Une rencontre au musée ft. Kaspar

C'était enfin le weekend. Georgina pouvait enfin sortir de son train train quotidien et profiter de son temps libre. Il est vrai que son travail à l'université lui demandait beaucoup d'énergie. Mais elle adore son travail !

Que faire en ce beau samedi ? C'est la question qu'elle se posait alors qu'elle était encore dans son lit en train de se réveiller. Pourquoi pas le British Museum ? Elle n'avait déjà pas assez parlé d'archéologie cette semaine de toute manière.

Georgina se leva d'un bon et alla à la salle de bain. Elle alluma sa chaîne stéréo. Une musique qui motive ! Elle se lava et termina de se préparer méticuleusement comme à son habitude.

-Allez, c'est le weekend... Je peux me permettre ça... et puis je ne risquerai pas de croiser un élève au musée...

La jeune femme sortit de son placard ses petits bébés. Ses dr. Martens ! C'était les seuls moments où elle pouvait les mettre. Elle se sentait enfin elle-même quand ces petits bijoux étaient à ses pieds. Toute la semaine, elle devait être tirée à quatre épingle pour faire bonne impression devant ses élèves, c'est pourquoi elle avait besoin de se relâcher de temps à autre.

Elle enfila un pantalon slim noir et son T-shirt d'Eluveitie, qu'elle avait vu en concert une fois qu'elle était allée en Suisse pour faire des fouilles. Elle attacha ses bottes surmontées d'une coque en fer et se para d'un blouson en cuir. Georgina prit sa sacoche dans lequel se trouvait un calepin où elle pouvait noter tout ce qu'elle apprendrait au Musée. L'archéologie est une science qui évolue constamment du fait des nombreuses découvertes.

Elle prit le métro depuis Hammersmith direction le centre de Londres. Enfin elle arrivait au musée et se dirigea directement dans le départements d'archéologie viking. Elle parcourut les allées, perdue dans son monde à admirer les magnifiques reliques de ces temps ancien. Elle ne remarqua pas qu'elle était tout d'un coup observée....

Il faisait beau, le soleil resplendissait. Une fois de plus, je m'étais réveillé en début d'après midi mais sans me rappeler de quel jour nous étions. C'était les cris d'un gamin qui passait par là qui m'avait tiré de mon sommeil, faisant une crise parce que sa mère ne voulait pas lui offrir de sucette et qu'elle ne savait pas comment gérer la situation. Il se calma instantanément quand, tout à coup, il vit ma tête apparaître à la fenêtre de ma voiture dont il était collé tout contre et cria un bon coup avant de rejoindre les jupon de sa maman. Lorsqu'elle prit conscience de ce qu'il se passait, elle traça son chemin en se dépêchant, le gamin à ses basques. Allons donc, je faisais si peur que ça ?

C'était d'un air pas réveillé que je m'extirpais de mon véhicule et que je me levais sur le sol en goudron du parking. Je fermai la voiture à clé, puis je me frottai l'arrière de la tête tout en me demandant quel allait être le programme de la journée. Je n'avais pas à aller voir Ewan pour ce jour là mais je n'aimais pas perdre mon temps, surtout depuis ces derniers jours.
Je fis une première escale au Golden Lane en profitant de l'inattention de l’hôtesse d'accueil pour rejoindre aussitôt les douches.
- Excusez moi, demandai-je au voisin à la cabine d'à côté, « vous n'auriez pas un gel douche ? J'ai oublié le miens chez moi et je me retrouve très embêté... »
Sa gentillesse le poussa à me l'envoyer par dessous et je le remerciais dès lors. L'eau chaude qui coula sur mon corps me permit de me détendre et j'eus du mal à sortir de la cabine tellement c'était agréable.
Avec regret, je quittai les lieux en saluant même l'hôtesse qui, visiblement, n'avait pas remarqué quoique ce soit. J'étais ressenti en riant intérieurement, soupirant un « idiote » avant de me lancer en quête de la suite. J'avais arrêté sur le chemin une personne pour lui demander le jour que nous étions et lorsque j'eus la réponse, je me soulageai de ne pas avoir raté un quelconque cours d'Ewan. Je n'avais pas encore tout à fait repris le cours normal des choses et le temps était encore trop flou pour moi.

