"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici meet you at the moon [Ivana] 2979874845 meet you at the moon [Ivana] 1973890357
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() message posté Sam 20 Sep 2014 - 21:37 par Invité
Trois jours s'étaient passés depuis l'incident à la pâtisserie. Nous nous en étions tous tirés sains et saufs et cette mésaventure m'avait permis de retrouver et de se réconcilier avec Ivana, ma première et dernière petite amie en date. Ça n'était pas encore la grande amitié, mais nous nous étions un peu rapproché malgré tout et cela m'avait fait plaisir. Ivana était une fille que j'avais toujours trouvé très jolie et avec beaucoup de charmes. Bien entendu, il y avait beaucoup de filles qui donnait cette impression, mais Ivana, c'était d'une façon différente et unique en son genre.

Il fallait croire que tout ceci me portait chance, puisque je venais tout juste de rencontrer Nate, un garçon que j'avais tiré d'une mauvaise affaire et qui, depuis, me recueillait chez lui. On était dans une sortes de colocation, même si cela me semblait encore tout bizarre. Ni lui, ni moi ne payons le loyer. Lui, parce qu'il était fils de richoux et que c'était sa famille qui s'en occupait, moi parce que j'avais pas un rond. Toujours était-il que, grâce à lui, j'avais pu faire mes réserve de steak et de boulette de viande à la sauce tomate (je raffolais de ces choses) et pu goûter à nouveau à la cuisine mexicaine. J'étais comme un poisson dans l'eau et je voulais profiter de cet instant pour pouvoir me remettre dans le droit chemin, trouver un boulot et commencer à vivre une vie normale. J'avais présenté mon curriculum vitae à plusieurs entreprise en espérant avoir rapidement une réponse.

En attendant, j'avais recontacté Ivana. Ayant en ma possession depuis peu un petit joujou, à savoir un téléphone portable, donné par mon humble et généreux colocataire, j'avais pu joindre les filles. Je voulais passer du temps avec Ivana parce que nos retrouvailles à la pâtisserie avaient été écourté et que je voulais être de nouveaux en contact avec elle. C'était vraiment une chouette fille. Elle était gentille, souriante, adorable. Je m'en voulais vraiment de l'avoir quitté sans rien dire et pour le coup, je ne pensais pas qu'elle eut été inquiète à mon sujet à l'époque.
Elle m'avait invité à passer la soirée chez elle, me précisant que ce n'était pas très grand, mais de toute façon, je n'avais pas l'intention de rester bien longtemps.
Je passais tout de même devant une confiserie pour acheter une tablette de chocolat Hardys en espérant que ça lui fasse plaisir, et pour ne pas venir les mains vides. Je ne voulais pas user de l'argent de Nate aussi je limitais les dépenses au plus possible.

Le soleil commençait à se coucher lorsque j'arrivais devant chez la rouquine en vérifiant sur le morceau de papier où j'avais noté les coordonnées que c'était bien les bonnes. Il faisait encore chaud à l'extérieur, l'été était encore à son plein mais le temps n'allait pas tarder à changer. Je sonnais une fois pour annoncer mon arrivée et pour me faire ouvrir en bas et une fois que cela fut fait, je montai jusqu'au dernier étage et toquai à la porte sans envergure.
Je ne savais pas ce qui allait se passer et si nous aurions la même complicité qu'autrefois. J'étais redevenu le même, mais avec quelques points qui avaient évolué. J'avais plus le sens de l'avenir, et plus de détermination.

« Hey, salut! » la saluai-je lorsque je l'aperçus. Un peu timide comme début, mais je n'allais pas tarder à me détendre rapidement.
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() message posté Dim 21 Sep 2014 - 0:18 par Invité
Vous pouvez additionner tous les synonymes qui puissent exister, le total est certainement loin de la réalité. Non, elle n’est pas juste « ébahie plus abasourdie plus décontenancée plus interdite plus sidérée plus stupéfaite plus surprise ». Elle n’a pas la moindre idée de son état actuel, ni même de ce qu’il vient de se passer, rajoutez à cela les émotions du braquage de la pâtisserie… La jeune femme jette un coup d’œil à son pilulier, par précaution. Trop d’émotions ne font pas toujours bon ménage dans son cas. Pas de risque à l’horizon, apparemment. Elle en profite pour l’attraper et le planquer dans la salle de bain. Kaspar est certainement la dernière personne ayant de besoin de savoir qu’elle est « folle » selon ses propres mots ou juste « malade » d’après les médecins.

