"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Rory&Bradley + bad is the new good 2979874845 Rory&Bradley + bad is the new good 1973890357
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Rory&Bradley + bad is the new good

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() message posté Sam 27 Déc 2014 - 13:12 par Invité

   
   
bad is the new good + Rory&Bradley

   
S'il travaillait, Brad serait heureux d'être Vendredi soir. Mais puisque cela n'était pas le cas, les illuminations de sa journée se résumait à une bière partagée au milieu de ses deux chiens devant un match de football pitoyable et un moment de sociabilisation intense. Brad n'était plus réellement en contact avec le monde extérieur. Pour le faire sortir de chez lui ces derniers temps, il fallait un événement assez important pour attirer son attention, comme un incendie. Ou un manque de chocolat chaud, éventuellement. Donc bien que faisant des efforts pour reprendre une vie d'être humain tout à fait normal, ces moments de sociabilisation intense étaient comme une bouffée d'air frais. Peut-être que c'était la raison pour laquelle il ne voulait pas sortir d'avantage ; Parce qu'il avait peur de perdre cette sensation... D'être en vie ? D'un autre côté, on ne pouvait pas dire qu'il était mal tombé. Rory n'était pas la pire des compagnies, au contraire. Au départ, leurs rencontres se constituaient d'un échange en français à propos de tout et n'importe quoi, juste pour que la belle rousse se familiarise à nouveau avec la langue. Désormais, il était évident que leurs moments de sociabilisation intense s'étaient... intensifiés. Brad ne se souvient plus très bien comment tout cela à évolué. Un jour, ils se voyaient dans un bar, l'autre chez lui ou n'importe où ils pouvaient être tranquille, avec un verre à la main de préférence. Ces derniers temps, les deux jeunes gens étaient d'avantage chez lui qu'à l'extérieur simplement parce que le temps n'était plus assez stable pour se permettre d'errer dans les rues à la recherche d'un endroit à leur goût. Et puis, il faut dire qu'ils parlaient un peu moins français, maintenant. En fait, ils parlaient moins tout court. Trop occupé à faire autre chose, certainement.

Ce soir-là, Brad avait fait l'effort de ranger un peu l'appartement qu'il partageait avec sa meilleure amie, Tamara. Non pas que cette dernière ait tendance à délaisser les tâches ménagères, car on pourrait la décrire de maniaque, mais le brun avait tendance à s'étaler lorsqu'il était seul la journée. Un peu trop, même. Du coup, il s'était arrangé pour tout nettoyer (surtout débarrasser les jouets des chiens qui sont étonnement plus bordélique que lui-même) avant que son amie arrive. Pouvait-il décrire Rory comme une amie ? Brad n'en était pas sûr. Bien que maintenant ils se connaissaient bien, trop bien, le jeune homme n'était pas sûr de ce qu'était la demoiselle pour lui. Il y a des choses qu'on ne fait pas entre amis, vous savez. Mais de même, le but d'une amitié était de s'amuser. Ils s'amusaient. Une amie rend service, pensa Brad tout en s'installant sur le canapé après avoir pris une rapide douche et s'être enfilé un jeans et chemise propre. Et quelqu'un qui n'est pas ton amie ne viendrait pas passer une soirée ennuyeuse chez toi, un vendredi soir, sous prétexte d'améliorer son français alors qu'elle pourrait très bien être n'importe où.

Son téléphone indiquait 20h lorsque de léger coups se firent entendre. Brad prit son temps pour se lever et déposer sa bouteille de bière vide dans la cuisine avant d'aller dans l'entrée. Cela ne pouvait qu'être Rory, tout d'abord parce qu'il était l'heure qu'il lui avait indiqué dans son dernier appel, mais aussi parce que Tamara était de toute évidence encore au travail. Même si les deux meilleurs amis vivaient ensemble depuis maintenant plus d'un an, il continuait de la prévenir lorsqu'il comptait recevoir de la visite. Peut-être qu'un jour il se trouverait un appartement où il pourrait vivre seul, mais il devait avouer qu'il commençait à s'habituer à la décoration moderne de bon goût, qui n'était de toute évidence pas signé de sa main.

Brad ouvrit la porte avec un sourire, retenant ses chiens d'une jambe pour éviter que ces derniers ne sautent sur son amie, trop joyeux d'avoir de la visite. Non pas qu'elle risque grand chose avec un vieux berger allemand et un labrador beige qui n'était encore qu'un chiot, ressemblant plus à une peluche qu'autre chose. « Hey, salut », accueilli-t-il la jeune femme, ouvrant un peu plus la porte, « Ca ne te dérange pas de venir ? Sinon on peut aller ailleurs ou reporter. Je sais que je t'ai proposé au dernier moment, donc je comprendrais totalement. » Brad parlait avec aisance, non sans fierté. Le fait d'être à l'aise avec Rory devait probablement l'aider.


