(✰) message posté Sam 7 Mar 2015 - 23:46 par Invité
Andrew Matthew Cohen
London calling to the faraway towns
NOM(S) : Cohen. PRÉNOM(S) : Andrew ; Matthew. ÂGE : 32 ans. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : La Nouvelle-Orléans ; 05 décembre. NATIONALITÉ : Américain, anglais depuis quelques années. STATUT CIVIL : Célibataire. MÉTIER : Bibliothécaire. TRAITS DE CARACTÈRE : Un impulsif qui déteste avoir tord, ça donne forcément quelqu'un de violent. C'est presque inconscient lorsqu'il met sur la gueule à celui qui l'a un peu trop chauffé et il s'en veut après. A part ça il est gentil. GROUPE : The tube.
My style, my life, my name
Il déteste plus que tout Londres. Il ne fait pas toujours beau, en faite il pleut même très souvent et les gens ne sont pas aussi aimables que dans le sud des Usa. En effet, vivre en Louisiane lui manque énormément. ☆ Il vit actuellement avec sa petite sœur, adoptée tout comme lui. Elle est plus jeune que lui de cinq ans mais ils s'entendent très bien. C'est d'ailleurs pour la voir et qu'elle lui trouve un travail qu'il est venu ici. ☆ Il n'est pas bibliothécaire parce qu'il l'a voulu, il ne fait d'ailleurs rien d'autre que ranger les livres à longueur de journée et attraper les livres en hauteurs pour les personnes qui lui demandent et qui n'ont pas peur de lui pour lui adresser la parole. ☆ A vingt ans il a été jeté dans une prison américaine pour un braquage d'une bijouterie qui a mal tourné. Il y passera cinq ans de sa vie, plus un an pour avoir étranglé un gardien aussi qu'il le put, au moins pour qu'il aille à l’hôpital. ☆ Pendant le braquage un flic lui a tiré dans le genou pour ne plus qu'il puisse marché, il en a toujours gardé des séquelles et boîte de la jambe droite. ☆ En prison, il a commencé a aimé la musculation autant que la masturbation, il fallait qu'il pense à autre chose surtout pour ne pas devenir fou entre ces quatre murs, il a même commencé à fumer mais s'est arrêté peu de temps après. Il n'a jamais voulu caché son casier judiciaire à personne, pas qu'il en soit fier, juste qu'il ne le peut pas, seulement il y a une chose qu'il ne dira jamais : Il a eu de nombreuses relations homosexuels pour calmer ses hardeurs, elles étaient parfois non désirées et il se voyait donc violer son charmant codétenu. ☆ Il fait souvent d'affreux cauchemars dont il ne se souvient plus à son réveil, mais apparemment c'est tellement horrible qu'il se réveille en sursaut et parfois en hurlant. Ainsi, s'il semble fatigué ou irrité c'est juste parce qu'il n'a pas dormi énormément la nuit dernière. ☆ Il se fiche un peut des styles de vêtements à porter du moment, des chaussures trop bien qui font trop bad boy et de ce côté un peu hipster qu'il aurait s'il se laissait pousser la barbe. Heureusement que sa petite sœur est là pour le conseiller, l'habiller et lui acheter des vêtement qui lui iront à merveille, même s'il s'en contrefout. ☆ Aucun type d'homme ou de femme désiré, il n'est pas à la recherche de la femme de sa vie ou du beau jeune homme qui lorsqu'il croisera son regard se mettra à rougir. Il aime le sexe pour le sexe, pas pour ce qu'il y a après. Tant qu'on ne connait pas une personne c'est plus facile de s'en décrocher : son vieux crédo. Mais bon si vous êtes assez chiant pour lui répéter jour après jour tout l'amour que vous éprouvez pour lui, peut-être qu'il daignera vous adressez la parole pour vous dire de fermez votre gueule. ☆ Depuis qu'il travaille dans une bibliothèque, le silence c'est sacré. Il ne parle plus fort comme avant et lorsqu'il engueule quelqu'un, le fait gentiment et avec beaucoup d'adresse, lui rappelant droit dans les yeux que s'il continue à faire toute cette merde qu'il le ficherait dehors à coups de pieds au cul. Son patron l'aime bien. ☆
PSEUDO : happy wheels. PRÉNOM : Mathilde. ÂGE : 18 ans. PERSONNAGE : inventé. AVATAR : Nick Youngquest. CRÉDITS : Tumblr. COMMENT ES-TU TOMBÉ(E) SUR LC ? : Topsites. CE COMPTE EST-IL UN DOUBLE-COMPTE?: Non.
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(✰) message posté Sam 7 Mar 2015 - 23:46 par Invité
A pirate's life for me
Pour tous les jeunes couples mariés, même s'ils ont à peine la majorité, avoir des enfants est le rêve de toute une vie. Mais pour mes parents, il ne fallait pas se faire d'illusions. Ils ont essayé pendant près de deux ans pour avoir un enfant de leur conception. Mon père âgé ici d'une vingtaine d'année a alors fait un test sans en informer ma mère : Il en a conclu qu'il était stérile. La seule question du médecin fut « Avez vous pris quelconque stupéfiant lorsque vous étiez plus jeune ? ». L'ancien drogué qu'était mon père ne put s'empêcher de fondre en larmes en l'annonçant à sa femme, à celle qui l'avait sauvé en lui disant d'arrêter avec cette minable poudre blanche et qu'elle serait maintenant sa seule et unique drogue. L'amour hein. Mais ils ont quand même laissé cette nouvelle les abattre, ma mère pleurait souvent le soir lorsqu'elle était seule puisque son mari était à son travail de nuit en tant qu'infirmier. Femme au foyer pour sa part, elle passait tout son temps libre à chercher comment avoir un enfant en peu de temps, mais c'est impossible. Après des disputes qui n'en finissait plus, ils se sont décidés à partir voir un foyer d'orphelin pour adopter un ou plusieurs enfants. Mais même si les papiers d'adoptions sont bien remplis, il faut parfois des années pour avoir un enfant à adopter, faut-il encore que ce soit le bon.
