Je lis en toi comme dans un livre ouvert

J'ai envie d'être là pour toi, où et quand tu le voudras.

Faire du sport, c'est mon autre passion. J'aime me poser, prendre mon calepin et écrire, oui j'adore faire cela. D'un certain côté, c'était un peu poser ses fesses avec flemme et observer, sans bouger. Waouuuw l'activité... Mon métier n'était pas vraiment connu pour être un de ceux qui aide à se maintenir en équilibre... Heureusement, il y a mon amour pour le sport, mon envie d'être aussi mentalement poétique que physiquement. Je prends soin de mon apparence. Je ne le fais pas comme certains pour attirer l'oeil de jeunes filles - on pourrait le croire d'un premier abord mais ce n'est pas du tout mon genre. Je le fais vraiment pour moi et pour peut-être oui éventuellement une femme qui m'attirait, mais ça ne m'arrive pas à tous les coins de rue. Enfin bref, je trouvais que Londres, pour faire du sport, c'était le top du top. Il y a deux ans elle accueillait les Jeux Olympiques. Toutes les installations sont restées, et à Startford on a la chance de pouvoir faire tous les sports olympiques sur de vrais pistes, de vrais terrains.

Je n'ai pas de sport favori, en réalité, je les aime tous. Bon je trouve quand même que le football c'est un peu limité dans le genre sportif mais bon... J'en aie tout de même fait quand j'étais jeune. Aujourd'hui j'évite, il m'arrive souvent de pratiquer le rugby, la course, le tennis, le badminton, le golf, le baseball et un peu de fitness. en général, je cours avec mon chien, que j'ai ramené de Glasgow - j'étais incapable de le laisser loin de moi, je l'ai depuis mes seize ans et je ne m'en suis jamais séparé.

Enfin bref, aujourd'hui, j'ai pris ma raquette de tennis préférée - celle que m'a acheté mon père le jour de mes quatorze ans. J'ai sorti mon husky chéri, j'ai pris mes affaires et direction Stratford. J'espérais qu'il y aurait quelqu'un avec qui jouer là-bas, histoire de ne pas m'envoyer des balles seul. Il y avait souvent du monde le matin, donc je ne m'en faisais pas trop, il y aurait sûrement déjà quelqu'un sur le terrain. Je traversais le parc, sous le soleil matinal de Londres. C'était vraiment une ville magnifique, je ne regrettais pas d'être venu ici. J'arrivais près du terrain de tennis. En effet, une jeune femme s'entraînait déjà. Je fus ravi. J'entrais sur le terrain et m'adressais à elle « Bonjour, ça vous dirais d'échanger quelques balles? » proposais-je très poliment, en souriant. Je commençais à m'échauffer aussi, attendant la réponse de la jeune femme. Elle semblait tout à fait habituée au sport, ce qui me ravissais d'autant plus. Il faut avouer que de jouer avec des débutants tout de suite : c'est moins drôle. Alors qu'être face à quelqu'un qui partage votre niveau, là s'installe une compétitivité, un vrai challenge sportif.

J'ai envie d'être là pour toi, où et quand tu le voudras.

« Alix, tu dois te préparer. Tu as une compétition au mois de Janvier. Tu te rappelles ? » me dit-il alors que je réfléchissais à ce que c’était. Ah oui… L’Open d’Australie, ce n’est pas que je n’y pensais pas mais j’avais tellement de choses en tête. A penser, encore et encore que ce n’était pas venu à être ma priorité alors que c’était quand même dans sept semaines.

Il est peut-être temps de s’y mettre un peu : être la joueuse avant d’être la fille de l’ambassadeur, c’est tellement plus facile de bouger comme on a envie. Pas que je me lasse de faire du tennis mais j’aimais les challenges et on ne peut pas dire que les entrainements n’en soient de véritables challenges. En face de moi, j’ai la plupart du temps un appareil qui me lance des balles…

Par pitié, ce sont les débutants qui jouent avec ça !

Cependant, je dois m’y conformer. Dès huit heures du matin après mon jogging et une bonne douche, j’arrive sur le terrain. Discutant un petit moment avec mon coach, je finis par faire plusieurs tours de stade pour m’échauffer à nouveau. J’étire mon corps entier et commence à frapper quelques balles face à la machine.

