(✰) message posté Mar 28 Oct 2014 - 16:53 par Invité
J'avais l'impression de trop en demander, d'aller trop vite en mentionnant sa future (éventuelle) fidélité. Le fait est que je ne voulais pas me lancer dans une relation sans conditions, sans qu'on ne cherche à la définir en vivant juste au jour le jour. C'était ce qu'il y avait de plus simple - et peut-être de plus beau - mais il était hors de question que je lui donne l'occasion de me dire " nous n'avions pas parlé d'exclusivité " lorsqu'il irait voir ailleurs. Je n'étais pas trop chiante, j'essayais en tout cas de ne pas l'être, mais il y avait certains points sur lesquelles j'étais intransigeante et la monogamie en faisait partie. S'il me disait qu'il n'en était pas capable, je ne lui en voudrais pas puisqu'au fond, je n'étais même pas certaine d'en avoir envie moi-même... Il faut dire qu'il m'avait prise de court, ne laissait que très peu de place à ma réflexion. Je grimaçais quand il me confirmait mes doutes : il en avait envie, sans être sur d'y arrivé. Je ne doutais pas de ses bonnes intentions mais au final, le résultat serait le même s'il craquait. Moi, cocue. Si t'en es pas sur, je peux pas l'être pour toi... Clairement pas. Au final, on pouvait juste passer du plan cul à l'amitié améliorée, au moins ça enlevait la clause d'exclusivité du contrat ! Mais bon, il semblait vouloir vraiment essayé, je ne voulais pas être celle qui y mettait un terme avant même que ça n'ai une chance de commencer. Si tu ne peux pas me promettre d'être fidèle, promets moi au moins d'être honnête... Si t'as envie d'aller voir ailleurs, ou si ça arrive, je veux que tu m'en parles... On arrête là, et pas de drama. Promis. La blague. Je préférais qu'il me largue avant d'aller en sauter une autre mais ça ne changeait rien au fait que mon ego en prendrait un coup et que je le maudirais, à vie. J’espérais juste que mon coeur s'en sortirait lui à merveilles, que j'allais parvenir à ne pas trop m'attacher tant que je n'étais pas certaine de lui et de ses sentiments. Ça n'allait pas être facile mais ce n'était pas impossible. Je l'écoutais en me retenant de sourire bêtement, fixant un point invisible de sa chambre. Je n'vais pas dire non à un vrai rendez-vous... Et pourtant, ça me paniquait bien plus que d'être là, complètement nue, contre lui. Je n'avais pas eut un seul vrai rencard depuis Raphaël... Je n'avais pas cherché à être en relation avec quelqu'un ou même à m'ouvrir, y compris en amitié. Il était mon meilleur ami, mon premier amour et nous n'avions plus rien... A part des papiers de divorce résultant d'un " faux " mariage et son départ. Je refusais d'accorder à nouveau autant d'importance à une personne - en amour comme amitié - en prenant le risque de finir sans rien. Over and over again. Je te laisse choisir, surprend moi ! La blague ou plutôt la facilité pour moi : débrouille toi pour trouver. Je ne suis pas difficile, te prends pas trop la tête. Autant ne pas lui mettre la pression. Je n'avais pas besoin d'un truc ultra romantique qu'on ne voyait que dans les films, je ne pensais pas qu'il en aie l'idée ou l'envie de toute façon. La simplicité, c'était bien aussi. Une légère moue se dessinait sur mes lèvres lorsqu'il quittait ses draps. J'avais presque envie de m'éclipser à la salle de bain pour prendre une douche durant son absence, n'ayant aucune idée du temps qu'il allait mettre, mais je décidais de ne pas broncher ; je n'étais pas chez moi. Ré-enfilant juste mes sous-vêtements qu'il m'avait ôter pour la seconde fois, je fis le tour de facebook, instagram, snapchap ET twitter avant d'enfin le voir ré-apparaître, lâchant le téléphone que je laissais au milieu du lit. J'ai eut le temps de changer mon statut par " en couple " sur tous les réseaux sociaux, je commençais à croire que tu ne reviendrais pas. J'avais pris un air sérieux mais finissais par lui sourire amusée. Je plaisante. Je n'étais pas du genre à changer mon statut après 2 jours, 2 semaines voir peut-être pas 2 mois. Je croisais les jambes pour me retrouver en position du lotus - du café chaud et moi sur le même lit, il aimait le risque! - et observait le plateau dans un sourire. Ça ressemble pas mal à un petit dej' anglais. C'est parfait. J'imagine que les américains mangeaient plus ou moins pareil que nous sur bien des points. Je commençais à manger sans me faire prier : les jours de gueule de bois, il fallait faire un choix entre ne rien avaler du tout ou manger très gras... et vu ce que j'avais sous les yeux, le choix était vite fait. Fait gaffe, je pourrais m'y habituer... Les conversations, le petit dej' au lit... Nous. Je lui avais parlé plus que toutes nos autres nuits réunies !
