"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Tout le monde doit savoir se défendre 2979874845 Tout le monde doit savoir se défendre 1973890357
-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal


Tout le monde doit savoir se défendre

 :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Mar 9 Sep 2014 - 21:37 par Invité
Même au sol il n'est jamais trop tard pour gagner


Comme beaucoup de début de soirée de la semaine, c'est dans son hangar que le jeune Taylor donne des cours. Un hangar qu'il a acheté avec les deniers qu'il a escroqué en Amérique, une histoire maintenant vieille de quelques années, 6 pour être exact. Mais bizarrement il l'a toujours en tête, peut être parce que chaque jour quand il va s'entrainer il voit encore ses mecs le menaçant avec une arme à feu pour qu'il se couche durant un combat de rue. Ou tout simplement parce que son côté méfiant lui fait ne pas oublier ce moment de sa vie qui lui a permis de quitter son pays et de prendre un nouvel élan dans un autre pays, un autre continent.
Changer de vie, changer de vie quelque chose de très vite dit. Ca vie à basculer dans l'obscure au moment où il a commencé à se battre pour de l'argent et où il a commencé à prendre une carrure dans le business lui permettant de brasser beaucoup d'argent. Mais aujourd'hui il vit de deux choses, la première celle qu'il est en train de faire à l'heure actuelle, donner des cours. Il donne des cours de Muay Thai sa discipline favorite et surtout sa discipline de prédilection. Mais il donne aussi des cours de boxe anglaise et de toutes autres disciplines qu'il gère. En parallèle et parce que pour vivre un minimum bien et pouvoir sortir dans de bons bars il faut pas mal d'argent ici. Il combat dans la rue, des combats tout aussi illégaux que ceux qu'il faisait en Amérique, mais qui ont pour le moment l'air d'être moins gangréné. Les paris ne sont pas légions, ici les spectateurs paient des sommes assez impressionnantes pour voir des combats, en gros Taylor est un artiste.

Son visage ressemble souvent à un tableau de Picasso, un œil fermé, la bouche de travers, des points de sutures sur le nez. Mais comme il a l'habitude de dire "Tu n'as pas vu la tête de l'autre", car oui Taylor est bon, même très bon. Bizarrement, il ne lui est jamais venu à l'idée de se lancer dans le sport professionnel, faire du Muay Thai sa discipline et faire des combats légaux. Non lui ce qu'il aime c'est le mélange des genres. Pouvoir aussi bien boxer debout, assis et même couché. Car lui ce qu'il apprécie le plus c'est les soumissions, sentir le sang de l'adversaire qui passe dans ses veines, car il sert tellement fort que le muscle n'est plus ou pas assez alimenté. Sentir son adversaire perdre petit à petit les forces puis ensuite taper au sol pour déclarer forfait. Car oui Taylor garde toujours une ligne de conduite, contrairement à son adversaire il ne soumet pas jusqu'à la perte de connaissance, lui préfère rester dans les règles de l'art. Ce qui lui vaut en ce moment le surnom de "Justicier", ou tout simplement "Taylor le juste", puisqu'il n'abîme pas son adversaire pour le plaisir, il le fait uniquement pour la victoire.
Victoire, mot qui lui trotte le plus souvent dans la tête. Quand il est dans la rue il ne supporte pas de perdre et depuis son arrivée à Londres il n'a pas encore perdu. Ce n'est pas faute de combattre pourtant, mais le fait de ne faire que ça de ses journées lui confère surement un niveau plus élevé que la petite frappe de la rue.

Ce soir c'est le cours pour les enfants, le cours qu'il préfère. Les jeunes ont toujours beaucoup d'envie et peu de peur. C'est bien ça le danger, les pousser sans jamais qu'il abime de trop l'adversaire. Puis de toute manière ici il enseigne le Muay Thai donc pas de coup de poing ni de coup de pied. Uniquement des soumissions, du travail au sol et il faut l'avouer à la fin de la séance les enfants sont tous dans de piteux états.  Les parents sont au moins tranquille pendant deux jours, les enfants sont tellement vidés qu'ils dorment directement. Par la même occasion il leur apprend le respect de l'autre, le plaisir du travail bien fait. Il est un vecteur de bonnes paroles et de bons comportements ce qui pourrait paraitre bizarre quand on connait son enfant et toutes les conneries qu'il a pu faire.
La fin de séance arrivant les mères sont toutes là, bizarrement elles viennent toutes, pour regarder leurs enfants c'est un fait, mais aussi pour mater le professeur. Sauf que ce soir, une demoiselle est présente et a encore l'air trop jeune pour être mère. C'est donc vers elle que va son attention.


