Je danse à en être à bout de souffle, n'hésitant pas à exagérer mes mouvements. La tête me tourne légèrement mais étrangement, le fait de sauter dans tous les sens m'aide à tenir le coup, je n'ai pas le temps de chercher un équilibre. Miranda essaye de me parler pour la énième fois et je lève les yeux au ciel. Je l'adore, sincèrement, mais quand je suis en boit de nuit, c'est pour profiter de la musique et non l'avoir collée à moi en mode confidence du début à la fin de la soirée. Ça fait tellement " la fille qui ne se sent pas à son aise et qui parle pour passer le temps ", ça m'exaspère. Je le fais exprès de bouger un peu plus pour qu'elle ne puisse pas m'atteindre et lui adresse un large sourire moqueur en lui attrapant les mains pour qu'elle profite elle aussi. Entre deux chansons, je prends le temps de me calmer et elle parviens à me désigner du menton ce qu'elle tentait de me montrer depuis dix minutes. « Je ne sais pas laquelle des deux l’intéresse mais à moins d'être parano, il a lancé quelques regards dans notre direction et je ne dis franchement pas non. » Je la regarde à moitié choquée par sa confidence et me tourne pour découvrir la personne dont elle me parle. Mon sourire s'agrandit et je me mords la lèvre inférieur en lui adressant un regard qui en dit long. La seconde suivante, je lui ai déjà tourné le dos pour reporter mon attention sur mon amie. Sorry Miranda. « Si tu veux mon avis, Austin c'est pas du tout ton style. » Je le fais exprès de prononcer son prénom pour qu'elle comprenne que je le connais et que je ne suis pas partageuse. Il peut partir avec n'importe qui d'autre ici, je m'en moque totalement, mais je préfère ne pas savoir s'il est passé par le lit d'une amie. A peine une minute plus tard, je sens ses mains glisser sur mes hanches, je n'ai pas besoin de me retourner pour savoir qu'il s'agit de lui. Je lève les sourcils vers Miranda, l'air faussement désolée. I told you so. Par chance, mon amie n'est pas du genre à se/me prendre la tête et se trouve vite quelqu'un avec qui occuper sa soirée elle aussi. Vers 4h00 mes pieds commencent doucement à me lâcher, je sors prendre l'air avec Austin sur mes pas - n'ayant pas lâcher sa main, il n'a pas trop eut le choix. Je ne pose pas de questions en prenant le chemin vers son appartement. Je rêve de lui dire qu'il ne m'aura pas ce soir, que je ne suis pas aussi naïve que pour le suivre jusque là mais autant être franche, je n'attends que ça. Je ne me fais pas prier pour le dévêtir et le laisser en faire de même une fois la porte franchie. Je pense un instant à lui proposer de changer de pièce, car sa chambre est vue et revue, mais je ne suis pas en état de faire dans l'originalité. Surtout je rêve d'un matelas pour m’accueillir pour le reste de la nuit.
Quand j'ouvre les yeux, mon estomac ne fait qu'un tour. Je n'ai pas abusé tant que ça hier soir, mais j'ai fait des mélanges ce qui ne pardonne pas. Je remonte doucement le drap sur moi et observe un instant Austin. Pourquoi faut-il qu'il soit l'enfoiré qu'il est? Car sérieusement, physiquement, il se rapproche de la perfection. D’où le fait que résister à ses draps n'aie absolument aucun intérêt. J'ai envie de rire à cette idée et m'extirpe du lit en enfilant mes sous vêtements oubliés de la veille ainsi que ma robe. J'ai besoin d'eau, beaucoup d'eau. L'espace d'un instant, l'idée qu'il aie des colocataires me traverse l'esprit mais elle ne m'empêche pas de me rendre à la cuisine. Sa voix s'élève de la chambre dans laquelle je retourne pour rassembler mes dernières affaires. L'appel tombe à pic pour me permettre de m'extirper sans un mot, je ne fais pas vraiment dans la conversation matinale. Du moins ce serait le cas s'il n'élevait pas tant la voix, s'il n'avait pas l'air aussi mal au point de m'inquiéter. J'aimerais partir mais me ravise en arrivant près de la porte. J'ai juste peur qu'il pense que ma curiosité est mal placée si je reste mais le planter dans cet état est sans doute encore pire. Son portable traverse la pièce quand il raccroche et je sursaute. Déglutissant péniblement, je m'approche de lui et attrape ses mains tremblantes tant il est sur les nerfs. « Respire. Qui que ce soit, il ou elle ne mérite pas que tu te mettes dans cet état. » Facile à dire, oui. Ma main glisse automatiquement sur sa joue et je plante mon regard dans le sien, espérant que celui-ci aie le pouvoir de l'apaiser.
