"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures / angie 2979874845 les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures / angie 1973890357
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les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures / angie

 :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
Anonymous
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() message posté Dim 11 Jan 2015 - 1:54 par Invité
angie a écrit:
Oh fait ! Je suis enceinte je crois, bonne année.

Foutue conne. Jules balança son portable sur son lit qui trônait fièrement en plein milieu de la grande pièce. Manque de pot, ce con rebondit et alla se casser la gueule sur le parquet. Jules poussa un juron. Ce n'était pas le moment de le chercher, vraiment pas. Il se passa les deux mains sur le visage, entendit son portable vibrer. Ah bah, il était encore en vie, c'était déjà ça. Mais en fait, peut-être que notre baby rockeur aurait préféré que son portable ne se suicide parce que les nouvelles qu'il apportait étaient loin d'être réjouissantes. Non en fait, elles étaient carrément horrible. Mais elle est conne ou quoi ? s'étranglait Jules tout seul dans son appartement. Alors il commençait à paniquer, forcément, il badait. Non mais franchement, blague la moins drôle de l'histoire des blagues, vannes pourries parmi les plus connes. Devant Harry et son déguisement de nazi à une fête costumée carrément. Pourquoi, oui, POURQUOI Angèle s'amusait-elle à sortir des absurdités pareilles ? Voilà, maintenant, il paniquait. Bon, ça tenait aussi du fait qu'il venait de sniffer un rail de coke. Et s'il n'avait rien en tête, c'était drôle. Mais là, franchement ça le rendait parano. Il fit les cent pas, se frotta le crâne comme s'il était attaqué par une armée de poux (oui la métaphore est pourri, je le reconnais) se passa la tête sous l'eau froide de son évier, fit craquer chacun de ses doigts, continua de marcher, s'assit, se releva, fuma une cigarette, s'allongea sur son lit, re-fuma... Et tout ça en l'espace de six minutes. Et voilà, elle ne répondait plus aux messages maintenant. Jules n'arrêtait pas de regarder sur son téléphone. Depuis qu'elle lui avait dit qu'elle partait en cours, rien. En cours. Sans réfléchir, Jules se redressa. Il attrapa sa veste de cuir et sortie de son appartement.

Please, mind the gap between the train and the station. La voix automatique du métro raisonnait dans sa tête. Mais Jules ne comprenait qu'à moitié. Maintenant, la coke lui tapait vraiment dans le crâne et il s'était carrément remis à se ronger les ongles, une sale habitude qu'il avait pourtant abandonnée depuis des années. Sur la ligne Northem, Jules sauta dans le premier métro et malgré les quelques places vacantes, il resta debout, tapota du pied, manqua de se casser la figure au premier arrêt. Il s'assit, se releva. Putain, putain.. Enfin, il y était. Il sorti du métro et... il marqua une pause. Bien conscient d'être trop énervé pour aller à la ULC dans cet état, il sortit une cigarette, pour tenter de calmer ses nerfs. Rien à faire. Comment était-ce possible putain ? Bon, comprenons-nous bien, Jules était parfaitement au courant de comment on faisait des bébés mais... ce n'était pas... possible ! Et pourtant, ses souvenirs étaient tellement flous pour le soir de ce nouvel an... Il ferma les yeux, s'adossa au premier lampadaire qu'il croisa. C'était ça de la baiser sans se poser de question en même temps. Et pourtant, des baises à la sauvette il y en avait eu entre eux. Tiraillé entre la peur que toute cette connerie s'avère vraie et le sentiment que ce n'était qu'une technique désespérée d'Angèle pour se venger tout en obtenant de l'attention, Jules était paumé. Paumé, j'vous dis. Il respira profondément. Et il reprit sa marche vers la ULC Pharmaceutique. Il n'eut aucun mal à trouver où se trouvait le cours au nom bizarre qu'Angie lui avait dit qu'elle suivait. Bon, à la base, il voulait simplement attendre qu'elle sorte avec une bonne grosse cigarette. Comme il avait fait tant de fois, à l'époque où elle était encore au lycée alors que lui avait lâché l'affaire. Il se revoyait très bien, avec quelques longues années de moins, l'attendre devant le lycée privé de péteux où ils s'étaient rencontrés. Bref, c'était l'idée. Mais là, franchement, c'était trop dur. Il fallait qu'il lui parle, face à face, tout de suite. Et quand Jules voulait Angie tout de suite, il ne laissait rien l'arrêter. Ca avait toujours été quand il voulait comme il voulait. Et il n'avait certainement pas envie que ça change, surtout qu'en ce moment c'était la désagréable impression qu'il avait. Alors, il jeta sa clope, poussa la porte de l'amphithéâtre. Angèle, faut qu'on parle. avait-il déclaré d'une voix pressante, sous le regard médusé d'une centaine d'étudiants. Et du professeur : Euh... Monsieur, je ne vous permets pas de... Mais Jules n'écoutait pas. Il chercha quelques secondes dans les rangées du regard et localisa rapidement sa petite poupée russe. Il ajouta donc : Tout de suite ! Ca...ca...ca me fait pas rire ok ? Tes blagues de merde on s'en passe. T'as jamais eu le sens de l'humour de toute façon, tes blagues sont toujours ratées ! Non mais complètement, tu te souviens de cette fois où t'as voulu me faire un poisson d'avril complètement pourri genre "ouais en fait j'étais un homme avant". Ha-ha, trop nul. Franchement, ce que tu fais, je trouve ça nul, nul, nul ! Vraiment trop nul ! Alors viens on va parler de tout ça ok ? Parce que j'apprécie pas vraiment ta façon de te comporter, ok ? Quelques mâchoires se décrochèrent, même le professeur ne savait pas quoi dire. Jules délirait complètement. La coke mes amis, la coke. Son coeur battait tellement vite, son sang faisait un tour en un milliardième de seconde, ses idées fusaient, son équilibre étaient douteux et son débit de parole bien trop rapide. Oui, Jules était complètement défoncé à la cocaïne. Oh ce n'était pas la première fois qu'Angie le voyait comme ça. Mais qu'elle le voyait se donner en spectacle ainsi devant tellement de personne : si. Bah quoi, c'est elle qui le rendait fou aussi. Euh, monsieur, veuillez sortir. Tout de suite. tenta d'intervenir le professeur. Mais non, Jules ne l'écoutait toujours pas. Son champ de vision se limitait à Angèle. Et il reprit, de sa voix trop pressée : Viens ! Tout de suite ! Putain, j'ai pas que ça à foutre ! Et les chuchotements des camarades de promo d'Angie se mirent à monter, donnant un mal de crâne pas possible à Jules. Parfait ! Encore mieux !
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() message posté Dim 11 Jan 2015 - 12:00 par Invité
Cours de galénique … Cours de galénique obligatoire qui plus est ! Je m’étais rendu cette après-midi là en cours, contre mon gré, mais avec obligation pour l’obtention de mon diplôme universitaire. Sur le chemin je m’étais demandé milles et une fois ce à quoi pourrait bien me servir ce diplôme, je ne me voyais pas travailler, non sérieux, vous m’y voyez ? Moi arriver à la pharmacie, contrôler des ordonnance et délivrer de la méthadone aux camés alors que je rêverais moi même de l’avaler, vraiment impensable ! 13h30, le cours ne commençait que dans une heure, mais j’avais toujours la fâcheuse habitude de me rendre à l’avance en cours, beaucoup trop à l’avance, car j’aimais passer inaperçue, je ne connaissais quasiment personne de ma promotion, car je ne me rendais jamais à l’amphi pour commencer et de plus j’avais une peur panique de devoir converser avec les autres, grosse phobie sociale, je vous l’accorde. J’étais donc assise tout au fond de l’amphithéâtre, car si je rentrais la première, je sortais toujours la dernière, être invisible, c’était ma mission de la journée, comme toutes les autres missions que j’ai toujours menées à bien en ne me faisant jamais remarquer. Assise à ce bureau le plus haut possible de la pièce, je regardais le tableau noire qui était rempli de formules mathématique à donner mal au crâne, j’en avais donc déduis que les mathématiciens avaient eux cours plus tôt dans la journée, je peux même vous assurer avec certitude qu’il y avait une erreur dans la formule delta, mais il n’était pas de mon ressort de corriger cela et puis le cours était déjà terminé.

Citation :
- Salut. Bonne année. T'as fait quoi pour le nouvel an? T'vas bien ? Bises.