    Bonsoir!

Lui lança t'il pendant que toute la marmaille prenait le chemin du départ.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Mer 10 Sep 2014 - 22:12 par Invité

Tout le monde doit savoir se défendre
Taylor & Moira

Lorsque Moira s'arrêtait pour réfléchir aux nombres de fois où elle avait eu peur dans sa vie, elle ne parvenait jamais à faire le compte. Sans doute car les fois où elle avait eu vraiment peur pour elle physiquement  au point que la panique l'enserre étaient trop rares pour être comptées. Et la jeune femme remerciait le ciel pour ça. Bien sur, il lui arrivait d'avoir des moments de panique et de légères crises d'angoisse comme tout à chacun. Mais jamais de terreur ou d'effroi. Peut-être était-ce dû à sa nature confiante. Peut-être était-ce pour ça qu'elle allait toujours au devant du danger, afin de ressentir quelque chose qui lui fasse prendre ses jambes à son coup. L'adrénaline c'était son speed à elle. Mais encore une fois, jamais aucune de ses aventures ne l'avait terrifié au point de craindre pour sa sécurité. Non, Moira était à la recherche du rire hilare après une bonne dose d'excitation dans ses veines. Elle ne cherchait pas à se faire peur.
Si hier soir en rentrant elle avait été respectivement intriguée, agacée puis furieuse en découvrant la porte de son appartement ouverte, elle n'avait pas eu peur. Si elle avait senti l'angoisse monter lorsqu'elle avait constaté que sa chambranle avait été défoncée, elle n'avait pas eu peur. Et puis elle avait entendu des voix venant de l'intérieur et là, elle avait senti son estomac se nouer et son coeur s'emballer comme jamais. La peur n'était pas une sensation assez familière pour qu'elle la reconnaisse alors. Moira avait entendu des pas se rapprocher de l'entrée et bien que son cerveau semblait fonctionner au ralenti, elle avait réussi à intimer à son corps de se cacher dans le placard du couloir. De sa cachette elle avait vu ses deux cambrioleurs sortir de chez elle avec son synthé, sa télé et sa chaîne hifi. Ils auraient sans doute embarqué son ordinateur portable si elle ne l'avait pas eu avec elle. Si leur vision avait suffis à la jeune femme pour se calfeutrer dans l'espace réduit du placard, c'est les entendre qui alluma les poudres d'une panique sourde dans tout son corps. Sans doute parce que ça les rendait humains. Le cambriolage apparaissait comme une phénomène dans la tête de Moira, pas comme un acte visant de la responsabilité de personnes. Elle était restée longtemps dans son placard après leur départ, ses muscles ne lui répondant plus. Et lorsqu'elle était entrée dans son appartement, elle avait l'impression qu'il lui était étranger. Tout était étrangement à sa place. Pourtant elle n'avait plus ce sentiment de familiarité, de confort et de sécurité. La jeune femme s'était sentie fatiguée. Ses jambes chancelaient et sa tête tournait. Pourtant elle ne voulait pas rester là. Elle avait donc fait un sac avec des affaires pour quelques temps et quitter son appartement. Voilà comment la peur s'était rappelée à l'esprit de Moira.
La jeune femme ne s'est pas trop comment elle s'était retrouvée à assister à des cours de sports de combats. Elle était passée le matin, en début d'après-midi et était revenue ce soir. Elle avait regardé les cours proposés sans grande conviction. Si elle s'était mise au krav maga lorsqu'elle avait commencé à habiter seule, elle se voyait mal passer à du judo ou du kung fu. Elle voulait pouvoir se sentir à nouveau sûre d'elle. Pas en danger imminent. Et puis il y avait eu ce dernier cours. Muay Thai, c'est ça ? Oh, elle n'était pas plus convaincue que c'était pour elle, mais c'était énergique. Et, pour la première fois, le professeur semblait savoir de quoi il parlait et de ses mouvements se dégageaient une parfaite maîtrise. De plus, il avait réussi à maîtriser les gamins déchaînés et à les rendre dociles. Bien sur, il avait eu le discours du sage, à savoir que ce n'était pas un sport pour mettre l'adversaire k.o, qu'il fallait s'exercer en gardant à l'esprit le contrôle et le respect. Et c'était là que Moira avait réalisé qu’elle ne cherchait pas à se contrôler, mais plutôt à cogner, à faire mal. Elle voulait rejeter sa frustration et la peur qu'elle avait eu sur quelque chose d'extérieur. Et ce n'était pas le bon état d'esprit, elle le savait. Et ce professeur ne manquerait pas de le deviner lui aussi. Elle n'avait donc rien à faire là. Les yeux dans le vague, elle avait décidé de partir lorsqu'une voix s'adressa à elle. Clignant des yeux, Moira releva la tête et réalisa que le professeur lui parlait. Le cours était fini et les élèves rejoignaient leur mère exténués mais souriants. Mères toutes aussi souriantes mais pour d'autres raisons. Enfin, une en l'occurrence, à savoir le jeune prof. Un sourire amusé vint prendre place sur le visage indifférent de la jeune femme, lui redonnant son éclat naturel. Se rappelant que son interlocuteur attendait probablement une réaction de sa part, elle tâcha de sortir de ses pensées.

