frissons dans le dos. Quant à Jules, il gesticulait de toute ses forces en dessous de moi, pourtant je tenais bon et puis de toute manière il était en position de faiblesse, il avait arrêté l’espace d’un instant de gesticuler, se positionnant sur ses coudes, comme s’il avait comprit que ça ne servait à rien de se battre avec moi car je n’avais pas l’intention de bouger de là, quitte à finir gelés et exposés dans un musée comme les plus grands idiots de tous les temps, j’men foutais royalement. Et puis, pour ce qui est de l’histoire de Curtis sa aurait parut bien égoïste de ma part de dire que j’aurai tout essayé pour réconcilier les deux frères, car si l’un était tombé sous mon charme car je l’avais sollicité, ne le laissant pas indifférent, le second était arrivé comme un déni de grossesse, on ne s’y attend pas, ça fait déjà longtemps que c’est là et bim, un jour on l’apprend alors qu’on est pas près pour tout ça, je crois que c’est l’image la plus représentative que je pourrais vous donner. Curtis, s’était le mec sensible, l’espèce de petite pédale douce de la famille, pire même que Johanna et ses milles mecs, il était le contraire, l’extrême contraire de son grand frère, il pleurait, il parlait sentiment ouvertement, il rigolait tout le temps, respectait les femmes -même si cela ne l’empêchait pas de coucher avec elles- il avait des manières que Saphyr lui avait inculqué, il souhaitait la bonne année comme tout le monde, sans envoyer de message où il demandait ce que nous avions fait alors qu’en réalité il était avec vous toute la nuit, bref Curtis avait des très bons cotés comme de plus mauvais, par exemple le fait de toujours vouloir ressembler à Jules, c’était quelque chose qu’il ne contrôlait pas, une espèce de pulsion malsaine qui le poussait à dénaturer sa propre personne pour se transformer en connard, comme son grand frère. Il fallait qu’il se fasse passer pour le sans-cœur qu’il n’était pas, pour la personne malhonnête qui ne lui ressemblait pas et tant d’autre choses, j’étais toujours au premières loges pour voir l’évolution de ce garçon, je n’avais jamais rien à dire sur ça, il n’était pas mon frère, il n’était rien à mes yeux, si ce n’est le frère d’un tel ou d’un tel, je ne faisais qu’être spectatrice d’un changement de personnalité, juste pour être accepté dans le meute ‘’Oh, mais mon dieu, tu ne le seras jamais …’’ avais-je pensé plus d’un milliers de fois, mais je n’avais rien à redire la dessus, mon avis n’était pas sollicité et il n’aurait pas été pris en compte de toute manière. Pourtant ce mec avait réussi à tomber amoureux de moi, franchement parfois je me demande si ce n’est pas par dépit parce qu’il ne trouve personne d’autre et puis je me ravise en me disant qu’il n’est quand-même pas repoussant donc déduction faite, non, il est  juste amoureux de la mauvaise personne, c’est bien plus poétique. « Ca sera bon que je dirais que ça l'est ! » Ça par contre, sa sonnait moin poétique pour le coup. Les histoires de mecs il valait mieux ne jamais s’en mêler, surtout les histoires de Jules à vrai dire, je ne disais donc rien songeons que j’en avais déjà trop fait, même largement assez pour ma part et que d’autres problèmes me guettait, je n’avais pas le cœur ni le temps à vouloir essayer de régler ce problème qui me semblait mineur et que pourtant Jules considérait grand comme l’Himalaya. J’avais essayé de lui faire comprendre qu’on l’aimait et je pense que c’était de loin, de très loin même, la pire idée qu’il soit, parce que parler sentiments avec ce mec, c’était comme insulter sa propre mère, il avait un gros problème avec ça d’ailleurs, m’avouant même qu’il sen foutait royalement. FAUX ! Mais c’était vraiment trop faux, tellement faux que j’avais presque entendu le contraire, je ne dis rien, le laissant imaginer l’espace d’un instant que je l’avais cru, pour ne pas faire d’histoire. Il regardait le ciel, comme pour éviter de lire dans mes yeux que je savais pertinemment ce qui prétendais être faux, c’était bien du Jules tout craché ça. Je continuais donc mon monologue de sourd pour lui dire que la Angèle qu’il avait … appréciée … était donc toujours la même, dû moins uniquement lorsqu’elle se trouvait avec lui, car loin de lui elle était tout ce qu’il pouvait détester chez une femme. « Et à qui la faute tout ça ? Hmm ? » Ça m’avait paru comme une évidence. Et si pour une fois ce n’était ni Jules ni moi-même les fautifs ? Car si lui restait campé sur ses positions, je faisais la même chose et cela n’allait pas nous mener bien loin, je lui relâchais les bras. « C’est la faute des autres, de tout ceux qui se sont mis au travers de notre chemin, qui se sont mêlés de choses dont ils n’avaient pas leur mot à dire, parce qu’on ne leur à jamais rien demandé. » J’étais persuadée qu’il serait d’accord avec moi sur ce point, nous avions certainement une part d’erreur l’un et l’autre, mais bien trop fière pour l’avouer, alors on le sait bien les absents on toujours tord et là tous les tords du monde désignaient Igor pour sa thune, Blake pour son influence dans la signature de ce contrat, Saphyr pour la quête de la réussite de la famille, ils avaient à eux trois, toutes les fautes du monde. Continuant sur cet échange calme et posé, je regardais Jules lui demandant pourquoi est-ce qu’il se comportait comme une pourriture alors qu’on fond il était tout le contraire, la réponse qu’il me donna me sauta dans les dents, il avait de toute évidence raison, je n’avais rien à redire, j’acceptais le réponse et puis parce que j’étais aussi bien occupé à chercher son foutu porte-monnaie. Comme si c’était normal, il me l’avait balancé dans les mains, sans même se demander ce que j’avais l’intention de faire de son bien, je cherchais en réalité quelque chose de bien précis, après avoir trouvé son collier et sorti le mien de ma poche, il avait commencé à parler. Je ne voulais pas entendre ce qui suivait, je le fixais dans les yeux, il regardait ailleurs ‘’ferme-là par pitié, ta gueule Jules’’ pensais-je, les larmes de mon corps n’étais donc pas entièrement épuisées, sans expression sur mon visage, justes mes larmes qui coulaient, je me répétais ce qu’il disait ... Alors on fait quoi ? « Pourquoi tu veux que je prenne cette décision ? Tu sais bien que j’en suis incapable, c’est toujours toi qui prenais les décision pour nous deux avant. » Une impasse avait-il dit ? là, on était carrément dans un fossé, tellement profond que personne ne pourrait jamais nous venir en aide. Toujours sur lui, essuyant mes larmes. « Tu pourras jamais me demander d’arrêter de t’aimer, parce que même moi je suis pas capable de contrôler ça. » 2 mots, 7 lettres, 3 syllabes, je n’avais même plus besoin de l’entendre le dire, comme j’en ressentais le besoin avant, il me l’avait dit à sa manière ce soir et ça me suffisait amplement, pourtant il avait utilisé la conjugaison de ce verbe à l’imparfait, l'imparfait de l'indicatif exprimant un fait ou une action qui a déjà eu lieu au moment où nous nous exprimons mais qui peut encore se dérouler, il y avait donc encore un peu d’espoir ?

