"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Brighton ft. Danielle, Primrose, Julian, Aislinn & Wade 2979874845 Brighton ft. Danielle, Primrose, Julian, Aislinn & Wade 1973890357
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Brighton ft. Danielle, Primrose, Julian, Aislinn & Wade

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London is asking
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() message posté Ven 18 Juil 2014 - 21:01 par London is asking
Where's the exit?

LONDON CALLING TO THE FARAWAY TOWNS


Vous êtes en train de profiter d'une très agréable journée à Brighton. Un petit tour sur la plage pour marquer le coup et se croire en vacances ailleurs, loin de Londres. Non vous n'êtes pas si loin et l'après-midi de rêve vire au cauchemar. Vous n'avez pas regardé la météo et vous auriez dû ! Le vent souffle fort sur la côte et de gros nuages arrivent au-dessus de votre tête en moins de deux minutes. Très vite, la pluie commence à tomber et vous commencer à ranger vos affaires pour trouver un refuge, un abri au sec. Heureusement vous n'avez pas apporté beaucoup d'affaire avec vous. Vous êtes rapidement sur la route alors que la pluie se fait plus forte, vous marchez vite pour atteindre une boutique, n'importe laquelle, la première que vous voyez. Vous franchissez la porte d'une petite brasserie, il y a pas mal de monde à l'intérieur. Ils ont tous eu la même idée que vous. Le vent continue de souffler plus fort que jamais, vous regardez la tempête à travers la vitrine. Quelques dégâts sont déjà visibles et en moins de temps qu'il n'en faut, des branches sont arrachées de leurs arbres, des poubelles s'envolent. C'est impressionnant à voir, vous êtes bien content d'être abrité, en sécurité. Sauf, que vous n'avez pas encore remarqué, mais la porte d'entrée de la boutique est à présent bloqué par des débris qui se sont envolés et déporté jusqu'ici. Il n'y a pas d'autre issue pour sortir de ce lieu, vous allez devoir prendre votre mal en patience car les pompiers vont sûrement avoir beaucoup de travail lorsque la tempête sera passée. Mais quand va-t-elle s'arrêter ? C'est une bonne question.

Participants : Danielle C. Nardovino | Primrose Hooper | Julian P. Fitzgerald | Aislinn N. McGuire | Wade P. Montgomery.
Rappel : Il n'y a pas d'ordre de passage pour les réponses. Chaque rp posté dans ce sujet rapporte 8 points supplémentaires qu'il vous faut réclamer dans le sujet prévu à cet effet ici Brighton ft. Danielle, Primrose, Julian, Aislinn & Wade 1973890357



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() message posté Sam 19 Juil 2014 - 20:06 par Invité
Brighton, ce n’était pas seulement la station balnéaire la plus célèbre d’Angleterre. Brighton c’était ma petite échappatoire secrète depuis que j’avais découvert les machines à sous et les extravagances du Brighton Pavillon. Je n’étais qu’un étudiant fauché à l’époque, mes petits boulots et mes maigres économies finançaient mes petites virées minables. La donne avait changé à présent, et je pouvais m’offrir quelques instants de répit loin de la ville et des stress du journal sans crever de faim à coté. J’arquai un sourcil d’un air hautain. J’étais fier de mon parcours professionnel et de mes petites galères. C’était grâce à mes souffrances que j’avais trouvé la force de rêver grand. A mes dépends celà va de soit, mais la fin justifiait les moyens après tout !

