"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Lost in the sky - Dakota  2979874845 Lost in the sky - Dakota  1973890357
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Lost in the sky - Dakota

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() message posté Sam 22 Nov 2014 - 19:30 par Invité
Lost in the sky




« Je ne comprends pas ! C’est quoi ton problème ? » demanda-t-il avec une légère pointe d’agacement dans la voix. L’éditeur contourna son jouet préféré : un avion privé qu’il s’était offert l’année précédente. Autant parler d’une véritable petite merveille pour laquelle il avait longtemps été prêt à se damner. Mais quand on aime, on ne compte pas. Encore moins quand on se nomme Westlake et que compter n’a jamais véritablement fait partie de nos habitudes. Mais passons. Soupirant, le séduisant pilote ne tarda pas à s’asseoir à même le sol, juste devant son avion qu’il toisait avec irritation. Cela faisait deux fois en moins d’une semaine qu’un problème technique survenait alors qu’il était à plusieurs centaines de mètres d’altitude. Alors qu’il était perdu dans les nuages, l’excitation à son comble, il se sentait perdre le contrôle. Heureusement qu’il avait des nerfs d’acier et surtout qu’il était doté d’une connaissance peu commune de cet engin de malheur afin de parvenir à en garder le contrôle et à maitriser l’atterrissage comme il se doit. Par miracle, il avait réussi à le poser sans encombre une fois de plus. Levant les yeux vers le ciel, il ne tarda pas à repérer l’avion que pilotait Dakota aujourd’hui. Elle était à la fois son amie et celle qui lui avait tout appris concernant le pilotage d’un avion. Ensemble, ils avaient passé un nombre d’heures incalculables à bord de différents appareils, Dakota prenant soigneusement le temps de lui enseigner les rudiments d’un art complexe et particulièrement dangereux. Il ne s’agissait pas d’un simulateur, mais bel et bien d’un engin susceptible de s’écraser au moins faux pas. Heureusement, James avait été à bonne école et la preuve que la jeune femme était un excellent professeur, il était encore sain et sauf en dépit des caprices évidents de son avion. Toujours assis, il observa Dakota se poser sur la piste d’à côté et attendit plusieurs minutes avant de la voir sortir de l’avion puis venir dans sa direction. Elle devait certainement se demander pourquoi elle avait perdu la trace de James en plein ciel et à vrai dire, il n’avait aucune explication rationnelle à lui fournir. D’une main tendue, il désigna son avion et afficha une mine dépitée. « Tu ne seras pas surprise d’apprendre que Sidney a encore fait des siennes !! »  Sidney ? Oui, c’était le surnom qu’il donnait à son avion depuis le jour de son acquisition. Il n’y avait aucune raison particulière à cela d’ailleurs. Toujours est-il que James commençait à être lassé par les caprices de Sidney qui étaient d’une dangerosité extrême. « C’est quand je me retrouve en plein ciel, avec un moteur défaillant que je remercie tout particulièrement mon incroyable professeur pour ses looooongues recommandations quant au comportement à adopter en cas d’atterrissage d’urgence. Sérieusement, je suis bien trop jeune et bien trop séduisant pour mourir aussi bêtement. » ironisa-t-il avant de se lever et de se placer à côté de Dakota. Vraiment, James adorait passer du temps avec elle. Elle était non seulement son amie, mais également la seule femme de son entourage à partager sa passion. Pire ! Elle en connaissait un sacré rayon sur le domaine, ce qui n’était pas pour déplaire à James qui était intarissable à ce sujet. « Les gars ont pourtant examiné Sidney jusqu’à la moindre vis sans jamais rien déceler d’anormal. » C’était à n’y rien comprendre. James haussa les épaules et donna une tape sur l’engin, comme il l’aurait fait avec un vieux pote. « T’en fais pas ma belle, je t’aime toujours autant en dépit des frayeurs que tu peux me faire. » Se tournant de nouveau vers Dakota, James afficha un large sourire. « C’était quand même cool cette petite escapade en plein ciel. J’ose à peine imaginer le pied que ça doit être de piloter un avion de ligne. Sans blague, je t’envie par moment. J’adore cette sensation de liberté, c’est grisant et fascinant au plus haut point. »
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() message posté Sam 29 Nov 2014 - 11:35 par Invité
Les mains sur le manche, j’observais mes instruments de bords tout en n’oubliant pas de regarder l’horizon. Les outils des petits avions de plaisance ne sont vraiment pas de la même pointes que ceux des avions de ligne, et instinctivement, cela me demanda plus de concentration. C’est étonnant, je dois bien l’avouer mais je dois dire que j’ai plus l’habitude de piloter des avions très sophistiqués de ligne et imposant avec un nombre incalculable d’ordinateur. Le petit avion de plaisance ressemble à un petit coucou à côté. Cependant, j’aime piloter ce genre d’avion, c’est comme revenir à des bases. Je pilote également souvent des planeurs, mais aujourd’hui, une séance spéciale avec James avait été prévue. Nous aimions bien piloté ensemble dans des avions différents. Nous pilotions à vue. C’était quelque chose de véritablement grisant. De toute façon, une fois que je suis dans les airs, je suis au comble du bonheur. De plus, James était un homme très intéressant partageant la même passion que moi. Il avait été celui à me pousser pour écrire mon livre sur l'aéronautique.