Je savais bien que ce soir je ne rentrerais pas seul. Une fois de plus j’avais décidé d’aller vers l’endroit où elle passait la plupart de ses nuits folles à danser sans s’arrêter jusqu’à ce que fatigue s’en suive. Paré de ma classe naturelle, d’une chemise bleue et de ma veste Armani, je me dirige vers cet endroit de débauche plein de confiance. Une fois sur place, j’enchaîne quelques verres, bien sur seul le premier était alcoolisé, j’avais toujours cette fichue dépendance à combattre et je ne pouvais plus me permettre de déraper, pas maintenant que ma vie commençait lentement à prendre forme loin de l’aval tant espéré de mes parents. J’avais réussi à me faire un semblant de vie, ici à Londres. Ma vie californienne me manquait toujours parfois ne serait-ce que pour la plage, le surf et les palmiers que je voyais s’étendre autrefois à perte de vue, mais malgré tout la ville la plus peuplée d’Europe avait réussi à me surprendre de bien des manières. M’avançant lentement sur la piste de danse, je fis mine de danser avec quelques filles qui vinrent presque immédiatement se coller à moi, malheureusement aucune n’était à la hauteur de mes espérances, j’avais envie d’une seule et unique personne ce soir, et rien ne pouvait m’enlever cette idée de la tête. Certes je n’étais pas amoureux, je n’avais pas de sentiments, mais l’attirance que j’éprouvais pour elle passait au-dessus de tout le reste. Avec elle, je pouvais me laisser aller complètement, elle était parfaite, elle n’avait aucun complexe et nous savions tous les deux comment allait finir cette soirée. Des points qui n’étaient que positifs dans mon esprit. Pas de blabla inutile, juste de l’action, pure et simple.
Un regard lancé dans sa direction fut le petit déclic, je fis le mec innocent qui s’intéressait peut être à sa copine. Oui j’aimais parfois jouer les enfoirés et pourtant elle ne m’en tenait pas rigueur. Elle murmura quelque chose à son amie avant de parler haut et fort, prononçant mon prénom. Le goût de ses paroles était exquis à mes oreilles. Avide de sensations fortes, je vins bien vite me coller à elle, laissant mes mains se balader sur son corps, effleurant doucement son coup de mon souffle légèrement alcoolisé. La faisant languir de plus en plus je savais qu’elle finirait par craquer. Ce ne fut pas long à attendre avant qu’elle ne se décide à m’accompagner dehors, et même à m’accompagner chez moi. Elle était particulièrement magnifique ce soir, j’avais tellement envie d’elle que j’aurais pu sans doute la déshabiller sur place et laisser parler nos hanches qui s’agiteraient à l’unisson. Pourtant nous attendîmes le fameux retour… une fois sur place, la réflexion était absente de nos esprits. Seul le contact de nos deux corps nous importait. Dans un lent ballet digne des plus grandes scènes lyriques, nous fûmes bientôt complètement nus, nous laissant aller à nos pulsions les plus animales. La nuit fut courte et un repos bien mérité s’imposait. Je fus réveillé en sursaut par le coup de téléphone qui allait certainement tout changer. Un grand sourire aux lèvres, je cherchais à tâtons mon portable, tournant la tête sur le côté je vis qu’elle n’était plus là. Certainement déjà rentrée chez elle, elle n’avait jamais été adepte des conversations matinales. Je répondis d’une voix encore endormie. Mon père ne tarda pas à faire entendre sa voix, m’électrocutant de toutes parts. Non papa, je te jure, je ne suis pas sorti pour boire… non mais je viens seulement de me lever enfin… écoute je t’ai promis que j’allais changer, c’est ce que je fais, je ne suis plus le fils que tu disais aussi ingrat… non… hmmm… Très bien si tu ne me crois pas c’est ton problème, je… je dois y aller j’ai un rendez-vous avec un client. Bye. Love you… parvins-je a dire dans un murmure une fois qu’il avait raccroché. C’était l’histoire de ma vie, je cherchais une reconnaissance paternelle qui ne viendrait sans doute jamais. Je sentais mon corps qui tremblait sans que je ne puisse le contrôler. Les larmes me montaient aux yeux. Je jetais mon téléphone au travers de la pièce avant de me prendre la tête dans les mains. Soudain je fus sorti de mes rêveries lorsque Mila fis à nouveau son apparition dans la chambre. Je secouais la tête pour retenir mes larmes de toutes mes forces. Ah tiens tu es encore là, je pensais que tu étais déjà partie… Si tu veux qu’on remette ça, il fallait juste le dire… Un léger sourire complètement factice planté sur le visage, je donnais à peine l’impression d’être un gosse qui veut cacher son énorme tristesse à ses parents pour ne pas les inquiéter. C’est rien, c’était juste mon père qui me rappelait une fois de plus à quel point je suis un moins que rien qui ne fera jamais quoi que ce soit de bien dans sa vie. Je… je m’en remettrais. Je reniflais très légèrement avant de me passer la main sur les yeux. Excuse-moi, je dois être tout de suite beaucoup moins sexy à tes yeux. J’ai honte de réagir comme ça, je devrais être habitué à force. Dis-je avant de prendre une profonde inspiration. A nouveau allongé sur mon lit je me mis à fixer le plafond. Elle allait sans doute vouloir partir, de toute façon je le savais bien. J’étais seul. Toujours seul.
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(✰) message posté Mer 3 Sep 2014 - 14:32 par Invité
Je prends toujours garde à ne jamais rentrer deux fois avec la même personne - non pas qu'il y aie 50 gars non plus - pour éviter de m'attacher, ce que je fais beaucoup trop facilement. En soit, je ne risque pas grand chose pour l'instant puisque Raphaël est toujours quelque part dans un coin de ma tête, mais il se fait de plus en plus petit et il est hors de question que je retombe dans le panneau avec quelqu'un d'autre. Il m'a fait beaucoup trop de mal, comme je lui en ai fais, et on a fini par tout y perdre. Vingt-trois ans d'amitié, deux ans de relation, le tout bafoué et oublié. Parfois j'en arrive à regretter qu'on ai pu franchir le cap de l'amitié, même si c'était presque impossible de ne pas le faire vu nos sentiments respectifs. Il n'empêche qu'on y a tout perdu. Avec Austin, c'est différent mais simple, tout ce que je recherche. Il n'y aucune prise de tête - ou même de discutions tout court - entre nous. Ça se limite purement et simplement au sexe et il sait exactement comment s'y prendre et quoi faire avec moi. Forcément, ça lui donne des arguments pour que je déroge légèrement à ma propre règle et accepte de le voir et le revoir. Beaucoup trop.