Je lançai un dernier regard à mon billet de train afin de mémoriser le numéro de mon siège : D 33. Je souris au coin. La simple pensée de quelques jours aux soleils à ne rien faire d’autre que regarder les  filles et fumer des cigarettes, me remplissait de joie et de bonheur. Je sentais mon cœur s’exciter à l’intérieur de ma poitrine, avide d’aventures et de frénésies en tout genre. J’étais un passionné dans l’âme, je m’afférais à toutes les tâches avec cœur et je comptais bien profiter de mon séjour à la mer. J’avais dû batailler et argumenter pendant des heures pour avoir une semaine de vacances digne de ce nom. Décidément l’équipe du TIME UK, ne pouvait pas se passer de moi trop longtemps. Pas que je sois l’élément le plus prometteur de la boite. Mais j’étais le seul élément prometteur de la boite ! Je m’avançais parmi les voyeurs, captivé par les bruits de la cohue et la voix mélodieuse qui me guidait vers le quai N°13. Je jetai un dernier regard sur la gare  de London-Victoria avant de monter dans la voiture. Le siège à mes cotés était toujours vide, et ce n’était pas pour me déplaire. Je souris en sortant un livre que je posai sur mes genoux. Lire dans le train me filait le tournis, mais c’était plus agréable d’avoir quelque chose en main. Je frôlai la poche de mon jean de ma main droite, cherchant le contact de mon paquet de Marlboro. Je n’avais aucune intention de fumer dans un lien public, je n’aimais pas ça,  mais la simple présence de cigarettes suffisait à atténuer mon manque de nicotine. Je tournai la tête vers la fenêtre, laissant mes yeux se perdre dans les étendues de bitumes qui me séparaient des sables dorés et de l’eau salé de la mer.

**

Je rajustais le col de mon polo en grinçant des dents. Il faisait un peu plus frisquet que ce que j’avais prévu, mais ce n’était pas désagréable pour autant. Je me consolais en pensant qu’un peu de fraicheur ne pouvait pas faire de mal à mes poumons malmenés par les vapeurs de nicotine et de poisons en tout genre. J’avais déposé mon sac et mes quelques affaires dans le hall de l’hôtel, avec comme simple recommandation de les poser sur mon lit. Je devais être trop impatient de voir la mer pour gaspiller mon temps dans une chambre d’hôtel, aussi luxueuse soit-elle. Mes pas me guidaient dans les rues pavées de modernité et de bizarreries. Je me languissais d’Eugenia et de Samantha en même temps. Mon esprit tanguait d’un coté puis de l’autre sans jamais s’arrêter. Je déglutis en secouant la tête. J’étais ici pour me reposer et faire le vide, pas pour rabâcher les frasques de ma vie sentimentale ! Je sortis une cigarette de ma poche d’un air l’as. Le vent qui soufflait en ma direction étouffait tous mes efforts d’allumer le feu. Je marmonnai dans ma barbe en me mettant à l’abri, mais c’était sans compter sur la pluie qui tombait drue sur l’étendue du boulevard. Les arbres frémissaient au contact d’une tempête qui se faisait imminente. Je fronçai les sourcils en courant les yeux mi-clos vers une destination inconnue. Mon seul objectif était d’éviter la crève. Je soupirai en bifurquant à gauche. Au coin de la rue se trouvait une petite brasserie dont les lumières encore allumées attirèrent mon attention. Je rentrai la tête basse dans le petit local bondé de touristes et de vacanciers, qui tout comme moi s’étaient retrouvé ici par un malencontreux concours de circonstances. Je me frayais un chemin parmi les gens quand la porte claqua violemment. J’eu à peine le temps de me retourner qu’une jeune femme cria «  On est coincés ! ». J’haussai les épaules avec désinvolture en m’accoudant au mur. Toutes mes pensées allaient vers mon paquet de cigarettes. Je me sentais pris au piège dans un mini centre de désintoxication de seconde zone. Ma langue claqua contre mon palais. Quelle plaie !

« Au moins on ne mourra pas de faim en attendant les pompiers ! On pourras toujours se servir à l’oeil. » Sifflai-je d’un air mauvais.

La propriétaire me regarda de travers, et je lui souris avec toute l’arrogance dont j’étais capable.

« N’écoutez pas ce que je raconte ! J’ai pas mis mon patch anti nicotine ce matin. » Lançai-je en roulant les yeux. Je scrutais les lieux comme si ma vie en dépendait. Avec un peu de chance il y aurait un coin fumeur quelque part. En vain !