Une angoisse était cependant en moi, James m’avait informé par radio qu’il avait un problème et qu’il devait atterrir. Ce n’était pas la première fois que cela arrivait et cela commençait à être dangereux de ne pas trouver la solution malgré les contrôles techniques. Après l’avoir observé pendant son atterrissage avec une grande inquiétude, j’annonçais à mon tour mon atterrissage. Une fois les roues au sol, je freinais aussi fort que possible sur la piste avant d’obtenir une vitesse convenable et venir garer l’avion devant un hangar. Descendant de l’avion en sautant, je trouvais rapidement où étaient James et son avion. Marchant d'un pas rapide, je profitais de ce temps pour réajuster ma queue de cheval. Le visage inquiet, James me confirma qu’il avait eu un problème. J’ignorais le prénom qu’il avait donné à son avion, je n’avais jamais été de ce style là mais je pouvais le comprendre, il n’était pas le seul à donner un nom à son avion. Cela venait sans doute du fait que je n’en avais pas un proprement à moi mais que je ne faisais que louer. M’approchant encore, j’observais l’appareil.

J’eu un léger sourire de gratitude lorsqu’il me remercia d’être un bon professeur. Il était vrai que j’avais pris pas mal de temps pour lui apprendre convenablement à piloter. Pas qu’il était mauvais élève, non, il était même brillant, mais simplement parce qu’apprendre à piloter demande du temps. C’était d’ailleurs à l’occasion de ces cours que nous étions devenu amis. Je me demande d’ailleurs comment car je suis du genre très dure lorsque je pilote, je n’accepte pas l’erreur. « Il faut trouver ce qui cause ces problèmes. Aussi bon que tu sois, un jour, tu ne pourras pas éviter l’accident. » Je devais avouer être assez inquiète. Même les meilleurs pilotes pouvaient être impuissant face à des avaries. Il continua sur une note plus légère m’enviant de piloter des gros porteurs. Il était vrai que j’étais assez chanceuse à ce niveau là. « Je me souviendrais toujours lorsque j’ai piloté mon premier 747. Je trouve cela toujours aussi impressionnant de faire décoller une masse aussi grosse et lourde. » Cela faisait partie de mes fiertés. « Si tu veux, la prochaine fois que tu fais un voyage vers l’Allemagne, je pourrais te faire installer dans le cockpit. » Mes routes habituels sont en effet Allemagne/Londres, j’aimais cette route qui me permettait de cultiver mes deux origines. Cependant, il m’arrive souvent d’être affectés sur des voyages plus important comme vers les Amériques et l’Asie. C’est durant ces gros voyages que je pilote avec fierté un 747. « Cependant, cette histoire me tracasse. Tu pourrais me passer le carnet d’entretien, s’il te plait ? » Observant l'avion, je ne le quittais pas des yeux.
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() message posté Mer 3 Déc 2014 - 0:18 par Invité
Lost in the sky




