"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici <hot> What if I loved you all along ft future  Eugenia Fitzgerald - Page 2 2979874845 <hot> What if I loved you all along ft future  Eugenia Fitzgerald - Page 2 1973890357
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<hot> What if I loved you all along ft future Eugenia Fitzgerald

 :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
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() message posté Lun 3 Nov 2014 - 15:11 par Invité
“ You make me happier than I ever thought I could be and if you let me I will spend the rest of my life trying to make you feel the same way.” Mes cicatrices se dévoilaient sous la lueur crépusculaire de la chambre. Je n’étais que blessures et douleurs. Mon passé était marqué sur ma peau à l’encre indélébile – et c’était pour le mieux. Je ne voulais pas renoncer à mon identité profanée ou à mon parcours houleux. Après tout, c’était les folies extravagantes de mon père qui m’avaient guidé jusqu’au Pays de Galle. Ma vie n’avait été qu’un enchainement de violences et de doutes, puis un jour, elle était joyeusement venue à ma rencontre. Son visage enfantin avait illuminé les coins sombres et obscurs de mon esprit. Et aussi absurde que cela puisse paraitre – je lui avais juré allégeance. Instantanément et naturellement. L’amour peut guérir. L’amour peut panser. Il y’ avait deux moments essentiels bien distincts dans chaque histoire : la malédiction et la révélation. J’étais tombé sous son charme divin, à tout jamais en transe et engourdi. L’existence me semblait si éphémère et si misérable à Liverpool. Je la poussais dans un rythme harmonieux. Maintenant que j’y avais gouté, je ne pouvais plus me détacher de la saveur particulière de sa peau. J’éprouvais une besoin irrépressible de me damner pour compléter ma finalité – à ses côtés. Mes mains effleuraient sa peau avec une pudeur étrange. J’encadrais son visage avec douceur.

« Au bord de la mer. » Souffla-t-elle.

Je souris. J’aurais m’en douter. Eugenia avait toujours rêvé d’espaces ouverts et de fraîcheurs maritimes. Je n’étais pas spécialement friand de ce genre d’endroits. L’humidité est un fléau pour les bâtiments et puis … Je n’avais jamais appris à nager correctement. Je ne faisais que barboter dans un niveau approprié à ma hauteur. Je fis la moue d’un air songeur.

« La piscine municipale ça passe pas ? » Raillai-je en l’embrassant. « Tu auras un abonnement illimité et je t’attendrais au sec. Promis ! »

Elle apparaissait et disparaissait sous mon regard médusé. La quête de mes sentiments perdus, puis retrouvés à nouveau, ne prenait jamais fin. Je la serrais contre ma poitrine, et pourtant je n’arrivais pas à me dérober de mes peurs. Et si elle me quittait ? Mes pensées battaient comme un cœur frénétique et amoureux. Je me tue parce que je suis inutile aux autres, et dangereux à moi-même. J’étais à l’image de Beaudlaire. Je me sentais incroyablement futile et dérisoire – j’étais mon pire ennemi dans une éternité d’injustices d’un milieu impitoyable. Mes études compliquées me forgeaient à l’image des grands Hommes mesquins et rusés. Je me plaisais dans ces jeux de rôles et la frénésie de la chasse. Je tenais le poignard qui avait le pouvoir d’arracher les vérités cachées et de lever les voiles de l’obscur. Je voulais devenir journaliste et user de mes capacités surréelles. Cela faisait-il de moi une mauvaise personne ?

Mon souffle se brisait à l’intérieur de ma gorge. Son parfum me submergeait comme une drogue douce. Je vacillais comme un cobra charmé par les sons du fakir. Ma langue claque contre mon palais – Je mordis sa lèvre inférieure d’un air malicieux. Mon entre-jambe gonflait sous l’effet de mes pulsions. C’était une avalanche de sensations. Mon corps tantôt suintant, tantôt brûlant, se collait contre ses cuisses. Je ne pouvais pas résistais à l’appel de la chair. Il était peut-être trop tôt, mais je ne pouvais m’empêcher de franchir les limites.

« Je t’aime, Fitzgerald. Je t’aime si fort.. »

Il y’ avait certaines inquiétudes, quelques doutes aussi, mais j’étais sûr de mes sentiments à son égard. Les éléments étaient en fusion afin de créer le pécher originel auquel je m’apprêter à succomber. Ginny frôla mon torse avec une attention toute particulière, comme si chaque cicatrice lui rappelait mes erreurs. Je soupirai en touchant sa main. Elle n’avait pas à se sentir désolée. J’étais heureux à présent. Ses doigts emprisonnèrent le bouton de mon pantalon. Je la regardai perplexe.

« Je peux ? »

Elle fit glisser mon vêtement d’un geste rapide. Je frémis en sentant un courant d’air chatouiller mes jambes flageolantes. Je ne lui connaissais pas cette assurance. Mon visage se courba afin d’exprimer ma profonde surprise. J’eus un sourire malsain en me penchant dangereusement vers elle. Je la poussais en arrière avant de la maintenir en suspens.

« Eugenia Berenice Lancaster – Tu veux jouer avec moi ? » M’enquis-je d’une voix machiavélique.

J’étais dans ma nudité entière, tourné vers sa beauté et son visage sacré. Je me hissais afin de tenir fermement sa nuque et de la déposer sur la table. Je glissais mes mains expertes sous son sous- vêtement en dentelle afin de toucher son corps chétif. Ses bras s’enroulèrent autour de mon torse ferme. Je sentis nos deux âmes battre à l’unisson. Nous finissions inéluctablement par trouver une harmonie, même dans le désarroi total.

« J’ai peur, Jules. » Me confia-t-elle avec douceur. Je fis un pas à reculons. Mon regard ombrageux s’attarda sur sa poitrine avant de croiser ses joues empourprées.

« Pourquoi ? » M’enquis-je, le souffle coupé. « Tu veux arrêter? Je peux comprendre – On est tous les deux fatigués. » Ricanai-je mal à l’aise.

Je ressentais à nouveau l’étreinte charmante et trompeuse de l’abandon. La peur me tordait l’estomac. Le karma ne sera-t-il donc jamais satisfait par la médiocrité de ma vie ? Je pestai intérieurement. Elle allait me détestait. Cette perspective me tétanisait. Je sentis le feu me monter aux joues, et à mon tour j’expérimentais les couleurs rouges et vives de l’embarras.

Je me détachai de ses lèvres à contre cœur. Je devais avancer à son rythme pour ne pas la perdre.