Mon portable avait retenti dans la pièce qui retentissait le son de ce sms à merveille dans ce grand amphi vide, Jules … Quelle surprise, si je m’attendais à recevoir un message de lui ? Non, bien sur que non, l’avant dernière fois que nous nous étions vu c’était chez lui, cette soirée là date de plusieurs mois, depuis nous ne nous étions pas donnés de nouvelles, ayant fini sur de belles paroles lourdes de sens, le cœur tout aussi lourd pour moi. Et puis il y a eu cette soirée de nouvel an chez un ami en commun, sérieusement, ça datait aussi de quelques semaines et je me rappelle encore de la plupart des choses, malgré l’alcool et toutes les autres choses ingurgités ce soir là, nous avions réussi à nous retrouver et non par hasard, c’était un de nos seul ami en commun, se rendre à sa soirée de nouvel an, c’était déjà couru d’avance que j’allais le voir et inversement, mais je m’y était quand-même rendue faute de mieux et lui aussi, puis une chose en entrainant une autre nous nous étions retrouvé chez moi, dans mon bel appartement londonien à terminer la soirée corps à corps. « Quel connard. » J’avais dis à haute voix ce que je pensais tout bas, il voulait donc jouer aux cons, mon dieu ce qu’il pouvait m’énerver quand il faisait ça, sincèrement. Je rentrais donc dans ce petit jeu, assez maligne pour connaître Jule et le faire flipper un coup. « Les noms des formes pharmaceutiques ont été harmonisés en Europe, afin d’éviter les confusions et éventuellement les erreurs de manipulation. Par exemple, un liquide oral tel qu'un bain de bouche, qui ne doit pas être avalé, ne doit pas être confondu avec une solution buvable. » Cela faisait à présent 1 heure depuis le dernier sms que nous nous étions échangé, et cela faisait aussi approximativement 1 heure que le cours le plus ennuyant au monde avait commencé. J’écoutais professeur Gallet, il était passionné par ce qu’il disait, il s’agissait d’un homme d’une grande intelligence et d’une vivacité d’esprit assez exemplaire. « Angèle, faut qu'on parle. » Bim, bam, boum,la porte s’était ouverte avec force, un Jules en effervescence total s’était présenté dans la salle, mon cœur avait accélérer les battements, si seulement je pouvais me cacher sous la table pensais-je. Moi qui depuis toutes ces années me battais à passer inaperçue, là c’était foutu. « C’est qui Angèle ? » Entendais-je « Quoi il est enceinte hahaha ? » Disait un autre de mes camarades de classe, fière de sa blague. Je m’étais levée avec toute la tranquillité du monde, voyant l’échange Abberline vs Gallet se dérouler devant une assemblé médusée, comme dans les mauvais films. Gardant mon calme, j’avais rejoins avec sérénité et tranquillité la porte, écoutant Jules qui ne pouvait s’arrêter de parler. Un petit sourire désolé envers mon professeur avant de fermer la porte derrière nous, et attraper Jules par le col de sa chemise le plaquant contre le mur du couloir un peu plus loin, j’étais furieuse. « Espèce de grand malade mentale. » Je pouvais voir ses pupilles totalement dilatées, super il était complétement en train de planer, plus haut que la stratosphère même, je soupirais lourdement, le maintenant tant bien que mal contre le mur pour qu’il n’ai pas de mauvais geste envers moi, non pas qu’il aurait pu lever la main sur moi, mais dans ces moments de plane total, Jules était du genre à montrer sa puissance, sa fureur et se montrer intimidant. « Parler de tout ça … » Je reprenais ses paroles en riant, sans m’empêcher de faire ce que je savais faire de mieux. « T’as jamais été capable de parler à qui que ce soit, alors ça ne va pas changer aujourd’hui, pas vrais ? » Je le tenais toujours « Tu joues au con, alors assumes un peu. Tu sais, le fait d'assumer les choses tout ça ? Tout ce que tu ne sais pas faire en gros. »
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() message posté Dim 11 Jan 2015 - 14:18 par Invité
Son sang bouillait. Il était complètement entrain de frire. Oui, Jules se sentait frites parmi les frites enfermée dans les friteuses du McDo. Ses idées s'entrochoquaient tellement vite qu'il n'avait pas le temps de les analyser, ni de les comprendre. Il n'arrivait pas à réaliser où il était, ce qu'il faisait. Il parlait sans comprendre ce qu'il disait. Ouais, franchement, il ne comprenait rien. Ni les blagues stupides des camarades de promotion d'Angèle, ni les supplications du professeur de laisser cette classe en paix. Tout ce qu'il voyait, c'était Angèle. On aurait dit qu'elle voulait faire comme si Jules était une hallucination. Elle ne réagissait pas et putain, ça rendait Jules fou. Fou de rage. Sa divine et jolie poupée, totalement indifférente pendant que lui était en plein bad trip. Et puis, lentement, elle se leva, se faufila entre les sièges trop petit des amphis et avec un visage toujours aussi lisse, calme, lente, elle descendit les escaliers. Jules se passa les mains sur le visage, puis dans les cheveux, lui faisant les gros yeux. Dépêche, dépêche ! Pensait-il, incapable de se calmer. Une fois qu'Angie fut à une distance raisonnable, Jules qui trépignait, lui lançait des lasers avec ses yeux clairs, et rouge, et un peu vagues aussi. Et toujours de sa voix trop pressante il reprit : Se-se-sérieux Angie, j'te jure ! Tu me rends dingue ! Dingue ! Mais pas le temps de continuer. La poupée envoya un petit sourire d'excuse à son professeur, telle la bourgeoise qu'elle était. Ouais, là maintenant, elle faisait vraiment petite bourgeoise, enfin petit bourgeoise déglinguée. Et elle poussa Jules à l'extérieur. Ce dernier se laissait embarquer à reculons, sans trop comprendre ce qui se passait de toute façon. Rapidement, lui bruit de la porte qu'on refermait résonna. Espèce de grand malade mentale. Jules secoua vivement la tête tandis qu'il se faisait plaquer contre le mur du couloir. Il tenta de s'échapper, rien à faire, Angèle le repoussa fermement, et franchement, Jules n'était pas en état de s'échapper. Il la regarda donc profondément, autant qu'il pouvait, avec son visage de cadavre, son teint livide, ses cernes, ses yeux rouges. Angèle s'en aperçut rapidement, sembla complètement blasée par cette découverte. Et pourtant, combien de fois ça avait été le cas avant ? Sauf que forcément, ce n'était pas la même ambiance. Jules planait à 6000 pieds et se marrait, faisait les cons, et Angie trouvait ça très très drôle à l'époque. Aujourd'hui, c'était une autre affaire. Il tenta encore de s'échapper, incapable de rester en place. Angie le retint une fois de plus. Parler de tout ça …  T’as jamais été capable de parler à qui que ce soit, alors ça ne va pas changer aujourd’hui, pas vrais ? vu le ton qu'elle employait, elle lui faisait un sermon. Et Jules, les sermons, ça n'avait jamais été sa tasse de thé. Au contraire. Il était carrément hostile envers toutes formes d'autorité, il ne l'avait jamais supporté. Peut-être parce que son père avait sa vision bien à lui de l'autorité parental, une vision qu'il avait sentie passé. Bizarrement, il se sentait comme à 13 piges, quand son père le bloquait dans un coin du couloir pour l'engueuler, et quelques autres petits trucs violents en plus. D'instinct, comme si sa vie en dépendait en fait, Jules tenta une fois encore de partir. Mais encore une fois, rien à faire, il se refit plaquer contre le mur avec force. Lâche moi ! vociféra-t-il sans s'occuper une seconde de ce qu'Angie pouvait bien lui dire. J'te jure que si tu me lâches pas j'te casse la tête ! Je suis plus fort que toi ok ? J'vais vraiment finir par te faire mal Angélique ! Et hop, il retenta une esquive : vaine. Au lieu de ça Angèle reprit son sermon. Mauvaise idée. Tu joues au con, alors assumes un peu. Tu sais, le fait d'assumer les choses tout ça ? Tout ce que tu ne sais pas faire en gros. et ça montait à Jules, petit à petit, ça devint carrément insupportable. Jules se sentait en prison, oppressé. Et là, un mouvement d'humeur. Il poussa Angie, y mettant toute sa force cette fois-ci. Force de constaté qu'il était effectivement plus fort qu'elle elle finit par le lâcher, propulsée quelques pas en arrière. Rien à foutre, casse-toi la gueule si ça te chance, saleté ! pensait Jules, intraitable. Enfin, il se sentait libre de ses mouvements. Il était toujours tout tension et se mit à marcher en rond, faire les cent pas, secouer tous ses membres, soudain pris de fourmis dans chaque muscle. Il respira profondément, putain fallait qu'il redescende là. Fallait, parce que sinon il n'allait pas pouvoir faire le point, il n'allait vraiment pas pouvoir lui parler. Enfin, il reprit la parole : Moi je fais le con ? MOI je fais le con ? menaçant il se stoppa dans sa courses en rond et regarda Angèle d'un air mauvais avant de se mettre à rire. Il recommença à marcher. C'est toi qui me balance que t'es enceinte en faisant ta petite bourgeoise de merde, ta petite peste là ! Putain tu me rends dingue quand tu fais-ça. Alors tes petites blagues à la con, tu te les gardes, ok ? T'as pas le droit de balancer des trucs comme ça. Tu vas t'expliquer tout de suite. Compris ? Jules releva les manches de sa veste en cuir, ayant soudain chaud et s'adossa contre le mur contre lequel il était bloqué quelques minutes plus tôt et il fixa le plafond, continuant à essayer de réguler sa respiration trop rapide. Il ferma les yeux, putain ça tournait maintenant, il les réouvrit. D'une voix, à peine plus posée, il reprit : Et si tu me ressors un discours sur le fait d'assumer ses actes j'te jure que j'te pète les dents. Bon, les menaces c'étaient cadeau ! Jules n'avait jamais été violent envers Angie, bien évidemment. Mais quand on se construit dans un contexte comme celui dans lequel il avait baigné, on a tendance à balancer pas mal de menace dans ce genre. Le fait est qu'il était complètement déglingué là, et que franchement, lui-même ne savait pas ce dont il était capable ou pas.