Franchement je ne me sentais plus en sécurité nul part, j’étais en manque pour commencer et quoi que je fasse ça ne semblait pas lui convenir, où alors il s’y prenait comme un pied, je m’étais levée, ni une ni deux Jules se leva aussi, il n’eu pas le temps de respirer que je me trouvais déjà à son cou en train de lui remettre le collier et lui poser le mien dans sa main droite, main dans laquelle il avait un tatouage ‘’love’’ sur les phalanges. L’acte symbolique terminé, je restais un instant face à lui, l’air qui nous entourait semblait gêné pour nous, puis le regardant droit dans les yeux, dans ses magnifiques yeux verts-bleus, passant mes bras autour de lui, je finissais par lui voler LE baisé de la soirée, le plus doux de l’histoire des baisé d’ailleurs. Pas le temps pour lui de comprendre ce qu’il se passait, je m’en allais aussitôt vers le lac. Arrivée devant ce lac, j’ouvris son porte-monnaie, balançant une à une ses cartes dans l’eau gelée. « On peu très bien tout recommencer, sans personne, sans qu’aucun de ces connards ne détruise ce ''truc'' entre nous. » Faisant de même avec mon porte-monnaie je lançais mes cartes, parce que être ce Jules et cette Angèle, se traitant comme des inconnus c’était insupportable et puis aussi parce que j’étais certainement folle. « Jules, si tu veux me cracher à la gueule pour toutes les crasses que j’ai pu faire, fais-le, mais si tu veux que sa aille pour moi, ne me laisse pas seule. » Comme le suppliant, j’avais finis par me retourner vers lui. « J’arrive pas à gérer ton absence, je gère rien en fin de compte, j’ai toujours eu besoin de toi et je suis certaine que toi aussi tu as besoin de moi, alors emmerdons les tous, ne leur faisons pas ce plaisir. » J’avais pris une grande respiration et j’avais terminé ma phrase ainsi. « Ne rendons pas Igor, Blake et Saphyr heureux de nous voir nous déchirer. Si on veut se droguer on le fait, si on veut lancer des cartes dans un lac gelé on le fait, on peu faire pleins de choses ensembles et rester invincibles, alors que seuls, on est vulnérables, c'est la théorie du Yin et du Yang, tu la connais pas vrai ? » ’’Oh Jules mon beau Jules, dis moi que ces paroles ne sont pas tombés dans l’oreille d’une sourd et que tu partage le même avis que moi, le contraire me tuerait certainement.’’
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() message posté Mar 20 Jan 2015 - 1:02 par Invité
C’est la faute des autres, de tout ceux qui se sont mis au travers de notre chemin, qui se sont mêlés de choses dont ils n’avaient pas leur mot à dire, parce qu’on ne leur à jamais rien demandé. La faute des autres, Jules ne pouvait pas aller contre cette affirmation. La faute de tous ces cons qui avaient pourris leur relation jusqu'au trognon. Ils l'avaient rendue sale, malsaine. Et pourtant, Dieu sait qu'elle était belle leur relation. Jules n'y avait jamais rien trouvé à redire et Angèle non plus, si vous vous posez la question. Alors évidemment on était loin du standard de bonne conduite. On était loin du type fou amoureux, de la fille épanouie. Jules avait été un crevard parfois, il avait marqué son territoire autour d'Angie, il se l'était gardé sous le bras mais il ne l'avait pas maltraité. Il avait simplement refusé de donner un nom à ce genre d'amitié un peu tordue. Mais pourtant, il n'y avait pas de différence avec les autres couples, si ce n'est que des détails. Angie était sa personne, voilà tout. Et Jules avait été la personne d'Angie. L'enfer, c'est le autres. Comme dirait notre ami Sartre. Saphyr avait vu en Angèle la source de tous les problèmes de Jules, celle qui l'empêchait d'avoir de l'ambition, de se voir un avenir car s'il brillait aux yeux d'Angèle, Jules se fichait bien de briller aux yeux du reste du monde. Et puis Blake et Igor avaient vu en Jules un suppôt du diable, un tentateur, un serpent qui avait corrompu leur douce et belle enfant. Mais pourtant, Jules n'avait pas l'impression de l'avoir corrompu il avait simplement vu en elle plus clairement que les autres. Enfin, fataliste, notre tatoué ne pu pas contredire son interlocutrice. Et il se contenta donc de balancer dans un souffle un Ouais... un peu désespéré. Et puis il lui balança son portemonnaie à la figure, ce qu'elle semblait chercher en fin de compte. Elle fouilla alors dedans, toujours en sanglotant, tandis que Jules se demandait vraiment quelle alternative s'offrait à eux. C'était en réalité les colliers qu'elle voulait. Leurs colliers, leur symbole. Jules les regarda mais ne commenta pas. Tu pourras jamais me demander d’arrêter de t’aimer, parce que même moi je suis pas capable de contrôler ça. Et si c'était possible elle le ferait ? Cesserait-elle de l'aimer si ça dépendait d'elle ? Si elle le contrôlait ? Jules se posa la question, tel Descartes et son doute hyperbolique. (bon sang, mes cours de philo du passé revienne me hanter ce soir...) Cependant, le jeune homme ne chercha pas à connaitre la réponse. Il n'avait jamais été très courageux, la politique de l'autruche, ça lui allait très bien. Ca allait très bien à toute la famille Abberline, en fait. Ils avaient fait comme si tout allait bien pendant des années, tous autant qu'ils étaient. Tant qu'on n'en parle pas, ça ne fait pas mal. Une théorie fumeuse dont Saphyr semblait avoir eu l'idée. Jules appliquait le principe, préférant couper court à ses réflexions un peu lugubre, ce dire qu'Angèle, dans le fond, aimait l'idée de l'aimer lui. Et quand elle se releva, il en fit de même. Elle était déjà tout près de lui, tendait ses petits bras vers lui, qui était bien plus grand. Jules ne bougea pas d'un poil, elle se hissait sur la pointe des pieds pour lui remettre son collier. Ah ça, il l'avait attendu. Refusant catégoriquement de le porter si ce n'était pas elle qui le lui remettait avec toute la symbolique que ça comporte. C'était presque aussi ridicule que ces mots envoyés à huit ans "veux-tu sortir avec moi [ ] oui / [ ] non". Mais c'était une connerie de ce genre. Il se sentait un peu mieux en sentant la chaine autour de lui. Par réflexion, il le fit glisser sous sa chemise, le sentant contre sa peau. C'est à ce moment-là que Angèle plaça dans sa paume la deuxième chaîne. Elle non plus ne semblait pas vouloir le porter à moins que ça ne soit Jules qui le lui remette. Il prit une grande inspiration, faisant glisser le pendentif gravé entre ses doigts tatoués. Et là, alors qu'il avait encore les yeux baissés sur le bijou, Angèle s'agrippa à lui, lui vola ses lèvres pour quelques douces secondes. Ca l'avait surpris, mais il n'eut aucun mouvement de recul. Il était plutôt spectateur de ce qui se passait, un peu couillon, planté là comme un vieux chêne. Il n'eut pas le temps de prolonger ce baiser, même si l'envie ne manquait pas, qu'elle partait déjà. Elle faisait quelques pas vers le lac, et d'un coup, elle commença à balancer les cartes que contenait le porte-monnaie de Jules dans l'eau glacée. Il arqua un sourcil. Tant pis. Il était un peu amorphe, un peu déglingué, trop pour réagir au fait que sa carte de métro coulait au fond de cet étang. De toute façon, Angie avait décidé d'en faire de même pour ses propres cartes. Fallait la faire soigner la petite. Lui aussi sûrement. On peut très bien tout recommencer, sans personne, sans qu’aucun de ces connards ne détruise ce ''truc'' entre nous. Ouais, on pourrait. Répondit-il du tac au tac, ou bien pensa-t-il tout haut, sans trop s'en rendre compte. C'était tentant d'un côté. Vraiment. Jules, si tu veux me cracher à la gueule pour toutes les crasses que j’ai pu faire, fais-le, mais si tu veux que sa aille pour moi, ne me laisse pas seule. Ca aussi, je pourrais. commenta-t-il encore. Oui, il pourrait la planter là, à jamais. Elle s'en remettrait bien un jour et lui, il s'assommerait assez de cachets pour ne plus en souffrir. Il pouvait rester, il pouvait partir, il pouvait disparaitre de la surface de cette Terre. Aller se noyer dans le fond de ce lac, comme sa mère s'était noyée dans le fond de sa baignoire. Ouais, c'était tentant, très tentant, trop tentant. Il pourrait. Jules il s'en fichait. La seule chose dont il ne savait pas s'il en était capable où non c'était de l'aimer. De l'aimer bien nuance. Soudain, elle s'était retournée vers lui, sûre d'elle, sûre de ce qu'elle voulait, de ce qu'elle attendait de lui. J’arrive pas à gérer ton absence, je gère rien en fin de compte, j’ai toujours eu besoin de toi et je suis certaine que toi aussi tu as besoin de moi, alors emmerdons les tous, ne leur faisons pas ce plaisir. Jules était encore immobile, impassible. Angèle elle continuait de dire qu'ils devraient être heureux, rien que tous les deux et emmerder tous ces