"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici il sera impossible de l'oublier... (Kaspar) 2979874845 il sera impossible de l'oublier... (Kaspar) 1973890357
Le Deal du moment :
Pokémon Évolutions Prismatiques : ...
Voir le deal


il sera impossible de l'oublier... (Kaspar)

 :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Sam 25 Oct 2014 - 21:43 par Invité
Il y a une semaine de cela, tout allait bien. J'avais retrouvé l'amour de ma vie il y avait un mois à peine et tout allait pour le mieux entre nous. Abygaëlle était la femme de ma vie. Je me voyais passer des jours heureux avec elle, partager tous ces bons moments le sourire aux lèvres. Mais un matin, j'avais reçu un appel de sa mère en pleurs. Aby était morte durant son sommeil... Au départ, je croyais à un mensonge... Je lui avais parlé la veille et tout allait bien... Ce devait être une farce de très mauvais goût ou sinon je faisais le pire cauchemar de toute mon existence... Mais non, c'était la triste réalité. Jamais je n'avais pensé que Aby pouvait mourir aussi jeune. Je m'étais voilé la face depuis que je la connaissais en fait... Penser que je ne la perdrais jamais avait été idiot de sa part. Certes, sa santé était fragile... Elle qui avait la fibrose kystique pouvait voir sa santé se détériorer du jour au lendemain, mais pas de façon aussi drastique. J'aurais tout donné pour pouvoir lui dire que je l'aimais une dernière fois. L'embrasser, la toucher... Mais plus jamais... Depuis cette heure fatidique où j'avais appris la triste nouvelle, mon sourire m'avait quitté moi qui était toujours heureux, qui voyait le positif dans tout. Comment voir une once de positivisme dans la mort de ma bien-aimée? C'était impossible.

J'errais donc seul dans mon appartement du matin au soir ayant appelé à mon travail pour révéler la triste nouvelle. Mais je ne pouvais pas m’apitoyer sur mon sort pour l'éternité. Abygaëlle n'aurait pas voulu cela. Elle aurait voulu que j'aille de l'avant que je ne sois pas triste de sa mort. Même si c'était plus facile à dire qu'à faire, le dimanche, je me levai avec la ferme intention de sortir dehors et de prendre l'air. Ce n'était pas grand chose, mais au moins, ça me redonnerait un peu de couleur. Je pris une douche plus ou moins longue... M'habiller et je sortis dehors, vêtu d'un manteau parce qu'il faisait bien plus que frisquet.

Mes pas me guidèrent jusqu'au Starbucks le plus près. Je ne savais pas trop quoi prendre alors je pris le spécial, c'est à dire un latte à la citrouille et épice. Lorsque je portai le breuvage à mes lèvres, je trouvai ça bon, mais trouvai également dommage qu'Aby ne soit pas là avec moi pour le partager... Soupirant, je me dirigeai vers une table... Ce fut lorsque je fus assis que je vis Kaspar, un des amis d'Aby... Ce mec, je ne l'avais jamais aimé... J'avais toujours cru qu'il profitait de la jolie brune... Mais maintenant qu'elle n'était plus là, ça ne faisait plus de sens pour moi, parce que premièrement, il était tellement rare que je n'apprécie pas quelqu'un et que deuxièmement, il semblait affecté par sa mort lui aussi. Je lui fis donc un petit signe pour qu'il vienne me rejoindre.... Libre à lui de choisir s'il allait venir à ma table ou pas...
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Sam 1 Nov 2014 - 9:51 par Invité
il sera impossible de l'oublier...
jonah ∞ kaspar
Nous étions Dimanche matin. Quand je m'étais réveillé, j'eus la surprise de constater que l'appartement était vide. J'appelai Theodore une fois, puis deux, mais pas trop fort car il serait capable de me frapper pour l'avoir réveillé trop tôt. Sauf que sa chambre était vide. Il n'y avait pas un chat, pas une mouche qui volait, rien.
Le silence était pesant. Je me sentais un peu vide, comme s'il manquait quelque chose. J'aurais préféré que mon bourreau soit encore là, quitte à me faire du mal, plutôt que d'être là sans rien faire. Je n'osais pas allumer la télévision, ni même me servir à manger dans le frigo. Je me sentis mal, d'un coup. Comme si le moindre de mes gestes étaient mauvais. Je n'avais pas souvent cette sensation, la dernière fois, c'était le lendemain de la mort de Grand Mère.