Dix années plus tard, et le jour de l'anniversaire de mes douze ans, j'aperçois un couple venir vers moi lorsque je souffle mes bougies sur le gâteau au yaourt avec un peu de citron dedans. La directrice et sa poigne de fer me prend alors par la main et m'emmène à l'écart, me laissant avec les deux inconnus. « Bonjour Andrew. » Je détourne alors mes yeux bleutés vers ceux de la charmante dame avec la voix aussi douce que le miel et les cheveux aussi lumineux que le soleil. Je suis timide et j'ai la gorge un peu nouée mais je sais que si je fais bonne impression je pourrais avoir des parents. Une voix rauque m'effraie un peu, mais l'homme à côté d'elle se met enfin à parler. « Andrew. Ta tutrice nous a dit que tu faisais beaucoup de bêtises, c'est la vérité ? » Je suis alors confus, et mes yeux se baissent, pour répondre à sa question je hausse simplement les épaules lorsqu'une voix angélique nous interrompt. Une petite fille aux cheveux roux s'assied alors sur mes genoux. « C'est pour me défendre contre les grands, parce qu'ils m'embêtent. Grand-frère il est gentil rien qu'avec moi. » Les vieux devant nous se regardent alors dans les yeux et se murmurent des choses dans l'oreille, inaudible. Ils nous regardent attentivement, et ont d'ailleurs l'air un peu choqué. Je n'ai que douze ans c'est vrai, mais je suis déjà sûr de moi -et je possède une bonne mémoire. « Nous sommes nés sous X. Je me suis fait adopté lorsque j'étais bébé et cinq ans plus tard Nina est arrivée à la maison en tant que ma petite sœur, elle était un bébé aussi. Nos parents adoptifs sont morts à cause d'un accident en wingsuit. C'est ce que notre tutrice ne cesse de nous raconter. » Après ça ils n'ont plus rien dit et nous ont regardés jouer dehors puisqu'il y faisait beau. Ils sont partis en nous disant un bref au revoir puis sont allés discuter avec notre "charmante" tutrice. « Encore une famille qui ne veut pas de nous Nina. » Elle me fit alors un gros câlin, elle était haute comme trois pommes comparé à moi. Je pensais qu'ils ne viendraient plus nous voir pour venir nous chercher, je m'étais alors trompé mais pour une fois j'étais heureux d'avoir eu tort.
J'ai alors entamé une nouvelle vie avec ma petite sœur chez cette famille aimante qui possédait un énorme chien nommé Elliot : Un dogue allemand de couleur pêche qui avait déjà cinq ans. Plusieurs années passèrent en flèche jusqu'à ce que j'arrive à l'âge ingrat où papa et maman sont cons, ils ne comprennent rien à rien, Nina m'emmerde au plus au point et je déteste mon chien alors qu'il était mon meilleur ami. En effet, j'ai quinze ans, je suis adolescent. Les mauvaises fréquentations commencèrent aussi, apparemment j'ai toujours eu la gueule pour l'emploi. « Viens, si tu nous suis j'te promet qu'on te ferra ton premier tatouage. » Comme si je pouvais dire non de toutes façons, il me tenait le bras aussi fort que possible, un peu comme mon ancienne tutrice, sauf que là la force fut un peu plus bestiale, et l'homme me faisait sacrément peur. Mais dans le fond je l'admirai, il était l'homme puissant que je voulais devenir. « Pourquoi moi ? Et, qu'est ce que je devrais faire ? Je suis nul en cours et ne suis d'aucune utilité. » Je l'entends rire alors que nous marchons désormais l'un à côté de l'autre. « Tu parles drôlement bien en tout cas... Nous t'avons choisi parce que tu es très grand comparé à tes autres camarades de classe. Si tu es un bon guetteur tu auras même un peu d'argent. » Les américains savent très bien s'y prendre pour être persuasif : un beau sourire, de beaux vêtements et pareil pour les bijoux. Et pour une fois que quelqu'un me flatte sur ma taille, je ne peux qu'être ravi. J'ai grandi d'un seul coup et suis devenu très grand par rapport aux autres, ce qui génère des moqueries. Seulement je ne suis pas frêle et je sais les remettre à leur place "à ma façon". Avant que je puisse lui dire quoi que ce soit d'autre, ma mère m'attrapa par le poignet et me prit contre elle. « Ne vous approchez pas ou je hurle ! » Elle sort alors un couteau de son sac à main, mais même si elle voudrait faire peur, elle tremble de tout son être. « Ne vous fâchez pas madame. Je ne faisais que discuter avec votre fils. Nous reparlons plus tard, lorsque tu seras adulte par exemple, Andrew Matthew Cohen. » J'avais les yeux un peu écarquillés, j'étais pourtant sûr de ne lui avoir donné que mon prénom, mais il avait l'air de me connaître au plus profond de mon âme. Il partit ensuite, avec la démarche d'un aristocrate. Maman continue de me serrer aussi fort que possible dans ses bras mais je me détache d'elle aussi doucement que je le peux. Elle me regarde, les yeux humides et rouges, puis range son arme. « Ne t'inquiète pas Maman. »
Je suis désormais dans la plus grande école, bien que je me sois fait de nombreux amis, le lycée c'est sacrément chiant. Je m'ennuie pendant les cours, les contrôles, les interros surprises et les pauses. Pour passer le temps je me suis mis à dessiner, tout le temps. J'essaie de prendre des modèles mais personne ne veut alors je dessine ce que j'ai dans la tête. C'est grâce à ça que la fille la plus attirante sexuellement de la classe est venue me parler. « Han, c'est un chat ? Il est super beau. Tu vas te spécialiser dans l'art après le lycée ? » Je la regarde attentivement, un peu étonné qu'elle vienne me parler alors que je m'étais mis exprès au fond de la classe pour que personne m'emmerde. J'avoue que mes yeux ont glissé sur son corps svelte et charmant. Je me raclais alors doucement la gorge avant de lui répondre, désormais j'avais la voix aussi rauque que mon père. « Nan. Mes parents, enfin surtout mon père, veulent que je sois médecin plus tard. » Elle semblait un peu choquée, pourtant je n'avais rien dit qui puisse lui faire avoir cet air là, elle me prit alors la main et me regarda droit dans les yeux. « Je trouve ça idiot mais... Ça te dit de venir chez moi après les cours ? Pour me dessiner sur le corps, si tu vois ce que je veux dire. » Là, c'est moi qui fut surpris. Un de mes sourcils se haussa et je fis oui de la tête avant de remettre mes yeux sur le chat noir. J'avais un stupide sourire en coin. Elle fut ma première expérience sexuelle, la première d'une longue liste, dont je ne suis pas fier parfois. Je sais qu'elle aurait voulu que je tombe amoureux d'elle, seulement je ne sais pas ce que ce mot veut dire.
