"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Through the Dark ¤ Rika & Tyler - Page 2 2979874845 Through the Dark ¤ Rika & Tyler - Page 2 1973890357
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Through the Dark ¤ Rika & Tyler

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() message posté Mar 25 Nov 2014 - 23:23 par Invité
Je venais de me lever il y avait à peine quelques minutes de cela que j’avais déjà envie de me rallonger dans mon lit, confortablement enroulé bien au chaud dans mes couvertures, afin de dormir jusqu’à ce que mon réveil sonne l’heure de se réveiller pour aller travailler – c’est-à-dire demain matin… Il fallait dire aussi que, si mon estomac avait quitté le parc d’attractions dans lequel il s’était amusé pendant des heures dans les montagnes russes hier soir, ce matin c’était ma tête qui s’y mettait en ayant décidé d’organiser une rave party avec de l’horrible musique techno qui résonnait à fond dans mes oreilles… C’était d’ailleurs pour cela que j’allais devoir rapidement aller me chercher ce qu’il me fallait dans ma boîte à pharmacie afin de diminuer – voire même de faire disparaître totalement – les effets de cette gueule de bois dès que le café serait enfin prêt – celui-ci étant tout aussi important que l’aspirine.

- Hey Ty' !... Bien dorm... me salua alors Sharona qui entrait dans la cuisine à ce moment-là, comme à peu près tous les matins depuis qu’elle avait provisoirement emménagé ici. Et elle s’arrêta en plein milieu de sa phrase lorsqu’elle remarqua la tête sans le moindre doute de zombie que je devais avoir – pas besoin de costumes pour Halloween, il ne me fallait boire qu’un certain nombre de cocktails aux alcools de base différents et le tour était joué ! Mmmh... Non réponds pas à cette question, ajouta-t-elle ensuite, et je lui lançai un regard noir – dont le rendu devait très certainement être complètement ridicule avec la gueule que je me tapais – dans le but de bien lui faire comprendre que je ne désirais aucun commentaire de sa part. Je crois que ce matin, la dose de café va être nécessaire...

- Non, tu crois ?... m’exclamai-je alors de manière tout ce qu’il y avait de plus sarcastique, trouvant sa remarque quelque peu inutile. Et si cela était peut-être un peu trop agressif – la gueule de bois n’étant pas une excuse suffisante pour me montrer aussi désagréable –, la jeune femme avait eu quelques jours déjà pour s’habituer à mes humeurs passagères généralement insupportables pour le commun des mortels – à moins qu’elle évitait les conflits simplement pour éviter que je la foute dehors sur le coup de la colère (ce qui – même si j’étais un enfoiré de première – n’arriverait jamais). Par contre, si tu pouvais éviter de crier, ça m’arrangerait… dis-je tout doucement, en grimaçant de douleur tout en me tenant le crâne de mes deux mains comme si cela allait m’aider à atténuer la douleur que sa voix avait provoqué en résonnant dans ma tête…

Je me dirigeai ensuite vers la salle de bain afin de récupérer l’aspirine que j’avais l’intention de prendre depuis que je m’étais réveillé dans cet état et je revins peu après dans la cuisine dans le but de servir les cafés.
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Edwin Turner
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() message posté Mer 26 Nov 2014 - 7:58 par Edwin Turner
Through the dark

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Samedi 25.10.2014 • Hammersmith
Faut pas être très futé pour repérer la cuite à plein nez, là, et ça m'étonne un peu, je l'ai jamais vu comme ça, mais après tout, j'imagine que ça arrive à tout le monde - quand on a déjà testé à l'alcool, bon, là-dessus, j'ai des trucs à apprendre, il paraît - et je suis pas là depuis assez longtemps pour déterminer précisément si c'est un comportement exceptionnel ou tout au contraire régulier. Bon, je crois que ça serait mieux que ça soit la première solution, mais enfin... Mes remarques à mon sens anodines me valent un regard noir qui pourrait m'attrister s'il ne contrastait pas un peu trop avec la tête qu'il tire et je hausse d'abord un sourcil à sa remarque acerbe.

« Non, tu crois ?... »

Haussement d'épaules et petite moue sur le visage. Hé ho, t'es pas obligé de te venger sur moi, mon grand, j'y suis pour rien hein, tu t'es fait ça tout seul. M'enfin là maintenant tout de suite, on va fermer sa gueule et attendre que ça passe, ça ira mieux dans quelques heures... ou demain.