La fascination de James pour les avions remontait à sa plus tendre enfance. Pour Noël, il avait reçu le plus incroyable des cadeaux provenant de son grand oncle Tyler. Ce dernier lui avait offert un avion, un modèle miniature télécommandé capable de voler. Des heures durant, James s’était amusé dans le jardin de ses parents à faire voler l’appareil tout en s’imaginant être un aviateur solitaire ou un aventurier prêt à conquérir le monde. En grandissant, son intérêt pour l’aviation n’avait fait que prendre de l’ampleur jusqu’au jour où il avait enfin eu l’occasion de réaliser son rêve de gamin en apprenant à piloter. Ainsi était née son amitié avec la belle Dakota. Les propos de la jeune femme le ramenèrent bien vite à la dure réalité : être un excellent pilote ne suffisait pas. Encore fallait-il être à bord d’un appareil fiable et surtout, en parfait état mécanique. Ce qui manifestement, était loin d’être le cas de Sidney. « J’en ai conscience et c’est précisément la raison pour laquelle j’ai préféré atterrir plutôt que de prendre des risques inconsidérés. C’est tout de même incroyable cette histoire, personne n’a décelé le moindre pépin mécanique susceptible d’expliquer ces étranges réactions. C’est comme si je perdais soudainement le contrôle.» James agita doucement la tête de droite à gauche tout en observant Sidney. A croire qu’il lui adressait des reproches, comme on le ferait avec un être vivant, fait de chair et d’os. Cet anthropomorphisme n’était pas signe d’un quelconque déséquilibre dans l’esprit de l’éditeur, mais plutôt de l’évidente affection qu’il portait à cet engin. Rêveur, James écouta Dakota évoquer ses premiers souvenirs à bord d’un 747. Il est vrai que faire décoller un engin pareil demandait d’avoir des nerfs d’acier et surtout, une connaissance poussée en matière d’aéronautique. Pilote de ligne. Whaou. L’éditeur ne pouvait qu’être admiratif face à ce merveilleux métier. « Si tu veux, la prochaine fois que tu fais un voyage vers l’Allemagne, je pourrais te faire installer dans le cockpit. » PARDON ???!! James tourna la tête en direction de son amie, pas tout à fait certain d’avoir compris ce qu’elle venait de dire. Sa bouche forma un « o » donc aucun son ne sortit en dépit des multiples pensées qui se bousculaient dans son esprit. Venait-elle réellement de lui proposer de monter à bord du cockpit le temps d’un trajet jusqu’en Allemagne ? « Et bien je… whaou… ce serait fabuleux, bien entendu. Mais tu n’as pas peur que cela pose un problème en matière de sécurité ou que sais-je encore ? Je ne voudrais pas que tu aies des ennuis par ma faute, ça non.» D’autant que la sécurité aérienne était de plus en plus stricte. De toute évidence, James saurait se contenter d’apprécier la qualité du matériel de bord une fois l’avion posé et les passagers descendus. Ce serait déjà un véritable privilège pour lui de pénétrer dans le cockpit et de voir quels instruments étaient utilisés en vol. Dakota s’exprimait avec cette flamme dévorante propre aux passionnés d’aviation. C’est ce qu’il aimait chez elle ; cette simplicité à parler d’une chose pourtant si compliquée. « Cependant, cette histoire me tracasse. Tu pourrais me passer le carnet d’entretien, s’il te plait ? » C’était si inquiétant que ça, cette histoire ? Hum… c’était elle l’experte après tout ! James acquiesça aussitôt. « Bien sur. » L’éditeur fit le tour de l’appareil, grimpa à bord et en ressortit un instant plus tard avec tous les papiers de son gros tas de ferraille qu’il chérissait pourtant plus que tout. « Le voilà ! Tu peux tout vérifier, Sidney est à jour dans tous ses vaccins. » Entendons par là que la fameuse Sidney était clairement en règle concernant les normes requises, la mécanique, les vérifications d’usage et tout le reste. James n’était pas un amateur quelconque. Il entretenait Sidney bien mieux que n’importe qui. « Comment ça t’es venu ? Ce virus pour les avions … » James prit appui contre Sidney, croisa ses bras devant lui et observa attentivement la belle Dakota. C’est vrai, elle n’avait jamais pris la peine de lui expliquer d’où lui venait sa passion. James n’était pas particulièrement curieux par nature mais de toute évidence, la jeune femme l’intriguait beaucoup. Après tout, rares étaient les femmes à s’orienter vers ce genre de métier. Ce n’était pas une question de sexisme ou autre, mais bel et bien le reflet de la réalité.
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() message posté Sam 6 Déc 2014 - 15:46 par Invité
J’avais toujours trouvé l’avion de James, baptisé Sidney, particulièrement beau et j’enviais cette possession. Si il y avait bien un truc que je rêvais de m’offrir un jour, c’était ça. Cependant, mon esprit cartésien m’hurlait plutôt de mettre de l’argent dans pas mal de banque et dans des coffres afin de subvenir à n’importe quelles dépenses. C’était certes beaucoup moins folichons mais j’avais aussi beaucoup moins l’impression d’être toute nue face à l’adversité de la vie. James lui possédait beaucoup plus. Il m’expliqua la sensation qu’il ressentie quand il a perdu le contrôle de son avion et il avait eu raison d’atterrir. J’eu un sourire lorsque je sentie sa réaction face à ma proposition. Je le sentais jubiler intérieurement et le son de sa voix n’en fut qu’une preuve. « Il n’y a pas de soucis avec la sécurité. Il y a toujours un siège vide dans le cockpit derrière le pilote. Les hôtesses ou les mécaniciens utilisent souvent cette place pour voyager, parfois même des passagers. Il n’y aura pas de soucis. » J’eu un petit sourire en coin et un clin d’œil. Je ne doutais pas du sérieux et du respect de James. Il savait que j’étais très sévère à ce niveau là et il risquait sans doute de prendre peur en me voyant parfois très sec durant un vol. Bien que je savais me détendre durant les vols, je gardais toujours un œil sur tout. C’était parce que je savais que James était quelqu’un de sérieux que je lui proposais cette opportunité.

