( Savannah & Pia) what the fuck happened in this world ?

Me voilà à la station Victoria, ici c'est la gare et je dois dire que je ne me sens pas vraiment à ma place et je ne suis pas à l'aise. Bien que je sais que je ne vais pas prendre le train rien que d'en voir rentrer en gare j'ai envie de vomir et j'ai l'air qui commence à me manquer en plus je sens que mon pouls s'accélère, je ne suis vraiment pas à ma place, du coup pour penser à autre chose je me dirige vers les quelques boutiques qui sont dans la gare. Peut-être que je finirais par oublier que je suis dans une gare tout simplement. Je maudits Adrian de m'avoir donné rendez-vous dans la gare, il sait que ce n'est pas un endroit pour moi et en plus il est en retard, du coup je vais devoir compenser par des achats compulsifs pour me sentir mieux et encore je ne sais pas si cela va marcher. Dans les boutiques je me concentre sur les différents articles devant moi histoire de ne pas faire attention aux trains qui entrent en gare où à ceux qui partent et même les appels des arrivées et départs me donne des papillons dans le ventre. Alors, peu à peu je me décompose, je me sens mal vraiment mal et j'aimerais fuir de cette station histoire de reprendre mes esprits, seulement j'attends mon ami et j'ai oublié mon téléphone (oui ça doit être la première fois) du coup je ne peux pas lui demander de me rejoindre autre part. D'un seul coup j'entends un cri, suivis d'une multitude de cris perçants, je sors rapidement de la boutique et me dirige vers les cris avec la peur de voir un homme sur les rails ou quelqu'un d'accidenté, bref la peur de voir quelque chose qui m'empêchera de dormir pendant plusieurs minutes.
Autour du café qui est à deux pas de la boutique dont je sors je vois un petit attroupement de personnes quand j'arrive sur les lieux j'entends plusieurs personnes au téléphone avec les urgences et je suis soulagée que d'autres personnes aient leurs téléphones sur eux. Rapidement je regrette de mettre déplacé jusqu'à l'origine des cris, ce que je vois me coupe le souffle et me donne des sueurs froides. Un homme se tiens debout devant le café avec une espèce de machette qu'il pointe au niveau de sa gorge. Je me sens mal face au drame qui se joue devant moi et j'ai peur qu'il mette fin à ses jours ou qu'il devienne agressif avec les passants. Je remarque des mères qui poussent leurs enfants loin de cette scène et à ce moment je me dis que moi aussi j'aimerais être une enfant pour que l'on m'empêche d'assister à ce spectacle. Je remarque que je suis parquée entre plusieurs personnes et je me sens mal et d'un seul coup je remarque que ma main s'est resserrée, je regarde ma main et remarque qu'elle encercle un bras qui se trouve juste à côté de moi. Je voudrais lâcher cette personne, mais je ne peux pas. C'est ma façon de me relier à la réalité, j'espère juste ne pas laisser de trace sur le bras alors je desserre ma main tout en restant cependant accroché à ce bras.

Quand je sens une main se poser sur moi je remarque que c'est la personne à qui je tiens le bras. Je la regarde et remarque que c'est une jeune femme un peu plus vielle que moi, elle semble si sereine et elle me regarde avec un regard calme et fort. « Hey, ça va ? Tu veux qu'on s'éloigne où tu viens m'aider à essayer de lui parler pour le convaincre de ne pas faire ça ? » je la regarde et n'arrive pas à répondre immédiatement, je me sens toujours aussi mal et j'essaie par tous les moyens possibles d'éviter de regarder en direction de l'homme qui veut apparemment se suicider. Je ne sais pas ce qui peut pousser quelqu'un à avoir envie de commettre un tel geste et qui plus ai en présence de centaine de gens. Je regarde la jeune femme et cette fois-ci je me sens plus forte, ce n'est plus le métro qui me dérange, mais cet homme qui appel à l'aide. Je prends son « acte » comme un appel à l'aide parce que s'il voulait vraiment mettre fin à ses jours, il aurait pu le faire seul chez lui alors que là il est dans la station de métro à l'heure de pointe ... « Oui ça va mieux, merci. » Je souffle un peu et me concentre sur cet homme, quelqu'un doit l'aider et même si les urgences sont sans doute en route et qu'on entend déjà des sirènes il faut que je fasse quelque chose pour lui. Il ne peut pas mettre fin à ses jours sous mes yeux et ceux des passants (femmes, hommes et enfant).