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(✰) message posté Sam 15 Nov 2014 - 0:07 par Invité
Lorsque je revins vers elle petit déjeuner dans les mains, un grand sourire apparut sur son visage, et je su à ce moment-là que le cadre était idéal, le voilà notre premier rendez-vous en soi, quelque chose de vrai, d’improvisé et de simple que personne n’aurait pu voir venir. J’avais vachement envie de mieux la connaître cette fille était pour moi un vrai mystère, car lorsqu’on se croisait en soirée, l’attirance indéniable qui nous liait faisait qu’instantanément nous savions sans même jeter un œil au regard de l’autre, que nous finirions dans le même lit d’ici une ou deux heures. Tout était question de temps, d’alcool et de jeu. Oui tout était un jeu entre nous, nous nous amusions presque à nous rendre jaloux l’un l’autre en passant de pseudo-conquêtes en pseudo-conquêtes durant la soirée, faisant bien comprendre à l’autre ce qu’il était en train de manquer. Mila marquait toujours un tas de points parce que son déhanché légendaire me faisait tant fondre que je me damnais chaque fois que je la voyais en jouer pour un autre homme que moi. Tu sais que je serai honnête avec toi, je l’ai toujours été depuis le début, je ne t’ai jamais rien promis, ne crois pas que tu n’es qu’un caprice d’un pauvre gosse de riche qui cherche à faire de nouvelles expériences, non c’est loin d’être le cas. Je lui donnais un baiser sur le front venant me rasseoir bien vite à ses côtés pour commencer à manger moi aussi, un toast tartiné de marmelade et 2 tranches de bacon plus tard je pris une profonde inspiration, profitant des effluves de nourriture qui nous entouraient. Lorsqu’elle me parla de son changement de statut de célibataire à en couple, je faillis m’évanouir tant la chose me paraissait improbable. Je voyais déjà ma mère me téléphoner pour tout savoir sur la fille qui avait enfin réussi à gagner mon cœur, un discours mielleux sur la langue et un verbiage aussi acéré qu’un couteau. Evidemment qu’elle se réjouirait pour moi mais 5 minutes plus tard, à la manière d’une schizophrénique elle me rappellerait certainement à quel point j’ai des problèmes de confiance, de jalousie ou même d’entêtement effrénée. Une petite toux vint ponctuer mon malaise avant qu’elle ne m’avoue enfin qu’elle plaisantait. Je lui donnais un petit coup d’épaule qui suffit à la faire vaciller sur le côté. Ne joue pas avec mes nerfs comme ça, j’ai le cœur fragile, je n’ai pas envie de perdre une chance de coucher avec une superbe bombe ce soir à cause de tes bêtises… je pris un air innocent avant de pencher la tête sur le côté pour la regarder et l’imiter. Mais je plaisante. Je me mis à pouffer de rire l’ayant prise à son propre jeu. C’était tellement plus facile d’oublier la conversation que j’avais eu avec mon enfoiré de père pour laisser place à un peu de rire et de dérision. J’en avais assez de devoir jouer les petits garçons riches parfaits histoire de pouvoir garder mon job et un semblant de crédibilité auprès de mon père. J’étais persuadé que lorsqu’il avait su qu’en fait j’avais un jumeau, il a immédiatement regretté de ne pas avoir choisi Roméo… et d’ailleurs s’il le connaissait il aurait surement raison car mon frère n’était pas du tout comme moi. Un peu désabusé, un peu trop dragueur sur les bords certes mais il restait à côté de ça bien plus prudent et réfléchi, il m’impressionnait. Bien sur jamais je n’aurais pu lui dire ça en face, du moins pas en l’état actuel des choses, mais j’espérais qu’un jour ce soit possible, que lui et moi soyons deux frères tout ce qu’il y a de plus normal. Il ne me manquait plus que ça après tout en dehors de la petite amie que j’étais en train de conquérir. Tu sais tu peux t’y habituer, je suis un mec très serviable en vrai, même lorsque je vivais en Californie, il n’était pas rare que je me fasse mes propres repas bien que nous avions des domestiques à la maison. C’est un peu mon côté rebelle qui fait ça. Mais j’avoue que pour toi c’est plutôt pour gagner tes faveurs, jeune fille. Dis-je en me penchant à nouveau vers elle pour venir la prendre dans mes bras posant ma tête sur les oreillers derrière moi et la laissant terminer. Je pris l’initiative de vérifier mes messages, le boulot m’avait contacté me disant de travailler sur tel et tel dossier pour le lendemain, cela dit j’avais toute la journée devant moi, pas besoin de précipiter les choses. Je n’étais vraiment pas décidé à la laisser partir même si au fond de moi une petite voix me répétait sans cesse que ce n’était en fait qu’un rêve, que cette fille parfaite ne s’intéressait pas vraiment à moi et que je me leurrais une fois de plus. Hmmm… quoique…