(✰) message posté Ven 18 Avr 2014 - 13:08 par Invité
« T'es pitoyable Walling. » Je lui adresse un sourire malgré mes paroles, qu'elle ne décerne probablement pas. Je ne me gêne pas pour lui retirer sa robe qui sent le tabac à 2 kilomètres à la ronde et la laisse en sous vêtements dans son lit, replaçant sa couverture au dessus d'elle. Par sécurité, je vais chercher un seau vide que je place à côté de son lit et une fois chose faite, je vais plonger dans mon lit telle une étoile de mer. On a passé une bonne soirée, sincèrement. Je ne me suis pas déchaînée autant dans un club depuis... hum, à y réfléchir, depuis deux semaines. Mais on a vraiment passer un bon moment, jusqu'à ce qu'elle ne disparaisse de ma vue. J'en suis un peu coupable, je l'admets mais monsieur sexy est venu me faire du charme, j'avais une bonne excuse pour me désintéresser quelques instants de ma colocataire. Je me mords la lèvre inférieure, un sourire idiot aux lèvres, en repensant à ses baisers. Une gamine. S'il y a bien une chose qu'il a su me prouver ce soir, c'est son talent dans ce domaine. Je m'en veux tellement de ne pas avoir pensé à prendre son numéro de téléphone ou au minimum lui demander son prénom. Je suis une vraie pro lorsqu'il s'agit de retrouver quelqu'un sur facebook, je suis certaine que j'y serais parvenue... Mais là, sans la moindre information ça va être compliqué. Serial kisser, c'est pas très pointilleux comme détail. Je ne sais ou je puise mon courage mais je parviens à me lever pour me rendre à la salle de bain ou je me démaquille rapidement : la douche, ce sera pour demain. Là, j'ai besoin de mon lit douillet. Je ne prends même pas la peine d'enfiler un pyjama, un t-shirt trop large - reste de Matthew - fera l'affaire. Je m'en veux un peu de le porter après un an de rupture mais me convainc que je ne le fais pas pour lui mais juste parce qu'il est confortable, la preuve je sombre rapidement dans les bras de Morphée tant je me sens bien. Et bien sur, les vodkas ingurgitées n'ont rien à voir avec ça. Non.
Quand j'ouvre les yeux, le soleil m'attaque cruellement alors que je pousse un long soupire. Ça ne m'est ps venu à l'esprit de fermer les tentures hier soir, bravo Alessia. Je roule péniblement sur moi même pour atteindre la table de nuit et refermer les doigts sur mon téléphone. 9h45, vraiment? Moi qui espérait dormir jusque midi... Je colle ma langue à mon palais et réalise à quel point ma bouche est sèche : de l'eau, il me faut de l'eau, un lac complet si possible. Un arrière gout de vodka me traîne dans la bouche et je grimace, ew c'est tellement agréable au petit déj. Bien vite, je me suis brossée les dents et je me rends à la cuisine ou je descends une demi bouteille d'eau pétillante, mon remède personnel le lendemain de cuite. Le bruit de pas qui traînent me parvienne et je fais un demi tour sur moi même, faisant face à ma colocataire. « Good morning sunshine. » J'affiche un large sourire, malgré l'estomac retourné qui menace de faire repasser tout ce que j'ai pu mangé hier soir. « La prochaine fois qu'on sort ensembles, rappelle moi de t'intégrer un GPS aux fesses. » Je lui adresse un sourire angélique : si elle ne se souvient pas d'être partie, moi je me souviens parfaitement de l'avoir cherchée pendant une heure. « De l'eau? » Allez, je peux faire preuve de bonne foi, je sais à quel point les lendemains peuvent être difficile.