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() message posté Dim 11 Jan 2015 - 19:34 par Invité
Dingue ? Oui, ça je n’en doutais pas, il avait l’air de sortir d’un autre monde, je pouvais presque voir de la sueur couler sur son front, alors mister Abberline, on fait un bad trip ? Il ne devait plus supporter les drogues aussi bien qu’il le faisait à l’époque ou alors les drogues étaient devenues bien trop fortes pour lui, pour moi aussi d’ailleurs, je ne sais pas ce qui circulait actuellement sur le marché Londonien, mais je peux vous dire que sa explosait totalement la tête, pas de quoi se plaindre tant qu’on en supporte les mauvais effets. Je le tenais toujours et je le sentais se débattre, il m’ordonnait de le lâcher, que neni, je n’avais pas l’intention de le lâcher, il allait encore finir par foutre le feu dans le couloir ou que sais-je. Je veillais bien à ne pas trop l’énerver sous peine de me faire foudroyer par ses mots, mais c’était mal parti, moi et mon envie de toujours le sermonner, j’avais l’impression d’être Saphyr, prête à m’excuser j’avais ouvert la bouche sans même que je n’ai le temps de prononcer un seul mot, il me lançait des menaces, chose qu’il ne faisait jamais en temps normal, et puis même quand il était totalement défoncé il n’était pas comme ça, pas aussi méchant du moins, pas aussi crevard. Au lieu de sortir des excuses qui auraient pu stabiliser la situation, j’avais continué, lui faisant remarquer qu’assumer ses actes n’était pas son fort, c’était comme ça lui et moi, plus il en faisait plus je donnais etc… Toujours dans l’excès, nous étions même officieusement les pères fondateurs de l’excès j’en était certaine. « Moi je fais le con ? MOI je fais le con ? » J’avais senti mon poignet endolorit s’écarter du col de Jules, il avait réussi à s’échapper de moi tant bien que mal, j’avais fais un bon en arrière de quelques mètres, heureusement je m’étais rattrapée, comme tombée sur mes pattes, sinon je me serais retrouvée au sol, le cul le premier dans le couloir de l’université. Me repositionnant face à lui tant bien que mal, j’avais l’impression d’être en face d’un dragon, Smaug le retour, je vous jure que j’étais comme le Hobbit dans cette montagne remplie d’or, mais je n’allais pas m’abaisser à lui demander la rédemption. Je le regardais s’agiter, alors comme ça mes aires de bourgeoises l’insupportaient ? Qu’est-ce qu’il aurait voulu que je fasse ? Courir dans l’amphithéâtre, et se taper une crise de ‘’couple’’ devant tout le monde ? Non, désolée mon beau mais j’étais bien trop élevée pour me montrer en spectacle, d’ailleurs la sonnerie n’allait pas tarder à sonner la fin du cours, il fallait qu’on se casse et vite. « Pardonnez-moi Monsieur Abberline, vous êtes grée d’accepter mes excuses les plus sincères. » Ridicule, certainement, je venais même de lui faire la révérence, parce que c’est bien connu, les bourgeoises ne savent faire que ça. ‘’Il va m’éclater si je continue non ? Mais il me saoul sévère là, j’ai envie de lui éclater la tête contre le mur.’’ pensais-je, car si on continuait à ce rythme, Gallet allait appeler les flics, j’en étais sûre. Jules quant à lui avait relevé ses manches, quel bonhomme, il allait se battre ? Non, il continuait de plus belle., me promettant un avenir malheureux pour mes dents. « Arrêtes, tu n’as jamais tenu tes promesses. » Il en était de l’avenir de ma dentition, mais je n’avais que très peu peur de ses menaces, parce que j’étais persuadée qu’au fond de lui il ne les pensait pas.

Je m’étais avancée vers la sortie, dehors il neigeait toujours un peu, mais le temps était clément, même le soleil était présent. Je marchais à reculons tout en le regardant lui adossé au mur. « Suis-moi que je t’expliques mon bel idiot. » De un, si je n’étais pas là ça ne servait à rien qu’il reste dans ce couloir et de deux le fait de lui donner une espèce de petit ordre qu’il se savait obliger d’effectuer pour savoir le fin fond de l’histoire l’énerverait un peu plus, en fin de compte je répondais à ma propre question de tout à l’heure ‘’ Non, je vais pas arrêter ‘’, prenant une grande respiration, j’avais marché devant Jules sans jamais le laisser s’approcher de moi, saccadant ma démarche, je savais très bien où j’allais l’amener. Près de l’université il y avait un espèce d’endroit secret que personne ne connaissait, un grand parc qui cachait une belle foret et une beau lac gelée par ce temps. J’avais sorti un joint de circonstance, parce que dans ma tête aussi c’était les feux d’artifices. « Je ne veux pas m’avancer sur le sujet et loin de moi l’idée de te faire un discourt sur le fait d’assumer quoi que ce soit, mais généralement quand on fait des trucs on assume pas vrai ? » Je ne savais pas trop vers quoi je m’avançais, mais en tout cas je riais intérieurement, car si lui n’avait pas souvenir de notre nuit d’amour dans la nuit du 31 au 1er, je savais très bien qu’avec un préservatif, il était peu probable d’avoir un enfant, je m’approchais donc de lui, je pouvais le voir flipper et mourir de l’intérieur. « Oh et je n’ais jamais été trop forte pour faires de bonnes blagues, moi j’assume que l’humour ce n’est pas mon fort. » Je lui tendais le joint sur lequel j’avais déjà tiré plusieurs bouffées, comme pour lui signifier que j’étais désolée de cette blague et que ce joint représentait le calumet de la paix. « J’crois que t’as pas choisi la bonne semaine pour venir me voir. » Venait-il de capter que c’était THE semaine du mois ? Et que du coup, nous n’attentions pas le fruit de notre ‘’amour’’, qui aurait sans doute été, le bébé le moins désiré au monde. De plus, j'avais posé ma main sur son visage, parce que j'en ressentais le besoin et je le voyais de plus en plus blanc, comme s'il allait tomber dans les vapes. « Yang, ça va comme tu veux ? » Peut-être que le fait de savoir qu'il ne serait pas le père d'un enfant, l'avait rendu tout d'un couple plus calme et plus blanc ... Mmmh... Peu probable, quelque chose allait se passer, je le sentais.
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() message posté Dim 11 Jan 2015 - 22:07 par Invité
Pardonnez-moi Monsieur Abberline, vous êtes grée d’accepter mes excuses les plus sincères. Putain, mais butez-la ! Jules voyait rouge. Devant lui, Angie gesticulait, singeant une révérence digne de ce nom. Ca l'énervait. Il n'aimait pas son côté bien propret, son petit côté poupée parfaite que son père et son frère voulaient temps qu'elle développe. Ah, pourtant quand il l'avait connu elle était bien partie pour finir comme ça, une petite bourgeoise sans intérêt. Jules avait été le seul à voir derrière son brushing des années cinquante et son uniforme d'écolière. Au final, elle n'était pas comme ça, comme les autres de leur école privée. Et quand elle jouait au contraire, ça énervait Jules. Vraiment. Cependant, il était tellement énervé de toute façon qu'aucun mot ne sorti de sa bouche. Seulement des éclairs de ses yeux pendant qu'Angèle jouait au plus malin. Ce qui franchement, poussa Jules à vouloir péter les dents de sa jolie poupée. Vraiment pas le moins du monde impressionné, Angie se contenta de rétorquer : Arrêtes, tu n’as jamais tenu tes promesses. Jules leva les yeux au ciel. Ah ça, c'était la grande spécialité d'Angèle, balancer des petites phrases bien piquante, bien venimeuse telle une méduse pour bien faire chier. Elle était la reine à ce petit jeu. Parce que certes, elle était complètement et irrévocablement amoureuse de Jules, elle lui avait dit, redit, et redit encore. Mais amoureuse ne voulait pas dire qu'elle pardonnait. Sans doute l'un des pires poisons que la rancune. Mais Jules, tel le camé à la coke qu'il était n'en resta pas là et ne pu retenir un flot de paroles que d'habitude, il retenait. Ouais d'habitude il se contentait d'hausser les épaules d'un air égal. C'était sans compter sur son état du jour : Ah non, pas de ça avec moi Angie. Tu m'emmerdes. Ouais. Grave. Tu fais chier. Je t'ai rien promis, je t'ai jamais promis de t'aimer, ni même de t'être fidèle. On est pas marié, on sort pas ensemble. Arrêtes de faire comme si j'étais un bâtard, j'en suis pas un. Mon seul tord ça a été de déménager, et ça on sait tous les deux que c'était de ta faute. Si tu m'avais pas balancé à ton père pour la came, on en serait pas là. Donc je m'excuse mais j'ai rien fais dans l'histoire. Rien ! Nada ! Putain ! il se stoppa tout seul pour reprendre sa respiration. Et bah, on n'avait encore jamais vu un Jules aussi bavard, lui qui d'habitude était muré dans son silence d'artiste maudit.

