"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici peut-être qu'on a beaucoup en commun (w/Ivana) 2979874845 peut-être qu'on a beaucoup en commun (w/Ivana) 1973890357
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peut-être qu'on a beaucoup en commun (w/Ivana)

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() message posté Mer 31 Déc 2014 - 0:49 par Invité
Adossé contre ce mur, je profite du soleil qui tape un peu, même dans ce froid, ça fait du bien. Il reste rare qu'il ne se montre alors, il faut profiter. Et puis, je déteste rester enfermer dans ce bureau. Je sais ce qui m'y attends. Je sais ce que je vais devoir raconter. Je sais que je vais remonter dans une période que mon cerveau a préféré oublier. Que mon cerveau a rasé court. En même temps, ce fut pire que l'enfer, là-bas. Mais le psy voulait que je m'en souvienne, que j'en tire des conclusions. Il dit que ça m'aidera à aller de l'avant, à retourner vers ma soeur, à accepter le choix de mon père, d'accepter d'être pris pour mort aux yeux de la société et de devoir se reconstruire sur rien, accepter que j'ai cinq ans à rattraper, accepter à retoucher à mon violon comme avant, et ne plus le regarder comme ça sans oser voir si je saurais aussi bien en jouer qu'avant. Il veut que j'accepte, en fait. Mais moi, je lui répète sans arrêt la même chose. Que c'est revenir vers Cassia qui m'aidera à faire ce pas. Et pas parler des coups, des agressions que m'a porté mon oncle. Ni de mon passage au procès. Ni de ma violence envers mon père. Ni de mon envie de tuer tout ceux qui me touche sans prévenir. C'est d'être de nouveau près d'elle, de nouveau pouvoir la protéger, de nouveau la rendre heureuse. Et c'est ça, que je ne savais pas comment faire, comment m'y mettre, comme faire le premier pas vers une soeur qui me croit mort depuis 7 ans. Qui en plus est en pleine crise phychiatrique. Elle se croira peut-être encore plus folle, de voir son frère mort. Je ne sais pas comment faire en fait. Et ce psy ne m'aide pas.

Machinalement, je pose ma main sur ma poche sans même la regarder. Je regarde encore devant moi, mes yeux se déplacent de passants en passants. Je vois des familles unies et je prie pour que jamais il ne leur arrive la même chose qu'à la nôtre. Je sors mon paquet de cigarette, toujours sans le regarder. C'est mécanique ce geste chez moi. Naturel on peut le dire. Je porte une cigarette à ma bouche, je la tiens entre mes lèvres. Je remets le paquet dans ma poche, je prend mon zippo, j'allume ma cigarette. Enfin mes yeux bougent. Je regarde mes mains, toujours effaré de le faire sans m'en rendre compte. Je souris de côté. J'aime bien ce geste en fait. Je tire une fois et je regarde encore autour de moi. Je me sens libre. Je me sens moi. J'imagine quand je n'étais pas encore parti, quand je n'avais pas encore connu tout ça. Mais c'est impossible. Je sens tout ces coups sur mon corps, un à un. Tous ces bleus. Gravés à jamais sur ma peau. Il me les a portés, personne d'autre. A cause de ça, je ne pourrait jamais oublier. Je porte une troisième taff, la deuxième c'était pendant que j'étais dans mes pensées, quand une jeune femme apparu près de moi, sûrement là pour le psy aussi. Mais je ne juge pas. Une vie peut être faite de tas de choses. Je la regarde, elle a l'air de manquer de quelque chose. Gentillement, je lui tend mon paquet. « Une cigarette? » proposais-je lui lançant un petit sourire amical. Elle devait bien en avoir besoin.