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(✰) message posté Ven 18 Avr 2014 - 13:48 par Invité
« Allez Lessia ! Girls night, on va s'éclater ! » Je lui adresse mon plus beau sourire. Je sais qu'elle va dire oui parce qu'au fond, Alessia n'est pas si différente que moi. Elle aussi aime faire la fête et je le sais bien. Je me doute aussi qu'elle n'aime pas forcément me voir totalement défoncée mais ce soir, elle me verra dans cet état. Je ne prévois pas mes cuites à l'avance, loin de là, mais je sais que je ne pourrais pas me cantonner à un ou deux verres, c'est tout bonnement impossible. Je lui fais un large sourire alors que j'enfile une robe assez courte et qui met tous mes avantages en avant. Pourquoi se gêner ? Si je cherche un homme avec qui monter un plan maquiavélique pour briser Nolan, autant mettre le paquet. Je passe un temps infini à me préparer parce que, ce soir je serais la plus belle. Pour réussir à éclipser Alessia, il faut y aller. (…) Ma bouche est collée à celle d'un inconnu, mes mains sous son t-shirt et je ris légèrement. Mon cerveau ne me permet pas d'analyser la situation mais ce n'est pas grave. Quelques secondes plus tard, je sens quelqu'un m'agripper le bras et quand je tourne la tête, il s'agit d'Alessia. « Pas Maintenant Lessi ! » lançais-je à mon amie avec une voix fort peu assurée. Je bégaille à moitié et me tourne vers le jeune homme qui a disparu. Well done. Deux secondes avec la jeune Iniesta et l'homme 'parfait' disparaît de ma vue ! Trop injuste ! Je ne comprends pas ce qui m'arrive après. J'ai l'estomac qui se retourne dès que je mets un pied devant l'autre et c'est encore pire dans le taxi qui se prend toutes les bosses sur le chemin vers la maison. Mes paupières sont lourdes et j'attends la voix de ma colocataire me ramener sur terre ou, tout du moins, tenter de me ramener sur terre. J'ai bien envie de lui dire de me laisser tranquille mais aucun mot ne sort de ma bouche. Ne plus jamais boire autant. Je me répète cela mais sais très bien que dans quarante huit heures, je serais dans le même état si ce n'est pas pire. Monter les escaliers est un acte surhumain et j'ai l'impression d'avoir fait le marathon de Paris quand mon corps touche mon lit. Il fait frais, très frais. Deux secondes plus tard, je suis dans les bras de morphée.
J'entends un bruit dans la cuisine et sursaute. Je tente d'ouvrir les yeux, en vain. Je grimace et ronchonne et posant une main sur mon front, main qui glisse sur mes yeux pour empêcher la lumière de m'aveugler pour de bons. J'ai besoin de mes yeux pour travailler ! Mes pensées sont encore quelque peu décousues. Je mets trente secondes à me mettre assise et encore plus longtemps à attraper un t-shirt. Chaque mouvement que je fais est précis et ne demande pas trop d'efforts. Je n'en peux plus,:mon estomac est dans ma gorge et je vais bientôt vomir. Ou pas. Si j'avais du vomir, je l'aurais fais dans la nuit et vu le seau qui se trouve à côté de mon lit, mon estomac a tout garder. Un léger sourire se dessine sur mon visage. Mon estomac a été mis à rude épreuve ces dernier temps mais il gère toujours autant. Enfin, pas trop parce que dès que je marche, j'ai l'impression que la vodka et le Jack Daniels que j'ai bu hier sont entrain de danser le Gangnam Style. Je me dirige vers la cuisine et vois Alessia boire de l'eau. Le bruit de la bouteille de plastique qui se déforme me fait grimacer. « Good morning sunshine. » Je la regarde et pose mon index sur ma bouche en guise de 'tais toi pitié'. Mais elle ne le voit pas ou ne le prends pas en compte. Elle continue de parler alors que je me dirige vers le placard au dessus du plan de travail et l'ouvre rapidement. Je vascille presque. L'alcool n'a pas fini de faire son effet sur