"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici so vain. Ft Killian 2979874845 so vain. Ft Killian 1973890357
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so vain. Ft Killian

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() message posté Dim 7 Déc 2014 - 23:12 par Invité


“I try so much to hate you, I guess it’s pointless.  You never stop caring about family, do you ?” Les lumières du parc s’éteignaient les unes après les autres. L’obscurité se reposait sur l’étendue de la serpentine et des roseraies sauvages. Chacun de mes gestes était empreint d’une profonde lassitude, comme si le poids du monde s’était tout à coup écrasé sur ma dignité. Je m’assis sur un banc reculé, en face de l’allée aux cailloux et de la promenade déserte. Ma cigarette se consumait sous mon regard meurtri. Je ne savais plus apprécier la nicotine et ses effets calmants. Je ne savais plus tirer des lattes profondes et empoisonnées. Mes pensées cheminaient vicieusement autour de ma tête ; Killian m’avait trompé, Athénaïs m’avait caché la vérité. Dans mon imaginaire, j’étais seul dans le noir, dansant au gré des éternelles mélodies du désarroi. Les fantômes du passé valsaient autour de moi, portant les mêmes jupes longues en satin blanc. Le masque du diable était partout. Il riait avant d’exploser en éclats. Tout était identique à mes cauchemars d’enfant, à la différence près que j’avais grandis. Je n’étais plus l’enfant rejeté, mais l’homme brisé. Un sourire terne déforma le dessin de ma bouche tandis que je me laissais porter par la mélancolie de l’hiver. Ma main se posa presque machinalement sur mon genou gauche, titillant ma plaie cicatrisante. Je voulais me rappeler que j’étais encore capable de ressentir quelque chose. J’étais là, et je n’étais pas complètement une cause perdue. J’écrasai mon mégot avec lenteur. Mon regard transperçait les buissons gelés. Le vent glacial sifflait dans mes oreilles, brisant ainsi le calme de ces lieux romantiques. Je m’enfonçais dans mon écharpe de laine sombre. Je ne savais pas ce qui me faisait le plus de peine – L’abandon de Killian, sa manie d’ignorer mon existence, ou cette sensation cuisante d’être cocufié d’une certaine manière. Je n’avais aucun doute sur mon couple. Je connaissais Athéna et j’appréciais son dévouement. Ma foi était inébranlable, et même lorsque je me cachais derrière mes faux airs d’arrogance, mes sentiments à son égard animaient mon âme littéraire. Chaque jour, elle m’insufflait la passion et l’envie d’écrire à nouveau. Chaque jour, elle m’aidait à traverser les tourbillons du désert. Je soupirai en regardant mon téléphone. Le visage souriant de mon cousin se brouillait sur mon écran. Cela me peinait de le voir aussi chaleureux avec ma petite amie. J’avais tant regretté notre complicité d’enfants. J’avais espéré dans le mutisme durant des années que la famille Fitzgerald lève sa malédiction sur mon sort, mais comme tous les autres il s’était détourné. Ce n’était qu’un gosse à l’époque, il n’avait sans doute pas compris que l’addiction de mon père pour l’alcool, et ses violences à mon égard étaient un supplice continuel. Mais je le jalousais outre mesure. Ma rage justifiait mes actes inappropriés. Il n’avait pas une vie de prince, mais sa mère était là, et son père avait toujours été gentil. Ma poitrine était chargée de ressentiments mal placés. Je grinçais des dents en me tortillant. Il était en retard ! J’avais clairement spécifié que je voulais le rencontrer à la tombée de la nuit – 18h, ce n’était pas bien difficile à retenir ! Mon cerveau était en effervescence. Des flashs de nos escapades en Ecosse revenaient sans cesse me hanter ; je visualisais les Highlands verdoyantes, la mousson qui s’échappait des forts abandonnés, et l’odeur des tartes fait maison de la tante Hilda. Je serrais mes poings. Ils n’avaient pas le droit de punir pour les erreurs de mon père ! Ils n’avaient pas le droit de m'oublier moi aussi ! Je détournai brusquement le visage. Je voulais me lever et fendre l’air comme une ombre, puis disparaître dans le néant. C’était complètement stupide de confronter mes blessures. C’était incroyablement vain de revoir Killian et de le détester – parce que je savais au plus profond de moi, qu’il était comme une marque indélébile sur mon cœur. On n’oublie pas un frère. On n’oublie pas sa famille. Je me redressai dans le noir. Les cloches de l’église Hyde Park Baptist me parvenaient de loin. Je me laissais bercer par l’appel de la miséricorde, lorsque le son du gravier me sorti de torpeur. Je fis volte face afin de découvrir la silhouette imposante de mon cousin. Il était incroyablement séduisant, et un poil trop grand. Je me mordis la lèvre inférieure d’un air songeur. Je n'avais aucune chance de le faire flancher dans un corps à corps, je préférais donc m'armer de sarcasmes.