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() message posté Jeu 1 Jan 2015 - 1:32 par Invité
Ils ont parlé longuement. Cet entretien a été le plus long qu’elle a jamais eu avec lui. D’un côté, ça fait un bien fou de pouvoir se confesser de la sorte, sans retenu, d’un autre c’est étrange tout ce que l’on peut dire à ce genre de personne. C’était comme laisser un parfait étranger s’immiscer dans sa bulle. Même s’il est un professionnel. Même s’il appartient au corps médical (ce qui lui donne une certaine crédibilité). Même s’il l’a déjà beaucoup aidée (ce qui appuie cette crédibilité). Mal à l’aise, Ivana est sortie rapidement du bureau et a franchi la porte à toute vitesse, bousculant « quelque chose » par la même occasion. Surprise par la morsure du vent hivernal sur ses joues, il lui faut le temps de se remettre de ses émotions pour constater que le « quelque chose » est un « quelqu’un », qui lui-même ne semble pas avoir réagi à son passage digne d’une micro tornade. La jeune femme s’adosse à la porte, comme essoufflée. À ce moment, elle palpe les poches de son manteau à la recherche de son paquet. Malheureusement, elle ne parvient qu’à trouver son briquet. « Une cigarette ? » Ivana cligne des yeux, surprise par le simple fait qu’on vient de lui adresser la parole. La question est simple et elle accepte en silence, sans chercher à savoir s’il est capable de lire dans les pensées ou par quel autre moyen il a pu deviner ou alors c’est une évidence de vouloir passer ses nerfs sur une cigarette en sortant de là, de ce calvaire. « Merci. » Pour ce qui est d’allumer la cigarette, les choses sont beaucoup moins compliquées. La rouquine tire plusieurs fois dessus avant de lui adresser la parole, bien qu’elle ait mal à la gorge après plus de temps que prévu là-dedans. « Si vous comptez franchir cette porte, je préfère vous prévenir que le monsieur est mal luné aujourd’hui… » Pause. « Enfin, il est fort possible que ce soit de ma faute aussi. » Elle qui est si sérieuse, elle a l’impression d’avoir déçu le psy parce qu’elle n’a pas respecté leur « contrat » au mot près : elle a cessé de venir régulièrement, quitte à ne pas honorer certains rendez vous (toujours trop occupée), elle a eu une petite crise après avoir oublié de prendre son traitement pendant quelques jours, à trop se soucier de ses histoires de cœur… Et dire que sa maladie a été mise à la lumière que récemment, qu’est-ce que ce sera dans le futur si elle commence à avoir des mauvaises habitudes maintenant ? En ne respectant pas ses engagements, le psy n’a pas perdu son temps pour agiter la menace ultime : prévenir les parents d’Ivana de son manque de responsabilité. La notion de secret médical ne permettra pas au psy de dévoiler le contenu de leurs entretiens. Néanmoins, le traitement de la rouquine est une clause essentielle de leur « contrat » en lien avec son indépendance.
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() message posté Jeu 1 Jan 2015 - 15:58 par Invité
Je suis là pour rendre visite à mon psy. Comment dire? Ce n'est jamais une partie de plaisir. Qu'il me torture jusqu'à ce que je parle de ce qu'il s'est passé dans cette cave il y a déjà 4 ans, je ne sais pas vraiment comment ça peut m'aider. Enfin, c'est papa qui m'a donné l'argent en me disant que si je ne voyais pas de psy, il ne m'en ferait plus parvenir. Ainsi dire que j'étais obligé d'aller en voir un. J'avais essayé d'en choisir un bon, enfin, je n'avais pas cherché longtemps. Je ne voulais pas perdre de temps avec ça. Je le voyais une fois par semaine et c'était déjà trop comme ça. C'est vrai que je ne m'en suis pas remis, et je ne m'en remettrais jamais, il ne faut pas se faire d'illusions. Disons que je tentais d'aller de l'avant. J'ai un boulot, j'ai réussi à reprendre une place au conservatoire même si toucher un violoncelle est encore une chose bien dure pour moi. Je ne joue plus pour rien. Car pour tout mon entourage, je suis mort. J'ai disparu. Ce qui est faux. Essayez de vivre avec ça sur la conscience. J'ai du m'inventer un prénom pour certains, pour ne pas avoir la puce à l'oreille. Mais changer de prénom, c'est changer d'identité. Où est Julius? Je ne sais pas moi-même. Ce n'est pas parler de mon oncle qui me frappait dessus et m'enlevait mon pantalon qui allait m'aider à retrouver Julius, qui est toujours envie et présent quelque part. Tobias n'est rien d'autre qu'une invention de ma part, et de mon père. Quelqu'un qui finalement n'existe même pas. Rien que de le raconter ici, je suis déjà perdu. La solution était de retrouver Julius et ça, le psy ne pourrait rien y faire en réalité. Il fallait juste que j'aille faire un pas vers ma soeur, complètement déprimée depuis qu'elle me croit mort. Mais pour elle, je ne serais jamais Tobias. Il fallait qu'elle retrouve Julius et qu'elle sache qu'il est toujours envie, que ce n'est pas une imagination de sa part.