- Oh, hey, bonsoir !  fit-elle maladroitement

Voyant que la salle était à présent vide, elle grimaça et attrapa son sac, se préparant à s'échapper.

- Je ne vais pas vous déranger maintenant que c'est vide, j'allais partir de toutes façons mais.. hmm.. Votre cours était fascinant à regarder, dit-elle avec un rire nerveux en oscillant d'un pied à l'autre.

La prochaine fois, elle se glisserait dans la masse pour être plus discrète.

electric bird.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Sam 13 Sep 2014 - 21:00 par Invité
Même au sol il n'est jamais trop tard pour gagner


Qui peut avouer ne jamais avoir eu peur, ceux qui le disent mentent. On a tous une phobie ou quelque chose qui nous rend totalement inoffensif, même les plus grands boxeurs, même les hommes les plus musclés ont peur de quelque chose. Prenez les éléphants, animaux qui pourtant ont un physique pour ne rien craindre, ils ont peur des souris, de toutes petites souris. Pour ce qui était de Taylor il avait deux grosses peurs de sa vie, la première les serpents, il n'aimait pas ça. Je dirais même plus il en a une peur bleue, comme une bonne partie de la population je vous l'accorde. La seconde peur qu'il a, c'est qu'on fasse du mal à sa mère ou à sa sœur, surtout qu'on leur fasse du mal à cause de lui. C'est pour cela qu'il s'était mit à se battre pour protéger leurs honneurs, puis ensuite une fois tombé dans la spiral infernal de la rue ... C'est pour elles qu'il avait décidé de quitter le pays afin que personne ne puisse faire le rapprochement entre sa mère, sa demi-sœur et lui.
Mais c'est vrai qu'une peur créée par quelque ou le fait que ce quelqu'un puisse lui faire mal, il n'en avait jamais eu. Depuis qu'il est jeune il se bat comme un diable, au début oui, les coups lui faisaient terriblement mal, il fallait qu'il serre les dents. Mais le corps humain est tellement bien fait, qu'à force d'avoir mal, les os durcissent, quand un os casse, il redevient plus fort. Alors oui le tout est entremêlé de souffrance et même la souffrance est la chose la plus présente. Mais cette vie difficile avait fait de lui la personne qu'il était maintenant. Une personne avec des principes, une vie très simple et sans fioriture et surtout une tête dure. Aucun grands boxeurs n'est nés dans l'or et l'argent, comme beaucoup le disent, il faut une raison pour se mettre à se battre et surtout pour bien boxer il faut de la haine. Alors oui certains arrivent à s'inventer une haine et se battent pas trop mal, mais ils n'ont jamais et ne feront jamais le poids avec le mec de banlieue qui a souffert, ou le même qui a un père alcoolique qui le battait et qui par la même occasion battait sa mère. Taylor lui avait la haine par rapport à plusieurs choses, le fait de ne jamais avoir connu son père, le fait d'avoir dû arrêter le baseball et surtout le fait de devoir dès le lycée se battre pour se faire respecter.  C'était un tas de petits choses qui ne voulaient rien dire et surtout qui n'étaient pas forcement grave. Mais rajoutez à ça le manque d'argent, le fait d'avoir connu la faim, l'obligation de ne pas manger pour laisser sa petit sœur manger, vous obtenez le Taylor que l'on connait tous...