« Bienvenue à Londres, Killes. Je m’excuse de mon impolitesse, je t’aurais salué plus tôt si j’avais su. » Grinçai-je avec désinvolture en lui tendant la main. « Je suppose que tu n’as pas besoin d’un tour en ville. Regarde-toi, un vrai aristocrate londonien ! » J'étais impulsif et blessé. J’étais pédant et désagréable. Et pour couronner le tout, je m’en fichais éperdument !

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() message posté Dim 7 Déc 2014 - 23:38 par Invité


“Quand tu iras trop loin je serai là pour t’aider. Chaque seconde, chaque jour jusqu’à ce que tu n’aies plus besoin de moi. - Pourquoi ? - Parce que maintenant... tu es tout ce que j’ai.” Il commençait à faire nuit. Le soleil se couchait sur Londres, le long de la Tamise. Tout les ponts perdaient de leur lumière, doucement. Je marchais le long des rues, l'une après l'autre, sans même penser à où j'allais. Je savais que je m'avançais vers une dispute, vers de la colère, de la tristesse, une profonde blessure. Pourtant, je ne marchais pas doucement, ni ne me pressais. Je me demandais juste une millième fois comment on avait pu en arriver là, tous les deux. Encore maintenant, j'entends nos rires entremêlés, nos centaines de parties de foot, de cachettes, de bêtises communes, de promesses d'enfants... Je revoyais ma mère accueillir mon cousin le plus possible quand elle pouvait. Il était le frère qu'elle n'avait jamais pu avoir pour moi, je le savais maintenant. Et ce que je venais d'apprendre, c'est que son père l'avait toujours maltraité. Je ne comprenais pas, enfant, pourquoi maman s'inquiétait tant quand il m'approchait. Pour moi, c'était tonton. Mais elle me protégeait. Tout comme elle tentait de le faire pour Julian mais, n'avait jamais pu. Tout cela importe peu. Ressasser le passé ne m'aidera pas à l'affronter aujourd'hui à Hyde Park. J'entendais les cloches au loin. Il m'en voudrait en plus pour ne pas être à l'heure tapante. Chaque excuse était bonne pour m'en vouloir de toute façon, j'avais fini par le comprendre. Il allait sûrement me parler d'Athénaïs, il ne comprenait pas. Il était têtu. Enfin, ce que je dis là ne lui donne pas un très beau portrait et pourtant, je tiens à lui. Il est de ma famille, il est comme mon frère. Mais il va en falloir du chemin pour le retrouver. J'arrivais et je l'apercevais, près d'un banc, son téléphone à la main. Il allait sûrement partir.

Ses réflexions me dirent sourire, mais ça ressemblait à un sourire ironique, dur. Ce n'était pas vraiment un sourire. Je lui serrais la main qu'il me tendait. « Je me passerais bien de tes fausses politesses. Mais si tu veux savoir, j'adore cette ville. Ce n'est sûrement pas la raison pour laquelle tu as enfin voulu me voir. Et je suppose que ce n'est pas non plus pour revenir vers moi, donc je t'écoute, défoule-toi. » lui dis-je sur le même ton que lui. Je ne cherchais pas à le blesser, mais il avait besoin de le faire pour moi apparemment. Alors qu'il y aille, je ferais un bon pushing ball.

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() message posté Lun 15 Déc 2014 - 15:02 par Invité
“I try so much to hate you, I guess it’s pointless.  You never stop caring about family, do you ?” Ma tristesse était immense. J’étais captivé par les sons des cloches de l'église, et l’appel d’un Dieu qui, tout comme ma famille, m’avait lui aussi abandonné. Je ne connaissais pas la religion. Je ne connaissais rien à la vie. Mon cœur s’exaltait dans la colère sourde et violente de mes pensées. Je serrais les poings en en le regardant s’approcher avec impudence. Killian avait toujours eu ce charme fou, et cette démarche princière, qui le caractérisaient tant. Alors que de mon côté je ne faisais que ramper, avec un membre estropié, et une épaule déboitée. Mon père m’avait témoigné son affection de façons particulières et déraisonnables, et pourtant, je n’avais jamais su me rebeller contre ses injustices. Aujourd’hui encore, je n’étais qu’un pantin à ses yeux. J’alimentais son compte en banque à intervalles irréguliers afin de m’assurer qu’il puisse désaltérer son âme, et se bercer d’illusions déçues. L’alcool n’était qu’un liquide éphémère, mais il en avait fait un substitut de famille. J'avais appris à respecter ce choix et ses silences. Je soupirai, en saluant mon cousin d’un air hautain. Killian m'avait peut-être manqué, mais mes sentiments n'étaient que détresses et inhibitions.