Je fis les cents pas dans la pièce principale. Quand je me lassai, je me mis à la fenêtre pour observer la rue. Il y avait des gens qui passaient, la rue n'était jamais déserte. Quelqu'un promenait son chien au bout de la rue, puis il y avait une dame habillée en rouge qui semblait un peu trop pressée. Comme un chien malheureux, j'appuyais mon bras contre le rebord de la fenêtre et posai mon menton dessus. Je repensai à tout ce que ma vie avait pu être, à ce qu'elle serait. J'avais l'impression de ne pas avancer. Sans doute parce que j'étais enfermé entre quatre murs et que je n'aimais pas rester sans rien faire.
Au bout d'un moment, je m'arrachai de la fenêtre et m'approchai de la porte. Quand je voulus l'ouvrir, elle était fermée, évidement. Mais la clé était posée juste à côté. Au début, je cru que ce n'était pas la bonne, mais quand je l'essayais, elle fonctionna.
Libre - le temps de quelques heures -, je m'échappai dans la rue et me senti à nouveau libre. De toute manière, je savais que Theodore me surveillait d'une manière comme d'une autre, et même si l'intention de le trahir était très forte, je préférai ne rien risquer. Tout comme moi, il avait pas mal de tours dans son sac et je préférais ne pas risquer d'attirer des soucis sur mes proches ou quoique ce soit pour rien.

Mes pas m'emmenèrent vers mon lieu de travail. Cette fois ci, ça n'était pas pour servir, mais pour consommer. Je saluai mes collègues qui travaillaient ce jour là et commandai un Caramel Macchiato, dont je payais uniquement la moitié de par ma contribution habituelle. J'allais m'asseoir à une table au fond de la salle, quand tout à coup, mon regard croisa celui d'un jeune homme de mon âge environ. Il ne m'était pas inconnu. En fait, à tout bien y réfléchir, il me semblait que c'était Jonah, le petit ami d'Aby. Abygaëlle était l'une de mes meilleures amies. C'était quelqu'un qui avait toujours pris soin de moi, même quand j'étais au fond du gouffre. Si elle n'avait pas été là, je serais peut être mort de faim dans ma petite voiture.

Il semblait... ailleurs. En fait, je ne sais pas vraiment quel était son humeur habituelle. Il s'était toujours montré hostile envers moi et je m'étais toujours demandé pourquoi. Mais là, il me fit signe d'approcher. Surpris, je me demandai premièrement s'il s'adressait bien à moi. Constatant que oui, je m'exécutai. Il n'y avait aucune raison pour que je refuse son invitation, au contraire, cela me ferait plaisir.

Je déposai mon petit plateau sur la table en lui adressant un sourire timide. Comment réagir face à quelqu'un qui semblait ne pas vous aimer? Je n'avais jamais su. Même si là, il semblait un peu moins distant que de manière habituelle. Peut être qu'Aby lui avait parlé, je ne savais pas. Mais après tout, je restai poli et courtois, de ce fait :

"Bonjour Jonah, ça va bien?" demandai-je d'une petite voix qui ne me ressemblait pas. Normalement, je parlais à voix très haute et sur de soi. Mais bon, selon les gens, je réagissais différemment. C'était sans doute dû à leur aura, un truc dans le style.
   
Code by Silver Lungs
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Sam 1 Nov 2014 - 14:33 par Invité
Kaspar ne me vit pas tout de suite. En fait, il posa les yeux sur moi seulement lorsqu'il avait déjà commandé et s'était déjà assis à une table légèrement éloignée de la mienne. Il sembla surpris à vrai dire que je lui fasse un signe de la main. Je ne pouvais pas lui en vouloir. Après tout, j'avais toujours été méfiant de lui et probablement qu'Abygaëlle lui en avait glissé un mot. Selon ses dires à elle, je me montrais même hostile à son égard lorsque je le croisais ou lui parlais. Il était maintenant temps de réparer les pots cassés. Elle l'aurait voulu. Et puis, maintenant, je ne voyais plus réellement de raison de me méfier de lui. C'était puérile. Kaspar se leva finalement et se dirigea vers ma table. Il n'avait pas hésité longtemps ce qui était une bonne chose. Mais en même temps, je remarquai qu'au final, il n'avait pas l'air si dévasté que cela. Sans le vouloir, je fronçai les sourcils. Soit il ne savait pas en fait, soit il ne tenait pas réellement à elle, à la belle Aby. J'espérais ni l'un ni l'autre, parce que je ne me voyais pas lui annoncer sa mort et je ne désirais pas non plus faire une scène en public. Ou même avoir à utiliser mes poings... ce que je ne faisais jamais. Mais là, la colère me gagnait. Définitivement, la tristesse m'avait changé et je n'aimais pas ce que j'étais devenu. J'essayai donc de me calmer et d'attendre qu'il parle. Il ne fallait pas juger avant. De toute façon, tout le monde avait une façon différente de réagir à la mort d'un être cher.