Enfin, en attendant, j'étais là adossé au mur en fumant ma cigarette par pure habitude. Je regardais autour de moi en laissant ces pensées envahir mon esprit. Quand quelqu'un me bouscula, sortant du bureau, visiblement sur les nerfs. La jeune femme rousse n'avait pas dû y passer un agréable moment. Je la comprenais. En général, ce n'est jamais une partie de plaisir. Je ne disais rien jusqu'à la voir chercher dans ses poches et n'en sortir qu'un briquet. Je lui tendais une cigarette qu'elle accepta, non sans perplexité. Un mec qui arrive comme ça lui proposer une cigarette, ça faisait un peu le gars qui lit dans les pensées, alors que j'avais juste vu son état d'énervement et son fouillage de poche. Enfin, elle pouvait croire ce qu'elle voulait. Je n'avais tout de même pas l'air de l'effrayer. Après plusieurs taffes elle m'adressa la parole. Je souris. « De rien, vous en aviez besoin. Et ce n'est pas très grave. Je ne compte pas me poser lui raconter les dernières blagues et partager un café avec lui. » lui avouais-je, amusé par sa réflexion. J'avais plutôt l'habitude de le mettre en rage aussi, parce que je ne l'écoutais jamais, qu'il m'énervait et que j'avais l'impression qu'il voulait faire remonter ma torture intérieure plutôt que de me soigner. Puis il savait que j'étais obligé. Parfois je le regardais sans rien dire alors qu'il me posais des questions sans queue ni tête. « Ne gâchez pas votre journée à cause de lui, surtout. » lui conseillais-je en souriant. J'étais le premier à savoir qu'il n'était pas le magicien qui allait nous rendre la vie plus belle que les heures passées. Je ne réfléchissais pas quand je lui dis « Je m'appelle Julius. » lui dis-je en souriant, histoire de calmer l'atmosphère de son côté. Et je ne me rendais pas compte que je lui avais donné mon vrai prénom, celui du mec mort pour l'Etat.
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() message posté Ven 2 Jan 2015 - 10:22 par Invité
Ce ne sont que les derniers mots de cet entretien qui l’ont mise dans cet état. Entre la panique et la colère. Non. Non, elle ne retournera pas vivre à Wembley au foyer familial. Hors de question. Elle aime beaucoup ses parents. Contrairement aux personnes de son âge (et elle fait une immense généralité là), elle est loin d’avoir une quelconque rengaine à leur égard et leur doit tout. Oui, ce genre d’enfant existe encore et elle en est la preuve. « De rien, vous en aviez besoin. Et ce n’est pas très grave. Je ne compte pas me poser lui raconter les dernières blagues et partager un café avec lui. » C’est donc aussi flagrant que ça. Aussitôt, la jeune femme prend une profonde inspiration et expire lentement histoire de se détendre. « Ne gâchez pas votre journée à cause de lui, surtout. » Elle sourit, promis monsieur l’inconnu, se dit elle. « Je m’appelle Julius. » Gaius Julius Caesar. En tant qu’encyclopédie sur pattes ou véritable Hermione Granger, plus ou moins repentie, le lien est fait presque instinctivement. Dans le fin fond de son cerveau, elle se demande s’il y a un rapport avec la personnalité en question. Le choix du prénom est rarement anodin. La rouquine ne pose pas la question à haute voix pour autant : cela ne la regarde pas. « Ivana, enchantée. » Elle ne peut pas s’empêcher de lui tendre une main, amicale, dont les extrémités sont déjà rougies à cause du froid. Hiver ou été, le corps de la jeune femme subit littéralement les fluctuations de températures et change de couleur à toute vitesse, prenant ainsi les teintes d’une écrevisse cuite lors de conditions météorologiques pas toujours les plus extrêmes. « Écoutez, vous aussi ne devriez pas gâcher votre journée avec lui. Je vous jure qu’il est d’humeur exécrable. » Elle lui lance cela avec un haussement d’épaule. Si elle devait faire une comparaison, l’humeur du psy est du même niveau que celui d’une femme le premier jour de ses tracas mensuels. Là-dessus, Ivana se relève, prête