« Je me passerais bien de tes fausses politesses. Mais si tu veux savoir, j'adore cette ville. Ce n'est sûrement pas la raison pour laquelle tu as enfin voulu me voir. Et je suppose que ce n'est pas non plus pour revenir vers moi, donc je t'écoute, défoule-toi. » Lança-t-il avec un sourire ironique. Je déglutis. J’avais lu son livre, un ramassis de conneries parfaitement accrocheur et délectable. Je m’extasiais devant son talent et sa force de caractère, presque autant que je détestais cette fausse suffisance qu’il me témoignait. Je grinçai des dents en l’attirant discrètement vers le banc. Le froid titillait mon genou encore en convalescence, me rappelant traitreusement que je ne faisais pas le poids. Je m'assis en tentant de garder tout mon humilité.

« Mes politesses se seraient passées de fausseté, si seulement, tu avais daigné me prévenir de ton arrivé à la capitale anglaise. Je te croyais là-bas, en Ecosse, parmi les tiens. » Murmurai-je en faisant référence à mes oncles. Mon aversion était palpable, je ne m’en cachais pas le moins du monde. « Mais tu as bien raison. C’est même étonnement perspicace de ta part. Je ne me serais certainement pas déplacé pour le simple plaisir de ta compagnie. Tu as cessé de m’intéresser, à la minute ou la puberté a pointé le bout de son nez. » J’eus un rire carnassier. « Je … Pourquoi fais-tu intrusion dans ma vie Killian ? » Demandai-je en le fixant du regard. Je n’avais pas l’intention particulière de me montrer grossier ou impertinent, mais sa relation secrète avec Athénaïs me laissait perplexe. Pourquoi se lier d’amitié avec ma petite amie ? N’y avait-il pas d’autres filles dans le pays ? Mon regard se perdit dans l’immensité du vide et du parc. La quiétude du lac irritait mon humeur tout à coup. Je ne me sentais plus à ma place dans ce décor monotone et fade. Je fronçais les sourcils. « Je n’ai pas la prétention de te demander d’arrêter de la voir. Je sais que tu es têtu et insubordonné. L’interdit ne ferait que la rendre encore plus désirable à tes yeux, mais je voudrais savoir … Pourquoi m’avoir laissé à l’écart, encore ? » Je marquai un silence. « C'est ma petite amie. Trouves-tu un malin plaisir à me prendre tout ce qui me tient à coeur ? »

Il avait tout eu pour lui tout seul; l'affection de nos grands-parents, l'amour d'un foyer uni, et les encouragements paternels lorsqu'il avait exprimé le désir de suivre sa vocation. Pourquoi Londres maintenant ? J'étais outré.

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() message posté Lun 15 Déc 2014 - 15:31 par Invité


“Quand tu iras trop loin je serai là pour t’aider. Chaque seconde, chaque jour jusqu’à ce que tu n’aies plus besoin de moi. - Pourquoi ? - Parce que maintenant... tu es tout ce que j’ai.” Il fallait bien que j'ai affaire à lui un jour ou l'autre. Je savais qu'il refusait de me voir et je cherchais en vain les façons de le faire changer d'avis. Et cette entrevue ne m'aiderait pas à mon objectif. Quand j'arrivais à destination, tranquillement, je voyais déjà dans son corps qu'il était en colère. Mais il devait savoir qu'il ne faisait pas vraiment le poids face à moi. Il avait toujours été le moins coupé des deux. Un peu plus frêle que moi. Alors je savais qu'il n'en viendrait pas aux mains, et d'un côté ça me rassurait parce que je n'avais aucunes envies de taper sur mon cousin. Enfin, si je pouvais toujours le considérer comme tel. Les cloches sonnèrent quand il me lança ses pauvres respects que je raillais directement. Je n'étais pas de nature à m'énerver aussi facilement, ou du moins à le montrer. Il m'invita à m'asseoir sur le banc, discrètement. Je le suivais, sans montrer de contraintes ou d'obligation. Je remarquait d'ailleurs qu'il boitait un peu.

