"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici I know I'm not the only one ☥ Romelias 2979874845 I know I'm not the only one ☥ Romelias 1973890357
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() message posté Ven 12 Sep 2014 - 19:01 par Invité
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04:23 a.m, pitié, que quelqu’un m’achève ! Cela fait presque vingt-deux heures que je n’ai pas fermé l’œil, vingt-deux heures que j’erre comme un crétin à travers tout l’appart. J’aurais dû garder mon jour de congé pour aujourd’hui. J’aurais dû attendre… Ma première envie : être là pour le retour d’Elias. Ma seconde envie ? Disparaitre… Je n’ai réalisé que bien trop tard que revoir Elias c’est avant tout avoir l’occasion de s’expliquer avec lui. Cela fait une semaine. Une semaine que l’on s’évite sans vraiment s’éviter. Qu’est-ce que je suis censé lui dire ? Qu’est-ce que je suis censé faire ? L’embrasser ? Lui serrer la main ? Beaucoup trop de questions pour une si petite affaire. Car au final, il ne s’est rien passé. On s’est juste embrassé... encore… et encore… quelle merde ! Enervé, anxieux mais surtout agacé par toutes ces questions qui ne cessent de m’harceler, je finis par attraper mon sweat et mes clés. Mon IPhone déjà en poche, j’enfile mes baskets et descends les escaliers qui séparent mon appart de la rue. Une fois dehors, je sors mon IPhone et mes écouteurs. Les écouteurs en place, je finis par mettre la lecture automatique et sans échauffement aucun je me mets à courir. Concentré sur mon rythme cardiaque et mon souffle j’essaie tant bien que mal de ne pas trop réfléchir… si seulement c’était possible.

07:48 a.m.  Le jogging de ce matin n’a rien donné. Deux heures. J’ai couru deux heures sans que rien n’y fasse. Peu importe ce que je fais pour le fuir, le visage Elias finit toujours par revenir me hanter. Pauvre con… je tombe dans le panneau. Moi qui tenais tant à avoir Elias dans mon lit… j’aurais dû fuir à la première occasion. J’aurais dû mentir et sauver notre amitié. Car que je le veuille ou non, notre relation n’a plus rien à voir avec l’amitié… Aussi con l’un que l’autre, on a réussi à se fourrer dans une ambiguïté sans nom. Pourquoi diable faut-il qu’Elias soit si compliqué ? On aurait pu juste s’envoyer en l’air et passer à autre chose… c’est ce que je fais avec Casey et je m’en sors plutôt bien… alors pourquoi est-ce que ça ne fonctionne pas avec lui ? Pourquoi est-ce que ses yeux m’intéressent plus que son corps ? Pourquoi est-ce que je m’arrête sur des détails aussi insignifiants que son odeur et autres conneries qui n’intéressent habituellement que les meufs ? « T’es en avance Davenport. » Surpris, je relève la tête et finis par apercevoir Simon. Avec un sourire, je finis par lâcher les bras d’une des machines à musculation qui peuple le gymnase du MI5 et me relève pour aller serrer la main de Simon. « Oui, j’arrive pas à dormir en ce moment. » Poli, Simon sourit et par finit par aller s’échauffer sur un des nombreux tapis de course. Super. Encore une nouvelle raison de quitter le MI5 : l’ambiance de merde. Depuis que je suis là, pas un seul gars ne m’a adressé la parole. Bon d’accord, j’abuse mais on n’est pas loin. Pour tous, je suis le fifils à son papa qui a eu la chance d’être pistonné par un des patrons du MI6… à leurs yeux, je ne suis qu’un gamin inexpérimenté qui n’a pas sa place ici. Faut dire qu’ils n’ont pas tort. Je ne suis pas mon père et je suis loin d’être le meilleur agent qui soit. Surtout qu’à la base, je suis entré au MI5 pour rechercher ma famille biologique… tu parles d’une motivation… Heureusement pour moi, tout ça sera bientôt fini.

10:03 a.m. Le gymnase du bureau est plein. Installé à la barre de traction, je fais de mon mieux pour ignorer tout ce qui s’attarderait trop sur mon cas. « Regarde sa tronche, on dirait qu’il est sur le point de mourir… » Non je ne suis pas malade, juste insomniaque et je vous emmerde ! De toute façon, il n’y a qu’une personne que je tiens à voir et malheureusement pour moi, c’est la seule qui est à la bourre. A moins qu’Elias se soit arrêté dans un des bureaux avant l’entrainement ? Peu importe, je tiens à être le premier à lui apprendre la nouvelle : je quitte le MI5. Ma décision, je l’ai prise il y a au moins trois jours. Après ma petite escapade à New-York, je me suis vite rendu compte que le métier d’agent n’était pas pour moi, trop de responsabilités et surtout, trop d’heures passées devant un ordi. Je suis hyperactif les gars. Pour moi, rester immobile cinq minutes c’est comme si on vous demandez de rester assis toute une journée. D’ailleurs… faut pas que j’oublie de prendre mon traitement, c’est bientôt l’heure. Si j’oublie d’avaler mes cachetons, je risque de vite devenir le pire être humain qui soit. Colérique, violent et surtout incontrôlable, vaut mieux pas me croiser quand je fais une crise d’hyperactivité. « Bah… t’attends quoi Davenport ? » hein, quoi ? C’est déjà à moi ? Désorienté – merci le manque de sommeil – je regarde autour de moi avant de prendre place face à la barre de traction. Volontaire mais surement pas au mieux de ma forme, je saute sur place et attrape la barre. Tirant sur mes bras et mes épaules je finis par ramener la barre au niveau de mes pectoraux. Je relâche et finis par enchainer les mouvements tout en prenant le temps de souffler entre deux. Je suis presque arrivé au bout de ma série quand Elias fait son entré. Alors pour ceux qui s’imagine que je vais lâcher la barre surpris par sa beauté : on n’est pas dans un film ! Mais j’avoue que l’idée m’a traversé l’esprit. Mais aussi superficiel que je sois, ma première réflexion était tournée vers moi. « De quoi j’ai l’air ? » Oui c’est stupide, mais ce genre de réflexions, on ne les contrôle pas. Un débardeur style nageur super échancré et un jogging noir… j’imagine qu’il y a mieux comme look. Surtout que je suis en sueur… quoique la sueur ça rajoute un côté sexy. « ROMEO ! » Là, pour le coup, je lâche la barre et me laisse retomber sur le sol. En tournant le regard vers l’entrée, je remarque mon Oncle Billy qui passe à deux centimètres d’Elias et qui semble foncer droit vers moi. Il sait… mon dieu… je suis parti pour le pire savon de toute ma vie et en public s’il vous plait ! « C’est quoi cette histoire de démission ? Tu me prends pour un con c’est ça ? Je me casse le cul à vous faire rentrer toi et Hanwell et c’est comme ça que tu me remercies ? » Sur le coup, j’ai bien envie de lui répondre. De lui dire que les mecs ici sont tous plus cons les uns que les autres. Qu’à peine arrivé j’ai été catalogué comme mauvais agent et que jamais personne ne m’avait donné la moindre chance de prouver le contraire. Mais je décide de rester silencieux. Tout ça ne concerne que moi, personne d’autre. Inutile donc de mettre tout le bureau au courant.  D’ailleurs, je crois que Billy finit par comprendre mon point de vue. Toujours aussi en colère, il finit par regarder à droite puis à gauche et presque automatiquement, ses traits s’adoucissent. « Viens me voir à la fin de ton entrainement, il faut qu’on parle. » ah bah je préfère ça... « Oui monsieur. »  Bon, bah j’imagine qu’il est temps de partir en courant… quoiqu’il y a toujours le problème d’Elias à régler. Dire que je voulais être le premier à lui apprendre la nouvelle.


