(M) NICK JONAS, ami d'enfance.

Amie d'enfance « Bonjour, moi c’est Ulrich. Tu me prête le petit train s’il te plait ? », la voix d’un petit enfant intelligent et bien élever m’avait fait sursauter. Evidemment, je n’avais pu m’empêcher de mettre mon bras devant mon visage de peur de me prendre une gifle comme j’y étais habitué. Je lui avais donné son petit train, ma place et tous les autres jouets de la caisse de grande section de maternelle sans même ouvrir la bouche. J’étais parti m’asseoir un peu plus loin, toute seule, je l’observais. Il jouait avec les garçons de son âge, comme s’il les connaissait depuis toujours. Pourtant c’était son premier jour ici, il était nouveau à ce que la maîtresse avait dit en début de matinée. Alors que je me perdais dans mes pensées à parler de ce petit garçon à mon ami imaginaire Maximilian, Ulrich se levait du tapis de jeu, le petit train que je lui avais donné à la main. « Tiens, je n’ai plus envie de jouer, je te le rends. », il était probablement le petit garçon le mieux élevé de la maternelle. Je pris le jouet qu’il me tendait, en fixant ses yeux comme si je voulais qu’il comprenne ce que je pensais. Les jours passaient et chaque jour Ulrich venait vers moi, il me prenait par la main pour m’emmener jouer avec les autres, il m’apportait des jouets et parfois il se contentait de s’asseoir à côté de moi, silencieux et souriant. Après un mois je ne lui avais toujours rien dit, pas un mot, pas même un cri, rien. « Je m’appel Lorelei », me contentais-je de dire les yeux dans le vide alors qu’il se trouvait à côté de moi en silence. « Ben ! Je sais hein, la maitresse elle l’a dit à l’appel ! », répondait-il en riant. Intelligent ce petit bout d’homme …

Les années on passer et nous ne nous sommes jamais réellement quitter en dehors des heures extrascolaire. Aussi timide que je pouvais être, Ulrich était probablement l’un de mes seuls amis voir le seuls en réalité. Il savait tout de moi, de mon amoureux de maternelle à celui de l’heure actuelle, il était au courant pour Maximilian mon ami imaginaire, pour mon diabète, pour les violences que je subissais et pout tout le reste. D’ailleurs il savait aussi comment réagir en cas de problème qu’il s’agisse d’un délire avec Max ou d’une hypoglycémie. Ulrich était un ami, un vrai. D’ailleurs, quand j’avais un problème il était toujours celui chez qui j’allais, quand je me faisais mettre de dehors, quand je suis tombé enceinte, quand mes parents m’oubliaient à l’école, … Même si ses parents ne savaient pas ce qui se passait chez moi ils m’appréciaient énormément et ils ne se cachaient pas de le dire à Ulrich en ma présence, me qualifiant souvent à tord de « petite copine ». Ce que j’ignorais, c’est que quand je suis tombé enceinte d’Oskar, un idiot et mon petit ami à l’époque, Ulrich était amoureux de moi. Enfin, je le savais et j’adorais vraiment ce garçon mais .. J’avais peur de le perdre alors je préférais me cacher la vérité et ignorer tout ça. Après la naissance de ma fille, j’ai décidé de fuir, je suis partie pour Londres et j’ai laissé tout tomber derrière moi, tout sauf ma fille que je veux récupérer. J’ai laissé Ulrich sans nouvelles, pas un appel, ni un mail, rien. Un déchirement pour lui comme pour moi mais j’avais la sensation de devoir passer à autre chose, une grosse erreur d’ailleurs …

Ulrich est venu pour ses études à Londres et ne pensait pas qu’il m’y recroiserait un jour. Il est venu y habiter avec une amie qui suit le même cursus que lui. Une amie que je vais probablement très vite détester puisque même si j’ai tout laissé derrière moi j’ai jamais réellement voulu oublier Ulrich. Lui en attendant, à bien du continuer sans moi cela dit ..