moi. Je plonge la main et cherche un ibuprofène à taton. Ma tête va éclater si je ne prends pas quelque chose rapidement. Sans compter que je dois réviser quelques opérations pour ce qui m'attend la semaine prochaine. Un cachet en main, je me tourne vers ma colocataire et lui adresse un léger sourire avant de prendre la bouteille d'eau. Mes yeux commencent enfin à s'adapter à la luminosité de l'appartement. Qui ose dire qu'il fait toujours moche à Londres ? « Merci » Lui dis-je avant d'avaler mon cachet et de l'eau. Je finis la bouteille et un rot fort peu féminin sort de ma bouche et j'éclate de rire avant de ronchonner. Ne pas rire, ça fait mal, très mal. « Désolée... » Lui dis-je en souriant légèrement. Elle a déjà vu pire. « Je ne pourrais même pas dire ce que j'ai fais ou dis hier, j'en sais rien. On était ensemble et la minute d'après j'embrassais un homme. Âge, prénom, numéro de téléphone, je n'en ai aucune idée » Mettre un plan en place en embrassant tout Londres mais en ayant aucun moyen de contacter les gens n'est pas très intelligent mais ce n'est pas grava. Il n'embrassait pas si bien que ça après tout.
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(✰) message posté Ven 18 Avr 2014 - 14:26 par Invité
Sa tête me fait doucement sourire. La machiavélique en moi meure d'envie d'allumer la radio et de la mettre à fond mais j'ai un minimum de compassion. Une très faible dose, que je décide d'utiliser ce matin : il ne faudra pas que qui que ce soit vienne en chercher sur mon épaule pour - au moins - le reste du mois. J'ai un avantage, je peux boire à très forte dose, ma tête s'en sort toujours indemne. Les migraines matinales dues à l'alcool, ça a du m'arriver trois fois à tout casser... en revanche, l'estomac qui rejette toute nourriture, ça oui. La simple idée d'avaler quelque chose m donne envie de vomir, je n'ai qu'une envie, celle de m'allonger, une main sur le ventre - comme si cela pouvait me soulager - à pousser des petits cris plaintifs. Quelqu'un fait un feu de joie en moi, c'est la seule explication possible.
Je ris face au rot de Jack ; ça prouve au moins une chose, elle ne va pas se mettre à vomir. Tant mieux, parce que rien que d'y penser, je dois ravaler ma salive et prier pour que ça reste au fond de ma gorge. Je traîne les pieds et m'installe à table, croise les bras, ma tête reposant sur ses derniers. Je pourrais sincèrement m'endormir à nouveau dans cette position, en fait je pourrais m'endormir n'importe tout. Ma tête glisse de mon bras et le bois froid touche ma joue, ça me fait un bien fou. J'écoute Jack sans la moindre surprise, manquerait plus que dans son état elle s'en soit sortie avec plus d'informations que moi. « On a au moins un point commun pour notre soirée! Malheureusement... » Non pas que je regrette d'avoir fini avec ma bouche dans la sienne, mais plutôt de ne pas avoir noté quelques détails qui me permettraient de le retrouver. « C'est ta faute, je t'en tiens responsable si c'était l'homme de ma vie et que je l'ai laissé filer! Une minute t'étais là, celle d'après, t'avais complètement disparu. P'tete que j'aurais du continuer ma soirée, t'aurais bien fini par retrouver le chemin... » La dernière phrase m'était plutôt adressée, je réfléchissais à haute voix malgré son envie de me voir la fermer. Oui bah on a pas toujours ce qu'on veut dans la vie, la preuve, je suis rentrée avec Jack et pas avec mister perfection. Pas grave, je tenterais de retourner au même endroit, qui sait c'est peut-être un habitué? Mais pas ce soir, non, aujourd'hui je décède en silence. Ce qui me fait penser que j'ai cours de danse dans deux heures... génial. Que quelqu'un vienne mettre fin à mon agonie, pitié. « J'vais mourir... » J'accompagne la fatalité d'un petit