(✰) message posté Lun 20 Oct 2014 - 20:52 par Invité
Il était tard ce soir là. J'étais seule à la maison, assise sur une chaise de la cuisine, un verre de vin sur la table. Je regardais l'heure passer avec lenteur. Je ne parvenais pas à m'endormir et ce, malgré avoir essayé les tisanes, la télé ennuyantes ou ne penser à rien. Mais je n'y parvenais pas. Mon corps refusait de s'offrir à Morphée et cela m'enquiquinait beaucoup, d'autant plus que je devais me lever tôt demain matin pour pouvoir travailler. Nous n'avions pas encore terminé l'analyse du dernier cadavre que nous avions reçu et je commençai à regretter ma décision d'être partie plus tôt que d'habitude. J'aurais du y rester, quitte à y passer la nuit entière. Je ne savais pas si mon collègue était sérieux quand il me disait qu'il avait peur, mais moi, aucunement. J'adorais les films d'horreur, en particuliers ceux de zombies, tout en gardant quand même une certaine distance avec mon boulot. Comme Joseph Conrad l'avait dit : "La croyance en une origine surnaturelle du mal n'est pas nécessaire. Les hommes sont à eux seuls capables des pires atrocités." J'étais la mieux placée pour le constater du sort de la plupart des corps qui nous étaient adressés. C'étaient les Hommes, les vrais monstres.
Je me laissai de rester planter là. S'il fallait que je passe nuit blanche, alors autant aller s'amuser! Qui sait, je dormirais peut être deux ou trois heures en rentrant, après m'être défoulée. Et pour se faire, j'avais pris la direction du Barfly. je changerais peut être pour une discothèque par la suite, mais c'était là que je voulais aller pour commencer.
Il y avait du monde à l'intérieur, comme d'habitude. C'était un bar plutôt bien fréquenté, avec des groupes de musique qui se présentaient pour se faire connaître. Je me mis à une table, commandait une première boisson et observait les gens du coin de l'oeil en attendant que ma consommation n'arrive. Il y avait autant d'hommes que de femmes, les gens s'agitaient et l'ambiance était là. J'étais en train de me demander qui j'allais pouvoir aborder pour ne pas rester toute seule quand tout à coup, une scène attira mon attention. Pas trop loin de la sortie, une rouquine était abordée par un groupe de gars. Elle n'avait pas l'air dans son état normal et visiblement, les hommes qui l'entouraient en profitait. L'un d'eux se déplaça jusqu'au bar pour commander des boissons et je me mis à fixer plus attentivement ce qu'il fit en attendant que le barman ne l'encaisse. Il avait sortit un flacon contenant un peu de poudre qu'il avait dissimulé dans l'un des verres avant de retourner vers le groupe qui entourait la rousse. D'un air hésitant, je la vis engloutir le verre et me demandait quoi faire présent. Je connaissais le sort de cette fille désormais et avec l'ambiance évasive de la salle, j'étais sans doute la seule encore sobre à avoir vu ce qui s'était passé. Si je n'intervenais pas, elle allait se faire violer.
Je les vis se lever. La rousse semblait déjà perdue, à semi consciente et deux des gars l'entrainèrent vers la sortie. Tant pis, je ne savais pas ce que je risquais, mais il était HORS DE QUESTION que je les laisse continuer comme si de rien n'était. Je m'étais à mon tour levée, et avait rapidement rejoint le groupe de goujat. Je m'interposais devant eux, les bras croisés, leur faisant comprendre que non, ça n'allait pas être possible.
"STOP! Je peux savoir où vous comptez aller où comme ça, avec cette jeune femme?" demandai-je sous un air sceptique, m'attendant à leur réaction.
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(✰) message posté Ven 31 Oct 2014 - 0:48 par Invité
Ça y est ! Je l'avais décroché ! Bon, ce n'était pas énorme, et mes employeurs allaient peut être s'en mordre les doigts, mais j'avais finalement réussi à décrocher un petit travail en intérimaire. J'allais travailler dans un fleuriste pour quelques temps. Deux mois je crois. Et je pouvais mettre un terme au contrat quand je voulais. J'avais besoin de fêter ça. Je décidais donc de me rendre une nouvelle fois dans mon bar préféré. Le Barfly. J'avais enfilé une petite robe noire, toute simple, avec des chaussures à talons, comme à mon habitude. Et j'étais partie. A peine arrivée, un homme était venu vers moi alors que je finissais mon premier verre. Il m'invita alors à prendre un verre avec lui et ses amis. Je ne les connaissais pas, du tout, mais bon, après tout, pourquoi pas ? J'avais vraiment envie de célébrer cette bonne nouvelle et pas forcément toute seule, donc bon, tant qu'à faire…
Je m'étais donc assise avec eux, au comptoir. Un verre, deux verres, trois verres… Arrivé un certain moment, j'avais un peu de mal à tenir debout. Je m'appuyais tantôt contre le comptoir, tantôt contre cet homme qui m'avait abordé. Il avait de beaux yeux verts, comme je les aimais, blond et grand, et fort aussi. C'était assez plaisant. Mais ma tête tournait bien trop pour me concentrer. Je riais, pour rien, mais je riais, et ça me faisait du bien. J'avais besoin de souffler avant les vacances. Après Scott serait là, et je devrais aussi recommencer à travailler alors bon… L'homme se pencha derrière moi. « Un dernier verre et on s'en va… » murmura-t-il à mon oreille. Un peu inconsciente, je levais les yeux vers lui en hochant la tête. Pourquoi pas après tout ? Il fallait bien s'amusait. Il revenait donc avec un verre que j'avalais sans attendre. Les autres garçons se levaient aussi, et je m'accrochais au bras de l'homme qui était venu me chercher. Je me levais tant bien que mal. La tête me tournait, et je me laissais un peu traîner, sans vraiment chercher à comprendre. Mais je ne pensais à rien. Ce mec avait l'air sympa, alors bon, je n'avais pas envie de me méfier.
Je ne calculais donc pas du tout cette jeune femme qui se posait entre les hommes qui m'accompagnaient et la porte du bar. Elle croisait les bras, elle n'avait pas l'air commode, du tout. « STOP! Je peux savoir où vous comptez aller où comme ça, avec cette jeune femme ? » J'explosais de rire littéralement. J'étais bien la seule parce que les autres garçons faisaient des têtes de dix pieds de long. Ils ne rigolaient pas du tout. Je regardais la jeune femme. « Non mais ils sont gentils, c'est rien ! » dis-je en m'accrochant un peu plus fort au bras de l'homme qui m'accompagnait parce que je ne tenais même plus debout, ce qui me faisait rire aussi. Je n'étais même pas sure que ce que je disais était compréhensible. Je tanguais sur mes talons hauts. « On va juste prendre du bon temps autre part que… là ! »