Super ! Bienvenue à Brighton !
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() message posté Dim 20 Juil 2014 - 1:57 par Invité
Le roulement des vagues. Les joues qui chauffaient. Le sucre de ses churros au coin des lèvres, et les pans de sa robe qui se soulevaient à la faveur de la brise légère qui rendait l'air supportable. Et tout ça pour quinze livres et quelques heures de train. Primrose ne put réprimer un sourire, ses mains s'enfonçant dans le sable. Elle avait beau s'être accoutumée à Londres et son murmure continu, changer d'air lui était parfois nécessaire. Un séjour en Écosse lui aurait bien dit, mais elle n'avait réussi à obtenir que deux jours de repos. Et puis, le billet de train était plus cher. Prim et son petit porte-monnaie avaient donc plus ou moins volontairement jeté leur dévolu sur Brighton. La rouquine mentirait en affirmant que le fait qu'ABBA ait remporté l'Eurovision dans cette charmante ville bien des années plus tôt n'avait pas un peu influencé sa décision. C'est que Prim aimait les lieux de légende. Peut-être parce qu'elle était née près du lac où se cachait Nessie, sûrement parce qu'il lui en fallait peu pour qu'un lieu devienne digne d'intérêt à ses yeux. Après avoir donc crapahuté dans le centre de la ville sur les traces des légendes de la pop, Prim n'avait pu résister à s'offrir un paquet de churros. Chantonnant en essayant d'oublier que ce qu'elle mâchonnait était tout sauf raisonnable pour sa santé, elle avait haussé les épaules et mangé avec plus d'ardeur encore en se dirigeant vers la plage. Après tout, c'était aussi pour cela qu'elle était était montée dans ce train plus tôt dans la journée.

Inspirant en fixant l'écume se former au loin quand les vagues se brisaient, Prim se dit que l'air était un peu différent, ici. Mais peut-être était-ce juste une impression due au voyage en train qui l'avait un peu déboussolée. Et même si l'air iodé lui montait sans doute à la tête, la mer l'avait toujours fascinée. Et un peu effrayée aussi, il fallait bien le reconnaître. Son truc à Primrose, c'était la terre. Le sol sur lequel prendre appui, les plantes qui aidaient tout le monde à respirer sans que personne ne s'en rende compte. Les grains de sable qui coulaient à présent entre ses doigts. C'était ça, que Prim aimait. L'eau, ce n'était pas son élément. Assise en tailleur sur la plage à une distance raisonnable de la mer, la rouquine sortit un livre de son sac, ôta le marque-page qui s'y trouvait et tenta de se concentrer. Mais Primrose dut se rendre à l'évidence : ses petits yeux n'étaient pas aussi performants qu'elle l'aurait souhaité, aussi lâcha-t-elle un petit soupir en faisant glisser ses petites lunettes rondes sur sont nez. Là. C'était mieux. Plongée dans un univers un peu lontain, la jeune femme ne fut rappelée à la réalité qu'à cause d'une chose : sa robe qu'elle devait sans cesse rabattre sur ses jambes d'une main alors qu'elle tentait tant bien que mal de retenir les pages de son livre de l'autre. Ne voulant pas se laisser distraire par le vent qui se levait, Prim frissonna tout de même sans s'en rendre compte et manqua de pousser un petit cri. Une goutte d'eau venait de tomber sur son livre. Et il y avait deux choses que Primrose ne supportait pas dans ce bas monde : qu'on confonde les pâquerettes et les marguerites, ou que l'on fasse du mal à un livre. Jetant un regard outré vers le ciel comme si celui-ci lui avait fait un affront personnel, la mine contrariée de Prim se mua vite en un air de panique. Nuages. Gros nuages.