« Joyeux anniversaaaaaaaaaaire ! » A l'occasion de l'anniversaire de mes dix-huit ans et de mon obtention du baccalauréat (sans mention), nous sommes retournés dans l'orphelinat où j'ai passé quelques années de ma vie. Nous levons nos verres, et je prends ma petite sœur dans mes bras pour qu'elle soit grande. Elle sait ce que je vais annoncer à mes parents, puisqu'elle sait presque tout de moi (presque parce que je lui raconte pas les passages dégueu). « Ehhh ! Andy a quelque chose à dire ! » Je souris en l'entendant mais me sens un peu crispé quand tous les regards se tournent vers moi. « Voilà, euh. Je sais que mes parents ne vont pas être fiers de moi, et j'en suis d'ailleurs désolé d'avance. Mais... Le dessin c'est toute ma vie. C'est ce que j'ai envie de faire. J'ai trouvé un bon tatoueur pas très loin de La Nouvelle-Orléans, il est prêt à me prendre en apprentissage. » Je me fichais de ce que pensais les autres, je voulais juste que mes parents soient heureux que j'ai trouvé ma voie. Seulement, ils n'en avaient pas l'air. Ils me prirent à l'écart, la main de mon père sur mon épaule me fit presque sursauter. « Tant que tu es heureux, nous serons heureux, mon fils. » Mais je semblais avoir oublié que sonnait l'heure de la majorité et qu'une bande organisée en avait après mes fesses pour que je les rejoignent, je ne sais pas pourquoi d'ailleurs mais lorsque j'étais plus jeune ça avait l'air cool.
Après tout c'est peut-être grâce à eux que j'ai commencé à être apprenti tatoueur, étant donné que l'homme qui était venu m'aborder voulait m'en offrir un. Ou peut-être était-ce grâce à ma toute première conquête qui me répétait encore et encore qu'elle voulait que je lui marque le corps pour tout sa vie. Un tatoueur professionnel, ça ne court pas les rues, je parle bien entendu d'un tatoueur qui sait dessiner, qui aime son métier au point d'en crever. Lorsqu'il a vu mon book, avec tous mes dessins dedans, j'ai cru que c'était fini. En le faisant je m'étais inspiré de nombreuses photos de jeunes femmes et jeunes hommes nus. Les autres choses (animaux, tête de morts...) sortaient de ma petite tête. Il était resté de marbre, jusqu'à ce qu'il me tende la main pour m'annoncer que je commençais dès demain. Mais aucun travail n'est facile, et je ne toucherai pas de machines avant longtemps, il veut d'abord que je dessine des trucs sur le thème qu'il me dit, chaque jours je dois rentre trois dessin complètement fini et l'un d'eux doit être obligatoirement en couleur. « Bon j'y vais Syd. A demain. » Je lui fais un bref au revoir de la main, lui étant toujours en train de tatouer un phénix sur le corps d'une jolie jeune femme. Je referme la porte doucement et avance vers le bout de la ruelle, m'étirant un peu. Le thème d'aujourd'hui devait "représenter une émotion", n'importe laquelle. J'ai alors fait la tristesse, classique mais efficace. Perdu dans mes pensées, je ne vois pas que je suis suivi même si je marche lentement. « Andrew. Mon petit, tout petit Andrew serait-il devenu un grand garçon ? » En entendant la voix qui m'est familière, je me fige et ne me retourne qu'une fois la phrase terminée. Je suis rassuré de voir que cette personne je l'ai déjà rencontrée et qu'elle ne me veut que du bien, mais je reste cependant sur mes gardes, il parle étrangement. « Je n'étais pas petit il y a quatre ans. J'ai pris quinze centimètres entre temps. Vous êtes... Toujours aussi beau, monsieur. » En effet, il portait toujours cet accoutrement très typique des milliardaires, un beau costume et une cravate assortie, des chaussures qui sont éblouissantes et des gants en cuir pour que ça fasse plus chic. « Phineas, je suis encore enchanté. Tu es devenu tatoueur ? Ou alors tu viens de te faire tatouer... C'est vrai que je t'en avais promis un à l'époque. » Il s'approche doucement de moi, et mes ses deux mains de chaque côté de mon visage, tout en souriant. Il me regardait dans les yeux, avec un regard tellement persuasif, comme s'il me demandait de l'embrasser. Nos visages sont proches en même temps. A quoi je pense exactement ? « T'es un gros dur maintenant Andrew. » Une aiguille me transperce le cou et je me sens un peu fatigué, comme si je venais de prendre quinze somnifère d'un coup. Il me retient pour ne pas que je tombe. « ... Malheureusement tu ne ferais même pas de mal à une mouche, mh ? »
