Stop doing your things and help me Pv.Ulysse

Stop doing your things and help me

J'étais dans le magasin à contempler de belles chemises alors qu'Ulysse avait disparu je ne sais où, je n'aurais jamais dû lui demander de m'aider à choisir mon costume. Il n'est vraiment pas raisonnable. Enfin, il sait être sérieux quelquefois, heureusement pour lui. De quoi je me plains ? Je suis exactement le même, ça se confirme quand on voit que je porte sur ma tête une perruque et un chapeau haut de forme. Je n'ai pas pu résister, je me devais de les revêtir. Je n'ai aucune idée si je vais les acheter, mais en tout cas je prends énormément de plaisir à ressembler au chapelier fou d'Alice au pays des merveilles. D'ailleurs, j'ai lu quelque part, à moins qu'on me l'ait dit, que Lewis Carroll était dans les suspects pour être Jack l'éventreur. D'ailleurs, je trouve ça vraiment dommage qu'on ait découvert ça véritable identité, c'est vrai quoi, un des mystères les plus incroyables de l'histoire vient d'être résolu et en plus la solution était franchement pas excellente. J'étais un peu déçu, je m'imaginais quelque chose de bien plus impressionnant que "le psychopathe avec des désirs de vengeances". C'est prévisible...Oh d'ailleurs, me déguiser en Jack l'éventreur est plutôt une bonne idée, faudrait que je demande à Ulysse il est bien possible qu'il ait déjà pensé à cette idée même si je dois avouer que le voir en Peter Pan serait clairement plus approprié.

Je souris avant d'attraper une chemise de hippie et de scruter chaque petit détail qui la compose. Elle était bien coupée et les couleurs étaient vraiment agréables. Ce n'était pas vraiment le genre de choses que je mettais d'habitude mais j'étais certain que ça pourrait plutôt bien me seoir. Je la disposai de sorte à pouvoir avoir un petit aperçu du résultat, mais je devais avouer ne pas être vraiment satisfait. De plus, j'avais vraiment envie d'acheter la jolie cape noire que j'avais vu tout à l'heure. Oh je sais, je devrais revêtir les vêtements de Batman. Je suis sûre que ça ferait son effet et puis Batman est attirant en quelque sorte. Sinon je pourrais m'habiller comme chaque idiots qui essayaient de plaire et m'habiller en boxer même si je me voyais vraiment mal supporter le fait d'avoir deux énormes gants et de ressembler à un kangourou, ce n'était pas spécialement une mauvaise idée. Mais je savais déjà ce que me dirait Josette autre que "T'as vu ils ont des moustaches roses, je ressemble à une barbe à papa", il me sourirait commençant son monologue en m'expliquant à quel point il était important de se démarquer du lot. Il n'avait pas vraiment tort à vrai dire. Là je savais qu'il me dirait "bien entendu, j'ai toujours raison". Je le connais tellement par coeur.

Cela fait combien d'années déjà qu'on est meilleurs amis ? On s'est rencontré à 18 ans et à peine un mois après nous étions inséparables, il faut dire qu'avec un squatteur tel que lui on passait énormément de temps ensemble. Si je fais le calcul ça devrait faire...oulaah, des maths, je hais les maths. Je reposai la chemise psychédélique avant de m'approcher du rayon des masques. Comment pouvais-je être surpris d'y voir Ulysse en train de tous les déplacer, rendant l'étiquetage inutile. Il avait cette manie d'emprunter pas mal de choses à un peu tout le monde, mais il ne les rendait presque jamais ou ne les rangeaient jamais à leur place. Je poussai un léger soupir qui vira au rire et je saisis un des masques noirs qui était le plus apte à remplir la tâche que j'allais lui attribuer. J'en choisis encore un autre et je les disposai devant la tête de mon ami avant d'en désigner un pour en expliquer les points négatifs.

- Celui-ci me fait penser à une guêpe. Soupirais-je en fronçant les sourcils.