gémissement plaintif, une main posée sur l'estomac. Je ne me plains jamais. Je déteste la compassion, la pitié et tout ce qui se rapporte à ce genre de sentiments... mais quand j'ai la gueule de bois, c'est différent. Je fini par me redresser car cette position mi assise - mi couchée sur la table n'aide pas mon estomac qui se retrouve plié en deux. « Si ça peut te rassurer, il n'avait rien d'exceptionnel ton roméo. » Je grimace légèrement en repensant au gars de qui je l'ai si cruellement arrachée. L'alcool a du le rendre beaucoup plus beau que ce qu'il n'était réellement, franchement elle peut mieux, voir beaucoup mieux. Je ne souviens pas exactement de chacun de ses traits, je ne pense même pas pouvoir le reconnaître si je le percute dans la rue mais je sais que c'est ce que j'ai pensé sur le coup. Ceci n'a pas grand importance, je suis certaine qu'elle ne cherche pas l'amour en ce moment : va falloir trouver un moyen de lui enlever Nolan de l'esprit. Il est partit et ne mérite clairement pas qu'elle gâche son temps à prendre sa vengeance et/ou à espérer son retour.
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(✰) message posté Ven 18 Avr 2014 - 15:09 par Invité
Alors que je m'excuse et commence à partir dans des explications dont tout le monde se fout. Oublier de demander un numéro est bien une première mais soit, cela montre bien l'état pitoyable dans lequel j'étais. Je devrais avoir honte mais ce n'est pas le cas. Je n'ai plus qu'à espérer que l'un de mes futurs patients – ou le parent d'un futur patient – m'ait vu dans cet état. J'ai assez eu de Lizzie qui a fait une esclandre en me voyant s'occuper de son fils. Elle a même réussi à me mettre de côté pour la journée. Soupirant légèrement, j'écoute la jeune femme et fronce un sourcil quand je l'entends comme regretter de ne pas avoir la moindre idée de qui est le jeune homme avec qui elle a discuté une partie de la soirée. Je m'assois à table, en face d'elle et hausse les épaules. « C'est la vie » soufflais-je avant de poser mes bras sur la table et d'y poser, délicatement ma tête. Je devrais me coller une étiquette 'objet fragile' dessus pour la journée. C'est désagréable au possible. J'ai l'impression que mes tempes vont exploser et que je vais me vider de mon sang sur la table. À l'agonie, voilà comme je suis. J'en fais trop mais c'est plus fort que moi. Alessia ne m'en voudra ps parce que, vu sa tête, elle aussi est dans un univers parallèle où les estomacs et les têtes douloureuses ont le dessus sur tout. Je l'écoute dire que tout était ma faute et ris, jusqu'à sa dernière phrase. Je lève la tête, un peu trop rapidement, et grimace avant de reposer la tête. Dieu, ça va exploser ! « Si c'est l'homme de ta vie, tu le recroiseras » lançais-je en laissant un léger soupire s'échapper de mes lèvres. Nolan est l'homme de ma vie et j'ai réussi à le croiser là où je n'aurais jamais cru... Je pose ma tête sur le bois froid et ferme les yeux. Dodo l'enfant do. « A mon avis, j'aurais pas retrouvé le chemin de la maison mais plutôt de la sienne ! Je pourrais presque te dire que je vais t'aider à retrouver de qui il s'agit mais ce serait un mensonge. Blond, roux, brun ou les cheveux roses, je ne sais même pas à quoi ressembler mon partenaire alors le tien... » En temps normal, Alessia avait plus intelligente que moi sur ce genre de coup. C'était donc définitivement ma faute. Si elle avait loupé l'homme de sa vie, c'était dommage. J'étais prête à vivre avec ça sur la conscience. Doucement, je tenta de me redresser. Nous n'allions pas rester comme ça, comme deux loques allongées sur la table bien longtemps. Sans compter que ces chaises n'étaient même pas si confortables. Mon postérieur en souffrait déjà, postérieur gelé vu la mince