à récupérer son vélo et rentrer chez elle. Elle se reprend juste avant de se mettre en selle. « Par contre… Je ne dis pas non aux dernières blagues autour d’un café, si ça vous dit. » Ivana qui incite un patient à ne pas honorer un rendez-vous ? On aura tout vu… Et puis c’est elle qui offre. En vacances, Ivana n’a plus d’excuse pour rester cloîtrer chez elle et ne pas essayer de se socialiser. En plus de ça, elle est plutôt bon public et tant pis si cette histoire de blague n’était qu’une expression, ils trouveront bien un autre sujet de conversation. « Ou alors on peut continuer à discuter ici en attendant qu’il se calme à l’intérieur et que vous daigniez rentrer. » Sauf qu’il y a aussi quelques probabilités pour qu’elle attrape froid.
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() message posté Ven 2 Jan 2015 - 14:13 par Invité
Je venais de croiser une jeune femme qui sortait du cabinet, en rogne. Et qui avait bien besoin d'une bonne cigarette pour passer la rage. Elle me remerciait en taffant rapidement dessus, comme quoi j'avais plutôt raison. Je comprenais bien sa situation car moi-même je ne passe pas toujours de très bon moment en sa compagnie. Voir un psy, ce n'est pas très drôle en fait. On ne peut pas devenir très ami avec lui, surtout quand on est nous-même persuadés qu'il n'aide en rien. Je taffais de même sur ma cigarette reprenant ma contemplation de la rue et de ses passants. Elle avait sûrement attendue d'être calmée pour relancer la conversation ensuite et me confirmer qu'il n'était pas de très bonne humeur. Je lui répondais d'un air détaché, et tout à fait compréhensif. Je ne craignais pas d'aller le voir même en colère, parce que de toute façon il allait finir par être en colère avec moi. Les deux l'un à la suite de l'autre, il allait finir chèvre avant la fin de la journée. Mais bon, c'est son boulot à ce que je sache. Je souriais, peut-être surtout pour calmer l'affaire de son côté. « Jamais il ne réussira à me gâcher la journée. » répondis-je amusée par le retour de ma phrase de sa part. Je ne lui avais pas serré fortement la main, j'avais juste décidé de la prendre, parce qu'elle avait l'air fragile et surtout, elle se gelait de froid. Ma main chaude a du lui faire momentanément du bien. Je souriais à l'annonce de son prénom. C'était original, un peu comme le mien. Enfin, heureusement que j'avais pas eu le droit à César carrément, Julius m'allait bien. Peu importe, j'vais pas commencer à faire une analyse des prénoms. Surtout qu'elle était déjà prête à s'en aller, prenant en main le vélo qui était près d'elle. Je la plaignais déjà, imaginant le froid taper sur ses joues avec la vitesse de son vélo. Je ne disais rien, de peur d'avoir l'air d'un psychopathe qui analyse tout ou que sais-je. Mais avant de se mettre en selle, elle se tourna vers moi, me proposant ce café dont je parlais. Je la regardais un instant me demandant si c'était une bonne chose. Je ne sortais plus depuis mon kidnapping. Je n'avais plus de vie sociale en fait pratiquement. En même temps, comment avoir des amis quand votre propre famille vous prend pour mort. Mais bon, je n'allais pas cracher sur l'occasion non plus. Pour une fois que j'allais parler, le psy ne pouvait pas m'en vouloir pour ça. Au contraire. Je me sentais comme un gosse qui allait sécher les cours. J'écrasais ma clope contre le mur et retournait ma tête vers elle. Je lui souris. «Allons-y. » dis-je alors en prenant la route à ses côtés. Sa deuxième proposition n'était pas très adéquate, surtout qu'elle se les gelait, et je le savais avec sa poignée de main je ne pouvais pas faire genre que je ne le savais pas. L'autre m'attendrait, tant pis. « Je ne pense pas que parler des raisons pour lesquels nous sommes assignés chez ce type sera très adéquat... Parlez moi de vous, qu'est-ce que vous faites dans la vie? » demandais-je, histoire de commencer la discussion et de briser la glace.