cons autour d'eux. Tous ceux qui s'étaient mis en travers de leur route. Vivons heureux vivons caché, enfin une connerie dans ce genre. Soudain, Jules fit quelques pas en avant, vers elle. Il mit ses grandes mains tatouées de part et d'autres du visage de sa poupée, et il l'embrassa. Vraiment. Presque amoureusement. Presque soulagé aussi. Soulagé de ce qu'elle disait. Et puis c'est tout il voulait l'embrasser, fallait-il forcément donner une explication ? Il recula son visage, la regarda une minute de ses petits yeux de martyres. J'voulais pas tu sais. J'voulais pas que tu deviennes comme moi. chuchota-t-il. Mais il disait ça comme si c'était trop tard, qu'il n'y avait plus rien à y faire. Il ferma les yeux une minute. Déposa un rapide baiser sur ses lèvres, encore. Et là, il prit bien entre ses mains le colliers qu'elle lui avait confié et le plaça autour du cou frêle de la jeune femme. Mais t'as raison. Le reconnaitre, c'était déjà un grand pas pour le jeune homme. Vraiment grand. Personne n'a besoin de savoir. finit-il par dire, avec un petit sourire complice aux coins de ses lèvres. Comme s'ils s'apprêtaient, encore, à braver un interdit, faire une de leurs conneries qui leur étaient propres. Je veux bien recommencer les choses, sérieusement. sérieusement, qu'est-ce que ça voulait dire ? Jules lui même n'était pas sûr de ce qu'il proposait là. Quelqu'un chose de sérieux un peu plus qu'avant, mieux qu'avant. Quelque chose qu'il ne voulait partager qu'avec elle. Il sourit, comme libéré d'un lourd secret et l'attira contre lui pour la serrer dans ses bras et là, il approcha sa bouche de l'oreille d'Angèle, comme pour lui confier le plus lourd des secrets. Tu me dois une carte de métro, au fait. J'te signale que j'ai pas de caisse moi. Bah ouais, le métro c'était son seul moyen de locomotion. Ainsi, il glissa sa main dans lapoche du manteau de la belle, sachant d'avance qu'il y trouverait ce qu'il voulait. Bingo, il ressorti un joint roulé d'avance et pour justifier son vol quand il le mit entre ses lèvres il ajouta : Ca, c'est les intérêts.
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() message posté Jeu 22 Jan 2015 - 23:02 par Invité
‘’Il va me noyer dans ce lac, c’est pas possible autrement, j’ai balancé toutes ses foutues cartes dans l’eau, je suis foooooolle putain, on devrait m’interner. Mon dieu, mais il voudra plus jamais d’une folle comme moi, merde il me faut de la drogue là tout de suite, c’est dans quelle foutue poche déjà ? Oh mais c’est pas vrai je tremble, allé ressaisie toi pauvre fille. ‘’ « Ouais, on pourrait. » Il ne répondait pas vraiment à ma question ‘’on pourrait’’ non, mais il était sérieux là ? C’est pas que je pouvais moi, c’est que je le voulais, je le désirais du plus profond de mon être, plus même que la dernière came sur le marché, franchement je perdais espoir, petit à petit, mais il y avait ce petit quelque chose au fond de moi qui ne me laissait pas abandonner, je voulais vraiment qu’il voit de quoi j’étais capable pour le récupérer, parce que c’était un peu le cas pas vrai? Alors ma bouche s’était transformée en moulin à parole, je lui posais des questions dont il avait la réponse, il fallait juste qu’il accepte cette réponse. Je m’étais retournée vers lui, le fixant froidement, je voulais juste qu’il soit clair net et précis, qu’on arrête ce jeu ici et qu’il arrête de toujours paraître aussi détaché de moi, comme s’il en avait rien à faire. Je ne lui demandais pas de m’offrir des fleurs toues les jours, de m’écrire des poèmes avec son propre sang ou une demande en mariage, tout ce que je voulais c’était retrouver Jules, qu’on s’arrache la tête, qu’on fasse toutes ces choses qu’on faisait à la perfection, pour cela il fallait que je donne de ma personne, même plus que ma personne. « Ca aussi, je pourrais. » Il continuait, me laissant dans le doute le plus profond, mais quelque chose au fond de moi me disait de continuer, car son cerveau avait l’air d’avoir percuté quelque chose, d’avoir comprit quelque chose du moins. Ce que je disais semblait l’apaiser, le faisant réfléchir sur cette relation que tout le monde avait modelée à sa manière. Nos aînés l’avaient salie, nos cadets l’avaient envié et puis l’argent sale mélangé à de la pauvreté l’avaient achevée. Moi et Jules, nous n’avions jamais rien fait pour qu’elle nous file entre les mains, on avait réussi à la garder ‘’saine’’ à notre manière, pourtant ça nous avait échappé à un moment donné dans cette foutue histoire. Il ne bougeait pas, stoïque, j’avais donc songé à cette éventualité qui trônait dans l’atmosphère, pourtant je n’y étais pas préparée, une fin violente, baissant les bras et soufflant une dernière fois, je n’avais rien à lui dire de plus. « J'voulais pas tu sais. J'voulais pas que tu deviennes comme moi. » Et puis comme si le ciel avait décidé d’être de mon côté, comme si en fin de compte là haut, ils avaient compris qu’on ne pourrait jamais être séparés, qu’on était mieux l’un avant l’autre et pire l’un sans l’autre. Il m’avait embrassé, ses mains froides s’étaient posées sur mes joues chauffées par la tension. Flash-back dans ma tête, je nous revoyais derrière l’arbre du lycée, échangeant notre tout premier baisé, c’était beau et ce qui se passait actuellement l’était encore plus, parce que c’était … Sincère, ses lèvres avaient le gout de la sincérité. Je ne lui répondis pas, car il savait très bien qu’ne fin de compte j’étais comme lui et que la seule personne qui ne le supportait pas c’était lui, car il voulait mon bien, mais il avait encore de la peine à comprendre que mon bien c’était lui, ça viendra avec le temps, pensais-je. « Je veux bien recommencer les choses, sérieusement. » Je lui avais retourné ce sourire complice, laissant une petite larme de joie s’échapper de mon œil gauche. ’’C’est quand que t’arrêteras d’être aussi émotive ? T’as déjà vu une droguée être émotive de la sorte si ce n’est en face d’un buvard de LSD franchement ? T’es relou Angélique. ’’ je me parlais à moi-même de plus en plus, parce qu’en fin de compte je n’avais pas de mots pour décrire cette joie qui s’emparait de moi, je voulais le crier sur tous les toits. Enlacés l’un dans l’autre, je profitais de cette instant, lui soufflant à l’oreille. « Non, non, on reprend juste là où on a laissé notre amo…. Amitié. » Parce qu’on continuait notre idylle ça n’allait pas dire que nous allions changer nos habitudes et commencer à parler sentiment, rien que le fait de dire ‘’sérieusement’’ pour Jules ça lui avait presque arraché la bouche, alors de là à lui faire comprendre qu’on était certainement amoureux l’un de l’autre, ça viendrait aussi …  Pourtant une chose allait certainement changer, le comportement que l’on avait l’un avec l’autre, le comportement en public du moins. « Pour vivre heureux vivons cachés mon Yang. » Lui souriant de toutes mes dents, mes bras autour de lui, il approcha son visage de mon oreille, me disant qu’il n’avait plus de moyens de locomotion et que le joint qu’il avait su trouver avec brio serait le premier intérêt d’une longue liste, j’en étais certaine, cependant il avait titillé ma folie. Je repris le joint qu’il n’avait pas encore allumé –in extremis-. « Attends, tu crois que c’est aussi simple ? » Je me jetais sur lui, l’embrassant avec fougue, avec une condescendance folle, je le sentais presque se crisper ’’Elle est sérieuse là Angie ? Ou en manque ? je n’avais retiré mes lèvres des sienne que pour reprendre ma respiration, finissant par plonger celles-ci dans son cou et de mes mains retirant sa veste, puis déboutonnant un à un ses boutons de chemise, je le sentais septique. Il avait bien raison, je me repoussais très vite, le laissant à peine le temps de remettre ses idées en place. « Franchement on va aller rechercher nos cartes, parce que j’ai aussi besoin de ma carte étudiante pour avoir le 10% chez mon dealer. » Toujours aussi forte pour faire des blagues … J’avais commencée à retirer mes vêtements. Quoi ? Les -15 degrés de Londres ? Ils allaient s’en aller aussi vite qu’ils étaient venu. En sous-vêtements devant Jules, je m’approchais de lui, l’embrassant dans le seul but de lui remettre de bouche à bouche un cachet d’ecstasy. « Viens goûter à la chaleur de cette eau avec moi. » Les effets se firent vite sentir, le froid quant à lui n’existait même plus pour mon corps, qui trouvait l’eau presque à température ambiante. ’’ Qu’est-ce que j’avais dis déjà ? Ah oui, on devrait m’interner.’’ « Carte Subway ! Bon du coup ce n’est pas elle qui te feras voyager à Londres. » Ha.. Ha.. Ha.. Ha.. Ha.., hilarant vraiment, continues Angie, tu es sur la bonne voie pour devenir humoriste … Pour les sourds.