couche de tissu qui le cachait. Alors que le monde tournait autour de moi, je ris en l'entendant dire qu'elle allait mourir. Un très léger rire qui ne ressemblait à rien au final. « Viens on va s'allonger dans mon lit, ce sera plus confortable » Lançais-je à la jeune femme. « Et évite de mourir parce que je serais pas en état de te sauver et ce serait con de claquer avec un Docteur à la maison » J'étais peut être en pédiatrie mais j'avais quand même des années de général derrière moi. Enfin, pour le moment, je n'avais plus rien derrière moi à part une soirée de folie. « Si ça peut te rassurer, il n'avait rien d'exceptionnel ton roméo. » Je soupire à cette réflexion. Ok, je ne dois plus boire autant lorsque je cherche l'homme qui pourra briser le cœur de Nolan et le faire revenir vers moi. Je lui tends la main et attends qu'elle l'attrape. « Je devrais peut être me mettre au Juliette, ça aurait son effet aussi » Je lui souris et la tire légèrement. Pas trop non plus, je n'ai aucune envie qu'elle me vomisse sur les pieds. Il nous faut deux bonnes minutes avant d'arriver à ma chambre et pourtant elle n'est pas si loin que ça de la cuisine mais on avance comme des tortues. Je suis bien contente que ma sœur ne se soit pas pointée hier soir. Elle me fait encore la gueule mais je peux vivre avec, pour quelques heures encore. Alors qu'Alessia se pose sur le lit, je le contourne et pose là où Nolan avait l'habitude de dormir. Je tira vulgairement sur la ficelle du rideau et grogne quand il fait un bruit de fou. « Heureusement que je ne bosse pas ce soir parce que je crois que je tuerais quelqu'un à l'hôpital. Déjà que mon supérieur surveille tout ce que je fais en temps normal... Tu remercieras ta cousine pour ça. Elle a pété un plomb la dernière fois et m'a fait virer du service pour la journée » Grognais-je avant de m'allonger dans le lit, de tirer la couverture sur moi et de fermer les yeux. Ça fait du bien, beaucoup de bien. « Merci pour hier. J'aurai pu finir découper dans une ruelle vu l'état dans lequel j'étais » Je souris légèrement mais elle ne doit pas le voir. La tête d'Alessia va bien mais son estomac, c'est tout une histoire. Tant mieux, si elle veut il y a le seau qu'elle a gentiment posé pour moi hier. À croire qu'elle a pensé à elle aussi, en quelque sorte.
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(✰) message posté Mar 22 Avr 2014 - 20:11 par Invité
Cet homme hier soir n'était pas l'homme de ma vie, je le sais. Pourquoi? Parce que Gabriel l'est plus que certainement, faut croire que j'aime l'auto-destruction au sein des couples, c'est ce qui maintient la flamme chez moi. Ou peut-être pas car au fond, j'espère toujours me tromper, que Charming croise ma route, que j'en tombe folle amoureuse et qu'on vive heureux jusque la fin des temps. Que voulez-vous, je travaille dans une comédie musicale basée sur un conte disney, je suis une rêveuse. Dans cette vie, mon ex petit ami n'est même plus présent pour tenter de tout détruire et me récupérer, je suis réellement heureuse. Sauf que pour l'instant, il est le seul à m'avoir apporté ce sentiment de bonheur, même si ce dernier est accompagné de beaucoup de cris et de larmes. « C'est la vie » Je lève le poing pour lui faire un joli doigt d'honneur, qu'elle ne prendra pas mal. C'est un vieux réflexe chez moi plutôt que d'envoyer chier les gens, je sors ce geste vingt-cinq fois par jour accompagné de mon plus beau sourire, signe que je plaisante. Bon là le sourire est caché vu notre état lamentable sur la table mais peu importe, elle a compris le principe. Je hausse les épaules quand elle m'explique ne pas pouvoir m'aider à retrouver mon Don Juan, je ne vais pas en mourir... de cette gueule de bois peut-être mais de sa disparition, ça