Je me rends compte que je tiens encore dans ma main le bras de la jeune femme, machinalement j'enlève ma main. Un métro arrive et le bruit me donne des sueurs froides, je me demande vraiment ce que je fais ici. Normalement jamais je n'aurais voulu me retrouver ici et j'aurais du remonter à la surface depuis longtemps vu qu'Adrian avait du retard, mais j'avais voulue être plus forte que ma phobie. On voit où cela me mène et pour dire la vérité on ne me reprendra pas à descendre ici bas. Je regarde la jeune femme, elle semble si calme quand elle regarde cet homme que ça me fait froid dans le dos, je me demande comment elle fait pour ne pas avoir peur. « Je ne peux pas m'éloigner. » je regarde la jeune femme, mes pieds sont comme collés sur places, je voudrais partir à toutes jambes, mais cette vision d'horreur me rappelle que mes parents m'ont appris à toujours aider son prochain et je crois que cet homme a besoin de soutiens. « On y va. » J'attrape la main de la jeune femme et j'essaie tant bien que mal de me frayer un chemin dans la foule. Petit à petit on se rapproche de l'homme à la machette et sans arrêt je regarde derrière moi afin de voir le visage rassurant de la jeune femme afin de m'aider à continuer à avancer.

Je n'ai qu'une envie c'est prendre mes jambes à mon coup et fuir, je ne sais pas ce qui m'a pris. Je suis pas un bon samaritain moi, je ne viens pas en aide aux gens véritablement et surtout pas aux inconnus avec une machette... Pourtant je suis là a deux pas de l'homme qui tente de ce suicider en plein dans la station Victoria, je me demande encore et encore pourquoi je suis ici et pour dire la vérité je panique un peu. L'autre fille qui est avec moi, elle a l'air calme et forte comme si elle avait déjà connu cette situation et j'ai envie de la planter là et de fuir sauf que maintenant c'est trop tard plus qu'elle se présente à l'homme et elle se retourne vers moi quand elle se rend compte qu'elle ne connait pas mon prénom. « Bonjour. Je me présente, je m'appelle Savannah et cette jeune femme, c'est.... » Elle me regarde et je suppose qu'elle attend que je me présente également. « Moi c'est Pia ouais mon prénom est un peu étrange mais bon on s'y fait avec le temps puis c'est rapide et court alors enfin bref' tu as une machette dans la main et pour te dire la vérité moi je suis en mode panique. » Je regarde la jeune femme, bon peut-être que je n'aurais pas du dire ça, mais en même temps c'est la vérité et moi je suis franche comme fille et ce mec me fait vraiment flippé je pourrais presque me faire pipi dessus tellement j'ai peur. Je donne un coup de coude à la jeune femme avant de dire a voie basse « Je suis désolée, je ne suis pas douée pour ça vaut peut-être mieux que tu parles... Tu as comment dire l'air légèrement plus à l'aise que moi. » J'ai surtout peur qu'avec moi et ma franchise il passe à l'acte parce que franchement manquerait plus que ça, que je le pousse à se suicider, je crois que je n'aurais pas la conscience tranquille, je suppose que personne n'auraient la conscience tranquille c'est sûr, mais avec la chance que j'ai, je finirais par dire le truc qu'il ne faut pas dire dans ces moments là et pour dire la vérité je ne sais même pas quoi dire. Je regarde la jeune femme avec mon regard qui l'implore de prendre la situation en main. Je veux bien être son soutiens et même courir pour lui prendre la machette des mains quand elle l'aura calmé, mais lui parler je ne suis pas certaine d'y arriver. Parce que Primo je ne comprends pas que les gens essaient de se suicider et deuzio bah je n'ai jamais connus de situation comme celle-ci.