À la suite de quoi, Ivana se laisse tomber sur son canapé de fortune (il ne paye pas de mine et a eu la vie longue, le pauvre). Rire nerveux. Silence. Sa réaction en dit long. Elle relit la conversation sur l’écran de son portable histoire de s’assurer qu’elle n’a pas rêvé. Tout y est. Rien de palpitant au début : des mots banals, et finalement une invitation pour la soirée (mais où avait-elle trouvé le courage d’ailleurs ?).
Elle tourne en rond - et entre la taille de son chez elle et la couleur de ses cheveux, elle ressemble vraiment à un pauvre poisson rouge dans son bocal trop petit pour lui - pesant le pour et le contre de ce message.
Pour : quitte à reconquérir son amitié, il faut passer du temps avec, apprivoiser leurs changements (quatre ans, ce n’est pas rien).
Contre : il lui plait toujours (soyons honnêtes). Comme avant. Pas dit que ce soit supportable moralement. Mauvaise idée.
Cet exercice n’est d’aucune aide et cela est tout juste nécessaire à la rendre anxieuse. Malheureusement, la taille de l’appartement ne permet pas à la jeune femme d’avoir quoi que ce soit sous la main à ranger pour la calmer.

Pauvre petite, voilà qu’il est déjà derrière la porte. Stupide angoisse, Ivana n’a pas vu le temps passer.

« Hey… » Gorge nouée, c’est quasiment inaudible. Elle s’écarte pour laisser Kaspar entrer dans l’appartement. Main dans une poche, l’autre encore sur la poignée, tête baissée, elle reprend. « Comment t’as su mon numéro ? » La question est tombée comme un cheveux sur la soupe. Elle aussi devrait songer à réfléchir avant de l'ouvrir ; mais en même temps, il faut la comprendre : ce n’est pas vraiment le genre de détail auquel on pense après leur récente mésaventure et cela lui avait complètement échappé au fil de leur conversation à distance. Enfin ce n’est pas pour autant que cela ne l’intriguerait pas maintenant. En fait, pour reprendre à zéro : comment est-il passé du type qui dormait dans une voiture il y a trois jours de cela et qui a un téléphone en sa possession aujourd’hui ?

Mettez les deux plus grands handicapés sentimentaux dans une même pièce et vous avez de quoi rendre l’ambiance la plus lourde et la plus électrique possible.
Et sinon, comment on est censé accueillir son premier-unique-et-dernier petit ami chez soi ? Non parce qu’Ivana - même si elle est loin de faire une syncope - ne sait absolument pas quoi lui dire, offrir. D’ailleurs, elle n’a pas pensé une seule seconde à vérifier le ravitaillement.

Putain. Au final, tant pis pour le comportement à adopter. Tant pis pour les réponses. C’est quitte ou double.
Elle ne veut pas que sa simple « amitié ». Elle veut reprendre là où tout s’est arrêté il y a quatre ans, et pourquoi pas aller plus loin.
Pas légers, mais rapides, la jeune femme rejoint Kaspar dans ce qui est son unique pièce à vivre et pose ses doigts sur ses joues, ses lèvres sur les siennes.
Son cœur est certainement à deux doigts de cesser de battre à force d’aller trop vite. Au moins, elle aura eu le cran d’aller jusque là. Ce n’est peut-être pas grand chose pour le commun des mortels, mais pour eux - du moins elle - c’est comparable au fait de marcher sur la lune.
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() message posté Dim 21 Sep 2014 - 9:59 par Invité
Pendant que je montais les innombrables marches qui me menaient à son appartement, j'étais en train de me réciter dans la tête ce que je pourrais lui dire pour la saluer ou encore faire la conversation. "Hey salut, bonne soirée." "Bonne soirée, salut, hey!" "Soirée hey bonne salut!" Je ne savais pas pourquoi j'étais si intimidé en allant la voir. Enfin, je n'avais pas peur d'elle ni quoique ce soit, mais je mettais de l'importance dans cette visite, si bien que je n'avais pas envie de me foirer et donc, je faisais attention. Nous n'étions pourtant que de simple amis, et encore. Nous n'avions pas eu l'occasion de parler pour savoir où en était nos petites vies, même s'il n'y a pas grand chose à dire sur la mienne. Je ne savais même pas ce qu'elle faisait. Si elle travaillait, poursuivait des études, ce genre de chose là.