Je ne comprenais pas vraiment ce lien et tandis que je retraçais précisément le cheminement de mes pensées j'aperçus un super costume. J'étais plutôt fier, car il représentait Batman -enfin je crois- sans pour autant ressembler à un slips sur des collants. D'ailleurs il faudrait vraiment que je demande à l'inventeur des super héros comment il a eu cette idée absolument stupide. Osez me dire que vous ne souhaitez pas avoir des explications sur ce sujet. Enfin, j'avais trouvé ce que je voulais, sauf si bien sûr quelqu'un venait à l'acheter avant moi. En effet, c'était le dernier. C'est la raison pour laquelle je me jetai idiotement dessus, le serrant dans mes bras comme si c'était un nouveau né que je chérissais plus que tout. Je suis assez possessif avec mes affaires. C'est plus fort que moi. Je lançais un regard noir à chacune des personnes qui me dévisageaient. J'avais l'impression qu'elle voulait me voler la perle rare. On pourrait sur le moment me comparer facilement à Gollum du seigneur des anneaux. Je me souviens plus tellement de l'issue de ce film d'ailleurs, je devrais le revoir je pense. Lorsque j'agissais encore comme un idiot complet, je voyais Ulysse me fixer comme si tout était normal. C'est sûr qu'il est habitué depuis le temps et heureusement pour lui. Je souris avant de le regarder interrogateur.

- Je sais que t'aime pas la télé, mais on devrait voir le seigneur des anneaux.


De toute façon, comme à notre habitude nous allions aux fêtes que le soir venu et il fallait nous occuper entre temps. Pour Josette c'était bien plus facile, il assistait aux cours qu'ils suivaient. Par contre, il n'apprenait pas grand-chose et ne révisait presque jamais avant un examen, il disait que sa mémoire ferait l'affaire et qu'il allait de toute façon réviser plus tard. Ulysse était vraiment totalement comme moi sur ce point, on remettait tout deux tout à plus tard. On se disait que miraculeusement quelqu'un pourrait arriver et faire les choses à notre place. Jusque là ça n'était jamais arrivé sauf pour ma cousine qui avait rangé mon appartement quand elle était venue crécher chez moi. Je pris ma cape que je mis avec le reste de mon costume. J'avais tout, sauf le masque, je n'avais pas réussi à choisir et on ne pouvait pas dire que la rapidité et la simplicité des réponses de mon meilleur ami m'aidaient vraiment.

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Je fixais stupidement les deux masques en réfléchissant à la réponse de mon ami. Un power rangers ? Comment pouvait-il voir ça ? Ce déguisement était rayé de jaune et de noir. Parlait-on réellement du même ou avait-il alors une imagination encore plus étrange que je l'eusse cru. J'ai toujours trouvé qu'Ulysse était spécial. Mais je n'aurais jamais pu penser qu'il puisse prendre un masque qui était clairement destiné à être une guêpe pour un masque de power rangers. Selon mon souvenir ils étaient d'une couleur unie et extrêmement féminine. Sérieusement, le mec était habillé en rose dans un costume hyper moulant. Je sais que ce n'est pas bien les stéréotypes et ce genre de choses, mais il était gay, soyons bien d'accord. Je veux dire, je ne suis pas homophobe, la preuve même étant que mon meilleur ami est bisexuel. De toute façon Freud a dit que nous l'étions tous depuis la naissance. Non, ce n'est pas moi qui suis cultivé, c'est juste Ulysse qui m'avait déjà parlé de ça. Mais le réel problème dans l'histoire état pourquoi Josette voyait un masque de power rangers alors que c'était un masque de guêpe. Je grimaçai, le jeune homme était déjà passé à autre chose, mais moi je restai stupidement choqué par sa phrase précédente. Il y avait un problème, avions nous une vision déformée ? Même si j'étais clairement certain que c'était Ulysse le problème et non moi.