« Vous savez, je ne sais pas pourquoi vous souffrez et je ne tiens pas à le savoir, mais j'aimerais que vous pensiez un peu à tout ceux qui sont autour de vous. Ne voyez vous pas les enfants ? Les plus vieux qui souffrent de vous voir là à menacer de vous tuer devant eux ? Est-ce que vous voulez mettre l'image dont homme qui s'ouvre la gorge dans la tête de tout ces innocents qui sont ici malgré eux ? » Le speech de la jeune femme me sembla tout simplement parfait pour la situation, elle était là calme posé et avait mis en lumière le fait qu'il ne pouvait pas accepter de faire ce geste devant une foule de personnes apeurés en même temps j'en étais un bon exemple parce que moi là j'étais terrorisée comme y'a pas. Je n'imaginais pas que cet homme mette fin à ses jours devant moi et je fermais les yeux et prier intérieurement pour que la jeune femme a qui j'avais broyé le poignet quelques minutes plus tôt lui fasse lâcher sa machette. Savannah me serra la main et ce petit geste me donna assez de force pour rouvrir les yeux, elle avait son regard planté dans le mien et celui-ci ce voulait rassurant. Mon regard passa de Savannah à l'homme et sa machette, il avait les yeux ouverts et regardait à droite et à gauche se rendant compte que les mères cachés les yeux de leurs enfants, il avait les larmes aux yeux et moi je sentais des gouttes d'eau perler sur mon visage « Vous savez monsieur parfois là vie c'est une chienne et je peux comprendre que vous vouliez en finir, mais ce n'est pas pour aujourd'hui parce qu'aujourd'hui vous allez poser votre machette parce que vous me faites peur et je n'ai pas envie de vous voir vous trancher la gorge... Puis le sang ça me fait tomber dans les pommes m'enfin la plupart du temps en plus je n'ai pas mangé du coup je suis certaine que je vais tourner de l'oeil. » Je ne sais pas pourquoi je lui parle comme ça, ma seule idée c'est de faire en sorte que les urgences arrivent très vite et qu'ils prennent ce monsieur en charge. Je m'approche de lui et machinalement je m'assois sur le banc à côtés de lui et je continue de lui parler de tout et de rien sans lui demander les raisons de son état parce que je m'en fiche ça ne me regarde pas vraiment. Je n'entends plus les sirènes des secours alors je me doute qu'ils vont bientôt arriver. Je regarde à mes côtés et remarque que Savannah est toujours à mes côtés. « Ils ne devraient plus tarder, mais là j'en peux plus de lui parler je crois que je vais pleurer. Je ne peux plus » je lui ai dit tout bas pour qu'il n'entende pas et qu'il ne pense pas que je souhaite l'abandonner, mais la sérieusement je vais pleurer parce que je n'imagine pas à quel point une personne peut souffrir pour vouloir mettre fin à ses jours et franchement ça me fait peur et me donne la gerbe.

J'avais juste eu le temps de regarder derrière moi avant de sortir de la station de métro, je n'étais vraiment pas certaine de vouloir voir l'homme mais le fait qu'il soit entre les mains des urgentistes me donna un peu de baume au coeur. Savannah m'avait pris la main et m'avait rapidement guidé vers la sortie, peu à peu je voyais la lumière naturelle revenir et mon pouls s'accélèrent encore et encore, quand mon pied entre en contact avec les trottoirs de la ville de Londres je reprends mon souffle et inspire profondément une grande bouffée d'air frais. Je retrouve peu à peu mes esprits et je me sens maintenant un peu mieux. Je me retrouve assise sur un banc grâce à l'aide de Savannah enfin c'est ce que je suppose. Je secoue la tête un moment et passe la main sur mon front comme pour vérifier si je n'ai pas rêvé de tout ça et si je n'ai pas de fièvre. « Pia, je sais qu'on ne se connait pas, mais tu as fait ça comme une championne. Maintenant, je pense que tu as besoin de parler de ce que l'on vient de vivre... Comment te sens-tu ? » Je lève la tête et regarde la personne assise à mes côtés, c'est Savannah, elle est toujours là et franchement ses mots me réchauffent le coeur, pour elle je me suis bien débrouillée et je suis fière de ce qu'elle vient de dire. Je la regarde un peu mieux et lui sourit. « Merci, mais je ne suis pas certaine d'avoir fait le travail c'est plutôt toi qui a géré la situation. » je soupire et baisse la tête tout en secouant un peu mes pieds afin de faire passer ses fourmis qui me gênent. « Je ne me sens pas très bien pour te dire la vérité. » Je souffle légèrement et je prends une nouvelle fois une grande bouffé d'air frais. Je me sens vraiment pas très bien et en même temps je suis assez fière de moi ceci-dit je suis fatigué par toutes ses émotions et faut vraiment avouer que là je suis passé par deux extrêmes. Je regarde ma compagne d'aventure et je souffle « J'ai la phobie des transports en communs ainsi que de tout ce qui est véhicule motorisés et du coup bah je n'étais pas bien déjà d'être dans la station. » Je reprends mon souffle et regarde Savannah « puis c'est quoi ces gens qui veulent se foutre en l'air... J'ai la gerbe en plus maintenant. » Je soupire et fouille dans mon sac afin d'y trouver une barre de céréales aux fruits.