Finalement, quand elle avait fait son apparition derrière la porte, je m'étais contenté que d'une salutation basique. Mieux valait ne pas trop en faire, je n'étais pas là pour l'impressionner, quoique. J'avais fait une présentation si minable de moi à la pâtisserie, lui révélant que je vivais à la rue, que j'avais envie de mieux me montrer. Lui dire que j'étais sur la bonne voie, que quelqu'un me recueillait et m'aidait à trouver un emploi, que tout roulait pour moi ces temps ci. Je voulais être un garçon bien, qui prenait soin de lui et qui voulait montrer qu'il ne s'en fichait pas de la vie. L'entière liberté, c'était cool un temps mais on ne se sentait jamais aussi seul que dans ces moments. Je ne voulais plus être seul. Je voulais moi aussi participer à des évènements, m'amuser, être parmi les autres, ce genre de choses quoi.

« Hey… » commença-t-elle d'un ton aussi timide que le miens. « Comment t’as su mon numéro ? »

Je haussai les sourcils pour démontrer ma surprise. Je n'aurais pas cru qu'elle puisse me poser la question d'entrée, et encore moins maintenant. Je me demandais même comment j'avais pu oublier de lui annoncer comment je m'étais procuré ses coordonnées téléphoniques la première fois que je l'avais contacté, mais j'étais un peu tête en l'air.

- Euh bin.. c'est Aby qui me l'a donné. Mais je t'embêterais pas hein, si tu veux pas que... enfin.. si tu veux pas qu'on se contacte, quoi.
Même si bon, elle m'avait quand même invité et ce n'était, j'espérais pas, pour me dire qu'on ne devait plus se voir et qu'il ne fallait pas que j'essaie de la retrouver.

Mais j'eus à peine le temps de poser la tablette de chocolat Harrys que j'avais ramenée que tout à coup, je sentis ses mains sur le visage, m'attirant à elle pour donner un baiser sur les lèvres. Durant les deux trois premières secondes, je ne fermais pas les yeux, beaucoup trop surpris par cette initiative très inattendue. Je m'étais fais plusieurs scénario avant d'arriver jusqu'à chez elle, mais je n'aurais jamais cru celui ci possible (parce que oui, j'y avais quand même pensé). J'hésitais à arrêter, lui demandant si elle était réellement sérieuse et ce qui lui prenait, sauf que je m'y résout pas. Le temps de me remettre de mes émotions, je répondis alors à son baiser, les yeux fermés, posant mes mains sur ses hanches afin de poser son bassin contre le miens. Je ne savais pas si j'avais bien fait de répondre à ses avances ou si je m'étais parfaitement grillé mais je pourrais toujours sauver la mise en disant que je ne savais pas ce qui m'avait pris, ce qui était un peu vrai d'ailleurs.
Ivana avait été la seule fille que je n'avais jamais embrassé et voilà que nous renouvelions l'expérience, mais d'une façon plus... intense. Nos premiers baisers avaient été timide, nous ne savions pas ce que ça faisait et nous avions tâter le terrain. Cette fois ci, le niveau avait augmenté et bien que je ne savais toujours pas si je m'y prenais bien ou mal, je ne m'attardais pas sur la question et je la poussais doucement vers l'arrière jusqu'à ce que le mur fasse obstacle.
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() message posté Dim 21 Sep 2014 - 17:18 par Invité
C’est lèvres contre lèvres que la jeune femme prend conscience de ce qu’il vient de lui dire à propos de son numéro. Ah Aby… Rire. Malgrés ses airs, elle ne pouvait donc pas rester innocente dans cette histoire. Au final, c’est un peu grâce à elle qu’ils ont pu reprendre contact dans la pâtisserie. Sinon, ce n’est pas dit qu’Ivana aurait eu le courage de lui adresser personnellement la parole. Entre deux baisers, elle continue de rire, cette fois à l’idée qu’ils auraient pu passer à côté de cette opportunité. Rire qui s’amplifie, contre son grès, et qui devient nerveux alors qu’elle se retrouve dos contre le mur.
C’est ça devenir adulte ?

Et maintenant, on fait quoi, comment ?
Et maintenant, prise totalement au dépourvue, la confusion la gagne.
Contrairement à lui, Ivana n’a pas fait le moindre scénario au sujet de cette soirée. Néanmoins, elle n’arrive toujours pas à y croire. Elle perd sa langue et presque ses moyens. À défaut d’avoir reçu le moindre signe de la part de Kaspar pour qu’ils cessent, elle ne le lâche pas. Elle ne le laissera pas partir une seconde fois au cas où cela s’arrête. Au contraire, elle s’agrippe, se colle un peu plus à lui. Elle profite de chaque seconde. Ses doigts glissent le long de son dos sur… une chemise. Bien que ses paupières soient closes, elle ne peut pas s’empêcher de lever les yeux au ciel. Sur le coup, Ivana regrette qu’il ait fait un effort vestimentaire rendant la tâche plus compliquée. Avant de s’arracher les cheveux à cause des quelques derniers boutons récalcitrants, elle quitte les lèvres de Kaspar pour jeter un coup d’œil au travail restant. C’est un soupir de soulagement qui franchit ses lèvres au moment où la fameuse chemise se retrouve au sol, rapidement suivie par son propre haut.