Mais je ne voulais pas le perdre. Désormais sur une piste, je voulais même en gagner et m'offrir un petit tour au British Museum afin d'y faire une petite visite et me renseigner davantage sur ce qui était présenté. Le gros avantage à Londres, c'était que les musée étaient gratuit et que n'importe qui pouvait y entrer tant qu'il nuisait par à l'ordre public.
J'avais donc pénétré à l'intérieur et m'étais mis au boulot. A mon grand regret, je n'avais ni papier ni stylo en ma possession et j'essayais de mémoriser au mieux ce qui était présenté. Je savais déjà que j'allais faire plusieurs allée retour jusqu'à ce que je retienne complètement. C'était le genre de défi que j'aimais m'imposais les jours où je ne savais pas comment m'occuper.

Une grande blonde avait fait son apparition et se mettait à regarder à son tour les  divers objets qui constituaient la salle. Je m'étais posé sur un banc, décidant de faire une petite pause pour ne pas me submerger et avoir mal à la tête.
Je connaissais, de loin, la jeune femme et je l'observai de haut en bas pour être certain qu'il s'agissait d'elle. Je me fichai bien qu'elle soit là ou non, cela ne changeait pas mon quotidien, mais c'était juste par principe.

« C'est beau hein ? » finis-je par dire, n'aimant guère le silence. « Vous êtes prof, vous, pas vrai ? »

Il me semblait bien l'avoir déjà croisé dans les couloirs à l'université.

Les vitrines étaient magnifiques. À l'intérieur, à l'abri de la poussière et des esprits malveillants, se trouvaient divers pièces de monnaies, de bijoux qui devaient être somptueux à leur début, des armes rouillées et autres outils, ainsi que des figurines représentant les divers dieux. C'était les témoins d'une époques semblant tellement lointaines et pourtant ils étaient là, si proches. Une vague d'émotion envahit Georgina. Elle caressait de ses yeux ces trésors. Elle partait peu à peu dans son monde s'imaginant l'aspect de ces objets à leur origine, puis elle s'imaginait comment elle aurait été si elle avait pu naître au temps des Vikings. Aurait-elle été une simple fermière, une marchande, une femme de Jarl ou une grande guerrière ? Elle ne perdait pas une seconde de son temps et prenait méticuleusement des notes sur son petit calepin. Qu'est-ce qu'elle ne donnerait pas pour remonter le temps !

Georgina leva finalement les yeux et, l'émerveillement. Devant elle s'élevait un drakkar. On la perdit. Devant ce spectacle, la jeune femme ne put s'empêcher de serrer entre ses doigts son marteau de Thor qu'elle portait autour du cou. Quelle beauté, quelle ingénierie ! Et dire que c'est avec une embarcation que les Vikings étaient partis de Scandinavie pour atteindre pour la première fois les côtes de l'Angleterre et piller l'abbaye de Lindisfarne. Tellement d'émotion. Elle était tellement passionnée, obsédée par ces vikings et celtes qu'il lui arrivait parfois de verser une larme.

Cette magnifique aventure avait débuté il y a déjà quelques années. En bonne étudiante des branches classiques, Georgina avait débuté avec le latin et le grec. Déjà petite, elle s'était intéressée par les Egyptiens, puis les Grecs et enfin les Romains. Elle a touché aux civilisations d'Amérique du Nord et Centrale, mais elle n'a jamais accroché. Puis un jour, la révélation : elle devait faire un travail de diplôme et, parmi les sujets proposés, elle découvrit les celtes. Durant une année, elle les étudia et s'en éprit profondément. Tant de valeurs proches de la nature, de la famille, de l'accomplissement de soi. Elle les admirait. C'était loin des barbares barbus que décrivaient les Grecs et les Romains. Puis elle s'intéressa aux Vikings. Elle en fit son métier et chaque jour elle découvre de nouvelles choses et son amours pour ces peuples ne fait que s'accroître.

Devant ce drakkar, elle s'imagina en plein raid. Bravant les forces de la nature, priant Odin et Thor qu'ils leur accorde son salut. Georgina se voit débarquer sur la plage, un bouclier à sa gauche et une hache dans la droite, le regard empli de détermination.
Elle se remémora l'histoire de la guerrière Lagertha, une skjaldmö en vieux norrois ou shieldmaiden. C'était une femme forte, autant physiquement que psychologiquement. Elle avait été l'épouse du légendaire Ragnar Lothbrok. Jamais elle ne cessa de l'aimer, bien qu'ils n'avaient plus été ensemble. Georgina s'identifiait beaucoup à elle et elle l'admirait également. Mais avait-elle vraiment existé ?

