(✰) message posté Mer 20 Aoû 2014 - 20:54 par Invité
Ca y est. C’était fait. On s’était embrassé, et c’était le meilleur sentiment du monde. Encore mieux qu’avant. Je ne sais pas si c’était à cause de la distance qui avait été mise entre nous, ou bien si c’était tout simplement la maturité qu’on avait chacun gagné de notre côté. Mais c’était le meilleur sentiment du monde. Je me sentais heureuse, comme je n’avais pas été depuis plusieurs années. Je ne savais pas vraiment si on était en couple ou pas, je ne voulais pas presser les choses, mais si ce n’était pas le cas, au moins, ça ne serait tarder, j’espère. Je prenais ses mains, je me sentais tellement bien. Je ne cessais de me répéter cela, que le retrouver était la meilleure chose que j’aurais pu espérer faire. Il faudrait que je pense à remercier ma mère quand même… Je replongeais mon regard dans le sien. « L'important, c'est que nous soyons de nouveau réunis... et ensembles... » Ensembles… Mon dieu, il l’avait dit… C’était réel. On était ensembles… Heureusement que j’étais assise parce que je sens que si là, je devais me lever, mes jambes allaient se dérober sous mon poids. On était ensemble. Je l’avais définitivement retrouvé. J’étais si heureuse. Mes mains se resserraient encore un peu plus sur les siennes, sans lui faire mal, mais juste pour lui tenir les mains, parce que j’adorais lui tenir la main, aussi stupide que ça puisse paraître, tant que j’étais avec lui, je me fichais du reste. Et lui tenir la main me rassurait, car je savais qu’il resterait là, avec moi.
« On a beaucoup de temps à rattraper. Je veux tout savoir. Qu'est-ce qui s'est passé dans ta vie durant ces quatre ans? » En plus d’avoir retrouvé le Jonah que j’aimais, je retrouvais aussi mon meilleur ami, celui qui était curieux de savoir ce que je pensais, ce que j’avais pu vivre. Je lâchais ses mains et m’accoudais sur le dos du canapé dans lequel j’étais assise pour pouvoir continuer de le regarder, ou plutôt de le dévorer des yeux, car après tout, je ne faisais que ça depuis le début. Je passais une main dans les cheveux. « Ouh la… En réalité, il ne s’est pas passé grand-chose. Tauranga est une grande ville en Nouvelle-Zélande, mais pas forcément adaptée pour une fille comme moi… » Sous-entendu une jeune femme de vingt-trois ans, malade, qui doit absolument se méfier de la pollution pour sa santé, et qui n’aie pas trop sortir, boire et faire la fête… Il n’y avait pas beaucoup de bibliothèques ou de trucs comme ça là-bas… « Je n’ai même pas été à l’université là-bas, j’ai mis mes études complètement de côté. Quand j’étais à la maison, je m’entrainais pour aider mes parents dans la pâtisserie, mais comme ils ne travaillaient pas à leur compte, ce n’est pas du tout pareil… » Ici, j’étais beaucoup plus libre de faire ce que je voulais pour aider mes parents, et pouvoir mettre mes pieds dans leur boutique, mais là-bas, ils travaillaient pour de gens assez aigris, et il faut le dire, chiant. Donc bon, je travaillais seule de mon côté. « Du coup, je passais à peu près tout mon temps à l’hôpital. J’ai eu la chance, pendant ces quatre ans, d’avoir un super infirmier pour s’occuper de moi, et il a vraiment pris soin de moi donc c’était génial... Enfin génial… » Oui, je ne choisissais pas si bien que ça mes mots finalement. Vu que le traitement n’avait rien apporté, il fallait bien que je lui dise que mon séjour à l’hôpital n’avait rien de vraiment fabuleux. « En fait… Le traitement n’a rien donné… Je n’aurais pas une vie plus longue, et la maladie n’a même pas ralenti, ils ont juste réussi à la stagner. La seule chose qui change, et ce n’est vraiment pas une bonne chose, ce sont des effets secondaires : vomissements réguliers, vertiges, éventuellement des malaises… Rien d’extraordinaire… » Je voyais à sa tête que ça l’inquiétait. Je lui prenais la main pour essayer de le rassurer. « Mais les médecins ont dit que ça ne durerait pas longtemps, au grand maximum un an. Les problèmes des traitements expérimentaux… Mais ça ira mieux, ne t’inquiète pas ! » lui dis-je en souriant. Je ne voulais pas qui s’inquiète. Même si la maladie risquait d’être un peu plus présente qu’avant, je ne voulais pas qu’il me traite comme une malade, mais je veux qu’il me voie comme une fille comme les autres, comme avant. Je ne lui parlais pas de Dylan, parce que je ne voyais pas l’intérêt. S’il voulait en savoir plus, je lui raconterai, mais me mettant à sa place, je ne pense pas vouloir savoir tout sur ses histoires d’amour à lui, donc je préférais taire ce sujet. « Du coup, maintenant, j’aide mes parents à la pâtisserie pour le moment, mais j’aimerai bien essayer de reprendre des études. La seule condition est qu’il faut que je me trouve un logement ici, au centre de Londres, pour être à proximité de l’hôpital en cas de besoin… » J’aimerai vraiment recommencer des études. J’adore travailler avec mes parents, mais arriver un moment, j’aimerai aussi avoir ma propre indépendance. Donc avoir mon propre appartement pour aller étudié, ce serait parfait. « Et toi alors, qu’est-ce que tu as fait de beau pendant touuuut ce temps ? » lui demandais-je en souriant.
