(Ivana&Johaquin) Run, Forrest, Run

Je marchai sans grande conviction pour allez faire mon épicerie avant la fermeture. Vous savez, ce genre de petite détail emmerdant que vous n'avez pas le choix de faire? Et bien faire mes commissions en fait partie. J'adore cuisiner, mais je n 'ai pas la patience de chercher tous les aliments dans un énorme entrepôt. Fin bref. Je textai des amis, histoire de me chercher une âme charitable qui serait prêt à sacrifier une heure de sa soirée pour venir m'occuper en même temps de faire es achats. J'étais pitoyable de tant vouloir être accompagné. Je me rend compte qu'être célibataire à aussi ses défauts. J'ai beau avoir un petit carlin maintenant, mais je ne peux pas l'apporter partout, tel qu'à l'épicerie.

Perdu dans mes pensées, je traversai une ruelle plus sombre pour aboutir sur une grande rue. Lorsque je tournai le coin, j'aperçu un mec s'attaquer à une jeune femme pour lui voler un truc et s'enfuir. Instantanément, une bouffée d'adrénaline m'envahi et mes jambes dévalèrent à toutes vitesse en leur direction. Je passai à côté de la demoiselle en détresse, m'arrêtant pour l'analysai. « Tout va bien? » dis-je inquiet! Mais en voyant qu'elle semblait correct, je m'élançai à la poursuite du voleur. Malheureusement pour lui, j'étais le plus doué lors des courses en cours d'éducation physique. Évidemment, en moins de deux j'étais sur ses talons. Je l'attrapai par le capuchon pour le tirer par en arrière et le plaquer contre un mur. Le mec gémis de douleur, mais je m'en foutais éperdument. « Je vais t'apprendre les bonne manières enfoiré. » m'exclamais-je, avant de le faire pivoter. L'homme se protégea aussitôt le visage en me suppliant de le laisser tranquille, me redonnant le sac-à-main de la demoiselle. Je le regardai droit dans les yeux. Le genre de regard à vous faire froid dans le dos avant de le pousser. Il manqua de tomber à même le sol, puis il décampa à toute vitesse. Je soupirai longuement, décontractant mes muscles soudainement endoloris par la retombé de l'adrénaline.

Je marchai ensuite en direction de la demoiselle que j'avais laissé en plan. Lorsque j'arrivai, je lui montrai sa sacoche, petit sourire vainqueur étirant mes lèvres. Une fois à une distance raisonnable, je lui tendis le sac. Puis au moment même qu'elle s'apprêtait à le prendre, je l'attirai vers moi, haussant un sourcil. « On ne t'as jamais dis que c'est dangereux pour les filles dans ton genre de se promener seule tard le soir? » Je me permettais de faire la morale, car je suis pompier et il m'arrive parfois de donner des cours de défenses dans les écoles. Alors pourquoi ne pas en faire part à une jolie jeune dame? « Tu sais qu'il aurait pu t'agresser et que t'as énormément de chance que je sois dans le coin? » Je ventais ma présence, car j'avais pertinemment raison. Mon but était qu'elle se sente coupable pour ne pas qu'elle recommence les prochaines fois.

Okay. J’aurais pu être un peu plus intelligent et ne pas réprimander cette inconnue. Évidemment, je n’avais pas à faire la moral à qui que ce soit. J’étais qui pour lui parler de la sorte? J’avais beau être pompier de service, ce n’était pas de mes oignons… Malgré cela, c’était plus fort que moi. Toujours vouloir s’assurer le meilleur pour autrui. Je restai neutre lorsqu’elle me balança en pleine figure si je voulais la ramener chez elle tout en lui tenant la main pour traverser les rues. Tout son discours avait été fait sur un ton condescendant. Je serrai la mâchoire et pinçai mes lèvres. Puis je relaxer momentanément lorsqu’elle me remercia tout de même, toujours avec son air chiant. « Écoute… C’est pas la peine de s’énerver pour ça. Je voulais pas te vexer en te faisant la morale… Ce n’était pas mon intention. » Dis-je en me massant la nuque, quelque peu mal à l’aise de mettre emporter de la sorte. Peut-être était-ce parce que j’étais encore sous l’effet de l’adrénaline? Moi qui me comportait toujours comme un super héros, si je voulais avoir une clientèle fiable et fière de mes héroïsmes, il fallait que je m’adresse autrement à eux. «Et les filles de ton genre, ce sont les jolies demoiselles qui seraient supposé être accompagné peu importe l’heure de la journée! » J’espérai que mon compliment allez calmer nos ardeurs qui étaient constamment sur la défensive.

« Désolé d’avoir été déplaisant avec mes commentaires… La prochaine fois, je ferai gaffe… » Dis-je en enfouissant mes mains dans mes poches de jeans, m’écartant doucement pour faire comme si je m’en allais. Mais je n’avais aucunement l’intention de la laisser en plan. Cela pèserait beaucoup trop sur ma conscience et je ne pourrai plus dormir en paix durant des semaines. « En espérant qu’il n’y est pas de prochaine fois… » Ajoutais-je, sourire aux lèvres. Je marchai en sens opposé, lui faisant dos. J’attendais qu’elle ne m’interpelle… Mais rien. Alors je me retournai vers elle, mettant mes mains en porte-voix. « Est-ce que je te tomberais sur les nerfs si je te demandais de t’accompagner réellement jusqu’à chez toi? » Je m’approchai tranquillement, ne voulant pas la mettre sur les nerfs non plus. Mon but était vraiment de m’assurer que tout rentrerait dans l’ordre. Avec mon poste de pompier, il m’était interdit de laisser une victime seule suite à une agression. Car le choc nerveux pouvait s’amplifier plus tard. Si jamais quelqu’un parvenait à savoir que j’avais fichu le camp suite à un sauvetage, je serai sévèrement réprimandé. « Je vais me sentir… Mieux. Et même si notre rencontre était barbante, je te promet de me rattraper en étant un véritable gentleman! » J’affichai un petit sourire, celui qui habituellement, fait craquer toutes les filles. J’espérais réussir, mais la rouquine qui se tenait devant moi ne semblait pas être comme les autres. Les autres nénettes auraient certainement fondus en larme en me suppliant de les raccompagner chez elle pour finalement m’inviter à finir dans leur lit… Ouais je sais, c’est la belle vie. Mais ce soir, je ne pensais pas avoir se privilège, malheureusement!