Avec un mouvement vif, la rouquine se saisit de son vieux sac à dos en tissu, y rangea son livre en essayant de souvenir de la page et se leva d'un bond. D'un pas rapide, elle eut à peine le temps de sortir la chemise en jean qui se trouvait en boule dans son sac et de l'enfiler que, déjà, la pluie s'abattait. Suivant les autres malheureux qui avaient cru pouvoir profiter du beau temps, Primrose n'avait plus en tête que de trouver un abri. À travers les gouttes sur ses verres, Prim crut apercevoir ce qui ressemblait à une brasserie. Ne réfléchissant pas plus, la rouquine s'y engouffra à la suite d'un bon nombre de personnes. Avec un peu trop d'empressement peut-être, car la jeune femme manqua de se retrouver les quatre fers en l'air, ses sandales ne faisant pas bon ménage avec la micro flaque s'étant formée à l'entrée. Primrose se rattrapa de justesse à un bout de table - à moins que cela ne soit un bras tendu - et bredouilla quelques excuses un peu confuses au cas où. Mieux valait s'excuser pour rien, quitte à passer pour une idiote. Les joues un peu empourprées et le souffle court, Prim tâcha de s'éloigner un peu de l'entrée tant bien que mal. Regardant autour d'elle au travers de ses lunettes où ruissellaient encore les traces des caprices de la pluie, la rouquine passa une main dans ses cheveux, seulement pour se rendre compte qu'eux aussi étaient mouillés. Pour la chevelure de feu, on avait déjà vu mieux. Non loin d'elle, une voix d'homme se fit entendre et Prim retint un sourire. Il y en avait qui ne perdaient pas le nord, même si elle espérait bien qu'ils n'auraient pas à vider les réserves. Et ce car ils allaient pouvoir rapidement sortir de là. N'est-ce pas ? Dans sa robe imprimée ananas, Primrose avait bien cru partir pour des vacances ensoleillées. Au lieu de ça elle se trouvait dans une brasserie bondée, se sentant aussi fière qu'un chien mouillé. Prim fronça des sourcils en entendant une remarque contenant le mot "nicotine", espérant bien qu'aucun petit malin ne s'amuserait à vouloir fumer ici. Un peu mal à l'aise, la rouquine se mit à faire ce qu'elle faisait toujours dans ce genre de situation : elle se mit à fredonner un air, la bouche fermée. Mais arrêta dès qu'une tête se tourna vers elle, affichant sa mine la plus innocente. Oui, Prim était un peu une enfant, et voir les autres chercher la source d'un bruit un peu intempestif quoique discret, eh ben... ça l'amusait. Il fallait bien s'occuper un peu, car Primrose avait l'étrange impression que le temps n'allait pas s'arranger. Et que ce même temps allait du coup paraître bien long. À moins que les personnes autour d'elle n'en décident autrement, ce qu'elle espérait bien sans oser se l'avouer.

HJ:
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() message posté Lun 21 Juil 2014 - 4:16 par Invité
J’étais tapi dans un coin en silence. Je m’appliquais à épier chaque détail de la pièce, à la recherche d’une issue de secours, d’un point de sortie ou n’importe quoi qui pourrait abréger mes souffrances en ces lieux obscurs. Je n’étais pas une personne sociable de nature. Et il fallait dire les choses telles qu'elles étaient : mes vêtements mouillés, mes cheveux collés au dessus de mon crâne et mon manque de nicotine n’arrangeaient en rien la situation. Je soupirai ma lassitude. Ces vacances n’avaient rien de l’évasion idyllique que j’avais imaginé.  Je fronçai les sourcils en observant les gens autour de moi. Je doutais que la situation enchantait n’importe lequel d’entre eux, mais pour une raison qui me dépassait, j’avais l’impression que mon appréhension était plus grande, et que le stress qui grouillait dans mes veines était mille fois pire.

