whatever it takes i know i can make it through (lewin)

« Lewin, euhm … ce garçon … il était là … c’est ton copain ? Tu peux nous le dire, tu sais. Ce n’est pas grave, hein. Pas du tout. » Le jeune homme scrutait sa mère d'un air déconcerté, il la voyait, tremblante, gênée, se caressant les mains pour vraisemblablement se réconforter. Elle était plongé dans tant de doutes et d'incertitude lorsqu'elle avait vu son propre fils amener un garçon dans sa chambre. Elle avait fait les cent pas dans la cuisine, songeant aux scénarios les plus sexuels et érotiques, sans pour autant les imaginer avec peine. Qu'avait-elle fait pour mériter ça ? Tout aurait été plus simple avec une jeune fille. « Euh, non. Gabriel, c'est un collège ; on a un exposé à faire ensemble. C'est tout, on a seulement discuté. Ce n'est pas mon copain, en plus, il a une petite amie. » Cette situation l'incommodait, le rendant moins agréable ; car elle s'apparentait à d'autres d'autant plus similaires, à chaque fois qu'il amenait un jeune homme à la maison pour travailler, depuis qu'il avait révélé ses préférences sexuelles à ses parents. « Okay, okay. Bien, alors. Et il te présente des filles ? » Roulement des yeux, le jeune Stafford regardait sa mère avec un ton d'exaspération transparent. Parfois, il éprouvait de la peine pour elle, mais aussi pour lui. Il ne serait probablement jamais accepté par ses parents et il n'était pas au bout de ses peines. En réalité, il avait bien embrassé Gabriel, sauf que ce dernier l'avait regardé avec des gros yeux, écœuré et décidé à quitter la maison au plus vite. Au bout du compte, il finirait sa vie avec trois chats, vierge, et dans une grotte.
« Lev', tu viens à la soirée d'intégration, ce soir ? » Rangeant ses cahiers et livres dans son sac, le jeune homme le regardait d'un air suspicieux, refusant sa question d'un simple ; Non. Les soirées, ce n'était pas son truc. Boire, fumer, baiser. Le BFB, comme certains s'amusaient à appeler le protocole des soirées. Sûrement qu'il subirait un bizutage en prime. Il préférait rentrer tranquillement chez lui, ou encore, dans le meilleur des cas, aller au cinéma seul pour regarder un vieux film qu'il repassait. Comme pour se justifier, l'étudiant renchérit de plus belle à son camarade ; « En plus, tous les devoirs qu'on a déjà à faire, je préfère me mettre dès aujourd'hui pour ne pas prendre de retard... » Prendre de l’avance, être organisé, des qualités qu'on pouvait mettre en avant pour Lewin cependant, la totale exaspération se lisait sur les yeux de son voisin qui en avait marre de l'attitude du londonien ; il aurait aimé le voir à cette soirée, le voir autrement qu'avec cette figure d'étudiant sérieux et appliqué en cours mais cette autre façade semblait inexistante à son plus grand damne. Pour Lewin, l’échec n'existait pas, tout lui réussissait d'un point de vue scolaire malgré les études de médecine qui demeuraient intenses et fatigantes. Il comptait bien dans quelques années être cet interne au plus prestigieux hôpital de Londres et ensuite, continuer à suivre les traces de son père afin qu'ils oit fier de lui.