Il se moquait de moi, riait, pensait m'atteindre. Moi-même, ça me faisait sourire - ironiquement. « Je savais très bien qu'en apparaissant comme ça à mon arrivée tu m'aurais envoyé boulet. Je me suis renseigné avant, savoir pourquoi tu étais venu ici et je savais que tu en voulais à toute la famille. Je savais qu'il faudrait du temps, une fois ici pour faire un pas vers toi sans me faire envoyé boulet. Les miens sont les tiens aussi je te rappelle.  » dis-je d'une traite avant de reprendre mon souffle et de continuer, la rage bouillait un peu mais je tentais de la calmer, parce que c'est le seul sujet qui pouvait me toucher. « Je te rappelle que cette ville n'est pas rien qu'à toi. Je peux très bien être venu ici pour visiter, m'intéresser, ce qui est une partie le cas, il n'y a pas que toi et ton égo ici. De plus, je te rappelle que les miens ont été là pour toi, ils t'ont protégés et t'ont accueillis sous leur toit. Je ne sais pas pourquoi d'ailleurs mais mes parents l'ont fait pour que tu vive ton enfance avec cet enfant que tu ne quittais jamais, tu te rappelles? » lui dis-je avec une grande part de mépris. Comment pouvait-il parler d'eux comme ça? Je ne comprenais toujours pas les conversations que j'avais pu entendre de ma mère et de mon père à propos de Julian, mais je savais qu'il était chez moi certaines nuits, que maman me disait de le protéger d'être là pour lui. C'est ce que j'avais fais.

Je savais qu'il ajouterait le sujet d'Athénaïs au programme. Il fallait s'en douter qu'il croirait des choses complètement stupides et puériles. Genre que je veuille la lui piquer. Bingo. « Certes, même si tu l'interdisais elle de me voir il n'en serait rien, tu me connais bien. Mais le point sur lequel tu te trompes c'est que je n'ai en aucun cas l'idée de t'éloigner d'elle, de faire qu'elle ne t'aime plus ou que sais-je. Je l'ai rencontré à Paris, je la connaissais avant de savoir qu'elle était ta petite amie. Encore une fois, il n'y a pas que toi sur cette planète. Je n'ai aucun but à te faire mal. Crois-moi ou non. Peu m'importe. » lui dis-je sur le même ton que précédemment. Je gardais le même air détaché. Je ne me laisserais pas faire, je faisais ce que je voulais ici, c'est ma vie. Et je m'y plaisais.

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() message posté Sam 27 Déc 2014 - 20:20 par Invité
“I try so much to hate you, I guess it’s pointless. You never stop caring about family, do you ?” Je me décomposais sur place, je sentais bien qu’il me regardait de haut. Killian avait perdu tout estime pour moi, alors que je m’évertuais à combattre les vestiges de nos souvenirs ensemble. Il avait été comme un frère pour moi, peut-être bien plus encore. Son absence m’avait pesée bien plus que les autres. Je frémis au gré du vent avant de me redresser avec nonchalance. Je n’avais pas oublié nos chamailleries d’enfants, ni sa générosité débordante – il avait toujours tout partagé sans rechigner. Un sourire terne se traça sur mon visage placide. Comment avions-nous pu en arriver là ? Je soupirai en m’installant sur le banc glacé.

« Je savais très bien qu'en apparaissant comme ça à mon arrivée tu m'aurais envoyé boulet. Je me suis renseigné avant, savoir pourquoi tu étais venu ici et je savais que tu en voulais à toute la famille. Je savais qu'il faudrait du temps, une fois ici pour faire un pas vers toi sans me faire envoyé boulet. Les miens sont les tiens aussi je te rappelle. » Lança-t-il d’une traite. Quelque chose s’était brisée en moi. Je me sentais lassé de ce titre- de cette identité. Faire partie des siens, me semblait presque insultant après des années à broyer du noir. Je déglutis en levant mes yeux brumeux vers lui ; j’avais toujours été seul dans ma détresse. De quel droit pouvais-je encore me proclamer Fitzgerald ?!

« Alors pourquoi il n’y a eu personne durant tout ce temps ? Pourquoi n’as-tu pas pensé, une seule seconde à m’accroder le bénéfice du doute ? Je ne t’aurais pas remballé. J’aurais probablement crié, râlé, voir même été tenté de frapper, mais je ne t’aurais pas tourné le dos. Je connais ce sentiment grâce aux … miens … » Grinçai-je avec émoi. J’étais bien conscient que ses parents n’y étaient en rien dans mes malheurs, mais il était tellement plus lâche de sombrer dans la colère plutôt que de caresser l’espoir. J’étais profondément blessé, mais personne ne parvenait à voir au-delà de mes cicatrices saignantes. L’Ecosse était bien loin derrière moi.