Une jeune rousse attira mon attention. Sa maladresse et son air un poil trop sympathique, m’énerva d’entrée de jeu. Je la regardais arranger ses cheveux, au coin, avant de reporter mon attention sur l’intérieur de la brasserie. Il y avait de la bière à revendre, ce n’était pas plus mal. Je m’approchai du comptoir avec désinvolture. Je souris à la propriétaire d’un air affligé.

« Puis-je avoir une pression de 500, s’il vous plait ? » Mon ton était trop poli pour être sincère, mais les codes d’éthiques et la situation actuelle m’obligeait à mettre de coté toutes les animosités qui me rongeaient. « Promis, je paye ! »Raillai-je en sortant un billet froissé de ma poche.

« Il n’y vraiment aucun moyen de fumer ici … » Remarquai-je dans l’espoir vain que je me ferais contredire. Mais comme prévu mon affirmation était juste. Je fis la moue en recevant ma boisson ambrée. Mes lèvres sèches touchèrent le liquide frais et je me sentis revigoré. Mon polo me collait à la peau, irritant quelques unes de mes cicatrices encore fragiles, mais ce n’était ni le lieu ni le moment d’ôter mes vêtements. Un énième soupir vain bercer mes pensées. Je clignai des yeux avant de plonger dans mon monde imaginaire à nouveau. Je pouvais clairement entendre la pluie qui tombait dru au loin. Le vent soufflait sa colère dehors, dévastant tout sur son passage et j’eus une pensée pour Eugenia, faible et paralysée, coincée quelque part à Brighton sans moi. Mon cœur se serra. Je saisis mon téléphone afin de composer le numéro des pompiers, mais ils étaient mobilisés pour la journée, et la situation était beaucoup plus grave ailleurs. Il fallait hiérarchiser les priorités lors de tempêtes aussi violentes. C'était compréhensible, mais si énervant ! Je grinçai des dents. Le son désagréable d’un enfant qui chantonnait vint perturber les enchainements de ma raison. Je fis rapidement volte face, scrutant les visages un à un, à la recherche de la source d’une telle nuisance. Mes oreilles me guidèrent jusqu’à la petite rousse maladroite.

« Vous chantonnez. » Affirmai-je en la regardant de haut. « Vous voyez, je veux fumer, vraiment, mais par respect je m’abstiens. » Je marquai un silence lors duquel mes sourcils se froncèrent. « Dans le même esprit, vous voulez chantonner, mais par respect vous vous abstenez. » Je déglutis. « Abstenez-vous… »Répétai-je avec froideur.  