   

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Margot Bernstein-Woolf
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() message posté Mer 31 Déc 2014 - 1:17 par Margot Bernstein-Woolf


Do not chase another human being
Instead, chase your curiosity
bradley hemingway && rory hepburn
♔ ♔ ♔ ♔ ♔


Je détestais la période entre Noël et nouvel an. C'était morbide. On essayait tous de récupérer de la cuite des vingt cinq repas qu'on a fait, on pense aux kilos qu'on devra perdre aussi. C'est une période que je n'apprécie pas plus que ça. C'est triste. On réveillone deux fois en une semaine, puis plus rien jusqu'à l'année suivante. Pour la première fois depuis que j'étais née, je n'avais pas passer les fêtes avec ma famille, bien que ça fasse plus d'un an que j'étais établie à Londres. Mais cette année, j'avais décliné l'invitation. J'avais ma nouvelle famille : mes colocataires. Et puis surtout, retourner en Écosse me faisait penser à Soren, mon frère disparu. Retourner chez « moi » me rappelait qu'il était parti, c'était tout. Sa chaise était vide aux repas, sa chambre était devenue une chambre d'amis mais l'esprit de mon petit frère était toujours là. Et puis comment supporter la tristesse de toute la famille ? Le fait qu'il manquait quelqu'un parmi nous ? Que c'était presque de ma faute : parce que c'était moi qui conduisait ce soir là. C'était moi, uniquement moi. C'était sûrement pour ça que je détestais les fêtes -et la semaine entre Noël et Nouvel An.
Alors ce vendredi, j'avais trainé au lit, contrairement à mes colocataires qui s'excitaient comme des lycéennes pour le Bal du réveillon du nouvel an. J'avais attendu longtemps avant de me lever et de les écouter parler de robes, chaussures, musiques et danses. J'irais aussi. Avec un mec de la fac, faute de mieux. Célibataire jusqu'au bout du bout ; tandis que tout le monde s'embrasserait à la fin du décompte, j'embrasserai mon verre ou une bouteille que je pourrais trouver. Ma dernière histoire d'amour remontait à mon arrivée à Londres l'année dernière. Trois histoires d'amour : c'était tout ce que je pouvais compter au bout de 21 ans d'existence. Et je n'étais pas du genre à coucher à droite à gauche. Même si j'avais eu mes faiblesses : avec Caleb tout d'abord, histoire d'une nuit qui finalement m'a couté plus d'ennuis qu'autre chose avec cette histoire de sextape et puis, Bradley.
Bradley était un type que j'avais rencontré par le biais de Tamara. Il était professeur de français en arrêt maladie. J'eus été bilingue français-anglais grâce à la mère de ma mère. C'est du passé tout ça, puisque je ne pratique plus. J'ai de bonnes bases, certes, mais tout ce qui était un peu plus poussé c'était envolé. J'avais donc pris des cours de français. Et à force... C'était devenu plus qu'une relation professeur-élève.Sacré sous-entendu
Bradley m'avait appelé en fin de journée, me demandant si je voulais passer. J'avais accepté. Même si c'était marrant et qu'on ne faisait qu'être un peu plus que des amis, ça me faisait quand même bizarre d'être une sorte de booty-call. J'en arrivais souvent à me demander où était passée la Rory Hepburn romantique qui attendait le troisième rendez-vous -voir plus- avant d'entamer quelque chose. Enterrée sûrement, comme ma dignité depuis que cette sextape avait bousillé ma vie.
Brad vivait dans le même quartier que moi, me permettant de me rendre chez lui à pied. Même s'il faisait clairement un froid de canard. J'arrivais finalement chez lui à l'heure convenue : 20 heures, ni plus ni moins.
« Hey, salut !Ca ne te dérange pas de venir ? Sinon on peut aller ailleurs ou reporter. Je sais que je t'ai proposé au dernier moment, donc je comprendrais totalement. » Je lui souris. Non, ça brise la solitude à laquelle je suis sujette. « Bonjour ! » Je sors mon plus beau français. Qui aurait pu imaginer qu'une semi-sourde pourrait être bilingue. C'était un sacré challenge que j'avais relevé sans m'en rendre compte étant enfant. « Non non, pas de soucis, on peut rester ici, c'est même mieux. Tout est mort entre les fêtes. Et puis ça me fait bouger un peu. » Dans tous les sens du terme.
Je rentre alors comme si c'était chez moi, caressant par la même occasion les deux bêtes de Bradley. Qu'est-ce que j'aurai aimé en avoir des comme ça. Mais nous n'avions pas les moyens, Sam Sky et moi. Et nous ne les aurions sûrement jamais.
« Bon, on bosse un peu ou bien ? » Parce que je ne savais pas réellement pourquoi j'étais venue. J'enlève mon manteau et le pose sur une chaise. Je n'avais de toute façon même pas le courage de commencer quelconque activité. Je n'avais pas la confiance suffisante pour. Je n'étais plus une leadeuse depuis un bout de temps.