J'essaye de réfléchir à son état hier soir, en rapport avec sa conversation au téléphone ou il jure ne pas avoir abusé. J'étais moi plus qu’alcoolisée mais pas trop non plus. La tête me tournait légèrement mais j'étais tout à fait en état de réfléchir, marcher et savoir ce que je faisais. Mais lui? Je n'y ai pas spécialement prêté attention. Je lève les yeux au ciel quand il me précise que si je voulais remettre ça, je pouvais simplement lui dire. « J'allais partir. Si j'avais voulu remettre ça, je te l'aurais fait savoir. » J'avais déjà couché avec lui plusieurs fois ce qui allait à l'encontre de ce que je faisais habituellement. Je n'allais pas en plus passer à deux fois "jour", c'était beaucoup trop de règles transgressées. Le fait de rester et lui parler au lieu de m'enfuir en était déjà une énorme. « Ton père raconte n'importe quoi. » J'aimerais en dire plus pour le rassurer, sauf qu'à vrai dire, je ne connais rien de sa vie. Je n'ai aucun argument à lui sortir. Je reste un moment stoïque à l'observer lorsqu'il s'allonge sur le lit, sans savoir si c'est sa façon de me dire de dégager. J'aimerais le faire mais je me sens incapable de le planter dans cet état. Posant mon sac par terre, je me dirige vers le lit et m'allonge à ses côtés sans pour autant le toucher. « C'est sexy aussi de découvrir que tu as un cœur. » Je lui tire la langue et lui adresse un maigre sourire, tentant de détendre l'atmosphère du mieux que je le peux. La vérité est que je ne sais jamais quoi dire quand mes amis se sentent mal, alors quelqu'un qui m'est pratiquement inconnu... C'est pire. J'inspire profondément et tourne la tête vers lui - le plafond n'a rien d'intéressant à mes yeux. « Tu veux en parler? Je ne suis pas très douée pour conseiller les gens, je ne sais jamais quoi dire... Mais je sais c'est quoi d'avoir un père qui cause problème. Parfois ça fait du bien de juste vider son sac... » Encore plus avec un "inconnu". J'ai eut ma dose de problèmes familiaux, mon père a fini 4 mois sous es barreaux par ma faute et j'ai totalement détruit sa carrière. Pire, j'ai adoré ça. Ça n'a certainement rien de comparable mais je n'ai pas a famille parfaite. « Ou je peux partir et te laisser seul. » Je m'empresse d'ajouter mon départ aux solutions, car il n'a peut-être aucune envie que je m'incruste et le force en quelques sortes à me parler de lui.
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(✰) message posté Ven 12 Sep 2014 - 22:34 par Invité
Lorsque Mila revint dans la pièce je ne m’étais jamais senti honteux de toute ma vie. Montrer ma faiblesse, ce n’était pas dans mes habitudes. J’avais toujours ce sourire parfaitement lisse et faux planté sur le visage, même lorsque tout s’écroulait autour de moi. Je n’avais jamais connu de fille comme elle, en général les filles qui couchaient avec moi savaient à quoi s’attendre : aucune attache, pas de sentiments, simplement un plaisir charnel partagé le temps d’une ou deux nuits. Pourtant elle semblait vouloir creuser plus loin, elle avait sans doute développé une certaine affection pour moi avec le temps tout comme je pouvais moi aussi tenir à nos jeux de séductions. J’esquissais un sourire lorsqu’elle me répondit que si elle voulait recommencer ce que nous avions fait une bonne partie de la nuit, elle me préviendrait. Lorsqu’elle prit ma défense en précisant que mon père racontait n’importe quoi je sentis comme une chaleur monter en moi, une lueur d’espoir au bout du tunnel. Enfin quelqu’un était là pour me remonter le moral dans ce moment vraiment difficile à supporter. Les conversations avec mon géniteur s’enchaînaient et étaient toujours de pire en pire, je ne savais même plus à quand remontait la dernière fois où il avait dit quelque chose de gentil sur moi, c’était triste à dire, tellement triste.