Mes yeux se posèrent sur sa robe. Un tissu imprimé ananas ? Décidément, elle ne pouvait pas faire plus ridicule. Je marmonnai dans ma barbe avant de retourner à mes préoccupations : A savoir, déguster ma pression. De toute façon je n’avais pas trop le choix.
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() message posté Lun 21 Juil 2014 - 17:59 par Invité
J'avais besoin de quitter Londres, de partir quelques jours loin de la capitale anglaise et de profiter. Wade et moi avions décidé – lors de sa visite – de prendre nos billets pour Brighton et d'aller profiter un peu du beau temps, au bord de la mer. Cela ne nous coutait pas grand chose et nous pourrons toujours faire autre chose. Il n'y avait pas que la mer à Brighton après tout. J'avais pris quelques habits, deux trois robes et un jeans, juste au cas où. Cela faisait plusieurs semaines que le temps était à notre avantage mais ici, on ne sait jamais. J'avais honte d'abandonner mes parents à Londres pour partir mais ils avaient compris. Sans compter qu'ils adoraient la ville, que ça les changeaient de Mullingar alors pour eux, c'était tout bénèf. À peine avions nous posé le pied dans la gare de Brighton que je demandais à mon ami de longue date d'aller à la plage. J'avais envie de me baigner ou, au moins, de faire tremper mes pieds dans l'eau. J'adorais cette sensation de l'eau salée qui vient lécher les pieds des quelques personnes qui marchaient le long de la plage. Et puis le sable, cette sensation si lointaine... Je n'avais pas mis bien longtemps à convaincre le jeune Montgomery et après un tour à l'hôtel, nous nous sommes dirigés vers la plage. « On a de la chance avec le temps » Lançais-je à l'ancien militaire, tout en lui souriant. Wade et moi étions amis depuis si longtemps. Depuis dix ans. Il avait été là pendant les attentats de Londres et il avait été touché, lui aussi. Au loin, on apercevait la mer et un large sourire se dessina sur mon visage. J'étais pire qu'une gamine devant une étendue d'eau, tel quelle soit. Que ce soit un mer, un océan ou même un lac, je crevais d'envie de me jeter dedans, bien que je ne le fasse jamais. J'ôtai rapidement mes talons hauts et avança à toute vitesse sur le sable, manquant de chuter à de nombreuses reprises. Je pouvais tomber, faire une roulade ou autre, je m'en fichais bien parce qu'à ce moment même, rien ne pouvait m'ennuyer ! Posant ma serviette de plage – récupérée à la va vite – sur le sable, je regardais Wade qui était un peu plus long. Il semblait bien moins enthousiaste que moi mais ce n'était pas grave. Je déposais toutes mes affaires et l'appelait en lui faisant des grands signes. À ce moment même, j'avais seize ans tout au plus. « Allez Montgomery ! Je t'ai connu plus sportif et enthousiaste que ça » Beuglais-je en m'avançant dangereusement de l'eau. Je mis les pieds sur le sable humide et ris légèrement quand l'eau me frôla. « C'est quand même pas mal froid dis donc ! » Lançais-je à mon ami. En même temps, le premier contact était toujours froid. Le corps était toujours plus chaud que l'eau, c'était normal. Un nuage noir arriva rapidement vers nous et je fronça les sourcils. « Le temps change, on devrait peut être aller boire un coup à la brasserie en haut tu ne crois pas ? » J'attrapais toutes mes affaires et commença à faire chemin inverse, légèrement déçue de ce très court entrevue avec la mer. Déçue, mais pas pour longtemps parce que lorsque je vis l'eau tomber, j'étais bien contente de n'être qu'à un mètre – ou peut être deux – de cette brasserie. J'essuyai grossièrement mes pieds pleins de sable et enfila mes chaussures à talons hauts tout en passant la porte. Assis à une table, Wade et moi commencions à discuter de tout, de rien, mais surtout du fait que c'était bien dommage d'avoir fais tant de voyage pour de la pluie. Je soupira et laissa mon ami commander nos boissons et prendre un petit encas. J'en profitais pour regarder par la fenêtre, voir le temps se déchaîner mais aussi – voire surtout – écouter tout ce qui se disait autour de moi. À ma droite, un jeune homme tout ce qu'il y a de plus arrogant et à ma gauche, une jolie rousse qui semblait aussi heureuse que moi d'être là. En tout cas, il était super mal poli et grossier. Ses remarques étaient désobligeantes au plus au point. « Par contre, les hommes ne sont pas sensés s'abstenir d'être courtois et poli avec une jeune femme » Lançais-je en souriant légèrement. On voyait bien que le jeune homme était sur de lui, qu'il se prenait pour le roi de la jungle... Il l'était peut être sur son lieu de travail mais ici, il ne l'était pas, loin de là. Son visage me disait quelque chose, mais quoi.. Bonne question !
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() message posté Lun 21 Juil 2014 - 18:42 par Invité
Les éclats de sable et de poussières s’écrasaient contre la vitre bloquée. Je me perdais dans les visions d’horreurs d’une Eugenia blessée, ou apeurée, quelque part dans un tourbillon de vent et de pluie. Une petite voix à l’intérieur me sommait de m’échapper de ces lieux, de forcer une sortie et de courir au loin à sa recherche, mais je savais que c’était vain. Je ne pourrais jamais la retrouver dans l’immensité des plages. Pas dans ses conditions. Son téléphone ne répondait toujours pas. Je plissai les yeux en buvant une seconde gorgée. Cette attente était un vrai supplice.