ira. « Je vais survivre à sa disparition, t'en fais pas... Je sais exactement à quoi il ressemblait, c'est d'ailleurs la seule chose que j'ai en tête, mais pas sure que a police accepte de me faire un portrait robot " Homme parfait disparu ". » Je souris à l'idée de le placarder dans la ville et fini par pousser un soupire. Je me désespère, sincèrement. « Tant pis. Le fait qu'il soit très doué avec sa langue ne veut pas dire qu'il était parfait de toute façon. » Mais bon, c'était déjà un gros bonus que je lui accordais. Enfin, fini de parler de Roméo et Jules d'hier, on allait s'en remettre et repartir en trouver d'autres quand on serait en état de le faire. Dans dix ans peut-être... Comme d’habitude j'avais l'impression que jamais je ne survivrais à cette gueule de bois mais demain ça irait mieux. Fort heureusement d'ailleurs.
Je prends péniblement la main de Jack et me laisse pratiquement traîner jusqu'à sa chambre ou je m'échoue dés que le matela arrive à ma hauteur. Un sourire amusé se dessine sur mes lèvres quand ses paroles me reviennent et font un tout. « Je dois m’inquiéter du fait que t'envisages de passer aux Juliette et m'invite dans ton lit au même moment? » Je lui tire la langue et fini par lui attraper la main. Elle pourrait virer de bord que ça ne changerait rien à notre amitié, je ne suis pas le genre de personne qui pense que l'amitié doit forcément être mise à rude épreuve si une attirance est possible. Surtout avec elle, j'ai l'impression de la connaître depuis toujours tant on a traversé de joies et de peines ensembles.« J'suis sure qu'on s'en sortirait beaucoup plus facilement plutôt que continuer à ce prendre la tête avec deux abrutis. » Nolan, Gabriel, même combat. Complètement différent mais deux petits cons qui ne nous mérite pas et nous en font voir de toutes les couleurs. Mais qu'on oublie pas, petite naïves écervelées et amoureuses que nous sommes. Je fronce les sourcils quand elle mentionne Lizzie. J'aime beaucoup ma cousine mais sans rien faire - du moins en ma compagnie - elle m'énerve un peu en ce moment. Non non, sa bouche dans celle de mon ex n'a rien avoir là dedans voyons, c'est un ami, je m'en fou de la personne avec qui il sort. On y croit. Enfin si ça peut les rendre heureux, ils s'aiment, ça crève les yeux... Bientôt je ne serai plus qu'un oubli pour lui, une étape pour arriver à son véritable amour. Je serre les dents. Je ne suis pas amoureuse de lui, mais je n'aime pas cette idée. Jalouse et possessive sont synonymes d'Alessia au cas ou vous ne le saviez pas. « Pardon? Comment elle a fait pour te faire virer de ton service? Elle est pas médecin à ce que je sache ou j'ai raté un épisode de huit ans! » Six, huit? bref un long moment d'études. Qu'est ce qu'elle foutait à l'hosto? Je mets du temps à me souvenir que Jack est en pédiatrie et grimace. Si quelque chose est arrivé à Noah sans qu'on me le fasse savoir, ça va gueuler. « Attends elle était là pour Noah?! Il a quoi? J'vais la tuer de ne rien m'avoir dit s'il était malade. » Quoi? Je l'aime cet enfant, si mon petit cousin passe par le service pédiatrie, j'aime autant être mise au courant. Quand je vous dis qu'ils vont me zappé elle et Matthew... J'y pensais au futur mais en fait, c'est déjà le cas. Je pousse un petit grognement avec l'envie de l'appeler de suite et gueuler mais non. Je souffre bien trop pour passer en attaque et Jack a besoin de moi, moi d'elle. « T'inquiètes, je ne te laisserai jamais tombé pour un mec l'alcolo. » Je lui adresse un nouveau sourire ravis. Je ne suis pas beaucoup mieux qu'elle, je connais juste mes limites, je remarque la ligne à ne pas franchir, le verre qui pourrait tout faire basculer, à commencer par mon corps... et j'ai de l'entrainement, ça aide beaucoup.