Arrivé à la table, le jeune homme me fit un petit sourire et posa aussitôt ses fesses sur la chaise. Je le toisai, ne disant aucun mot.  « Bonjour Jonah, ça va bien? » demanda-t-il d'une petite voix polie. Je soupirai. J'ignorais encore s'il savait ou non. « Ça ne va pas très bien... non... » lui dis-je, le fixant une nouvelle fois, puis je soupirai à nouveau. Je n'étais pas quelqu'un de méchant. J'étais même un peu trop gentil. On disait même des fois de moi que j'étais naïf... Il fallait donc que je continue sur cette lancée au lieu de sombrer dans un état de colère avancé. Et d'en vouloir au monde entier.

« J'ai l'impression que tu ne sais pas.... Ou tu t'en fous.... Bref, j'espère que c'est parce que tu ne sais pas.... Et à vrai dire, je ne sais pas vraiment comment te l'annoncer... » commençais-je par dire. Les larmes venaient à mes yeux, mais j'essayais de les ravaler.... « Il est arrivé quelque chose à Aby.... » ajoutais-je.  Le vivre était une chose, mais le dire..... Annoncer la mort de quelqu'un quand on a peine à y croire soi-même... C'était étrange. Et lui dire ces trois mots; Abygaëlle est morte. Ça rendrait sa mort encore plus réelle.. Elle serait morte pour de vrai... Ce ne serait plus un cauchemar... Ce serait la réalité... Mais je les prononçai quand même, parce qu'il le fallait... Il fallait que j'accepte sa mort.... enfin.  
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Mar 4 Nov 2014 - 22:07 par Invité
Je n'avais jamais vu concrètement Jonah de mes yeux. P'tet aperçu, mais il n'avait jamais croisé mon chemin lorsque j'allais rendre visite à Abygaëlle à la pâtisserie. On m'avait seulement informé qu'il ne me portait pas vraiment dans son coeur, même si je n'en étais pas bien certain étant donné que nous nous connaissions absolument pas. C'était bien dommage d'ailleurs, parce que ça m'aurait plu de rencontrer le garçon qu'aimait ma meilleure amie. Elle semblait l'aimer avec beaucoup de passion, et par conséquent, ce devait forcément être un type bien.

Ravi qu'il me propose de s'asseoir près de lui, ça a été avec un grand sourire que je l'avais rejoint. Bon, j'étais peut être un peu naïf pour le coup, mais j'étais résolument de bonne humeur donc même si c'était pour me jeter, je m'en fichais pas mal au final. J'avais déposé mon plateau en face du siens et lui avais souhaité le bonjour d'un air enchanté. Je lui avais demandé s'il allait bien par la même occasion. La phrase typique d'introduction à une conversation. Sauf que mon enthousiasme n'était guère partagé, loin de là. A le voir, on pourrait croire que quelqu'un était mort.

« Ça ne va pas très bien... non... »

Ok, niveau ambiance, on avait trouvé mieux, mais il avait le droit de ne pas être dans son meilleur jour. Mon sourire disparut alors pour prendre une mine compatissante. On n'était pas ami, mais bon, rien n'empêchait d'essayer de le consoler un petit peu. Je ne savais pas ce qui le rendait si triste, et j'espérai tout de même que ce serait passager pour lui.

"... qu'est ce qui se passe?" demandai-je d'un ton inquiet.
J'aurais peut être pas dû poser la question en fait. J'aurais peut être jamais dû venir ici même. Mais évidement, je ne pouvais pas savoir et je ne savais pas ce qui se passait.
J'avais pris ma première gorgée de boisson tout en gardant les yeux posé sur Jonah quand se mit à répondre.

