lylake ❝ you can be simba and i can be nala ❞

Alors que je termine de boucler mes cheveux, j'entends un bruit derrière moi. Quelqu'un est entrain de pénétrer dans ma chambre et quand je me retourne, il s'agit de ma jumelle. Je la regarde, lui adresse un très joli sourire et retourne à mes occupations. Je devais aller voir le Roi Lion avec elle ce soir mais elle a soudainement eu d'autres plans et m'a laissé seule pour aller voir cette comédie musicale. Seule avec deux places et plutôt que de gâcher une place, j'ai préféré la vendre. Bien entendu, à l'heure actuelle, elle n'a plus aucun plan et elle veut que je lui donne ma place. Et puis quoi encore. « T'as vraiment de la chance d'y aller Lyla... Allez, donne moi ta place. Ou plante le gars. Il ne t'a pas donné d'argent après tout » Oui, il ne m'a pas encore payé mais ce n'est pas la solution. Il est hors de question que je fasse de faux espoirs de la sorte. Je débranche mon lisseur qui me sert à me friser les cheveux – vive la logique – et enfile mes ballerines. J'ai envie un jeans slim ainsi qu'un joli haut qui me met en valeur. On sait jamais, je peux rencontrer l'homme de ma vie ce soir. Non, il ne vaut mieux pas trop rêver. J'attrape le micro sac à main que je lui ai piqué dans sa chambre et passe à côté d'elle. « La prochaine fois tu ne laisseras pas tomber ta sœur pour une soirée avec tes potes » J'exagère un peu parce que je sais qu'il s'agit de la soirée d'intégration à sa faculté mais je m'en fiche. Elle a préféré se bourrer la poire avec des inconnus pour se sociabiliser plutôt que de passer du temps avec moi. Maintenant que la soirée est repoussée, elle se retrouve seule. « Amuse toi bien ! » entendis-je Thalia beugler depuis le pas de la porte de ma chambre. Qu'elle ne s'inquiète pas pour ça, je compte bien m'amuser pendant la comédie musicale. Non, plutôt pendant l'entracte. En tant qu'ancienne étudiante en théâtre, j'ai vu pas mal de comédie musicale et de pièce de théâtre à New York. On y allait super souvent avec mon père et ma sœur mais depuis qu'on a posé les pieds sur le territoire anglais et qu'on ne vit plus chez nos parents, on fait moins de truc ensemble. La prochaine fois que je vais voir une comédie ou autre, j'y vais avec mon père. Ce serait cool de voir Le Fantôme de L'Opera ou Dirty Dancing mais je ne sais pas s'ils sont encore à l'affiche... J'entre dans le premier bus qui passe et change plusieurs fois de lignes avant d'arriver à destination. Je m'arrête quelques secondes devant le Lyceum Theatre et souris légèrement. Qu'est-ce que c'est beau... J'ai hâte d'y entrer et de profiter du spectacle. Mais pour ça, il faut que j'attende la personne qui m'a acheté mes places. On a discuté un peu sur le site qui nous a permis de nous 'trouver' mais ça reste là. Mon voisin de siège va être un parfait inconnu mais ça ne me gène pas. La seule chose que je sais de lui est qu'il s'agit d'un homme. Voilà, c'est tout. Heureusement que j'ai son numéro pour le contacter parce que lui non plus, ne sait rien de moi. Je sors mon portable de mon micro sac à main – je ne comprends pas coment on peut avoir un sac qui a du mal à contenir un porte feuille et un portable – et compose son numéro pour lui envoyer un message. Je pourrais l'appeler, ça irait plus vite, mais s'il conduit ou est déjà occupé, ça craint. Je déteste laisser des messages sur des boites vocales. « Je suis devant le Lyceum Theatre à gauche de l'entrée. Juste à côté de moi il y a un mime qui mime franchement mal » Un léger sourire se dessine sur mon visage quand je regarde le mime en question du coin de l'oeil. Le message est envoyé et je n'ai plus qu'à attendre une réponse ou que le jeune homme me trouve. La main sur le sac à main – c'est l'affluence à vingt minutes de la représentation – je m'imagine à quoi il peut ressemble. Grand, brun aux yeux bleus. Petit chauve et âgé de soixante dix ans. Blond aux traits fins, comme Oliver...