« Par contre, si tu pouvais éviter de crier, ça m’arrangerait… »

Je criais pas, mais j'imagine que dans son état, le moindre son prend des airs de cacophonie assourdissante, et c'est en chuchotant que je réponds.

« Ok ok je baisse le volume. Tu veux que je t'amène quelque chose ? »

J'ai pas le temps de proposer des cachets - c'est peut-être pas plus mal, c'est pas vraiment juste de l'aspirine qu'il y a dans ma trousse à pharmacie, et il est probable que ça se mélange moyen avec l'alcool - qu'il se dirige de lui-même vers la salle de bain. Et c'est évidemment le moment que choisit son petit camarade nocturne pour sortir de la chambre, l'air ensommeillé. Je souris en détaillant le physique du beau brun torse nu qui apparaît devant mes yeux, persuadé, donc, qu'il aime les hommes et que je n'ai rien à craindre, et lève la main en guise de salutation. Et son regard étonné ne m'échappe pas une seconde, même si je le passe sous silence.

« Hey... Tu devrais pas le faire boire comme ça, y a pas besoin de ça pour l'avoir dans ton lit tu sais. Sympa les tatouages... »

Non, ces deux phrases n'ont rien à voir entre elles. Mais je saute déjà facilement du coq à l'âne quand j'ai bien dormi, me demandez pas d'avoir des pensées construites quand je suis naze...

***

Je suis un très mauvais menteur, et je suis pas du matin. Un loir, réellement, et sincèrement, je serais bien resté couché plus longtemps. Mais je suis pas chez moi, Tyler s'est levé, et si c'était rien de pas naturel, il n'empêche qu'il est pas forcément dans un état, ce matin, où j'ai vraiment envie de le laisser tout seul. Son foie doit faire la gueule, et mon subconscient me fait voir un peu n'importe quoi, et après un cauchemar l'impliquant - bien que je ne me souvienne pas exactement de quelle manière - je me retrouve dans son lit, les yeux grands ouverts à fixer le plafond et à me demander une seconde où je suis avant de raccrocher les wagons de la nuit. Ok. Les sms de Ty et Nate, la soirée manifestement foireuse au bar, la récupération en catastrophe ici. Je remets. Et il n'est plus à côté de moi. Quelque part, c'est qu'il a été capable de se lever, c'est pas mal, l'alcool se dissipe peu à peu de son organisme, mais n'empêche que je suis pas tranquille, alors je me lève à mon tour et sors de la chambre pour tomber sur...

Elle. Inconnue au bataillon, grande métisse élancée en robe de chambre. Je dois avoir l'air ahuri une seconde comme elle me salue en souriant. Ah ouais... Les affaires féminines dans la salle de bain.

« Euh... Salut... »

Et elle a dit un truc sur mes tatouages il me semble... Tain je suis vraiment pas du matin...

« Hum... Merci. »

Wait... T'as dit quoi, miss déjà ?

« Ah non mais c'est pas ce que tu crois, je l'ai pas fait boire... »

J'ai pas couché avec lui non plus, j'aurais pu m'insurger là-dessus, mais c'est pas comme si j'avais pas l'habitude qu'on me croie gay. Et je suis pas assez réveillé pour tilter qu'elle n'a donc aucune idée de qui je suis, et que donc, Ty' n'a même pas parlé de son best à la fille qui vit chez lui. Y a vraiment un paquet d'infos qui manquent dans cette histoire... Pourtant la première chose que je sors à mon meilleur ami quand il revient parmi nous - parce que ouais, il serait temps que je réalise qu'il était pas dans la pièce là... hum... - c'est bel et bien toujours à ce sujet.

« Dis-lui toi, que c'est pas mon genre de saouler les gens... C'est pas comme si j'étais du genre à imposer quoi que ce soit à qui que ce soit... » *tilt* « Rien à voir mais... c'est qui ta copine en fait ?... Enfin t'es qui ? »