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() message posté Sam 3 Jan 2015 - 15:15 par Invité
Ivana lui a proposé de boire un café comme ça, sur un coup de tête, sans même chercher à le connaître d’abord. Après tout, elle aurait pu s’interroger sur sa personnalité. Ce n’est pas pour rien qu’il doit être venu ici et l’inconscient collectif devrait la pousser à se méfier. D’autant plus qu’il n’existe pas de profil type physique d’un tueur en série : ces derniers n’ont jamais la tête de l’emploi. Éventuellement. Elle qui est si méfiante d’ordinaire préfère se fier à son intuition aujourd’hui. En plus de ça, elle ne connaît pas bien le quartier et n’a pas la moindre idée de la location du café le plus proche. Enfin, ce n’est pas ce qui manque dans Londres, non plus. Pas d’inquiétude de ce côté également. « Allons-y. » Elle écrase sa cigarette consommée à son tour sur le goudron. Sur ce, la jeune femme se résigne à poursuivre le chemin à pieds, en poussant le vélo, afin de rester à hauteur de Julius pendant le trajet. « Je ne pense pas que parler des raisons pour lesquels nous sommes assignés chez ce type sera très adéquat… Parlez moi de vous, qu’est-ce que vous faites dans la vie? » Elle rit aussitôt, loin de se moquer pour autant. Il faut bien commencer quelque part, mais c’est plutôt étrange comme question : c’est à peu près celle que pose un psy au début d’une première consultation. Du moins, c’est ce qu’il lui avait demandé à cette occasion vu qu’il connaissait déjà les raisons de sa visite… Toujours souriante, Ivana tourne la tête du côté de son interlocuteur. « Rien de bien intéressant. » Ou de bien passionnant non plus. Elle souligne sa réponse d’un haussement d’épaule. Ce qu’elle fait, c’est loin d’être une vocation, mais ce n'est pas un choix par défaut pour autant. D’ailleurs, Ivana n’a toujours pas la moindre idée du domaine dans lequel elle compte se spécialiser l’année prochaine, sauf tout ce qui tourne autour du commerce qu’elle a mis de côté depuis le début. Elle prend une profonde inspiration et se remet à regarder droit devant elle avant de lui répondre plus concrètement. « Étudiante en droit. Je suis aussi en stage dans un cabinet pour l’expérience et tout. » Parce que ce n’est pas avec ce qu’elle touche actuellement qu’elle va pouvoir arrondir les fins de mois. Heureusement qu’elle peut compter sur les quelques baby sitting qu’elle fait encore pour se faire un peu d’argent. « Et vous ? » Maintenant qu’elle s’est assurée de l’absence de poteau, ou tout autre danger, sur son chemin pendant plusieurs mètres, la jeune femme le fixe de nouveau, sourcil arqué. « Au fait… On devrait peut être mettre fin à ce vouvoiement, non ? » Enfin ce n’est qu’une proposition de sa part. Parce qu’au final, ils ne doivent pas avoir une grande différence d’âge et elle a l’étrange, et désagréable, sensation de prendre une vingtaine d’année (minimum) en pleine face. Telle une claque. Ça fait mal à son égo.