Continuant à observer l’avion, je l’entendis aller me chercher le carnet et il fini par revenir me le tendant. Je l’attrapais et regardais ce qui était écrit. Comme le disais James, tout semblait normal. Je pris la décision de faire une vérification comme je le ferais sur un avion de ligne. Je n’étais pas mécanicienne, mais j’avais été formé à trouver les défauts apparents. Alors que je passais ma main sur le métal devenu froid de l’avion, essayant de trouver une imperfection, il me demanda comment m’était venue ma passion pour l’avion. Je n’aimais pas vraiment en parler car cela résultait d’un traumatisme qui je pense n’était pas encore totalement guéri. Et bien que je faisais confiance à James, cela faisait des années que je n’en avais pas parlé. « Disons qu’à l’adolescence, j’ai eu une période très difficile et la seule manière que j’ai trouvé pour me sentir bien, s’est l’aéronautique. » Et je devais avouer que c’était encore aujourd’hui le cas. Si je n’avais pas cet univers dans ma vie, je pense sincèrement que je me serais déjà foutue en l’air. C'était triste à dire mais mon métier, ma passion était tout simplement ma vie. Je venais de finir mon tour du petit avion et tout semblait en bon état, il me restait encore les ailes à vérifier. Je doutais que le problème soit aussi visible, cependant, je ne voulais rien négliger. Les erreurs humaines sont fréquentes. Je rendis le carnet à James. J’hésitais à développer ma réponse mais mon esprit fut bien vite pris par ce que je pu voir au dessus de l’aile une fois montée sur un escabeau. « Nan mais j’hallucine. » L’une des ailes était perforée au dessus. Ce problème ne se voyait donc pas lorsque l’on était au sol. Et d’après ce que je pouvais voir, ce petit problème était bouché avec un gros scotch noir, autant dire inutile pendant les vols. « Je déteste les incompétents. » Je descendis de l’escabeau. « Tiens regarde. A ce stade de négligence, je pense qu’il faut changer d’aérodrome. » Pour ma part, il était claire que je ne reviendrais pas ici alors que les mécaniciens ne prenaient pas soins correctement des avions.
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() message posté Lun 15 Déc 2014 - 15:39 par Invité
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Le regard étincelant de James pouvait aisément témoigner de son excitation à l’idée de pouvoir voyager dans le cockpit, en compagnie des pilotes. Dakota n’imaginait surement pas à quel point sa proposition était exaltante pour l’éditeur, dont la passion pour le monde de l’aéronautique n’était plus à démontrer. Dès qu’il s’agissait de parler d’aviation, James redevenait un véritable gamin, à la fois passionné et fasciné. « J’aimerais pouvoir te dire que le petit garçon qui sommeille en moi est surexcité … mais en fait, je crois que l’adulte que je suis l’est encore plus. Je ne sais vraiment pas quoi dire Dakota si ce n’est … merci. Cela représente beaucoup pour moi.» James lui rendit son sourire avec bonne humeur avant de s’intéresser au cas de sa très chère Sidney. L’avion était passé entre les mains expertes de plusieurs spécialistes qui n’avaient jusqu’ici, rien trouvé d’anormal dans le fonctionnement de la bête. Jusque dans ses moindres rouages, Sidney avait eu droit à un examen des plus minutieux, ce qui ne l’empêchait pourtant pas de continuer à faire des siennes, au grand désarroi de James. C’était vraiment éreintant de se laisser surprendre en plein vol par les caprices de Sidney ! C’est la raison pour laquelle il accepta bien volontiers que Dakota jette un œil sur son avion. Après tout, peut-être que la jeune femme parviendrait à repérer un petit quelque chose que les autres n’avaient pas été en mesure de déceler. Bras croisés, il observa les moindres gestes de Dakota, fasciné par l’adresse avec laquelle elle s’exécutait ; cette femme était décidément épatante ! Ce n’est pas pour