C'est ce même Taylor qui se tenait là debout durant l'entrainement pour les jeunes. Oui il avait réussi a évolué, oui il arrivait à tenir un discours cohérent sur le fait que la violence ne puisse pas tout résoudre, qu'il ne fallait pas s'amuser à faire subir ce qu'ils faisaient à l'entrainement à des camarades dehors. Il croyait à ce qu'il disait, les enfants ne doivent pas se battre et c'est pour ça qu'il ne leur apprend que le sol et non les coups de poings. Il part d'un principe simple ils sont ici pour que leurs parents soient tranquille le soir, il faut dépenser de l'énergie et le sol est la meilleure façon de le faire. Il savait pertinemment que les plus âgés qui venaient ici étaient tous là dans un but bien précis apprendre à se battre devenir plus fort. Et pourquoi? Tout simplement parce qu'ils avaient vécu quelque chose qu'ils n'avaient pas réussi à gérer, il en était certains. Comme cette jeune femme qui se tenait devant lui pendant qu'il rangeait tout, elle n'était pas venu ici par hasard, oh que non, elle était là parce qu'il s'était passé quelque chose. Taylor n'était pas curieux, il ne voulait pas savoir quoi, mais il voulait qu'elle sache qu'elle n'était pas la seule.
L'écoutant alors qu'il était en mouvement il se plaça enfin face à elle, un sac de frappe en main, un sourire en coin, oui il avait une petite idée en tête, elle était là, alors pourquoi ne pas lui montrer ce qu'elle avait dans le ventre. Il donnait beaucoup de cours à des femmes et avait même un cours spécial, un cours en talon. Oui les femmes sont souvent en talons et elles se font souvent agressée quand elles en portent...


    Vous ne me dérangez pas. Je me demande bien ce qui vous emmène ici, mais ce que je vous propose c'est de sortir tout ça contre le sac. Vous n'aurez pas fait le voyage pour rien.

Levant le sac de frappe pour le coller contre son corps attendant qu'elle frappe, il lui lança pour la rassurer.


    On a tous une raison de vouloir apprendre à se battre et surtout on a tous une personne à qui on pense quand on frappe...

A qui pense t'il lui?
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Mar 16 Sep 2014 - 21:11 par Invité