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() message posté Lun 3 Nov 2014 - 21:42 par Invité
saturday, april 13th 2013, 3.44am, what if she simply stayed home?;; he felt now that he was not simply close to her, but that he did not know where he ended and she began. ✻✻✻ Il y avait des choses auxquelles je n’avais encore jamais eu l’occasion de goûter. L’occasion de tester. J’avais attendu bien plus longtemps que les autres avant de finalement m’autoriser à grandir ; cependant, cela n’était qu’entre les mains de Julian que je me sentais encline à embraser les capacités de mon corps, les plaisirs de la chair. Il me mettait à l’aise. Bien plus encore ; il était le seul être sur cette Terre en qui j’avais le plus confiance. Je me sentais en sécurité entre ses doigts. Je me sentais désirable sous ses caresses. Il me donnait la sensation d’être la personne la plus importante sur cette Terre en un seul regard. Un sourire flottait sur mes lèvres à mesure qu’il m’embrassait. Mon cœur s’affolait à mesure qu’il parcourait ma peau sans aucune retenue. Toutes ces sensations étaient nouvelles pour moi et je m’abandonnais doucement dans tout ce qu’elles me faisaient ressentir. J’étais à la fois pressée et craintive, heureuse et effrayée. Mon esprit se déchirait dans toutes les émotions qui m’agitaient et je suivais la cadence que Julian m’imposait.
Je l’aimais. Mon cœur m’hurlait que je l’aimais, et je ne pouvais que le croire. J’étais si euphorique qu’il puisse m’aimer en retour que je me sentais flotter ailleurs, vivre à des kilomètres de là. Tout me semblait si facile. Tout me semblait si juste. Je me mordis la lèvre avec envie, me retenant de fondre vers lui pour lui arracher un centième baiser. J’étais d’une impatience rare et celle-ci me tordait le ventre. « La piscine municipale, ça passe pas ? Tu auras un abonnement illimité et je t’attendrais au sec. Promis ! » me déclara-t-il et je me mis à rire doucement en secouant la tête. Ses lèvres emprisonnaient les miennes. J’aimais parler d’un futur que nous partagerions ; j’aimais l’entendre me dire qu’il cesserait de m’abandonner. J’aimais comprendre que cela serait lui et moi, que nous serions deux, désormais. « Hors de question. » lui répondis-je. J’espérais que cela soit suffisant. Mais, à vrai dire, je m’en fichais. Il ne s’en rendait sans doute pas compte mais il pouvait m’emmener là où il souhaitait. Tant que nous restions ensemble, je me sentirais chez moi à l’endroit où il désirerait poser ses bagages. Il était mon tout, après tout. Il était ma famille et mon foyer. Je n’étais entière qu’en sa présence et je me fichais du lieu où nous nous retrouverions. Nous serions ensemble. Cela était la seule chose qui pouvait compter.
La chaleur de nos deux corps montaient vite, si vite que je peinais à suivre la cadence. Je le dénudai complètement en un geste, poussée par une assurance que je ne me connaissais que trop peu ; je ne pus m’empêcher de l’observer avant de relever le regard sur son visage, à la fois impressionnée et retranchée dans ce désir qui m’agitait les entrailles. Il se pencha vers moi, sa main me retenant à mesure que je basculai en arrière. « Eugenia Berenice Lancaster – Tu veux jouer avec moi ? » me demanda-t-il. J’esquissai un sourire amusé tandis qu’il m’incitait à m’allonger entièrement sur la table, me suivant dans mon mouvement. Ses doigts se faufilèrent sous ma dentelle et je fermai les paupières, le cœur battant. Etait-ce cela ? Etait-ce le désir ? Un feu incandescent m’habitait. Il m’habitait de toute part, affolant mon cœur, ravageant ma peau. Je ne pensais qu’à lui et mes peurs, sachant pertinemment que je n’étais qu’une petite chose à ses côtés. Mes bras l’emprisonnèrent dans une étreinte mais je ne savais pas quoi faire pour le combler. Je sentais la panique m’assaillir.
J’avais peur de mal faire, peur de le décevoir, peur que son amour pour moi ne se dégrade par des actes insatisfaisants. Je déglutis, ma voix devenant un murmure. « Pourquoi ? » me demanda-t-il, le souffle court. Je compris, en cet instant, que j’avais dit les mots de trop. J’ai peur. Qui étais-je pour penser que cela aurait suffi pour qu’il comprenne ce que je sous-entendais réellement ? « Tu veux arrêter? Je peux comprendre – on est tous les deux fatigués. » Je pouvais voir sa gêne se manifester sur son corps, des plaques rouges apparaissant pour décorer son visage et son cou. Il s’éloigna de moi comme s’il avait peur d’avoir franchi des frontières invisibles. Mon cœur se serra, la beauté de cet instant se brisant entre mes doigts. Je me détestais d’avoir laissé échapper ces paroles. Je me redressai afin de m’asseoir sur la table de la cuisine. « Je… Ce n’est pas ça que je voulais dire, Jules. Je suis désolée. » marmonnai-je, avant de me redresser pour gagner de l’assurance. Je ne voulais pas qu’il se fasse de fausses idées. Je ne voulais pas qu’il interprète de la mauvaise façon mes paroles. « J’ai peur parce que… Parce que c’est la première fois que… Première fois que ça m’arrive. La première fois que je vais aussi loin. » Je suis vierge. Je suis vierge et je n’ai aucune expérience. Je suis vierge et j’ai peur de cet instant, peur de mal faire, peur d’avoir mal, même. Pouvait-il sentir à quel point cela me travaillait ? Se rendait-il compte à quel point des certaines de paramètres m’effrayaient ? Il m’avait toujours impressionné. Je m’étais toujours senti si insignifiante en sa présence. Je désirais être à sa hauteur mais je ne savais pas comment faire. Je n’avais pas peur de ses gestes à lui, mais de mes gestes à moi. Je désirais lui offrir toutes les choses qu’il n’avait pas encore eues pour lui prouver que j’étais spéciale mais j’étais une simple ignorante.
Une simple petite fille qui désirait jouer dans la cour des grands.
Doucement, je me relevai pour combler l’espace qu’il avait créé entre nos deux corps, faisant un pas dans sa direction. Je l’observai, lui, dans son intégralité, mon regard se posant sur cette intimité que je n’avais jamais été autorisé à voir. Il était beau. Plus beau encore que dans mes souvenirs. Plus beau que dans mes songes ls plus déplacés. Mon regard était captivé par son corps, et mes doigts vinrent caresser doucement son épiderme dans des tracés doux et légers. Nos deux anatomies se touchèrent de manière volatile ; je sentis sa peau contre la mienne, sa chaleur embraser ma chair. Je déposai un baiser sur son épaule, les mains délicatement posées sur ses hanches, frissonnant à ces contacts pourtant innocents. « Je ne veux pas arrêter. Je veux simplement être à la hauteur. » J’attrapai son menton entre mes doigts avant de déposer un baiser sur ses lèvres, doux, avant de finalement m’abandonner à ce désir qui sommeillait toujours dans les entrailles de mon être. Je le sentais contre ma peau et cela me faisait réaliser qu’il était mien. Je ne voulais plus avoir peur. Je ne voulais plus m’en faire. Je voulais me focaliser sur cet instant qu’il voulait bien m’offrir, sur cet accomplissement que j’avais attendu depuis des années. Je sentais presque son cœur battre contre le mien, tandis que ma poitrine effleurait son torse marqué. Mes bras passèrent autour de son cou et je me hissai sur la pointe des pieds. Je le sentais. Je le sentais m’effleurer, envahir ma peau et embraser mon épiderme. Je le sentais et mon corps m’abandonnait à ces sensations.
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() message posté Mar 4 Nov 2014 - 19:36 par Invité
“ You make me happier than I ever thought I could be and if you let me I will spend the rest of my life trying to make you feel the same way.” Mon âme était damnée. J’étais étranger dans mon propre univers, planant sur les landes verdoyantes et les sables dorés d’un pays imaginaire. Elle m’apparaissait comme un charme incroyable. Eugenia était mon mantra – et je me laissais bercer par une transe délicieuse. Plus je la regardais, moins je réalisais. J’étais aimé en retour. J’étais aimé, comme un être vivant, comme la moitié d’un cœur palpitant. Mes yeux s’écarquillèrent de stupeur. Ma joie était immense. Elle gagnait les tréfonds de ma poitrine afin de m’élever au rang des divinités. On n’oublie jamais son premier amour. Le mien était resté encré en moi comme une blessure indélébile et insurmontable, pendant des années. Tout n’avait été que tristesses et ténèbres. Je broyais du noir en me noyant dans mon stock d’alcool ou dans mes livres de fiscalité. C’était douloureux parfois, mais c’était la seule façon de rester vivant. Et même quand les temps étaient durs, je pouvais toujours compter sur la mélodie de sa voix à travers le téléphone, ou sur son sourire lumineux à travers les photographies. J’étais gelé, maintenu dans une absence interminable jusqu’à ce qu’elle revienne vers moi. Puis j’avais percuté : Il n’y a rien à gagner à attendre. La personne, l’endroit, et le moment ne se croisent qu’une seule fois par vie.

Je l’embrassai avec toute ma fougue retenue. Ce n’était pas la première fois que nos lèvres se frôlaient, mais chaque contact était singulier. Je me surprenais à m’enflammer comme un enfant. Je ne voulais plus jamais la laisser partir.

« Hors de question. » Marmona-t-elle. Je l’embrassai à nouveau, puis encore, sans jamais assouvir ce besoin irrépressible d’être avec elle. Eugenia me manquait – alors qu'elle était à quelques millimètres de mon visage. Mes yeux n’étaient jamais fermés. Mon cœur n’était jamais guéri. Mais je n’étais plus seul. Je me fichais de la plage, des montagnes ou du fin fond du Tibet. Du moment que nous étions cachés dans la sérénité de nos sentiments, plus rien ne pouvait nous atteindre. Je m’accrochais à ses bras. Même au-dessus de la table, je ressentais le besoin de proximité.

Mes doigts se baladaient dans sa chevelure soyeuse. Je souris. Elle avait un jour été blonde, par mégarde certes, mais je l’avais aperçu comme un soleil rougeoyant. Et depuis, quel que soit son accoutrement, ou la teinture qu’elle utilisait, elle restait brillante et impérieuse au-dessus du ciel.

« Je te trouve belle. » Soufflai-je en pianotant délicatement sur ses épaules frêles.« Je t’ai toujours trouvé belle …»

Toutes mes confessions retenues me semblaient si faciles à prononcer. Je ris aux éclats, amusé par ma propre bêtise. Ce n’était pas aussi difficile que ça de tout lui avouer. Je me penchai à sa hauteur afin de me coucher sur la table. Nous étions suspendus dans le temps, égarés dans les méandres de notre passé. Elle se laissait aller sous mes caresses. Je léchai le contour de sa bouche avant de l’embrasser langoureusement. Mon souffle était entrecoupé par les vestiges de ma passion dévorante. Je peinais à contrôler mes halètements. Chaque cellule de mon corps, lui vouait allégeance. C’était étrange- mais j’étais son pantin.