De retour contre les lèvres de Kaspar, c’est à son tour de le pousser doucement jusque de l’autre côté de la pièce, trois mètres plus loin tout au plus. Juste de quoi arriver jusqu’au canapé (le pauvre) à défaut de pouvoir attendre sa mezzanine et son lit, et se laisser tomber dessus : lui assis, elle à califourchon. Aussitôt, elle s’arrête sans prévenir. Juste quelques secondes, pour reprendre son souffle d’une part, mais surtout pour l’interroger du regard : « t’es sûr ? » Mains posés sur les épaules de son… ex-relation-plus-vraiment-définie. Encore à moitié habillés (ce qui au passage lui a fait prendre quelques couleurs au niveau du visage), ils ne pourront plus reculer après. Et c’est du regard que la jeune femme le supplie presque de rester peu importe sa décision.
En ce qui la concerne, la question ne se pose pas…

Et après ?
Quand ils auront rattrapé ces quatre dernières années, qu’est-ce qu’il se passera ?
Et si finalement ils en restent là et passent la soirée calmement à parler de tout et de rien ?
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() message posté Dim 21 Sep 2014 - 19:53 par Invité
Oui, c'était vrai, je m'étais fais plusieurs scénarios sur la façon dont ma visite pourrait se dérouler. Le scénario basique : nous parlions sur le canapé tous les deux, à manger du chocolat et peut être en regardant un film. Le scénario action : elle m'attendait avec un pistolet factice (depuis le braquage, je pensais à tout) pour me faire payer ma fuite quatre ans auparavant. Scénario suspense : ... aucun scénario vis à vis de ça. Scénario séduction : on y était.

Je ne l'avais pas vu venir. Du moins, s'il devait y avoir de la séduction entre nous, je n'aurais jamais pensé que c'était d'entrée d'office. Ma surprise n'avait duré que quelques secondes, avant de laisser place à l'hésitation puis ensuite de me laisser aller. En fait, je pouvais pas croire à ma chance de ces derniers temps. C'est comme si toute la misère qui s'était accumulée depuis quatre année était en train de payer sa dette envers moi et me mettait sur ma route toutes les meilleures choses de la terre. D'abord Ewan, mon professeur en archéologie, ensuite les gâteaux d'Abygaëlle, les retrouvailles avec Ivana à la pâtisserie (même si au début, je n'avais pas pris cela comme une bonne chose),  la rencontre avec Nate le lendemain qui m'offrait gentiment son toit et qui m'avait même donné en cadeau son ancien téléphone portable avec forfait inclut, et puis ça. Je ne savais pas ce que j'avais fait au bon dieu pour mériter de telles choses, et j'espérais à ne pas avoir à le payer cher par la suite, mais en tout cas, il y avait de quoi me ravir pleinement.

Pour être honnête, les rires que produisait Ivana avait plutôt tendance à augmenter mon excitation soudaine. J'aimais l'entendre rire parce que quelque part, cela signifiait que je la rendais heureuse et cela me rendait donc heureux. Je n'aurais pas cru une chose pareille, et bien que j'étais toujours étonné, j'avais assommé ma surprise pour me mettre à mon tour dans l'ambiance. Ses baisers avaient un gout sucré et ses caresses me chatouillait la peau. Je n'étais pas connu pour être quelqu'un de silencieux, et habituellement, j'étais plutôt bavard mais elle venait de trouver le moyen de me faire taire sans que j'ose dire quoique ce soit.