Mais Angèle se mouvait déjà hors du couloir, sans que Jules ne puisse la suivre. Enfin, en fait il ne s'était pas aperçut qu'elle bougeait, jusqu'à ce qu'elle ne lui demande de la suivre. Bon, pour être honnête, Jules avait très envie de rester planter là et de répondre un "non" catégorique d'ado en colère. Mais son envie de découvrir la vérité et d'avoir de vraies explications étaient plus forte de celle de jouer la carte de la rébellion. Du coup, il se décolla du mur comme un vieux chewing-gum et suivit son ex-amante. A peine eurent-ils fait un pas dehors que Jules, toujours dans les choux, se mit à minauder à cause de la neige, qu'il faisait froid, qu'il en avait marre... Un vrai gosse, non je vous jure. Mais où est-ce que tu m'emmènes, putain ? chouinait-il encore jusqu'à ce qu'ils arrivent dans une sorte de parc. Trop déglingué pour admirer la beauté des lieux. Il s'arrêta simplement de marcher d'un coup sec. Planté là comme un con, et comme un arbre prenant racine. Attendant lesdites explications. Je ne veux pas m’avancer sur le sujet et loin de moi l’idée de te faire un discours sur le fait d’assumer quoi que ce soit, mais généralement quand on fait des trucs on assume pas vrai ? Jules fronça les sourcils, pas sûr de suivre. Non en fait il était carrément sûr sur le fait qu'il ne suivait pas. En réalité, ses yeux devenaient lourds, et il buggait tout simplement sur Angie, en pleine descente de drogue. D'une voix soudainement fatiguée et agacée il reprit : Sérieusement, tu viens juste de dire que tu me lâcherais avec tes histoires d'assumer ou j'sais pas quoi. J'comprend rien putain ! Jules minaudait toujours, se passant lentement une main sur le visage. Voilà, maintenant ça n'allait plus du tout. Il s'entoura de ses bras sans trop savoir si s'était pour se protéger du froid ou bien pour faire partir une sorte de désagréable sensation qui parcourait chacun de ses membres. Oh et je n’ais jamais été trop forte pour faires de bonnes blagues, moi j’assume que l’humour ce n’est pas mon fort. Jules fixait Angie de son regard vide, putain il pédalait dans la semoule. Tout ce qu'elle disait semblait décousu, vide de sens. Complètement à côté de ses pompes, Jules leva tout de même la main pour prendre le joint qu'elle tendait avec le sourire. Notre tatoué tira longuement dessus pour se calmer. Manque de pot ça n'avait pas du tout l'effet escompté. Il se sentait soudain abattu et sans force. Il tanguait un peu de gauche à droite, pas bien. Ses oreilles bourdonnaient, et Angie... angie elle était floue. Elle était vaporeuse. Elle était complètement vague. Et putain, ça s'assombrissait autour de lui. La poupée dit une autre phrase et là, franchement, Jules ne comprit pas un traître mot. Quoi ... ? marmonna-t-il à demi-voix. Mais pour le coup c'était Angie qui était inquiète. Elle s'approcha de son interlocuteur qui lui était complètement statique mis à part les petits va-et-viens de son corps à l'équilibre plus que douteux. Et soudain, le contact. Jules sursauta puis se calma, ferma les yeux. Encore une fois elle parla sans qu'il ne comprenne un traître mot. Il ferma à nouveau les yeux, non en fait il n'arrivait plus vraiment à les ouvrir. Je... t'es... enceinte ou pas ? et un, deux, trois. Il vomit sur place. Non, sérieusement. A peine eut-il fini que ses jambes, fébriles, ne le tenaient plus et il parti s'adosser contre un arbre, cul dans la neige. Oh p'tain... gémit-il tout en tapant sa tête contre le tronc d'arbre. Putain, il allait mal. Mes amis, la drogue c'est mal, je ne vous apprend rien. Jules n'en était pas à son coup d'essai en matière de descente de drogue ou de surdose. Et chaque fois c'était le même degrés de décomposition, le destruction de lui-même. Son souffle était saccadé et franchement déprimé. Il se frottait le crâne, complètement au plus mal. Il se recroquevilla, plaintif il ajouta : J'suis mal putain. Non tu crois, on avait pas remarqué ! Et franchement, il comprenait plus rien à ce qui se passait. Son coeur battait, il avait l'impression de l'entendre carrément. Franchement, ça me soule tout ça. J'voudrais... j'voudrais revenir en arrière, quand y avait que toi et moi au monde et pas.. toute cette merde. et voilà, un discours de dépressif en plus. La drogue et ses ravages...
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() message posté Lun 12 Jan 2015 - 21:17 par Invité
Dehors l’air se faisait frais, et l’herbe que j’inhalais me faisait oublier l’espace d’un instant la fureur de Jules et ses belles paroles. Franchement pour le supporter il fallait être droguée H24, je ne devais jamais l’avoir remarqué à l’époque, ou peut-être qu’à l’époque il n’était pas aussi relou, je ne sais pas, mais pour le moment je n’avais pas trop le temps de pouvoir élucider ce mystère car il me balançait en pleine face à quel point nous n’avions jamais réellement été ensemble, qu’il n’était pas le batard que je pensais qu’il était et que tout était de ma faute, on l’aurait presque cru, on lui aurait donné le ciel sans concession à cet instant même, car moi, je passais pour la plus grande conne de tous les temps. Insister sur le fait que j’étais fautive me trouait la tête et me confirmait que non, il n’avait pas encore avalé la pilule, c’était resté coincé en travers de sa gorge et ça me saoulais, il voulait vraiment jouer à ce jeu ? Très bien …  Et puis me dire d’arrêter de croire qu’il était le seul fautif de l’histoire me faisait poser des questions me demandant l’espace d’un instant s’il n’avait pas raison ? ‘’Ressaisis-toi’’ pensais-je en me secouant la tête, mon dieu qu’il pouvait m’influencer aussi facilement qu’avant, il avait se pouvoir magique dans sa voix de merdeux mélomane. « … Je t'ai jamais promis de t'aimer, ni même de t'être fidèle. On est pas marié, on sort pas ensemble … » J’avais mal au ventre, vraiment au fin fond de mon âme et je ne désirais qu’une chose, vomir, parce que ce qu’il disait me dégoutait profondément, lui et sa façon d’être, pourtant il ne mentait pas, c’était bien la vérité, mais rien qu’à l’idée d’imaginer Jules et une autre fille, ne serait-ce qu’échanger un baisé, me donnait l’envie de la pendre elle, pour ensuite le tuer lui et les rejoindre tous les deux en enfer pour continuer de les tuer ad eternam. L’émotion montait en moi, comme la peur face à un monstre caché sous son lit, j’essuyais très vite la petite larme de fille faussement fragile que je venais de faire perler sur ma joue. Sans une regard envers lui, lui tournant toujours le dos, il me suivait me demandant où je pouvais bien l’amener. ‘’Après ton beau ?’’ Et bien, j’avais ma petite idée en tête. « Va te faire foutre Jules Noah Abberline, je ne t’oblige pas à me suivre, même pas à m’écouter moi et mes manières de bourgeoise. C’est quoi qui te fais chier pour que t’ai cette rancoeur persistante ? Que mon père m’ait éloigné d’un cancer comme toi ? J’devrais le remercier tiens. » J'avais bien insisté sur le prénom Noah et j'ai continué à marcher, sans trop le regarder pour son bien, j’avais envie de le baffer, tellement fort qu’il ne pourrait jamais s’en remettre, mais je continuais de marcher devant lui ou presque courir. Je lui fuyais lui et toute sa mauvaise foie, lui et tout ce qu’il pouvait être pourtant j’étais toujours inconditionnellement attirée vers cet être qui pourtant faisait tout pour que j’me barre à tout jamais de ça vie.

A présent j’étais face à lui et il était de plus en plus blanc, presque transparent, le blanc de ses yeux était totalement rouge, chacun des vaisseau sanguin de la région orbital avaient pétés, c’était étrange et puis j’eus la merveilleuse idée de lui tendre mon joint, comme un reflexe, je veux dire oui, c’était un reflexe c’est ce qu’on faisait toujours ‘’10 taffes toi et 5 taffes moi, allé Yin abuse pas, rends-moi ça.’’ me disait-il à l’époque, parce qu’il connaissait mes limites mieux que je ne les connaissait, pourtant là il avait l’air d’avoir foiré son coup, d’avoir sniffé un rail de trop ou avalé une pilule de trop. « Je... t'es... enceinte ou pas ? » Je m’approchais de lui, jetant le joint à peine entamé (bah quoi fallait choisir, lui ou le joint) mettant ma main sur sa joue, je pouvais sentir qu’il bouillonnait, mais au sens propre du terme, sa joue m’avait presque brûlée les doigts, je lui demandait s’il allait bien, il n’avait pas l’air d’être réceptif à ma demande, ses yeux regardaient déjà le ciel, suppliant une aide divine pour le faire sortir de cet état second. « Oh p'tain... » Furent ses derniers mots avant qu’il ne vomisse, j’étais passé à ça près de me ramasser les entrailles de Jules sur mon beau blazer noir, je me poussais, le laissant finir ce qu’il avait à faire, puis sa tête frappa la première contre l’arbre, sur lequel il laissait glisser son corps pour s’asseoir dans l’herbe gelée. « J’suis mal putain. » ‘’Sans blague, j’aurais jamais devinée’’, je m’approchais de lui m’asseyant à ses côté, sortant une bouteille d’eau de mon sac que je lui tendis en vitesse. J’aurais dû le laisser claquer seul sous cette arbre et  le laisser dépérir en silence, mais j’étais bien la seule et unique femme sur cette terre -mise à par Poppy- pour pouvoir le clamer quand il était dans cet état, j’en étais pas à mon coup d’essaye. « Franchement, ça me soule tout ça. J'voudrais... j'voudrais revenir en arrière, quand y avait que toi et moi au monde et pas.. toute cette merde. » ‘’Oh non Jules s’il te plait pourquoi tu me fais ça maintenant ? ‘’ je savais pertinemment que si je répondais à ce qu’il venait de dire par la violence, il allait vraiment m’en mettre une pour de vrai. J’avais cependant tant de chose à lui dire, lui faire comprendre qu’il était la plus grande merde au monde, le plus bel enfoiré que la terre n’ai jamais connu, l’être le moi bien élevé et romantique et pourtant celui qui a toujours veillé sur moi, qui m’a apprit pleins de choses que je considère bien, même si la majorité considère que non et puis que je l’ai eu aimé, que j’aime et que j’aimerais malgré moi toute mon existence. Mais, ce n’était pas le bon moment, la journée prenait gentiment fin et je savais que nous reviendrons à cette discutions plus tard, j’en avais la certitude, jamais deux sans trois comme on dit. Pour le moment il fallait le clamer. Ave moi, que je suis gentille avec ce mec, j’aurai pu faire la peste et lui dire tout ce que j’avais sur le cœur. « Revenir à quel époque exactement ? L’époque où tu portais ton beau collier et moi le mien ? » Je m’étais approché de lui, près de son visage et de ses lèvres que j’aurais aimées embrasser, même si 4 minutes plus tôt quelque chose de plutôt dégeulasse en était sorti. Figée l’espace de 5 secondes dans ses yeux comme pour voir que tout allait bien, je déboutonnais les 3 premières bouton de sa chemise, faisant le pourtour de son cou avec mon doigt gelée. « On dirait que cette époque est révolue, pas vrai ? » Il était en possession de nos biens, je veux dire des deux seuls trucs –mis à part la guitare- qui nous unissait, comme l’anneau que Tolkien avait crée à travers ses œuvres cinématographique. Je me demandais d’ailleurs ce qu’il en avait fait de ces colliers ? Revendus pour se payer de la came ? Probable …  Me repoussant de lui, je préparais une boule de neige, je m’étais levée pour la peine, enjambant son corps, le regardant de haut. « Où tu penses plutôt à cette époque où je te faisais manger la neige lors de nos batails ? Eclaires ma lanternne, j’ai du mal à te comprendre.  » Menteuse que j’étais, je savais très bien de quel époque il parlait, celles où tout roulait pour nous. Je m’étais donc éloignée un peu plus, souriant malicieusement et lui lançant une boule de neige, l’ambiance était bonne enfant, on aurait presque dit deux amoureux qui retombaient en enfance. PLAFF, c’est le bruit qu’avait fait la boule blanche contre son torse. « Oui, qu’est-ce que je disais déjà ? Ah oui … L’époque où je te faisais manger la neige. » Je ne savais pas si j’étais vraiment prête à avoir cette conversation qu’il semblait avoir commencé à mettre en place, cette conversation que je désirais tant depuis que je lai revu dans ce bar miteux de Londres, guitare en main qui reprenait Angie des Rolling Stones. Je savais que je serais déçue après tout et puis une déception de plus me ferais bien trop de peine, alors je préférais vivre dans le dénis, mais ce n’était qu’une question de temps. Oh faite, est-ce que j’ai répondu à la question du futur-faux-papa ? Non, ah … Moi et le suspens, toute une histoire.