Eugenia se redressa. Elle avait peur … Je lui inspirais la panique, alors que tout ce que je voyais en elle n’était que quiétude et paradis. J’étais déçu. Une immense tristesse s’empara de mon visage, et je ne pu contrôler mon expression effarée. Je ris, mal à l’aise. Je devais avoir l’air ridicule, essoufflé, dévêtu et empourpré. J’étais si risible à ses yeux ? Je déglutis en faisant un mouvement de recul.

« Je… Ce n’est pas ça que je voulais dire, Jules. Je suis désolée. J’ai peur parce que… Parce que c’est la première fois que… Première fois que ça m’arrive. La première fois que je vais aussi loin. . » Marmonna-t-elle d’une petite voix.

Je papillonnai des yeux. Je refusais de réaliser l’évidence ; cette fille avait attendu toutes ses années. Pourquoi ? Pour moi ? Ma salive brûlait ma gorge et mes muqueuses. Je fis encore un pas à reculons. Mon cœur battait la chamade, emprisonné par une éternelle terreur. Je me sentais las. Ses mots me blessaient comme un poignard. Je ne voulais pas croire que je n’étais qu’un enchaînement d’erreurs et de déceptions pour elle.

Ginny se leva afin de combler le vide qui s’était immiscé entre nous. Ses caresses étaient douceurs et poésies dans une éternité d’injures et de violences. Je n’étais pas habitué. Mes avant-bras se croisèrent contre ma poitrine afin de dissimuler mes cicatrices et mon profil costal courbé.

« Je ne veux pas arrêter. Je veux simplement être à la hauteur. »

Elle avait le don de dissiper toutes mes frayeurs. Elle pansait toutes mes blessures, depuis si longtemps. Je souris d’un air contenu, incapable de me lancer dans une tirade poignante, ou de décrire l’intensité de mes sentiments les plus profonds. Elle toucha mon menton afin de m’enivrer. Je succombais pour ses baisers mielleux.

« Tu es à la hauteur.» Soufflai-je, en me décalant légèrement.

J’empoignai sa taille afin de la mener jusqu’au lit. Je la fixais d’un air abattu. Je ne voulais pas briser son innocence dans un élan de passion, aussi légitime et délicieux fut-il. Elle valait mieux qu’une table, et les gouttes de pluies dégoulinantes le long de mes joues. J’haussais les épaules.

« Tu as des vêtements secs pour moi ? » Je marquai un silence, incertain. « Je pense qu’on devrais attendre encore un peu.» Soufflai-je d’un ton bien entendu.« On a toute la vie. Quand tu n’auras plus peur et que je serais moins mouillé. »

Je souris en roulant des yeux vers le placard. Quelle idée de débarquer sans sac de voyage !
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() message posté Dim 9 Nov 2014 - 23:35 par Invité
saturday, april 13th 2013, 3.44am, what if she simply stayed home?;; he felt now that he was not simply close to her, but that he did not know where he ended and she began. ✻✻✻ Il y avait la peur et la crainte. La passion et le désir, entremêlés par les pulsations inégales de mon cœur. Un flot d’émotion se mélangeait en mon sein à mesure que ses caresses se faisaient plus insistantes et ses baisers plus fiévreux. Je peinais à contenir tout ce qui se passait dans mon corps, dans mon âme, perdue dans l’immensité de ces gestes que je découvrais à mesure que les minutes défilaient. Je me sentais presque dépassée par mes sentiments, par les évènements. Tout se déroulait vite, si vite, que je ne mesurais pas l’ampleur de nos actes. Je me croyais égarée dans un rêve. Oubliée dans un songe. Au plus profond de mon être, je savais que c’était ce que je désirais. Ce que j’avais toujours espéré. Cependant, l’hésitation de mes mouvements et de mes gestes me rappelait mon manque d’expérience et mon appréhension. Je frissonnai, gardant le silence, tentant en vain de chasser mes peurs futiles et dérisoires. J’avais confiance en lui, d’une confiance aveugle et sans aucune retenue. J’aurais pu lui confier ma vie aux creux de ses mains sans même y songer plus de quelques secondes. J’avais peur et confiance en lui à la fois. Mais je savais pertinemment que, au fond, cela était en moi que je n’avais absolument aucune foi. « Je te trouve belle. » me glissa-t-il et j’esquissai un sourire timide. « Je t’ai toujours trouvé belle… » Mes muscles se contractèrent de plaisir en sentant son souffle parcourir l’épiderme de mon épaule, et je fermai doucement les paupières. Je croyais à demi ses paroles, incapable d’accepter de pouvoir être attirante aux yeux de quelqu’un, à ses yeux à lui. Je me sentais trop frêle dans ce corps qui avait grandi trop vite. Je me sentais trop innocente contre son enveloppe charnelle d’homme.
J’avais peur. Peur de mal faire. Peur de ne pas être à la hauteur. Peur, peur, peur. Peur non pas de lui mais de moi.
Je me sentis idiote à l’instant même où les mots franchirent la frontière de mes lèvres. Je me sentis démunie sans la présence de son corps contre le mien, séparés par une distance qu’il devait juger de sécurité. Je mis quelques instants avant de finalement m’autoriser à l’approcher de nouveau, les gestes lents et mesurés. Mes mains parcoururent doucement son épiderme, dans des caresses que j’aurais souhaité sensuel mais qui me donnaient l’impression de n’être qu’une enfant, tandis que j’expliquai le fond de ma pensée et de ce qu’il se passait dans mon être. Ma voix était douce et calme, un murmure troublant le silence de mon studio, et mon esprit s’était perdu dans les émotions qui m’assaillaient. Je ne faisais que des erreurs. J’avais l’impression que cela état le cas, du moins. D’un geste du bras, il cacha ses cicatrices et mes doigts vinrent l’arrêter dans son geste. Je levai les yeux vers lui, le regard suppliant des paroles muettes. « Ne te cache pas. » lui lançai-je en parcourant ses cicatrices du bout des doigts. Cela faisait partie de ce qu’il était et je l’aimais dans son intégralité, avec toutes ces blessures qu’on avait bien pu lui infliger. Il était beau, non pas par son charme et ses yeux qui semblaient voir mon âme lorsqu’il me regardait, mais par toutes ces choses de sa vie qui avaient fait de lui ce qu’il était devenu. Il m’adressa un sourire avant que je n’emprisonne ses lèvres avec les miennes. Cet instant me semblait hors du temps. Il n’y avait que nous. Nous deux. « Tu es à la hauteur. » me souffla-t-il doucement. Je sentis mes joues rosir.
J’avais envie de le croire. Il m’attrapa par la taille pour m’emmener dans l’unique autre pièce de mon studio, face à mon lit d’étudiante. Je sentis son regard insistant glisser sur moi et je relevai les yeux dans sa direction. « Tu as des vêtements secs pour moi ? » me demanda-t-il après avoir haussé les épaules. Je passai une mèche de cheveux derrière mes oreilles, sentant mon bras trembler à mesure que j’exécutai ce geste. C’était terminé. Cet instant qu’il m’avait accordé était terminé et je revenais sur Terre, mon esprit s’accrochant aux vagues souvenir qu’il me restait. « Je pense qu’on devrais attendre encore un peu. On a toute la vie. Quand tu n’auras plus peur et que je serais moins mouillé. » poursuivit-il. Il se dirigea vers mon placard à vêtements et je croisai les bras sur ma poitrine, me sentant incroyablement fragile. Je me raclai la gorge, secouant la tête pour venir sur Terre. Mais je n’y parvins pas. Mon esprit resta ailleurs, piégé dans les pensées de ce qui avait failli se passer. « Le dernier tiroir, en bas. Il y a toutes les affaires que tu as un jour oubliées ici. » lui répondis-je doucement. « … Et celles que j’ai dû te voler, aussi. » Je demeurai là, debout au milieu de ma chambre, les bras croisés à l’observer. Mes yeux se perdirent sur son corps sans que je ne me rende compte de la portée de mon regard ; ce fût seulement au bout de quelques minutes que je clignai des paupières. Mon cœur battait. Mon cœur battait si vite dans ma poitrine. Je ressentais de la déception et de l’incompréhension mais, par-dessus tout, ma peau réclamait la sienne sans que je ne puisse satisfaire ce désir. Je déglutis avec difficulté, allant rapidement chercher mon bas pour le glisser le long de mes jambes. Après une seconde d’hésitation, une seconde à peser le pour et le contre, je finis par me glisser dans le dos Julian pour passer mes bras autour de lui et effleurer son torse. Le menton contre son épaule, mes lèvres se glissèrent contre son oreille. « Comme tu m’as repris ton t-shirt, tu pourrais m’en passer un à moi pour que je m’habille, s’il te plait ? » murmurai-je doucement. Je me mordis les lèvres, ne bougeant pas, cependant, malgré toute l’hésitation qui pouvait m’envahir. Je sentais son odeur envahir mes narines et la chaleur de sa peau me réchauffer le corps. J’avais attendu des années pour le toucher comme mon esprit le désirait et, maintenant que cela m’était possible, je ne réussissais pas à me faire à l’idée que je puisse devoir me détacher de lui un jour.
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() message posté Mar 11 Nov 2014 - 16:18 par Invité
“ You make me happier than I ever thought I could be and if you let me I will spend the rest of my life trying to make you feel the same way.” Maintenant que je pouvais accéder au privilège de toucher sa peau, ou d’embrasser sa bouche, je me sentais suspendu dans le vide. Mon esprit tournoyait à une vitesse vertigineuse avant d’exploser en mille couleurs. J’étais un équilibriste sur une corde fragile et interminable, éternellement hanté par la peur de tout perdre. Je ne pouvais m’empêcher de penser : Et si je tombais dans l’oubli fracassant ? Et si je finissais par me réveiller pour réaliser que tout cet instant n’était qu’un bref fantasme, et qu’elle était si loin, si hors de portée. Liverpool était la concrétisation de mes ambitions les plus folles, mais à aucun moment je n’avais su apprécier mon bonheur ou ma réussite. Mes pensées revenaient immanquablement vers son visage lumineux, et ses excès d’énergie bruyants. Alors je me tuais à la tâche, ou je profitais d’autres vagabondes pour passer le temps. J’avais gouté à la chair sans jamais l’apprécier – toutes les femmes se succédaient et se ressemblaient, mais aucune n’arrivait à me combler comme Ginny le faisait. Je déglutis en frôlant délicatement sa joue cramoisie – Elle était si fragile, si petite, j’étais parfois inquiet du devenir dans notre relation. Je n’étais pas un enfant de cœur, j’avais grandi misérablement pour devenir un être froid et misérable à mon tour. Tout n’était qu’un enchainement d’absurdités, et j’étais au milieu des ruines d’une vie que j’avais détruite. La vérité était terrifiante : Je ne me sentais jamais à sa hauteur. La pureté et l’innocence ne pouvaient jamais rivaliser avec les ombres de l’arrogance. Elle avait vidé la coupe du désespoir pour me propulser au sommet de l’éternel, mais j’étais un fugitif, à jamais perdu, jamais retrouvé.