Tout le monde doit savoir se défendre
Taylor & Moira

Moira regarda le professeur se mettre en mouvement pour aller chercher un sac de frappe et l'espace d'un instant, se demanda ce qu'il allait faire avec. Jusqu'à ce qu'une lueur s'allume dans son esprit. C'était pas une lumière ce soir la Moira. A vrai dire, elle avait l'impression d'être dans un brouillard complet, insensible et gauche. Et idiote aussi. Elle avait l'impression de se monter l'esprit pour un événement auquel les gens normaux n'auraient pas accordé plus d'importance que ça. Après tout, ça aurait pu être pire, elle aurait pu être à son appartement et se faire agressée. Ils auraient aussi pu la remarquer dans son placard. Elle avait eu de la chance, elle en était consciente. Pourtant elle était d'autant plus frustrée que d'avoir été totalement impuissante à la scène qui se déroulait devant elle. Chose étrange à penser mais elle aurait préféré récolter des bleus pour préserver la sensation de confiance et d'intimité qu'elle éprouvait chez elle, plutôt que les maux qui la remuaient de l'intérieur. Elle avait l'impression que ç'aurait été plus facile à gérer si elle avait pu se défendre contre quelque chose de physique. Contre quoi elle était censée se défendre là ? Elle se sentait stupide de penser ça et ne l'avouerait certainement pas à voix haute devant ses proches. Ils s'insurgeraient de son manque de gratitude envers sa bonne étoile.
Au moins ici, Moira ne serait pas jugée pour ce qui se passait dans son crâne. Elle pouvait le lire sur le visage de l'homme en face d'elle. Aussi décida-t-elle de reposer son sac par terre. Il avait raison, extérioriser toutes les émotions contradictoires lui feraient sans doute le meilleur des biens. Avant que la réaction chimique ne la fasse imploser. Et bien que n'ayant pas encore atteint une telle limite dans sa vie, Moira se doutait que ce ne devrait pas être beau à voir. Il paraît que ce sont les gens les plus banals qui finissent toujours par péter des plombs magistraux. Mais elle savait que ce point de non-retour n'arriverait pas tout de suite, elle était trop bien entourée pour cela.
Les paroles du jeune professeur lui arrachèrent un sourire morose alors qu'elle remontait ses manches pour se mettre en place. Ses appuis fermement ancrés dans le sol, son bassin dans la continuité de son tronc et ses épaules droites. Elle inspira un coup et donna un premier coup dans le sac qui ne fit même pas de bruit. Un deuxième, à nouveau sans effet. A se demander si elle avait frappé ou caressé le sac. Se mordant la lèvre, elle s'efforçait de ne pas penser. Elle n'était pas sûre de vouloir penser à quoi que ce soit. Elle savait de quoi elle était capable, mais elle avait l'impression que ses poings ne voulaient pas se serrer. Elle donnait de l'élan à ses bras et ses poings venaient à peine cogner la surface du sac. Impacts précis, mais inefficaces. Elle réitéra ses coups, toujours aussi timides avant de relâcher sa pose et de soupirer, ses épaules s'affaissant sous le poids de son malaise.

- Je suis désolée, je.. Ça ne mène à rien, je n'y arrive pas, rien ne vient.

Elle n'arrivait pas à quoi justement ? A s'exprimer ? A frapper correctement le sac ? A se mettre en colère ? Ca ne venait pas parce qu'elle n'avait pas l'habitude de se mettre en rogne au point d'avoir envie de tout casser. Elle n'en voulait jamais au point de faire mal. Elle ne savait pas comment ça fonctionnait. Moira avait toujours été la gentille et naïve jeune femme. Tellement innocente que jamais on ne soupçonnait qu'elle puisse avoir envie de crier un coup.

- J'aimerais bien taper dans ce cas. Croyez-moi, j'ai très envie d'éclater ce sac comme jamais, ça me ferait un bien fou. Mais j'ai pas encore trouvé l'interrupteur on/off de mes émotions. Et le pire, c'est que j'ai peur de pas pouvoir l'éteindre si jamais je l'allume. Vous comprenez ?

Sa tirade s'était adoucie vers la fin, restant assez audible pour qu'il l'entende, mais perdant les accents joyeux qui constituaient généralement son discours. Moira avait l'impression qu'il comprendrait ce qu'elle voulait dire. Elle avait d'ailleurs la sensation qu'il serait sans doute celui à l'aider à comprendre, elle.

electric bird.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Sam 20 Sep 2014 - 13:28 par Invité
Même au sol il n'est jamais trop tard pour gagner