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() message posté Dim 14 Sep 2014 - 19:40 par Invité
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Je me lève un peu moins angoissé ce matin. Le poids sur mes épaules s'est légèrement allégé et pour cause : les papiers annonçant ma décision de quitter le MI5 sont signés et prêts à être rendus. Le fait de reprendre le boulot me noue un peu l'estomac mais savoir que ce n'est plus pour longtemps aide pas mal à ne pas trop y penser. Je m'en veux pas mal pour l'oncle de Romeo - ainsi que sa mère - qui risquent tous les deux de me maudire après tout ce qu'ils ont pu faire pour me garantir cette place. Et si c'était lui qui m'en voulait? Je ne veux pas qu'il pense que c'est un moyen pour moi de le fuir. Ce n'est pas le cas. Je ne dis pas que ne plus me retrouver enfermé devant des caméras en sa présence ne me soulage pas mais je ne quitte pas mon job pour/à cause de lui et ce que nous sommes - ou ne sommes pas d'ailleurs. Je n'ai pas eut une seule journée depuis mon arrivée à Londres ou je me suis dis que ça valait la peine d'avoir persévéré. J'ai beau insisté, je ne m'y habitue pas, je n'entre pas dans le moule du MI5 qui n'est définitivement pas fait pour moi. Puisque je suis incapable de faire un choix en ce qui concerne ma vie privée, c'est en quittant cette place que je m'accorde un nouveau souffle. Certes ce n'est pas très   réfléchi dans la situation actuelle, avec la crise et un fils à nourrir et blablabla mais honnêtement je ne doute pas de mes capacités à retrouver autre chose. Plutôt bosser au starbucks que continue là. Sois sur de toi et suis ton instinct, on te soutient quoi qu'il arrive mon ange. Les paroles de ma mère résonne encore et encore dans ma tête alors que je me prépare et m'aide psychologiquement à m'y rendre et affronter tout ça. Je ne parle même pas de mon père qui a tout fait pour me dissuader d'entrer au FBI et qui a donc, par définition, sorti le champagne ou moment ou j'ai envisagé de rendre ma démission.

Sur le trajet entre l'appartement et les bureaux, ce n'est pourtant pas ma démission qui m'inquiètes mais bien le fait de revoir Romeo. Le lendemain de notre fameuse dernière soirée, Lyla et moi étions parti au petit matin sans qu'on aie la moindre chance de discuter - j'aime autant éviter de le faire devant ma petite sœur de toute évidence. Puis il y a eut cette semaine cloué au lit - première fois de ma vie ou j'ai bénis le fait d'être malade - et je n'ai pas cherché à le voir durant ma dernière semaine de congé. J'ai profité de quelques moments en famille et d'autres au pub en tentant lamentablement d'oublier tout ça. Lui, Caleb, Selena. Charlie et son nouveau fiancé. Le fait de réfléchir seul ne m'aide en rien, je tourne et retourne la situation et mes sentiments dans tous le sens sans parvenir à une conclusion. Peut-être parce que tout cela ne dépend pas que de moi. Que je ne l'accepte pas vraiment aussi. Sans doute, oui. Prenant un bonne inspiration, je levais les yeux vers le bâtiment avant de me décider à y pénétrer. L'estomac noué, je redoutes déjà le moment ou je vais croiser Davenport et possiblement devoir lui fournir une explication que je n'ai pas. Il va me maudire de démissionner, sincèrement. Le simple fait de mes trouver à nouveau ici me donne la nausée, j'ai l'impression que les murs se referment sur moi et m'oppressent. Je n'ai pourtant pas été traumatisé comme Lyla a pu l'être à la caserne par exemple mais rien ici ne me permet de me sentir à l'aise, j’étouffe littéralement.  Je me rends immédiatement aux vestiaires ou j'enfile un pantalon de training et un t-shirt noir on ne peut plus banal : autant utiliser mes derniers instants ici en reprenant un peu le sport, ce qui ne me fera pas de tord. L'idée de me plancher sur un dossier à fond pour leur prouver qu'ils ont eut tord de ne pas me faire confiance me traverse l'esprit un quart de seconde mais je n'ai honnêtement plus la motivation nécessaire pour le faire. Ce serait une perte de temps pure et simple. Je pénètre dans la salle d'entrainement et mon cœur rate un battement quand mon regard capte Romeo en moins d'une seconde, comme un aimant. Détaillant chaque partie de son corps, je m'efforce d'arrêter mon regard sur son visage pour ne pas passer pour un gros pervers qui compte à présent profiter des entraînements pour le mater. J'ai besoin de rattrapage, je me sens tellement maigre à ces côtés. « C’est quoi cette histoire de démission ? Tu me prends pour un con c’est ça ? Je me casse le cul à vous faire rentrer toi et Hanwell et c’est comme ça que tu me remercies ? » Je sors de mes pensées sans rien avoir trouvé à dire ou faire. Je n'ai pas eut le temps de me diriger vers lui, son oncle l'a fait pour moi, m'obligeant à rester en retrait. Je déglutis péniblement quand il parle de démission après ce qu'il a fait pour nous, passant mentalement la corde autour de mon cou. Ce n'est pas tant mon propre cas qui m'inquiète, je tiens à me barrer que ça le mette dans une colère folle ou non. Mais Romeo? Je le regarde dans l’incompréhension totale et m'efforce de respirer calmement en lui faisant un bref signe de me suivre. J'espère qu'il va le faire, je n'ai aucune envie de lui parler devant tous nos futurs-exs-collègues. Machinalement, je vérifie les que les trois allées soient vides dans les vestiaires avant de revenir vers lui, m'installant à califourchon sur le banc au milieu de l'allée avec une distance de "sécurité" entre nous. Ne pas s'attarder sur son torse  sur lequel colle son t-shirt est pratiquement une épreuve en soit mais je parviens à planter mon regard dans le sien. Pitié Elias, si je me mets à être attiré par lui physiquement aussi, je ne suis clairement pas sorti de l'auberge. « Tu démissionnes? » Billy a déjà pris soin de me répondre mais je veux l'entendre de sa bouche. J'ai peur d'avoir tout foiré, notre amitié - ou peu importe ce qu'on a -, notre relation professionnelle, sa carrière. Non il ne peut pas foirer tout ça juste pour un baiser? Bien sur que non, c'est tellement banal et habituel pour lui, il ne mettrait sans doute pas sa carrière entre parenthèse pour un pseudo-hétéro paumé. Et si c'est le cas? Comme d'habitude, je pars dans tous les sens et réfléchi beaucoup trop mais c'est tellement soudain que je ne peux m'empêcher d'y penser. « Je n'prétends pas avoir autant d'importance... mais sache que ma démission est prête. Ça n'a strictement rien avoir avec toi mais j'ai clairement pas ma place ici. Alors si ta décision a un quelconque rapport avec moi, tu peux reprendre le boulot tranquillement... » Je me mord la joue en me sentant terriblement con. Mon côté parano a tendance à prendre le dessus mais de là à insinuer qu'il plaque sa carrière à cause de moi, j'y suis allé un peu fort. J'attends le moment ou il va me rire au nez avec appréhension et un mal de crane horrible. Juste renvoi-moi chez moi en m'envoyant me faire foutre, abrège mes souffrances.