« Je te rappelle que cette ville n'est pas rien qu'à toi. Je peux très bien être venu ici pour visiter, m'intéresser, ce qui est une partie le cas, il n'y a pas que toi et ton égo ici. De plus, je te rappelle que les miens ont été là pour toi, ils t'ont protégés et t'ont accueillis sous leur toit. Je ne sais pas pourquoi d'ailleurs mais mes parents l'ont fait pour que tu vive ton enfance avec cet enfant que tu ne quittais jamais, tu te rappelles? »

Je plaquai mes poings contre mes cuisses flageolantes dans un excès de rage. Il n’avait pas le droit de souligner mes faiblesses avec autant de dégagement ! Je me mordis la lèvre inférieure jusqu’au sang. Il n’avait aucune idée des violences de mon père, ou de mes longs combats.

« C’est justement parce que je m’en rappelle, que tes mensonges sont aussi pesants. » Je le fusillai du regard. « Mais toi, est-ce que tu te rappelles ? Parce qu’on dirait que tu n’as aucune considération pour le passé. Comment … Tu m’as délibérément caché ton amitié avec Athena … Pourquoi ? » Je passai une main tremblante dans ma chevelure de bronze. J’étais déstabilisé, mon éloquence en prenait un coup. Je l’avais toujours secrètement jalousé, mais au-delà de ces ressentiments dérisoires, je l’avais aimé ! Et ma dévotion dépassait tout le reste. « J’ai l’impression que tu m’as trahi. Vous m’avez trahi. » Confessai-je en baissant les yeux. « Ce n’est pas physique. Je lui fais confiance, et aussi ridicule que cela puisse paraitre – je te fais confiance ; mais c’est une trahison morale ! »

Je partais en vrille. Mes pensées sombres s’enchainaient, et j’imaginais leurs élans d’affections puériles, ou leurs échanges innocents auxquels je n’avais pas droit. Killian ne se confiait plus à moi, il ne me parlait plus, et il avait probablement oublié mon anniversaire depuis le temps. D’un autre côté, je m’étais afféré à vivre ma vie sans lui et sa présence bienveillante, comme pour me prouver que je n’avais pas besoin d’un foyer pour avancer. Je n’avais eu besoin que d’Athénaïs, mais elle était inévitablement liée à lui. Toutes mes désillusions volaient en éclats. Je ne pouvais jamais me dérober de la famille.

« Certes, même si tu l'interdisais elle de me voir il n'en serait rien, tu me connais bien. Mais le point sur lequel tu te trompes c'est que je n'ai en aucun cas l'idée de t'éloigner d'elle, de faire qu'elle ne t'aime plus ou que sais-je. Je l'ai rencontré à Paris, je la connaissais avant de savoir qu'elle était ta petite amie. Encore une fois, il n'y a pas que toi sur cette planète. Je n'ai aucun but à te faire mal. Crois-moi ou non. Peu m'importe. »

Je n’arrivais pas à assimiler toutes ses paroles. J’étais partagé entre la rage, et mon penchant habituel pour lui. Mes aspirations d’enfant prenaient le dessus sur mes rancœurs nouvelles. Je le bousculai volontairement en me levant.

« Tu aurais dû me dire que tu étais à Londres. » Je faisais une fixette dessus. « Je ne me serais jamais installée en Ecosse sans … » Je m’interrompu afin de fixer le ciel noir. « Athénaïs est naîve, elle ne se rend probablement compte que de tes charmes, mais tu finiras par lui briser le cœur comme tu as fais avec le mien. Je n’ai pas de soucis à me faire pour ça. » Je pris un air hautain. « Et tu sais quoi ? Je ne prendrais même pas part à ce jeu. Je n’ai qu’à attendre. »


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() message posté Dim 28 Déc 2014 - 9:10 par Invité


“Quand tu iras trop loin je serai là pour t’aider. Chaque seconde, chaque jour jusqu’à ce que tu n’aies plus besoin de moi. - Pourquoi ? - Parce que maintenant... tu es tout ce que j’ai.” Dans le genre fatigue moi tu m'énerveras, il pouvait faire la compétition. Têtu comme il est, il ne finirait jamais par essayer de comprendre ma situation, et de ne plus regarder vers le passé. Et le mauvais passé. Certes sa famille lui avait fait subir un calvaire, mais je n'avais pas été de ceux là. J'étais encore un gosse à l'époque, et je n'avais pas pu dire grand chose pour sa défense : je ne comprenais pas. C'est des années plus tard que mes parents m'ont appris ce qui lui été arrivé, pourquoi il avait fui loin de moi, alors qu'il était comme le frère que je n'avais jamais eu..