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() message posté Lun 12 Jan 2015 - 22:38 par Invité
Après tout, c'était vrai. Jules n'avait jamais rien promis à Angèle, jamais. De toute façon, que voulez-vous, garder une promesse il en était incapable. Comment pouvait-il lui promettre de l'aimer lui qui n'avait jamais su aimer personne, même pas lui-même ? Angèle semblait mal putain, comme si on venait de la poignarder et pourtant ce n'était pas la première fois que Jules lui rappelait à quel point ses sentiments étaient clairs : il n'en avait pas. Elle était son amie, elle était sa personne, voilà tout. C'était tout ce qu'il lui avait dit, la seule chose qu'il acceptait de dire en fait. Ca voulait tout et rien dire à la fois. Pour Angie, ça semblait ne rien vouloir dire, elle qui avait toujours été si demandeuse de plus et qui encore aujourd'hui semblait se prendre une balle quand on lui rappelait qu'elle n'était rien de plus que ça, sa personne, sa Yang, sa chose. Sa putain de chose qu'il n'avait jamais aimée. Elle réagit au quart de tour évidemment, sans un regard pour lui, lui assénant d'une voix dure, tremblante : Va te faire foutre Jules Noah Abberline, je ne t’oblige pas à me suivre... Elle avait insisté, appuyé, gueulé le Noah. Et franchement, ce fut la seule chose que Jules entendit. Noah. Son putain de second prénom hérité de la plus grande crevure de l'histoire. Il se raidit aussitôt. Noah. Ca faisait longtemps qu'il n'avait pas entendu ce nom, ça faisait longtemps qu'on ne lui en avait pas parlé. Noah c'était devenu un sujet tabou, on évitait d'en parler. Maintenant qu'il bouffait les pissenlits par la racine on essayait de faire comme s'il n'avait jamais existé. Essayait. Réentendre son nom, ça glaçait Jules tout entier. La drogue n'aidant pas, il buggait complètement et se mit à marmonner, sans avoir la force de le dire plus haut : M'appelle pas comme ça, je m'appelle pas comme ça, dis pas ça.... c'était ce qui s'échappait de ses lèvres tremblantes et décolorées, ces marmonnements presque inaudibles. Personne ne l'écoutait, lui-même ne se rendait pas compte de ce qu'il disait. Il avait juste mit ses mains de part et d'autres de son crâne, écrasait ses tempes pour virer l'image de son père. Du coup, il n'écouta rien du discours de sa belle, qui elle était toujours blessée, écorchée même, par ce qu'il lui avait balancé juste avant.

Mais écorchée ou pas, Angie restait Angie. Elle restait folle de lui, inquiète pour lui, tout le temps. Et quand Jules commença vraiment à bader, ne comprenait plus rien à la situation, elle s'approcha, toucha sa joue glacée. Ni une, ni deux, Jules vomi quasiment sur elle. Ouais, il était mal. Trop de drogue, le rail de trop. Il n'avait jamais su s'arrêter. Quand tout allait bien, il fumait trop et au pire, ça l'assommait un peu, rien de bien grave. Mais quand ça n'allait pas, c'était les cocktails toxiques, mortels. Des cachets, de la coke... Tout ce qui pouvait débrancher ce cerveau qui travaillait trop. Ce cerveau déjà trop déglingué pour fonctionner correctement. C'était le cas en ce moment présent. Et notre tatoué chancela jusqu'à trouver appuis sur un arbre. Patiente, Angèle attendait auprès de lui, comme l'avait tellement fait avant. Attendre que Jules se calme, attendre que Jules ne sorte de son bad trip, attendre que Jules ne daigne aller la voir, attendre que Jules ait envie de parler... Ouais elle avait passé sa vie à attendre, grosso modo. Face à lui, elle l'écoutait se lamenter sur son état et puis elle l'écouta regretter le bon vieux temps. Ah, c'était pas permis de sortir des trucs comme ça, Jules le savait. Il s'était tant interdit de le dire, parce qu'il avait voulu la libérer, chacun sa vie ça avait été son but premier. Mais merde, là il était trop mal pour réfléchir. Angie ne dit rien pendant quelques instants. Et pour les cinq secondes qui suivirent ils se contentèrent de se regarder droit dans les yeux. Leurs yeux bleus, intenses, électriques. Même si Jules peinait à les garder bien ouvert. Revenir à quelle époque exactement ? L’époque où tu portais ton beau collier et moi le mien ? Jules inspira profondément, commençant peu à peu à se remettre de ses émotions même si franchement, il ne sentait plus ses membres. Soudain, ce fut glacé. Il fronça les sourcils, baissa les yeux sur la main qu'Angèle avait sur son cou, sur le haut de son torse, faisant glisser son index là où normalement devrait se trouver la chaîne qu'il n'avait pas quitté pendant des années. On dirait que cette époque est révolue, pas vrai ? Ouais, il aimait revenir à cette époque. Égoïstement, il aimerait. Parce qu’à cette époque au moins, il avait moins l'impression d'être une merde. Il souriait malgré tout. Malgré qu'il vivait encore avec ses quatre sœurs casse-couilles et son petit frère collant, sans parlé de son père. Il souriait parce qu'il avait l'impression que ça durerait toujours Angie et lui, qu'ils étaient éternels. D'ailleurs, ces colliers, symbole ultime, preuve irréfutable que malgré tout oui ils avaient bien une relation et un lien, Jules les avait avec lui. Et puisqu'il se sentait encore trop pâteux pour dire le moindre mot il se contenta d'enfoncer une main dans la poche de sa veste de cuir pour en sortir son portemonnaie. Et là, entre 10 pounds et sa carte de métro : les deux chaînes, réparées. Jules les sépara, tant bien que mal et tandis celle d'Angie à cette dernière, rangeant ensuite la sienne dans son porte-monnaie pour venir le remettre dans sa poche. Il ne voulait plus porter sa longue chaîne et son médiator gravé d'un A et d'un J. Pas depuis que Angèle le lui avait arraché du cou, lui signifiant qu'il était indigne de la porter, que de toute façon ça ne voulait plus rien dire, que ça n'avait jamais rien voulu dire. Alors il la gardait quand même, sans la porter. La jolie poupée ne semblait pas comprendre quand elle récupéra son bijou. Quand t'es partie, l'autre coup, Poppy est restée et les a récupérées. Elle a amené les chaînes chez le bijoutier pour les réparer vu que tu les avais cassé. Et puis elle me les a redonnées. Bon, c'était du mytho. Poppy ne les avait même pas vu et de toute façon Jules n'avait fait que de lui crier dessus ce soir-là et l'avait congédié sur le champs. C'était lui qui les avait retrouvé au matin et qui était allé les porter se faire réparer. Il venait de les récupérer de la veille. Mais allez savoir pourquoi, il ne voulait pas qu'Angèle sache la vérité. Peut-être pour ne pas qu'elle s'imagine quoi que ce soit. Fais-en ce que tu veux. précisa-t-il d'une voix vaseuse, indifférent. C'est elle qui les avait arraché, et cet acte aussi futile soit-il avait fait son effet auprès de Jules qui s'était carrément sentie en train de se faire largué à ce moment-là. Alors bon, ce n'était pas une invitation à "re-sortir avec lui", non, au contraire. C'était juste parce qu'il n'avait pas envie de garder sa chaîne et qu'il voulait qu'elle l'ai. Elle devait la garder cette preuve. Preuve que mine de rien, ça n'avait pas été rien elle et lui.