Non parce que parler des gens devant eux sans s'adresser à eux, c'est pas cool, mais je réalise qu'après ma première question, si bien que je me tourne vers elle et le lui demande direct dans un second temps. Quand je vous dis que je suis pas du matin et qu'il me faut un moment pour me réveiller. Je vous l'annonce, ça risque d'être décousu encore un moment. Jusqu'au café sans doute, dont l'odeur me chatouille gentiment les narines... Voire encore un peu après. Enfin bref. Quelqu'un peut m'éclairer ?
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() message posté Mar 2 Déc 2014 - 23:03 par Invité
Je ne mis pas longtemps à trouver l’aspirine qui se trouvait dans le meuble à pharmacie vissé au mur de ma salle de bain. Bien sûr, cela n’avait rien d’étonnant puisque, non seulement, ces médicaments m’appartenaient, mais en plus, ils étaient rangés d’une telle façon qu’il était très facile de s’y repérer lorsque l’on était à la recherche d’un cachet spécifique. L’étagère du haut regroupait par exemple les  médicaments qui soulageaient des maux de tête et de gorge. Au milieu se trouvait des cachets pour tout ce qui concernait les maux de ventre et autres problèmes gastriques – pour lesquels il ne valait mieux pas entrer dans les détails… Quant à la dernière étagère – celle du bas –, elle rassemblait tous les produits désinfectants  comme l’alcool à 90° ou encore des antiseptiques qui faisaient nettement moins mal tel que le fameux Mercryl. Donc une fois le tube d’aspirine dans la main, je refermai la porte de ce meuble sur laquelle était apposée un miroir et un petit coup d’œil à mon reflet suffit à me faire grimacer d’horreur en voyant la tête de déterré que je me tapais… J’avais d’ailleurs toutes les chances de décrocher une photo pour la célèbre campagne préventive contre l’alcool avec leur slogan « Tu t’es vu quand t’as bu ? »…

- Dis-lui toi, que c'est pas mon genre de saouler les gens... me prit alors à partie Rafael, tandis que je venais à peine de revenir dans la cuisine et que je n’avais aucune idée de ce qu’il venait de se passer ni ce qu’il venait de se dire. C'est pas comme si j'étais du genre à imposer quoi que ce soit à qui que ce soit...

- Oh ! Tu saoules un peu parfois, mais ça n’enlève rien à ton charme, répondis-je donc complètement à côté de cette question qu’il venait de me poser et qui était littéralement lié à l’alcool, tout en l’embrassant tendrement sur la joue – ce qui pouvait rendre notre relation un peu plus confuse aux yeux de la jeune Américaine.

- Rien à voir mais... c'est qui ta copine en fait ?... Enfin t'es qui ? se rattrapa-t-il lorsqu’il s’aperçu que le fait de ne pas s’adresser à elle directement pouvait être considéré comme un comportement quelque peu impoli.

- C’est pas ma copine ! m’insurgeai-je un peu contre cette appellation qui pouvait parfois être mal interprété – ce qui n’était évidemment pas le cas puisque les deux personnes ici présentes étaient parfaitement au courant de mon homosexualité, mais tout de même… C’est juste une réfugiée de ce pays qu’on appelle les Etats-Unis pour qui j’ai eu un peu pitié. Sharona. Et je te présente mon amant de cette nuit, Rafael, déclarai-je ensuite en me tournant vers la jeune femme, tout en prenant mon meilleur ami tendrement dans les bras comme pour faire croire que nous étions ensemble. Je servis ensuite le café enfin prêt dans trois tasses, avant de prendre la mienne, de jeter deux cachets d’aspirine dedans et d’en boire une gorgée. En fait, c’est mon meilleur ami, corrigeai-je pour ne pas qu’il y ait de malentendu. Et ne va pas imaginer des choses parce qu’il ne s’est rien passé cette nuit.
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Sharona K. García-Brown
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() message posté Sam 6 Déc 2014 - 19:39 par Sharona K. García-Brown
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Samedi 25.10.2014 • Hammersmith
Le grand brun a tellement pas l'air réveillé, lui non plus. Nuit agitée hein ? Je dois avoir l'air un peu cruche à le détailler avec un grand sourire sur les lèvres mais... tant pis. Et la façon dont il se défend d'avoir fait boire Ty est encore plus craquante. Ty, qui revient justement à cet instant de la salle de bains, son aspirine dans les mains et dont la réaction me fait juste trop rire, même si je me retiens pour pas lui déchirer ses tympans sensibilisés par la gueule de bois.

« Oh ! Tu saoules un peu parfois, mais ça n’enlève rien à ton charme. »

Et une bise sur la joue en prime...