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(✰) message posté Mar 22 Avr 2014 - 20:59 par Invité
La tête qui tape, l'estomac qui s ecroit au parc d'attraction. Voilà à quoi va ressembler ma journée. Je regrette presque d'être sortie hier soir. Non. Je regrette juste d'avoir bu autant, de m'être défoncée la cervelle alors que je n'ai pas besoin de ça. Ou peut être que si. C'est le seul moyen que j'ai trouvé pour oublier Nolan il y a deux ans et il semblerait que ce soit le moyen que je décide d'utiliser pour l'oublier maintenant. Il va falloir que je trouve autre chose car je ne suis pas prête à replonger de la sorte. Sortir avec un homme, un vrai mais si je finis comme ça tous les soirs, la chasse à l'homme risque d'être compliquée. Proposer quelque chose à un ami serait mal venu mais me lancer dans une pseudo réelle histoire ne serait pas mieux. Trop de questions, trop de plans et ma tête va bientôt éclater. « mais pas sure que a police accepte de me faire un portrait robot " Homme parfait disparu " » Je lève légèrement la tête et lâche s'échapper un léger rire avant de grimacer et de ronchonner. Ne pas rire, vraiment, même si ce que dit Alessia est hilarant. Je l'écoute faire une petite conclusion personnelle et acquiesce. Enfin, pas physiquement. J'acquiesce dans ma tête car l'idée de bouger un peu trop me file déjà la nausée... On ne peut pas rester ainsi toute la journée. Il faut qu'on bouge, qu'on se motive mais c'est trop fatiguant. Rien que l'idée de devoir me bouger me donne envie de mourir alors se motiver... Aujourd'hui, ce sera journée allongée au lit et tout ce qui va avec. Je ne peux rien avaler de toute façon à part de l'eau alors comme ça, c'est réglé ! Une journée repos va me faire du bien, bien qu'elle ne soit pas si reposante que ça. C'est tout un combat de ne pas claquer quand on a la gueule de bois. Un large frisson parcourt mon corps. Dessoulage étape deux. Je traîne Alessia jusqu'à ma chambre et me glisse sous les couvertures. Je ne vais plus mourir d'une tête éclatée mais bien d'une hypothermie. Je grelotte presque. « Je dois m’inquiéter du fait que t'envisages de passer aux Juliette et m'invite dans ton lit au même moment? » Je ne prends même pas la force de tourner la tête et de lui tirer la langue. Je me doute que c'est ce qu'elle est entrain de faire mais je m'en fous, je veux rester au chaud et ne plus bouger. Cette partie du lit est gelée et je regrette presque de ne pas y avoir envoyée la petite espagnole. Elle attrape ma main et je souris légèrement. Une histoire avec Alessia ? Et puis quoi encore ! Je vois bien la gêne une fois que l'une ou l'autre aura décidé que c'est bon, on a assez joué. J'ai déjà assez à supporter avec Nolan et les hommes en général alors franchement... « J'suis sure qu'on s'en sortirait beaucoup plus facilement plutôt que continuer à ce prendre la tête avec deux abrutis. » Je souris légèrement. Elle n'a pas tord du tout. Sans compter qu'on partage déjà tout – enfin presque – alors un peu plus un peu moins... « C'est sûre mais bon ! On arriverait à se trouver des défauts de tous les côtés parce que, qu'on le veuille ou non, on est pas des anges non plus ! » Je n'avais pas pour habitude de me descendre en flèche comme j'étais entrain de le faire mais il fallait être honnête pour une fois : je n'étais pas facile à vivre et Alessia non plus. Nous faisions la paire. « J'aime