Etre rédacteur en chef n'était pas tout les jours facile et en ce moment, j'en faisais les frais puisque que je ne l'aurai souhaité. Dans mon optique de transformer mon journal, the Sun, célèbre tabloïd anglais en journal d'une qualité supérieure, je devais bien évidemment fournir des articles de qualité. C'est pour celà que je continuais continuellement à mettre la pression à mes journalistes et pigiste afin qu'ils me rendent un travail à la hauteur de mes espérances. Etant aussi d'un naturel plus que perfectionniste, je m'assurais toujours des dires de mes pigistes. C'est pour cela que j'avais mandaté mon journaliste mondain me faire un article à propos de la comédie musciale du Roi Lion qui faisait un tabac depuis quelques mois à Londres. Son article était de bonne qualité et j'avais eu envie de vérifier ses dires de mes propres yeux. J'ai essayé de trouver quelqu'un a emmené avec moi mais personne n'était libre, Charlie avait l'exposition d'un artiste à soutenir, Zoey ne répondait pas au téléphone et il avait été hors de question pour moi de demander à ma colocataire Mila, ou bien une autre de mes connaissances. J'appréciais la musique et le théâtre et en y réfléchissant à deux fois passer cette soirée seule ne me dérangerait pas plus que ça. En bon maniaque de l'ordre, j'avais tout préparé de ma soirée au millimètre près comme à mon habitude. Tout ou presque. J'avais simplement oublié d'acheter ma place pour le spectacle. « Bravo Blake, bien joué! La prochaine fois... oublie ton pantalon aussi? » avais-je pensé lorsque je m'étais rendu compte de ma boulette. Heureusement, nous vivons dans un monde où Internet et les ordinateurs portables sont rois. Surfant sur la toile, je trouva un site revendant des places de théâtre un petit peu moins chère. Je pris contact la jeune fille proposant la place et lui avait donné rendez-vous devant le théâtre afin de faire l'échange de places et d'argent. De ce qu'elle m'avait dit, elle devait y aller avec un membre de sa famille qui finalement n'avait pas pu venir, une aubaine pour moi. Je lui avait communiqué mon numéro de téléphone afin que cela soit plus facile pour se retrouver une fois sur les lieux. Etant familier avec les lieux de Londres, je savais que la place du Lyceum Theater serait pleine à craquer, surtout à une ou deux heures avant le début d'un spectacle. Je pris le chemin du theatre directement en sortant du journal, j'avais troqué mon vélo pour une deux roues motorisé il y a quelques semaines et ça m'avait changé la vie, plus de bouchons dans les rues, rapidité pour aller de l'appartement au bureau, j'avais dépensé une partie de mes économies dans cette moto et j'étais loin de le regretter.

Arrivé sur la place du théâtre, je gara ma moto dans un endroit adéquate, retira mon casque puis épousseta mon costume de la poussière et la pollution de la ville. Je sortis mon IPhone, remarquant que la jeune fille qui devait lui vendre la place m'avait déjà contacté. « Je suis devant le Lyceum Theatre à gauche de l'entrée. Juste à côté de moi il y a un mime qui mime franchement mal. » Je ris en lisant le message et releva la tête pour scanner les lieux à la recherche de ce mime en question.... Ah le voilà. Ah oui, d'accord, je comprenais pourquoi elle m'avait dit que ce mime n'étais pas très doué, c'était le cas.. Et juste à côté de celui-ci une petite brune avec des cheveux bouclés tenant son sac à main et scrutant les alentours. Je tapa rapidement un message à la principale intéressée, l'informant de mon arrivée. « Oui, je le vois et je vous vois aussi. J'arrive, et j'ai un casque de moto au bras si ça peut vous aidez.» Je rangea mon téléphone dans la poche de mon pantalon et marcha d'un pas décidé vers la jeune femme. A mesure que je me rapprochais d'elle, son physique et la forme de son visage me semblait de plus en plus familier. Me ramenant quelques années en arrière, de retour à Seattle où j'avais passé la plu grande partie de ma vie... Arrivant à la hauteur de la jeune femme, j'étais à présent sur et certain de son identité.