Mes yeux s'ouvrent et un horrible mal à la tête me fait souffrir, j'essaie de bouger mais pas moyen que mon corps m'obéisse, de toute façon je suis attaché. Les pieds et les mains liés j'essaie cependant d'entendre ce qu'il se passe autour, ou de regarder devant moi, tout est flou. Je dois être mort. « ... Drew. » Mes yeux clignotent. « Andrew. » Je suis alors surpris de voir Phineas devant moi, encore. Il sourit et se met à rire comme s'il était soulagé que je sois en vie ou quelque chose comme ça. J'ai dû avoir le sommeil agité car à présent il me coupe le scotch qui lacérait mes poignets ainsi que mes chevilles. Je me redresse un peu et vacille, mais retenu par Phineas je ne tombe pas, encore une fois. « Phineas. Pourquoi t'as fait ça ? Putain j'ai mal partout. Je serais venu sans que tu m'injectes ce truc. » Nous sommes dans une sorte d'entrepôt où les lits sont miteux et où il ne fait pas bon vivre. Il fait froid et il y a l'air d'avoir des rails de coke par ci, par là. De loin, j'ai l'impression que se dresse contre les murs des armes à feux qui ont l'air super-puissantes. Je me concentre dessus et mon hôte finit par le remarquer. « Tu sais où je t'ai emmené ? New-York. T'as dormi pendant trois putain de jours mon gars. » Il se met alors à avancer vers les armes en question pendant que je le regarde attentivement, un peu choqué mais trop fatigué pour que l'expression se voit sur mon visage. « Tu vois ces bijoux ? Des Ak47. Un jour t'en tiendra un dans ta main. Mais pour le moment je vais te présenter à toute la famille. Nous ne sommes pas nombreux et moi je ne suis jamais présent lors des "missions", j'suis un peu le chef. Allez, avance. » Il me tire un peu pour que j'aille vers la porte fermée, il l'ouvre doucement et derrière se trouvent trois hommes plus vieux que moi, jouant aux cartes et buvant du whisky de qualité. Dans cette pièce il fait chaud car elle n'est pas grande mais elle semble réunir toute la technologie appropriée. « Putain ! Il est où Nathan !? » L'un d'eux avec les cheveux mi-long hausse les épaules sans regarder le patron. « Ta gueule connard, on joue là. » Phineas soupire et pointe du doigt celui qui vient de parler pour faire les présentations. « Andrew je te présente Maddox, il n'a pas l'air comme ça mais il est gentil. Celui qui porte toujours des chapeaux, c'est Nick. Et le dernier qui n'a aucun signe pour se démarquer des autres c'est Henry. Tu reconnaîtras Nathan à sa balafre, ok ? » C'est alors que ce dernier se pointe dans la pièce lorsque les présentations sont terminées, il regarde tout le monde, un verre qui pétille à la main. Le patron me lâche mais je me retiens contre le mur en soupirant. Je regarde attentivement le nouveau venu qui a l'air plus jeune que les autres mais en même temps beaucoup plus âgé que moi. Il pousse son boss et s'approche de moi, il est grand et il fait flipper. « Tiens. C'est une aspirine, ce connard de patron sait pas doser ses piqures. Je suis enchanté de faire ta connaissance Andrew, je vais être ton prof, en matière d'armes, toutes les armes. » En croyant boire de l'eau, j'avale alors cul sec le breuvage que m'a tendu mon nouvel ami. Je m'étale alors par terre en voulant tousser, car c'est un peu plus fort que prévu lorsque l'eau se change en vodka. « Et je vais t'apprendre à devenir un homme, un vrai. » Les autres hommes sont morts de rire mais Nathan m'aide à me relever et me tend un téléphone qui semble être tout neuf. J'ai alors le reflex brutal de chercher le mien dans mes poches puis mon regard se tourne vers Le Patron. « Ton téléphone je l'ai jeté sur l'autoroute. Il est mort. Mais tu peux toujours aller le récupérer. Appelle ta maman, dit lui que tout va bien et que pendant un moment tu vas rester à New-York avec la gentille femme que tu viens de rencontrer. Je sais que Nathan ne ressemble pas à une femme, mais essaie quand même ! » Les voilà reparti à rire pendant que je fais une grimace et que celui qui est supposé être ma femme pendant mon séjour grogne.
Un long périple a alors commencé pour moi après ce dernier coup de fil à mes parents qui ne sont désormais plus du tout inquiet pour moi et qui m'ont dit de m'amuser comme un petit fou avec ma fiancée. Oui car pour eux c'est déjà la femme de ma vie et l'on va se marier dans peu de temps. En pensant ça je redresse ma tête vers Nathan et le regarde sérieusement pendant qu'il compte combien je fais de pompes. Grâce à lui j'ai acquis de nombreuses connaissances sur les armes et comment se faire de l'argent facilement. Il m'a aussi déniaisé en m'emmenant dans des bordels, mais surtout en pratiquant énormément de sports et en me cassant le moral, un peu comme à l'armée. « Lève toi Drew. » Je m’exécute même si je n'avais pas encore finit ce que j'étais en train de faire. J'entends alors du bruit derrière moi et me retourne. Phineas et ses autres hommes amènent un gâteau avec une vingtaine de bougies dessus et un gros cadeau. « Ah... Putain. Merci. » Le patron me prend dans ses bras, un peu comme son fils puis il me fait signe de souffler les bougies et d'ainsi pouvoir faire un vœu. La bouteille de champagne a le bouchon qui saute et les verres tintent. C'est finalement l'heure du cadeau. « C'est de notre part à tous, mais c'est Nathan qui a eu l'idée. » Je l'ouvre après avoir regardé attentivement "ma femme" et me retrouve nez à nez avec une boîte en carton. Je l'ouvre doucement et découvre une arme à feu. Un magnifique famas entièrement noir, qui brille même un peu. J'avoue avoir déjà tiré avec un fusil d'assaut, mais il portait un silencieux pour ne pas effrayé les voisins. J'étais tellement heureux que je ne me doutais pas que les emmerdes commenceraient maintenant.