Roulant légèrement sur le côté, j’appuyais ma tête sur ma main une fois mon coude replié. Dans cette position j’avais tout le loisir de pouvoir l’admirer, elle était vraiment magnifique dans cette lumière et j’avais clairement envie d’elle, je ne voulais pas la laisser partir mais avais-je vraiment envie de lui parler de ma vie, de mes problèmes ? Merci d’essayer de me remonter le moral, je ne te savais pas aussi douce, il faut dire aussi que je n’ai connu que le côté bestial de ta personne. Dis-je avec un petit clin d’œil suivi d’un léger coup de pied vers sa cheville comme pour lui indiquer que je la taquinais. Je ne pus m’empêcher de me rapprocher un peu d’elle lorsqu’elle parla de l’existence d’un soi-disant cœur dans ma poitrine. Je pensais cet organe définitivement disparu depuis un long moment, c’était même difficile de me souvenir de la dernière fois où j’avais vraiment été amoureux. La simple pensait que je pouvais être vulnérable devant elle me répugnait mais maintenant qu’elle trouvait ça mignon… je me rendais compte que finalement je n’y connaissais pas grand-chose aux femmes. Certes je savais comment leur donner du plaisir, c’était devenu un des domaines dans lesquelles j’excellais à force d’expérience, mais en dehors de cela c’était le vide total. Alors comme ça je suis sexy ? Je crois que je devrais appeler mon père plus souvent si ça te fait cet effet-là. Je pris un air innocent avant de venir lui voler un baiser. Ce n’était rien qu’un baiser pour s’amuser, mais surtout pour la remercier, la remercier d’être là, de me changer les idées et surtout de ne pas m’abandonner comme la plupart des gens l’avaient fait tout au long de ma vie. Il suffisait de voir que dès ma naissance ma mère avait décidé de me faire adopter pour comprendre d’où venait cette blessure profonde qui ne cessait d’être amplifiée par les assauts incessants de Marc Jenkins qui n’acceptait rien d’autre que la perfection. Non s’il te plaît… reste… je ne saurais pas l’expliquer mais le fait que tu sois là me fait un peu oublier à quel point ma vie est merdique. Je sais que j’ai la chance d’avoir de l’argent, d’être plutôt beau gosse mais à côté de ça personne ne me comprends. La plupart de mes potes m’ont tourné le dos et je n’ai jamais été assez bien pour être considéré comme un « petit ami » potentiel, non je suis plutôt le bon coup d’un soir que les filles sont ravies de vanter à leurs copines. Je ne sais même pas pourquoi je te raconte tout ça, tu dois certainement avoir envie de faire la même chose, je ne veux pas te forcer à écouter mes platitudes, tu es une fille trop bien pour moi. Dis-je en riant légèrement avant de passer doucement ma main sur le haut de ses cuisses, comme une caresse, douce et légère. Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait, j’arrivais enfin à vraiment socialiser avec un de mes plans cul, c’était tout nouveau pour moi et j’étais un peu perdu face à la situation.
Allongée dans le lit, je me demande déjà si j'ai bien fait de faire demi tour. Je n'ai franchement pas envie que notre relation change et se complique, non pas qu'il n'ai aucun intérêt à mes yeux mais je ne suis pas prête à m'ouvrir à quelqu'un à nouveau comme j'ai pu le faire avec Raphaël. En plus de cette peur, mon estomac est toujours à l'agonie, je ne me sens pas au top de ma forme bien que je tente de ne pas laisser transparaître ce malaise. Loin de là l'envie de passer pour une fille qui ne tient pas l'alcool, car je le tiens très bien, j'ai juste beaucoup plus de mal avec les mélanges. Je pose mes mains sur mon ventre et tourne légèrement la tête vers lui pour l'observer. « J'ai jamais eut l'occasion de te montrer ce côté de ma personnalité. » L'occasion ou l'envie d'ailleurs. Autant dire que lorsqu'il me ramène de soirée, ce n'est pas pour ma douceur! Je l'observe se rapprocher de moi sans pour autant bouger d'un millimètre pour ma part, je ne veux pas qu'il pense que je m'impose ou devient la fille collante. J'aimerais réduire le peu de distance qu'il reste entre nous mais me retient bien de le faire. Je n'eus même pas le temps de réagir à sa remarque qu'il venait me voler un baiser qu me surprenait mais auquel je n'allais pas dire non. Posant une main sur sa joue, je me mordais légèrement la lèvre. « Ça te donne un petit côté charmant mais j'aime autant te voir souriant que déprimé quand même. » Je n'en pouvais rien, j'étais une fille et voir un mec au bord des larmes m'attendrissait plus que cela ne le devrait. Il n'empêche que si découvrir cette autre facette de sa personnalité était mignon, je préférais le voir sur de lui plutôt qu'abattu. Je roule des yeux lorsqu'il clôture son speech sur le fait que je ne suis pas assez bien pour lui. S'il y a bien un truc que je n'aime pas, ce sont les gens qui se plaignent ou se rabaisse sans raison. Je prends sur moi pour ne pas lui faire la remarque en gardant en tête qu'il vient de se faire rabaisser par son père et que cela n'aide pas à avoir confiance en soit. Je glisse ma jambe entre les siennes et me rapproche considérablement de lui en posant une main sur sa joue, mes ongles glissant doucement sur sa barbe naissante avec laquelle je joue. « Peut-être que tu n'as jamais été considéré comme un petit ami potentiel parce que tu n'as jamais rien fait pour laisser penser que tu as envie d'une relation. » Je m'humecte les lèvres et ne le lâche pas du regard. Qu'est ce qu'il est beau. « Ne panique pas, je ne parle pas de moi, on a toujours été d'accord sur le fait que ce n'est rien d'autre que du sexe... Mais si t'agis avec les autres filles comme tu le fais avec moi, personne ne va risquer de s'attacher à toi pour ensuite être jetée... C'est pas à sens unique, si tu veux qu'un fille te voit comme tel, tu dois aussi lui montrer que t'en as envie. » J'essaye de parler extérieurement et d'être - pour une fois - de bons conseils même si je patauge complètement. D'un coup l'imaginer au lit avec une autre ne me plait pas plus que ça. Enfin, il fait ce qu'il veut mais j'aime autant ne pas en avoir les détails. Je ne lui ai jamais rien demandé de plus que quelques nuits de plaisir et ça me convient très bien, étant allergique aux relations presque autant que lui. Je ne veux pas le paniquer et lui faire croire que je quémande une relation à présent, ce n'est pas le cas. Mais s'il agit avec les autres comme avec moi, c'est normal que personne ne se risque à lui demander quelque chose de plus sincère, on aurait bien trop peur qu'il en rigole.