Je suis arrivé à Londres et j'ai attendu, oui. Déjà attendu de le retrouver, d'avoir une trace de lui. J'ai su qu'il était journaliste grâce à Nathanael, pas grand chose d'autres. Je venais tout juste de découvrir qu'Athénaïs était sa petite amie, je venais tout juste de la rencontrer et je n'avais pas eu le temps de dire ouf que Julian me contactait pour... m'engueuler. « Je ne savais pas, d'accord? Mes parents m'ont préservé du mal que ton père te faisait et de pourquoi tu dormais si souvent à la maison. J'étais à Paris entre mes 18 et mes 22 ans, ce n'est qu'en rentrant que mes parents ont finis par m'avouer que tu avais fui ici et pourquoi. Et me voilà, que maintenant oui, parce que je pensais juste que tu n'avais plus envie de me voir, alors qu'en fait tu as juste fui et je m'en veux de ne pas avoir été là. Enfin, vu l'accueil, je pense que tu m'as fui aussi. » lui lançais-je de plus en plus énervé par son entêtement à croire que tout le monde s'acharnait sur lui. Que tout était fait pour lui faire du mal, alors que pas du tout. « Tu vois le mal partout, Julian... Ouvre un peu les yeux ! Et arrête de voir le passé dont je ne fais pas parti ! Tout ce qui t'es arrivé n'est pas de ma faute, ok? J'avais le même âge que toi, je n'avais juste pas le même père. Si tu avais été vraiment mon frère, comme je le souhaitais, tu n'aurais jamais fui et on ne serait pas là à s'engueuler pour rien! Je te répète que je ne savais pas qu'Athénaïs était ta petite amie. Tu crois qu'en la rencontrant elle m'a tendue la main et m'a dit bonjour petite amie de Julian Fitzgerald et vous? De toute façon qu'est-ce que ça aurait changé? Elle est mon amie, point barre. Encore une fois, tu ne fais pas parti de cette histoire. » Je reprenais mon souffle. Les mots filaient à fur et à mesure que le temps passait. Ce n'était pas simple. Il me rendaient fou, parce que je l'aimais et qu'il me repoussait.

« Quoi? Une trahison? T'es à côté de la plaque, vraiment ! Tu nous as pas pris la main dans le sac à s'embrasser ou que sais-je, si? Je suis son ami, ok? Et je suis ton cousin. Fin de l'histoire. Il n'y a aucune trahison là dedans, tu dis vraiment n'importe quoi. » ajoutais-je effaré de ce qu'il venait de dire. Une trahison. Il va nous jouer une tragédie grecque maintenant? Genre Néron qui veut piquer Junie à Britannicus ou un truc du genre. Ca n'allait plus du tout dans sa tête.

« Mais bien sûr j'aurais dû t'envoyer un sms en te disant salut cousin j'suis à Londres parce que j'ai appris que tu avais fui ta famille et pas moi alors je viens comme une fleur t'es où? Non je pense pas, grandis un peu. » Puis il s'interrompu pour prononcer des mots qui allaient vraiment finir par me faire perdre patience, chose qui ne m'arrivait jamais. « Mais nom de dieu Julian dis moi ce que je t'ai fais. » Je m'assis, bras sur le jambes. « Je t'écoute, vas y, parce que ça me dépasse. Comment j'ai pu te briser le coeur? Vas y. Et après t'iras le dire à Athénaïs tu arriveras peut-être à l'éloigner de moi, qui sait. C'est vrai que je suis connu pour aimer faire du mal aux gens à qui je tiens. » Je décidais de le prendre avec patience, parce que je déteste me mettre en colère, je trouve que ça ne sert pas à grand chose.

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() message posté Dim 28 Déc 2014 - 14:39 par Invité
“I try so much to hate you, I guess it’s pointless. You never stop caring about family, do you ?” Les mots s’échappaient de sa bouche vicieuse comme des filets de fumée amorphes. Ce n’était que des mensonges, il ne devait pas me déstabiliser. La haine avait agrémenté mon quotidien pendant des années, je m’étais élevé parmi les Hommes afin de prendre ma grande vengeance sur le monde – mais toutes mes réussites restaient vaines. Je crispai les poings, incapable d’admettre que je me sentais incroyablement seul sans lui. Killian était ancré dans un coin sombre de mon cœur au même titre que le passé. Je me penchai avec recueillement, affligé par la peine incommensurable des souvenirs. Je sombrais dans les méandres de mon âme avant de me redresser avec impudence. Je m’évertuais à le renier de toute mes forces, mais malgré mes efforts acharnés – il restait là ; comme une partie immuable de mon identité. Je soupirai.