« Vous êtes trop mignons, vous le savez ça ? »

Cri du coeur. Mais c'est pas ma faute, ils le sont vraiment, et c'est pas comme si le grand brun dont j'ignore toujours le nom m'avait détrompée, alors oui, je crois toujours qu'ils ont passé une nuit mouvementée de façon tout autre qu'elle l'a été en réalité. L'inconnu a l'air tout aussi embêté que moi de pas savoir qui est l'autre, et je le comprends, parce que moi aussi, ça m'ennuie un peu. Par contre qu'il s'adresse à Ty plutôt qu'à moi directement, ça me passe un peu au-dessus. Il y a longtemps que je me formalise plus de ce genre de choses, j'ai tellement été quantité négligeable de toute façon. Et le geste de la main genre c'est bon laisse tomber que je fais à ce moment-là est censé le signifier.

« C’est pas ma copine !
- Hey ! Dis pas ça d'un air si dégoûté enfin ! De toute façon, je crois qu'on sait tous qu'il va me manquer certaines choses pour que je puisse jamais te plaire, non ? »


Grand sourire, cette question est purement rhétorique, on le sait tous les trois. Bon, j'ai pas vraiment les deux trucs en plus qui sont censés compenser, non plus. Mais enfin le service trois pièces, je vais avoir du mal à le remplacer, ça c'est clair.

« C’est juste une réfugiée de ce pays qu’on appelle les Etats-Unis pour qui j’ai eu un peu pitié. Sharona. Et je te présente mon amant de cette nuit, Rafael.
- Sha' c'est plus court. Enchantée Rafael. »


Non parce qu'évidemment, je n'ai aucune raison de croire qu'il est en train de me faire marcher, là, d'autant moins que Rafael, donc, ne le repousse pas non plus quand il le prend dans ses bras - quand je dis qu'ils sont trop mignons... Non, là, je suis beaucoup plus obnubilée par le geste suivant de mon hôte, et j'observe avec une grimace de dégoût absolument pas dissimulée sa tasse de café dans laquelle il a jeté deux cachets d'aspirine.

« Tu vas pas boire ça, si ? »

Ah bah si...

« Tu sais que t'es en train de bousiller l'estomac, là ? En plus ça doit vraiment être dégueu... »

Sincèrement, j'ai pas bu une goutte d'alcool, moi, mais je suis à deux doigts d'aller prendre ta place pour vider le contenu du mien, d'estomac, dans les chiottes, à imaginer le goût que ce truc peut avoir.

« - En fait, c’est mon meilleur ami. Et ne va pas imaginer des choses parce qu’il ne s’est rien passé cette nuit.
- Ah bah ça, c'est trop tard, mais c'est de votre faute aussi ! Entre lui qui dit rien quand il débarque et toi qui le câline, comment vous voulez que j'en arrive à une autre conclusion, sérieux ? N'empêche, vous êtes vraiment trop mignons tous les deux ! »


J'ai attrapé une tasse de café, en ai bu une gorgée genre tout est sous contrôle mais en fait... en fait y a un truc qui était peut-être censé être de l'humour, mais qui passe pas super bien. Je sais bien que c'était une blague, et objectivement, je crois que ça me ferait plutôt rire si ce point-là me tenait pas tant à coeur. Mais voilà, c'est le problème, ça me tient beaucoup trop à coeur. Je veux pas être un boulet qu'on se traîne, j'ai jamais voulu ça, et ça me plaît pas trop qu'on me rappelle que je suis pas indépendante encore. Je suis pas là depuis longtemps, certes. C'était une vanne, certes, et j'ai pas envie de me prendre la tête avec eux pour ça. N'empêche que ça me blesse un peu, si bien que je marmonne dans ma tasse, restant un peu en retrait.

« Par contre la réfugiée, elle a jamais voulu de la pitié de qui que ce soit. Elle peut aussi retourner à l'hôtel, hein, si y a que ça... »

Le regard baissé sur mon café, je reste contre le mur, debout près de l'ouverture vers le reste l'appart', plus vraiment aussi enjouée qu'en débarquant de ma chambre. Je me fais déjà violence pour pas aller m'enfermer dans celle-ci et empaqueter mes maigres affaires sur un coup de tête, va pas falloir me demander en prime d'être super jouasse dans les cinq prochaines minutes, ça risque de pas trop bien fonctionner.

***

Jolie fille, un peu maigrichonne peut-être, mais jolie. Ca a pas l'air de la choquer que je me sois pas adressé directement à elle au départ, et tant mieux, j'avais pas l'intention de la vexer. J'ai juste levé au ciel quand Ty a répondu à mon injonction, un peu à côté de la plaque avant de déposer une bise sur ma joue.