Se faire cambrioler n'était pas une chose anodine, alors se faire cambrioler et rentrer à ce moment-là dans la maison est encore pire, surtout quand on est une femme. Taylor le savait, on ne peut pas tous lutter à armes égales et pire que ça parfois il faut savoir fuir, se mettre en boule ou tout simplement se cacher comme elle l'avait fait. Il l'apprenait ça aux jeunes qu'il avait, parfois il les mettait dans des situations impossibles et eux ne supportaient pas de pas y arriver. Mais dans la vie on ne peut pas tout gérer et heureusement sinon elle serait bien morose cette vie. Le courage ne rime pas forcement avec tête brulée et au contraire cela ne rime pas du tout avec tête brulée, il faut savoir analyser, peser le pour et le contre et surtout savoir ce que l'on va perdre dans la bataille. Dans ce cambriolage elle avait eu la parfaite réflexion, la parfaite réaction, mais c'est sûr que lui faire rentrer ça dans la tête pourrait relevé du miracle. Encore une fois il pouvait comparer ça aux cours qu'il filait aux gamins, il leur apprenait à se rouler en boule pour se faire ruer de coup le moins douloureusement possible. Quand on va aux devant de l'action, quand on va à la confrontation il faut savoir faire le dos rond, quand on ne peut ni fuir, ni combattre il faut penser à sa vie et ça encore une fois c'était faire preuve d'un grand courage de se coucher au sol et de faire l'autruche?
Il aimait son métier et bien qu'il puisse en douter il aimait les gens, alors venir en aide à cette jeune femme qui avait l'air un peu perdue était pour lui devenu une évidence. C'était aussi pour ça qu'il n'était pas tout le temps capable de finir ses fins de mois, il donnait tellement de cours gratuitement, simplement pour son plaisir qu'il se retrouvait parfois à travailler toute une journée sans mettre une livre dans sa poche. Il s'en moquait tellement de l'argent, il avait tout ce qui lui fallait pour vivre, un toit, de la nourriture et un métier qu'il adorait plus que tout. Son ancien professeur lui avait donné un nombre incalculable de cours gratuit et il avait forgé l'homme que Moira avait devant elle, un homme avec des défauts, mais un homme respectable. Si lui aussi pouvait modelé quelques enfants comme ça, il aurait réussi sa vie et aurait donné un sens à cette vie pas si belle de premier abord.

Tenant fermement le sac il ne s'attendait pas franchement à ce qu'elle tape comme une brute, mais si faiblement fut une grande surprise. Cette jeune femme avait un self control énorme, les gens qui se contrôlent sont souvent ceux que l'on retrouve à la une des magasines pour des faits divers qui font froid dans le dos. Il fallait donc trouver un moyen pour qu'elle passe dans le rouge, qu'elle s'énerve au moins autant qu'elle l'était le jour où elle s'est fait cambriolé, pour ça il avait un nombre de techniques incalculables, pas toutes présentables, mais toutes efficaces. Il partit reposé le sac de frappe, posant ses équipements de protections il ne garda que la coquille, instrument qui pouvait sauver des vies, surtout dans les sports de combats ou le jeu de pied était autorisé.
Se plaçant devant la jeune femme avec une garde inversé, il lui sourit légèrement avant de fermer totalement son visage. Il le savait au final il allait ramasser, une nana qui se lâche et qui tape sans trop réfléchir ça fait mal, très mal. Voilà pourquoi il préféré ne pas avoir de mauvais réflèxe, un coup et si vite parti.

    Ce n'est rien, vous savez, moi ça va très bien j'arrive à relâcher la pression. C'est pas votre cas on va juste trouver le moyen de passer votre cerveau en mode off.

Il tournait simplement autour d'elle, un moyen pour lui de réfléchir à ce qu'il allait faire, mais surtout un moyen de commencer à l'étourdir, elle devait oublier que c'était un jeu, oublier que c'était un entrainement. Son but? Lui faire croire qu'elle est en danger, qu'elle doit se défendre pour sa survie, une chose difficile et surtout qui pouvait s'avéré violente.
Se retrouvant une nouvelle fois devant elle il lâcha quelques mots.

    Fermez les yeux, ne pensez plus du tout, respirez lentement et une fois que vous aurez l'impression d'être loin d'ici repensez simplement à la chose qui vous a fait venir ici, la chose, la personne, les personnes je ne sais pas. Je dois devenir cette personne dans votre tête.

Il fallait qu'elle y mette un peu du sien, qu'elle n'ait pas peur de sa réaction. Des coups il en avait pris bien plus que la moyenne alors en prendre encore quelques uns ne lui ferait pas plus de mal.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Mer 24 Sep 2014 - 21:03 par Invité