Je m'étais jamais retrouvé face à la mort, ni si près du but. Je n'avais pas peur, j'étais juste anxieux à l'arrière de la camionnette, armé de nos armes jusqu'aux dents, ainsi que des protections qui pèsent des tonnes. Je ne pense à rien à ce moment-là, je regarde attentivement mon fusil d'assaut, l'index à côté de la gâchette. Les directives sont simples : Ne tuer aucun civils. C'est à l'heure de pointe de la journée, où il y a tellement de monde dans les rues de New-York qu'il y est presque impossible de circuler, ce sera alors difficile pour les fliques de rappliquer et de nous arrêter. Nos masques et perruques mis sur la tête, nous sortons en trombe de notre moyen de transport. C'est alors la panique général, on s'occupe premièrement de tous les otages : Ce n'est pas une grosse banque mais il y a toujours de l'argent à se faire, je suis quand même un peu perdu. Mais le calme revient très vite surtout grâce à mes collègues. Je m'occupe alors de rester surveiller toutes les personnes présentes pendant que les autres s'occupent du coffre. « Je sers à rien... » Pendant que je faisais des allers retours dans le hall principal où tout le monde était recroquevillé dans un coin de peur de mourir, je n'avais pas vu une dernière personne derrière le comptoir qui appuyait depuis notre arrivée sur le bouton de l'alarme silencieuse qui envoie un message directement à la police. Je m'absente deux minutes pour aller voir mes collègues qui n'ont pas encore finit de s'occuper du coffre. Un énième soupire sort de ma bouche lorsque je retourne voir mes otages mais je finis par me cramponner à mon famas en voyant un gros fourgon se garer en trombe devant l'entrée. « Les mecs ! Putain ! » Ils arrivent alors derrière moi et sont aussi choqués, ça ne devait pas se passer comme ça et il y a énormément de CRS. Nathan me tape l'épaule. « On va passer par derrière ! Dégagez ! » Il avait hurlé ça aux otages avant de vider son chargeur au sol et dans la porte d'entrée en verre : Ils partent alors tous en criant, créant un chaos monstre. Nathan me fait signe de le suivre. Une balle siffle, sourdement, je m'écroule au sol en me retenant le genou. Je hurle de douleur et tends la main vers mes frères. « Nathan ! » Il me regarde droit dans les yeux, impassible. Puis, en courant, ils s'en vont. Je suis tétanisé, les yeux dans le vide et je n'entends plus rien, les flics m'attrapent mais je ne suis plus qu'un corps, ma conscience, tout s'est envolé quelque part, un endroit sans nom, une espèce de boîte qui vient de se remplir, ne laissant que ma coquille vide. « 1 sur 4. Tu as bien tiré quand même Rony ! » Il tapote l'épaule de son collègue et se mettent presque à rire, comme si la situation était drôle. Je retrouve un peu de force pour pousser le CRS qui me tenait et attrape le fameux "Rony" par le cou, le serrant aussi fort que je le peux, hurlant de tout mon être alors qu'il agonise sous mes mains. Ils ne mettent pas longtemps à me calmer à coup de taser.
« Salut nouveau compagnon de cellule. » Les yeux toujours dans le vide, assis sur mon lit. Je ne pense à rien d'autre qu'à... Rien. J'ai envie de pleurer mais je ne peux rien faire d'autre que de rester impassible, là, dans mon vide absolu. « T'as fait quoi pour arriver ici ? Moi j'ai tué quelqu'un sur la route, j'étais bourré. Je l'ai mérité. Je sors dans une semaine alors faudra me supporter en attendant. » C'est vrai que je m'attendais pas à ça en allant en prison, je croyais que je me battrais dès le premier jour, seulement cela semble se passer différemment ici, comme si tout ce qu'on raconte à l'extérieur ne sont que des stéréotype et que je ne vais pas forcément me faire baiser par un mec en manque. Mon compagnon de cellule est très sympa aussi, je ne sais plus son nom, le problème c'est qu'il parle énormément même si je ne réponds pas tout le temps à ses questions. Il reste là, planté devant moi à me raconter sa vie, avec son fils et sa femme. « Une photo de mon gamin ! Ahah, il me ressemble tellement ! Regarde. » Il me plante l'image devant les yeux alors qu'il sait très bien que je ne regarde même pas. Je crois qu'il m'aime bien parce qu'il peut me faire la conversation pendant des heures sans que je lui dise de fermer sa gueule. Il n'a pas cherché à me remonter le moral ni a me demander comment j'allais. Il m’accompagnait pendant les sorties et les douches obligatoires. Lorsqu'il en avait l'occasion, il me rasait pour ne pas que je ressemble à un hipster. Mais surtout, il riait, énormément. Un rire qui aurait pu être contagieux avant, mais pas maintenant, pas en ce moment. Peut-être plus tard, mais nous n'avons plus le temps. « Au revoir Andy. C'était cool de te parler, je t'enverrai des lettres ! » Je déglutis doucement, mais sans tourner les yeux vers les siens, ma bouche s'ouvrit un peu et ma langue entra en action pour parler, ça faisait des semaines que je n'avais pas ouvert la bouche pour faire ce genre de chose. « A bientôt. » Il semblait tellement ravi de m'avoir entendu pour la première fois depuis les cinq derniers jours, se fut alors pour lui un beau cadeau de départ, alors que moi il me reste six ans dans cette merde.