rien si James appréciait autant sa compagnie. Dans le fond, il n’avait vraiment passé que de supers moments avec elle, aussi bien lorsqu’elle lui apprenait les rudiments du pilotage que par la suite. Toutefois, il se rendait bien compte qu’il ne savait pas grand chose à son sujet, si ce n’est les quelques éléments qu’elle daignait bien distiller au fil de leurs conversations. Ca l’intriguait. Oh James n’avait nullement l’intention de se montrer intrusif, il était simplement curieux d’en savoir davantage sur Dakota et sa passion dévorante pour l’aéronautique. « Disons qu’à l’adolescence, j’ai eu une période très difficile et la seule manière que j’ai trouvé pour me sentir bien, s’est l’aéronautique. » Les explications de la jeune femme, bien que relativement floues, lui firent comprendre qu’il n’était sans doute pas prudent d’insister au risque de raviver de douloureux souvenirs. Il se contenta donc d’acquiescer doucement, espérant toutefois qu’elle développe un peu plus. James eut d’ailleurs l’impression qu’elle était sur le point de se lancer lorsque son attention fut accaparée par autre chose. « Nan mais j’hallucine. » Le premier réflexe de James fut d’essayer de regarder dans la même direction que Dakota mais celle-ci était perchée sur son escabeau et James ne pouvait pas voir quelle était la cause de son hallucination soudaine. « Ne me dis pas qu’elle est bonne pour la casse. Entre Sidney et moi, c’est une grande histoire d’amour alors je crois que je… » Bon de toute évidence, Dakota ne l’écoutait plus et James sentit l’inquiétude grimper en lui. QUOI BON SANG ?? C’était quoi le problème avec Sidney ? Il dévisagea Dakota, à l’affut de la moindre expression susceptible de trahir ce qu’elle était sur le point de lui annoncer. « Je déteste les incompétents. » Aie… le diagnostic était donc grave. James esquissa un mouvement de tête de droite à gauche en haussant les épaules, suspendu aux lèvres de Dakota afin qu’elle développe un peu plus. Il l’observa descendre de son escabeau et ne put s’empêcher d’intervenir. « Quoi, qu’y a t’il ? Ne me dis pas que c’est irréparable… » Tsss à croire qu’il parlait d’un être humain, fait de chair et d’os. En un certain sens, Sidney lui était aussi précieuse qu’un membre de sa famille. Quoi que … c’était une insulte pour Sidney que d’affirmer qu’elle était aussi précieuse que son paternel. Ce dernier était la pire ordure que la terre puisse porter et Sidney était bien plus précieuse aux yeux de James. Mais là n’était pas la question !! « Tiens regarde. A ce stade de négligence, je pense qu’il faut changer d’aérodrome. » A son tour, James grimpa afin d’estimer l’ampleur des dégâts… effectivement, sa belle Sidney était désormais amochée. James soupira doucement et lança un regard dédaigneux en direction des mécaniciens, plantés à une bonne centaine de mètres de l’endroit où ils se trouvaient. « Vu sous cet angle là, il est évident qu’elle ne pouvait pas aller bien loin. » James descendit de l’escabeau et lança un regard rapide autour de lui. « Je pense qu’ils ont dû privilégier l’inspection du moteur et des réacteurs. Moi-même je pensais qu’il s’agissait d’un souci de cet ordre là… Mais effectivement, tu as été bien plus rapide et bien plus compétente que tous ces gus réunis.» Changer d’aérodrome ne faisait plus l’ombre d’un doute. Et une fois que Sidney serait remise de ses mésaventures, il pourrait même envisager de s’inscrire au concours d’atterrissage de précision prévu à Londres quelques mois plus tard. « Bon et bien tu m’as prouvé une nouvelle fois toute ta compétence en la matière !! Sidney était fichue sans toi… et moi aussi par la même occasion. Pour nous remettre de nos émotions, que dirais-tu d’aller prendre un verre quelque part ? Nous pourrions en profiter pour parler de la publication de ton livre… il y a quelques formalités dont nous devrions encore discuter.»