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() message posté Mar 16 Sep 2014 - 9:46 par Invité
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Si j’ai accepté ce boulot, c’est avant tout pour retrouver ma famille biologique. J’ai beau être gentil comme garçon, j’ai toujours été du genre manipulateur. Peu importe ce que je promets, peu importe ce que je dis : il ne faut jamais me croire. J’ai menti à ma famille, j’ai menti à mes amis… car pour moi, le mensonge est comme une seconde nature. Si bien qu’il est parfois difficile de faire la différence entre mensonge et réalité. Pendant trois ans je me suis persuadé qu’Elias n’était pas pour moi. Pendant trois ans j’ai joué le mec distant jusqu’à me prendre à mon propre jeu. Aujourd’hui, tout ça me revient en pleine figure. Chaque jour, c’est la même rengaine. Je me lève en pensant à Elias, je me douche en passant à Elias. Le fait est que je suis tellement obnubilé par ce que pourrait dire Elias, je n’ai pas pensé une seule seconde à l’impact que pourrait avoir ma démission sur mon entourage. D’abord Billy qui me faisait confiance, puis ma mère qui s’est démenée bec et ongles pour m’avoir cette place. Il va me falloir une excuse. Une excuse bien plus recherchée qu’un simple : « Ils sont tous méchants avec moi ! ». Ça, ça marche quand on a quinze ans… Et même si c’est un peu vrai, je préfère dire que mon départ est avant tout lié au fait que je ne suis pas né pour ça. Mon père avait beau être le meilleur agent qui soit – de mon point de vue du moins, je n’ai pas hérité de son savoir-faire. Moi, je préfère rentrer dans le lard. La discrétion, la stratégie, très peu pour moi. Elias par contre, m’a prouvé à maintes reprises qu’il en avait les capacités. Dommage que personne ne s’en soit rendu compte. « Davenport ? » « Hein ? » Je me retourne vers Simon qui semble attendre après moi. Après plusieurs microsecondes je me rends compte que je gêne. « Oh… » Sans m’excuser – manquerait plus que ça, je fais un pas de côté et regarde Billy partir. Je suis tellement désolé pour tout ça mais tu n’aurais jamais dû me faire confiance. Personne ne devrait me faire confiance. Mes yeux, toujours rivés sur le dos d’un Billy excédé, finissent tout de même par glisser vers Elias. Elias. J’en avais presque oublié mon American boy. J’espère qu’il ne m’en voudra pas pour tout ça. J’ai beau être regardé de travers, ce n’est rien comparé à tout ce qu’Elias peut entendre. Pas facile de se faire accepter quand on vient de l’autre côté de l’atlantique. Apparemment, pas facile pour les anglaises pures souches d’oublier la trahison de leurs cousins outre atlantique. Heureusement pour moi, Elias ne semble pas en colère… juste contrarié… Après, j’ignore si c’est de ma faute ou pas. Il affiche cet air là depuis mon retour. D’un signe de tête, il me fait signe de le suivre. M’excusant auprès de mes collègues – à quoi bon ? – je finis par le suivre. Dans les vestiaires, une odeur de linge, d’eau chaude et de  gel douche… tout ça mélangés me donne l’étrange sensation d’être plus sale que je ne le suis. « Tu démissionnes? » Je souris. Billy a été assez claire avec ça… j’imagine qu’Elias n’est pas super ravi à l’idée d’être abandonné. Je serais bien resté si c’est ce qu’il veut mais à quoi bon ?  Je ne suis pas à ma place ici… Je n’ai ma place nulle part à vrai dire.   « On dirait bien. » Va savoir pourquoi, je fais tout pour cacher mon soulagement. Je ne voudrais pas qu’il pense que ma démission ait un quelconque rapport avec lui ou avec ce qui a pu se passer. Que je le veuille ou non, je serais plus que ravis de passer le reste de mes journées avec lui…  Car chaque minute passée avec lui est une chance supplémentaire de le faire craquer. « Je n'prétends pas avoir autant d'importance... mais sache que ma démission est prête. Ça n'a strictement rien avoir avec toi mais j'ai clairement pas ma place ici. Alors si ta décision a un quelconque rapport avec moi, tu peux reprendre le boulot tranquillement... » Pour le coup, j’éclate de rire. Elias ne changera donc jamais. Pauvre petit gars. « T’es vraiment con… » Tout en prenant sur moi, j’essaie de retrouver mon calme. Je ne veux pas le laisser croire que je me fous de sa gueule. C’est juste qu’il est tellement prévisible que ça en devient presque indécent. Mon calme retrouvé, je finis par m’asseoir face à lui. Peu importe s’il cherche à s’éloigner, ça ne marche pas avec moi. J’ai beau l’apprécier plus que je ne le devrais, je ne suis pas prêt à le laisser s’enfuir. « Ecoute Hanwell… » Pour le coup, j’essaie d’être le plus sérieux possible. Les yeux plantés dans les siens, je m'amuse à lui faire une pichenette sur le front - oui c'est gamin et alors ? « Faut vraiment que t’arrête de te servir de ça. Tu réfléchis trop, tu te poses beaucoup trop de questions. J’ignore ce qui se passe là-dedans en ce moment et franchement, je m’en fiche. Ce qui s’est passé la dernière fois, c’était génial. Peu importe ce que tu penses, personnellement, je ne regrette rien. Alors arrête d’essayer de réfléchir à la place de tout le monde, concentre toi sur toi et sur ce que tu veux…  Si tu veux démissionner, démissionnes. Mais… » Je m’arrête presque aussitôt quand j’entends la porte des vestiaires s’ouvrir. J’ai beau être libéré comme gars, je ne veux pas exposer ma vie privée à tout le MI5. Heureusement pour moi et Elias, le gars qui vient d’entrer ne reste pas. Aussitôt ses affaires en main, le pauvre gars mets les voiles. Je profite de ce moment pour m’éloigner un peu d’Elias. Je ne voudrais pas non plus passer pour le gros dragueur de ses messieurs. « Je disais quoi déjà ? Ah oui, concentre-toi sur toi et sur ce que tu veux… et si c’est moi que tu veux… » Je souris. « Sache que je ne suis pas contre. » Pour un gars qui a du mal à parler, j’avoue que je me surprends pas mal. Le pire dans tout ça, c’est que je n’ai pas menti une seule seconde. Peu importe qu’Elias me choisisse moi ou une autre… le tout c’est qu’il arrête de se prendre la tête. Qu’il se laisse aller et accepte de vivre sa vie, peu importe les difficultés. Après, j’avoue que j’aimerai bien que sa vie compte deux, trois relations avec son ami et ex-collègue. Mais qui suis-je pour lui dire ce qu’il doit faire ? Personne… et c’est bien ça le problème.
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() message posté Mar 16 Sep 2014 - 11:08 par Invité
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Quoi qu'il puisse arriver aujourd'hui, je me suis juré de ne pas revenir sur ma décision de rendre ma démission. Il suffit pourtant de me projeter quelques mois en arrière pour se demander comment je peux en arriver là. En février encore, ma carrière était ce qui comptait le plus à mes yeux - après ma famille - et pour rien au monde je n'aurais envisager d'en changer. Malgré la difficulté du métier, malgré cette double-vie que je m'inventais et menais, j'adorais ça pour dire vrai. C'était parfois dur de le faire en compagnie des personnes  à qui je tenais réellement mais c'était comme ça, il ne pouvait pas y avoir que des avantages. Puis il y avait eut cette fameuse démission de ma mère, entraînant le déménagement de mes parents sur le vieux continent. Mes réflexions sont parties dans tous le sens - pour changer... - mais ma décision de les suivre était assez rapidement prise. Hors de questions de les voir tous s'éloigner et priver Noam de la famille. J'avais des cousins à New York mais ce n'était pas pareil : Lyla, Thalia et les parents l'élevaient presque autant que moi, ce gosse avait 5 parents, pratiquement. Disons que ça comblait l'absence intégrale de sa mère. Soit. Interdiction de repartir sur ce sujet, le fait est que ma carrière avait, il fut un temps, était ma principale préoccupation et qu'à présent, je voulais la fuir à tout prix. La radio me manquait terriblement, le fait d'avoir pu combiné les deux à NYC était parfait et j'envisageais de postuler dans ce domaine à présent. C'est triste avec tes capacités, comme dirais madame Theodora Ioannis, mais elle l'acceptait. Logique quand on savait que ma mère, malgré sa fierté, ne comprenait pas comment j'avais pu m'engager au MI5 après le FBI. Il faut croire qu'elle était plus fidèle que moi dans le domaine professionnel.