Je m’ennuie ? C’est le terme le plus approprié qui qualifie mon état d’esprit. J’ai envie d’un petit challenge, ne serait-ce qu’un joueur à ma hauteur. Mais la plupart des personnes sont en train de bosser. Et Dieu m’envoya son fils…

Du moins, aussi beau…

Je me pince les lèvres en voyant un homme entrer sur le court de tennis. « Bonjour, ça vous dirais d'échanger quelques balles? » Je me pince la lèvre et le jauge d’un regard inquisiteur. Je ne l’ai jamais vu lors des compétitions masculines. Sûrement un amateur mais tant qu’il est bon joueur, ça ne peut que m’amuser…

« Bien sûr… si vous n’avez pas peur de perdre… » Mon sourire s’étire alors que je le regarde s’échauffer. J’observe sa raquette, elle n’est pas forcément dans un bon état. Elle est même plus du tout adapté à son niveau, du moins, elle est parfaite pour un adolescent mais pas pour un grand adulte comme lui.

Une fois qu’il a fini de s’étirer, je me rapproche de lui pour lui tendre la main afin de le saluer : « Alixan Vassilieva. Et vous êtes ? » Je le jaugeais avec un petit sourire. Je me demandais s’il était aussi beau que doué au tennis. C’est toujours mieux que de faire face à une machine pour frapper des balles, après tout.

Quelques secondes après la présentation, je me retrouvais de mon côté du terrain. Je jouais à faire rebondir la balle au sol jusqu’à ma main en attendant qu’il soit prêt. Je ne comptais pas lui faire peur dès le début, je voulais voir un peu ce dont il est capable…

J'ai envie d'être là pour toi, où et quand tu le voudras.

Bon ok, je n'étais pas un pro du tennis. Puisque comme je l'ai dis, je pratique un peu tous les sports, je trouve ça cruel d'en choisir un. Comme je n'en aie pas fais mon métier, je profite pour tous les faire, un à un et profiter de tout ce qu'ils représentent, chacun comme ils sont. Aujourd'hui, j'avais décidé de pratiquer le tennis. Je jouais pas trop mal, pour quelqu'un qui n'en fait pas sa vie.

J'allais donc sur le terrain, tandis que je voyais une jeune femme seule sur le terrain. Je préférais jouer avec quelqu'un qu'avec une machine puis, elle m'avait l'air, elle, d'une professionnelle. Elle me battrait à plates coutures mais enfin, ce serait quand même drôle, je n'étais pas mauvais joueur. Elle accepta ma proposition, je souriais à sa réponse. « Je ne suis pas un mauvais joueur. » répondis-je lui souriant. Puis je m'avançais pour m'échauffer. Je sentais son regard sur moi, je savais qu'elle me jugeait. De toute façon, je ne me hissais pas faussement à un niveau qui n'était pas le mien. Je savais très bien qu'elle était très bonne dans le domaine, ça se voyait sans même avoir lancé la première balle. Je lui servirais de dîner en la matière, on va dire. Elle avait une raquette magnifique, alors que la mienne je l'avais depuis huit ans, elle ne m'avait jamais quitté. Elle avait dû le remarquer, d'ailleurs.

Une fois que j'avais fini de m'étirer, elle s'approcha de moi. Je la regardais. Elle avait un très beau visage. Pleine de secrets. Je lui souriais alors.  « Ravi Alixan. Killian Fitzgerald. » lui répondis-je serrant doucement sa main. Je m'échauffais encore un peu pendant qu'elle retournait face à moi tapant sur la balle.  « Je suis prêt, je crois. » lui dis-je en riant doucement. Je savais qu'elle me mettrait la patté de toute façon. Je la laissais lancer la première balle. Elle avait une force incroyable. Elle me faisait beaucoup plus courir que je ne la faisais courir enfin, j'essayais d'en réceptionner le plus possible. Après une dizaine d'échanges, je finissais par en manquer une au vol.  « ça va, je ne suis pas trop ennuyeux? » lui demandais-je avant le second service. Je n'étais pas essouflé, loin de là. Mais je m'étais vite rendu compte que j'avais affaire à une pro. A côté j'étais tout petit, c'était un honneur de jouer avec elle.