Les jours se suivent et se ressemblent, ils se confondent dans ma tête et j'ai l'impression d'être lundi un jeudi, ainsi de suite. J'essaie de ne pas penser, de ne pas voir plus loin que le bout de mon nez et de rester dans ma bulle même s'il semblerait que je me sois fait quelques amis. Un an est passé en un éclair, mon compagnon de cellule a d'ailleurs énormément changé et cela fait quelques jours que je suis seul dedans. Le soir il n'y a personne à écouter parler ou ronfler et j'avoue m'emmerder un peu. « Alors t'as reçu du courrier Andy ? » Je fais doucement oui de la tête pendant que mes yeux parcourent les mots écrient à l'encre noire sur du papier presque rose. Non, ce n'est pas une lettre de mon ancien codétenu mais de ma sœur. Cependant il n'y a qu'elle qui m'écrit, mes parents ne doivent pas du tout être fier de moi et m'ont sûrement même renié. Puisque j'ai été adopté peut-être que je suis de nouveau orphelin. En tout cas j'espère que tout ira bien pour Nina, elle qui veut faire des études longues et chiantes pour devenir psychologue. Je répondrai un jour à ses lettres, où lorsque je verrai que les siennes se font de plus en plus rares et que son écriture douce me manquera. La sonnerie comme pour dire que la récréation est terminée se met à retentir et nous ne nous pressons pas pour retourner dans nos cellules. Une surprise m'attend alors dans la mienne, une surprise qui me salue. Les portes se ferment et je le regarde dans les yeux, il est très jeune. « T'es pas un peu jeune pour être ici ? » Il me regarde alors droit dans les yeux, des yeux fous de rage et je ne comprends pas tout de suite mais il lève son majeur en ma direction pendant un petit moment avant de se retourner et se coucher sur son lit. Son comportement me fait doucement rire et je reprends la conversation, tout seul. « Je m'appelle Andrew, mais tout le monde m'appelle Andy. Oh mais c'est pas pour ça qu'on me respecte pas ! J'ai vingt deux ans et j'suis en taule parce que je suis coupable. Comme tout le monde ici. » J'ai compris alors que les rôles s'étaient inversés : J'étais devenu celui qui parlait et mon codétenu celui qui m'écoutait. Je me suis mis à parler de plus en plus, jours après jours, alors que lui me tournait toujours le dos, allongé sur son lit. J'ai toujours cru qu'il avait été là parce qu'il avait dealé de la drogue ou avait fait le go fast. Seulement j'avais tord, j'ai appris par les autres qu'il avait tué sa petite amie et celui avait qui elle le trompait. Je ne les crois qu'à moitié, mais je ne sais pas non plus quoi penser de ça, alors autant ne pas y faire attention. « Bon, je crois que je t'ai raconté tout ce que je pouvais te dire sur moi alors... Et si c'était ton tour ? Ta tué ta petite amie ? » Je ne suis pas méchant, je ne sais seulement pas m'y prendre avec ceux que j'aime, que ce soit ma famille ou mon codétenu. Je m'attendais à me recevoir quelque chose à la gueule, mais pas son coussin. Il était levé, droit devant moi et se mit à hurler. « Tu vas fermer ta gueule, salopard de fils de pute ! » Cette expression elle est nulle, mais il faut dire qu'il a remué quelque chose en moi, ce quelque chose qui m'a rendu méchant et qui lui a mit une baffe tellement forte qu'il s'est étalé par terre. Je l'ai ensuite attrapé par sa touffe de cheveux aussi noire qu'un corbeau. Et je... « Je sais pas ce qu'il m'a prit. » C'est tout ce que j'ai pu lui répondre. Sans connaître son prénom (je l'ai oublié) ni même son âge, je l'ai violé. Peut-être que c'est parce qu'il m'a hurlé dessus et que j'ai voulu abattre toute ma haine contre lui. Mais il est jeune, et je l'ai cassé.
Quelques mois se sont écoulés depuis ce que j'ai fait à Zackary. Je ne lui ai plus adressé la parole, et lui non plus. Mais peut-être que cela a quand même changé quelque chose : Avant il se positionnait toujours dos à moi et maintenant il reste assis, me regardant dans les yeux comme s'il attendait que je lui raconte une histoire ou que je m'excuse de ce que je lui ai fait subir. Je ne me rappelle même pas avoir prit du plaisir à faire ça, c'était tellement bestial et dénué de sens. « Andy. » Mes yeux sautillent un peu et se lève pour le regarder se poser à côté de moi. On aurait cru que sa tête pesait une tonne lorsqu'il la pose soudainement sur mon épaule. « Andy raconte moi une histoire. Je fais plus la tête, alors s'il te plait. » J'avoue avoir été choqué sur le moment, j'avais l'impression d'être dans un rêve éveillé. Il me pardonne de l'avoir violé ? Comment est-ce qu'il fait... Être ami avec un enfoiré comme moi ce devrait être interdit. « J'en ai plus, je te l'ai déjà dit. Tu auras beau me pardonner des milliards de fois je t'ai quand même fait ça. » Je le sens hausser doucement les épaules et lever la tête vers moi. Je sais que je le regarde méchamment, ça devrait peut-être le faire fuir comme ça. « Je suis homosexuel, toi aussi ? » Je tourne négativement la tête doucement. « Oh, je suis ta première expérience. Donc c'est à mon tour de raconter une histoire hein, hmm. Je m'appelle Zackary et j'ai dix sept ans. Je suis ici pour avoir tué mon petit ami et celui avec qui il couchait dans mon dos. Je ne sortais pas avec une fille. » Il a parlé et parlé, encore, toute la nuit puis m'a embrassé au moment où on est partit dormir. Il a été ma plus belle rencontre en prison, et celle que je n'oublierai jamais, car depuis le départ il a fait de moi un autre homme, il m'a transformé comme jamais personne n'a pu. Puis six ans sont passés tellement rapidement grâce à lui, je n'avais même plus envie de partir et de le laisser seul dans ce trou. « Si tu veux, je tabasse un gardien et ils me feront rester quelques années de plus. » Il était mort de rire, je crois que je tiens à lui plus que je ne le pense, le problème c'est que je suis hétérosexuel... Sauf avec lui.