Dans les vestiaires, j'essaye de ne penser qu'au boulot mais je me plante en beauté. Je patauge, je m'emmêle les pinceaux et me ridiculise complètement devant lui. Je ne prétends pas le connaître par coeur mais Romeo est le genre de mec qui roule des pelles - merveilleuses, qui vous donne envie d'en mendier une autre - qui couche mais qui ne se prend pas la tête. Il n'est pas du genre à avoir une relation, une vraie, et à s'attacher. Insinuer qu'un simple baiser aie pu le perturber plus qu'un autre est juste triste et lamentable de ma part. Mon regard fixe mes main et le bois du banc sur lequel je suis assis lorsqu'il se met à rire. Vas-y, marre toi, je l'ai cherché. « T’es vraiment con… » Je hoche la tête positivement pour le confirmer sans pour autant e regarder : merci je n'ai pas attendu que ça sorte de ta bouche pour le savoir. J'ai tellement envie de rentrer me cacher chez moi, comme un adolescent martyrisé à l'école. « Faut vraiment que t’arrête de te servir de ça. Wait, what? Il attiré mon attention par ces simples mots et je plante de nouveau mon regard dans le sien. Je ne me sers de rien, je n'en ai même jamais parlé avec lui alors d'ou il me sort que j'utilise " ça ". Caleb a la limite pourrait me le reprocher vu comment on tourne en rond depuis un mois mais lui, clairement pas. J'essaye de me concentrer sur le reste de ses paroles pour ne pas réagir et m'énerver juste pour ça. Il cherche juste à me rassurer - j'imagine -, zen. Une drôle de sensation me parcours l'échine du dos et me transperce l'estomac quand il précise ne rien regretter. Tant mieux, car moi non plus, même si je ne dirais pas non à éviter cette conversation. Je n'arrive déjà pas à réfléchir pour moi-même en ce moment alors anticiper la possible réaction des autres est plus ou moins tout ce qu'il me reste. Je bénis et maudis à la fois la personne qui nous coupe un moment et qui par chance ne s'attarde pas. « Je disais quoi déjà ? Ah oui, concentre-toi sur toi et sur ce que tu veux… et si c’est moi que tu veux… Sache que je ne suis pas contre. » Je ne peux m'empêcher de sourire au point de devoir me retenir de rire en plongeant mon visage dans mes mains. Il me fait halluciné. Je ne l’imaginais juste pas aussi... direct... et le fait qu'il le soit me surprend et me fait surtout marrer. S'il cherche juste à détendre l’atmosphère, ça marche. « Je crois l'avoir compris y'a deux semaines, oui. » Je souris. Genre quand il a cité mon nom pour la personne qu'il voulait dans son lit. J'essaye de rester naturel, d'en plaisanter et quand on sait le nombre de sentiments qui s'entre-choquent en moi, je dois dire que je m'en sors plutôt pas mal, même si je ne suis clairement pas aussi à l'aise que lui. « Je ne suis pas sur de ce que je veux, mais je sais au moins ce que je ne veux surtout pas, c'est déjà pas mal j'imagine... Et je ne veux pas que ça devienne bizarre entre nous et risquer de foirer notre amitié. » Je ne dis pas que je ne veux que de son amitié non plus. Je ne veux juste pas le perdre lui aussi. « Je suis conscient que c'est limite normal pour toi, vous avez l'air de vous en sortir très bien avec Casey... mais ça l'est pas vraiment pour moi. Je réfléchi surement trop mais c'est comme ça, j'ai pas de bouton off. C'est limite tout ce que je suis que je remets en question... Et clairement, je ne veux pas être un nom de plus sur ta liste. C'est pas mon genre. » Les relations non fondées, juste pour le plaisir, c'est totalement à l'opposé de ce que je veux. C'est arrivé une ou deux fois, merci Olivia, mais le fait qu'il reste un ami et surtout un mec. Si je dois assumer tout ce que je ressens en ce moment, ce n'est surement pas pour n'être qu'un nom parmi tant d'autres, hors c'est surement ce qu'il veut lui. Autrement dit, c'est une impasse, autant en rester là. « Je ne regrette pas non plus. » Que ce soit clair, je meurs d'envie de goutter à ses lèvres là tout de suite. « Mais je pense pas qu'on veuille les mêmes choses... Sauf cette démission. » Un point sur lequel on est d'accord, c'est déjà pas mal en soit. Je m'en veux un peu de jouer carte sur table avec lui, un peu d’honnêteté n'a jamais tué personne mais autant dire qu'un " c’était une erreur, merci au revoir " aurait été bien plus simple pour ne plus jamais avoir à le mentionner.
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() message posté Mar 16 Sep 2014 - 14:02 par Invité
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Pourquoi faut-il que tout devienne aussi compliqué ? Ne peut-on pas juste s’envoyer en l’air sans avoir à y ajouter tout un tas de sentiments ? L’amour, moi, je ne connais pas. Pour moi, l’amour n’est qu’une façon comme une autre de s’infliger les pires souffrances. J’aimais mon père, il nous a quittés. La mort de mon père m’a dévasté. Jamais, jamais je n’ai autant souffert de ma vie. Offrir à Elias la chance de m’infliger la même chose… non, je ne peux pas. Il a beau paraitre parfait, Elias a ses défauts. Un jour ou un autre, il me fera souffrir de la pire des façons qu’il soit. Après, il faut être deux pour être un couple, et rien ne dit que ça ne sera pas moi qui lui fera du mal... et ça, je ne veux pas.  Elias a déjà assez souffert. On n’a certes pas eu à faire face aux mêmes problèmes, mais j’avoue qu’être abandonné par l’homme ou la femme que j’aime… ce n’est pas ce qui me tente le plus. Personnellement, j’aimerai être comme tous les autres mecs. J’aimerai pouvoir tomber amoureux, lâcher prise et m’imaginer vivre toute ma vie dans les bras de la même fille, ou du même gars… mais soyons réaliste. Je suis bisexuel. Toute ma vie, mon corps sera tenté par les corps des femmes comme par l’esprit animal des gars… peu importe avec qui je suis, il y aura toujours l’autre partie qui viendra tout gâcher. Non, je n’ai pas le droit de tomber amoureux. C’est pour ça que j’essaie par tous les moyens de détendre l’atmosphère. Je ne veux pas qu’Elias se pose trop de question car je ne veux pas le voir revenir un de ces quatre matins me dire qu’il a des sentiments pour moi, qu’il m’aime et qu’il attende que j’en fasse de même. Je sais pertinemment que je ne résisterai pas… du moins pas très longtemps. « Je crois l'avoir compris y'a deux semaines, oui. » Je continue de sourire. Faut dire que je n’ai pas été très subtil cette nuit-là. Je ne me souviens plus trop de combien de verre j’ai bu, mais j’imagine qu’il y en avait un peu plus que deux… voire une bonne dizaine en fait. Quoique. Pour le coup, je ne suis pas trop sûr. J’ai beaucoup de mal à supporter l’alcool, dix verres m’auraient facilement mis K.O. « Je ne suis pas sûr de ce que je veux, mais je sais au moins ce que je ne veux surtout pas, c'est déjà pas mal j'imagine... Et je ne veux pas que ça devienne bizarre entre nous et risquer de foirer notre amitié. » On est au moins d’accord là-dessus. Peu importe ce qu’il se passe entre nous, je n’ai aucune envie de le perdre. Je ne suis pas du genre à avoir beaucoup d’amis. Perdre Elias reviendrait à perdre un quart de mes relations amicales. C’est triste mais c’est la vérité. « Je suis conscient que c'est limite normal pour toi, vous avez l'air de vous en sortir très bien avec Casey... mais ça l'est pas vraiment pour moi. Je réfléchi surement trop mais c'est comme ça, j'ai pas de bouton off. C'est limite tout ce que je suis que je remets en question... Et clairement, je ne veux pas être un nom de plus sur ta liste. C'est pas mon genre. » Alors là pour le coup, j’ai vraiment l’impression de passer pour le pire des enculés. Casey et moi on se connait depuis très longtemps. Avant d’être amants, on était amis. Et si je ne me suis jamais posé de question à propos de Casey c’est avant tout parce que Casey est le pire des enfoirés. Peu importe le nombre de fois que vous couchez avec, vous êtes presque quasi-sûr de ne jamais tomber amoureux. Il faudrait être complétement fêlé pour tomber amoureux d’un type pareil. Il a beau être bon au pieu, il ferait un petit ami en carton.  Et puis je ne veux pas dire mais Casey est mon seul plan cul. Contrairement à ce que sous-entend Elias, je ne suis pas du genre à manger à tous les râteliers. Alors certes j’ai beaucoup abusé cette semaine, mais c’était avant tout pour me prouver qu’il n’y avait rien entre Elias et moi, que c’était avant tout de l’attirance sexuelle… rien de sentimental. « Je ne regrette pas non plus  mais je pense pas qu'on veuille les mêmes choses... Sauf cette démission. » Comment peut-il savoir ce que je veux ? On n’en a jamais parlé, je n’ai rien dit à propos de ça. J’ai beau ne pas vouloir tomber amoureux, j’avoue que j’ai beaucoup de mal à accepter le fait qu’il refuse d’être avec moi… va savoir pourquoi, j’aurais voulu qu’il me force la main. Qu’il me dise qu’il me voulait moi, peu importe ce qu’il se passe. Là, j’ai juste l’impression d’être obligé de faire le pire choix de toute ma vie. Soit j’abandonne mes principes et je me risque à tomber amoureux, soit je l’envoie sur les roses et je prends le risque de le perdre. Je n’ai aucune envie de le perdre… pas maintenant… « Tu te trompes… » Ok, ça, c’est dit. Romeo vide son sac, scène un. « Je ne suis pas le genre de mec à faire des listes… tu n’es pas comme Casey, du moins pas à mes yeux… » Rester concentrer sur ses yeux. Ne pas fuir. Autant je ne suis pas du genre à parler sentiment, autant je ne veux pas passer pour le lâche. J’ai cherché la conversation, c’est à moi d’assurer maintenant. « Pour être tout à fait franc, je ne suis pas sûr de ce que je veux. Tout ce que je sais… c’est que je te veux toi… peut être pas pour la vie, peut-être même pas pour un an… c’est juste que j’ai cette putain d’envie qui me bouffe depuis deux semaines. » Comment faire fuir un gars en dix leçons, leçon une : lui dire que vous n’êtes pas des âme-sœurs. « Je ne suis pas le genre de gars qui tombe amoureux et fait des projets. Je suis le genre de gars… » Qui aime s’amuser, s’envoyer en l’air sans penser aux conséquences ? Non, ce n’est pas forcément le meilleur moyen d’aborder notre toute nouvelle relation… « Je ne sais pas en fait… j’avoue qu’avec toi c’est différent. » Des nerfs, je me mets à rire. « J’ai l’air con en disant ça mais c’est vrai… On parle, on parle, mais je n’attends qu’une chose, c’est de me jeter sur toi. » Intérieurement, c’est le cataclysme. Mon cœur bat à tout rompre, le sang qui afflue dans mes oreilles est à la limite de me rendre sourd… je le veux. Je le veux tellement que je serais prêt à tout… limite si je ne serais pas prêt à tomber amoureux. Ah elles sont belles mes valeurs !