Une voix mélodieuse vint me tirer de ma torpeur, répondant à ma petite remarque envers la jeune rousse. Je déglutis avant de poser un regard vide sur la jeune brune. Son visage pâle et ses faux airs de justicière ne m’impressionnaient pas le moins du monde. Je me contentai de sourire au coin, prenant de la hauteur sur ses paroles et sur ses sous-entendus insultants. Il en fallait beaucoup plus pour me blesser, ou ternir l’image que je me faisais de moi-même. J’étais peut-être un goujat arrogant et impoli par moments, mais mes attaques étaient le plus souvent justifiées. Tout du moins, de mon point de vue. Elle était assise à ma gauche, accompagnée d’un jeune homme que je ne pouvais voir que de dos. Ma main moite se posa délicatement sur mon menton et je frôlai les quelques poils de ma barbe naissante avant de me pencher vers elle. Je pu apercevoir Wade de profil. Je n’avais pas de lien particulier avec le jeune homme. A part les présentations pompeuses et quelques heures à travailler sur ses options en tant qu’apprenti journaliste, nous n’étions que de vagues connaissances. Deux visages qui se croisaient pour s’oublier à nouveau. A ce stade je ne faisais que l’introduire dans le monde cruel du journalisme, sans vraiment trop apprécier nos réunions imposées par le système. Je m’approchai de lui d’un air dégagé.

« Wade … » Soufflai-je doucement en touchant son épaule. « Tu es coincé à Brighton aussi. » Remarquai-je d’un ton las.

Je levai les yeux au ciel en sentant le regard de sa compagne. Je savais qu’elle me prenait pour un idiot à l’égo démesuré, et elle avait peut-être raison. Je lui souris une seconde fois.

« Vous voyez mademoiselle, je suis beaucoup de choses. Mais je doute que l’impolitesse ou la discourtoisie fassent partie de mes traits de personnalité. Je n’ai fait qu’exprimer un point de vue, ou un mécontentement. Nous sommes coincés au cas ou vous ne l’auriez pas remarqué. Il y a des gens dehors qui ont besoin d’aide. Je doute que ce soit le moment de chanter. J’ai d’autres préoccupations et ce son m’ennuie. » Je marquai un silence. « Il y a des règles de bienséance à respecter si on ne veut pas tomber dans l’anarchie : Si elle chante, je fume, et le jeune homme la bas peut se foutre à poil tant qu’on y est ! »

J’haussai les épaules avec désinvolture.

« Je ne vois pas en quoi ma franchise est insultante. »
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() message posté Lun 28 Juil 2014 - 12:47 par Invité
[Je me permets de répondre vu que j'ai laissé 7j pour que les autres répondent. Je vais MP Danielle et Primrose si elles veulent répondent/comptent le faire. Wade ne répondra pas -->]