« Heum, bonsoir, Lyla. » dis-je sur ton quelque peu gêné. Pour être une surprise, c'était une surprise, la brune était surement la dernière personne que je m'attendais à voir devant un théâtre à Londres.  Mon regard croisa le sien et il n'y avais plus de doute possible.. Elle n'avait pas changé d'un poil depuis le temps. Excepté que la dernière fois que je l'avais vu, elle n'avait pas fini la puberté et aimé des boys band pour les minettes. C'était une amie de ma soeur June, et avait passé pas mal de temps à la maison à l'époque, j'avais eu quelques différents avec la grande soeur de Lyla qui était une amie à moi de Yale mais ça c'était encore une autre histoire que j'avais tout fait pour oublier tant elle me rappelait de mauvais souvenir. « Ca fait longtemps.. Je ne m'attendais pas à te voir ici, je ne savais pas même que tu étais à Londres.»

Je ne suis pas du genre à passer deux heures à me préparer, à faire attention à la façon dont je suis coiffée et maquillée et encore moins habillée. Ce soir, j'ai fais un effort car je me rends au théâtre mais ça s'arrête là. Je dois avoir trois robes dans ma garde robe et lorsque je me maquille, j'emprunte les affaires de ma sœur, chose qui la fait hurler mais ça ne me sert à rien de dépenser des dizaines de livres pour rien. Le naturel y a rien de mieux ! Oui, j'en suis convaincue depuis toujours et pour toujours. Je suis une sportive, un garçon manqué alors les trucs de filles ce n'est pas mon fort. Même marcher avec une paire de talons hauts relève du défi. Les baskets et ballerines plates, il n'y a rien de mieux. Mais quand je vois qui sera mon voisin pour la soirée, je regrette de ne pas mettre plus préparée. Quand sa voix arrive à mes oreilles, j'ai l'impression d'être transporté trois ans en arrière. Quand je lève la tête et croise son regard, mon cœur s'emballe. Blake. Blake. Blake. Mentalement, son prénom s'affiche dans ma tête avec des tas de petits cœurs autour. Mon dieu qu'est-ce que j'étais amoureuse de lui quand j'étais plus jeune ! Le frère d'une très bonne amie à moi. J'ai toujours contact avec elle mais alors j'ai perdu toute trace de Blake quand il a quitté les Etats-Unis pour Londres. Je n'aurais jamais cru le croiser un jour – j'avais carrément oublier qu'il habitait dans la capitale anglaise – et encore moins pour aller voir le Roi Lion. En tout cas, il est toujours aussi beau, encore plus maintenant. Mais il a aussi toujours huit ans de plus que moi. Il faudrait que je contacte Aloysia pour lui dire ! Ça devrait tellement lui faire plaisir, elle qui était très proche de lui ! « Ca fait longtemps.. Je ne m'attendais pas à te voir ici, je ne savais pas même que tu étais à Londres.» Je lui souris et me rapproche de lui. Je ne sais même pas ce que je dois faire. Lui faire un câlin – parce que j'en crève d'envie – lui faire la bise ou alors rester proche de lui mais sans aucun contact. « Et moi j'avais oublié que tu vivais ici ! On est arrivé en mai avec mes parents, Elias, Noam et Thalia ! » Je trouve ça bizarre que June ne lui ai pas dit que toute la famille déménageait de l'autre côté de l'Atlantique. Il faudra que je la contacte, elle aussi, via skype pour tout lui dire ! Et dire que je lui ai encore parlé il y a deux jours. « Comment vas-tu depuis tout ce temps ? » Tout ce temps... Ca ne fait que trois ans quand on y pense mais c'est déjà pas mal. J'ai bien changé en trois ans. Plus de boutons dans le visage et j'ai pris des formes, surtout ça. Un large sourire est collé sur mon visage et j'ai toujours terriblement envie de le serrer contre moi. Je suis toujours une grande câlineuse avec les gens que je connais depuis un certain bout de temps. « Alors comme ça tu avais oublié d'acheter ta place ? Thalia a changé d'avis à la dernière minute. Tu la connais, elle préfère aller faire la fête avec ses amis pour s'intégrer plutôt que de venir avec moi voir le Roi Lion. Enfin, je dis ça mais c'est pas son style de faire la fête en temps normal » Je suis du genre bavarde aussi quand je connais les gens. « On va se mettre dans la file ? » Oui parce qu'il y a déjà un bon paquet de personnes qui attendent pour entrer dans le Lyceum Theatre. J'ai hâte de voir cette comédie musicale mais aussi de passer du temps avec le jeune homme. J'ai tellement envie de savoir ce qu'il fait maintenant, où il travaille et comment il va ! Il est un peu comme mon grand frère. Mais juste un peu parce qu'Elias, je n'ai jamais eu envie de l'embrasser et encore heureux ! L'inceste, non merci.