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() message posté Mar 16 Sep 2014 - 23:04 par Invité
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Je ne suis pas encore médium mais s'il n'a jamais voulu d'une relation, ce n'est sans doute pas pour commencer maintenant. Avec moi, soit le gars le plus paumé de Londres à ce jour. Honnêtement, je ne voudrais clairement pas d'un gars comme moi dans ma vie - j'ai bien assez avec mes états d'âmes que pour ajouter ceux de quelqu'un d'aussi perturbé. Il n'empêche que même si l'aboutissement de cette conversation me fait un peu peur pour notre amitié, je n'ai pas trop de mal à lui parler ouvertement. Peut-être parce que j'ai dans l'idée qu'il ne risque pas de me juger sur ce que je ressens. Quoi que.   « Tu te trompes… » Je l'observe et attend de savoir à quel niveau. Tous, sans doute. « Je ne suis pas le genre de mec à faire des listes… tu n’es pas comme Casey, du moins pas à mes yeux… » Je souris sans répondre. C'était une façon d'imager les choses, j'espère bien qu'il ne tient pas de liste. Toujours est-il que je ne veux pas être répertorié dans sa petite tête comme un mec qu'il a envie de sauter, point barre. « J'espère bien. Que je ne suis pas comme lui... » Un petit con d'emmerdeur qui saute tut ce qui bouge et ne tient à personne, pitié que personne ne me compare à jamais à lui. Il est mon opposé parfait sur bien des points. J'hésite un instant à préciser à Romeo que son ex (ex? plan cul? Je n'en sais rien!) à essayé de profiter d'un certain taux d’alcoolémie dans mon sang pour me désaper mais je me ravise. On s'en fou, ça n'a mené à rien, je ne le supporte pas plus maintenant qu'il n'y a deux semaines. Puis son but était peut-être de foutre le bordel, il a quand même une tête vicieuse le blondinet. « Pour être tout à fait franc, je ne suis pas sûr de ce que je veux. Tout ce que je sais… c’est que je te veux toi… peut être pas pour la vie, peut-être même pas pour un an… c’est juste que j’ai cette putain d’envie qui me bouffe depuis deux semaines. » Je serre la mâchoire et me mord la joue. Pour une nuit en résumé, peut-être quelques unes mais il ne nous voit pas aller plus loin que ce stade. Dans une relation plus sincère et profonde (pas de sous entendus). J'essaye de ne pas déformer ce qu'il me dit, conscient que me parler de tout ça est en soit déjà un effort pour lui. Et puis je n'ai aucun droit de le blâmer quand moi même je ne nous vois absolument pas avoir quelque chose de vrai. C'est psychologique, je ne me vois pas dans une relation avec un mec malgré l'attirance et les sentiments bien présent. M'imaginer lui tenir la main dans la rue revient à regarder la scène de l'extérieur, comme s'l ne s'agissait pas de moi. « Je ne suis pas le genre de gars qui tombe amoureux et fait des projets. Je suis le genre de gars… Je ne sais pas en fait… j’avoue qu’avec toi c’est différent. » Je ne peux retenir le sourire qui se dessine doucement sur mes lèvres. C'est con mais savoir qu'il me voit un peu plus loin que dans son lit me rassure. Je sais à quel point s'engager peut faire peur, je l'ai fait une fois et je n'en suis pas encore remis, deux ans plus tard. Je ne suis pas sur de vouloir m'ouvrir à ce point à quelqu'un à nouveau, je serai d'office sur mes gardes, mais ça ne m'empêche pas de vouloir essayer. Après tout si j'ai pu le faire douter à ce point avec juste un baiser, peut-être que j'arriverai à le convaincre qu'une relation n'est pas une prison au bout d'un moment? Un peu de confiance en sois parfois n'a jamais tué personne. « J’ai l’air con en disant ça mais c’est vrai… On parle, on parle, mais je n’attends qu’une chose, c’est de me jeter sur toi. » Je lève les yeux au ciel, un sourire amusé aux lèvres. Je vais vraiment devoir m'habituer au Romeo qui rejoint à la faction des sincères et me balance tout ce qu'il pense. Quand ça concernait le boulot, ça ne me surprenait pas plus que ça mais là, il me prend de court beaucoup trop souvent - surtout pour quelqu'un qui réfléchi 150 fois à une phrases avant d'agir! Concentre toi sur toi et sur ce que tu veux… Le problème reste que je veux beaucoup de choses mais sans la moindre certitude, mais j'essaye d'écouter ses conseils. Mes yeux se portent néanmoins vers la porte en premier lieu avant de l'observer lui - toujours la réflexion avant l'action, c'est plus fort que moi. Rassuré qu'on soit toujours seuls, je me laisse glisser sur le bois pour réduire à néant la distance entre nous et l'embrasser. Mon cœur s'affole à la seconde ou je touche ses lèvres, ce qui me pousse à me rapprocher d'avantage et à continuer. La sensation n'est pas bien différente que la dernière fois, juste puissante, beaucoup plus puissante,  peut-être parce que je ne suis plus imbibé d'alcool.  Je me détache de ses lèvres sans pour autant réellement méloigner en pensant entendre la poignée de la porte bouger. Ça n'a plus grande importance vu nos démissions rendues/prêtes mais j'aime autant sortir d'ici sans remarque supplémentaire, j'en ai eut ma dose. « Si on pouvait ne pas se faire prendre ici juste avant de partir, ça m'arrangerait. Je pense que ton oncle nous maudis suffisamment. » Et mon cœur a besoin de s'en remettre et de temps pour réaliser ou on va. Accessoirement. Ma main tremble et je serre mon poing avant qu'il ne le remarque, j'avance a reculons depuis des jours et j'ai l'impression de faire dix pas d'un coup, ça fait flipper. « Je n'ai eut personne dans ma vie depuis Charlie... Ni avant d'ailleurs, enfin rien d'important. » Il a clairement fait comprendre qu'il préférait me "sauter dessus" plutôt que parler mais j'ai des choses à dire et un besoin de nous ralentir : on est au boulot là! « Je n'suis clairement pas un pro des relations, encore moins avec un gars... J'ai vraiment peur qu'on foire tout parce que notre amitié compte vraiment pour moi et que, au cas ou ce n'est pas encore écrit sur mon front, je suis complètement paumé. » Ça l'est surement en imprimé noir. Je n'ai pas envie qu'il soit une simple expérience comme il y a trois ans, car il ne s'agit plus que d'un baiser, mais je ne peux pas promettre de ne pas paniquer complètement au bout d'un moment. Je prends une bonne inspiration et cesse de me tordre les doigts en l'observant à nouveau. « Mais si tu veux essayé... Je... c'est ce que je veux aussi. Sans pression... »  Ok clairement si l'un de nous à un côté féminin pour faire la balance, je suis cette partie. Je pense même avoir un esprit plus tordu et niais que certaines filles. J'hallucine complètement de lui proposer clairement d'essayer d'avoir une relation. Moi, avec lui. Mon collègue, mon pote. UN MEC. Pourtant c'est exactement ce que je fais et c'est ce que je veux. Mon cœur bat à 200 à l'heure et j'ai peur qu'il se mette à rire en me précisant qu'il veut juste essayé de m'avoir physiquement parlant. Si les vestiaires sont équipés de caméras - ce qui est interdit mais passons - on rejoins le bêtisier du MI5 à vie. 