Ma poitrine était si inquiète et si lourde. Mes pulsions s’étaient égarées quelque part entre mes flancs et je retrouvais le visage si familier de la déception. Les paroles d’Eugenia étaient pleines de sens, je la comprenais et je l’aimais d’un amour inconditionnel – mais je ne pouvais réprimer le voile de l’abandon qui me tombait dessus. Je ne pouvais m’empêcher de penser qu’elle rejetait mes sentiments et ma présence charnelle. Tout me semblait morose et incroyablement las. L’euphorie de notre rencontre se dissipait peu à peu, afin de ne laisser que les vestiges d’un bien être dérisoire. Je me détachais de sa prise afin de retrouver un peu d’assurance. En vain. Mon corps était ébréché, cabossé de partout. Je baissais les yeux sur mes bras.

« Ne te cache pas. » Souffla-t-elle en parcourant mes cicatrices d’un bout à l’autre. Ses doigts me chatouillaient tendrement, mais son souffle chaud me consumait dans mon désir. Je fis un pas à reculons en souriant.

« Je ne me cache pas. » Lançai-je d’une petite voix. « J’ai tout simplement froid …»

Je tendis légèrement les bras avant de me rétracter. Je n’avais pas la force nécessaire pour l’étreindre avec toute la passion qui m’animait. Elle emprisonna doucement mes lèvres. Ses baisers étaient une poésie délicieuse. Je me laissais rarement aller aux excès d’affections. Pour moi, l’amour était une question de brutalité et de frénésie, et Eugenia était une fleur délicate. Elle avait peut-être raison d’avoir peur de moi et de mes gestes indécents. Je baissais les yeux sur son menton et le profil de son cou. Je déglutis afin de ravaler le gout de sa chair parfumée. Je devenais fou en sa proximité. Je n’étais pas vraiment reclus, mais je n’avais aucune liberté. Je ne pouvais pas l’embrasser, la caresser, ou la prendre, comme bon me semblait. Toi rouge ardent, jusqu’à la mort, mon amour te ressemblera. Je la regardais et les proses de mes cours de littératures venaient percuter mon esprit. Au sein de la nuit, pour que l’ombre soupirante sur l’ombre se penche. Je suivais ses mouvements avec une lassitude charmante. Mes mâchoires se serraient avant de se relâcher dans la pénombre du studio. Je me mordis la lèvre inférieure. Un Désir aspire à elle, et l’amour est ce désir qui éternellement lutte pour la lumière du soleil. C’était une torture de lui résister. Mon cerveau voulait se diriger vers le placard, mais mon âme se ployait en sa direction, toujours avide de plus de contacts, de caresses, et de baisers. Parce que l’Amour est vœu, réminiscence du beau. Il me fallut un effort surhumain afin de la saisir par la taille et couper cours à mes pensées insolites.

« Le dernier tiroir, en bas. Il y a toutes les affaires que tu as un jour oubliées ici … Et celles que j’ai dû te voler, aussi. » Souffla-t-elle, tandis que j’explorais ses vêtements. L’odeur du linge propre et de sa senteur corporelle chatouillait mes narines. Je souris en me retournant légèrement.

« J’oublie les caleçons exprès, au cas où tu ramènes un petit ami de fac…» J’haussai les épaules. « Il fallait bien que je marque mon territoire ! » Me défendis-je avec un entrain surjoué. C’était bizarre de lui faire ce genre de confession même après quelques baisers échangés. Au fond, Eugenia restait ma meilleure amie – pour toujours. Mon affection était singulière, basée sur des années de loyauté et de sentiments refoulés. Je la regardais se tenir en milieu de la chambre, les bras croisés sur sa poitrine avec une extrême pudeur. Je fis rapidement volteface pour m’épargner un nouvel accès de passion.

Après quelques minutes, je sentis son torse se presser contre mon dos nu. Son souffle chaud titillait mes récepteurs sensitifs comme une douce brise maritime. Je me perdais à nouveau.

« Comme tu m’as repris ton t-shirt, tu pourrais m’en passer un à moi pour que je m’habille, s’il te plait ? » Murmura-t-elle dans mon oreille.

Je saisis un T-shirt à la volée avant de me retourner doucement vers elle. Mon regard azur accrocha le sien, et après une demi-seconde d’hésitation j’harponnai sa bouche avec voracité. Mon souffle haletant transfigurait chacune de mes pensées. Ma volonté, aussi obstinée et bornée soit-elle ne valait rien face à mes sentiments dévorants. J’étais rongé par la douleur - le romantisme était le mal du siècle. Je soupirai.

« Je n’ai pas beaucoup de self-contrôle, Ginny. » Commençai-je d’une voix brisée en posant mon front contre le sien. « J’essaie vraiment d’agir en gentleman. J’essaie d’être à la hauteur de tes attentes et de ton romantisme idéaliste. Mais … Je ne sais plus à quoi ressemble une première fois.» Je caressais doucement sa joue. « Je ne te mérite pas pour un million de raisons … » Je me penchais lentement : « Mais je t’aime quand même, et je n’y peux rien … Je n’y peux rien … » Répétai-je en mordillant le lobe de son oreille. « Je pense que je ne devrais pas dormir ici. Je pourrais de dévorer toute crue, petite galloise.»

Je me détachai afin de lui donner le vêtement. Mon regard était pétillant et plein de malices. Je me dévoilais pour la première fois tel que j’étais réellement ; un homme adorateur de chair et victime de pulsions violentes et sauvages.

« Habille-toi avant que je change d’avis. » La taquinai-je en mimant un geste prédateur.