Mais Angie était déjà plus loin, plus là. Jules releva la tête, la voyant en train de faire quelques pas en arrière, ayant retrouvé son éternel sourire de gamine. Il ferma les yeux, fatigué d'avance, mais pourtant ça lui décrocha un micro-sourire à lui aussi. Où tu penses plutôt à cette époque où je te faisais manger la neige lors de nos batails ? Eclaires ma lanterne, j’ai du mal à te comprendre. Et voilà, il s'en doutait. Putain, elle faisait toujours ça. Changer de sujet, faire sa petite gamine, essayer de le faire rire quand de toute évidence ce n'était pas le moment. Jules tenta de reprendre possession de son corps tout mou, secoua ses bras, ses jambes, sans pour autant se relever. Angèle, sérieux, j'ai pas envie de jouer. dit-il sans trop de conviction. J'suis pas bien. ajouta-t-il, comme si ça allait faire une différence. Et PAF ! La neige coulait sur le torse qu'Angie avait découvert en ouvrant quelques boutons de la chemise qu'il portait. Jules serra les dents. Bor-del ! s'écria-t-il d'une voix suraigu. Bon bah au moins, ça le réveillait. S'aidant de ses mains et du tronc d'arbre il se releva, se secoua en vivant la plus désagréables des sensations : la neige qui coule sous votre vêtement. Jules grelotta. Pour la peine, il ferma jusqu'en haut sa veste de cuir pour se parer à d'éventuelles futures attaques et sans rire, il s'approcha d'Angie à grand pas, se baissant pour attraper un peu de neige au passage pendant que la belle fanfaronnait. Ouais, ouais, marre-toi. pensait Jules tout haut. Il lui trottina après pendant quelques instants avant de finir par l'attraper d'un bras, celui qui ne tenait pas la neige. Comment ça se fait que t'arrives pas à comprendre que je suis plus fort que toi, même après tout ce temps ? demanda-t-il, plus pour la forme qu'autre chose. Et là, hop il la mit tout contre lui, la bloquant d'un seul bras. Même défoncé il la rendait inoffensive ou peut-être était-ce parce qu'elle ne voulait pas bouger, peut-être qu'elle était bien, blottie contre lui ? Jules n'en savait rien, lui aussi était bien. Mieux. J'suis sérieux n'empêche. Pour une fois fallait qu'on parle. Ouais pour une fois, ils devaient parler. Vraiment je veux dire. Et ça, ça n'arrivait pas souvent. Mais là, quand Angie lui avait sortie une énormité comme sa grossesse potentielle, c'était urgent. Vraiment. Cependant, ça n'empêcha pas Jules d'écraser la la neige qu'il avait dans sa main libre sur la tête d'Angie et de partir dans un grand rire, franc.
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() message posté Mar 13 Jan 2015 - 21:08 par Invité
Milles pardon de te savoir avec un deuxième prénom pourave, oui c’est vrai, j’avais peut-être abusé en faisant en sorte de parfaitement bien prononcer le prénom de son défunt père, mais c’était comme ça, il fallait bien que je me batte à mon tour, les insultes et les mots mal placés ça allait dans les deux sens pas vrai ? Depuis tout à l’heure en plus on aurait vraiment dit Noah, je n’avais connu son père que très peu, je me rappelle d’une vague odeur, un mélange d’alcool de sueur qui le caractérisait bien, il avait de grandes mains éraflés, donner autant de coups à sa progéniture ne lui donnait pas la peau douce d’un bébé innocent, mais celle d’un psychopathe en mal-être et guerre intérieur, contre lui-même et ce qu’il considérait les responsables ultime de la mort de son épouse, c’est-à-dire ses gosses, son propre sang. Je ne comptais plus le nombre de fois où Jules faisait part de sa haine envers son père, ce n’était pas une crise d’adolescence, il se défendait comme il pouvait, prendre les coups pour les autres c’est honorable, bref, peut-être que parler de Noah face à un Jules meurtri par une enfance déstabilisante ce n’était pas la bonne option, bad game Angie. « …. Fais-en ce que tu veux. » Le fait qu’il ait pu allé réparer nos bijoux m’étonnait, le fait qu’il les garde dans son porte monnaie m’étonnait encore plus, mais je n’avais rien à redire, le plus important c’est qu’il avait gardé mon objet le plus symbolique, le plus précieux à mes yeux après l’écharpe en velours de ma mère que je ne portais jamais, sous peine de perdre son odeur distinctive. J’avais envie de remercier Poppy et puis de demander à Jules la raison pour laquelle il avait semblé nécessaire de garder ces colliers, qui ne se trouvaient plus autour de nos cou mais que j’avais arraché de force à mon interlocuteur la nuit passé, car s’ils n’étaient pas portés, ils ne valaient pas la peine d’être gardés, c’était la raison que je m’étais faite et j’avais l’intention de pouvoir les remettre autour de nos cou, quand, où comment et à quel moment précis de la journée je ne sais pas, mais je savais que ça allait être ce soir, je le savais c’est tout. Le mien était un peu moins griffé que le sien, mais après tout en s’en foutait, le plus important c’était que ces foutues lettres A+J soient marqués, gravés à jamais sur ces pièces uniques, comme pouvaient l’être les tatouages de Jules sur sa peau. J’avais acquiescé d’un signe de la tête, comme pour le remercier de me l’avoir rendu, est-ce que ça signifiait vraiment la fin de la fin ? Où le début d’un renouveau ? Je ne le savais pas encore, mais je n’allais pas tarder à le savoir, parce que de toute façon j’avais toujours réponse à mes question, bon c’est vrai, pas toutes, surtout pas venant de la bouche de Jules, mais je me débrouillais pour faire en sorte de satisfaire ma curiosité et mes états d’âme. « Bor-del » Quel grincheux ! Il était encore plus grincheux que le grincheux des sept nain, même blanche neige n’en aurait pas voulu. Croyez-le ou non, mais il me faisait vraiment penser à un adulte qui portait sur lui le poids d’une vie métro-boulot-dodo, il ne voulait pas jouer, il se plaignait, il n’avait fait que ça d’ailleurs depuis le début de nos retrouvailles, mais je n’en avait qu’à faire, cette petite boule de neige attendait patiemment dans ma main et il fallait que je la balance faute d’aimer manger la neige. Je pouvais sentir à sa place la neige traverser son blouson et se mettre dans tous les recoins de son corps, cette sensation affreuse de neige mouillant nos vêtements et notre peau, j’en avais presque les frissons pour lui. Il s’était levé, je l’avais laissé s’approcher de moi, pendant que je remarquais qu’il allait mieux il en avait profité pour se jeter sur moi super rapidement, sans que je n’ai le temps de m’échapper, comme un zèbre qui se ferait bouffer par un crocodile dans les documentaires Arte qui passent à la télé. « Comment ça se fait que t'arrives pas à comprendre que je suis plus fort que toi, même après tout ce temps ? » J’avoue, il en avait de la force le Abberline, j’étais coincée dans ses bras, enfin coincée … Je n’allais pas me plaindre de la situation, la seule chose qui me guettait c’était la neige qu’il tenait dans sa main, on ne savait pas trop quand elle allait atterrir sur moi, mais on savait qu’elle allait atterrir et ça c’était un sentiment horrible, j’essayais donc un peu de me débattre, avant de lancer une pique, comme à mon habitude. « Mais … Tu sais -me débattant- parfois on comprends pas tout, t’es bien placé pour … -me débattant toujours- le savoir. » La vengeance était un plat qui se mangeait froid dit-on, et bien je pense que la neige n’avait jamais été aussi froide, posée sur ma tête de la sorte. Le bourreau qui m’empêchait de m’évader il y a quelques instants riait au éclats, je crois que son rire était contagieux, ça me faisait presque plaisir, j’en riais aussi, le poussant très fortement, je rigolais tout en retirant le peu de neige qui n’avait pas fondu dans mes cheveux. « Généralement on ne s’en prend pas aux plus faible que soit, ni même aux femmes d’ailleurs. » Ha-ha-ha c’est fou ce que je pouvais être marrante, mais les choses sérieuses allaient commencer. « J'suis sérieux n'empêche. Pour une fois fallait qu'on parle. » Je ne lui avait pas décroché un seul regard, zieutant la neige blanche qui m’aveuglait presque, deux options s’offraient à moi, soit j’me barrais en courant, je changeais de pays, de continent même, soit je faisais face à ce qui devait se passer. C’est fou, il y a quelques jours c’était moi qui voulait absolument parler et aujourd’hui c’était lui, on était vraiment incroyables à toujours être le contraire l’un de l’autre, mais j’allais faire un effort, un rire de dépit se fit entendre venant de ma part, je relevais les yeux. « Sérieux, faut qu’on parle, ouais. » Comme pour reformuler ce qu’il avait dit, pour qu’on soit bien sûr d’être sur la même longueur d’onde. Une idée me vint à l’esprit, je laissais trainer mon pied droit, continuant d’avancer sur le côté avec mon corps, faisant le tour de Jules, l’enfermant dans un rond à peine tracé dans la neige, puis faisant la même chose pour moi. « On ne pourra pas franchir la ligne tant qu’on n’aura pas été clair l’un envers l’autre. » Capich ? Non, j’avoue moi non plus je comprenais pas trop ce que je faisais, je reformulais, comme pour expliquer les règles d’un jeu inventé de toute pièce. « Quand tu m’auras dis tout ce que tu as à me dire tu pourras passer de l’autre côté si le cœur t’en dis, mais entre temps … Interdiction de s’échapper ! » C’était absolument, totalement et complétement ridicule et j’entendais déjà Jules me dire que j’étais folle, et puis l’interdiction de s’échapper, c’était cadeau ! Parce que c’était la spécialité de Jules ça, se barrer dans les moments les plus forts. « On a le droit à … 3 jokers-boule-de-neige ! Quand on veut pas répondre ou que par exemple t’as envie de m’éclater la tronche parce que je te saoul trop, tu peux me lancer 1 boule de neige alias le joker, mais vise bien, je suis agile. » J’avais lu ça dans un de mes livres de pharmaco d’ailleurs, je crois même que ce devait être une expérience de psycho si mes souvenirs sont bon, mais peu importe, je trouvais que se parler trop simplement ça n’avait jamais été notre fort et puis on verra bien qui sera le première à pénétrer le ‘’monde’’ de l’autre. A moi d’inaugurer le jeu. « Je vais t’apprendre un truc qui te serviras dans la vie … Quand on fait l’amour et qu’on se protège, on a beaucoup de chance de ne pas devenir parent … Comme ce qui s’est passé dans la nuit du 31 au 1er janvier avec une fille géniale. » Je souriais de la merde que je venais de dire, mais il avait compris, j’avais répondu à sa question et puis j’avais préparé une boule de neige, parce qu’elle pouvait sauter à tout moment, avec une tête butée comme lui en face de moi … Que le jeu commence. « T’as couchée avec combien de fille depuis ces 4 dernières années ? »