« Mouais, c'est ça, rattrape-toi, va... »

Son cri du coeur m'a fait sourire, et j'ai laissé Ty la faire marcher encore un peu. D'autant que si nos réactions archi-naturelles, à Ty et moi, l'un envers l'autre peuvent créer une certaine confusion, la façon dont ils se répondent l'un l'autre implique quand même une certaine proximité aussi. De toute façon, elle ne serait pas ici, si elle n'avait pas un minimum de lien avec lui au préalable, et du coup, je suis assez curieux de savoir comment ils se connaissent tous les deux.

« Enchanté de même, Sha... »

J'allais poser les questions qui m'intéressaient, sur leur rencontre, principalement, quand Ty a jeté son aspirine dans son café sous le regard écoeuré de sa petite protégée. J'avoue, elle a pas tort n'empêche. Et c'est avec des yeux ronds que j'observe mon best boire son mélange assez peu heureux. Son foie fait déjà la gueule, l'estomac risque fort de suivre comme elle le souligne. Mmmh... Je ramène le seau tout de suite ou... ? Du coup, j'ai du mal à toucher à mon propre café, dont la première gorgée avait du mal à passer, et dont je repose la tasse presque aussitôt. On verra plus tard, mais là... Mouais, non. Ty s'est alors décidé à détromper Sharona - quand même - et je lui souris amicalement, en espérant qu'elle prenne pas mal notre blague, mais de ce que je comprends de ce qu'elle marmonne, c'est pas du tout ça qui joue sur son humeur. Et quelque part, je peux comprendre. Moi, je vis aux crochets de ma soeur, c'est pas très glorieux et si je pouvais faire autrement, j'hésiterais pas. Ca marche juste pas encore assez bien pour ça, mais avec l'aide de Lucy et cette expo, ça devrait finir par se débloquer, n'est-ce pas ? J'espère. En tout cas, je crois que j'imagine à peu près ce qu'elle ressent. D'autant plus que sa relation avec mon best, aussi proche puissent-ils être - ce que j'ignore totalement - a peu de chance d'être aussi fusionnelle que la mienne avec ma propre jumelle. Du coup, j'essaie de noyer le truc, de lui tirer ces pensées-là de la tête. Maladroitement. Parce que vu que c'était le sujet, je m'en sers quand même comme point de départ pour

« Alors... Raconte, comment t'as réussi à l'amadouer pour qu'il t'héberge ? Non parce que dans le genre célibataire endurci pas vraiment enclin à la cohabitation... Et comment vous vous connaissez d'ailleurs ? »

Est-ce que je me doute une seconde d'à quel point je peux mettre les pieds dans le plat ? Pas le moins du monde, évidemment...
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() message posté Lun 8 Déc 2014 - 18:24 par Invité
- Mouais, c'est ça, rattrape-toi, va... bougonna un peu Rafael toujours aussi mal réveillé, ce qui le rendait encore plus adorable qu’il ne l’était déjà en temps normal. Et par simple affection amicale, je l’embrassai tendrement sur la joue – bien que je devais également avouer que cela m’amusait particulièrement de faire croire à Sharona que Rafael et moi formions un couple (ou du moins, que nous avions passé la nuit ensemble étant donné qu’elle était quelque peu au courant de mon impossibilité à m’engager dans une relation sérieuse). Et mon petit jeu fonctionna à la perfection au vu de sa réaction qui me faisait d’ailleurs penser à ces fans d’un nouveau genre venues tout droit du Pays du Soleil Levant (ou comme j’aimais l’appeler, le Pays des Fous à Lier) : le yaoi.

Rafael demanda ensuite l’identité de cette jeune fille qui squattait chez moi depuis quelques jours à présent, et sa curiosité étonnée était parfaitement compréhensible puisqu’il était la personne la mieux placée pour savoir que je n’étais pas du genre à offrir l’hospitalité à n’importe qui, en particulier lorsqu’il s’agissait d’une femme… Je pris donc mon devoir d’hôte au sérieux et je les présentai l’un à l’autre : Sharona en tant qu’exilée américaine et Rafael en tant qu’amant de cette nuit. Tant que le jeu fonctionnait, je ne voyais pas l’intérêt de l’arrêter… Pas tout de suite, tout du moins…

- Tu vas pas boire ça, si ? s’exclama alors la jeune Américaine, partagée entre choc et dégoût lorsque je jetai les deux comprimés d’aspirine dans ma tasse de café. Tu sais que t'es en train de bousiller l'estomac, là ? En plus ça doit vraiment être dégueu...