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(✰) message posté Dim 24 Aoû 2014 - 5:37 par Invité
J'avais envie de tout savoir sur la vie de Abygaëlle. Parce que quatre ans, c'était long. Ce n'était pas comme si elle était partie deux semaines en voyage. Non, c'était bien plus que cela. Et j'imaginais que la jeune femme allait vouloir tout savoir sur la mienne. C'était normal et je ne comptais rien lui cacher, même si, bien sur, je n'oserais jamais lui parler en long et en large des filles avec qui j'étais sortie, pas parce que je voulais lui mentir, mais bien, parce que je voulais cela dans le passé, parce qu'elles n'avaient aucune importance à mes yeux. « Ouh la… En réalité, il ne s’est pas passé grand-chose. Tauranga est une grande ville en Nouvelle-Zélande, mais pas forcément adaptée pour une fille comme moi… » commença-t-elle par dire, les coudes maintenant appuyés sur les bras du divan. Je lui fis un petit sourire pour l'encourager à continuer. En fait, je n'avais aucune idée à quoi ressemblait la Nouvelle-Zélande. Oui, j'avais vu des photos, mais j'avais essayé de mon mieux de ne pas trop m'y intéresser, parce que ça me rendait toujours triste. Aimer cet endroit ou simplement m'y intéresser me rappelait toujours le fait que c'était ce lieu qui m'avait enlevé ma Abygaëlle et je ne lui pardonnais pas... Même pas maintenant. Oui, c'était con de détester un pays rien que pour cela, mais il fallait bien... parce que ça me faisait du bien, dans un sens, à l'époque. « Je n’ai même pas été à l’université là-bas, j’ai mis mes études complètement de côté. Quand j’étais à la maison, je m’entraînais pour aider mes parents dans la pâtisserie, mais comme ils ne travaillaient pas à leur compte, ce n’est pas du tout pareil… » ajouta-t-elle. Oh plus d'étude! Ça me surprenait en quelque sorte d'elle, mais en même temps, non. Parce qu'elle avait toujours aimé aider ses parents avec leurs pâtisseries. Et je ne m'en étais jamais plein. Mon estomac en tout cas et mes papilles gustatives en étaient bien heureux, du moins, dans mes souvenirs. « Du coup, je passais à peu près tout mon temps à l’hôpital. J’ai eu la chance, pendant ces quatre ans, d’avoir un super infirmier pour s’occuper de moi, et il a vraiment pris soin de moi donc c’était génial... Enfin génial… » ajouta-t-elle. J'étais content qu'au moins quelqu'un se soit bien occupé d'elle. Mais ce périple, jusqu'à présent, ne me semblait pas être la partie la plus excitante de sa vie.