Les adieux c'est toujours plus difficile à faire qu'on ne le pense. Ce matin-là où j'ai rangé mes dernière affaires, il était dos à moi et ne me regardait plus avec ses grands yeux bleus qui vont affreusement me manquer. Il ne sait pas et ne saura jamais à quel point il compte pour moi. Peut-être que je lui dirais dans une lettre un jour, lorsque je serais à nouveau en paix avec moi-même. Mais je n'ai même pas pu lui adresser la parole pour la dernière fois tellement ma gorge était serrée, je n'ai pu que soupirer en me dirigeant vers la sortie. Un montre, une chevalière et une vieille paire de converse rendue en fin de peine et me revoilà dans le monde extérieur. Le gardien qui ferme la porte derrière dit même "A bientôt" en rigolant. Pas d'avenir pour les criminels, hein ? Personne pour venir me chercher à la sortie en me sautant dans les bras non plus. Mais apparemment mon ange gardien roux ne m'avait pas oublié. « Bon retour parmi nous grand-frère. » Elle me fit un énorme câlin et se détacha de moi en pleurant de joie, ou de colère. Cela faisait tellement longtemps que je ne l'avais pas vu. Elle se mit à me frapper le torse aussi doucement que le ferait une mouche et je soupira, baissant les yeux. Je ne m'excuserais pas pour ce que j'ai commis, c'est trop tard désormais, je suis juste désolé de l'avoir fait autant souffrir. Une fois dans la voiture, qui a l'air de prêt vu les autocollant dessus, nous ne partons pas de suite, il faut qu'elle se remaquille et c'est un peu compliqué. « Tu sais où tu vas aller Andrew ? Les parents ne veulent plus entendre parler de toi mais ils me paient mes études et un petit appartement. Je serais rassurée si tu es avec moi. » Je n'avais pas d'autres solutions de toute façon que d'habiter chez ma sœur. Je me sentais nul et je ne servais à rien mais au moins j'avais un toit au dessus de la tête et un œil sur ses fréquentations. Seulement elle est à fond dans ses études et ne s'amuse que très rarement, même si elle est là j'ai l'impression d'être seule car je ne peux lui parler sinon je vais la déranger. Je me suis alors mis à lire, des tonnes de livres, je n'écoutais plus, je lisais les histoires des autres. Au départ je finissais les livres en trois et plus le temps passait, plus je lisais vite et bien. Je racontais dans mes lettres tout ce qu'il se passait de nouveau dans ma vie et j'essayais d'y ajouter les mots que j'avais apprit dans les livres tellement j'en étais fier. « Bonjour Andrew. Devine quoi. » Je baisse mon livre et découvre ma sœur avec un énorme sourire aux lèvres, l'un de mes sourcils se soulève puis elle se met à sauter partout dans l'appartement en chantonnant : « J'ai eu mon diplôme ! Je suis psychiatre ! » Nous avons alors bu ensemble toute la soirée, se racontant tout et n'importe quoi. J'étais un peu déprimé de voir comme les années passaient vite mais son rire me remettait d'aplomb. « Je dois te dire... J'ai trouvé du travail. A Londres. Vient avec moi. » Elle était tellement folle de joie à l'idée d'aller en Angleterre avec son grand-frère chéri, seulement plus elle souriait et plus elle voyait que je devenais presque triste. Je la pris alors doucement contre moi, soupirant. Toute ma vie est ici, aux USA et je n'ai pas envie de partir dès maintenant. « Écoute. Vas là-bas, installe toi et je te promets de venir un jour. Pour fêter, je sais pas, n'importe quoi. Mais pour le moment il y a trop de choses qui m'attache ici. Promis je n'irai pas voir ceux à cause de qui j'ai fait de la prison, mais j'aimerai juste m'excuser auprès de nos parents, pour toute cette peine et cette colère qu'ils doivent avoir à mon égard. » Se fut difficile de la laisser partir, de lâcher sa toute petite main aussi douce que du miel et de lui dire au revoir en lui envoyant un bisou avec cette même main. J'ai regardé son avion s'envoler et je l'ai même filmé avec le vieux téléphone que m'a passé Nina. J'ai dû mal à croire qu'un téléphone avec une pomme à moitié mangée soit si vieux, mais peu importe. Je ne pleure pas, oh non, ah je suis si faible finalement. « Oh mon fils ce que tu es... Viril. » Une voix dans mon dos me fait écarquiller les yeux et je me retourne pour prendre mon père dans mes bras, il se met à rire doucement. « J'ai rien dit, t'es pas viril. J'me doutais pas que tu savais pleurer. » Cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas entendu le son de sa voix, ni vu les jolies cheveux de ma mère. Je ne comprenais même plus pourquoi j'avais merdé, surtout pour quelques billets dont je n'ai même pas vu la couleur. J'ai été affreux avec tout le monde et je crois que je l'ai bien compris.