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() message posté Mer 12 Nov 2014 - 21:38 par Invité
saturday, april 13th 2013, 3.44am, what if she simply stayed home?;; he felt now that he was not simply close to her, but that he did not know where he ended and she began. ✻✻✻ J’avais l’impression de marcher sur un simple fil, perdue dans l’équilibre instable de ce que j’avais toujours éprouvé, notre amitié et la promesse de ce qui était en train de se dérouler. J’avais rêvé, oui. Rêvé de lui et de ses baisers. Rêvé de ses gestes affectifs et de ces caresses légères. Rêvé d’un présent lointain que je n’avais jamais cru possible, rongée par un imaginaire qui m’avait oublié. Je m’étais appliquée à envisager toutes sortes de scénarios, tous plus candides les uns que les autres ; j’avais songé à des dizaines de façons de lui avouer ce que je ressentais pour finalement me perdre dans mon silence rassurant. Je n’avais jamais voulu le perdre. Je n’avais jamais désiré mettre en péril cette relation que nous avions, si précieuse à mes yeux d’adolescente et pourtant si incomplète pour mon cœur ; j’avais souffert pour lui, j’avais gardé le silence pour lui, j’avais refoulé mes sentiments pour lui. Pour lui. Pour lui. Pour lui. Il n’y avait jamais eu de pour moi. Mon univers tout entier avait tourné autour de ce meilleur ami que je m’étais autorisée à affectionner plus que nécessaire. Je l’avais observé avec une joie contenue grandir et devenir un homme, le laissant aller et venir autour de moi comme si rien de tout cela ne m’avait blessé. Je l’avais laissé m’abandonner pour ses études et atteindre ses objectifs, persuadée que sa réussite était ce qui le comblerait. Et, pourtant, Dieu seul savait à quel point il avait pu me faire du mal sans le savoir. J’avais pleuré à chacun des noms féminins qu’il avait pu évoquer en ma présence. Je l’avais imaginé dans des situations au-delà du raisonnable sans parvenir à faire taire mon esprit volatile. Je m’étais sentie idiote et puérile. J’avais tenté de me détacher de lui, de l’oublier à ma manière.
Mais mes sentiments n’étaient jamais partis. Ils étaient encrés à mon âme et à mon cœur, et j’étais prisonnière de mes propres illusions enfantines.
J’avais l’impression d’être dans un rêve, dans un de ces instants que j’avais imaginé, seule au fond de mon lit. Ma peau effleurait la sienne et j’avais été incapable de faire honneur à toutes ces sensations qui m’envahissaient. Cela n’était pas que mon cœur ; mon corps tout entier semblait lui appartenir et ne réclamait que sa présence. Son odeur me faisait doucement perdre la raison à mesure que je parcourais son épiderme. Mais il recula une nouvelle fois, emporté par mes propres craintes. Mon cœur se serra quand il croisa les bras pour cacher ses cicatrices, et je ne pus m’empêcher de faire une remarque pour qu’il cesse. « Je ne me cache pas. J’ai tout simplement froid… » me répondit-il doucement. Je fronçai les sourcils quelques instants avant de finalement rendre les armes, m’approchant pour l’embrasser, mes doigts parcourant sa peau avec cette curiosité qui m’avait toujours rongé. J’avais l’impression de vouloir mémoriser chaque parcelle de son corps. J’avais l’impression de désirer connaître son être, son être dans son intégralité. Chaque détail m’incitait à l’aimer davantage. Chacun de ses grains de beauté me faisait tomber amoureuse encore un peu plus. Je me mordis les lèvres, presque gênée par mes pensées indécentes, tandis qu’il m’entrainait dans ma chambre.
Mon cœur sembla s’arrêter lorsque je compris qu’il n’y aurait pas de suite à nos caresses. Quand je compris que j’aurais à attendre encore. Mon rythme cardiaque s’affola doucement tandis que je lui indiquai où se trouvait ses affaires dans mon armoire. Il chercha dans mes affaires et mon regard se perdit sur son corps dénué. Des frissons continuaient de m’agiter, emprunts de désir et d’envie que les choses se poursuivent. Se poursuivent encore. « J’oublie les caleçons exprès, au cas où tu ramènes un petit ami de fac… » me lança-t-il et j’arquai un sourcil. « Il fallait bien que je marque mon territoire ! » Je mis quelques instants avant de comprendre le sens réel de ses paroles. J’avais toujours eu l’habitude d’interpréter ses mots comme des faux-prétextes, comme des avances creuses et sans arrière-pensées, et j’eus le réflexe de faire la même chose en cet instant précis, avant de me rendre compte que je m’étais simplement toujours trompée. A chaque fois. J’avais mal interprété. Je m’étais perdue dans mes croyances et mes semblants de désillusions. « Heureusement que je n’ai jamais ramené personne dans cette chambre, alors. » lui répondis-je avec un sourire amusé. « Ça m’aura évité bien des explications gênantes à propos de mon petit-ami imaginaire, qui n’était, en réalité, que mon meilleur ami marquant son territoire. » Il se détourna de moi, et j’allais récupérer mon bas, l’enfilant rapidement en songeant à ses paroles.
J’avais toujours pensé qu’il avait oublié ses affaires sans y prêter attention. Quelque part, cela rendait ses déclarations plus réelles, plus profondes. Il avait nourri suffisamment d’affection à mon égard pour songer à ma vie sentimentale. Pour tenter de s’y immiscer à sa manière. Je sentis mes joues rosir légèrement, mon corps s’empressant dans mes gestes. J’avais hâte de retrouver sa peau. Hâte de le retrouver, lui, tout contre moi.
Je ne tins qu’une poignée de secondes, en retournant dans ma chambre, avant de me passer délicatement derrière lui. Ma peau réclamait la sienne. Mes doigts réclamaient son corps. Mon esprit tout entier ne pensait qu’à lui en cet instant précis. Mes pensées allaient toutes plus vite les unes que les autres ; je n’avais pas le temps de songer que je parlais déjà. Il me choisit un t-shirt, dans mon armoire, avant de se retourner face à moi. Je souris lorsque ses lèvres retrouvèrent les miennes et une de mes mains s’attarda sur sa joue. Entendait-il mon cœur ? L’entendait-il battre à tout rompre ? J’avais la certitude qu’il désirait sortir de ma poitrine pour se loger contre le sien. « Je n’ai pas beaucoup de self-control, Ginny. » me dit-il en posant son front contre le mien. Sa voix était cassée, comme si la situation présente l’affligeait de tous les maux de l’humanité. Je déglutis. « J’essaie vraiment d’agir en gentleman. J’essaie d’être à la hauteur de tes attentes et de ton romantisme idéaliste. Mais… Je ne sais plus à quoi ressemble une première fois. Mais je t’aime quand même, et je n’y peux rien… Je n’y peux rien… » Ses caresses semblaient me faire perdre la raison. Ses dents, tenant prisonnier le lobe de mon oreille, enrageant le rythme de mon cœur. Je réduis le peu d’espace qui existait encore entre nos deux corps, obsédée par l’envie de son corps. Je n’entendais qu’à moitié ses paroles. J’étais perdue dans la confusion de mes désirs. « Je pense que je ne devrais pas dormir ici. Je pourrais de dévorer toute crue, petite galloise. Habille-toi avant que je change d’avis. » Il se détacha de mon emprise en me tendant mon haut. Je l’observai, en proie à une déception grandissante de mon corps. Je l’attrapai entre mes doigts, refusant avec insolence de l’enfiler. « Être dévorée toute crue ne me dérange pas. » lui répondis-je en penchant la tête sur le côté, un sourire flottant sur mes lèvres. « Je ne sais pas à quoi ressemble une première fois non plus, tu sais. Et je ne le saurais pas tant que la mienne ne sera pas passée. Pour l’instant, je suis juste perdue à plusieurs reprises dans mes rêves et mes illusions. » poursuivis-je, sentant son regard sur moi. « Mais j’ai des certitudes. L’instant même ne peut être parfait. Il y aurait toujours quelque chose qui ne se prêtera pas à ces idées reçues que nous donnent les films, des gestes qui ne seront pas comme on l’aura imaginé… Mais je pense qu’il existe une personne idéale pour cette première fois. Une personne à qui on accepte de donner et de partager ce moment. Une personne qui ne nous fera jamais regretter. Et pour moi, cette personne, c’est toi. J’en suis sûre que c’est toi. » Je l’observai avant de finalement faire un pas en arrière à mon tour, secouant doucement la tête. J’étais gênée par ces révélations si personnelles. Je lui avais narré mes pensées et mes convictions. J’avais songé à cet instant des centaines de fois, imaginant des dizaines de schémas différents. Tout avait été différent, à chaque fois. La seule chose qui n’avait pas changé avait été la personne avec qui cela se déroulait ; Julian avait été présent dans chacune de mes illusions. Absolument toutes.
J’allais m’asseoir sur mon lit, l’observant toujours, à côté de mon armoire. Je tentai de me contenir après qu’il m’ait fait comprendre que rien ne se déroulerait ce soir. J’avais envie de ses bras. J’avais envie de ses baisers. Et, pourtant, je me contenais avec difficulté. Doucement, je vins tapoter l’espace vide à côté de moi pour qu’il me rejoigne avec un sourire paisible. « Il est hors de question que je dorme toute seule, par contre. » lui annonçai-je. Mon cœur battait vite, si vite qu’il m’en faisait mal. Tout se bousculait dans mon corps mais je canalisais toutes ces émotions, l’attendant patiemment. Je retirai mes lunettes, les posant avec douceur sur la table de chevet, et je l’observai. Je l’observai avec une adoration non contenue. Je l’observai avec tous ces sentiments qui m’avaient un jour possédé – hormis qu’en cet instant, je n’avais plus rien à cacher.
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() message posté Mar 25 Nov 2014 - 0:50 par Invité
“ You make me happier than I ever thought I could be and if you let me I will spend the rest of my life trying to make you feel the same way.” Mon esprit fourbe conspirait contre ma raison. L’appel de la chair était une délicieuse délectation – Je n’avais pas touché une femme depuis des semaines, mais je rêvais de frôler les vanités et de braver tous les dangers aux côtés d’Eugenia depuis si longtemps … Elle était l’incarnation de la beauté dans sa forme la plus innocente. Les glissements subtils de sa voix berçaient mes secrets inavoués. Je me mordis la lèvre inférieure, incapable de détourner le regard ou de tenir un enchainement logique. Je m’embrouillais dans mes propres songes. Son regard olive me défiait avec une malice déconcertante. Etait-ce un simple jeu de provocation ? C’était si irrationnel de succomber aussi près du but – pourtant je le voulais tellement. Je pressais mes bras contre ma poitrine. Chaque cicatrice était une empreinte passée – une énième épreuve que j’avais dû traverser. Ma respiration saccadée perturbait le cours des temps afin de me propulser dans une dimension parallèle. Je ne voulais pas me cacher, ou dissimuler mes ratures … Je voulais simplement être désirable et normal. Ses lèvres se fermaient sur ma bouche avec une profonde douceur, et mon cœur s’enfonçait dans ses battements – sa course effrénée était interminable. J’avais l’impression de ne jamais voir le bout. L’amour était une effroyable maladie de l’esprit. Le parfum de Ginny grouillait dans mes veines, comme un poison incurable, m’insufflant fièvres et désirs indécents. Je grinçais des dents dans un effort vain de garder le contrôle. Les mélodies silencieuses m’engloutissaient dans une douleur inhérente. J’avais passé ma vie à fuir mes certitudes, convaincu qu’un amour aussi vrai, ne pouvait que me retenir captif de mes émotions. Je ne m’étais jamais battu pour sauver la flamme ardente qui m’habitait, attendant patiemment qu’un jour elle s’éteigne par elle-même. J’étais dangereux ; je n’en valais pas la peine pour un million de raisons. Quant à Eugenia, elle était une symphonie – sa complainte s’agitait tout autour de mes frontières sombres. Je m’attardais sur le dessin de sa bouche avant de plonger ma tête dans le placard.