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() message posté Ven 23 Jan 2015 - 0:54 par Invité
Les choses sérieuses, comme si Jules avait déjà réussi à prendre quelque chose avec sérieux. C'était pourtant c'était ce qu'il venait de proposer à Angie. Elle qui avait si longuement supplié le jeune homme de ressentir quelque chose. C'était comme s'il cédait au caprice d'une enfant, en somme. Et elle semblait si heureuse, comblée, transportée de joie. Si bien qu'elle en pleurait. Jules l'avait prise dans les bras. Bien qu'il ne savait pas trop de quoi il parlait en évoquant une relation sérieuse, il ne se sentait pas mal, ni emprisonné. Il se sentait surtout soulagé. Soulagé d'être avec elle. Soulagé de la sentir tout contre lui, dans ses bras. Soulagé qu'elle lui appartienne encore. En réalité, à cet instant précis, il aurait été prêt à jurer n'importe quoi pour la retenir. Car depuis leurs retrouvailles, depuis qu'il était revenu à Londres, elle n'avait cessé de l'embrouiller. Elle était comme le brouillard, parfois elle était partout à la fois, si épaisse et opaque qu'elle prenait toute la place autour du jeune homme, l'enfermant, l'étouffant même de sa propre présence. Et puis, l'instant d'après, elle s'était évaporée, comme par magie, laissant le tatoué dans une extrême solitude. Et putain, il ne savait plus où il en était, il n'arrivait plus à suivre. Tantôt il avait pris la résolution de la laisser en paix, de s'éloigner d'elle et de la libérer de sa mauvaise influence, tantôt il la voulait rien qu'à lui. Parce que finalement, il culpabilisait tout autant de la laisser livrée à elle-même, elle petite poupée cassée qui était devenue une toxico incapable de se contrôler ni de se doser que d'être son mentor, son ami diabolique, son amoureux maudit. Alors voilà, finalement, tout ça pour ça. Tout ça pour là, lui promettre ce qu'il avait toujours refuser de promettre avant ça : du sérieux. Ça voulait tout et rien dire, mais ça semblait faire un bien fou à Angèle. Et pourtant, là, lovée dans les grand bras maigres d'Abberline, elle lui chuchota, se voulant rassurante : Non, non, on reprend juste là où on a laissé notre amo…. Amitié. Jules haussa les sourcils, carrément étonné. Il recula son visage pour regarder celle de son interlocutrice, cherchant à la percer à jour, à discerner le vrai du faux. Elle semblait bien pourtant, tout aussi heureuse qu'il y a deux minutes. Pensait-elle vraiment ce qu'elle disait ? Jules ne savait pas vraiment quoi en penser, s'il devait être rassuré, chercher plus loin ou pas. Angie qui avait toujours été trop demandeuse obtenait enfin ce qu'elle voulait et elle disait tout simplement "non merci" ? Peut-être cherchait-elle seulement à offrir une porte de sortie à Jules, peut-être qu'au fond, elle savait qu'elle ne pouvait pas en demander trop, qu'elle avait fini par comprendre que Jules il ne savait pas aimer, parce qu'on ne lui avait jamais montré ce que c'était que d'aimer. Il décida de ne pas relever, enfin, de ne pas faire de polémique. Au lieu de ça, il se contenta de blaguer, prenant un air outré. Non mais je rêve ! lança-t-il, singeant la voix d'une pétasse à qui on aurait critiquer la robe du soir. Le râteau que j'viens de me prendre. il se mit à rire, un peu sous le choc aussi, mais jouant surtout la comédie et hop, il poussa Angie en arrière, comme s'il ne voulait plus d'elle dans ses bras. Va te faire foutre Powell. Mais, comme une enfant, elle se jeta à nouveau dans ses bras, comme pour lui assurer qu'elle l'aimait toujours, qu'elle voulait toujours de lui. Elle le serrait, ses petits bras de princesse autour du torse tatoué de Jules. Pour vivre heureux vivons cachés mon Yang. Il eut un sourire en entendant ce surnom auquel il n'avait jamais rien compris. Le Yin et le Yang, ce que ça signifiait, qui était quoi. Le principal, c'était que c'était leur truc. Leur truc. Ouais, le principe était bon, vivons caché, vivons heureux. Plus personne pour critiquer leur amour un peu malsain, leurs pratiques un peu spéciales et leurs activités illégales. Leur espèce d'amitié bien à eux que personne n'avait jamais compris, sauf eux. Déjà au lycée, les copines d'Angèle ne comprenaient pas, détestaient Jules ne serait-ce que par principe. Jules sourit. Vivons caché. Ouais, c'était bien. Enfin libre, libéré de ces cons. Histoire de montrer son approbation il prit le visage de la belle entre ses mains, embrassa son front. Mais rapidement, histoire d'arrêter ces conneries romantiques d'embrassade sous la neige, il réclama compensation de la perte de son titre de transport et en profita pour voler un joint dans la poche de la demoiselle. D'ailleurs, son coeur s'accéléra d'excitation quand il le mit entre ses lèvres. Enfin ! Pensait-il. Il s'apprêtait à l'allumer quand il sentit qu'on lui retira de la bouche. Putain ! Tel père Fouettard qui prive un gamin pas sage de jouait, Angie venait de voler le joint de Jules. Non sérieux, Angie, c'est nul ça ! commença-t-il à pleurnicher. Non parce que là, vraiment il voulait fumer. Il se retenait depuis bien assez longtemps. Il avait besoin de quelque chose. Attends, tu crois que c’est aussi simple ? Il roula des yeux, fronça les sourcils, fit la moue. Il ne quittait pas des yeux le joint qu'Angie tenait. Jusqu'à ce qu'elle ne le fasse disparaitre dans sa poche à nouveau. Et merde. Mais il n'eut pas le temps d'y penser bien longtemps qu'elle se jeta à nouveau sur lui. Il eut un mouvement de recul, mais pas assez rapide, elle s'empara de ses lèvres la première. L'embrassa avec avidité, envie, désir. Elle était excitée, elle avait envie de lui. Jules quant à lui, ne parvenait pas à se sortir de la tête son joint volé, en fait, il se sentait nerveux, pas bien, franchement. Trop de temps semblait s'être écoulé depuis sa dernière prise. Il n'arrivait pas à se contenter des baiser de la belle, quoi que, c'était une bonne drogue. Angie avait toujours été la drogue la plus dure qu'il n'avait jamais pris. Mais, ses effets, surtout maintenant, au milieu d'un parc, sous la neige, n'étaient pas assez fort. Jules n'était pas dedans. Bien qu'il se laissa faire, qu'il la laissa faire tomber sa veste de cuir par terre. Mais Angèle avait bien conscience de se retrouver face à un mur, elle se recula donc, laissant tomber l'affaire. Franchement on va aller rechercher nos cartes, parce que j’ai aussi besoin de ma carte étudiante pour avoir le 10% chez mon dealer. Jules pouffa de rire et arqua un sourcil, en croisant les bras pour se parer du froid qu'il faisait sans sa veste pour le protéger. Il rebondit, aussitôt. Hey