« J'ai l'impression que tu ne sais pas.... Ou tu t'en fous.... Bref, j'espère que c'est parce que tu ne sais pas.... Et à vrai dire, je ne sais pas vraiment comment te l'annoncer... »

Il ne fallait pas être devin ou avoir un master en psychologie ou je ne savais quoi pour remarquer qu'il était prêt à s'effondrer en larme. D'ailleurs, à l'entendre parler, je devais me sentir concerné. Pourtant, je ne voyais pas en quoi... Et ça arriva :

« Il est arrivé quelque chose à Aby.... »

Il avait prononcé cette phrase comme une sentence.
Je manquai de m’étouffer avec mon café. Le liquide me brûla la gorge et j'eus une crise de toux que j'essayais de calmer au mieux. Mon cœur se mit à battre à cent à l'heure et je sentis mes nerfs se crisper tous à la fois.
La panique était telle que je peinai durement à retrouver la voix. J'avais fini par me redresser, inspirant avec mal, clignant des yeux, puis :

"Qu'est ce qui lui est arrivé?"

Au fond, j'avais peut être deviné et jamais, ô grand dieu JAMAIS je ne m'en foutrais ne serais-ce qu'un seul moment de ma vie. Sauf que, c'était difficile à le croire quand ça n'était pas dit. J'espérai seulement qu'il m'annonce une crise, une opération ou quoi.
Mais pas le pire.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Jeu 6 Nov 2014 - 17:33 par Invité
J'étais en plein cauchemar depuis quelques temps. J'avais l'impression que ma vie s'était arrêtée avec la nouvelle de la mort d'Abygaëlle. J'avais perdu le sourire qui était ancré sur mon visage depuis ma naissance. Avais-je encore une raison de vivre? Je ne savais plus. Je ne voyais  rien dans le futur. C'était le néant absolu, moi qui pensais passer une partie de ma vie avec Aby. Moi qui pensais que nous allions finir par vivre ensemble ou même nous marier...  Cependant, ces projets d'avenir n'étaient plus que des images flous où il manquait la personne la plus importante à ce qu'ils se réalisent. Mais le pire dans cette histoire, c'était que je ne croyais pas encore  qu'elle ait quitté cette terre. Je ne l'avais toujours pas accepté. « Elle est morte, Kaspar... Elle est morte.... » Mais le dire enfin m'avait fait l'effet d'une claque au visage. Ça ne faisait pas de bien. C'était horrible en fait. J'avais l'impression de me réveiller d'un long sommeil, mais de réaliser que la réalité était la même que mon cauchemar. Effet dévastateur! Je n'arrêtais pas de me dire que de là haut, Aby aurait voulu que j'aille de l'avant, que je vive ma vie sans elle ou que je vive pour elle. Pour l'instant, c'était trop dur. Et la présence de Kaspar ne m'aidait pas. Lui annoncer à lui qui était supposément son meilleur ami, c'était vraiment difficile. D'ailleurs, je ne comprenais pas pourquoi il ne savait pas. Ça faisait une semaine.... Une semaine déjà qu'elle avait respiré sa dernière bouffée d'air, qu'elle avait souri. Maintenant, tout ça avait disparu. Elle avait quitté son corps et était maintenant un ange.

 « Qu'est ce qui lui est arrivé? »  avait-il demandé. « Elle est morte dans son sommeil.... Elle a arrêté de respirer... tout simplement. » avais-je annoncé. Le silence s'en suivit et les larmes avaient finalement commencé à couler le long de mes joues. Ça ne faisait pas de bien, au contraire. Elles me brûlaient. Elles alourdissaient le poids qui était déjà sur mes épaules. « Elle me manque.... Aby me manque terriblement. » continuais-je à dire. Kaspar ne m'écoutait probablement plus. Digérer cette nouvelle était plus qu'impossible, surtout s'il tenait réellement à la jeune femme. Oh que je ne voulais pas parler d'elle au passé. Non, même si je réalisais maintenant pleinement sa perte, je ne pouvais pas me résoudre à cela. C'était impossible.