Je l'admets, je suis franchement contente d'être tombé sur Blake ce soir pour aller au théâtre et encore plus que Thalia ait décidé de ne plus y aller. Comme quoi le hasard fait bien les choses de temps en temps. Je souris largement dès qu'il parle et je lui réponds tout aussi rapidement. Il est encore plus beau qu'il y a trois ans ! Oui, Blake a toujours été mon 'amoureux' de vacances. Dès qu'on allait chez mon oncle à Seattle, je passais souvent de longues journées avec June à discuter, à jouer, à rire mais aussi de nombreuses heures à baver devant le jeune homme, bien que ça ne plaisait pas du tout à Aloysia. Rien à faire ! C'était notre principal sujet de dispute à l'école. Ok il avait plus son âge que le mien et alors ?! La différence d'âge n'est plus un problème à notre époque. Et je suis mature comme fille. Je l'étais déjà avant. Enfin, tout ça, c'est le passé et même si je le trouve toujours aussi attirant, je suis passée à autre chose, à quelqu'un d'autre. Mon dieu, lui aussi il faudrait que je l'oublie et plus rapidement que ça. « Ils sont là aussi ? C’est bien, tu les salueras de ma part ! » Je souris et acquiesce rapidement. Bien sûre qu'on est tous là ! Je n'aurais jamais pu rester aux Etats-Unis sans eux ou venir en les laissant derrière moi. Je les aime trop pour m'en séparer à l'heure actuelle. Il y a bien un jour où je devrais le faire mais je ne suis pas pressée, loin de là... Ca se trouve, je finirais vieille fille avec une dizaine de chats avec moi. Ça, ça me ressemble tout d'un coup ! Je souris quand il parle de June. Il sait que je vais forcément appeler sa sœur quand je vais rentrer, même s'il risque d'être super tôt et que je risque de la gêner en pleine journée de cours. Rien à faire, il FAUT qu'elle sache tout et le plus vite possible ! « J'y manquerais pas ! » Lançais-je en riant. Je suis bien capable de lui envoyer un SMS sur le champ bien que ce message risque de me couter un bras. Il faut que je prévienne Thalia et Elias. Mais eux, ça peut attendre. June est plus importante pour le coup. Après tout, c'est à elle que j'ai raconté ma première fois avec Oliver il y a deux jours. Je l'ai appelé en vitesse comme une hystéro, profitant du temps où personne n'était à la maison pour tout lui raconter, absolument tout ! On a toujours été super proche comme ça. June est ma troisième sœur, ma meilleure amie, mon câlin-bisounours à moi, en quelque sorte. En tout cas, je suis contente de voir que tout va bien pour lui et mon visage passe par diverses déformations quand j'apprend qu'il rédige pour le Sun. Je suis sûre qu'il est plus que simple rédacteur mais je n'en sais rien. Je ne lis pas vraiemnt les journaux et ne m'intéresse absolument pas aux journalistes qui écrivent ces articles. Pour tout dire, je ne saurais même pas citer trois journaux anglais. Il faut vraiment que je me forme à la culture de ce nouveau pays qui est celui de mon père et va devenir le mien. Oui, je compte bien rester ici. Je souris quand il me demande ce que je fais moi. Ça me fait plaisir qu'il s'intéresse à ce que je fais à l'heure actuelle, vraiment. « Je fais partie de l'Académie des sapeurs pompiers de Londres. Je suis entrain d'apprendre à être pompier, en quelque sorte. Ça fait deux mois déjà que je suis des