Je reposai le masque sur l'étagère, bien évidemment moi je le plaçai à sa place bien précise. Je ne suis pas maniaque, loin de là, mais je trouve cela un peu irrespectueux d'ignorer le travail qu'on dût fournir les vendeurs pour tout organiser d'une façon bien précise. Mais bon, personne n'y faisait attention et Ulysse le premier de plus, vu la qualité du magasin, il n'était même pas certifié que les employés accordaient leur attention au rangement et à l'esthétique de la boutique. Je soupirais lorsque je portai enfin attention au discours de mon ami. Il était parti à nouveau dans un monologue ennuyeux et inintéressant sur les méfais de la télévision. Il avait beau être très amusant et jamais sérieux, sa colère contre les nouvelles technologies étaient une lutte qui lui tenait vraiment à coeur. J'étais même presque sûr que quelques fois il quittait l'immeuble pour manifester secrètement. On avait tous, ces choses qu'on critiquait et qu'on adorait pourtant. Pour moi il s'agissait de la télé-réalité et des films romantiques. Je ne vous raconte pas le nombre de fois que j'ai pleuré en regardant the notebook. Même Ulysse ne sait pas ce genre de choses et pourtant, je ne lui cache jamais rien et lui non plus. Nous ne devrions pas avoir peur de révéler à l'autre nos pensées profondes. On sait qu'on s'appréciera malgré tout mais malheureusement les mots n'arrivent pas à sortir de nos lèvres et l'ignorance ne partira jamais. Josette avait beau me parler plus de 100 fois par jour du fait que la télévision était le mal incarné, je ne comprenais pas vraiment son choix, ni ses arguments. Je fis semblant d'avoir pris en considération ses conseils, tandis que j'hochai la tête machinalement. Il n'était pas idiot, il savait que je m'en fichai, je ne voulais simplement pas le blesser en lui disant franchement.

Mais il me surprit en me lançant un sabre laser en plastic qui avait dû glisser sous sa main par hasard. Je le saisis et me mit en recul, un peu en position de combat comme si j'étais un ninja, serrant le plus qu'il le peut un katana sachant que cette arme et son efficacité déciderait de sa survie. Mon adversaire se concentra, on pouvait sentir la tension monter dans la pièce. Ce n'était pas quelque chose d'anodin. On se donnait au maximum pour gagner. C'était toujours ça, Ulysse et moi, en permanence à 200 % malgré les circonstances, qu'elles soient idiotes ou extrêmement importante. Mais, globalement celles-ci se résumaient souvent à des combats, que ce soit de babyfoot, de sabres, de sabres lasers ou de celui qui tient le plus longtemps sans être bourré. On est souvent en compétition, mais aucun de nous n'étant vraiment mauvais perdant on sait rester proche malgré l'issue de la bataille. Nous ne sommes pas comme ses amis qui ont une relation uniquement basé sur une continuelle compétition.

Je fixais avec une intense concentration les lèvres de mon ami. Je savais que lorsque ces mots le combat débuterait. Il fallait que je sois prêt. Je craquai doucement mon cou. Je serrais plus mes doigts contre le pommeau du sabre et lorsque la phrase fut prononcée je bougeai violemment mon arme. Grâce à la puissance que je lui avais accordée, celle-ci transpercé l'air en un bruit assez réaliste. Ulysse plissa les yeux, scrutant la scène avec attention. Il patientait jusqu'à ce que le moment parfait se présente. Celui-ci arriva et en quelques secondes mon sabre heurta le sien ce qui provoqua une onde de choc assez violente qui nous fit tout deux reculer de quelques mètres. Je ne me laissai pas déstabilisé et attaqua de nouveau, visant les côtes d'Ulysse, qui lui avait semblait perturbé par ma précédente rapidité. Je restai précis, fixant mon but, mais mon regard ne trompa pas mon camarade qui comprit mon intention son aucune difficulté, il les contra à l'aide de son arme. L'ambiance se tendit, on pouvait sentir notre concentration et notre acharnement. L'un de nous deux allait perdre et ce ne serait pas moi. Je ne voulais pas me retrouver à terre. Je séparai nos deux sabres tout en imitant un bruit de mouvement simultanément avec mon partenaire.

J'enchaînai mes mouvements sans broncher, devenant de plus en plus rapide ma dextérité grandissant à chaque fois. Mais Ulysse était fort, on avait l'impression qu'il était né pour ça. Les spectateurs les entouraient, les encourageants, ils criaient même quelque chose que je n'écoutai point étant trop concentré dans cette bataille sans fin. Personne ne savait qui allait gagner, personne ne savait qui allait perdre, personne ne connaissait l'issue du combat.

Cela faisait de longues minutes que le combat avait démarré et je commençais à m'affaiblir, j'avais peur de tomber, de me faire battre. J'essayais de me défendre comme je le pouvais, mais mon adversaire était bien trop bon. Le temps d'un soupir, il réussit à me désarmer. J'entendis le bruit de mon sabre heurter le sol. Il résonnait dans ma tête, c'était le symbole de ma défaite. Je tombai sur mes genoux, encore épuisé avant de mimer un cri de détresse.