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() message posté Dim 4 Jan 2015 - 19:43 par Invité
Nous commencions à marcher vers ce café. J'abandonnais cette séance hebdomadaire pour aller m'aventurer dans une nouvelle rencontre. Cela ne m'arrivait pas souvent. Avant le kidnapping, j'étais plutôt quelqu'un d'ouvert et d'assez populaire. Mais depuis cet événement, d'abord on me croit mort et en plus, je me suis fermé comme une huître. J'ai du mal à faire confiance à nouveau. Pourtant, je me lance dans une nouvelle aventure, marchant près d'Ivana et de son vélo vers le café. J'essayais d'entamer une conversation, tout en sachant très bien que ce n'était plus tellement mon fort. D'ailleurs, ma première phrase eut le don de la faire rire. Je ne savais pas comment réagir, je n'avais pas eu l'impression de dire quelque chose de très hilarant, mais elle me répondit quand même. Elle n'avait pas vraiment l'air de se faire confiance, ou en tout cas d'être persuadé de sa vie professionnelle. Je ne disais rien avant qu'elle ne crache vraiment le morceau sur ce qu'elle faisait dans la vie. « Pourtant ça m'a l'air très bien. » Je continuais de l'écouter et alors, quand je décidais d'ouvrir la bouche pour répondre, elle fit une remarque qui me fit attendre encore quelques secondes supplémentaires. Elle était cash. Je la regardais, en souriant. C'était pas déplaisant, ça fait du bien les gens cash parfois. Je ne répondis pas à cette dernière remarque, appliquant simplement sa demande. « Tu ne t'y plaît pas vraiment que tu parles de ça si... détachée? Je suis violoniste. J'ai envie d'en faire ma vie mais, en attendant, je fais l'accueil du théâtre de la ville à côté du conservatoire. » lui avouais-je en souriant alors. J'aimais ce que je faisais de ma vie. C'est comment elle avait tourné le problème. Et ce qui se cachait derrière tout ça. Je pourrais déjà être dans un orchestre sans tout cela. Et je n'irais pas chez le psy. Je ne serais même pas ici à Londres. Enfin avec des si, on refait le monde. On arrivait au café le plus proche, où on s'arrêtait. Je la laissais garer son vélo et nous entrions. Nous nous mettions au chaud, devant un bon café fumant. Je mettais une main autour. Je la regardais alors, avec un petit sourire, comme réconfortant. « Tu habites ici depuis toujours? » demandais-je alors.
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() message posté Mar 13 Jan 2015 - 19:30 par Invité
Après réflexion, il est vrai que les paroles de la jeune femme ne sont pas pleine d’enthousiasme. Mais au final, c’est plus le contexte qui fait ça : elle et ses nerfs ne se sont pas encore remis dans la conversation avec le psy. « Tu ne t’y plait pas vraiment que tu parles de ça si… détachée? Je suis violoniste. J’ai envie d’en faire ma vie mais, en attendant, je fais l’accueil du théâtre de la ville à côté du conservatoire. » Elle hausse les épaules. Ivana aime bien ce qu’elle fait. Et puis du genre bosseuse très souvent le nez dans ses livres avec une bonne mémoire, elle est comblée pour la peine. Mais disons que ce n’est pas forcément évident d’expliquer et de faire comprendre aux parents qu’au final l’humanitaire lui plait beaucoup. Un véritable coup de cœur. Le genre de truc où elle s’y voit par la suite. Sauf qu’elle est jeune et encore capable de changer d’avis. « Tu habites ici depuis toujours? » Un peu surprise, la jeune femme cligne des yeux suite à la question de Julius. Au moins, maintenant il saura presque tout du minimum syndical. « Mh… J’ai grandi à Wembley, c’est pas bien loin d’ici. Sauf qu’en allant à l’école à Londres, c’est comme si j’y avais toujours vécu au final. Tu n’es pas d’ici ? » Alors qu’elle est plutôt du genre observatrice, la rouquine n’a pas fait attention à son accent ou son absence d’accent. Elle ne prendrait pas le risque de faire le moindre pari sur ses origines. Là-dessus, elle