trop les hommes pour passer aux femmes mais je crois que si je finis déçue comme ça, il va falloir que je revois mes préférences » lançais-je, souriant au plafond. Je parlais de déception mais depuis Nolan, je n'avais pas eu une seule relation sérieuse. Je m'étais seulement entêtée à prendre tous les hommes de Londres pour des abrutis. Tout cela était un peu de ma faute. Un petit peu juste. Deux ans et j'avais toujours le cœur brisé. J'étais pitoyable, pi-toy-able. Néanmoins, je savais qu'Alessia me comprenait. Elle avait tout entendu le jour de ma séparation avec Nolan, elle m'avait entendu lui balancer tous ses fringues à la tête, elle avait entendu le bruit de verre quand j'avais balancé une photo de nous contre le mur. J'avais vraiment déchanté ce jour là et maintenant, je souffrais, encore et toujours. Passer au dessus de ses problèmes n'était pas mon fort, loin de là. Seulement, tout cela commençait à devenir problématique. Dans un métier comme celui que j'apprenais, il fallait être en pleine possession de ses moyens toute la journée et j'en étais loin, trooooop loin. Alors qu'Alessia hausse la voix, je cherche sa bouche avec ma main à taton pour la faire se taire. « Shhh ! C'est juste qu'elle a vu que je devais m'occuper du petit et elle a pété un câble. Je peux pas lui en vouloir après tout. Deux jours avant, elle m'a vu défoncé et grognant comme une grosse dinde dès que tu ouvrais la bouche. Elle avait juste pas envie que je tue son gosse. Enfin, en quarante huit heures on décuve et il avait qu'un petit bobo » Je ne me souvenais même plus de ce qu'il avait eu ce gamin. J'en voyais tellement dans la journée et, étrangement, je me souvenais plus facilement de ceux qu'il fallait opérer que ceux qui venaient parce que maman avait peur pour eux. Lizzie était de ces mères, celles qui débarquent en hurlant alors que leur gamin n'a qu'une égratignure. « T'inquiètes, je ne te laisserai jamais tombé pour un mec l'alcolo. » J'ouvre les yeux pour le première fois depuis cinq bonnes minutes et me tourne même légèrement pour la regarder. « C'est moi que tu traites d'alcolo là ? » Je fronce les sourcils comme si j'allais la gronder. C'est loin d'être le cas mais bon, je pourrais presque être vexée ! « Excuse on a pas tous la même descente que madame ! » Je lançais cette phrase avec un large sourire. C'était bas de dire ça. Alessia et moi étions au même point mais je ne savais pas m'arrêter. J'aimais trop cette sensation de ne plus rien contrôler, d'oublier. Oublier de penser était tellement parfait. Seulement, j'oubliais qu'il fallait que je me contrôle pour ne pas finir dépecer comme le ferait un psychopathe digne de ce nom. « Il faudrait qu'on se trouve une autre occupation les soirs de week end. Genre on s'inscrit au bridge ! Viiiiiiiens, on s'inscrit dans une maison de retraite pour jouer avec les personnes âgées ! Ou alors on va faire du bénévolat ! » De grandes idées la Jack sauf que les vieux et les jeunes ça dort une fois vingt-deux heures. « Sérieusement, il faut vraiment que je me calme sur la boisson parce qu'un jour ça va plus me suffire et j'ai pas envie de passer à l'étape suivante » Alias la drogue. Je soupire et fixe le plafond. « Je le déteste tellement si tu savais... » Bien sûr qu'elle le sait mais ça fait du bien de le dire à voix haute, pour une fois... Quelle vie de merde on mène quand on a vingt-quatre ans !