Et je ne pouvais pas lui donner tort. C’était même totalement infecte, mais j’avais eu la flemme de me verser un verre d’eau pour y faire fondre les deux cachets et ensuite boire mon café. Au moins, le contenu était peut-être à la limite de l’imbuvable, mais je faisais d’une pierre deux coups – en espérant que cela ne me rende pas plus malade que je ne l’étais déjà à cause de la gueule de bois… Et puis, de toute façon, quand bien même je ne me sentirais pas bien, j’avais encore la journée pour m’en remettre. Je préférai à la place clarifier les choses avec Sharona avant que le petit jeu avec lequel je m’amusais depuis tout à l’heure n’aille trop loin et qu’elle ne se mette à répandre de fausses rumeurs à mon sujet qui pourrait détruire complètement la réputation de baiseur sans cœur que je m’étais forgée au cours de ses longues années. Et si elle semblait avoir compris que Rafael et moi n’étions rien d’autres que des amis, elle persistait à qualifier notre duo de « mignon ».

- Alors... Raconte, comment t'as réussi à l'amadouer pour qu'il t'héberge ? finit par demander Rafael, et je lui jetai un petit regard en coin simplement pour la forme étant donné que nous savions lui comme moi qu’il avait raison. Non parce que dans le genre célibataire endurci pas vraiment enclin à la cohabitation... Et comment vous vous connaissez d'ailleurs ?

- Les camps, répondis-je simplement, après une énième grimace à la gorgée de café que je venais de prendre. Et je n’avais pas besoin de préciser plus qu’il n’en fallait parce que Rafael connaissait tout de ma vie, et particulièrement ce qu’il s’était passé avant que l’on ne se rencontre. Il savait donc parfaitement que mes parents m’avaient envoyé dans des camps de guérison, et ce, pendant trois ans. Tu veux autre chose avec ton café ? lui proposai-je ensuite.
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Edwin Turner
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() message posté Sam 13 Déc 2014 - 0:08 par Edwin Turner
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Samedi 25.10.2014 • Hammersmith
Faut admettre que c'est super facile de croire à ce qu'il raconte, quand on voit ce type à côté de lui, l'affection évidente entre eux et... bon bah faut pas se fier aux apparences, je sais bien, mais il n'empêche que Rafael, donc, il a quand même bien le style qu'on imagine pour un mec qu'aime plutôt les hommes. Ce qui est d'ailleurs pas vraiment le cas de Tyler. Alors forcément, moi je marche. Et même quand le doute est levé, ça m'empêche pas de continuer à les trouver mignons, tous les deux. T'as un ami en or, là, Ty', tu le sais ça ?

Un ami pas réveillé et qui a pas l'air de tilter sur la mixture infecte que tu t'infliges, là, mais n'empêche. Je le regarde boire son truc immonde, étonnée, franchement, de pas le voir rendre aussitôt le contenu de son estomac, parce que rien que d'imaginer, je suis pas loin des hauts-le-coeur personnellement. Ca, et la curiosité de Rafael, ça a au moins le bon goût de me détourner de mes pensées sombres sur ma dépendance financière actuelle. Comment j'ai amadoué Ty, comment je l'ai convaincu de m'héberger ? Bah à vrai dire... j'ai pas trop eu besoin de faire quoi que ce soit en fait. C'est lui qui m'a proposé, et j'aurais bien refusé, mais j'ai pas trop eu le choix... Et j'ai pas trop envie de m'étaler à ce sujet. De toute façon, mon hôte a pris la parole avant moi, ça tombe bien.

« Les camps... »

Oh... Ca, ça veut tout dire. Son Rafael connaît donc cette partie de sa vie ?

« Ah ouais, c'est vraiment ton meilleur, meilleur ami quoi... »

Non parce que c'est pas vraiment le genre de choses qu'on raconte à tout le monde, faut admettre. Personnellement, j'ai parlé de ça à personne, mais en même temps, j'ai jamais eu grand monde avec qui parler, depuis que mes potes m'ont tourné le dos après le baiser à Tallulah et que ma soeur s'est tirée. Je risquais vraiment pas de parler de ça aux autres danseuses, et après la blessure... Hum... Et puis pour dire quoi ? Que c'était injuste parce que j'aime pas les filles comme ça ? J'en sais trop rien en fait, et j'ai jamais eu vraiment l'occasion de tester réellement, histoire d'être fixée, donc... autant que je laisse planer le doute. Après tout, ils l'ont bien fait de leur côté eux aussi.