«J e ne savais pas, d'accord? Mes parents m'ont préservé du mal que ton père te faisait et de pourquoi tu dormais si souvent à la maison. J'étais à Paris entre mes 18 et mes 22 ans, ce n'est qu'en rentrant que mes parents ont finis par m'avouer que tu avais fui ici et pourquoi. Et me voilà, que maintenant oui, parce que je pensais juste que tu n'avais plus envie de me voir, alors qu'en fait tu as juste fui et je m'en veux de ne pas avoir été là. Enfin, vu l'accueil, je pense que tu m'as fui aussi. » S’énerva-t-il. Il me semblait que le sol se dérobait sous mes pieds. J’analysais chacune de ses paroles avec une attention toute particulière, avant de mordre la poussière. Mon cœur meurtri se déchirait au gré de mes cris désespérés. Je l’avais certainement fui moi aussi – pour mon propre bien, mais c’était ma seule alternative à l’époque. Je m’étais lancé dans une quête de survie improbable. Mon père s’était acharné à m’éloigner de l’Ecosse, mais malgré nos exodes incessants, je ne parvenais pas à chasser l’image des highlands verdoyants de mon esprit. Je ne parvenais pas à oublier Killian, et sa bienveillance. «Tu vois le mal partout, Julian... Ouvre un peu les yeux ! Et arrête de voir le passé dont je ne fais pas parti ! Tout ce qui t'es arrivé n'est pas de ma faute, ok? J'avais le même âge que toi, je n'avais juste pas le même père. Si tu avais été vraiment mon frère, comme je le souhaitais, tu n'aurais jamais fui et on ne serait pas là à s'engueuler pour rien! Je te répète que je ne savais pas qu'Athénaïs était ta petite amie. Tu crois qu'en la rencontrant elle m'a tendue la main et m'a dit bonjour petite amie de Julian Fitzgerald et vous? De toute façon qu'est-ce que ça aurait changé? Elle est mon amie, point barre. Encore une fois, tu ne fais pas parti de cette histoire. » J’esquissai simplement de la tête. Ma gorge était parcourue de spasmes douloureux, il me semblait que l’envie de pleurer ne me quitterait jamais. Je frémis sur le siège avant de le fixer d’un air évasif.

« Je vois le mal partout ?! » M’offusquai-je. « Mais le mal est partout autour de moi, Killian ! » Grinçai-je en haussant le ton. « Je ne pouvais pas rester ! La moitié de mes os sont déformées par les coups ; je boiterais certainement à vie si je ne faisais pas plus attention à mon genou. C’est ça ma vie maintenant; il était plutôt clair que personne ne voulait d’un bras cassé à l’époque. Je ne parle pas forcément de tes parents. Je sais ce qu’ils ont fait pour moi. Je le sais ! » Répétai-je en balayant l’air d’un geste brusque de la main. « Et ça me tue de devoir être redevable pour l’éternité parce que je suis une épave ! Je n’ai aucune putain de dignité, je ne peux pas me tenir droit face à la famille et avoir l’air du vaillant combattant comme toi. » Je tremblai d’indignation. J’avais de plus en plus de mal à contenir mes émotions. J’étais mitigé ; la jalousie ou l’amour fraternel ? La haine ou l’indulgence ?

« Quoi? Une trahison? T'es à côté de la plaque, vraiment ! Tu nous as pas pris la main dans le sac à s'embrasser ou que sais-je, si? Je suis son ami, ok? Et je suis ton cousin. Fin de l'histoire. Il n'y a aucune trahison là dedans, tu dis vraiment n'importe quoi» Il ne comprenait rien du tout ! Ce n’était pas qu’Athena qui attisait ma jalousie, ni la proximité dangereuse qu’ils entretenaient … Je me sentais rejeté par lui. J’enviais Athéna d’être importante à ses yeux, presque autant que je refusais de partager ma petite amie. Je passai une main tremblante dans ma chevelure, avant de me tortiller. J’étais comme un gosse incapable de tenir en place. Je ne voulais pas m’abandonner à la violence, je refusais de tomber dans la bassesse de mes actes, mais mon corps se rebellait contre ma volonté. Je ne savais pas réagir à la tristesse autrement qu’en frappant. Je fronçai les sourcils avec effarement ; au fond j’étais exactement comme mon père. « Mais bien sûr j'aurais dû t'envoyer un sms en te disant salut cousin j'suis à Londres parce que j'ai appris que tu avais fui ta famille et pas moi alors je viens comme une fleur t'es où? Non je pense pas, grandis un peu.»

Je secouais frénétiquement la tête. Je ne lui accorderais pas le plaisir de me comparer à mon patriarche. Je ne lui accorderais aucune plaisir d’ailleurs ! Je ployai brusquement en tapant du pied. Mes ongles s’enfonçaient contre ma plaie cicatrisante afin de retenir mon attention. Je ne pouvais pas me cacher derrière mes anxiolytiques, ou mes joints grossièrement roulés. Il était temps de faire preuve d’imagination.