La jeune femme était d’un grand réconfort, à vrai dire une fille ne pouvait qu’être étonnamment bonne à ce jeu-là. C’était un peu dans leur gène de venir nous consoler lorsque nous étions perdus. Mais cette situation était des plus rares, car un homme ne se laisse aller que très rarement au sentimentalisme. Surtout lorsqu’on s’appelle Austin Jenkins. Je venais en un instant de perdre toute ma confiance en moi et pourtant elle arrivait encore à me faire sourire, elle était mignonne, pleine d’esprit et surtout elle était revenue. Oui quelque part dans un coin de ma tête je voulais la remercier, lui donner tout ce qu’elle pouvait me demander en cet instant, car il n y a pas photo lorsqu’on a quelqu’un à qui raconter ses soucis, quelqu’un qui sait comment vous prendre, on se sent tout de suite plus fort. Je sais bien que je suis charmant de base, mais si pleurer peut permettre qu’on se planifie une autre nuit sous peu, je suis prêt à le faire même sur commande. un rire presque naturel vint s’évader d’entre mes lèvres tandis qu’elle restait là à me regarder. Elle ne pipa mot lorsque je lui donnais un baiser, un baiser lourd de sens mais bien sûr pour moi ce n’était rien d’autre qu’une preuve d’affection et de gratitude, je n’avais pas la capacité émotionnelle suffisante pour constater ce qui était en train de m’arriver. Elle me plaisait. Oui elle me plaisait vraiment et pas seulement parce qu’elle avait un corps de rêve, mais aussi pour tout le reste, ce qui m’interloqua pendant quelques secondes. Sa diatribe sur le fait que si je n’avais personne c’était tout de même de ma faute était complètement vraie, et je me reconnaissais bien dans le portrait qu’elle dépeignait. Je la laissais doucement venir se lover entre mes jambes tout en se rapprochant encore dangereusement de moi. Nos petits jeux étaient presque ceux d’un jeune couple venant de se réveiller dans les bras l’un des l’autre et heureux de ne pas quitter le lit conjugal trop tôt. Le problème à vrai dire c’est que je ne sais pas si je suis vraiment fait pour être en couple, j’ai toujours vécu seul, passant d’une fille à une autre et j’adore ça, sincèrement. Seulement je me rends compte aujourd’hui que parfois j’ai besoin de quelque chose de plus que du sexe, tu vois ce que je veux dire ? Je l’interrogeais du regard, un peu incrédule. Elle semblait s’amuser de la situation et me précisa tout de même immédiatement qu’elle ne parlait pas du tout d’une potentielle relation entre nous deux. Elle me rappela brièvement notre petit deal concernant le sexe sans les emmerdements qui suivent. J’en étais plus que ravi et d’ailleurs je ne comprenais pas pourquoi j’avais cette petite voix dans la tête qui me poussait à abandonner cette vie de rêve pour rester avec une seule fille quand je pouvais en avoir 10 à la douzaine. Laisse-moi tout de même te dire que tu es la seule fille avec qui j’agis de cette façon, en général elles ne passent même pas le pas de ma porte, je préfère aller chez elle et ensuite partir au petit matin pour éviter qu’elles ne me harcèlent, tu vois, je suis tellement bon qu’on ne sait jamais. Petit instant de vantardise en puissance, et voilà que le Austin que tout le monde connaît et aime (ou pas) était revenu au galop. Mila était une fille cool, je ne pouvais pas nier qu’avec elle il y avait un très bon feeling que ce soit au lit ou pour le reste, mais bon étais-ce suffisant ? Je n’allais pas bousculer notre routine de but en blanc en lui disant que j’aimerais bien tenter quelque chose avec elle. J’y avais pensé depuis un moment sans jamais oser me lancer, non pas par crainte, mais simplement parce que ce monde m’étais inconnu, je ne savais même pas comment m’y prendre pour éviter qu’elle ne me rit au nez. Peut-être qu’après tout pour elle aussi il ne s’agissait que de sexe et point barre, les signes que j’essayais de déceler n’étaient pas si clairs après tout. Tandis qu’elle s’amusait à me caresser la barbe de trois jour que je laissais négligemment trôner sur mon visage, je tournais la tête rapidement faisant mine de vouloir lui mordre le doigt avant d’éclater de rire et de me tourner vers elle pour la chatouiller, j’avais envie de relaxer un peu l’atmosphère pour me retirer toutes ces bêtises de la tête. Je finis par atterrir au-dessus d’elle lui bloquant les bras un sourire triomphale sur les lèvres. Ah tu vois ce que c’est de se laisser distraire, je t’ai bien eu, on dirait que tu vas devoir faire tout ce que je veux. Pourquoi pas… D’un mouvement de la tête je vins l’embrasser à nouveau, à la fois tendrement et fougueusement. Pourquoi perdre du temps alors que je n’avais envie que d’une seule chose, qu’elle ne parte pas d’ici, du moins pas tout de suite.