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() message posté Lun 22 Déc 2014 - 11:52 par Invité
Il m’arrivait souvent de penser à la période qui m’avait fait plonger dans l’aéronautique. La naissance de ma fille avait été un véritable traumatisme tout comme son abandon. Je ne regrettais pas ma décision, je savais que j’avais fait une bonne chose. Je ne me sentais pas l’âme d’une mère et je savais que je ne pouvais pas lui offrir un bel avenir. Je ne savais rien de ce qu’elle était devenue et aujourd’hui que la jeune femme était adulte, je me demandais ce qu’elle était. J’étais persuadée qu’elle était une belle jeune femme du moins je l’espérais. Je n’étais pas du genre à me confier facilement, j’étais du genre assez secret et parfois cela me jouait des tours. Mais c’était la manière que j’avais appris pour me protéger et je ne connaissais aucun autre moyen efficace.

Je savais que l’avion de James était important à ses yeux et j’étais désolé pour lui de l’incompétence des mécaniciens. Je ne comprenais pas comment on pouvait être aussi malveillant dans ce genre de domaine car pour moi cela en devenait de la malveillance. Les situations peuvent empirer si rapidement en altitude. Il était inutile de compter le nombre d’accident dû à une mauvaise maintenance. Et je faisais partie des rares à me féliciter de voir les mécaniciens personnellement condamnés quand la faute leur était imputable. J’excluais bien entendue les fois où le véritable responsable est la compagnie pressant les mécaniciens ou agrandissant les périodes entre chaque maintenance.  

« Foncièrement c’est réparable. Cependant, les airs sont tellement imprévisibles que cela aurait pu tenir ou au contraire continuer à s’agrandir à chaque vol jusqu’à ce que la fissure soit suffisamment grande pour que tu perdes ton aile. » Et c’était là le problème majeur. Elevant un peu de poussière sur ma veste, je secouais négativement de la tête. « Il n’y a aucune excuse. Ils sont payés pour cela, ils sont formés pour cela. Le gros scotch décollé que tu peux voir est la preuve qu’ils connaissaient le problème. Ils ont simplement cherché à réparer avec du pas cher. C’est des idiots, des incompétents ! Aucune excuse ne doit peut-être prouver. » Mon intransigeance se dévoilait par mes paroles. Je n’étais pas du genre à avoir pitié ou à essayer de comprendre une situation. Tout comme le monde de la médecine, le monde de l’aéronautique inclue d’avoir la vie de personne entre les mains. Il m’était impossible de ne pas me montrer factuel dans ce genre de situation.

J’observais les mécaniciens un peu plus loin d’un regard noir qui était caractéristique quand j’étais en colère. Je bouillonnais intérieurement. Si j’étais capable de garder mon calme en cas de situation d’urgence, en dehors de la zone sécuritaire de mon avion, j’étais du genre impulsive. Mais James réussi à attirer mon attention. Je reposais finalement mon regard sur lui alors qu’il me proposait d’aller boire un verre. Il voulait me parler de mon livre. « D’accord, j’espère qu’il n’y a rien de grave. » Je me sentais soudainement inquiète. J’avais tellement donné dans ce livre et il m’avait beaucoup donné en retour. C’était grâce à ce projet que j’avais rencontré James. « Tu veux aller où ? je n’ai pas spécialement envie d’aller à celui de cet aérodrome. » Non, cela en était fini pour moi. Je l’avais raillé de ma carte.

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