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() message posté Mer 14 Jan 2015 - 0:30 par Invité
Mais … Tu sais... parfois on comprends pas tout, t’es bien placé pour … le savoir. Jules se contenta d'arquer un sourcil, un petit sourire amusé sur le visage. Putain, elle était chiante elle aussi à lui envoyer des messages subliminaux à chaque occasion pour lui rappeler combien il avait été un type méchant avec elle. D'un côté, oui, il n'avait pas été un type aimant, ni même attention, encore moins une bonne fréquentation. Mais Jules n'avait pas le souvenir qu'Angie se soit déjà plainte de ça. Mais bon, sans doute avait-elle changé dans le fond, en quatre ans. Elle avait grandi, elle avait eu le temps de ressasser son adolescence, sa relation avec son amant disparu et peut-être qu'elle avait décidé d'arrêter de se laisser faire. D'arrêter son trip de groupie asservie, d'arrêter de l'aimer. Peut-être. Jules ne voulait pas penser à ça, il secoua donc un peu la tête, mais continua de relation la petite poupée, bien content d'être en position de force pour une fois et de l'avoir sous le bras, pouvoir la trimbaler là où il voulait. Et pouvoir lui écraser une bonne grosse poignée de neige sur la tête, aussi. La tête qu'elle tira fit rire aux éclats Jules. Un rire qui avait pour don de ramener la bonne humeur. Parce qu'il ne riait pas beaucoup, alors forcément quand ça arrivait ça faisait plaisir. Signe irréfutable que même s'il sentait encore vaseux, il n'avait pas totalement grillé ses neurones. Angie se mit à rire à son tour, non sans minauder tout en retirant telle une lady la neige en petit paquet dans sa belle chevelure. [color#8A0868]Généralement on ne s’en prend pas aux plus faible que soit, ni même aux femmes d’ailleurs.[/color] Jules eut un nouveau petit rire. Il haussa les épaules et leva les bras, d'un air égal. C'pas ma faute, il y a dû y avoir un truc qui à foiré dans mon éducation. plaisanta-t-il.En même temps il n'avait pas tort, il y avait clairement une connexion qui ne s'était pas faite dans son cerveau à celui-là. Son esprit complètement autodestructeur et de rébellion, sans parlé du fait qu'il était complètement inadapté social... ça venait forcément d'un pet' au casque. Ou quelque chose comme ça. Enfin, il ne semblait pas être le seul à avoir un petit problème puisqu'Angèle semblait soudain prise d'une nouvelle idée de génie. Et les idées de génie d'Angie ne se révélaient pas souvent être des idées de génie. Car après avoir affirmé qu'il fallait effectivement qu'ils parlent, elle se mit soudain à... tourner autour de Jules. Ce dernier arqua un sourcil la suivant du regard. Elle avait été vautour dans une autre vie ou quoi ? Et puis elle se recula et fit une tour sur elle-même. Il fallut qu'elle finisse son entreprise pour que Jules comprendre enfin où elle voulait en venir. Ah, des cercles. Ils étaient manifestement pris au piège à l'intérieur de cercles. A quoi tu joues ? Demanda Jules tout en sortant de sa poche son paquet de cigarette. Il en coinça une entre ses lèvres, ne l'alluma pour le moment pas, attendant la réponse à cette énigme. On ne pourra pas franchir la ligne tant qu’on n’aura pas été clair l’un envers l’autre. Quand tu m’auras dit tout ce que tu as à me dire tu pourras passer de l’autre côté si le cœur t’en dis, mais entre-temps … Interdiction de s’échapper ! Jules ferma les yeux une seconde et les ouvrit à nouveau comme pour s'assurer qu'elle ne plaisantait pas. Apparemment non. Il soupira longuement. Et dire qu'il voulait simplement savoir si elle était enceinte ou pas. Le voici embarquer pour un remake de "L'Heure de la Vérité". Il alluma sa cigarette, tira longuement dessus. On a le droit à … 3 jokers-boule-de-neige ! Quand on veut pas répondre ou que par exemple t’as envie de m’éclater la tronche parce que ... PAF ! Dans la tête d'Angie. Pendant qu'elle parlait Jules s'était baissé, toujours sa clope au bec pour ramasser un peu de neige. En fait dès qu'elle avait parlé de Joker-Boule-De-Neige. Il émit un petit rire, voyant son visage déconfit. Elle ne s'attendait sans doute pas à ce qu'il gaspille son joker si vite et du coup, elle ne l'avait pas venu venir. Toujours en riant un peu, Jules s'expliqua : Ca c'est parce que ton idée craint. Bah quoi ? Mais bon, s'il voulait savoir si elle était enceinte ou pas apparemment il fallait accepter de jouer. Après une bonne longue taffe, Jules haussa tout de même les épaules en faisant un signe de tête à Angie pour lui signifier qu'il acceptait quand même les règles. Il enfonça sa main libre dans la poche de son jean et attendit simplement. Bah quoi, c'était son idée à elle de commencer. Et, comme pour faire preuve de bonne foi, elle se lança tout de suite sur la vraie question, c'est à dire si elle était enceinte ou pas. Cynique, elle balança qu'en général, en se protégeant on avait peu de chance de concevoir. Jules roula des yeux. Merci de l'info. Pour dire vrai, il ne se souvenait même plus s'ils s'étaient protégés ou pas. Voilà pourquoi il n'avait pas su si risque il y avait ou pas. Apparemment non. N'empêche, qu'il était soulagé. Même s'il n'avait cru qu'à moitié à cette histoire on ne pouvait pas dire qu'il était serein. Son abus de coke de la journée en était la preuve. Enfin, soulagé d'un poids il se contenta de dire, toujours très concis, depuis qu'il avait reprit ses esprits : Je confirme... Il marqua une pause, laissant croire qu'il avait réellement pensé qu'Angie avait été géniale. Ce qui clairement, était le cas. Mais de là à la complimenter, elle qui s'était donnée un malin plaisir à lui faire croire au pire... Non, il reprit donc : ...t'as vraiment un humour à deux balles. Oui, parce que franchement comme plaisanterie, on avait déjà vu mieux. Cependant, Jules avait retenu le message : il n'enverrait plus jamais de message quelques jours après avoir passé la nuit avec elle en prétendant qu'il ne s'était rien passé. Enfin, maintenant ce doute dissipé, Jules se serait bien barré, d'ailleurs c'est ce qu'il s'apprêtait à faire. Il avança un pied, bien décidé à s'enfuir maintenant qu'il avait eu ce qu'il voulait. Mais c'est à ce moment-là qu'Angie lança le jeu, posant la première question : T’as couché avec combien de fille depuis ces 4 dernières années ? Le pied en l'air, prêt à passé le rideau de fer, Jules se stoppa dans son mouvement. Il lança un coup d'oeil à Angèle, haussa les sourcils, surpris par cette question. Il se ravisa donc. Mine de rien, ça serait peut-être intéressant ce jeu. Il prit son temps, le temps de tirer quelques taffes. Alors c'était ça qui emmerdait Angie ? Les autres filles avec qui Jules avait couché ces dernières années ? Oui c'est vrai que ça avait toujours été un point de discorde. Et pourtant, Jules était loin d'avoir un tableau de chasse long comme le bras. Depuis toujours. Il y en avait eu, sans doute moins qu'Angie s'imaginait, plus que Jules aurait aimé. Se défoncer seul chez lui, aller voir Angèle, jouer de la musique ça l'avait toujours plus éclaté que d'aller draguer en boite. Ca c'est sûr. Enfin, ça amusait quand même le jeune tatoué de laisser durer le suspense. Au bout de quelques taffes, il finit tout de même par répondre. J'sais pas, je tiens pas les comptes. Pas tant que ça. Du coup, il se força à réfléchir, à repenser à ces filles qu'il avait ramené chez lui, ces quatre dernières années. Celles qui étaient revenues, restées, celles qu'il n'avait jamais revu, celles dont il ne savait même pas le prénom. Mais en somme, il n'y en avait pas eu des tonnes. Curtis, qui était entré à l'université ces années-là s'était bien plus fait plaisir que Jules, grosso modo. D'ailleurs, parlant de lui, et puisque c'était à son tour de poser la question, Jules hésita à parler de son frère. Parce que depuis l'autre fois, ça ne l'avait pas quitté. Il avait ressassé cette histoire, le fait que son propre frère ait des sentiments pour Angie. Il avait retourné ça dans tous les sens, sans savoir comment il avait fait pour l'ignorer tout ce temps tellement ça semblait évident désormais. Mais Jules n'avait pas osé en parler à son cadet, il n'avait pas voulu. Même si clairement, il lui menait la vie dure ces derniers jours. Peut-être attendait-il que Curtis ne s'en rende compte tout seul, que ça fasse tilt et qu'il lui en parle de lui-même. Ou peut-être que Jules voulait oublié tout ceci, ne pouvant pas assumer le fait que son propre frère lui ait planté un couteau dans le dos. D'ailleurs, Jules décida finalement de ne pas en parler à Angèle, préférant enfouir cette découverte horrible au plus profond de lui plutôt que de remettre ça sur le tapis, pour le moment. Mais lui aussi avait une bonne question, lui qui avait décidé de jouer, finalement. Nouvelle taffe, il recracha la fumée de sa clope et puis se lança : Et toi ? T'as eu des copains ? Non j'ai une meilleure question, y a un mec qui a compté pour toi ? Genre, un vrai petit ami à qui t'envoyais des sms mielleux et à qui tu dis "je t'aime" ? Enfin, quoi que ce soit de ce genre-là ? Ouais, ça c'était la question à 100 000 dollars. Parce que Jules se fichait de savoir combien de mec avait réussi à serrer Angèle, enfin il s'en fichait plus que de savoir si Angèle avait aimé un mec. Si elle avait eu un coup de coeur, une histoire d'amour. Ouais, ça ça le dérangeait. Avant qu'il parte à Oxford, il avait la conviction qu'il resterait le chouchou, si Angie fréquentait un type, Jules savait qu'il restait le premier dans son coeur, dans sa tête, dans tout son corps en fait. Mais pendant ces quatre années ? Jules en avait déjà des crampes au bide, rien que d'y penser.