« Heureusement que je n’ai jamais ramené personne dans cette chambre, alors. « Ça m’aura évité bien des explications gênantes à propos de mon petit-ami imaginaire, qui n’était, en réalité, que mon meilleur ami marquant son territoire. » S’amusa-t-elle avec entrain. Je ne me retournais pas tout de suite, profitant de mes élans de lucidité passagers. Mes doigts se crispaient autour des tissus de coton et des sous-vêtements masculins.

« Je suppose que je ne suis plus ton meilleur ami à présent. » Lançai-je d’une petite voix. Je n’osais pas encore poser une étiquette sur notre relation – mais il me semblait qu’après ma demande en mariage, l’amitié n’était pas très appropriée.« Tu es à moi …» Soufflai-je en faisant volteface.

Je tendis légèrement les bras afin de lui donner un T-shirt. Mes yeux pétillaient, traversés par une fumée unique. L’art, les sentiments, le sex, étaient de grands mystères – et je n’étais que le pantin d’un cœur qui pompait trop vite. Je fendis l’air afin de m’abandonner aux bassesses de l’univers. Mon torse brûlant se collait contre sa poitrine avec frénésie. Il y’ avait beaucoup à apprendre, beaucoup à comprendre, beaucoup trop à analyser dans le monde, mais en cet instant précis, seul la fusion de nos âmes était importante. Je vivais la distance comme un échec. Ma volonté était terrible, effrayante par moment. Ma langue suçait délicatement le lobe de son oreille. Je fermais les yeux, rejoignant les landes verdoyantes des arrières pays écossais, et la fraîcheur des rivages de Gale. Lorsque l’esprit consent à fixer une forme, il ne peut s’en détourner. Eugenia était cette ombre magnifique et majestueuse que je ne pouvais quitter. Je m’accrochais à son visage lumineux afin d’explorer les tréfonds de ce que j’appelais la destinée. Mes gestes étaient inquiets, tendres et fragiles. Je redoutais ses réactions, comme si elle risquait de réaliser que je n’étais que la pâle imitation de son idéal. Je me détachais de sa prise avec difficulté. Je sentais mon entre jambe gonfler, malmené par mes pulsions sauvages. Mon érection était gênante – et bien trop apparente à mon goût. Je croisais les jambes d’un air déconfit.

Ginny s’approcha de moi d’un air joueur.

« Être dévorée toute crue ne me dérange pas. Je ne sais pas à quoi ressemble une première fois non plus, tu sais. Et je ne le saurais pas tant que la mienne ne sera pas passée. Pour l’instant, je suis juste perdue à plusieurs reprises dans mes rêves et mes illusions. Mais j’ai des certitudes. L’instant même ne peut être parfait. Il y aurait toujours quelque chose qui ne se prêtera pas à ces idées reçues que nous donnent les films, des gestes qui ne seront pas comme on l’aura imaginé… Mais je pense qu’il existe une personne idéale pour cette première fois. Une personne à qui on accepte de donner et de partager ce moment. Une personne qui ne nous fera jamais regretter. Et pour moi, cette personne, c’est toi. J’en suis sûre que c’est toi. »

Sa voix hurlait contre mon corps comme un tremblement de terre. Je déglutis, tétanisé par l’appréhension. Je la vis changer de couleurs, et rejoindre le lit avec une assurance ravissante. Jamais encore, elle ne m’avait semblé aussi éloquente. Son nez. Ses yeux. Ses lèvres. J’étais obsédé par chaque trait de son visage enfantin.

« Il est hors de question que je dorme toute seule, par contre. » S’amusa-t-elle en tapotant contre le matelas.

Mon âme esseulée se cramponnait à cet espoir divin. Je marchais comme un automate à sa rencontre. Je n’avais plus aucune emprise sur mes gestes. Je m’assis à sa droite en silence. Mes doigts tremblèrent avant d’accrocher son avant-bras, je la poussais délicatement vers moi. Je surplombais son corps fragile, puis d’un geste agile je glissai la main dans sa chevelure soyeuse. Je me perdais dans la légèreté de sa peau et la naïveté de ses sentiments. Je touchais les coins de sa bouche sans l’embrasser, enivré par les râles de sa respiration.

« Dans ce cas, laisse-moi te prouver mon amour. » Soufflai-je contre sa joue.

Je la dévêtis de nouveau, fixant chaque courbe de son corps parfait. Je souris, médusé avant de saisir sa bouche sucrée. Mes baisers devenaient de plus en plus profonds, rehaussant la tension.

« Tu es si belle, Eugenia. »

Je voulais la toucher de façons vicieuses et inappropriées, mais je retenais ma fougue pour lui offrir le souvenir fugace d’une première fois que je ne méritais pas. Je retins mon souffle avant de me tortiller en sa direction. Ma main resta en suspens au-dessus de sa petite culotte.