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() message posté Sam 10 Jan 2015 - 12:11 par Invité

   
bad is the new good + Rory&Bradley

   
« Bonjour ! » Entendre un parfait français, même si ce n'était qu'un mot, fit sourire Brad. Ce n'était pas grand chose, certes, mais cela faisait un bout de temps qu'il n'avait plus entendu et même pratiqué le français régulièrement. Les seules personnes avec qui il pouvait échanger dans cette langue étaient Rory ou encore Thomas et Brad ne les remercierait probablement jamais pour cela. Il se demandait s'il les avait au moins remercié, ne serait-ce qu'une fois, d'être là. Il n'en était pas sûr. A vrai dire, il en doutait. Etait-il devenu si égoïste qu'il ne se rendait même plus compte de ce qu'il faisait ou pas ?  « Non non, pas de soucis, on peut rester ici, c'est même mieux. Tout est mort entre les fêtes. Et puis ça me fait bouger un peu. » Pendant une seconde, Brad eut envie de se jeter par la fenêtre. S'il était devenu assez égoïste pour oublier de remercier les gens qui lui étaient proches, vous vous doutez bien qu'il l'était tout autant pour oublier des fêtes aussi banales que Noël. Quel pauvre con.

Néanmoins, Brad ne fit aucun commentaire là dessus, ne voulant pas passer pour un idiot ou un sans cœur, parce qu'honnêtement, qui est capable d'oublier cette fête ? « T'as raison, j'y avais même pas pensé... » dit-il naturellement avec un demi sourire, fermant la porte après que Rory soit entré. Il eut à peine le temps de terminer cette action et de se retourner qu'un froncement de sourcil prit place sur son visage. « Bon, on bosse un peu ou bien ? » Sérieusement, Brad détestait les femmes. Du moins, il détestait leur façon de parler. Il ne savait pas vraiment ce qu'elle voulait dire par là. Bosser, dans le sens bosser ou... ? Bien que Brad était celui qui l'accueillait, il devait avouer qu'il n'avait pas réellement réfléchi au but de sa visite. Simplement, il était tellement habitué à la voir maintenant, même si ce n'était pas tous les jours, qu'il ne pouvait s'empêcher de l'appeler lorsque leurs rencontres s'espaçaient un peu trop. Alors Brad haussa les épaules, parce que c'est la seule chose qui savait faire dans ces moments et chercha une réponse qui ferait l'affaire. « T'es venu pour ça, non ? » s'exclama-t-il avec un regard amusé avant de partir s'asseoir sur le canapé au milieu du salon. C'est bien le salon, c'est neutre. Quoi que, la cuisine aussi, qui se trouvait juste derrière le salon était neutre, mais la porte était fermé et sa meilleure amie le tuerait sûrement si ils faisaient le bazar dedans. De toute évidence, sa chambre qui lui servait aussi de bureau à gauche de la porte d'entrée, opposée au salon, n'était pas neutre. Donc il se laissa tomber sur le canapé, se demandant si Rory allait le rejoindre ou non. C'est à ce moment là qu'il remarqua l'allure de la jeune femme. Non pas qu'elle soit mal habillé ou particulièrement moche parce qu'elle ne l'était pas, mais avec le recul nécessaire le professeur pouvait remarquer que quelque chose clochait. Elle semblait ailleurs, fatigué, voir même épuisé et pendant un instant Brad se demanda si elle n'allait pas tomber d'une seconde à l'autre. Il ne savait pas si tout cela était physique ou moral, mais cela suffit à laisser une boule se former au creux de son ventre. La culpabilité s'installait vite au sein de Brad ces derniers temps, sans qu'il ne sache pourquoi. Et d'un seul coup, il regrettait de l'avoir appelé parce que peut-être qu'elle aurait préféré être seule. Ou simplement pas avec lui. Brad détourna le regard de la rousse aussitôt, presque mal à l'aise. S'il ne s'était pas rendu compte de son égoïsme un peu plus tôt, il aurait certainement ignoré son comportement. Désormais, il se sentait obligé de réagir. « Sinon... Tu vas bien toi ? Tout se passe bien en ce moment ? » En prononçant ces mots, il se rendit compte à quel point ils sonnaient étranges dans sa bouche. Tout ça, parce qu'il avait perdu l'habitude de les dire. Trop occupé à s'occuper de sa petite personne pour se soucier de ceux qui l'entoure.

Alors il lui adressa un sourire qu'il voulait rassurant avant de se relever et se diriger vers elle, prenant le manteau qu'elle avait posé sur la chaise pour l'accrocher dans un petit placard prévu à cet effet. D'habitude il s'en fichait, mais Tamara lui avait fait une scène la dernière fois donc il se méfiait. « Va t'asseoir, tu sais que tu fais comme chez toi. Tu veux un truc à boire ? A manger ? » demanda-t-il en passant à nouveau à côté d'elle, se dirigeant immédiatement vers la cuisine. « T'as mangé un truc au moins ? » Il venait tout juste de se rappeler de l'heure et du fait qu'elle n'avait peut-être rien avalé avant de venir. Bien qu'en période de fête, il doutait que manger soit l'une des activités favorites des femmes. Ou même des hommes. « Sinon je peux commander quelque chose... Ou tenter de cuisiner, à tes risques et périls » précisa-t-il en passant la tête par la porte de la cuisine. C'est vrai qu'il était gentil lorsqu'il ne jouait pas à l'égoïste mais mon dieu, ce qu'il était lourd.


   

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