Elle lâcha un soupir. De mauvaises pensées lui revenaient. Il ne fallait pas qu'elle regarde le passé. Elle avait souffert, mais elle devait avancer. Oublie-le. C'est un connard.

Une voix la sortit soudain de son petit monde merveilleux.

C'est beau hein ? Elle sursauta et posa ses yeux bleus sur un jeunot. Elle lui sourit.
Oui, magnifique ! Ses yeux pétillaient d'admiration et d'émotion. Elle redescendit sur terre quand il lui demanda si elle était prof.

Et merde, certainement un élève. Bravo Georgie, tu montres une belle image de toi.

Elle tenta tant bien que mal de cacher son t-shirt de métalleux pour ne pas faire s'effondrer son image de prof qui ne montre jamais sa passion...

Oui, tout à fait... Et toi tu dois être l'assistant de monsieur MacKinnon ? Je t'ai vu deux trois fois avec lui. Tu es intéressé par les Vikings ?

Je l'avais visiblement surpris en pleine contemplation. Je ne savais pas à quoi elle pensait en observant toute ces choses mais elle semblait réellement prendre du plaisir. C'était évidement qu'elle était passionnée et ça n'étonnait guère de la voir dans un endroit pareil.
Quant à moi, je m'apprêtais à faire une petite sieste. Ma nuit avait été bien mauvaise et si je voulais retenir ce qui m'étais à présent acquis, il valait mieux que je me repose, aussi bien physiquement que mentalement.
Sauf que le professeur qui était entré m'avait intrigué. Le fait que je la connaissais me donnait encore plus envie de lui adresser la parole et de passer un petit moment en sa compagnie, juste histoire de bavarder. J'étais comme ça moi, né avec la tchatche. Quand j'étais plus jeune, grand mère m'ordonnait parfois de faire silence car j'étais un moulin à parole qui n'arrêtait pas de la fatiguer et je m’exécutai, avec difficulté. Je n'aimais pas le silence. Pour le combler, je faisais mille et une chose lorsque je n'étais pas concentré. Taper, chanter, ce genre de chose là.

Lorsqu'elle se tourna vers moi en expirant un "oui, magnifique" d'admiration juste après l'avoir interpellée, j'échappai un sifflement, puis : "Eh bah, vous êtes plutôt bien foutue même en dehors des cours!" échappai-je naturellement. "J'aime bien votre t-shirt et vos chaussures, ça vous va bien."
Je ne connaissais pas le groupe représenté sur son haut, mais je devinais aisément le style musical de ce dernier. Quand à la voir ainsi, en fait, ça ne m'étonnais guère. Mais tant mieux, j'aimais plutôt bien les gens fringué dans ce type là. Ils étaient sympa en général et plutôt marrant.

Je lui avais entre temps demandé si elle était prof et elle avait répondu à l'affirmative, me reconnaissant aussi comme étant l'assistant de MacKinnon.

"Je t'ai vu deux trois fois avec lui. Tu es intéressé par les Vikings ?"

Je me mis devant elle, juste en face du mur.

"Je suis intéressé par tout." déclarai-je en guise de réponse.
On ne pouvait pas être plus clair. Tout m'intéressait, en ce qui concernait l'histoire et les découvertes archéologiques. "Et vous, vous faites quoi ici? Petite promenade de la journée? Racontez moi un peu.."

Je ne parlais pas forcément de sa journée, mais de ce qu'elle voyait de présenté dans le musée. Comme je voyais là qu'elle était passionnée, je m'attendais à ce qu'elle m'en dise un peu plus sur les objets de la salle, et ce, pas présenté sur la forme de cours, mais simplement telle une discussion normale, que toute personne pourrait avoir. C'était d'ailleurs là le meilleur des apprentissages. On retenait toujours les choses lorsqu'on était le plus attentif à la réception.

"Eh bah, vous êtes plutôt bien foutue même en dehors des cours!"

Georgina fronça les sourcils à cet remarque. Il devait avoir, quoi, 10 ans de différence à tout casser. Elle n'avait pas l'habitude qu'un homme autant jeune lui fasse des compliments comme ça. En fait ça lui faisait bizarre. Elle pensa à ces femmes cougars auxquelles elle n'a pas envie de ressembler. C'est trop étrange pour elle. Elle se contenta de sourire quand il parla de ses vêtements. Au moins il a bon goût!