sérieux, il fait le tarif moins de vingt-cinq aussi ton dealer ? Mais pour toute réponse, elle se déshabilla. Ah bah, c'était bien aussi ça. Jules la regardait, sans grande émotion. Plutôt un regard de grand frère désapprobateur de l'attitude ridicule et téméraire de sa cadette. Enfin, il avait aussi le regard lubrique, du coup, ma métaphore tourne un peu à l'inceste... Bref. Arrête, t'es con putain. laissa-t-il échapper, la voyant se déshabiller entièrement, se baladant donc en sous-vêtement dans le froid londonien. Mais encore une fois, elle se passa bien de réponse et s'approcha plutôt de lui, d'un coup, l'embrassa de nouveau. Jules sentit la pilule passer de sa bouche à la sienne, il se laissa faire, avala le cachet. Qu'est-ce que s'était ? Il n'en avait pas la moindre idée. Cependant, ça ne mit pas très longtemps à lui monter au cerveau, il eut à peine le temps de demander à Angèle de se rhabiller qu'il se mit à rire, se foutant d'elle et de son petit cul tout blanc en train de se balader dans la neige. Ouais, Jules se mit à rire, d'un coup d'un seul. Ecsta, sûrement. Viens goûter à la chaleur de cette eau avec moi. la voix semblait lointaine, presque irréel. Jules et son regard un peu vague ria davantage. Chaleur, ouais, il faisait chaud d'un coup. Il s'éventa des deux mains, retira sa chemise, son jean, envoya valser ses chaussures. Et plouf, les voici tous les deux dans le lac. T'es con Angèle ! Il avait eu envie de le dire à haute voix, en fait il pensait vraiment l'avoir dit à haute voix alors qu'il n'avait fait que le penser, ne sachant plus trop comment débloquer sa mâchoire là cet instant précis. Bref. Il riait toujours, grelottait même s'il se sentait avoir chaud, il se sentait transpirer aussi. Enfin, il avait froid et chaud en même temps, c'était un peu bizarre mais pas complètement désagréable. Il se laissa tomber en arrière, s'allongea de tout son long. Fixa le ciel. Tu crois qu'il y a des requins dans ce lac ? Non parce que j'ai regardé Les Dents de la Mer l'autre jour avec Poppy, ça fait un peu flipper ce truc. Ouais, voilà, en gros Jules il partait de son côté hein, fallait pas trop lui en demander à lui et ses pupilles complètement dilatées. Carte Subway ! Bon du coup ce n’est pas elle qui te feras voyager à Londres. Jules sursauta, but la tasse. Et merde. Il toussota, recrachant un peu d'eau et se mit à rire, encore. Ah ouais, les cartes, il avait oublié que c'était pour cette raison qu'ils étaient allés dans l'eau. Il arracha des mains la carte Subway qu'Angie brandissait fièrement et l'observa de plus près, de très près, la collant presque à son nez. Et d'un coup, victorieux, il annonça : OH ! Trop bien, j'ai plus qu'un subway à prendre et le prochain est gratuit. Il sourit, comme si on venait de lui annoncer qu'il avait gagné au loto et que la Reine d'Angleterre allait lui faire ériger une statut. Et puis, d'un coup, se sentant d'humeur partageuse il se tourna vers Angèle : Bon bah, du coup, quand on aura retrouvé ma carte de métro, on va bouffer au subway ? Bah ouais, parce que... bah c'était gratuit au prochain menue acheté! Il lui fit un grand sourire, découvrant toute ses dents, et puis, il envoya d'un geste expert la carte subway sur le bord de l'eau, presque étonné de lui-même qu'elle atterrisse là où il le désirait. Fière il fit un grand sourire, félicita la carte d'être si bien tombée et puis, il se remit à ses affaire. Pour en revenir aux Dents de la mer tu crois que ça a fait chuté ou grimpé le tourisme en Australie ? Ne cherchez pas à comprendre la fixette que Jules faisait sur ce film. Cependant, cette fois, il réfléchissait en cherchant. Bingo, il plongea la main dans l'eau et en ressorti un trésor. Il l'observa de plus près. Une carte de fidélité de coiffeur ? Jules fronça les sourcils, regarda Angèle. Tu vas chez le coiffeur ? Il cligna plusieurs fois des yeux, et puis lança la carte le plus loin possible, mais dans l'eau. Je fais ça pour toi Angie, franchement change de coiffeur. Et puis il lui fit un grand sourire et se remit à rire, plongeant à nouveau sa main dans l'eau. Ah, il avait une carte d'identité. Angélique Camilla Powell. dit-il, lisant le nom inscrit dessus. Il la tendit tout de suite à Angèle. J'ai même pas envie de regarder ta photo d'identité, j'ai peur d'être traumatisé. Bah quoi, on est tous moche sur notre carte d'identité.
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() message posté Dim 25 Jan 2015 - 17:40 par Invité
« Non, mais je rêve, le râteau que j'viens de me prendre.  » Il me faisait rire quand il prenait cet air là, c’était si bon de pouvoir partager à nouveau de bons moments, comme avant. Il m’avait repoussé, l’air faussement vexé, ça ne m’avait pas rebutée, j’étais retournée dans ses bras, franchement je ressemblait plus aux sangsues qui se trouvaient au fond de ce lac qu’à une femme amoureuse, mais peu importe si j’avais pu rester des heures dans ses bras comme ça je l’aurais fais, lui souriant je lui lançais une petite affirmation, comme pour être sûre que nous étions les deux sur la même longueur d’ondes ‘’Pour vivre heureux vivons cachés’’ c’était bien vrai et c’était notre nouveau mot d’ordre, notre nouvelle bataille notre nouveau cris de guerre envers et contre tout, contre tous surtout. Tous ces gens malveillants qui s’étaient mis sur notre chemin, préférant se mêler d’histoire qui ne les regardaient pas, préférant se mêler de l’histoire d’amour de deux adolescents en guerre intérieur, idéalisant leur séparation, faisant en sorte des les faires encore plus couler, alors qu’en fin de compte ensembles ils ne faisaient que s’aimer, ils faisaient tout ce qui était en leur pouvoir pour se sortir la tête de l’eau, c’était comme ça que je voyais notre histoire. En parlant de sortir la tête de l’eau, j’avais ma petite idée derrière la tête, j’avais toujours eu des idées farfelus, c’était cette idée là qui nous avait menés l’été 2010 en plein milieu de Birmingham juste pour pouvoir assister à une concert. On était partis comme des grands, seuls avec un sac à dos, prenant les transports en communs sans payer les trajets, dormant à la belle étoile et finissant au poste de police pour possession de stupéfiants, heureusement Igor et ses connaissances nous avaient fait sortir, après ça durant 1 long mois nous ne nous étions pas revu, privée par le paternel de vivre pour ma part et Jules avait dû faire des travaux d’intérêts généraux, on était vraiment les bandits de l’an deux milles, mais on s’en foutait, on aimait ça et c’était les plus belles années de notre piètre existence, malmené par nos proches.