« Mais nom de dieu Julian dis moi ce que je t'ai fais . Je t'écoute, vas y, parce que ça me dépasse. Comment j'ai pu te briser le coeur? Vas y. Et après t'iras le dire à Athénaïs tu arriveras peut-être à l'éloigner de moi, qui sait. C'est vrai que je suis connu pour aimer faire du mal aux gens à qui je tiens.» Sa voix raisonnait au loin tandis que je partais à la dérive. Je fis quelques pas dans l’obscurité en direction de l’église avant de me tourner vers le visage blême de mon cousin. J’avais lu son livre, au moins sept fois – et chaque ligne me rappelait son absence. Killian n’était plus là. Je n’étais plus là. Je ne savais plus si je pouvais y croire encore, mais toutes mes pensées e dirigeaient vers lui.

« Je ne vais pas l’éloigner de toi – Elle s’éloignera toute seule. » Ma langue claqua contre mon palais dans un excès de zèle. « Je n’arrive pas à admettre que je t’ai perdu … Je suis parti par pur dépit, mais toi ? » Tout à coup, la discussion me parut dérisoire. « Je pouvais vivre sans toi, parce que je m’efforçais à oublier que tu existais, mais maintenant tu es partout autour de moi ! Tu es sur Instagram, tu es chez moi, tu es partout ! J’ai l’impression de me réveiller et de recommencer le même cauchemar à perpétuité. »

J’haussai les épaules sous le ciel brumeux. L’air se faisait de plus en plus humide, il allait bientôt pleuvoir. Mon genou se crispa sous le tissu léger de mon pantalon. Le froid ne réussissait pas mes articulations. Décidément …


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Anonymous
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() message posté Lun 29 Déc 2014 - 10:10 par Invité


“Quand tu iras trop loin je serai là pour t’aider. Chaque seconde, chaque jour jusqu’à ce que tu n’aies plus besoin de moi. - Pourquoi ? - Parce que maintenant... tu es tout ce que j’ai.” J'étais là, enfin devant mon cousin pour qui j'avais déménagé, pour qui j'étais venu jusqu'ici et c'était pour être énervé contre lui, et lui contre moi. Je commençais à désespérer. Je n'arrivais pas à croire que cela se passait comme ça. Il ressassait le passé, comme si j'avais pu faire quelque chose, moi pas plus haut que trois pommes à l'époque. J'avais l'impression qu'il me mettait tout à dos, comme si c'était moi qui avais fui, moi qui m'était éloigné de lui, sauf que ce n'était pas le cas. Il avait toujours été un grand frère pour moi et je n'ai jamais voulu qu'il s'en aille. Si j'avais su, je l'aurais retenu et protéger. Je le regardais là assis sur ce banc, sans lui répondre. Il faisait comme s'il était jaloux de moi, comme si je valais mieux que lui. Je ne comprenais pas. Mais je le laissais parler, sortir ce qu'il avait à me dire. Je décidais en fait de ne plus répondre à ses attaques, même lorsqu'il dit qu'Athénaïs s'éloignera toute seule de moi. Je ne dis rien. Cela ne sert à rien finalement, il a ses idées arrêtées sur lesquelles apparemment il ne veut pas revenir une seconde. Lorsqu'il mentionne le fait que je suis partout d'un coup et qu'il associe cela comme à un cauchemar. Je sens dans ma poitrine un organe se briser. Je n'arrive pas à y croire. Je suis un cauchemar. Eh bien. Je décidais de conclure, je ne pourrais pas en supporter d'avantage. J'avalais un coup fortement. Je me levais, lui faisant face.

« Je pense que tu as dis tout ce que tu avais à me dire. Je ne vais pas t'infliger ce cauchemar plus longtemps en étant en plus face à toi. Le truc c'est que je suis venu ici pour essayer de recoller les morceaux, et je savais que ce ne serait pas facile. Je ne suis jamais parti loin de toi. Tu es parti Julian. Je suis venu te chercher ici. Si je suis parti à Paris après ta fuite c'est parce que je ne pouvais plus rester à Glasgow sentir ta présence... qui n'était pas là. Je ne savais pas où tu étais. Maman ne m'a dit qu'il y a quelques mois qu'en fait tu étais ici et pourquoi. Je suis un cauchemar? Très bien. Ne te plaindras pas que tu n'as plus du tout de famille. Parce que je suis ta famille. » lui dis-je avant de tourner le pas, pour rentrer chez moi. Mais je me retournais avant. « Et au fait. Bon anniversaire un peu en retard. » Je souriais ironiquement et là je m'en allais vraiment. Direction la maison. Avec une boule au ventre de la taille du Texas.



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