« Tu veux autre chose avec ton café ? »

Je vais finir par être jalouse, dites donc ! Mais c'est logique, je suppose, je suis que l'exilée dont il a un peu pitié, vestige de son passé, et le grand brun, c'est son BFF, donc. Au fond, c'est même pas vraiment que je voudrais être à la place de Rafael, c'est pas qu'il ait cette place auprès de Tyler que je jalouse, en plus. C'est juste que ce genre de relation, je connais pas. Et je trouve ça magnifique. Dommage pour moi, j'y ai jamais vraiment eu droit... Et histoire de pas trop que ça se voit, je me donne une contenance en continuant à siroter le mien de café. N'empêche, j'en démords toujours pas : Ils sont vraiment trop mignons. Et j'espère qu'ils se rendent compte de la chance qu'ils ont de pouvoir compter l'un sur l'autre, parce que, clairement, c'est pas donné à tout le monde...

***

J'ai souri quand la brunette a souligné que je devais vraiment être son meilleur ami si j'étais au courant de ça aussi. C'est le cas, et j'en suis fier. Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, j'ai toujours cru en lui, et je ne suis pas prêt d'arrêter de penser qu'il vaut la peine qu'on se batte pour lui - et qu'on gratte un peu la couche de glace, aussi, pour apprendre à le connaître. Cela dit, savoir que Sha a connu ça aussi, ça me fait de la peine pour elle également. Je sais à quel point Ty l'a mal vécu, et vu l'attitude de la jeune fille à cet instant, je ne doute pas qu'elle ne s'en soit pas vraiment mieux sortie que lui. Avant Lucy, j'aurais sans doute pu me dire que c'était dommage, d'ailleurs, qu'elle devait plaire à pas mal de garçons, malgré son manque de poitrine comme elle l'évoquait tout à l'heure. J'aurais sans doute rien tenté, cela dit, mais enfin...

« Ty et moi, c'est une longue histoire. Hein Rox ?... »

Oui l'emploi du surnom est fait exprès, et j'adresse un grand sourire à mon best à cet instant.

« Mais du coup, tu l'as connu avant moi, je serais presque jaloux. »

Elle a éclaté de rire, et souligné qu'en contrepartie, elle l'avait pas revu depuis, elle. Et je sais pas si c'était pour détourner la conversation ou juste que le hasard a fait que sa question est arrivé à cet instant, mais c'est donc le moment où Ty a choisi de me demander si je voulais autre chose avec mon café.

« Non ça va, merci... Va me falloir un moment avant d'être assez réveillé pour ingurgiter quelque chose de solide. »

Et pourtant c'est pas moi qu'ai la gueule de bois. Juste que je suis vraiment au ralenti le matin, et que ça vaut aussi pour mes organes internes. Ils accepteront de la nourriture dans genre une heure... D'ici là, je vais éviter, sinon vous allez me retrouver dans un coin à attendre que mon estomac arrête de se tordre dans tous les sens pendant une demi-heure, ça serait dommage, n'est-ce pas ?

On a passé la matinée tous les trois, puis Sharona a pris la salle de bains avant de nous laisser pour aller déposer des cvs en main propre si j'ai bien compris et j'ai tenu compagnie à Ty' un petit moment, avant de le laisser se reposer tranquillement. Et moi je suis passé chez Lucy, après lui avoir envoyé un message comme quoi j'étais pas loin, si elle avait un petit moment. Ou un long moment en fait, mais passons. J'ai envoyé un autre texto cela dit, avant d'enfourcher ma moto, à un certain barman, histoire de caler un moment pour faire le point avec lui... Quand on serait dispo et réveillés tous les deux, ce qui s'avère pas si facile que ça ces derniers temps, d'autant que je garde pas mal Lucia. Cela dit quoi qu'il en pense, je reste convaincu qu'il doit s'accrocher, que ça pourra qu'être bénéfique pour tous les deux. Mais ça va pas être facile de convaincre ces deux têtes de mules, légèrement aveugles et bornées, tiens...
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