« Je peux ? »
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() message posté Sam 6 Déc 2014 - 16:04 par Invité
saturday, april 13th 2013, 3.44am, what if she simply stayed home?;; he felt now that he was not simply close to her, but that he did not know where he ended and she began. ✻✻✻ Ne plus faire semblant. Ne plus cacher, ne plus rien cacher. J’avais la sensation de vivre dans un rêve, dans une illusion imparfaite mais qui suffisait à réchauffer mon cœur. Et qui me suffisait, à moi, parmi toutes ces choses que j’avais pu souhaiter et espérer. Mon corps tout entier semblait avoir attendu une vie toute entière cet instant précis où ses lèvres pourraient enfin effleurer les miennes ; ce n’était qu’à ce moment-là que je me rendais compte de la dangerosité de mes sentiments. J’aurais pu l’attendre jusqu’à la fin. J’aurais pu l’attendre jusqu’à la fin et ne jamais l’avoir. Rien n’avait été suffisamment explicite, dans mon cœur, pour me donner des raisons de m’accrocher ; pourtant, innocemment, emprunte de puérilité, je l’avais quand même fait. J’avais été bien faible. Bien trop attachée à mes sentiments. Je n’avais pas vu des évidences et pourtant j’avais continué de me préserver pour lui.
Ma peau était recouverte de frissons qui ne me quitteraient sans doute plus jamais. J’avais l’impression d’être différente, entière, comme si mon âme avait fini par retrouver la moitié qui lui avait toujours manqué pour survivre dans ce monde. L’intégralité de mon corps était enveloppée par la chaleur de Julian, même lorsque je me trouvais à plusieurs mètres de moi. Ses doigts avaient marqué ma peau. Ses doigts avaient marqué ma peau au fer blanc et leurs empreintes demeureraient tatouées à mon âme. Un sourire paisible habitait mon visage. Mon cœur battait, battait à chaque fois les mêmes mots qui me revenaient sans cesse. Je t’aime. Je t’aime plus fort que le Soleil n’aime la Lune. Je t’aime plus fort que le jour qui passe son temps à poursuivre la nuit. Je t’aime plus fort que le printemps qui suit toujours l’hiver. Mon corps retrouva le sien comme s’il s’agissait d’une évidence. J’étais encore fébrile dans mes gestes mais je m’émerveillais de reconnaître sa peau, de reconnaître son odeur. Je n’avais pas toute l’assurance que j’aurais souhaité avoir mais je me réconfortais dans la simple idée que j’avais le temps de m’y faire. Le temps. Ce temps que je n’avais jamais songé avoir. Ce temps qui me paraissait dorénavant accueillant et chaleureux. Je n’avais plus peur de l’avenir. Je l’attendais. Je l’attendais presque avec impatience. « Je suppose que je ne suis plus ton meilleur ami à présent. » me lança-t-il et j’esquissai un sourire. Il avait eu une si petite voix en prononçant ces paroles. Cela en était presque adorable. Je demeurai silencieuse, songeuse, pensant à ses paroles. Je tentai de déterminer si cela était vrai. S’il avait cessé d’être mon meilleur ami après sa demande. S’il avait cessé d’être mon meilleur ami à l’instant où nos lèvres s’étaient rencontrées. « Tu es à moi… » Il se retourna pour me tendre un haut et je lui adressais un sourire. « Je pense que tu es encore mon meilleur ami. » lui murmurai-je en saisissant le vêtement. « Et mon confident. Et mon protecteur. Et mon amant, j’imagine… Et mon fiancé. » Mes derniers mots avaient été dans un murmure. Je fis un pas pour poser mes lèvres sur les siennes, refusant de me rhabiller, refusant de laisser cet instant me filer entre les doigts. J’avais l’impression que je n’aurais jamais suffisamment d’occasions de l’embrasser. J’avais l’impression que, maintenant que j’avais reçu ses caresses une fois, mon corps ne cesserait jamais d’en réclamer d’autres.
Je le sentais contre moi, je sentais tout ce que cet instant pouvait lui faire ressentir. Je ne pus m’empêcher de rougir dans la pénombre en comprenant que c’était moi qu’il désirait. Moi, Eugenia Lancaster, Galloise, étudiante en droit. Moi, Eugenia Lancaster, la fille qui avait clamé être sa meilleure amie durant des années.
Moi et moi seule. Comme dans un rêve. Comme dans un de mes espoirs.
Je n’avais pas peur. Je n’avais pas peur de lui ni de son expérience. Je n’avais pas peur de cette première fois, je n’avais pas peur qu’elle me ressemble pas aux songes romantiques de mon esprit candide. Je l’observai avec douceur, cherchant à lui faire comprendre toutes ces émotions qui m’animaient, cherchant à lui faire comprendre mes points de vue et mes envies. Je finis par me vêtir de mon haut. M’allonger sur mon lit et attendre, attendre simplement. Et il finit par venir. Il se glissa à mes côtés avant de m’attirer vers lui. J’eus un petit rire avant qu’il ne se positionne au-dessus de moi. Ses mains se perdirent dans mes cheveux. Ses lèvres sur ma peau. Je fus incapable de fermer les paupières, mes yeux bien trop attirés par la vision que j’avais de lui. « Dans ce cas, laisse-moi te prouver mon amour. » me dit-il dans un souffle. Ses doigts ne déshabillèrent une nouvelle fois, avec plus de douceur, plus de tendresse. Je frissonnai à son toucher, souriant sous ses baisers. Mes mains effleurèrent sa peau marquée par les cicatrices, suivant dans un toucher volatile les lignes de son épiderme abimé. La peur de ne pas être à la hauteur subsistait toujours mais je la gardais pour moi ; au lieu de quoi, je m’abandonnai à ses baisers, découvrant à chaque fois des émotions nouvelles qu’il réveillait au fond de mon cœur. « Tu es si belle, Eugenia. » me murmura-t-il et j’acceptai de le croire. J’acceptais de le croire en cet instant parce que je n’avais plus d’excuse pour rejeter ses mots. Je souris doucement, tandis que ses mains parcouraient ma peau. « Je peux ? » me demanda-t-il. Il ne me restait plus qu’un vêtement. Un vêtement avant de me retrouver une nouvelle fois nue contre lui. Je levai les yeux vers lui, plongeant mon regard dans le sien. Alors, j’hochai la tête. « Oui. Tu peux. » lui répondis-je. J’attendis qu’il me dévêtît pour en faire de même avec lui, accrochant mes doigts sur le tissu de son caleçon en le faisant doucement glisser le long de ses jambes.
Mon cœur battait si vite et si fort. Je me sentais différente. Je n’étais plus la même. Peut-être étais-je simplement en train de grandir.
Mes lèvres se perdirent sur son épaule, traçant un chemin de baiser pour finalement venir se loger contre la peau fiévreuse de son cou. « Je te fais confiance, Julian. N’aie pas peur. N’en doute pas. C’est toi. Il n’y a toujours eu que toi. » Mes jambes s’enroulèrent autour de ses hanches. Et je me perdis. Je me perdis dans cette foule d’émotion. Dans cette foule de sensation. Je me perdis dans son toucher et dans son odeur. Je me perdis dans mes sentiments et dans mes rêves. J’avais peur. Mais j’aimais cette peur qui semblait me rendre plus forte encore.
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() message posté Dim 7 Déc 2014 - 16:07 par Invité
“ You make me happier than I ever thought I could be and if you let me I will spend the rest of my life trying to make you feel the same way.” Ô son amour était une symphonie qui valsait tout autour de moi. Elle coulait dans mes veines et contaminait mon système. C’était la plus belle maladie au monde. Les couleurs du printemps revenaient colorer l’atmosphère morne et brumeuse de Londres. Je glissais délicatement mes doigts sur son visage humide, puis sans m’en rendre compte je m’attardais sur sa bouche et sa gorge dénudée. Je n’avais plus besoin de me cacher derrière les faux prétextes de ma raison, mais mes gestes étaient retenus ; évidents, soutenus, mais captifs d’une sensation d’appréhension bizarre. Je ne méritais sans doute pas toute l’affection qu’elle m’accordait, mais je l’aimais aussi profondément que mon cœur le pouvait. Je me damnais chaque jour loin d’elle, englouti par des pensées paranoïaques. Et si elle cessait de penser à moi ? Et si subitement, je n’étais plus qu’une ombre dans l’immensité du ciel lumineux ? Et si elle le trouvait, cet autre – grand, ténébreux et affreusement séduisant, et qu’il la fauchait en plein vol, parce que de toute évidence, il était parfait et bien plus audacieux que je ne l’étais. Je m’étais précipité dans les rues pavées de souvenirs afin d’user mon énergie tant qu’elle était là. Je fermais les yeux, priant un Dieu qui existait dans toutes les religions. Je savais que quel que soit la langue, le texte ou le prophète – nous étions tous un. Je l’oubliais souvent, emporté par la frénésie de la vie et l’insouciance de la jeunesse. Mais j’y repensais et j’y croyais.

Je m’abandonnais à la douceur de ses paroles. J’étais à genoux, suppliait sa bouche de dessiner des sourires. Je fis glisser une mèche de cheveux derrière son regard en me rapprochant. L’armoire me semblait bien loi. La pièce était immense, et nous étions deux âmes seules, s’enlaçant, s’entremêlant, et chahutant dans le vide. Je me penchai afin de frôler sa joue avec délicatesse.

« Je pense que tu es encore mon meilleur ami. Et mon confident. Et mon protecteur. Et mon amant, j’imagine… Et mon fiancé. » Murmura-t-elle en saisissant le vêtement que je lui tendais. Je souris d’un air enjoué.

« ça fait beaucoup d’un coup. Tu n’as pas peur ? » Soufflai-je au creux de son oreille. « Tout pourrait s’effondrer … »

Mon cœur s’arrêta. Je sentis mon ventre se contracter douloureusement à la simple évocation d’une telle tragédie. Eugenia était ma vie fauchée. Je voulais la récupérer, et l’envelopper de toute ma passion. J’étais tellement désespéré, que même lorsque je me tenais aussi proche de son souffle, elle me manquait toujours. Je n’étais jamais rassasié, uniquement avide d’elle et de ses sentiments.
Je la rejoignis sur le lit. Mes pensées me brûlaient. Mon désir ardent devenait impossible à contrôler. Je pris une grande inspiration en l’embrassant à pleine bouche. Je me retenais si fort. Je jouais sur la lenteur de mes réflexes, mais je la voulais tellement. Ma poitrine était lourde d’émotions mal contenue. Je claquai des dents en me positionnant au-dessus d’elle.