Abygaëlle me raconta alors que le traitement n'avait finalement rien donné, qu'elle avait juste plusieurs effets secondaires désagréables. Je pris alors sa main dans la mienne pour la réconforter. L'idée de la perdre me déprimait au plus haut point, mais même si je savais qu'un jour ça allait arriver, fatalement, j'essayais d'y penser le moins possible, comme s'il s'agissait d'un point très lointain.En fait, même si je n'étais pas idiot au point de complètement l'ignorer, la plupart du temps, je ne voyais pas qu'Aby était malade. Oui, elle devait ralentir, elle n'allait pas au même rythme que les autres, mais je ne voyais pas ça. Je voyais Aby comme elle était réellement, en dehors de sa maladie. Elle était Abygaëlle, la jeune femme que j'aimais plus que tout au monde, drôle et souriante, pas Aby atteinte de fibrose kystique. « Mais les médecins ont dit que ça ne durerait pas longtemps, au grand maximum un an. Les problèmes des traitements expérimentaux… Mais ça ira mieux, ne t’inquiète pas ! » me dit-elle en souriant en serrant un peu mes mains dans les siennes. « Je sais... Je serai à tes côtés pour t'aider! » lui dis-je. J'essayais autant de la rassurer elle par mes paroles que moi-même.
« Du coup, maintenant, j’aide mes parents à la pâtisserie pour le moment, mais j’aimerai bien essayer de reprendre des études. La seule condition est qu’il faut que je me trouve un logement ici, au centre de Londres, pour être à proximité de l’hôpital en cas de besoin… » me dit-elle. Je lui fis un sourire. « Si tu veux, je t'aiderai à trouver! Je suis bon pour chercher des appartements. Il a bien fallu que je déniche celui-ci! » lui dis-je, un immense sourire aux lèvres. En tout cas, je compris alors qu'elle n'était pas prête de partir si elle parlait de s'installer dans le centre-ville de Londres. « Et toi alors, qu’est-ce que tu as fait de beau pendant touuuut ce temps ? » me demanda-t-elle alors. Je lui fis un immense sourire à mon tour. « Eh bien, comme tu as pu le remarquer, je suis partie de chez mes parents... » commençais-je par lui dire. Mais je ne pouvais pas lui dire la raison. Mes parents ne m'avaient pas mis dehors, bien au contraire. C'était simplement parce que ça me rappelait trop elle... « Je ne suis pas allé à l'université, mais je me suis plutôt lancé tout de suite dans une carrière de DJ... et pour l'instant, ça va plutôt bien. Je ne me suis pas fait lancer de tomates encore! » ajoutais-je avec un clin d'oeil. « D'ailleurs, si tu veux écouter un peu ce que je fais... J'ai tout ici.... et même si tu veux, tu pourras venir me voir un soir... Je sais que les clubs, c'est pas tout à fait ton élément... mais peut-être une fois... en tout cas, c'est comme tu veux... Bref, en tout cas, j'adore ce que je fais... » lui dis-je, avec un immense sourire. J'adorais vraiment ce travail et j'espérais plus que tout être reconnu pour celui-ci. C'était tellement gratifiant! « Tu veux aller à l'université et si oui, en quoi? Et sinon, pâtisserie? » lui demandais-je alors.
Rattraper le temps perdu avec lui, j’avais attendu cela depuis tellement longtemps. Lui raconter ce que j’avais vécu, c’était une chose, même si je n’avais pas vraiment vécu tant de choses que ça. J’avais envie qu’il sâche tout de moi, même en taisant les passages desquels il ne voulait probablement pas trop entendre parler. Il savait que j’avais vu quelqu’un, et il n’avait pas besoin d’en savoir plus de toute façon. Je lui racontais donc tout, de mon arrivée en Nouvelle Zélande à mon séjour à l’hôpital en passant par l’abandon de mes études, et il ne semblait pas tant que ça étonnait de ce que je lui racontais, je n’avais donc pas du changer tant que ça… Il me disait alors qu’il serait là pour moi si j’en avais besoin, et qu’il pourrait aussi m’aider à trouver un appartement, ce à quoi je souriais. J’aimerai beaucoup qu’il vienne avec moi visiter quelques appartements, je veux dire, si jamais j’en prends un de toute façon, il viendra probablement régulièrement, enfin j’espère, et lui n’a pas bougé de Londres donc il connait bien les coins intéressants je suppose. Je hochais donc la tête pour accepter, avant de lui demander ce qui en était de lui. J’avais envie de tout savoir de sa vie ici, comme si je n’étais jamais partie. « Eh bien, comme tu as pu le remarquer, je suis partie de chez mes parents... » Il avait l’air ravi de me dire ça. Je pense bien que de vivre dans son propre appartement, ce devait être