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() message posté Mer 14 Jan 2015 - 20:59 par Invité
Franchement j’étais trop fière de ce que j’avais mis en place, sincèrement, c’était l’idée la plus génialissime que j’avais mise en œuvre,  évidemment c’était sans compter sur la bonne foie de Jules et son vouloir de toujours transgresser les règles, parce que là il était clairement question de respect, je veux dire, respecter ce que je disais, j’avais très peu espoir qu’il reste dans son petit cercle, dans sa petite cage, mais peu importe, l’espoir fait vivre après tout et j’étais certaine que lui aussi avait pleins de questions à me poser et puis il fit ça avec ses yeux, vous savez quand il est exaspéré il ferme toujours les yeux et lève la tête au ciel, c’est spécial, genre tout le monde le fait c’est clair, mais Jules on dirait que c’est lui qui à inventé ça, étant donné que rien n’a d’importance dans sa vie, il pourrait passer le restant de ses jours dans cette position, tête levé vers les cieux et yeux fermés, lui tout craché. Je n’eus même pas le temps de terminer ma phrase, enfin je veux dire de terminer les règles du jeu qu’une boule de neige avait éclatée sur ma tronche, si je m’attendais à ce qu’il grille aussi vite son joker ? Pas vraiment, mais il grillait tout tellement rapidement dans sa vie que ça ne m’étonnait qu’à moitié, il n’y avait qu’à voir la cigarette qui se tenait entre ses lèvres, allumée 2 secondes plus tôt elle était déjà totalement consumée. « Ca c’est parce que ton idée craint. » Un petit grognement ce fit entendre venant de moi, de un parce que mon idée ne craignait pas le moins du monde selon moi et puis de deux parce que moi, contrairement à lui je ne pouvais pas lui lancer ma boule de neige, je préférais garder mes joker pour plus tard. Relevant les yeux je voyais Jules se placer correctement dans sa petite cage, un signe positif de lui et c’était parti pour le jeu, j’étais contente il avait accepté, mais qu’allait t’il bien me demander ? Mystère, il fallait que je reste encore patiente quelques instants. Je répondais donc à sa question lui disant bien que je n’étais pas enceinte et que j’étais géniale. « Je confirme. » Pardon ? Est-ce que j’avais bien entendu qu’il confirmait ce que je venais de dire ? Que j’étais géniale ! A vrais dire je n’eus même pas le temps de me remettre de mes émotions qu’il enchaîna. « T'as vraiment un humour à deux balles. » Mes blagues laissaient à désir, mais pas autant que sa mauvaise foie, après avoir eu réponse à ma question il avait remonté ses épaules, mis ses mains dans les poches et il s’apprêtait à s’en aller, bien trop injuste selon moi ! Je me sentais comme violée, vous voyez le cliché ? La fille qui donne tout et quand le mec à eu ce qu’il voulait, bah il se casse. J’en avais pourtant décidé autrement, j’allais poser ma question, cette question qui me brulait les lèvres depuis fort longtemps, qu’il me réponde ou non, j’allais la poser.  D’ailleurs après ma question, je ne m’attendais pas à ce qu’il s’arrête, qu’il se retourne vers moi, me dévisageant un instant, je pouvais presque lire dans ses pensées à ce moment là. ‘’Oui, c’est bien la question que je me pose, alors réponds vite. ‘’ je m’impatientais presque, je me demandais même s’il ne faisait pas durer le suspens où alors que compter toutes les filles avec qui il avait pu coucher prenait beaucoup de temps. « ... Pas tant que ça. » Il avait répondu sans répondre, moi je voulais le chiffre exacte, pour savoir le nombre de fois qu’il avait osé me tromper, oui, parce que même s’il ne m’avait jamais promis fidélité, je classais ça dans ‘’tromperie’’ au stade de notre relation, même si une seule et unique fois, moi aussi j’avais faillis à cette tâche de fidélité, mais peu importe, comme il le dit si bien ‘’je ne t’ai jamais promis fidélité’’.  Cela ne m’avait pourtant pas empêché de froncer les sourcils, ouais, parce que ça me faisait royalement chier, je le montrais peut-être pas trop, mais j’étais quand-même possessive, voulant posséder l’impossible. « Et toi ? T'as eu des copains ? Non j'ai une meilleure question, y a un mec qui a compté pour toi ? Genre, un vrai petit ami à qui t'envoyais des sms mielleux et à qui tu dis "je t'aime" ? Enfin, quoi que ce soit de ce genre-là ? » La fumée qu’il avait recraché avait caché son visage l’espace d’un instant, je ne pus m’empêcher de sourire. Parce que moi je lui demandais avec combien de meuf il avait couché, car je savais qu’il n’aurait jamais pu dire je t’aime, c’était impensable et lui il me posait cette question, car il me savait impossible de coucher avec un autre mec que lui. On avait répondu l’un et l’autre à une question que nous ne nous étions même pas posée, car nous en avions déduis que. « Hem … » Franchement j’avais hésité à lui lancer une boule de neige, pour ne pas avoir à répondre à sa question, mais j’étais bien trop apeurée pour ne pas y répondre, imaginez qu’il avait réussi à me retrouver à Londres, si je ne répondais pas à la question il finirait bien par trouver avec ses propres ressources à qui j’avais écris des sms endiablé. Je m’étais mise en position de tire, pour finir je me ravisais, laissant tomber cette foutue boule de neige qui me gelait les doigts. Et puis dans un élan d’espoiur sentimental, je me disais que s’il me posait cette question c’est que ça l’aurait emmerdé que je réponde oui pas vrai ? Lueur d’espoir dans le brouillard qui nous séparait depuis 4 longues années. « Y’en a eu un qui … -long suspens inutile- il m’a dit je t’aime oui, d’ailleurs il m’écrit toujours, bon on a mis les choses aux claire l’autre soir, mais je crois qu’il m’aime toujours, cependant ce n'est pas réciproque. » Oh mon dieu Angie, mais qu’est-ce que je venais de faire, si seulement je pouvais me la fermer parfois, j’avais l’impression de me battre avec la peste qui était à l’intérieur de moi, mais j’en avais trop dis pour m’arrêter là et n’importe quelle parole qui était susceptible d’attirer l’attention de Jules pouvait sortir de ma bouche, même les secrets inavouables.

Long silence, très long silence, je voyais bien que Jules en avait marre que je n’aille jamais droit au but, j’allais continuer mon monologue, ma fois trop tard je n’avais pas réussi à me la coincer à temps ‘’Milles pardon Curtis ‘’ pensais-je. « Tu pourras transmettre à ton frère qu’il a oublié son blouson chez moi d’ailleurs ? » Et là c’est la question qu’on se pose tous, la question qui vaut tout l’or du monde, qui titille tous les esprits : Mais que faisaient Curtis et Angèle, seuls,  une froide soirée d’hiver dans l’appartement londonien de la belle ? Rien, je vous assure que nous n’avions rien fait, il avait frappé à ma porte, comme frappe la mort quand on approche les 80 ans et sa 4eme crise cardiaque. Ce soir là je m’attendais à tout sauf à le voir débarquer, ça faisait bien 4 longues années que je ne l’avais pas vu, à l’instar de son ainé il m’avait prise dans les bras, il était venu parler, parce qu’il avait bien vu que Jules lui faisait morde la poussière et Poppy lui avait raconté nos retrouvailles sanglantes, il m’avait d’ailleurs avoué à demi-mots que Jules était allé à la bijouterie réparer nos colliers, la soirée avait été très longue, je n’aurais peut-être pas dû en faire part à Jules. Me raclant la gorge, je ne savais même plus si c’était la peine de poser ma question, je crois que le jeu venais de prendre fin, j’avais tout gagné, 2 billets pour la descente aux enfers sièges VIP, géniale, je suis gé-niale. « Comment va ta meilleure amie ? Tu sais, Holly-shit. » Nécessaire de préciser que je n’avais jamais pu supporter pas cette fille ? Saphyr à cotée de Holly paraissait être un ange descendue tout droit du ciel à mes yeux.
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