« Je pensais que tu savais.... Je suis désolé. » ajoutais-je. Ce devait être terrible. Surtout l'apprendre avec autant de retard. On se demande toujours dans ces temps-là comment on a fait pour ne pas savoir. Au moment où elle était morte, je dormais. J'aurais du sentir qu'elle n'était plus là. Je m'en voulais. J'aurais tellement aimé être à ses côtés, la serrer une dernière fois dans mes bras avant de la laisser partir, lui dire une dernière fois que je l'aimais. Mais je n'avais pas pu. Je ne pourrais jamais. On ne savait jamais quand est-ce qu'on verrait pour la dernière fois une personne. Voilà pourquoi il fallait dire qu'on les aimait, malgré tout.  
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Sam 8 Nov 2014 - 19:53 par Invité
J'aimerais que tout ceci soit un cauchemar. Que Theodore me réveille, même en m'accueillant avec deux baffes, juste par plaisir. Je préférerais toutes les tortures du monde plutôt que d'entendre ce que Jonah s'apprêter à m'annoncer. C'était comme le jour où Grand Mère m'avait quitté. Ce jour où je m'apprêtais à faire une interrogation en mathématiques au lycée et que je crus que la sous directrice était venue pour m'envoyer une fois de plus en heure de colle. J'aurais préféré. J'aurais tout préféré à cet instant. J'aurais aimé que le malheur s'abatte sur moi, que l'on me fasse souffrir en me faisant endurer moultes et moultes souffrances. J'aurais préféré qu'on m’envoie dans un autre pays pour y fabriquer des chaussures en gagnant pas même la moitié d'un livre sterling par jour plutôt que d'apprendre ce que j'allais apprendre.

Là, dans le Starbucks, où j'étais en train de boire un café. Moi qui était arrivé tout enjoué, tout sourire. J'avais revu des collègues, j'avais été content. Et puis, il y eut Jonah, assis à une table au coin de la pièce. Son air grave, voir même effondré. Je ne m'étais douté de rien du tout. Au pire, j'aurais pu croire qu'il lui était arrivé un truc un peu grave, comme une catastrophe au boulot ou bien que sa copine l'ait plaqué. Sa copine, Abygaëlle, ma meilleure amie, atteinte d'une maladie grave depuis très longtemps, peut être même sa naissance. L'ombre de la mort avait plané durant tous ces jours au dessus de sa tête mais elle s'était montré forte tout le long. Et puis...

« Elle est morte dans son sommeil.... Elle a arrêté de respirer... tout simplement. »

Et puis là, plus rien.
Je déglutis. Était-il sérieux ? Ne me testait-il pas, là de suite, pour savoir ma réaction ? Allait il se réanimer, de suite, pour me dire « mais non je plaisante, je voulais juste savoir si t'étais un gros con ou pas » ? Je le regardais en y espérant de toutes mes forces. Je voulais que ça arrive. Je pourrais même lui pardonner.
Mais il se mit à pleurer et mon cœur se brisa en tout plein de petit morceaux minuscules. Je sentis ma respiration se couper, ma mâchoire se décrocher. Je ne l'entendis même pas dire qu'elle lui manquait terriblement. Mon cerveau était déconnecter. Ma poitrine me fit très mal. Si mon cœur avait cessé d'être, mes nerfs me brûlaient à la place où ce dernier devait être. Il s'était mis à brûler. Il n'y avait plus rien, si ce n'est qu'un trou béant. Comme quand on m'avait dit que Grand Mère était morte.
Si je ne me mis pas à pleurer de suite, c'était parce que je ne réalisai pas encore tout de suite. Mon corps le savait, mais je ne parvenais pas à faire de suite le lien. Ce qui me fit le comprendre, c'est repenser à ces derniers jours. Ce braquage à la pâtisserie, son sourire, sa voix qui me proposait des gâteaux. Parce qu'elle savait, elle savait la misère dans laquelle j'étais. Elle m'avait aidé. Sans elle, je serais peut être mort de faim au coin d'une rue.

Et elle avait disparue. Plus jamais je la verrais. Plus jamais.
Alors les larmes se mirent à couler. Et quand j'entendis à peine Jonah me dire qu'il était désolé, qu'il pensait que je savais, j'échappai un terrible sanglot. Je n'avais désormais plus la maîtrise de moi même et encore moins de mon émotion. J'étais noyé dans mes larmes, littéralement.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
() message posté par Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
London Calling. :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
» Impossible is nothing [Eugenia]
» The story of the impossible + Riley
» Rêver l'impossible.. -Ekaterina-
» rien n'est impossible à celui qui n'a pas à le faire.
» Blodwyn J. Carpenter. "People Say Nothing Is Impossible, But I Do Nothing Every Day"

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
-