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Lorsque j'étais à terre, que je me sentais faible après avoir perdu ce combat, une main charitable se trouva devant mon visage. Je la saisis bien évidemment pour me remettre sur mes pieds. Je regardais les alentours, c'était vraiment devenu n'importe quoi, on aurait dit qu'un tornade était arrivée et avait dévasté le magasin, sérieusement, les gens de nos jours bouge tout sans jamais rien ranger, c'est plutôt déprimant. Lorsque je fixais Ulysse qui semblait presque aussi épuisé que je l'étais, je vis un sourire bien sincère s'afficher sur son visage avant qu'il commence à vanter à quel point je m'étais bien débattu, l'ayant presque gagné. Il disait avoir vu sa vie défiler devant ses yeux et je n'ai même pas eu besoin de froncer les sourcils et de lui lancer un regard interrogateur pour que le jeune homme me réponde. Qu'est-ce que je vous disais plus tôt ? Que Ulysse et moi pouvions communiquer simplement par regard, vous en avez maintenant la preuve si vous en aviez douté un jour.

Il rigola et tandis que je le joignais dans sa folie le temps d'un instant, je vis les autres clients nous lancer quelques regards noirs. Je suis certain que c'était à cause d'Ulysse, ils m'encourageaient, c'était logique qu'ils voulaient que le vainqueur soit moi. C'était normal je représentais le bien. Bon, je dois l'avouer j'aurais préféré incarner l'empereur Palpatine dans cette bataille, mais le rire machiavélique de mon ami j'avais compris que j'avais été désigné Yoda. Ça ne me gêne pas tellement d'être un bonhomme vert, ce n'est pas comme si je l'ai jamais été. Car oui, il m'arrive après avoir été bourré de me jeter dans des pots de peintures. Il m'arrive plein de choses après avoir été bourré, c'est pour ça que beaucoup de monde se bousculent pour assister aux fêtes auxquelles j'assiste. Il faut dire qu'entre le gars qui met l'ambiance et celui qui reste assit sur un canapé, sirotant sa bière en priant pour qu'une jolie fille vienne l'accoster je suis plutôt le premier cas ou des fois le deuxième cas enfin..la fille dans le deuxième cas.

Je rigolai silencieusement à cette pensée et je sentis le regard rempli d'incompréhension de la part d'une mamie qui nous observait depuis tout à l'heure n'ayant sûrement pas cerner la référence de notre précédent combat. Ce que les vieux pouvaient être incultes de fois. Bon okay, ils aimaient Bach et Vivaldi et moi aussi, mais ne pas connaître star wars sérieusement, c'est plutôt une déception. Il avait vu ce film des millions de fois, malheureusement pas avec Ulysse parce que monsieur trouvait que la télé c'est qu'une boite commerciale qui avait pour but de transformer votre cerveau en un légume géant. Je suis sûre que si mon cerveau devrait se transformer en ce genre de choses ce serait en un brocoli géant. Pourquoi ? Puisque les brocolis sont les meilleurs légumes du monde. Vous ne pouvez pas me contredire n'est-ce pas ? Bah non, parce que j'ai raison, encore une fois. Je ne veux pas dire que j'ai toujours raison, il m'arrive pas mal de fois d'avoir tort. Je ne suis pas quelqu'un qui veut toujours avoir le dernier mot comme Josette, j'aime avoir mon avis et entendre celui des autres. Je les écoute et des fois je les prends en compte. Après si j'ai raison, j'ai raison aussi, ce n'est pas votre faute.

On dit que la vérité vient de la bouche des enfants et vu l'âge mental que j'ai vous voyez que j'ai raison...Je vis mon ami faire une vue panoramique du magasin. Il devait sûrement répertorier les dégâts, allant de la vitre cassée aux vêtements éparpillés sur le sol. Ensuite, il poussa un léger soupire avant de me regarder et de râler contre le rangement du magasin. J'étais tout à fait d'accord, c'est vrai qu'aucun des gérants du magasin ambulant n'avait semblé s'appliquer à donner une esthétique attirante à leur boutique.