Quelques années plus tard, le calme et la paix sont revenus. Mais je me sens de plus en plus vieux, les rides apparaissent et lorsque je souris ça laisse de vilaines traces sur mon visage. Je viens de passer le cap de la trentaine et je crois que je fais une petite dépression. La sonnerie de Skype retenti, tout le monde se réunis alors devant l'ordinateur pour pouvoir parler à ma petite sœur à distance, elle a tenue à appeler le jour de mes trente ans et à faire exploser une bouteille de champagne préalablement secouée devant son ordinateur. Elle a hurlé, puisqu'elle s'en est foutue partout mais nous avons bien rit. « Maman, donne lui son cadeau ! » Elle me tend alors une enveloppe avec un magnifique grand sourire, je pensais que c'était de l'argent mais en l'ouvrant j'ai compris que c'était tout autre chose. Sur les billets d'avions pour Londres il y a même un pense bête jaune avec inscrit dessus "Viens ou je te tue." écrit de la magnifique typographie de Nina. Il y avait alors un grand silence dans l'appartement ainsi qu'à travers son ordinateur. Je tourne alors la tête vers elle et soupire. « Tue moi alors. » Je me suis mis à rire pendant qu'elle me hurlait dessus et que ma mère me tapait gentiment. « Je plaisante ! Stop ! »
Je suis arrivé dans cette ville comme un cheveu sur la soupe. Les gens parlent différemment à Londres, ils n'ont pas le même accent que les américains et utilisent des mots que je ne comprends qu'après plusieurs minutes, je dois être con. Ils ont aussi des proverbes différent et c'est très difficile de savoir quand rire avec les voisins, du coup je suis ma sœur. Mais finalement ce n'est pas si compliqué, on s'y fait. Le cocon de ma sœur est quant à lui resté dans les tons "'Merica 4ever." ou ce truc que disent les adolescentes quand elles adorent mon pays d'origine. Enfin moi je pensais être ici pour encore glander et passer mon temps devant la télévision à manger du popcorn ou essayer d'avaler un jelly sans le vomir cinq minutes plus tard, la bouffe anglaise est ignoble putain. Du coup je ne fais que boire du thé et j'ai l'impression d'être une grand-mère anglaise ou un américain homo. « Je t'ai trouvé un travail, bouge tes fesses t'as rendez-vous demain matin à la bibliothèque das le centre. » J'aime beaucoup les livres, c'est vrai. Mais lire me suffit amplement, je n'ai pas envie de travailler dans ce domaine, parce que c'est chiant : Dans un établissement comme celui-ci, faut pas faire peur, être gentil, montrer l'exemple aussi en élevant pas trop la voix et ne pas se plaindre du salaire minable à la clé. Apparemment le chef est un ami de Nina, il est sympa et est à peine plus vieux que moi. « Nina m'a dit que vous aviez fait de la prison. » Mes sourcils se froncent et je baisse la tête en rongeant la peau à l'intérieur de ma bouche. « Ce n'est pas comme si ça me gênait. Beaucoup de mecs bourrés viennent nous emmerder, souvent le week-end. Je suis content d'avoir quelqu'un de musclé sur qui compter à présent ! » Il place un rire qui sonne aussi faux que quelqu'un qui vient de commencer la trompette mais je sers sa main en guise d'accord, c'est vrai qu'il est sympa, j'adore faire peur aux gens et lui il a l'air de s'être presque pissé dessus.
Des rires, encore des rires, bruyant et qui m'agace. Je regarde mes collègues mais ce sont presque toutes des femmes et vu les rires ça ne peut être qu'un homme ou un adolescent qui se croit au dessus des lois. Je le foutrais bien dehors mais je ne sais pas si j'ai le droit... Je continue alors sagement de ranger les livres à leurs places, notant dans ma tête les titres que j'aimerai bien lire plus tard, même si j'en aurai oublié la moitié. Soudain je l'entends faire une réflexion à mon égard et l'un des livres s'écrase par terre, se heurtant contre mon pied. Je me retourne et le fixe longuement avant de m'avancer vers lui. Il est grand mais ne fait pas ma taille. Un petit sourire aux lèvres, je le choppe par les vêtements et le soulève un peu pour l'emmener prêt d'un mur et lui encrer la tête dedans sans lui faire trop de mal. La voix basse mais très dure, je m'adresse à lui avec toujours le même sourire. « Est ce que tu sais lire, connard inculte ? » Je le sentais paniquer sous mes mains et pourtant j'étais plus doux que ça en avait l'air, les autres gens me regardaient mais semblaient se ficher de se que je faisais subir à ce jeune garçon. Après plusieurs minutes, il fit oui de la tête et je l'indiqua d'un signe de la tête qu'il devait lire ce qui était marqué. « Merci de... De ne pas faire de bruit. » Mon sourire s'élargit un peu plus et je le tire vers la sortie pour le pousser dehors comme un malpropre. « Maintenant que tu as compris tu ferais mieux de fermer ta gueule. »
« Andrew ! Tu as de la chance que Jeff ne t'ai rien dit ! » Je me doutais que Nina me fasse un sermon à la place de mon patron le soir même, mais j'étais heureux de ma bonne action. Il y a des règles, il faut les respecter et il faut être puni si on commet des délits : C'est ce que j'ai appris de mon séjour en prison. Elle était en train de me hurler dessus pendant que moi je souriais en la regardant s'énerver comme cela juste pour me protéger et que je ne retourne pas en prison. « Merci. » Elle s'arrête de crier et croise les bras, l'air blasé. « Merci de toujours avoir cru en moi Nina. » Elle ne peut s'empêcher de devenir une guimauve à ce moment-là même si elle me glisse dans l'oreille qu'elle est toujours fâchée. « Tu seras pour toujours la seule femme de ma vie. »
Alycia Hemsworth
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(✰) message posté Sam 7 Mar 2015 - 23:49 par Alycia Hemsworth
Je ne le connais pas, mais . Bienvenue , bon courage pour ta fiche .
En attendant d'être validé tu peux venir papoter sur la cb cb ou faire un tour sur le flood pour faire plus ample connaissance avec nous . Et si tu as besoin, n'hésite surtout pas .
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(✰) message posté Sam 7 Mar 2015 - 23:50 par Invité
Bienvenue parmi nous et bon courage pour ta fiche. Si tu as la moindre question, n'hésite surtout pas.
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(✰) message posté Sam 7 Mar 2015 - 23:51 par Invité
Bienvenue parmi nous!
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(✰) message posté Sam 7 Mar 2015 - 23:55 par Invité
Bienvenue !
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(✰) message posté Dim 8 Mar 2015 - 0:01 par Invité
bienvenue parmi nous
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(✰) message posté Dim 8 Mar 2015 - 1:32 par Invité
Bienvenue parmi nous.
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(✰) message posté Dim 8 Mar 2015 - 1:34 par Invité
Bienvenuuuuuue Je plussoie, ton avatar est canon
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(✰) message posté Dim 8 Mar 2015 - 1:54 par Invité
Merci tout le monde, je vous aime déjàààà. :hihi: Pas trop quand même, mon perso est un peu chelou. Je vous fais tous un bisou, sur la fesse droite joue.