«  Hey sérieux, il fait le tarif moins de vingt-cinq aussi ton dealer ? » Je m’étais mise en tête de retrouver cette carte, pas parce que j’en avais besoin, d’ailleurs je n’avais besoin d’aucune carte, je voulais simplement m’amuser, je voulais voir si Jules me suivrait dans mes sales histoires, s’il aurait le courage de se jeter à l’eau avec moi et toute ma folie. Imaginez si quelqu’un était passé par là, une Angie à moitié à poil et un Jules plutôt prohibitif à cette idée. « Si tu montres ton cul, il te les feras gratuits tes fix, il prendra même la peine de rouler ton billet de 5 pounds. » Oui, parce que évidemment mon dealer était gay, parfois il acceptait les payements en nature, autant dire donc que je n’avais aucune chance -ni même l’envie évidemment- de pouvoir accéder à la gratuité de sa came.  

Je m’étais donc retrouvée dans cette eau gelée, suppliant presque Jules de me rejoindre, je n’eus pas le temps de le prier, il avait commencé à retirer ses vêtements lui aussi. Réussi ! Jules acceptait toujours mes plans foireux, quelles qu’il soient, il donnait évidemment son avis avant, mais en fin de compte il se retrouvait toujours avec moi, on était les deux inséparables. Pendant que je cherchais nos cartes, il s’était laissé flotté à la surface, me parlant des dents de la mer, comme s’il pouvait y avoir des requins dans ce lac. « Bon bah, du coup, quand on aura retrouvé ma carte de métro, on va bouffer au subway ?» J’avais trouvé sa carte fidélité Subway et il est vrai que d’un coup j’avais tout autant intérêt à retrouver la carte de métro de Jules et la mienne par la même occasion, car j’avais autant faim que lui et qu’en plus avec un peu de chance il me laisserait le Sub’ gratuit ! De son côté lui il avait trouvé ma carte de coiffeur, il se permit un petit commentaire, dont je ne pouvais que rétorquer par un autre commentaire. « Euh en parle de tes cheveux ? Parce que bon déjà que y’a pas grand chose, c’est pour être raccord avec ce que tu as dans la tête ? » C’est-à-dire pas grand chose donc, ouhouhouhou quelle belle blague je venais de faire là, mais bon il l’avait cherché et puis se lancer des petites piques comme ça c’était dans les habitudes de la maison. Sa finissait toujours en bataille de coussins, en bataille de chatouillement et milles autres batailles toutes plus douces les unes que les autres pour partager des rires communicatifs. Je lui souriais, cherchant les autres cartes de mon côté, pourtant je n’avais pas de chance, vraiment. « J'ai même pas envie de regarder ta photo d'identité, j'ai peur d'être traumatisé. » Il avait trouvé ma carte d’identité, qui datait d’il y a bien 7 ou 8 ans, je la lui arrachait des mains. « Pourtant c’est avec ce visage angélique que t’es sorti y’a longtemps. » Lui tirant la langue, comme une gamine de 4 ans, je continuais à chercher de mon côté, quelques chose de plus petit était entre mes mains, ça ne semblait pas être une carte, mais plutôt un préservatif encore embalé, je ne me rappelais pas l’avoir lancé lorsque j’ai balancé le reste des cartes de Jules. « Ah bah ça du coup t’en as plus besoin, t’avais l’air si heureux à l’idée de devenir père tout à l’heure. » De toutes mes forces je le jetais dans l’eau le plus loin possible, me demandant en premier lieux en quel honneur il avait ça dans son porte-monnaie et puis je laissais passer la choses, la passé c’était le passé, nous n’avions plus vraiment de compte à rendre pour ces 4 années l’un sans l’autre et l’instant était bien trop beau pour tout gâché avec des interrogations angie-enne dont j’étais seule à posséder le secret.  

Je ne pus m’empêcher de rigoler puis je regardais ma carte d’identité, l’air nostalgique, je paraissais tellement sage là dessus. A mon tour je balançais cette carte au bord de l’eau, qui commençait à se faire de plus en plus froide. M’approchant de Jules j’enroulais mes bras, mes jambes autour de lui, il avait pied, moi pas. « J’ai faim du coup, maintenant que t’as parlé de Subway. » Avec mon doigt, je fis le tour de ses lèvres, les scrutant, les embrassant une nouvelle fois et puis les mordillant au passage. J’avais posé mon front contre le sien. « Si tu ne m’offres pas à manger, j’vais devoir te manger toi … et je fais plus peur qu’un requin, je t’assure. » Les pupilles dilatés à l’extrême, mon corps collé contre le sien je pouvais sentir ses battements s’accélérer, mettant ma tête en arrière, je commençais à rire pour ce que j’allais lui dire. « Mais j’ai aussi peur de faire une intoxication alimentaire, les Jules on ne sait jamais quel goût ça a, parfois c'est bon et parfois pas. »
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() message posté Mar 27 Jan 2015 - 22:02 par Invité
Oui, Jules n'avait jamais eu peur de suivre Angèle où qu'elle allait. En fait, il avait toujours mis un point d'honneur à la suivre dans tous ses délires, aussi farfelus fussent-il. Que ça soit quand elle lui demandait d'aller la sortir d'un cours qui l'emmerdait au lycée et qu'il arrivait en catastrophe dans la salle de cours en prétextant qu'une tante Ilda venait de mourir, que ça soit quand elle le traînait à un festival, qu'elle avait besoin d'un toit après une engueulade salée avec Blake ou bien -comme aujourd'hui- quand elle avait soudain envie de récupérer toutes les cartes perdues dans le lac. Il la suivait dans toutes ses conneries, tout comme elle était sa meilleure alliée depuis toujours. Ce n'était donc pas étonnant de retrouver nos deux amants maudits à moitié nus dans l'eau gelée, entrain de planer à trois milles pieds, excité comme des puces par l'ecstasy. Euh en parle de tes cheveux ? Parce que bon déjà que y’a pas grand-chose, c’est pour être raccord avec ce que tu as dans la tête ? Balança Angie, faussement vexée de la remarque désobligeante qu'avait fait Jules quant à sa carte de fidélité chez le coiffeur. Il se mit à rire, sans trop savoir ce qu'il y avait de drôle quand on l'insultait de débile. D'ailleurs, il ne chercha même pas à démentir. C'est exactement ça. finit-il par dire en se frottant les cheveux de ses deux mains comme pour juger par lui-même de l'épaisseur de sa chevelure. Certes, on était loin du brushing blond du prince charmant habituellement décrit. Contrairement à Angèle qui elle avait une tête de petite princesse sur sa carte d'identité (notez la transition superbement réussie !) Jules n'avait même pas envie de voir ça. Angie, ce n'était pas une princesse, ça n'avait jamais été une princesse. En apparence peut-être, dans le fond pas du tout. Princesse des ténèbres, tout au plus. Jules tandis donc la carte d'identité à Angie, prétextant ne pas vouloir être traumatisé par sa tête. Pourtant c’est avec ce visage angélique que t’es sorti y’a longtemps. Jules eut un petit rire. Sorti ? Alors ils étaient sortis ensemble ? Pas besoin d'aimer ta tête pour aimer te sauter. large sourire, montrant toutes ses petites dents bien alignées. C'était petit hein, pas très sympa d'ailleurs. C'était une blague assurément. Jules n'était pas sûr d'être sortie avec Angie dans sa vie, mais ce dont il était sûr c'est qu'elle était sa meilleure amie sur Terre, elle avait été la personne qui comptait le plus dans sa vie -Poppy mise à part, parce que Poppy, elle est hors catégorie. Cependant, histoire d'éviter une crise de nerf que l'ecstasy pousserait à l'extrême, Jules fit de grande enjambée aquatique pour aller rejoindre sa poupée, faisant glisser ses grands bras autour de la taille mince de la jeune femme. Je rigole. se sentit-il obligé de préciser, avant de lever un bras, prendre le visage de la poupée d'une main pour venir ensuite y coller sa bouche, l'embrassant avec une avidité décuplée et une fougue soudaine. Enfin, il la lâcha, se recula en souriant, un peu lubrique, faut le dire. D'ailleurs, comme par hasard, c'est à ce moment-là qu'Angèle trouva un préservatif dans le fond de l'eau. Au début, Jules trouva ça dégueu, se demandant à qui cette capote pouvait bien appartenir, avant qu'il ne percute qu'il s'agissait de celle qu'il gardait avec lui "en cas d'urgence". Comme tout type bien qui se respecte. Ah bah ça du coup t’en as plus besoin, t’avais l’air si heureux à l’idée de devenir père tout à l’heure. Jules tenta d'intervenir quand il comprit ce qu'avait en tête Angie, mais trop tard. La capote avait volé loin, et plouf, elle était dans l'eau. Loin. Jules fit la moue. Si, si une vraie moue d'enfant et il mit ses mains derrière son crâne pour s'y appuyer, plissant les yeux, estimant la distance à parcourir pour aller la récupérer. Trop loin. Fuck. Franchement, pas cool. commenta-t-il. Non parce qu’outre le fait qu'elle venait de faire une blague sur le fait d'être père et que ça ne le faisait pas rire parce que franchement il avait été traumatisé, elle venait de réduire à néant toute ses chances de s'envoyer en l'air, là, maintenant, tout de suite. Bon, évidemment, il ne voulait pas l'avouer comme ça de but en blanc. En plus de le faire passer pour un pervers ça... le ferait passer pour un pervers et en fait c'était une raison bien suffisante pour taire ses envies secrètes. Du coup, il trouva une toute autre excuse. Tu penses aux dauphins Angélique ? Non, mais c'est vrai. C'est petites bêtes adorables vivent dans des eaux polluées à cause de gens comme toi qui prennent la Tamise et les autres points d'eaux pour des décharges géantes ! Oula, attention, nous voici face à un Jules membre actif de Greenpeace ? D'ailleurs, il se stoppa lui-même dans son discours, plissa les yeux, perplexe. Et finalement, il tira ses conclusions : Merde, j'deviens écolo. Faut vraiment que j'arrête de fréquenter Johanna. Johanna, c'est-à-dire sa grande sœur qui en plus d'être une rebelle sexy et désinvolte était une aventurière qui avait voyagé aux quatre coins du monde et se sentait très concernée par le réchauffement climatique ou toutes ces conneries. Bref.