Mes frissons n'avaient rien de comparables avec ceux qui se créèrent lorsque je sentis la chemise que je portais s'ouvrir petit à petit, s'arrêter un peu avant les derniers boutons jusqu'à ce qu'ils cèdent d'un coup. Ivana retira à son tour son haut, avant d'inverser les rôles et de m'entrainer doucement vers le canapé se situant un peu derrière moi.
J'y fis tomber tout le poids de mon corps et levai la tête pour réceptionner la merveilleuse rouquine qui vont s'asseoir en califourchon sur mes cuisses. Presque instantanément, nous arrêtâmes notre course et nos yeux se croisèrent. Elle n'avait pas besoin de parler pour que je puisse comprendre ce qu'elle me demandait, et en guise de réponse, je tirais lentement ses bras pour l'attirer jusqu'à moi et faire à mon tour une distribution de baisers. Mes mains se promenèrent sur ses bras, puis sur ses hanches, montèrent lentement jusqu'à son dos jusqu'à la fermeture de son soutien gorge. Curieux était cet objet que je n'avais jamais ouvert de ma vie et auquel je ne m'étais jamais intéressé. Toujours était-il que je mis plusieurs secondes avant de comprendre le fonctionnement et que je le détachai jusqu'à remonter mes doigts le long de ses omoplates puis de ses bras afin de le faire glisser dessus. Il avait beau être à présent retiré, je n'avais pas encore osé baisser les yeux pour admirer la vue, trop préoccupé à me noyer dans son regard les instants où nous n'étions pas en train de s'embrasser.
Enfin, je nous fis basculer sur le meuble afin d'abandonner la position assise pour adopter l'allongée. Là dessus, je l'embrassais à nouveau, pas seulement sur les lèvres mais notamment dans le cou, en bas du cou  et descendre petit à petit...
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() message posté Dim 21 Sep 2014 - 22:21 par Invité
Des frissons, elle n’en avait jamais eu autant.
Pas même le jour où elle a eu le plus froid.
Pas même le jour où elle a eu le plus peur.
Des frissons comme ceux là, elle n’en avait jamais eu.
Son sens du « toucher » n’avait jamais été aussi sollicité de toute sa vie.
Trop de frissons, trop de concentration dessus, elle en a oublié de respirer par moment.
Aucun son similaire, non plus, n’a jamais franchi ses lèvres jusqu’à ce soir.
Ça c’est Ivana découvrant tous les sens du terme plaisir dont elle a entendu parler par le passé, dans les vestiaires au lycée, discrètement pendant les cours ou la pause café alors que les filles font le point potin du matin. Contrairement à ces dernières, jamais elle ne partagera ce jardin secret. Leur jardin d’Éden.

En se demandant comment elle a fait pour éviter ce genre de petites sensations pendant toutes ces années, Ivana en a conclu qu’elle avait attendu inconsciemment de tomber sur la bonne personne. Enfin n’allez pas croire pour autant que c’est pour une question d’âme sœur qu’elle a attendu. Juste une question de confiance, de sixième sens. Plus un sentiment de ce registre.

Imaginez deux personnes essayant de perdre leur virginité sur un pauvre canapé de moins d’un mètre de profondeur… C’est un peu casse gueule par moment, elle a réprimé quelques éclats rire même, mais en toute honnêteté et sans se vanter, ils s’en sont sortis mieux que les bruits qui courent sur les premières fois. Peut-être parce que Kaspar n’est pas n’importe qui pour elle. Et si c’est à refaire, elle le refait. Même une seconde fois ce soir, malgré le fait qu’ils ont oublié un détail les rendant irresponsable. Ou demain. Ou plus tard encore. Quatre ans d’attente, ça valait le coup.

Silencieuse, récupérant ses esprits, revenant sur cette chère planète Terre, la jeune femme reste blottie contre Kaspar.
Silencieuse avec tout un tas de questions sur ce qu’ils viennent de faire.
Est-ce que cela signifie quelque chose de particulier pour la suite ? Ou est-ce quelque chose qu’ils devaient faire entre eux parce qu’ils ne voyaient personne d’autre pour ce rôle ?
Ses mains encadrent de nouveau les joues de… celui-dont-elle-ne-sact-plus-comment-l’appeler. Elle dépose un rapide baiser sur ses lèvres. « T’as pas idée à quel point je suis heureuse que tu sois venue. »
Parce que dire merci, ça craint un peu. Ça sonne « bon, j’ai passé un bon moment tu peux bouger », or le plus longtemps il restera, le mieux ce sera.
Qui plus, de ce qu’elle a entraperçu avant leurs galipettes, monsieur n’est pas venu les mains vides. Aussitôt, Ivana se retourne et attrape la plaquette de chocolat du bout des doigts. Malgré son manque d’expérience en la matière, Kaspar semble savoir parler à une femme. Qui ne peut pas résister à cette douceur sucrée ? Une fois le présent en main, elle se retourne afin de lui faire de nouveau face.
Les yeux plein d’étoiles, elle l’observe, carré de chocolat entre les lèvres.
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() message posté Lun 22 Sep 2014 - 11:48 par Invité
En venant ici, je n'avais vraiment pas pensé à une chose pareille possible. Si nous devions nous embrasser, on s'en serait resté loin, mais je n'aurais jamais pensé aller plus loin. Je n'avais eu aucune mauvaise pensées et je n'avais pas vu le coup venir. Je n'avais pas non plus prévu quoique ce soit, si bien que j'étais venu sans aucune "précaution" et pour le coup, dans le feu de l'action, les éventuelles conséquences désobligeantes m'avaient complètement échappée. Je ne portais aucune maladie, si bien que je n'avais aucune chance de lui transmettre quoique ce soit, et je n'avais pas non plus songé à la procréation. Nous avions agi peut être un peu trop rapidement sur le coup, mais qu'est ce que cela importait sur l'instant présent?