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(✰) message posté Mar 23 Sep 2014 - 16:22 par Invité
Je ne sais pas si j'ai fait le bon choix ni si je suis heureuse qu'Austin s'ouvre un peu à moi. Le fait qu'il ne me voit pas que comme une fille qu'il saute et dégage ensuite est - en quelques sortes - gratifiant mais tout risque de changer entre nous et je déteste les complications. M'ouvrir enfin à quelqu'un après l'épisode Raphaël ne me ferait sans doute pas de tord, mais autant dire que je ne me sent pas prête à ce que quelqu'un me détruise une nouvelle fois. Il a réduit ma vie - et surtout mon cœur - en miette, j'espère ne plus jamais avoir à repasser par là. J'ai perdu toute confiance envers les hommes, étant bien décidée à ne plus jamais baisser totalement ma garde. « Comme si tu as avais besoin de pleurer pour avoir une autre nuit... » Soyons honnête, il lui suffit de poser son regard sur moi et sourire pour me donner envie de rentrer à ses côtés. Je me sens faible et pitoyable à cette idée mais c'est la vérité : j'ai envie de lui encore et encore et ne refuse jamais une nuit à ses côtés. Une petite moue se dessine sur mes lèvres lorsqu'il me parle d'apprécier le fait de passer de filles en filles mais d'avoir besoin de plus. « Peut-être que tu devrais essayer. D'être en couple... ou tu ne sauras jamais si t'es fait pour ça. » J'ai encore une fois l'impression de le pousser vers moi et je grimaçe. « Mais bon, si tu veux continuer à jongler de filles en filles, bon courage pour trouver une copine qui accepte ça! » J'ajoute, dans un sourire. Austin semble avoir envie du beurre et l'argent du beurre : une relation et tous les avantages que cela implique mais toujours plusieurs filles dans son lit. Je plains la pauvre fille qui acceptera ça, même si j'ai en quelques sortes l'impression d'être cette fille en étant là à l'écouter et le câliner tout en sachant que demain il ira en voir une autre. Oui, en fait il faut que j'arrête ça au plus vite, même si je n'ai aucune envie de partir. Clairement je l'accepte parce qu'il n'y a rien entre nous, comme on l'a convenu... Je n'ai pas le choix. « Tu es tellement bon hein? Ton ego passe encore les portes, ça va ? » Je lui demande sur un ton amusé en le pinçant légèrement sur l'avant bras. Ok, il a raison, mais ce n'est pas une raison de s'en vanter! « Je devrais peut-être partir avant que tu ne penses que je te harcèles du coup... » Je le défie de me mettre à la porte - et serais clairement dégoûtée s'il le faisait. Mes pieds claquent contre son lit quand il se met à me chatouiller alors que je le supplie d'arrêter. Je suis très sensible à ce niveau là et me tortille dans tous les sens pour qu'il se lasse et me lâche. « Pitié arrête. » Murmurais-je entre deux cris et rire. Lorsqu'il me bloque les bras, je l'observe en me mordant légèrement la lèvre, le trouvant encore plus sexy que d'habitude. Peut-être parce que la plupart du temps j'ai bu pas mal de verres et qu'il n'y a aucun jeu entre nous, juste du sexe. Mon corps se cambre légèrement quand il m'embrasse, seul moyen pour moi de me rapprocher de lui avec mes bras paralysés par les siens. Au diable mon besoin de partir avant que notre relation prenne un autre tournant, j'ai envie de sentir sa peau contre la mienne, ses baisers sur mon corps. J'enroule mes jambes autour de lui et réussi à détacher l'un de mes bras pour pouvoir toucher sa peau brûlante. Si on garde cette complicité au lit, au fond rien ne me dit qu'on ne parviendrait pas à la trouver dans la vie... ou pas. Mila tu rêves... Je m'efforce de ne pas y penser et de juste profiter de cet instant avant que l'un de nous ne parvienne à le gâcher avec un retour brutal à la réalité. Oui, le moment ou il me dira " c'est bon j'ai eut ce que je voulais, ciao " viendra, je le sais, même s'il m'a demandé de rester y'a dix minutes. C'était juste pour remettre le couvert... il n'y a aucun sens caché à sa demande. Avouons que je ne suis pas du tout contre le fait qu'on s'y remette, même si une petite partie de moi espérait qu'il y aie autre chose.
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(✰) message posté Dim 28 Sep 2014 - 19:27 par Invité
La jeune femme savait comment me prendre, me rassurer et me donner encore davantage envie d’elle. C’était comme naturel entre nous, il n’y avait plus d’ambiguïté, nous n’avions même plus besoin de parler pour savoir ce que l’autre pensait, du moins pour ce qui est de la relation purement physique et plus particulièrement sexuelle qui nous unissait. Elle avait raison sur le fait que si je décidais de me mettre en couple je pouvais dire adieu à toutes les autres filles, et bon dieu que je les aimais ces filles. J’avais une espèce d’addiction au sexe opposé qui m’empêchait de penser à la fidélité, ce concept était des plus théoriques pour moi. Personne ne pouvait décemment passer sa vie avec une seule femme alors que le monde regorge de poissons frétillants prêts à sauter dans le lit de ma rivière. Tu sais tu as raison, c’est une expérience un peu dangereuse pour moi mais je t’avoue que puisque maintenant j’ai un boulot, un appart et que je peux me débrouiller tout seul pourquoi ne pas tenter une relation de couple, j’imagine que je dois avoir un côté mature quelque part bien caché. Je me mis à rire immédiatement car l’image d’un Austin qui laisse de côté son côté gamin un peu je-m’en-foutiste était inconcevable pour l’instant à mes yeux. Tout en me laissant chouchouter par Mila, je commençais à croire que justement, elle pourrait être tout à fait une copine potentielle pour moi. Une belle fille, marrante et qui n’a pas froid aux yeux, me comblant parfaitement sexuellement. Voilà peut-être ce que je cherchais depuis tout de temps en couchant avec toutes ces filles, celle qui accumulerait toutes les qualités des précédentes. Cette jolie brune m’avait définitivement fait tourner la tête et depuis le temps que je lui laissais partager mon lit, elle devait sans doute ressentir la même chose. Il suffisait de lire les messages cachés sous ses allusions qui se voulaient drôles et provocatrices comme à son habitude. Ne penses même pas à me laisser comme ça, là tout de suite je n’ai pas envie que de sexe. J’ai envie de toi, rien que de toi. Et puis soyons sérieux tu n’as pas l’air d’être vachement contre. Cela sous entendait qu’elle n’était