« Oui. Tu peux. »

Je laissai échapper un éclat de rire en tremblant. Je posais ma main sur son épaule afin de la soulever à mon niveau. Je goutais les plaisirs cachés de sa peau à nouveau, et je me perdais dans les saveurs tantôt sucrées, tantôt pimentées de sa bouche.

« Je te fais confiance, Julian. N’aie pas peur. N’en doute pas. C’est toi. Il n’y a toujours eu que toi. » Lança-t-elle en enroulant ses jambes autour de mon bassin. Je me laissais tomber à sa suite sur le matelas. Elle ne bougeait presque pas, me laissant voguer à la dérive sur ses formes voluptueuses. Je me redressai afin de retirer mon T-shirt. Je m’attardais sur l’expression innocente de ses yeux olive.

Mon entre-jambe gonflait, asservi par des ombres nocturnes, et les vices cachés de l’homme bestial. Je me mordis la lèvre inférieure en suçotant la peau de son cou. Ma respiration devenait haletante. Je frôlais doucement son bas-ventre, à peine de quoi éveiller ses sens. Je glissai mes mains expertes sous ses cuisses puis sur le creux de ses reins afin de la suspendre au-dessus du matelas, sur mes genoux. Eugenia, était complètement nue, jamais encore une femme ne m’avait subjugué de cette façon. Je déglutis en posant ma main sur sa poitrine. Mon cœur sombrait dans la folie, dans la douceur de ses yeux, et dans les tréfonds de son âme.

« Je crois que je t’aime un peu trop, Ginny. » Soupirai-je entre deux baisers.

Ma langue vicieuse traçait des sillons irréguliers sur son ventre plat. Je sentais son ossature fine se compresser contre mes paumes ouvertes. Ginny était une poupée de porcelaine, fragile et douce, parfois j’avais peur de la briser en l’effleurant. Je ne savais pas me retenir à ses côtés. Mon corps était brûlant contre sa peau. Je souris.

« J’ai l’impression que c’est ma première fois aussi. » Raillai-je.


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Anonymous
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() message posté Dim 4 Jan 2015 - 14:26 par Invité
saturday, april 13th 2013, 3.44am, what if she simply stayed home?;; he felt now that he was not simply close to her, but that he did not know where he ended and she began. ✻✻✻ Je me souvenais de cet instant où je l’avais surpris avec quelqu’un d’autre. Je me souvenais de cette jalousie qui m’avait rongé les veines. Je me souvenais du désespoir que j’avais ressenti et qui m’avait rongé peu à peu. J’avais cru le perdre, ce jour-là. J’avais été persuadée que cela avait été la preuve ultime que je ne pourrais jamais l’avoir. Je n’avais pu m’empêcher de me comparer à la créature qui avait effleuré les draps de son lit ; par rapport à elle, j’avais été trop fine et mince, trop juvénile, trop candide. Je n’avais pas eu toute l’assurance qu’elle avait contenue dans son être. Je n’avais pas eu l’air de duchesse qui avait peint ses traits. Je n’avais jamais été aussi chipie, aussi fière. Je n’avais été qu’un pâle reflet d’une adolescente ratée, d’une adolescente innocente. J’avais souffert, oui. Souffert de ne pas correspondre à ses attentes. J’avais souffert d’être brune tandis qu’il avait passé du temps en compagnie d’une rousse. J’avais souffert de mon corps trop maigre tandis qu’il avait préféré une jeune femme avec plus de forme. J’avais souffert de mes yeux couleur olive tout en sachant qu’il avait observé ses yeux bleus à elle ; à ces simples pensées, une boule se forma dans ma gorge et mon corps s’affola.
Mais je n’avais plus de raison d’être jalouse.
Finalement, Julian avait eu raison, quelque part. Je n’avais pas compris ses paroles sur le coup mais désormais, elles prenaient tout leur sens ; Serena n’était pas restée dans son existence. Mais, moi, si. Et lui, comprenait-il ma réaction, maintenant ? Et lui, comprenait-il pourquoi je m’étais emportée déraisonnablement, pourquoi la colère avait envahi mes veines ? Je me remémorais tous ces instants où nous n’étions pas parvenus à nous comprendre. Je me souvenais de ces moments où tout nous avait paru être incertain. Cela avait été simplement parce que nous n’avions pas compris les sentiments de l’autre. Tout me paraissait plus clair. Tout me paraissait plus normal. Tout me paraissait plus naturel. Au final, nous avions passé des années à vivre d’un équilibre instable qui, dans sa finalité, nous avait fait chuter du bon côté de la balance. Et j’étais reconnaissante. Si reconnaissante. « Ça fait beaucoup d’un coup. Tu n’as pas peur ? Tout pourrait s’effondrer… » me murmura-t-il et je secouai doucement la tête. Etrangement, malgré toutes ces émotions qui s’accumulaient, malgré la précipitation des évènements, je n’avais pas peur. J’étais avec lui. Quelque part, mes rêves s’accomplissaient, et la réalité prenait des allures de doux songe. Je me sentais sereine. Animée par des désirs que j’avais contenu trop longtemps. Ravivée par mes sentiments qui pouvaient enfin être exprimés sans aucune retenue. « Je n’ai pas peur. » marmonnai-je. « Je ne veux plus avoir peur. » Je refusais l’idée que tout puisse s’effondrer. Je refusai le concept même que nous ayons attendu autant de temps pour finalement se rendre compte que cela n’était pas possible. Pour finalement nous rendre compte que nous n’étions pas faits pour être ensemble.
Parce que je voulais y croire. Je voulais me prouver que mes sentiments n’avaient pas été vains, que mon attente avait valu la peine.
Ses gestes étaient doux, mesurés, comme s’il s’appliquait à ne pas me faire fuir. Ses baisers caressaient ma peau. Ses doigts effleuraient mon épiderme. Je me sentais perdue sous sa prise, souhaitant que lui rendre le même désir en retour ; je le laissais me dévêtir avec une confiance non dissimuler et je me retrouvais nue entre ses mains pour la seconde fois. J’étais heureuse. Heureuse d’avoir attendu cet instant pour le vivre avec lui et pas une personne qui aurait moins compté dans mon cœur. Son toucher effleura mon bas ventre et je sentis mes muscles se raidirent, subjugués par les sensations et le désir qui remontait doucement dans mes veines enflammés. Etait-ce cela ? Etait-ce ce que l’on ressentait à chaque fois ? J’avais l’impression que lui seul pouvait provoquer une telle panique dans mon désir. J’avais l’impression que lui seul était destiné à réveiller mes sens de cette manière. « Je crois que je t’aime un peu trop, Ginny. »  me murmura-t-il et je sentis mon cœur irradier. Je fermai les yeux en sentant sa langue se promener sur la peau de mon ventre, chatouillant chaque cellule, réveillant chaque parcelle. « J’ai l’impression que c’est ma première fois aussi. » Je me mis à sourire avant de rouvrir les yeux. Je posai mon regard sur lui, tout en faisant la moue. « Je t’impressionne autant que ça, Julian Philip Fitzgerald ? » lui demandai-je. Je me redressai, l’incitant à en faire de même. Je m’assis sur ses cuisses, face à lui et j’esquissai un sourire à quelques centimètres de ses lèvres. J’avais l’impression que nous ne constituions qu’un seul être. Je sentais sa peau fiévreuse contre la mienne, comme si nos deux corps avaient été faits pour ne former qu’une seule et même entité. Je traçais du bout des doigts ses cicatrices sur son torse, faisant qu’un tout avec son être, avant de faire courir mes mains jusqu’à son bas-ventre. Je tâtais la bosse sous son sous-vêtement avec prudence, découvrant. Découvrant à vingt ans. Découvrant des choses que je ne connaissais pas encore. Oh, je savais. Je savais ce qu’il fallait faire pour provoquer du plaisir chez l’homme, je savais quels étaient les bons gestes sans n’avoir acquis aucune pratique. Cependant, j’avais peur de mal faire. J’avais peur d’être ridicule. « Je crois que je t’aime trop aussi. » continuai-je. Mes doigts finirent par accrocher les bords de son boxer afin de le faire glisser le long de ses fesses. Et le libérer, quelque part. Je me mordis la lèvre avant de remonter mon regard vers lui, sentant mes joues rosir doucement. « Je suis ridicule. » murmurai-je. « Mais je te trouve très beau. » Très beau, oui. Plus beau que le reste du monde. Je me penchai pour l’embrasser, tandis que mes doigts glissaient de nouveau pour effleurer la première fois son entrejambe avec une hésitation non feinte, non masquée.
Parce qu’après tout, je ne pouvais pas faire semblant. Je ne pouvais pas faire semblant de savoir ce que je faisais.
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