- Je suis totalement d'accord. Aucun respect pour le rangement...c'est assez désespérant. Dit l'homme ayant un appartement rangé uniquement lors des rares visites de sa cousine maniaque.

Je saisis les affaires que j'avais choisis pour cette fête réputée des États-Unis et m'avança de la caisse levant les jambes de temps en temps pour ne pas trébuché sur quelques capes qui tapissaient le sol. J'avais gardé dans mes mains le sabre laser, on ne sait jamais, ça pourrait toujours servir à nouveau un jour, comme tournevis ou quelque chose comme ça. Batman avec un sabre laser, avouez que c'est innovant comme déguisement.

Je posais les articles sur le comptoir en souriant à la vendeuse qui n'avait pas l'air ravi de voir mon visage. Je devais encore avoir oublié de rappeler quelqu'un dont j'avais oublié le nom lors d'une soirée arrosée. Je ne savais pourquoi moi bourrée devait toujours faire des promesses aux autres alors qu'il savait que je ne pourrais jamais les tenir dans l'avenir à cause des blackout qui effaçaient de ma tête chaque moment honteux de ma vie. Enfin pas chaque, étant donné que ma vie entière était un peu une honte mes pertes de mémoires étaient bien loin d'effacer tout.

J'attendis Ulysse qui finit par arriver après avoir esquivé les nombreux petits accessoires qui jonchaient sur le sol, faisant du trajet près des cabines d'essayage-caisse un vrai parcours du combattant. J'étais même plutôt étonné que mon meilleur ami n'en profita pas pour vraiment se prendre pour militaire confronté à des barrières qu'il avait quelques difficultés à franchir. Il posa son chapeau melon sur le comptoir fier de ne pas être tombé tout à l'heure. Je passai le premier, payant mes achats avant de prendre la cape noire et de la revêtir sur moi. Ce genre de trucs coûtent plutôt cher et on ne les met qu'une fois par an alors j'ai le droit de mettre une cape aujourd'hui et de la faire voler dans le vent. En plus les gens croiront que j'ai fais un effort pour honorer halloween avant l'heure et me plonger ainsi que la ville dans le décor. Ils ne peuvent pas se plaindre. Et de toute façon, j'avais toujours eu envie d'avoir une cape lorsque j'étais petit, de me prendre pour superman tellement fort que seul la kryptonite pouvait affaiblir.

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J'attendais tranquillement qu'Ulysse fasse ses achats en lançant quelques clins d'oeil à la vendeuse qui ne put s'empêcher de sourire après de longues tentatives. Personne n'est capable de résister à mon charme faut croire. Je sais, vous vous dites que je suis quelqu'un de narcissique maintenant. Bon, certes j'ai plutôt confiance en moi, mais ce n'est pas pour autant que je m'aime. Je vous rappelle que je me trouve minable. Alors, oui, j'ai une gueule d'ange et un corps de rêve, mais ce n'est pas pour autant que la perfection sommeille en moi. En plus je peux franchement être un connard des fois.

Je vis mon ami bouder et faire encore son radin tandis que je retournai mon sourire à la vendeuse, accompagné de quelques mots doux. Elle avait l'air gêné au début puis finit par y répondre en tortillant discrètement une mèche de ses cheveux. J'avais assez d'expérience pour savoir que si les demoiselles commençaient à exécuter ce geste à répétition cela voulait dire qu'elles étaient incontestablement attirées par moi. Ensuite, Josette nous interrompu pour ajouter une petite remarque sur le fait que la jolie brune tirait la tronche. Celle-ci lui lança un regard noir et à moi aussi dorénavant vu que j'étais l'ami de son ennemi. Je soupirai avant de me marmonner entre mes dents, à l'intention d'Ulysse ; "Dude, tu ne pouvais pas te la fermer ? Tu ne vois pas que j'avais un ticket avec elle ?".