Peut-être était-ce le discours plein d'esprit qu'il venait de faire ou bien simplement la drogue, mais d'un coup ce fut une Angèle câline qui s'approcha de Jules, se lovant contre lui, enroulant ses petits bras faiblards autour du cou tatoué du jeune homme. J’ai faim du coup, maintenant que t’as parlé de Subway. Jules, qui restait parfaitement stoïque, et qui ne daignait même pas lui rendre son étreinte, fixait l'horizon l'air absent. C'était beau le ciel, et la mer... Il ne percevait plus très bien où est-ce que le ciel commençait d'ailleurs, et où est-ce que la mer finissait. L'horizon. L'immensité. Wahou, il planait. Cependant d'un air distrait, il répondit simplement. Hmm, c'est clair. Avant de perdre à nouveau son esprit dans l'immensité du monde. Angèle, quant à elle, était plutôt taquine. Elle parcourait du bout de son doigt le visage de Jules, qui lui ne sentait à peine sa présence. Il fut cependant obligé de la regarder dans les yeux, quand elle colla son front à celui de son partenaire. Il lui sourit, be-be. Si tu ne m’offres pas à manger, j’vais devoir te manger toi … et je fais plus peur qu’un requin, je t’assure. Jules sourit, cette fois il lui tint la taille, fit glisser ses mains jusqu'à ses hanches, prenant soin de rester coller à elle le plus possible, comme si leurs peaux étaient fondues l'une dans l'autre, collée à la glu. Elle riait. Mais j’ai aussi peur de faire une intoxication alimentaire, les Jules on ne sait jamais quel goût ça a, parfois c'est bon et parfois pas. Jules n'était pas exactement sûr de tout comprendre à ses métaphores. Il n'était plus très sûr de comprendre quoi que ce soit. Mais il aimait ce qu'elle disait, il l'aimait le ton qu'elle employait. Du coup il se contenta d'approcher ses lèvres d'une oreille, prenant soin avec une main de mettre les longs cheveux humides de la jeune femme derrière cette oreille pour qu'elle écoute avec la plus grande attention du monde. Faut prendre des risques dans la vie. c'était son grand crédo ça, sa grande phrase. Il se souvenait lui avoir dit quand quand elle hésitait à fumer son premier joint, il avait dit la même chose quand elle n'avait pas voulu d’ambler coucher avec lui dans un placard du lycée, il se souvenait aussi l'avoir dit quand elle avait hésité à le faire entrer en douce dans sa chambre, la première fois qu'il était passé par la fenêtre. Ouais, c'était sa grande phrase. Jules embrassa la joue d'Angèle, puis ses lèvres, puis son cou. Il reculait, par la même occasion, histoire de les tirer de l'eau, trouver lieu plus confortable très probablement. Manque de pot, il se cassa tout simplement la gueule en arrière, à moitié sur le rivage, les pieds dans l'eau. Il avait entraîné Angie dans sa chute, elle était à califourchon sur lui. Tant mieux, tant pis. De toute façon, il ne ressentait pas la douleur, il ne ressentait rien, juste l'envie du moment, comme d'habitude. Il se mit à rire, se moquant de lui-même, mais rapidement son regard se perdit dans celui d'Angèle. Il sourit, un sourcil arqué, intéressé par ce qui allait se passer. C'est au moment où Jules tendait le bras et faisant tomber l'une des bretelles du soutien-gorge d'Angèle qu'une voix se fit entendre. Mademoiselle Powell ! voix de vieux con coincé british du dix-huitième et compagnie. Voix familière. Jules tendit le cou en arrière, s'enfonçant la tête dans le sol pour regarder derrière lui, pas pratique, surtout qu'il voyait à l'envers en plus de voir double. Un type était là, planté comme un con, l'air outragé. Je vois que vous avez trouvé une occupation plus intéressante que votre cours de galénique. Jules pouffa de rire, comme si le vieux blaguait vraiment. Ah, voilà, il le resituait, c'était le prof qu'il avait vu tout à l'heure quand il était entré dans l'amphithéâtre. D'ailleurs, le vieux schnock se tourna vers lui, misère. Et vous monsieur, je vous prierais de bien vouloir cesser de racoler mes étudiantes pendant mes heures de classe. Jules pouffa à nouveau de rire, se mettant sur les coudes et tordant son cou pour regarder le prof un peu mieux. Ca, c'était pas gentil. Bah quoi, le terme racoler, ce n'était pas vraiment gentil, on y voyait très bien le double sens que ce type voulait y mettre. Jules donna une petite tape sur les fesses d'Angèle comme pour lui dire de se lever, et une fois que ce fut fait il se leva à son tour, ne se préoccupant guère d'être en caleçon, fonce-dé au dernier degré devant un professeur de la ULC Pharma. Et qu'on se rhabille, il y a sans doute des lieux plus appropriés où vous pourriez vous trouver. Jules arqua un sourcil, ah les profs et lui, une grande histoire de désamours. Moi j'dis que vous vous la jouez voyeuriste. Outré, la mâchoire du professeur se décrocha, alors qu'il bafouillait que c'était du grand n'importe quoi. Bah j'sais pas, j'trouve ça bizarre que vous soyez là alors que clairement, personne ne passe par là entrain de mater votre petite étudiante préférée. Je ne vois pas comment Miss Powell pourrait être mon étudiante préférée, pour le peu de fois où je l'ai vu en cours. Jules haussa les épaules, faisant quelques pas vers le professeur, il le surplombait bien d'une tête et son air de toxico, ça ne mettait pas à l'aise. Pourtant, vous vous souvenez bien d'elle. A votre place, j'me tirerais, juste pour éviter qu'une plainte pour harcèlement soit déposée. Ah, on se serait presque cru retourné quatre ans en arrière, au lycée. Jules en était presque nostalgique de l'époque où il descendant les profs d'Angie et de lui-même en les menaçant...