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() message posté Jeu 18 Sep 2014 - 11:41 par Invité
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Jouer sur les sentiments. Une façon comme une autre d’atteindre ses objectifs. J’ai joué avec les sentiments de Callum,  j’ai joué avec les sentiments de Mary, Gwen et Jane… et tout ça dans le simple but d’oublier ma solitude. Connard jusqu’au bout, je ne me suis pas fait prier pour leur dire tout ce qu’ils voulaient entendre. Du « Je tiens beaucoup à toi » jusqu’au fameux « je t’aime ». La vérité étant que je ne suis jamais réellement tombé amoureux. Pour tout dire, j’ignore même ce que ça fait, de tomber amoureux. Est-ce que je suis amoureux d’Elias ? Je ne pense pas. Mais qui suis-je pour juger ? Tenir à un gars c’est l’aimer ? Rêver de lui faire l’amour plus que de raison c’est l’aimer ? Ou est-ce juste un fantasme parmi tant d’autres ? Tout ce que je sais, c’est que contrairement à Callum et à toutes les filles que j’ai pu connaitre avant lui, je n’ai aucune envie de mentir à Elias. Car avant d’être ce que nous sommes aujourd’hui, on a été amis. Bien sûr on a jamais été du genre « meilleurs amis pour la vie » mais je lui faisais suffisamment confiance pour lui raconter mes états d’âme. Je n’ai pas envie de le perdre. C’est du moins ce que je pensais il n’y a pas cinq secondes. Tous mes doutes, toutes mes remises en question ont disparu au moment même où ses lèvres ont touchés les miennes. Peu importe que je sois amoureux ou non. Peu importe que je le perde dans dix ou vingt jours… tout ce que je veux, c’est que ce baiser ne s’arrête jamais. Collé à lui, mon corps tout entier se relâche. Mon cœur déjà mis à rude épreuve redouble d’effort. J’aurais tellement voulu le plaquer sur le banc… lui faire tout ce que j’aimerai lui faire… faudrait un jour que j’arrive à me convaincre que le père noël n’existe pas.   « Si on pouvait ne pas se faire prendre ici juste avant de partir, ça m'arrangerait. Je pense que ton oncle nous maudit suffisamment. » Essoufflé, à bout de nerf, je mets plusieurs secondes à revenir sur terre. Peu importe mon oncle, peu importe le monde : j’en veux encore. Ce type… il va me rendre accro en moins de temps qui ne faut pour le dire.   « Je n'ai eu personne dans ma vie depuis Charlie... Ni avant d'ailleurs, enfin rien d'important. Je n'suis clairement pas un pro des relations, encore moins avec un gars... J'ai vraiment peur qu'on foire tout parce que notre amitié compte vraiment pour moi et que, au cas où ce n'est pas encore écrit sur mon front, je suis complètement paumé. » Pourquoi diable faut-il qu’Elias soit si compliqué ? Mettre son cerveau en veille, il ne sait pas faire ? Ne plus réfléchir au pourquoi du comment. Ne plus se prendre la tête avec des problèmes qui n’en sont pas vraiment. Peu importe qu’il soit bisexuel, homosexuel ou même hétérosexuel libéral… je veux juste qu’il m’embrasse… encore… encore et encore.  Pour le coup, j’ai vraiment l’impression de passer pour le pire des enfoirés. Casey, mon pote, je pense qu’on se côtoie bien trop souvent. « Mais si tu veux essayer... Je... c'est ce que je veux aussi. Sans pression... » BAM, coup de massue. Moi qui me sentais si bien… Foutu Elias... à croire qu’il cherche à tout compliquer. Sans vraiment le vouloir, je m’écarte. Je sais que ça peut paraitre méchant… mais j’ai besoin de recule. On revient à parler sérieusement et j’ai peur de perdre toute objectivité en étant si près. « Ecoute Elias… » Je ne veux pas. Enfin si je le veux… mais pas si tu le dis à haute voix. On n’est pas forcement obligés de se coller des étiquettes, on a plus quinze ans. Pourquoi ne pas juste profiter de la vie ? Trainer ensemble, coucher ensemble et voir ce qu’il se passe… ça serait tellement plus amusant...   « Je... » Ne tombe pas dans le piège Romeo, par pitié ne tombe pas dans le piège. « Ok. Enfin je veux dire, oui, c’est ce que je veux. » Menteur. Foutu menteur de mes deux ! Manipulateur comme jamais, je finis par sourire, genre je suis fier de moi. Le fait est que rien n’a changé. Peu importe qu’il s’agisse d’Elias ou de Callum, je finis toujours pas faire le con et dire aux gens ce qu’ils veulent entendre. Pressé de mettre court à cette conversation. Je finis par tapoter deux trois coups sur le banc avant de me redresser. « Bon, fichons le camp !  » Bah ouais, ce n’est pas comme si on n’était pas sur le point de démissionner. « Rhabille-toi, moi je vais prendre une douche et on sort. » Sans lui laisser le temps de répondre quoi que ce soit, ou de trop réfléchir, je retire mon débardeur et mes chaussures. Une sortie entre nous ne nous fera pas de mal… du moins je crois. C’est juste que j’en ai marre d’être aussi sérieux … (un comble quand on pense au fait que je suis surement le plus moralisateur des deux.) Mais avant ça, pourquoi ne pas essayer une dernière fois ? Juste histoire de…   « Après, si tu veux prendre une douche toi aussi… » Je souris et lève aussitôt les mains en l’air comme pour me dédouaner. « Mais aucune pression hein ! »  Voilà. C’est ça que je veux. Je veux une relation sans prise de tête… une relation plus basée sur l’amitié que sur le grand amour… Je me retourne finalement vers mon vestiaire pour y choper deux trois affaires et laisse mon sourire tomber comme un soufflet. Je ne veux pas faire de mal à Elias. Mais au point où on en est c’est lui ou moi. Si seulement il s’était contenté de faire ce que je lui avais dit : profiter de la vie sans se poser de question… on n’en serait surement pas là. On serait surement chez moi à se bécoter… mais au lieu de ça, j’ai comme l’impression d’être pris au piège… je ne veux pas le faire souffrir…
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() message posté Jeu 18 Sep 2014 - 23:12 par Invité
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Je n'ai pas l'impression de lui demander la lune bien que sa réponse me panique. En vrai, j'ai plutôt l'impression de me demander à moi de faire un énorme effort en oubliant tout ce que j'ai pu être jusqu'ici, car ce n'est surement pas la première fois qu'il essaye d'avoir une relation. Je ne veux pas qu'il déménage ses affaires chez moi la semaine prochaine, ni même qu'on sorte d'ici main dans la main - il va me falloir un moment avant de pouvoir agir naturellement avec lui, sans me poser 150 questions en même temps. Mais je veux qu'on essaye, sincèrement. Sans s'attendre forcément à ce que ça marche ou dure, mais on aura pas la réponse si on essaye pas. Si je ne me lance pas, il ne le fera pas non plus. Mon cœur passe la sixième quand il s'éloigne, je tente de masquer ma panique comme je peux. J'ai tout foutu en l'air. « Ecoute Elias… » Pitié tais-toi. Je peux juste partir, sans entendre ce qu'il a à me dire, je suis un grand garçon je peux l'encaisser et le comprendre. « Ok. Enfin je veux dire, oui, c’est ce que je veux. » J'arque un sourcil et ne me sens pas pour autant soulagé. Je suis plutôt doué quand ils s'agit de décrypter les gens et ce qu'ils pensent, ça fait partie de mes compétences pour atteindre la place que j'ai aujourd'hui. Et là, je ne le crois que moyennement. Je ne sais pas si c'est juste l'idée qui le panique ou s'il veut juste me faire plaisir sans y croire lui. « Bon, fichons le camp !  » Je fais un signe positif de la tête, toujours aussi septique. « Rhabille-toi, moi je vais prendre une douche et on sort. » Ouai, qui sait peut-être que ce sera mieux dehors. Je ne me poserai plus la question de savoir si un collègue peut nous capter et surtout, je serai soulagé du poids du MI5, tout comme lui. « Après, si tu veux prendre une douche toi aussi…  » Naïvement je regarde mes vêtements, je n'ai pas toucher une seule machine, j'ai à peine mis les pieds dans la salle d'entrainement. « Mais aucune pression hein ! » Romeo parvient au moins à me faire sourire et je m'abstiens de lui préciser qu'il ne va pas m'avoir sous la douche - ou ailleurs - en dix minutes chrono. Autant ne pas le faire fuir avant même de passer la porte. Pas de sexe et une relation, soit l'opposé de ce à quoi il est habitué. Laissons le respirer. « Ça va aller, je passe mon tour cette fois. » Serein et souriant, zen. J'essaye de l'être par dessus tout, mais l'idée qu'on atteigne un jour ce stade - et ça viendra, c'est avec Noam qu'il fera du coloriage, pas avec moi - me retourne l'estomac. Qui sait, j'aurais peut-être réussi à tout foiré avant même d'avoir à y penser. Ou ça viendra naturellement le moment venu, peu importe, je refuse d'y penser là.