Tout le monde doit savoir se défendre
Taylor & Moira

Trouver le moyen de passer son cerveau en mode off ? Bonne chance. Elle passait sa vie à réfléchir, à analyser et à sur-analyser chaque détail. Tout se passait dans sa tête, beaucoup plus qu'elle ne laissait voir. D'ailleurs, il valait mieux qu'elle ne laisse pas voir tout ce qui se tramait dans son cerveau où on risquerait de la regarder de travers. Voir de l'interner. Alors pour tourner cette machine sur le switch off, il allait falloir y aller. Et elle n'était pas sûre de vouloir assister au résultat.
Cependant le léger sourire que lui adressa le professeur la mit en confiance. Il savait ce qu'il faisait. Ils ne les jetaient pas dans une situation ingérable à l'aveuglette. Le voyant tourner autour d'elle, elle sentit sa nervosité grimper. Qu'elle le veuille ou non, elle n'était pas à l'aise. Peut-être était-ce justement ce qu'il voulait. La pousser dans ses retranchements pour voir quelle serait sa réaction. Ça risquait d'être un sacré spectacle. Enfin, si elle ne s'enfuyait pas avant. Tâchant de calmer ses pulsations erratiques, elle soupira.

- Très bien. Je ne promets rien.

Suivant ses conseils à la lettre, elle ferma les yeux et inspira et expira longuement, et ce plusieurs fois de suite. Pour l'instant ça allait. Vider son esprit, ça, c'était déjà plus compliqué. Pleins de détails s'imposaient dans son esprit, sans qu'elle ne sache comment stopper le flux constant d'informations qui se déversaient sans arrêt. C'était comme essayer de colmater une fuite avec son doigt. Elle s'exhorta au vide et au bout de quelques secondes de plus parvint à se trouver dans un état se rapprochant de celui que lui décrivait le professeur. Il s'agissait maintenant d'imprimer l'épisode du cambriolage dans son esprit et de se concentrer dessus. Se concentrer sur chaque détail et sur chaque émotion que le souvenir suscitait en elle. Moira sentait ses mains devenir moites et son cœur s'emballer rien que d'y penser. Elle tâcha de se concentrer sur les paroles qu'elle avait entendu ses cambrioleurs proféraient, leurs éclats de rire. Ils ne s'étaient pas gênés pour fouiller dans ses affaires et avaient ensuite échangés des commentaires sur ses sous-vêtements. Des commentaires qu'elle aurait préféré oublié et sur lesquels son esprit avait fait d'abord fait barrage. Jusqu'à maintenant.
Presque mécaniquement, elle repositionna sa garde et ouvrant les yeux, balança sa jambe droite dans le thorax du jeune professeur. Si elle se sentit coupable, son cerveau ne lui fit pas savoir. C'était son inconscient qui avait pris le dessus et elle enchaînait les coups sans se soucier de rien, son visage crispé par une expression impénétrable. Elle sentait tous ses muscles se tendre sous l'effort, appelant une force physique brute. Son souffle devenait irrégulier au fur et à mesure qu'elle enchaînait les coups. Et si au début ses coups étaient réfléchis un minimum, elle finit par simplement frapper. Encore et toujours, tel un automate. Même quand la force finit par lui manquer et que ses poings réclamèrent une pause. En face d'elle, le professeur ne montrait aucun signe d'émotion. Elle avait l'impression d'être en face d'un mur, ce qui ne lui donnait que d'avantage envie de s'acharner.
Alors c'était ça que ça faisait de passer au mode off ? Elle avait l'impression que chacune de ses émotions lui éclataient au visage sans qu'elle ne soit capable de la digérer. A peine la ressentait-elle qu'elle chercher à la rejeter à travers ses membres. La jeune femme se sentait submergée sans arriver à retrouver son calme. Ses poumons la brûlaient et son souffle devenait rauque. A vrai dire, elle ne savait même pas comment elle continuait à s'activer. C'était comme si elle n'était plus derrière les manettes de son propre corps, comme s'il se gérait seul et chercher à éliminer les toxines par ses propres moyens, conscient que lorsque son esprit reprendrait le dessus, elle ne serait plus en capacité de le faire.

electric bird.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
() message posté par Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
London Calling. :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
» 01. Tout ce qu'il y a à savoir sur les scénarios.
» Tout crime doit être puni
» ce monde est tel que, pour pouvoir voler, même l'hirondelle doit vivre en faucon.
» B'jour tout le monde !
» tout le monde veut aller au paradis mais personne ne veut mourir ] Maya

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
-