vraiment top au niveau de l’indépendance, et bien sûr, je voulais reprendre mes études, mais rien que pour être enfin tranquille sans mes parents, bien que je les adore au plus haut point, ça pourrait me faire beaucoup de bien. Et puis, sans ça, je ne suis pas sure que j’aurais eu le cran de venir chez lui s’il fallait aussi que je vois ses parents. « Je ne suis pas allé à l'université, mais je me suis plutôt lancé tout de suite dans une carrière de DJ... et pour l'instant, ça va plutôt bien. Je ne me suis pas fait lancer de tomates encore! » Ca ne m’étonnait qu’à moitié. Jonah et les études, ça avait toujours fait deux. Je me souvenais très bien qu’au lycée, il était loin d’être le plus assidu des élèves, et je pensais bien qu’il aurait laissé tomber l’université et tout le reste pour se concentrer sur quelque chose qu’il aimait vraiment. Et qu’il soit devenu DJ, c’est pareil, il avait toujours aimé la musique et tout ça, donc bon, ce n’était pas étonnant. Il vivait de sa passion, et j’étais très heureuse pour lui. « D'ailleurs, si tu veux écouter un peu ce que je fais... J'ai tout ici.... et même si tu veux, tu pourras venir me voir un soir... Je sais que les clubs, c'est pas tout à fait ton élément... mais peut-être une fois... en tout cas, c'est comme tu veux... Bref, en tout cas, j'adore ce que je fais... » Je souriais. Bien sûr, je n’aimais pas trop trainer en boite, même pas du tout en fait, mais pour lui, je serais bien capable de l’accompagner. Et je serais plus que ravie d’être là en temps que la copine du DJ… C’était plutôt classe même… « Je serais ravie d’écouter ce que tu fais, et encore plus de pouvoir t’accompagner ! » lui dis-je en souriant de nouveau. J’avais bien l’impression que j’allais avoir un million de chose à faire avec lui maintenant que j’étais venue, mais cela ne me déplaisait pas du tout. En plus de ça, j’étais disponible à peu près tout le temps sauf rendez-vous médicaux, donc normalement, je n’aurais que très peu de contrainte. « La vie que tu as ici semble vraiment géniale en tout cas ! » Et j’avais d’en faire partie, mais je ne voulais pas brusquer les choses, et donc je ne disais rien. « Tu veux aller à l'université et si oui, en quoi? Et sinon, pâtisserie? » « Oui, j’adorerai pouvoir aller à l’université. Je m’en sens capable donc bon… Du coup, j’aimerai bien commencer des études littéraires. Je lis tout le temps donc je ne pense pas que ce soit trop compliqué pour moi ! » lui répondis-je. « Quant à la pâtisserie, j’adore ça, mais en fait, je me vois mal en faire mon métier. Aider mes parents de temps en temps, ça me plait, mais je ne pourrais pas faire ça toute ma vie je pense… » Un blanc s’installait un peu, et je me rapprochais de nouveau de lui. Il m’avait tellement manqué, j’avais du mal à réaliser, toujours et encore, que si, c’était bon, qu’on s’était retrouvé, et que maintenant, on allait pouvoir se voir régulièrement. « Bon, fais moi voir ce que tu fais alors ! Je pense que ça n’aura rien à voir avec mes morceaux de piano, mais j’ai très envie d’entendre ça ! »
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(✰) message posté Jeu 4 Sep 2014 - 1:49 par Invité
J'avais parlé un peu de ma vie à la jeune femme, dans les grandes lignes. Mon départ de chez mes parents, mon abandon de l'école et mon boulot de DJ, voilà ce qui était le plus important. Le reste était secondaire. Je savais pertinemment que les clubs, ce n'était pas le genre de la belle Abygaëlle. Les gens qui dansaient, l'alcool... Non, ce n'était pas elle. Mais j'avais un peu l'espoir qu'elle accepte tout de même, rien qu'une fois, pour me voir travailler. Ça voudrait dire beaucoup pour moi. Ce qu'elle eut pour réponse me fit sourire. Elle était ravie de venir m'accompagner. « Tu fais mon bonheur belle Abygaëlle! » lui avais-je répondu en lui donnant un léger baiser sur les lèvres. Maintenant, j'étais moins nerveux à l'idée de la toucher. Je n'avais plus peur qu'elle me repousse. J'avais simplement peur qu'elle me dise que c'était trop tôt. Mais j'avais confiance en son jugement. Si elle ne voulait pas que je fasse telle ou telle chose, elle était assez grande pour me le dire! « La vie que tu as ici semble vraiment géniale en tout cas ! » me dit-elle. « Elle est encore plus géniale maintenant que tu es de retour! » lui dis-je en serrant sa vie dans la mienne. J'étais heureux, mais maintenant, je l'étais encore plus. Je pouvais enfin me laisser aller pleinement!