Je me déshabille pour ré-enfiler mon costard, histoire de rendre ma démission en bonne et due forme. Sur la plupart des gars, ça fait très classe - à commencer par Romeo. Sur moi, on dirait qu'on vient de filer des vêtements à un éthiopien, ils ont beau être tailler à la perfection, on a juste envie de me donner à manger tant ma maigreur est évidente. Ça passe inaperçu dans une tenue de sport, ça fait classe dans un pantalon slim mais là dedans, je ne ressemble à rien et je serai plus qu'heureux de m'en débarrasser en sortant d'ici. Je profite de sa douche pour vider complètement mon casier dans mon sac de sport : ce n'est pas comme si nous avions un préavis à prester, niveau confidentialité, c'est mort. A l'instant ou les papiers tombent sur le bureau de notre employeur, on dégage. Je me sens clairement soulagé mais à la foi paniqué à l'idée de ne pas retrouver quelque chose de suite. J'ai pris un grand appartement parce que mon salaire me le permettait, je dois être capable de continuer à l'assumer maintenant. « J'vais aller remettre ma démission. On se rejoint sur le parking? » Je hausse la voix et sort du vestiaire. Si son oncle ne m'a pas tué, éventuellement, je le rejoindrai. Je ne perds pas de temps et ne réfléchi pas, pour ne pas que mon esprit dévie à nouveau sur nous plutôt que sur les papiers que je tiens à la main. Mon supérieur gueule une bonne fois, exprime sa grande déception - blague - et me confirme ce que je savais déjà : je peux prendre congé des lieux dés maintenant. L'avantage de service dans ce genre, on ne vous demande pas des tonnes d'explications ou justifications, le simple fait de douter de votre engagement signe votre démission, on ne vous fait donc pas chier pour rester. Rapidement, je rejoins la voiture et y place mes affaires, veste et cravate y compris - adios amigos - m'appuyant ensuite sur celle ci pour fumer une clope. Je sais parfaitement que Romeo ne fume pas et j'ai conscience que ça doit être plutôt désagréable d'embrasser quelqu'un qui sens le tabac mais mes nerfs ont été mis à rude épreuve cette dernière heure, j'en ai clairement besoin. Je ne suis même pas sur d'avoir droit à un baiser de plus aujourd'hui de toute façon, il a beau avoir confirmé qu'il voulait essayer, je reste assez perplexe. Mes pulsations s'affolent à l'instant ou je le vois passer la porte, mélange d'appréhension et d'excitation. Il est parfait dans son costard - c'est dégueulasse que ça en avantage certains et pas d'autres - et possiblement mien. Laissez-moi au moins y croire quelques secondes.
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() message posté Sam 20 Sep 2014 - 13:52 par Invité
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Qu’est-ce que j’aurais aimé qu’Elias me suive. Qu’il accepte de se laisser aller et surtout qu’il accepte le fait qu’une relation ne vaut rien si elle n’est pas satisfaisante sexuellement parlant. Personnellement, je me suis toujours demandé comment faisait les vieux couples pour se supporter. La plupart des gens mariés ne couchent plus ensemble. Ils se contentent de partager les mêmes draps sans se donner la peine d’y faire quoi que ce soit. Moi, peu importe l’âge, peu importe la crise ou les problèmes financiers que je pourrais traverser, je serais toujours apte à m’envoyer en l’air. Le sexe, plus qu’une déclaration d’amour est avant tout un moyen de se sentir bien. Il m’aide à combler le vide… Dit comme ça, ça fait très dépendant… mais quelques fois, j’avoue ne pas savoir faire la différence. Tout ce que je sais c’est qu’Elias n’est pas prêt à m’offrir tout ça. Il ne le sera peut être jamais. Alors pourquoi, pourquoi est-ce que j’ai accepté ? J’aurais pu lui dire non. Lui dire que nous ne recherchions pas la même chose et que faire un essaie n’y changerait rien. Il veut de l’amour, moi je veux prendre mon pied. Alors oui, je ne doute pas que l’amour est synonyme de bonheur les premiers jours… mais à long terme, il n’apporte rien de bon. Les disputes, les séparations… ça va jusqu’au fameux divorce hors de prix. Non, je pense que ma réponse tient avant tout de l’égoïsme. J’ai beau ne pas vouloir tomber amoureux, de lui je n’ai aucune envie de laisser passer ma chance. Elias est un mec super, un mec comme on en rêve… aucune chance que je le laisse aller chercher ailleurs. Et ça ? Est-ce que ce n’est pas un peu de la jalousie ? Raah peu importe, pas le temps de se prendre la tête avec ça maintenant… j’aurais tout le temps d’y repenser. Ce n’est pas comme si on allait passer la journée à s’envoyer en l’air. Le connaissant, il est plus câlin qu’autre chose. Dieu que j’ai horreur des câlins.   « Ca va aller, je passe mon tour cette fois. »  Voilà qui n’est pas surprenant, j’aurais au moins essayé. Comme on dit : qui ne tente rien n’a rien. Avec un peu de chance je finirai par l’avoir… « Tu m’en voudras pas d’essayer. » Je souris et finis par retirer le peu de vêtement qu’il me reste – pas de panique, je garde mon caleçon, j’ai beau avoir envie d’Elias, je ne suis pas fou pour autant. Enfin bref, ceci fait et dit, je vais droit sous la douche, persuadé que celle-ci me fera le plus grand bien. J’aurais tellement préféré qu’il se laisse aller…   « Je vais aller remettre ma démission. On se rejoint sur le parking ? »   « Ok pas de souci ! » Menteur… foutu menteur.