Je suis intéressé par tout. Et vous, vous faites quoi ici? Petite promenade de la journée? Racontez moi un peu..

Un grand sourire illumina son visage. Georgina lui fit signe de la suivre et elle l'emmena près d'une vitrine dans laquelle se trouvait des talisman. Elle en pointa un du doigt.

Tu vois cet objet ? C'est Mjöllnir, le marteau de Thor. On le portait en signe d'allégeance au dieu et de protection. Et tu vois cette vieille hache ? On distingue encore des runes dessus. Mais ce qu'il y a d'important, ce n'est pas  tant ce qu'on dit sur ces objets, mais l'histoire qu'ils racontent. Ferme les yeux et imagine toi le guerrier qui brandissait cette arme qui l'a certainement accompagné jusqu'au Valhalla. Elle faisait partie de lui, elle était son bras.
Le fait de penser à cela, ne pas oublier le passé, c'est une forme de ressourcement. Je me sens apaisée et plus sage une fois ce savoir acquis.

Du coup, tu dois me prendre pour une folle.

La réaction de Georgina face à mon compliment m'amusa. Elle semblait être à la fois gênée et ravie mais ma personne devait la mettre mal à l'aise bien entendu. J'aurais été plus vieux, elle n'aurait pas eu cette réaction mais moi j’étais qu'un gosse face à elle. Pas tout à fait, mais presque.

"Allons, je vous taquine. Quoique, vous êtes quand même très en beauté."

J'avais fini par lui dire que j'étais intéressé par tout. L'histoire celtes et vikings, entre autre. J'aimais apprendre et retenir de nouvelles choses. Pas toutes, mais ce qui m'étaient au moins importantes et que je jugeais intéressante. Cela en faisait parti, mais il y avait tant d'autres choses à côté, on en avais jamais fini. Je rêvais d'être un de ces génies qui répondaient du tac au tac face à une question spécialisée dans le genre. C'était un peu cela, mon objectif d'ailleurs et c'était pour cette raison que j'avais supplié Ewan de m'apprendre. C'était un bon professeur, réellement. Il était passionné et cela se voyait quand il parlait. J'aimais beaucoup les personnes comme lui, elles inspiraient confiance.

Je lui demandais de me raconter alors ce qu'il y avait à savoir sur ce qui était exposé dans la salle, étant donné qu'elle semblait s'y connaître. Elle me montra un marteau et commença son petit discours :

- Tu vois cet objet ? C'est Mjöllnir, le marteau de Thor. On le portait en signe d'allégeance au dieu et de protection. Et tu vois cette vieille hache ? On distingue encore des runes dessus. Mais ce qu'il y a d'important, ce n'est pas tant ce qu'on dit sur ces objets, mais l'histoire qu'ils racontent. Ferme les yeux et imagine toi le guerrier qui brandissait cette arme qui l'a certainement accompagné jusqu'au Valhalla. Elle faisait partie de lui, elle était son bras.
Le fait de penser à cela, ne pas oublier le passé, c'est une forme de ressourcement. Je me sens apaisée et plus sage une fois ce savoir acquis.

Je regardais attentivement l'objet en essayant de retenir ce qu'elle venait de dire tout en l'observant méticuleusement. C'est alors que je l'entendis dire :
"Du coup, tu dois me prendre pour une folle."

Je redressai la tête et me tournai vers elle en haussant les sourcils :

"C'est exact, vous êtes complètement folle! Mais laissez moi vous dire un secret : tous les gens bien le sont."

Non, je ne venais absolument pas de citer un film connu de Tim Burton, non. Mais le nombre de fois où on me l'avait dit... je ne prenais pas cela pour une insulte, mais l'inverse.
Je recentrais l'attention sur le marteau, puis :
"Il a vraiment des propriétés magiques? Et Thor a réellement existé?"
Lorsque vous vous plongiez dans un monde plein de mythes et de légendes, vous étiez prêt à croire un peu tout et n'importe quoi. Je savais bien que l'objet avait sans doute été créer par un artisan en honneur au dieu de la foudre, mais bon, j'étais un peu cinéphile, du coup voilà.

"C'est exact, vous êtes complètement folle! Mais laissez moi vous dire un secret : tous les gens bien le sont."