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() message posté Jeu 29 Jan 2015 - 23:28 par Invité
L’idée de retrouver toutes les cartes dans ce foutu lac me paraissait à présent infaisable, c’est vrai, la neige qui tombait sur le lac ne rendait pas l’eau clair et transparente –déjà qu’à la base l’eau n’était pas très claire- comment pouvait-on nager dans ce lac qui ressemblait plus à un marécage qu’autre chose ? Bref, je m’étais enamourée dans les bras de mon Jules, jouant malicieusement avec lui, l’embrassant de part et d’autre, comme si poser mes lèvres sur les siennes était devenue une question de vie ou de mort, après tout j’en avais besoin, premièrement parce que mes lèvres allaient presque devenir violettes si la température continuait de descendre aussi rapidement et deuxièmement parce que il était temps de rattraper tout ce temps perdu, cependant Jules ne manqua pas de faire une petite remarque aussi salée que les disputes que je pouvais avoir avec mon frère parfois. « Pas besoin d'aimer ta tête pour aimer te sauter. » J’avais soupirée longuement, la drogue y était peut-être pour quelque chose, mais je n’avais pas portée attention à ce qu’il disait, il avait un humour qui ne faisait rire que lui la plupart du temps, mais le sourire qui s’affichait sur ses lèvres le protégeait d’une remarque désagréable de ma part et puis comme pour se faire pardonner il avait été obligée de rajouter ‘’je rigole’’ passant ses longs bras autour de ma taille avec facilité et m’embrassant avec un désir non dissimulé. C’est à ce moment, à ce moment très précis que j’avais décidé de faire part de mon humour moi aussi, a nous deux nous formions le ‘’couple’’ des blagues le plus pourries de l’histoire des blagues, en fin de compte ce n’était même pas des blagues, juste des remarques d’une meuf et d’une mec tellement high qu’on pouvaient encore se demander comment il ne s’étaient pas noyés dans cette eau obscurcie par les fonds marins. « Franchement, pas cool. » J’avoue que ce n’était pas vraiment bien joué de ma part, mais bon œil pour œil dent pour dent mon très cher Abberline, ne le sais donc tu pas encore ? Pourtant tu as passé le plus clair de ton temps avec moi. Ce temps d’ailleurs qui lui avait largement suffit pour faire de moi la femme que j’étais aujourd’hui. ’’ J’te jure que fumer de la weed c’est comme fumer une clope. m’avait-il assuré quand le premier joint de ma vie approché par les mains de Jules s’était déposé entre mes lèvres, mes poumons avaient fait le reste et il en était de même pour tous les autres trucs, le cul ’’ J’te jure qu’on a pas besoin de capote, j’me retire à temps., la cocaine ’’ J’te jure que c’est pas addictif comme truc. ou même les escapades nocturnes par la fenêtre ’’ J’te jure qu’on en aura pas pour long, personne ne le saura. sauf peut-être Igor et Saphyr dépêchés en pleine nuit par la police nous ayant retrouvés en possession de stupéfiants dans une rave party. Toutes ces fois où Jules me jurait ces choses en me regardant, je pouvais lire dans ses yeux que ce n’était que des tissus de mensonges, qu’il voulait me modeler à sa manière, j’était sa poupée, sa marionnette et il savait qu’il avait –et a encore- un large pouvoir sur moi.

Comme si la fumette lui était monté trop vite à la tête, il avait commencé à parler de dauphins, avait-il un problème avec les animaux marins ? Les requins, les dauphins ? J’en rigolais, il m’impressionnait avec toutes ces connaissances que pouvaient lui inculquer ses sœurs, à commencer par les dents de la mer regardé avec Poppy et la grande lutte contre la violence faites aux animaux par Johanna, je m’étais éloignée de lui, comme pour sortir de l’eau. Ma science quant à elle, ne pu se taire bien longtemps. « Mais t’es au courant que les dauphins ils font des trucs pas trop catholique ? Ils sont malades dans leur tête. » Avais-je dis en mimant le doigt tournant sur mes tempes comme pour bien préciser que quelque chose clochait dans la tête de ces animaux, autant que dans notre tête d’ailleurs. Faisant des vas et viens vers le nouvel écologiste de la famille Abberline je me retrouvais une nouvelle fois dans ses bras, le serrant si fort qu’il aurait pu étouffer. Et puis la faim se fit sentir dans mon ventre qui gargouillait, Jules avait l’impression d’avoir comprit, comprit ma blague très marrante aussi. « Faut prendre des risques dans la vie. » Je lui souriais, il avait utilisé sa fameuse voix, cette voix qui aimait dire ça nuit et jour, c’était quelque chose qu’il savait magner avec intelligence, cette phrase il aurait même pu se la tatouer sur le front tellement c’était Julesque. Puis il me tirait vers l’extérieur, vers quelque chose de moins froid que cette eau gelée, la terre, sur laquelle il ne manqua pas de se prendre les pieds et d’y tomber, m’entrainant dans sa chute, manque de pot ou chance du moment, je m’étais retrouvée sur lui, rigolant les deux, sans nous quitter des yeux. Puis un long silence … Son bras venait de faire en sorte de casser ce silence en faisant tomber ma bretelle, je le regardais avec cette même envie, la drogue qui circulait dans mes veines ne me faisait pas prendre conscience que nous étions dans un lieu public. « Mademoiselle Powell ! » Par contre, la voix de mon cher professeur de galénique, me fit vite reprendre la raison, les deux en même temps nous avions levés les yeux vers Monsieur Gallais, cet homme d’une soixantaine d’année s’était lancé dans un discourt moralisateur à notre encontre. Si seulement il savait contre quoi il se frottait, il n’aurait même pas eu l’envie de nous approcher. D’approcher Jules surtout, qui commençait gentiment avec un ‘‘ça, c’était pas gentil’’ disait-il avec sa voix la plus mielleuse, le calme avant la tempête. Me tapotant la cuisse comme pour me dire de me lever, je m’exécutais, appréciant le spectacle, de toute façon ce professeur pouvait me haïr le restant de l’année, ça m’importait peu maintenant que j’avais retrouvé Jules, plus rien ne semblait avoir de l’importance. « Moi j'dis que vous vous la jouez voyeuriste. » La machine était lancée, pendant que je m’habillais, Jules continuait le duel avec ce vieil homme qui ne faisait que donner des cours de galénique et des leçons de morales pour le coup. Je ne pu m’empêcher de rigoler lorsque Jules me fit passer pour l’étudiante préféré de ce vieux bout de bois. « Même dans ses rêves les plus fous, je ne pourrais jamais être son étudiante préférée. » J’y allais aussi de mon petit commentaire, comme mise dans le bain par Jules, comme s’il me poussait, avec son attitude, à me rebeller, moi-aussi. Je m’approchais de Jules lui tendant ses vêtements pour qu’il puisse se rhabiller, en attendant je faisais face à mon professeur, vêtue cette fois-ci. « Désolée, mais j’avoue que la galénique c’est relou, par-contre je veux bien que vous m’appreniez à synthétiser de la MDMA. » Je venais vraiment de dire ça ? Je veux dire … Je venais vraiment de me griller aux yeux de mon professeur de galénique ? ‘’Oh et puis merde’’ pensais-je, après tout j’avais retrouvé Jules et rien ne me semblait plus beau que ça, pas même le diplôme universitaire qui m’attendait sagement à la fin d’année, quoi que pour le coup mes chances étaient réduites. « On s’caaaaaasse ! » Je pris Jules par la main, courant presque à travers le parc pour échapper au regard malveillant du professeur, au passage j’avais fais une belle boule de neige que je tendais délicieusement à Jules. « Fais toi plaisir. » Gallais n’eu pas le temps de se retourner que la boule de neige de forme ovale, s’était retrouvé éclatée contre son dos. « C'est prendre des risques ça ? » L'avais-je regardé souriant de toutes mes dents, sautant sur son dos afin qu'il me porte et qu'il court en même temps, parce que c'est ce qu'on faisait avant et apparemment ça marchait toujours aussi bien, il n'y eu aucune opposition de sa part. Puis nous disparûmes aussitôt du campus universitaire.
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