En fait, je ne m'étais jamais senti aussi bien de ma vie. Je n'avais même pas eu le temps de stresser ou d'angoisser, je ne m'étais pas posé de questions non plus. les choses étaient venues d'elles même, comme si je l'avais déjà fait plusieurs fois. Pourtant, c'était la première fois que j'y étais confronté et malgré quelques petits dérapages, nous nous étions plutôt bien sortis tous les deux. J'aimais tout : les caresses d'Ivana sur ma peau, les baisers que nous nous échangions, la sentir bouger sous mon corps. Cet acte était avant tout un échange que l'on se donnait mutuellement, et c'était peut être pour cette raison que pour une première, c'était plutôt réussi. Ce n'était pas "pour savoir ce que ça faisait" et pour le coup, c'était quelque chose de parfaitement naturel, sans peur ni crainte aucune. J'avais pris un plaisir fou (dans tous les sens du terme) à faire cela, mais j'étais aussi parfaitement conscient que cela n'aurait pas donné la même chose avec quelqu'un d'autre qu'Ivana. Si je m'étais laissé faire aussi aisément lorsqu'elle m'avait sauté dessus à peine arrivé, c'était parce que c'était elle et que je mettais de l'importance à cela. Elle me plaisait déjà à la base, mais la voir sous ce jour avait fait naitre en moi des sentiments encore plus fort à son égard. J'ignorais comment ça se passerait entre nous deux lorsque nous nous serions remis de nos émotions, si tout allait redevenir "normal" ou si cela allait perdurer. Je ne savais même pas si je devais la considérer comme ma copine ou non et pour le coup, j'étais perdu.

Mais là, de suite, mon cerveau avait du mal à réfléchir. Allongés sur le canapé, collé contre elle, mes paupières se faisaient lourdes et l'envie de dormir était monté d'un coup. Pourtant, j'étais toujours éveillé et conscient à tel point que je sentis quand ses mains se posèrent sur mon visage et quand elle m'embrassa une nouvelle fois.
« T’as pas idée à quel point je suis heureuse que tu sois venue. »
J'eus la force d'esquisser un sourire, à la fois ravi et amusé, pour finalement répondre : "Et tu n'as pas idée à quel point je suis heureux d'être venu."
Elle se tourna alors, attrapa la plaquette que je lui avais offert avant que nous nous fassions à nouveau face. Du bout de mes doigts, je chatouillais l'un de ses bras en faisant des aller venues de son épaule à son coude, sans détacher mes yeux des siens.
"Je t'en achèterais d'autres si tu aime." promis-je sous un murmure à peine audible.
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() message posté Lun 22 Sep 2014 - 15:13 par Invité
Il se peut qu’Ivana ait rougi suite à la réciprocité de Kaspar.
Heureusement pour elle, le changement de couleur peut ne pas avoir été aperçu.
Entre temps, le ciel a changé de couleur et, en ce qui la concerne, elle n’arrive plus qu’à bien discerner les yeux de Kaspar. C’est fou ce qu’il peut y avoir comme étoiles dedans.

Chute d’adrénaline. À la limite de l’hyperactivité en temps normal, la jeune femme est également sur le point de sombrer dans un profond sommeil. Du moins, elle en est capable et ce malgré l’envie de lui parler, au final de tout et de rien, et de la suite aussi. Surtout de la suite, en fait.
Un nouveau carré termine sa vie dans sa bouche. Si elle s’écoute, Ivana finit la plaquette sous peu… Alors autant la reposer sur la table derrière elle. Et puis c’est pas comme s’ils avaient sauté la case du dîner. Son pauvre ventre ne va pas tenir toute la nuit…

« T’es pas obligé, tu sais. » Elle baisse les yeux. Après tout, il est dans la rue aux dernières nouvelles. Et même si cette promesse - qui peut être lourde de sens selon certaines personnes - vient d’une bonne intention de sa part, Ivana est mal à l’aise à l’idée qu’il lui offre davantage. D’accord, cela ne revient pas de vivre à ses dépends, mais… elle n’y arrive pas. C’est un concept qu’elle ne comprend pas. Pour le moment, il n’y en a qu’une et elle se jure d’en savourer chaque morceau par la suite. Effet de l’éphémère.