revient sur sa première question pour s’expliquer. « Ce serait mentir de dire que je fais du droit par passion. D’ailleurs je me demande si ça existe. Disons que c’est le truc stable pour rassurer les parents. » Ou aussi pour se rassurer. Un peu de stabilité n’a jamais tué qui que ce soit. « Pourquoi ne pas vivre du violon ? » Si la guitare n’était pas qu’un simple passe temps, Ivana se rendrait compte que vivre de la musique n’est pas chose aisée. Tout n’est pas rose comme les célébrités. « Tiens, on devrait s’installer là. » Elle désigne un café du bout du nez. À premier vu, les lieux ne payent pas de mine, mais le froid ainsi que l’envie d’un café bien chaud prennent le dessus, au point qu’elle ne tient pas à s’installer en terrasse. La jeune femme pose son vélo et le rattache avec son anti-vol. Le vélo est une denrée rare et précieuse dans ce genre de ville où le prix des transports est exorbitant. Une fois à l’intérieur, la jeune femme frissonne, puis s’installe et demande un café. Un long. Bourré de caféine et tout. Un truc pour la secouer et se remettre de ses émotions. « Du coup, entre la musique et le théâtre, ton truc c’est plutôt les arts, non ? »
hj:
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() message posté Mer 14 Jan 2015 - 10:56 par Invité
Il me fallait un café, ce n'était pas faux. Nous nous dirigions vers une rue commerçante, en discutant de choses et d'autres. Je ne la sentais pas très passionnée par ce qu'elle faisait de sa vie. Je pense que malgré tout ce que j'avais pu vivre jusque maintenant, être heureux dans mon métier c'était une chose très importante pour moi. Si je ne pouvais pas être heureux déjà de ma propre vie, de mon passé, il fallait que j'apprenne à me faire vivre un futur d'exception. Essayer de faire table rase et de me construire quelque chose qui me plairait. Je trouvais cela particulièrement triste de ne pas faire quelque chose dont on soit vraiment passionnés, surtout pour des gens qui ont un problème qui les pèse au point de devoir s'embêter à aller parler à un "professionnel". Je lui posais des questions, je voulais apprendre à la connaître tant qu'à faire, sans parler du pourquoi nous devions nous rendre où nous nous étions rencontrés. Même si au bout d'un moment, la raison fait parti de notre vie et si nous voulons que l'autre nous connaisse, nous sommes obligés de l'aborder. Cela fait, malheureusement, parti de notre identité. Enfin, jusque maintenant j'évitais le sujet, parlant de nos métiers, passions et lieu d'habitation. « En réalité je viens du Canada. Je ne suis ici que depuis quelques mois, je voulais changer d'air, changer d'environnement pour un nouveau commencement, tu vois? » dis-je en tournant ma tête vers elle, lançant un petit sourire. C'était faux, enfin en partie. J'étais ici pour retrouver ma soeur. Mais ça, elle ne le saurait pas. Ce n'était pas important de toute manière. Je ne voulais pas me lancer dans le sujet. Elle m'avoua que faire du droit pour elle c'était surtout par sécurité envers ses parents. Cela m'amusait, et m'attristait un peu. « Je trouve que les parents devraient comprendre que ce qu'ils veulent qu'on fasse ce n'est peut-être pas le mieux pour nous. Tu es grande, responsable, tu sais ce qui est le mieux pour toi, mieux que quiconque. Enfin, c'est mon avis. Ce serait quoi alors l'idéal, pour toi? » demandais-je, intéressé par ce qu'elle voulait faire et non pas ce que ses parents voulaient qu'elle fasse. Sa prochaine question me fit rire alors par rapport à la précédente. Je la retournais vers elle. « Pourquoi ne pas faire ce qu'il te plait à toi? » Je lui souris, amusé. « Disons que ce serait mon idéal, mais le théâtre c'est ma passion aussi alors... Puis le violon remonte des choses bien trop douloureuses en moi. » dis-je sans en dire plus, sinon on allait aborder le-sujet-dont-on-ne-doit-pas-parler.