cours quotidiennements et j'en ai encore pour quatre mois. Ça me plait tellement ! » A l'époque, je voulais devenir actrice puis après un an d'étude à Brown, j'ai abandonné l'idée. Ça ne me plait vraiment pas et j'ai arrêté avec mon année en poche. J'aurais pu continuer ici mais c'était signer mon arrêt de mort. Les cours, les devoirs et tout, c'est pas pour moi... C'est plus le truc de Thalia qui est sensé être la plus sérieuse de nous deux. Enfin sérieuse... Pas vraiment. Mais elle est un peu plus éparpillée que moi. J'ai toujours été très calme en public parce que je me dépense une fois que je suis à la maison : danse, course, musculation, boxe. « T'es là pour écrire dessus ? » Demandais-je au jeune américain alors que je me remets mentalement de cette courte étreinte qui m'a fait tellement de bien. Dieu que ma vie américaine me manque... Mes amis, ma famille, tout en sorte. Il a lu des critiques sur la pièce mais peut être qu'il doit en écrire une pour son journal. J'en doute parce que ça fait quand même cinq bons mois que la pièce est à l'affiche et ce genre de critiques se font au début d'une pièce, le premier soir – quand il n'y a pas d'avant première juste pour les critiques – mais pas le dernier. Je fronce les sourcils quand il me dit qu'on ne va pas faire la queue et que je dois le suivre ? Il se prend pour quoi, pour un magicien et pense réussir à nous téléporter dans le théâtre ? Ou alors il veut tenter de transplaner ? Je ne comprends pas trop mais je ne rechigne pas, je le suis bêtement, accrochée à son bras, comme si j'étais sa compagne. Rour, j'aime ça, je l'avoue. « Bonsoir monsieur, Blake Greatness pour The Sun, accompagnée de Lyla Ioannis-Hanwell mais elle n’est pas sur votre liste. » Je le regarde et manque de m'étouffer. J'ai envie de mourir de rire. Comme si ce petit tour allait marcher ! Mais quand le 'garde' se décalle, j'ouvre les yeux grands comme le monde et les bras m'en tombent. Pourquoi on a acheté des tickets si on peut passer par derrière ? C'est qu'ils coutent chers ces deux bouts de papiers quand on y pense... Enfin, on a sûrement pu y entrer parce qu'on les a. quoi que... Lui il en sait rien que j'en ai pour deux, il les a pas vu. Une fois entrée dans le théâtre je regarde le jeune Greatness. « T'es un magicien en fait c'est ça ? C'est pas pompier que j'aurais du devenir mais journaliste ! » Ouai enfin vu les études qu'il y a … Merci mais non merci. J'avance quelque peu et regarde partout autour de moi. Ça aurait pu être mon monde si je savais chanter et danser. C'est plus le style de ma jumelle ça... C'est pour ça que ça m'étonne vraiment qu'elle ne soit pas là. Alors qu'on continue notre marche à travers des couloirs sombres je le regarde et me stop au détour d'un couloir. Je ne sais même pas par où aller. « Je peux te demander quelque chose ? » Je vois un panneau indiquant la scène et un autre indiquant les gradins. Je lui montre et attends son approbation. « Y a trois ans t'es parti de Seattle sans dire un mot ni au revoir. On a plus jamais entendu parler de toi à la maison. Il s'est passé un truc avec Aloysia ? » Ouai parce que ça m'a blessé et June n'a jamais été capable de me répondre... Quant à Aloysia, elle est pas du genre très bavarde avec moi, allez savoir pourquoi...