-Faux, la plupart des gens biens le sont... C'est ça la bonne réplique. Oui, on regarde les mêmes films.

La jeune femme sourit et eut un rire clair et franc. Elle n'avait encore jamais rencontré quelqu'un qui sortait cette réplique d'Alice in Wonderland. Elle qui se croyait seule.

Secret:

Mais trêve de blabla, le jeune homme se reconcentra sur le pendentif, ce qui aspira de l'admiration chez Georgina. Pour une fois qu'elle avait un élève intéressé par ce qu'elle disait...

-Et bien, c'est un peu comme la croix chrétienne. Les croyants la portent en signe de respect, d'allégeance et de protection. C'est la même chose pour le marteau de Thor. Après le véritable Mjöllnir pouvait projeter de la foudre et conférait une force incroyable à Thor. Il s'en est servit par exemple lors d'une partie de pêche où il rencontra Jörmungand, le serpent de Midgar. Il a réussi à le ramener à bord de sa barque à l'aide d'une tête de boeuf utilisée comme appât et il l'assomma de son arme. Mais il n'est pas mort puisqu'il réapparaît pour le Ragnaröck.

"Et Thor a réellement existé?"

Georgina sourit doucement. Elle-même s'était posée la question étant plus jeune. Elle s'était tellement plongée dans ces bouquins parlant de tous ces dieux qu'elle avait fini par se perdre elle-même. Elle savait qu'au fond d'elle, elle croyait en leur existence. Etait-ce cela d'être croyant ? La jeune femme n'avait jamais vraiment cru en Dieu, peut-être parce qu'il avait connu trop de dérives parmi les gens qu'elle avait pu connaître. Que répondre à cette question alors qu'elle même n'en était pas sûre. Elle y croyait mais c'était son opinion.

-Et bien, autant que les dieux Grecs ou bien tout simplement le dieu des chrétiens existent. Cela dépend de la croyance que tu leurs accordes. J'ai tellement pu découvrir de choses sur la mythologie nordique et la comparer aux autres religions, que j'en suis arrivée à un point où je préfère croire en elle. Elle ne met pas en avant la crainte que nous devons avoir envers les dieux, mais il y a une sorte d'égalité entre les hommes et les dieux. Tu sais, les dieux nordiques sont mortels. C'est un des éléments qui m'ont charmée quand je l'ai découvert, avec le récit de la création du monde et celui du Ragnaröck.

"Faux, la plupart des gens biens le sont... C'est ça la bonne réplique. Oui, on regarde les mêmes films."

Je sortis la langue et me mit à faire la grimace. Ce n'était pas méchant, juste amusant. Je n'étais pas sérieux depuis le début, de toute façon. Si je l'étais, je ne lui aurais pas dit qu'elle était complètement folle en sortant une citation de film que je n'avais vu qu'une fois dans ma vie. Je faisais parti de ces gens qui aimaient Tim Burton, jusqu'à un certain point. Ces derniers temps, il avait plutôt tendance à me décevoir. Enfin bref.

"Oui oui, si vous voulez. Mais on va dire que vous faites parti des fous qui sont bien. Un peu comme moi, regardez!"

J'ouvris grands les bras et tournai sur moi même pour qu'elle puisse m'observer. Pour être un taré, je l'étais et j'aimais bien l'être. C'était plus libérateur, plus vrai, plus naturel. De toute, j'étais né avec une case en moins, alors...
Georgina m'avait donc parlé du bijou et elle semblait ravie de le faire. J'aimais bien voir les gens heureux, ça me rendait heureux moi aussi. Je comprenais pas comment on pouvait ne plus être heureux un jour. Passer d'un état à l'autre, comme ça. C'était fou, quand même.

"Vous êtes plutôt bon professeur Georgina. On voit que vous êtes passionnée. J'aime ça. J'espère qu'on vous respecte dans votre classe!"

Je lui avais aussi demandé si le dieu Thor avait existé. Forcément, je m'attendais à une réponse négative. Mais toutes ces légendes, ces récits, et ce sur n'importe quel dieu... parfois, il y avait de quoi se poser des questions. On peut comme les gens qui faisait des théorie sur l'existence d'extraterrestre. Mais ça, c'était sans doute quelque chose qu'on ne saura jamais. Même si, étrangement, j'avais plus tendance à croire en l'existence de différents dieux que de la présence un jour d'extraterrestre.