Elle désigna un café, pas plus particulier qu'un autre, mais avec ce temps il vaudrait mieux ne pas faire son difficile au choix d'une enseigne. Elle accrocha son vélo et nous entrons, commandant tout deux un café bien fort, histoire de se remonter les idées bien là où il faut. Je la regardais, me frottant les mains pour me réchauffer un peu. Je n'étais pas un grand frileux mais il fallait avouer que ce n'était pas un temps à aller à la piscine. « Voilà, j'ai comme qui dirait une âme d'artiste. Enfin, je suis passionné d'art. Après je fais un peu au jour le jour, je m'instruis seul et j'avance par petits pas. Qui sait où ça me mènera. » répondis-je en souriant, remerciant la serveuse pour le café qu'elle ramenait. « Tu joues d'un instrument? » demandais-je soufflant sur mon café trop chaud.
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() message posté Dim 18 Jan 2015 - 20:04 par Invité
« En réalité je viens du Canada. Je ne suis ici que depuis quelques mois, je voulais changer d’air, changer d’environnement pour un nouveau commencement, tu vois ? » Dans l’esprit de la jeune femme, Canada rime avec froid. Grand froid. Beaucoup de neige. Énorme doudoune. Aucun rapport avec ici. En plus, l’Angleterre n’a pas encore essuyé sa tempête de neige de l’année (enfin il y a encore entre un et deux mois pour que cela arrive). « Je vois, oui. Au moins, question météo, le changement d’air doit être réussi. » Comme quoi, elle n’y a vu que du feu dans son excuse. « Je trouve que les parents devraient comprendre que ce qu’ils veulent qu’on fasse ce n’est peut-être pas le mieux pour nous. Tu es grande, responsable, tu sais ce qui est le mieux pour toi, mieux que quiconque. Enfin, c’est mon avis. Ce serait quoi l’idéal, pour toi? » D’une certaine façon, Ivana est bien d’accord avec lui. Elle l’a bien vu dans sa promo, ceux qui sont présents uniquement pour reprendre les affaires familiales. Un père flic, une mère enseignante, elle ne subit aucune pression de leur part. Ils lui avaient plutôt suggéré de faire quelque chose au cas où. « Pourquoi ne pas faire ce qu’il te plait à toi? Disons que ce serait mon idéal, mais le théâtre c’est ma passion aussi alors… Puis le violon remonte des choses bien trop douloureuses en moi. » Il n’en faut pas plus à Ivana pour comprendre qu’elle ne devra pas insister sur le sujet du violon. Dommage pour lui que sa passion soit abîmée de la sorte. « Bah je comprends mes parents d’un côté. Me lancer dans ce que j’aime sans un diplôme, sans une roue de secours pour plus tard, c’est plutôt risqué. Et puis, je suis peut-être grande, responsable… Je suis encore jeune avec un fort potentiel pour changer d’avis. L’humanitaire, ça c’est mon truc. » Bon d’accord… À l’heure actuelle, ce n’est pas les besoins en humanitaire qui manquent. Et à l’avenir, avec les extrêmes qui se creusent sans cesse, ces besoins ne vont pas manquer non plus. « Mais, ce n’est pas dit que j’ai envie de faire ça toute ma vie. » Elle grimace. « Voilà, j’ai comme qui disait une âme d’artiste. Enfin, je suis passionné d’art. Après je fais un peu au jour le jour, je m’instruis seul et j’avance par petits pas. Qui sait où ça me mènera. Tu joues d’un instrument? » Elle rit doucement. Question posée au hasard ou ses doigts donnent des indices particuliers ? « Mh. Jouer, c’est un bien grand mot. » Et même si cela n’a pas de rapport avec le-sujet-dont-ils-ne-doivent-pas-parler, la jeune femme préfère ne pas s’étaler plus longtemps. « Disons que c’est ma façon de faire passer le temps et/ou de me changer les idées. Parfois. » Un passe-temps. Son petit jardin secret, auquel seul Rika a eu un aperçu. « J’ai pas spécialement la fibre artistique. Loin de là même. C’est juste que… j’aime pas ne rien faire. Enfin, c’est un concept avec lequel j’ai du mal. Les cours, le travail, le roller derby. On s’occupe comme on peut. » Ivana ponctue son discours par un haussement d’épaules.
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