plus simplement un objet sexuel dont je me satisfaisais pour une ou deux nuit, elle était bien plus que toi. Lorsqu’on a envie d’une personne en particulier et pas simplement une irrésistible envie de sexe, les choses changent sans même qu’on s’en rende compte. Je perdis un instant ma place de dominant alors que je me trouvais maintenant au-dessus d’elle, l’embrassant à pleine bouche et laissant ma langue se balader dans son cou n’attendant pas plus d’une minute pour simplement descendre encore plus bas. Je laissais glisser mes mains sur ses hanches pour lui retirer le peu de vêtement qu’elle avait enfilé lors de son passage à la cuisine. La vue de son corps nu me rendait complètement dingue, elle avait sans doute un certains pouvoir sur moi que je refusais bien évidemment d’admettre mais qu’importe. Nos corps l’un contre l’autre étaient si brûlants que nous étions tous les deux en sueur, des sueurs froides qui ne faisions qu’accroître l’orgasme que nous ressentions à l’idée d’être l’un avec l’autre. Les ébats derrière nous je retombais sur le côté essayant de reprendre mon souffle, n’ayant jamais connu un moment pareil auparavant. Pourtant j’avais connu des filles excellentes à ce jeu-là mais Mila était différente, elle était non seulement douée pour les choses du sexe, mais elle avait un certain talent aussi pour la pêche car peu à peu elle réussissait à alpaguer mon cœur sans s’en rendre compte. La laissant venir se blottir contre mon torse encore moite, je sentais les battements de mon cœur s’accélérer encore alors que nous avions arrêté ce qui m’interpella. Non mais qu’est-ce que j’étais en train de faire… je prenais un nouveau virage qui pourrait s’avérer être mortel pour moi mais le pire c’est que j’en étais heureux. Ecoute Mila, je voudrais vraiment te remercier d’avoir été là pour moi tout à l’heure, et pas seulement pour ce qu’on vient de faire. Je trouve que t’es une fille vraiment géniale et même si je voudrais vraiment que tu sois celle qui me fasse arrêter de papillonner la dernière chose que je voudrais c’est te faire du mal. C’était à elle de voir, voulait-elle prendre le risque de souffrir, je ne connaissais pas sa vie, je savais à vrai dire peu de choses sur elle pour le moment, mais si elle s’embarquait dans une histoire avec moi, elle devait s’attendre à ce que je mette un temps à m’adapter à ce nouveau statut, mais si il fallait que moi je prenne ce risque, c’était avec elle et personne d’autre.
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(✰) message posté Lun 13 Oct 2014 - 22:35 par Invité
Le fait d'avoir une vie stable professionnellement parlant ne justifiait pas grand chose à mes yeux. Combien d'amis avais-je, sérieux et carriériste jusqu'au bout des doigts, mais loin d'être aussi posé en amour? Des tas. A commencer par lui. Par moi. Là tout de suite je n’ai pas envie que de sexe. J’ai envie de toi, rien que de toi. Il n'avait pas tord sur le fait que je ne sois pas contre, toujours est-il que quand il parlait de me vouloir moi, il parlait toujours de mon corps. Ou si ce n'était pas le cas, il le prouvait très mal en me ôtant le peu de vêtements que j'avais à nouveau sur moi, chose que je ne pouvais tout bonnement pas arrêter. Ses baisers ne faisaient qu'augmenter mon désir, je prenais tout ce qu'il avait à me donner : je ne sortirais pas d'ici le cœur brisé, parce que je n’espérais rien. Et quand vous n'aviez pas d'espoir... La déception n'avait pas la moindre place. Mon corps se cambrait instinctivement pour nous rapprocher et j'oubliais rapidement toutes mes questions. A quoi bon s'en poser? S'il y a bien une chose dont j'étais certaine, c'était que je ne pouvais tout simplement pas regretter ça. A bout de souffle et vidée de toute énergie, je laissais mon corps au complet s'enfoncer lamentablement dans son lit avant de me blottir contre lui dans un dernier élan d'énergie. Ma tête posée sur sa poitrine, j’espérais qu'il ne devine pas le sourire qui se dessinait sur mes lèvres, qui était beaucoup plus facile à masquer que les battements accélérés de mon cœur. Il me prenait de court et je n'arrivais pas à savoir si j'étais vraiment heureuse qu'on en arrive là, ou si au contraire je refusais que ça arrive. Commencer une relation avec lui - ou n'importe qui d'autre... - basée sur des sentiments et non juste sur des passages au lit me paniquait complètement. Le fait de savoir que je perdais mes moyens en sa compagnie, que je n'avais pas toujours le contrôle était encore pire. Relevant la tête pour l'observer, je posait une main sur sa joue en grimaçant légèrement. Il n'allait sans doute pas apprécier que je ne me jette pas dans ses bras sans y réfléchir, mais tant pis. « Je suis pas certaine d'avoir envie d'être une expérience pour toi Austin. » Tester sa capacité à être en couple? Pourquoi pas. Me détruire au passage, non merci. « Ma dernière relation s'est assez mal terminée... J'ai tendance à m'attacher trop vite, j'ai aucune envie de finir cocue ou que tu réalises dans un mois que c'était une très mauvaise idée. » Est-ce qu'il y avait au moins réfléchi sérieusement? J'avais l'impression que sa " demande " tombait comme un cheveux dans la soupe, qu'il se disait que nous n'avions rien à perdre à essayer, à part une relation purement sexuelle qui fonctionnait très bien. C'était presque vrai. Mais je me connaissais... Je n'avais pas vraiment cette capacité à me détacher des choses et des gens, à savoir garder mes distances. Je donnais rarement ma confiance mais lorsque je le faisais, c'était pleinement. « J'ai pas besoin de quelqu'un d'autre... La question est de savoir si tu sauras te contenter de moi... Si on essaye, c'est pas à moitié, ou quand ça t'arrange. Je ne suis pas partageuse. » Quitte à ce qu'il revienne sur sa demande et qu'il y réfléchisse un moment, je préfère qu'on ne s'engage pas sur cette pente glissante s'il n'est pas certain de lui. La fidélité n'a jamais été un soucis pour moi - et je n'ai pas besoin d'être follement amoureuse pour m'y tenir. Surtout en sachant parfaitement que je serai comblée au lit... Mais est ce que lui se sent capable d'abandonner toutes ses autres conquêtes? J'ai beaucoup de mal à l'imaginer et préfère être claire sur ce point. Je ne suis pas ultra chiante dans une relation - non non juste jalouse maladive - mais je suis intransigeante sur la fidélité.