« Oui, j’adorerai pouvoir aller à l’université. Je m’en sens capable donc bon… Du coup, j’aimerai bien commencer des études littéraires. Je lis tout le temps donc je ne pense pas que ce soit trop compliqué pour moi ! » me dit-elle lorsque je lui demandai ce qu'elle désirait étudier. « Excellent choix! Pour toi en tout cas... » dis-je avec un sourire en coin. Elle savait à quel point j'aimais les études! Mais sortir avec une femme instruite, trop la classe! « Quant à la pâtisserie, j’adore ça, mais en fait, je me vois mal en faire mon métier. Aider mes parents de temps en temps, ça me plaît, mais je ne pourrais pas faire ça toute ma vie je pense… » ajouta-t-elle. « Tant que j'ai droit à en avoir de temps à autre... » ajoutais-je à mon tour.
Quelques minutes de silence s'installèrent par la suite, mais ça ne me dérangeait pas. J'aimais parfois le silence... « Bon, fais moi voir ce que tu fais alors ! Je pense que ça n’aura rien à voir avec mes morceaux de piano, mais j’ai très envie d’entendre ça ! » dit finalement Aby. Un immense sourire s'installa de nouveau sur mes lèvres. « Avec plaisir! » dis-je en me levant.... ou devrais-je dire, en sautant sur mes pieds. « Tu vas devoir te lever par contre.... C'est dans l'autre pièce! Suis-moi! » lui dis-je en prenant sa main dans la mienne. « Ne t'inquiètes pas... Je ne te sauterai pas dessus! » ajoutais-je lorsque j'ouvris la porte de ma chambre. En fait, je n'avais pas d'autres endroits où mettre mes affaires.
« J'espère que tu aimeras... » lui dis-je en ouvrant les machines. La musique sur laquelle je travaillais depuis un moment commença à retentir dans les hauts-parleurs... Il s'agissait là d'une des chansons préférés d'Aby... ou du moins, une qu'elle aimait il y a quatre ans de cela. C'était un peu quétaine... et un brin nostalgique d'avoir faire cela, alors que ce n'était pas du tout prévu de la revoir, mais des fois, je faisais des affaires folles... Et c'était une d'entre elles....
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(✰) message posté Jeu 4 Sep 2014 - 13:35 par Invité
Il me souriait en disant que je faisais son bonheur à accepter de venir avec lui un soir, et je ne pouvais m’empêcher de rougir. Il déposa ses lèvres sur les miennes. Je pense qu’il pourrait le faire un nombre incalculable de fois, ça me ferait toujours le même effet. Ses lèvres étaient si douces, si sucrées… Bref, je ne pourrais jamais m’en lasser. Et je continuais de rougir quand il me disait que sa vie était encore mieux maintenant que j’étais revenue. J’avais les joues en feu presque, je devais être rouge comme une tomate, mais tant pis, ce n’était pas la première fois qu’il me voyait comme ça après tout. C’était tellement bon de l’avoir retrouvé, de pouvoir tout lui raconter comme avant, de juste être en sa présence. C’était si peu mais si réconfortant. Je n’avais plus envie de partir, plus jamais. Je partageais avec lui le fait que j’allais probablement mettre la pâtisserie un peu de côté. Cette idée, je l’avais dans la tête depuis un moment, mais je n’en avais pas vraiment parler à qui que ce soit encore, il était un des premiers. « Tant que j'ai droit à en avoir de temps à autre... » Je le reconnaissais bien là. Je me souviens qu’avant, on passait beaucoup de temps chez mes parents, moi à cuisiner, lui à comme il le disait, faire le testeur, mais surtout se goinfrer. « Mmm… On verra bien… Ca se négocie. » lui répondis-je en souriant et en déposant à mon tour mes lèvres sur les siennes.