Toujours face à face, esquissant un sourire ou laissant échapper un rire à cause des chatouilles de Kaspar, elle s’apprête à faire le deuxième grand saut de la soirée. À la recherche d’une sorte de soutien, la jeune femme entremêle ses doigts au sien puis se lance. « Dis… » Elle hésite, puis reprend. « Qu’est-ce qu’il va se passer maintenant ? » Soupir. « Enfin je veux dire… » Elle perd ses mots. Comment lui dire sans paraître insistante qu’elle ne veut pas en rester là. « On redevient amis ou des inconnus ou… » Et puis oui, il y a aussi cette question : que sont-ils exactement devenus au cours de ces quatre années ? Elle craint qu’ils aient trop changé entre temps. Et non, ils ne peuvent décidément pas continuer à improviser de la sorte. Si la décision ne tenait qu’à Ivana… Ils devraient se laisser une seconde chance. Sauf qu’elle n’est pas seule dans cette histoire et qu’elle n’a pas la capacité de lire les pensées de Kaspar. « Je veux pas t’influencer hein… » Si elle le veut. Ses lèvres effleurent le front du jeune homme. Non. Bref, c’est la grande confusion dans sa tête. « Je voudrais qu’on essaye d’être ensemble plus longtemps que la première fois. » Étrangement, ensemble a été le mot le moins audible dans tout son charabia, qui est sans queue ni tête avec du recul.

Afin de s’occuper l’esprit en attendant sa réponse et bien qu’il n’y ait pas le moindre risque d’être surpris dans cet état, elle ne peut pas s’empêcher de se redresser et d’attraper un plaid. Le plaid de ses dimanches à ne rien faire. Pour information, la jeune femme est juste incapable de dormir sans un drap, couette, couverture sur elle, même quand il fait chaud. C’est psychologique et plus fort qu’elle.
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() message posté Jeu 25 Sep 2014 - 12:05 par Invité
La nuit s'était doucement mise à tomber et je m'en étais même pas aperçu. Je n'avais plus ni la notion du temps, ni la notion de l'espace. C'était comme si plus rien n'existait en dehors de cette pièce. Les paupières étaient lourdes mais je n'avais pas envie de m'endormir. Je voulais encore profiter de rester éveillé juste pour passer du temps avec elle.
Ma respiration se faisait lente et il m'arrivait de prendre de grandes inspiration pour ne pas laisser le sommeil m'abattre. Je vis Ivana manger le chocolat que je lui avais apporté, avant de reposer le fond pour le manger plus tard. A cet instant, je lui promis que si elle aimait, je lui en rachèterait. Sa réaction ne m'étonna pas.