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(✰) message posté Mar 14 Oct 2014 - 1:14 par Invité
Complètement épuisé et encore sous le coup de l’émotion je ne réalisais pas tout de suite ce que la jeune femme me disait. Elle était heureuse, je pouvais sentir qu’il y avait bien plus que du sexe derrière ses caresses et la façon dont elle avait de me regarder. Cela dit elle ne voulait pas être un numéro de plus sur ma longue liste de coups d’un soir, non si nous nous mettions ensemble je devais lui faire allégeance et ne plus jamais me tourner vers le sexe opposé en dehors de sa personne. Cette information était difficile à avaler pour mon cerveau qui était formaté à l’opposé de cette idée. Pourtant elle n’avait pas tort, le but d’être dans une relation était bel et bien la fidélité, si je continuais de coucher avec telle ou telle fille autant rester comme nous étions, je ne voulais pas lui faire de mal et elle devait avoir déjà bien assez souffert de ce genre de situation d’après son discours. Levant mon bras pour passer ma main derrière ma tête, effleurant toujours instinctivement le bras de la jeune femme dans l’autre, je me mis à réfléchir. Je ne compte pas jouer les salauds tu sais. J’ai vraiment envie de changer et d’être différent, mais comme tu le dis, je ne suis pas certain de pouvoir me tenir à ce serment de fidélité inhérent à une relation exclusive. J’étais sincère avec elle, je ne pouvais pas mentir de toute façon, il était évident que pour moi cette histoire devenait de plus en plus compliqué. Je savais que j’avais des sentiments pour Mila, peut-être même plus que je ne le pensais, et pourtant j’étais là à me demander quelle fille pourrait bien se retrouver dans mon lit le soir même. La vérité c’est que le manque d’affection et d’attention de mes parents se répercutait dans mon comportement de sex-addict, j’avais un constant besoin de plaire, d’attirer l’attention, d’entendre dire que je suis le plus beau, le meilleur. Non pas que je croyais les élucubrations d’une fille en manque de sexe, mais le simple fait de les entendre était si doux à mon oreille que m’en passer était devenu presque impossible. A l’image de l’alcool que j’ai du mal à délaisser des suites de mon addiction, le sexe et les filles étaient du même acabit. Voila ce que je te propose, on pourrait sortir ensemble, je veux dire vraiment sortir, dîner, aller boire un verre, voir un concert, ce qui te fait envie. Si on avait un vrai rendez-vous ce serait l’occasion pour moi de te prouver que je suis prêt à abandonner le reste sans conditions. Deal ? Je lui fis un léger sourire avant de venir embrasser le haut de son front qui était à ma portée. Je voulais simplement rester allongé ici encore un moment, me lever était pour moi une épreuve car je savais qu’il n’y avait pas de certitudes que je la revois le soir même ni même le lendemain. Malgré tout, je voulais lui donner quelque chose, quelque chose que je n’avais encore jamais fait auparavant. Je reviens surtout ne bouge pas d’ici, je m’occupe de tout. Quittant le lit à contrecoeur, vêtu d’un simple boxer je me dirigeais vers la cuisine afin de préparer le petit déjeuner. Des œufs brouillés, du pain toasté, du bacon grillé, café et jus d’orange, tout cela sur un plateau prêt à être servis. Je refis enfin mon apparition après une bonne demi-heure de dur labeur avec mon œuvre. J’espère que tu aimes les petits déjeuners à l’américaine, c’est tout ce que je sais faire. En riant j’entrepris de poser le tout sur le lit venant rejoindre la jolie brune dont le sourire me faisait littéralement fondre. Il ne fallait pas non plus qu’elle s’y habitue, je n’étais vraiment pas le mec le plus courageux du monde et ayant été habitué à être servi toute ma vie, en dehors de mon boulot j’aimais que les choses aillent vite que ce soit pour la bouffe ou le ménage. Que de qualités n’est ce pas ?