Je lui demandais ensuite si je pouvais avoir l’opportunité d’écouter ses musiques. J’étais tellement impatiente de voir ce qu’il avait fait de sa vie pendant toutes ces dernières années. En plus, savoir qu’il était DJ… J’avais vraiment hâte d’écouter ça. « Avec plaisir ! » Ca va, il n’avait pas l’air déranger de me montrer ça au moins, il avait même l’air plutôt impatient. Et moi, je l’étais tout autant. « Tu vas devoir te lever par contre.... C'est dans l'autre pièce! Suis-moi! » Je pris sa main et me laisser guidée par lui. Il ouvrit la porte pour me faire entrer dans ce qui, par le lit et le bazar, semblait être sa chambre. « Ne t'inquiètes pas... Je ne te sauterai pas dessus! » Je souriais, bien que, dans certaines circonstances, je n’aurais pas dit non, je savais bien que ce n’était pas son genre, du tout. Que tout comme moi, il préférait prendre son temps. Je souriais sans rien dire, trop attraite à la curiosité de regarder un peu partout dans sa chambre. Ca changeait beaucoup de la chambre d’adolescent qui avait chez ses parents. C’était beaucoup plus épuré, mais il y avait toujours autant de bazar apparemment. Il n’avait pas changé. « J’espère que tu aimeras. » Je m’asseyais sur le bord de son lit, ayant du mal à rester debout trop longtemps. J’étais persuadée que ça allait me plaire. Ca venait de lui, donc il y avait peu de chance que ça ne me plaise pas. Les premières notes retentirent, et je reconnaissais tout de suite la chanson. Il y a quatre ans, je ne faisais que la chanter, et même si là le titre m’échappait, j’aimais beaucoup cette chanson. Je ne pouvais pas m’empêcher de sourire. J’écoutais attentivement, j’adorais sa musique. Bien sûr, ça changeait de ce que j’écoutais habituellement, mais j’adorais quand même. A la fin de la musique, je me levais et passais mes bras autour de son cou. «J’aime vraiment beaucoup ! J’ai la chance d’être avec le meilleur et le plus beau de tous les DJs de Londres alors ? » avant de l’embrasser en plaçant mes mains de chaque côté de son visage et en me mettant sur la pointe des pieds bien sûr, parce qu’il était quand même beaucoup plus grand que moi… Dire que j’étais avec lui… Je ne savais pas trop si c’était bien, est-ce qu’on était un couple ? Ou bien est-ce qu’on se fréquentait tout juste pour l’instant ? J’en savais mais bon… Tant pis.
Je me détachais de lui, reposais plus ou moins les pieds à terre, littéralement comme métaphoriquement. J’entendais mon portable sonner, je l’avais laissé dans le salon. J’allais donc le chercher rapidement et revenais dans la chambre de Jonah. Ma mère. « Allo ? » « Ma chérie c’est maman. » Elle n’avait rien d’autre à faire que de m’appeler. Je regardais Jonah d’un air un peu désespérée, espérant que cet appel ne dure pas des heures. « Oui qu’est-ce que tu veux ? » J’étais assez sèche mais bon, ce n’était pas le moment. « Oh la la… Faut le dire si je dérange. » Je n’osais pas lui dire que oui. « Grand-mère a appelé, comme tu es de sortie, elle aimerait bien que tu passes chez elle avant de rentrer. Tu pourrais passer ? » « Oui enfin je suis occupée là maman… » « Tu es où ? » Je regardais Jonah, je savais pas trop si je devais le dire à ma mère ou pas… « Je suis du côté de Bloomsbury. » « Bloomsbury ? Tiens, c’est pas là qu’il est Jonah ? » Et voilà… « Oui bon, j’irais voir grand-mère. A plus tard. » Et je raccrochais. Je soupirais, je n’avais pas vraiment envie de partir. Je me rasseyais sur le lit regardant Jonah. « Ma mère… Elle veut absolument que j’aille voir ma grand-mère… » lui dis-je avec une tête un peu attristée. Je n’avais pas envie de partir, j’avais envie de rester avec lui, dans ses bras. De pouvoir enfin profiter de le voir, et de l’avoir pour moi. Mais je pense qu'il valait mieux que j'y aille. Je n'avais pas non plus vu ma grand-mère depuis longtemps. Je me levais et l'embrassais une nouvelle fois. « Il vaut mieux que j'y aille... Ta mère a donné à ma mère ton numéro, donc je t'appelle pour qu'on se revoit vite. » Je ramassais mes affaires, en étant retourner dans le salon avec Jonah sur mes pas. Je me retournais vers lui une dernière fois, et passais mes bras autour de son cou, me remettant sur la pointe des pieds, et je l'embrassais une nouvelle et dernière fois. « A bientôt ! » Et je repartais. A peine avais-je refermé la porte derrière moi que je mourrais déjà d'impatience de le revoir.