Mais le jeune me répondit seulement avec un geste, il ne prit pas la peine de parler. De toute façon on n'avait pas besoin de ça pour se comprendre. Il semblait d'ailleurs prit dans ses pensées, sûrement à se remémorer un souvenir déplaisant. Je suis sûre qu'il était en train de penser à la secrétaire de la fac, quelle peau de vache. J'avais emballé une fille, dont j'ai oublié le nom..damn, je vais m'en souvenir.. Je crois bien qu'il y avait un "y" dedans, devant son bureau et elle nous avait lancé une tirade sur le fait que les sentiments et l'amour ce n'était que des vagues stupidités. Je pense que son mari avait dû la plaquer la veille, ou quelque chose comme ça. Croyez-moi, je ne suis jamais passé devant son office depuis, je crois que même les profs la craignent. Une rumeur court sur le fait qu'elle ait fait du chantage à son mari pour qu'il reste avec elle. Il l'avait trompé et elle lui avait apparemment dit que s'il ne faisait pas d'efforts elle ferait en sorte qu'il soit accusé de meurtre. Oui, j'avoue c'est moi qui ai lancé la rumeur après avoir vu Gone Girl au cinéma.

Puis tandis que je me perdais à mon tour dans mes pensées, Ulysse me réveilla en refusant d'acheter quoi que ce soit. Il a beau ne pas l'avouer, je pense sérieusement qu'il est radin. En même temps il faut dire que moi je ne suis pas raisonnable avec mon argent. Mes parents m'envoient plus de dix mille livres d'argent de poche donc dès que je vois quelque chose qui me plaît je l'achète, peu m'importe si ça m'est utile ou non, peu m'importe si je m'en lasserai dans le futur. J'étais exactement pareil avec les filles, avec presque tout en fait. Je n'étais pas quelqu'un de capricieux pour autant, je n'étais pas à vouloir ça maintenant, tout de suite et à faire une scène si je ne l'avais pas en ma possession dans la minute qui vient. Si quelqu'un me disait qu'il est désolé, mais que cet article n'est pas à vendre, je ne suis pas le genre de personne qui va tout faire pour l'acheter parce qu'il l'avait soi-disant vu le premier. Mais disons que lorsque j'avais la possibilité d'avoir le fruit de mes désirs (sûrement insensés et très momentanés), je sautais sur l'occasion. Moi j'appelle ça de l'opportunisme, pas du caprice.

- NANCY ! Ca y est, je me souviens, c'était ça son prénom.

Même si la caissière me dévisageait comme si j'étais un alien ou quelque chose de cette sorte, Ulysse ne fut pas spécialement étonné. Il avait l'habitude de ce genre de trou noir où je n'hésitais pas à crier la réponse à haute voix quelques minutes après. C'était donc ça, le fameux prénom de cette charmante demoiselle. Je me disais bien qu'il y avait un "y" dedans. Je dois avouer être plutôt fier de moi sur ce coup. Lorsque je remontais le col de mon manteau en m'admirant dans le petit miroir posé sur l'accueil me disant intérieurement "wazaaaaaah, tu gères mec..", Josette commença à me poser une question bien logique. Est-ce que j'avais pensé à tout et si je n'avais pas besoin d'une chose de dernière minute ? Me connaissait-il vraiment ? Bien évidemment qu'il m'ait fallu une chose de dernière minute, c'était ma signature d'énerver les caissières et mettant en pause la queue pour aller récupérer ce truc que j'avais oublié quand j'étais passé devant.

Mais cette fois ce fut bien étrange, car je n'avais rien qui me venait à l'esprit. Je ne voulais ni acheter plus de masques pour une prochaine fois et je n'avais pas envie de feu d'artifices qui allaient foirer à la dernière minute. Cela me parut assez étrange et mon regard farfouilla le magasin. Il y avait forcément caché ici la chose qui me manquerait pour la soirée de demain, si je restais concentré je pourrais la trouver avant de me retrouver là-bas comme un con, pieds nus. Aaaaah, c'est ça que j'ai oublié, les chaussures.

J'avais cette impression qu'il me manquait quelque chose pour approcher la perfection. Après avoir jeté un lointain coup d'oeil aux rayons des bottes, rien ne fut très convaincant. Mon sourire se crispa. Comment j'allais faire si je n'avais pas de bottes ? Je ne pourrais jamais être dark vador batman...Ah oui, j'avais oublié de préciser, comme ils n'avaient pas de masques de batman et que je voulais un sabre laser j'ai acheté un masque de dark vador. Quoi, Bruce Wayne a le droit d'être aussi possédé par le côté obscur.

- Mec ils vendent des chaussures à ta friperie ?

Autant demander clairement, Ulysse est le genre de gars à connaître par cœur le rayonnage de ses boutiques préférées.