The earth is movin, but I can't feel the ground.
Theodore & Alix.
Je ne suis pas sûre, vraiment. C’est vraiment bizarre de me dire que je vais chez ces gens-là pour un repas organisé en l’honneur des policiers de Londres. Tout simplement parce que ça me rappelait pourquoi je suis invitée en premier lieu. Jamie. Quand je suis devant la glace, je ne peux m’empêcher du repas qu’on avait fait ensemble.
Cette sensation soudaine sur mon bras, cette chaleur intense qui caresse ma peau quand je ferme les yeux. Pendant quelques secondes, je me suis cru dans les bras de Jamie. Ça fait déjà trois ans et j’ai l’impression que mes souvenirs sont encore intacts. Seulement, une voix se lève et tout s’effondre.
Quand je rouvre les yeux, ce n’est pas Jamie qui me parle : «
N’y penses pas, Alix. Je ne pense pas que Jamie apprécie que tu te fasses du mal. » C’est vrai. J’ai su avancer, voir d’autres personnes, mais il y a un certain goût d’amertume qui m’empêche de vraiment tourner la page. «
Tu as raison mais… la dernière fois que j’y suis allée, c’était avec lui. Ça me fait bizarre de venir… en célibataire et de revoir ses amis. »
«
Je sais, mais justement, tu pourrais te créer des souvenirs de ses amis sans lui. Ça t’aidera, crois-moi ». Je luis souris tendrement alors qu’elle quitte mes épaules pour aller dans mon dressing. Je pose mon épaule contre la porte, en la regardant. «
La violette est jolie, je l’ai pas encore portée. Une Dolce & Gabbana en plus, je peux la rentabiliser. »
Puis finalement, c’est dans cette
jolie robe que je fais mon apparition. Dès mon arrivée, je me saisis d’une coupe de champagne pour me décoincer un petit peu. Les retrouver, ça me donne beaucoup d’émotions. Je me sens obligée de m’asseoir à une table, on me donna une place et j’y restais tout le long du repas.
Du moins, j’y restais mais ça ne m’empêchait pas de voir et de serrer la main des personnes présentes. Il y a des visages que je ne connais pas, ou du moins, je n’ai pas reconnu tout de suite. Mon regard se pose sur cet homme musclé, grand, imposant. Je saisis directement son regard et je suis frappée par ce charisme. Je ne quitte pas sa position du regard.
Doucement, je me penche vers mon voisin de table. «
Qui est-ce ? » demandais-je, inquisitrice. «
Alistair Theodore Rotten Jr. C’était le coéquipier de Jamie. » Le prénom de Jamie me fait frissonner. Oh, lui. Mon regard s’assombrit. Doucement, je passe ma main dans mes cheveux en le jaugeant.
L’amertume remonte à nouveau, j’ai la bouche pâteuse et l’adrénaline qui s’empare de chaque muscle. Je décroche finalement un sourire, un peu timide sur le coup, je ne sais pas comment le jauger. Et finalement, mon regard le quitte pour le dessert. Je ne mange que ceux qui ont des fruits, je n’ai pas envie de m’écœurer davantage.
Au détour d’une nouvelle coupe de champagne, j’accroche encore son regard. Cette fois-ci, c’est différent. Je sens mon pauvre cœur faire qu’un seul tour. Foule de sentiments m’envahissent et deviennent indescriptibles : La peur ? L’angoisse ? La haine ? Le désir ? Le charme ? La séduction ? Je ne sais pas, je ne suis pas sûre.
Je me sens partagée. «
Cela vous dit de danser, Alixan ? » Le mari d’une amie me sourit en me proposant sa main pour danser. «
Volontiers. » Un sourire de dédain s’empare de mes lèvres à l’adresse de Theodore.
Tu ne m’as pas invité, c’est dommage.
Ce n'est que partie remise ?
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