Vingt à trente minutes plus tard, ma douche est prise. Cela a pris plus de temps que d’habitude pour la simple et bonne raison que je n’avais aucune envie d’en sortir. Sortir de sous la douche c’est retourner auprès d’Elias et retourner auprès d’Elias revient à mentir à Elias… Et puis qu’est-ce que je suis supposé dire, qu’est-ce que je suis supposé faire ? Est-ce que je suis censé rester le bon copain qui lui met des tapes dans le dos et qui blague sur tout et pour tout ?  Ou est-ce que je suis censé me conduire comme le petit copain de base, lui rouler des pelles vingt-quatre heures sur vingt-quatre et le câliner plus que de raison ? J’aurais tellement aimé ne pas avoir à réfléchir à tout ça. C’est limite si je ne regrette pas mon bon vieux Casey. Au moins lui n’a jamais été du genre à tout compliquer. Décidé à affronter mon « nouveau petit–ami » - mon dieu que je déteste cet expression – je finis par me rhabiller et attrape toutes les affaires qu’il me reste. Pour le coup, je dois bien avouer que ma démission est le dernier de mes soucis.  Arrivé au parking, je flippe comme jamais. Les plus sentimentaux d’entre vous l’aurez surement embrassé… personnellement je me contente de sourire et de garder mes distances… oui je suis idiot et je l’assume. « On va chez moi histoire de boire un truc… ? J’irai bien dans un bar mais c’est un peu tôt pour ça… »  Pour le coup, aucune invitation tendancieuse. Que je le veuille ou non, je ne pense pas qu’il se passe quoique ce soit aujourd’hui. « on a qu’à se rejoindre devant chez moi, je suis garé un peu plus loin perso. » Ca aurait tellement était plus simple de prendre une voiture… Pas que je ne veuille pas me séparer de lui… c’est juste que c’est encore une séparation et comment, comment est-ce que je suis censé gérer ça ? Est-ce que je suis censé l’embrasser ? Punaise, pourquoi faut-il que ça soit aussi compliqué. « Aller… à tout à l’heure… » Débile, je suis débile. Limite honteux, je finis par me diriger vers ma voiture. Pas de bisou pour Elias, pas d’accolade, rien. Je n’ai même pas pris le temps de lui demander comment ça s’était passé là-haut. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai comme l’impression d’être le pire petit-ami au monde.

Arrivé à la maison, je fais de mon mieux pour paraitre le plus naturel possible. Pas de bafouillage, pas de silence gênant. Sans vraiment m’y intéresser, je demande des nouvelles de sa famille, de ses amis. Je rectifie même le tir en lui demandant comment s’est passée sa démission. Après ça, on boit un café, il fume une cigarette et on se calle gentiment devant la console. Je ne sais pas lui mais personnellement je mets un point d’honneur à éviter de parler de nous. Je ne sais pas ce qu’il attend de moi et je ne veux pas le savoir.  Pourtant, malgré tout ça, je ne peux m’empêcher d’y penser. Mais il est hors de question que je brise la glace. Il est celui qui nous fixe des barrières… il n’a qu’à les défaire. Cela ne fait après tout que deux heures qu’on tourne autour du pot. Il va bien finir par céder… du moins j’espère.
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() message posté Sam 20 Sep 2014 - 16:43 par Invité
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J'aimerais mettre ce moment sur pause, étant presque certain qu'une fois qu'il va m'atteindre, tout va s'écrouler. Le simple fait qu'il s'arrête à près d'un mètre de moi me donne l’impression d'être lâché dans le vide et d'attérir ensuite lourdement sur le sol. Une chance que la voiture soit là comme appui pour m'aider à ne pas perdre pieds. « On va chez moi histoire de boire un truc… ? J’irai bien dans un bar mais c’est un peu tôt pour ça… » J'approuve d'un signe de tête sans rien ajouter. « on a qu’à se rejoindre devant chez moi, je suis garé un peu plus loin perso. » J'ai tout foiré. C'est l'unique chose que j'entends et me répète en boucle, il a l'air encore plus mal à l'aise que moi, ce qui est pourtant bien difficile à battre. Je vous assure. « Aller… à tout à l’heure… » Je bloque volontairement ma respiration pour ne pas paniquer et lui adresse un vague signe de main avant de monter dans la voiture. C'était beaucoup plus facile en étant alcoolisé, en réfléchissant moins mais c'es ainsi. J'ai besoin de stabilité et si je dois me passer de la certitude que ça va marcher, il me faut au moins celle qu'on va tout faire pour y arriver. J'ai tout foiré. J'hésite un moment à plusieurs reprises à lui envoyer un message que finalement je rentre chez moi, on aura tout le loisir de se voir plus tard. Mais c'est hors de question que je fui une nouvelle fois, j'ai fait cette erreur avec Caleb et Selena et ou ça nous a mené? Nul part. Je ne sais même pas si mon meilleur ami a encore envie de m'avoir de sa vie. Autant dire que je ne vais pas prendre la fuite même si la facilité est tentante. Tellement. Plutôt mettre les pieds dans le plat, au point ou j'en suis je n'ai plus grand chose à perdre. J'ai l'impression qu'en quatre mot j'ai réussi à l'éloigner.

Mon côté naïf fait que je garde espoir qu'après quelques minutes tout entre dans l'ordre. Après tout peu importe la personne, un début de relation est toujours stressant, c'est normal qu'on soit sur nos gardes. Sauf que là, il me parle pratiquement de la météo en gardant une distance de sécurité entre nous. Mes nerfs se font sur la manette de la console alors que je tente tant bien que mal de rester calme et répondre à ses questions plus banale les unes que les autres. Je fais l'effort de m'intéresser à New York mais j'écoute à peine ce qu'il me raconte parce que un, ce n'est pas ce qui m’intéresse là tout de suite et deux, je peux rentrer chez moi faire mes valises  à tout moment rien qu'à y penser. Ce n'est pas juste le bordel qu'est ma vie ici, la grosse pomme me manque terriblement. Ma nervosité commence doucement à atteindre un point de non retour, je tape du pieds et fini par lâcher la manette pour la poser sur la table basse, concentrant toute mon attention sur le chat qui se trouve sur mes jambes depuis près de trente minutes. Je suis doué face au stress quand il s'agit du boulot mais là pour le coup, chaque minute me semble être une éternité. « Pour quelqu'un qui ne voulait pas parler mais se jeter sur moi, t'as beaucoup de chose à dire... » Je mentionne sur le ton de la conversation et me tourne vers lui avec un mince sourire pour tenter de détendre l'atmosphère. Et en venir aux faits. J'ai beaucoup de mal à faire de l'humour, ça ne fait pas partie de mes spécialités et là, j'ai juste envie d'hurler, ou partir, tant il a le don de jouer avec mes nerfs. Non pas que je rêve qu'il me saute dessus, mais si on pouvait ne pas agir aussi bizarrement en ignorant notre conversation précédente, ça m'arrangerait. « Même Buttercup est plus entreprenant. » Je soulève le chat pour appuyer mes paroles et le pose dans mes bras comme un bébé. En vrai, je ne suis pas un grand fan des chats mais à défaut d'avoir quelqu'un a qui me raccrocher pour ne pas céder à la panique, je l'ai lui. Ça occupe. « Si c'est pas ce que tu veux, tu peux juste me le dire et on oublie. » Je n'ai pas envie de l'entendre, clairement pas. Mais ce sera toujours mieux que d'avoir l'impression qu'il m'a dit juste pour me faire plaisir alors que c'est la dernière chose qu'il désire, lui. « J'ai aucune envie de m'embarquer tout seul là dedans si c'est pas ce que tu veux. Et clairement t'as pas l'air d'en avoir envie. J'suis désolé si t'as eut l'impression que je te forçais la main... je... j'ai juste cru que c'est aussi ce que tu voulais. » Oui et je me suis bien planté sur ce point. C'est pas mon genre de mettre les pieds dans le plat, il est toujours celui qu'il le fait mais j'ai attendu deux longues heures pour qu'il se lance et rien. Il ne me laisse pas trop le choix. « La dernière chose que j'veux c'est que ce soit bizarre et ça l'est déjà. » Autant y mettre un terme avant même que ça n'aie la moindre chance de commencer. Je m'attache beaucoup trop vite et ce que j'ai pu ressentir en l'embrassant... Je ne veux même plus y penser si ça ne mène à rien. Je ne veux surtout plus le ressentir à nouveau et tomber de bien plus haut par la suite. J'ai beau avoir la fâcheuse tendance à me mettre dans de sales situations, je sais aussi me protéger quand il le faut.
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