« T’es pas obligé, tu sais. » souffla-t-elle en baissant les yeux. Mon visage esquissa un sourire et ma main se porta à ses cheveux pour balayer ses quelques mèches vers l'arrière.
- Je sais, m'entendis-je prononcer d'une voix proche de l'endormissement. "Mais si je veux le faire, c'est juste pour avoir le plaisir de te voir le manger."
Je rapprochai mon visage du siens et lui donna plusieurs baiser d'esquimau, remuant frénétiquement mon nez contre le siens, avant de joindre le temps d'une fraction de seconde mes lèvres au siennes.
Ivana plongea sa main dans la mienne et nous croisâmes nos doigts les uns dans les autres. Apercevoir ses yeux me donnait un peu plus d'énergie afin de pouvoir la regarder et cela ne pouvait s'empêcher de me rendre heureux.
« Dis… » commença-t-elle. « Qu’est-ce qu’il va se passer maintenant ? »
Je fronçai les sourcils pour savoir où elle voulait exactement en venir. J'avais bien une petite idée, mais j'attendais que cela soit plus précis. « Enfin je veux dire…  On redevient amis ou des inconnus ou… »
Ah, la voilà, la grande question. Moi même je me la posais. Là comme ça, je ne savais pas quelle réponse lui fournir. A la base, j'étais venu comme simple... gars. Ami avait été encore trop fort, mais on dira connaissance. A présent, je ne savais pas du tout me situer vis à vis d'elle.
« Je veux pas t’influencer hein… » poursuivit-elle.  « Je voudrais qu’on essaye d’être ensemble plus longtemps que la première fois. »
Mes yeux s'ouvrirent encore plus qu'ils ne l'étaient déjà. Je repensais à la première fois où nous étions sortis ensemble. Un désastre. A cette époque, je n'avais pas eu la même façon de penser qu'à présent. Je n'avais pas été prêt, ça avait été trop tôt. La plupart des adolescent ne recherchait que ça, moi pas. J'avais été encore dans ma petite bulle, à me concentrer sur d'autres choses.
A présent, c'était différent. J'avais une vie à reprendre en main et mon côté sentimental s'était développé. J'avais toujours trouvé Ivana radieuse et jolie à souhait. Désormais, elle l'était encore plus. Le hic, c'était que je ne savais pas comment l'exprimer. C'était bien là, mais où trouver les mots pour le dire?
Je réfléchis quelques instants, qu'elle profita pour ramasser une couverture, quand finalement je parvins à répondre : "Je le voudrais moi aussi." C'était peut être dit de façon simple, mais d'une manière très sincère. Pourtant, ça ne sonnait pas assez suffisant dans ma tête, comme s'il manquait une partie des paroles. Même s'ils étaient là, je me disais qu'il était encore trop tôt pour parler sentiments. Pour lui dire que je l'aimais et que l'effet qu'elle me faisait n'avait rien à voir avec ce qu'il y avait il y a quatre ans.
"Tu peux être certaine que je serais plus consciencieux et plus impliqué qu'auparavant." soufflai-je à son oreille. "Mais... on va y aller doucement si tu es d'accord.."
Ne pas plonger la tête baissée dans cette chose puissante qu'on appelait la passion et se laisser abandonner pour finalement se dire quelques jours après que c'était fini.
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Anonymous
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() message posté Jeu 25 Sep 2014 - 22:44 par Invité
Impatience.
Ivana n’a jamais été aussi pressée d’être fixée sur son sort, même si au final c’est pour apprendre qu’ils devront prendre leur temps. En réalité, aucune autre réponse n’aurait jamais pu lui faire autant plaisir. Parce que, sur le coup, c’est la plus logique pour que ça dure. Comme quoi, la logique peut être liée à la passion. Et oui, la logique est presque sa raison d’être.
La jeune femme n’aime pas l’irrationnel, parce qu’elle ne comprend pas.

« Ça me va. »

Un sourire s’étire sur les lèvres de la jeune femme. Soulagée, quelque peu heureuse par la même occasion, elle sent également le sommeil la gagner. Et soudainement plus frileuse, câline et tactile que d’ordinaire, elle retourne se blottir contre Kaspar murmurant un « bonne nuit » avant de fermer les yeux pour de bon.

***

Cette nuit là a été la nuit de beaucoup de « premières fois » au sens large du terme : première fois qu’elle couche avec quelqu’un, première fois qu’elle dort avec quelqu’un, première fois qu’elle accepte quelqu’un dans sa vie depuis qu’elle a appris pour sa maladie, première fois qu’on lui fait un cadeau « sentimental ». Vraiment beaucoup en si peu de temps.
Ce sont les rayons du soleil et son réveil qui mettent fin à ce qu’elle croit encore être un rêve.

Réalité. Il a bien passé la nuit sur place. Ils ont bien fait ça… Et ils ont bien du avoir cette conversation, aussi. Ivana coupe aussitôt son réveil avant que Kaspar soit également extirpé de son sommeil. Loin d’elle l’idée de vouloir l’éviter. Étrangement, elle n’a pas le moindre regret d’avoir laisser quelqu’un pénétrer son espace vital, sa bulle. Il a l’air juste si… paisible comme un enfant en train de dormir.
Un passage par les cases douche (sans pouvoir pousser la chansonnette cette fois) et café plus tard, et il ne semble pas avoir bougé d’un centimètre. Vraiment adorable.
Son sérieux l’appelle : elle n’est donc pas capable de faire le moindre écart et de sécher une matinée.
Elle n’est pas capable non plus de le mettre à la porte comme ça, à poil, pas réveillé.

Une note sur un morceau de serviette en papier, histoire qu’il ne se fasse pas des films en constatant son absence. « Fais comme chez toi, mais pas trop non plus hein. Tu peux claquer la porte en partant ça devrait suffire. Passe une bonne journée. On se revoit bientôt ? »

Ivana tire la couverture, lui ébouriffe les cheveux. C’est passé trop vite, elle n’aurait peut être pas du lui sauter dessus d’entrée de jeux… Enfin maintenant, ils ont du temps devant eux pour parler de tout et de rien. Et c’est après lui avoir frôler les lèvres une dernières fois qu’elle le quitte. Souriante, presque radieuse.
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