- Et bien, autant que les dieux Grecs ou bien tout simplement le dieu des chrétiens existent. Cela dépend de la croyance que tu leurs accordes. J'ai tellement pu découvrir de choses sur la mythologie nordique et la comparer aux autres religions, que j'en suis arrivée à un point où je préfère croire en elle. Elle ne met pas en avant la crainte que nous devons avoir envers les dieux, mais il y a une sorte d'égalité entre les hommes et les dieux. Tu sais, les dieux nordiques sont mortels. C'est un des éléments qui m'ont charmée quand je l'ai découvert, avec le récit de la création du monde et celui du Ragnaröck.

Je clignai des yeux.

"Et vous, vous y croyez? Dites moi! En tant qu'archéologue, après toutes vos recherches, vous pensez qu'il existe de tels dieux? Ou qu'ils aient existé?"

Bon, je m'emportais peut être un peu trop. J'avais vu énormément de fois Indiana Jones, il fallait me pardonner. C'était le parcours de l'explorateur qui m'avait donné envie de faire ce métier. Je savais que dans la vraie vie, on ne vivait pas des choses aussi palpitantes mais quand même. J'aimerais moi aussi partir à la découvertes de nouveaux temples, ramener des reliques précieuses et tout et tout. Ca me faisait complètement rêver.

"Vous êtes déjà allés faire des fouilles dans des vestiges étrangers? Vous avez déjà ramenés ds objets précieux dans ce style?"

C'était un sujet qui m'intéressait réellement.

Merci beaucoup. Oui, pour ce qui est du respect il n'y a pas de soucis. L'avantage c'est que j'ai affaire à des adultes et non pas des gamins. De plus, en archéologie, ce sont souvent de petites classes du coup ça permet de créer une meilleure ambiance.

Et vous, vous y croyez? Dites moi! En tant qu'archéologue, après toutes vos recherches, vous pensez qu'il existe de tels dieux? Ou qu'ils aient existé?


C'était une question difficile que le jeune homme lui posait. Tout cela est de l'ordre de la spiritualité et de la croyance qu'on accorde à ce genre de chose. Comment pouvait-on dire qu'un dieu existe ou non ? Georgina n'avait jamais accordé de crédibilité au dieu chrétien. Rien ne la marquait dans cette religion et elle se considérée comme non croyante bien qu'ayant reçu une éducation chrétienne. Et pourtant, la religion nordique la touchait au plus profond de son être. Il faut bien que tous les dieux existent ou aient existé pour qu'on puisse en parler... Et comment tout un panthéon qu'il soit nordique, grec ou égyptien a pu disparaître d'un seul coup ? Sont-ils toujours dans le ciel ?

En tout cas, elle voulait croire à cette religion païenne : elle même se considère comme une femme d'ásatrú. Si elle le pouvait, elle remonterait dans le temps et épouserait cette religion.

Après que répondre à ce jeune pour qui elle représentait la source de savoir de cet univers ? Bien difficile de répondre.

Ils ont existé dans les croyances de gens. Comme le Dieu chrétien. Puis ils ont disparu, on les a oublié en faveur d'une autre religion qui offrait de meilleurs choses. Il me semble que c'était parce que la religion chrétienne offrait l'amour et le pardon du prochain ce qui n'était pas explicitement avoué dans le paganisme. Au départ, ils avaient ajouté Jésus à leur panthéon, puis ont peu à peu obscurci les anciens dieux. C'est dommage. Après je ne te dirais pas que je trouve cela complètement idiot de l'avoir remplacée au profit de cette religion, AH ah, je n'ai pas à t'influencer.

Elle ne l'a pas dit, mais elle le pensait très fortement. Elle n'aimait pas tout ce qu'était la religion chrétien. Pour elle, il y avait eu trop d'abus et elle ne retrouvait pas les véritables bonnes valeurs qu'elle reconnaissait en la religion païenne.

Vous êtes déjà allés faire des fouilles dans des vestiges étrangers? Vous avez déjà ramenés des objets précieux dans ce style?

Oh oui, je suis récemment allée en Suède pour un village Viking. Vraiment très agréable. Ça change des cours et c'est totalement mon univers. Elle marqua une pause, semblant se questionner intérieurement. Des fois, quand je vois le monde dans le quel on vit, je me dis que je préfère vivre dans le passé.
Et toi, dis-moi, que comptes-tu faire plus tard ?

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