Passer quelques jours à Brighton allait me faire un bien fou. J'allais profiter de la mer, de Wade et du beau temps. J'avais besoin de partir de Londres. Cela devait bien faire cinq ans que je n'avais pas pris de réelles vacances, que je n'étais pas sortie de Londres, sauf pour aller à Mullingar chez mes parents. J'étais une vraie acharnée du travail et ça, personne ne pouvait dire le contraire. Je devais avouer que passer du temps avec Wade était ma principale motivation pour ce voyage. Nous n'avions pas passé de temps ensemble depuis un bon bout de temps et je savais qu'il me cachait quelque chose de l'armée. Quoi, je ne savais pas encore mais j'allais finir par le savoir ! À peine étais-je dans l'eau que le temps changeait et se dégradait fortement. Intérieurement, je rageais ! Mais ce gros nuage noir n'allait pas me gâcher ma journée, quoi que... Remettre ses chaussures avec les pieds plein de sable ce n'est pas vraiment agréable – pour ne pas dire pas du tout – mais je n'avais pas le choix. À peine assise, j'envoyais mon ami chercher à boire et j'écoutais tout ce qu'il se passait autour de moi. L'égo du jeune homme qui était entrain de déballer sa science me dépassait. À croire que c'était la mode de se prendre pour un super héros et de faire la loi, tel un cow-boy ! C'est bien quelque chose qui me dépasse mais je ne suis pas là pour me prendre la tête avec les gens. La journée va être bien plus fatiguante et longue que je ne l'aurais pensé. « Je ne vois pas en quoi ma franchise est insultante. » Ca c'est lui qui le dit, pas moi. Mais je ne préfère pas relever et laisse mon ami revenir avec deux bières. Je bois une gorgée et me retourne en direction de la patronne. Un léger sourire et je propose une activité comme une autre. Autant s'occuper parce qu'on va être coincés là un bon bout de temps ! « Vous n'avez pas un jeu de cartes ou je ne sais quoi ? Histoire qu'on s'occupe un peu. Ce serait le pied que vous ayiez une table de ping pong mais j'en doute... » Je me voyais bien jouer au beer-pong face à ce petit arrogant. Ça pourrait être drôle et nous occuper un peu. « On en a un en arrière boutique. Il est mal en point mais ça peut être sympa quand même ! » Le beer-pong c'est toujours mieux qu'un petit concours de fléchettes ! J'avais de l'entraînement avec la faculté ! Je souris à Wade et me lève rapidement. « Ca vous tente le bavard ? » Demandais-je au jeune homme. « On pourrait faire du un contre un ou alors un deux binômes. Enfin, l'un après l'autre quoi » Oui parce qu'un beer-pong en binôme ce n'est pas vraiment réalisable. Je vois que le gérant revient avec sa table de ping pong et souris. Je pose ma bière sur le comptoir et l'aide à l'installer. Je suis comme ça, je préfère aider et montrer ma bonne fois que de râler à longueur de journée. C'est ma façon de penser et de vivre, c'est tout. Je me tourne vers les gens présents et certains se rapprochent pour voir le petit jeu. On voit aussi un transat voler sur la plage. Je déglutis. J'espère que personne n'est dehors sinon cela risque de faire mal... « Bon, qui veut commencer ? » lançais-je. J'étais l'organisatrice de ce mini jeu alors pourquoi pas commencer mais je n'avais pas envie de prendre toute l'attention sur le coup...
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() message posté Mer 20 Aoû 2014 - 16:30 par Invité
* Je suis désolée, c'est trop inactif. Je quitte le sujet collectif.

Cette ambiance était suffocante. Je fermais les yeux, et seule Eugenia apparaissait derrière mes paupières. Etait-il possible qu’elle ait besoin de moi ? Etait-il envisageable que je puisse sortir d’ici pour la sauver ? Je bus le fond de mon verre cul sec. Je n’avais que faire de ces gens. Je n’avais aucune intention de tisser des liens farfelus avec des inconnus sous prétexte que nous étions réunis au même endroit, par un malheureux concours de circonstances. Je sentais mon sang bouillonner à l’intérieur de mon corps. Ma rage et mon agressivité battaient à l’unisson contre mes tempes. Je plissai les yeux en me redressant sur mes deux jambes.

La pensée que je pourrais la perdre à nouveau m’était insupportable. Je mordais la poussière à chaque fois que je laissais mon esprit s’égarer dans ses songes. Je sorti mon paquet de cigarettes de ma poche pour le poser sur le comptoir. L’appel de la nicotine était si fort. Mais le courage me manquait. Je pris une deuxième pression de bière afin de rassembler toute mon énergie. J’étais fou. J’étais stressé et complètement hors de contrôle. Je fis les cents pas dans la brasserie, bousculant quelques personnes au passage. L’invitation au jeu et à l’amusement me paraissait si dérisoire. Je fusillai le monde du regard. Je me rebellais contre les règles de bienséance, et le respect d’autrui. Je me cambrai violemment avant de faire quelques pas à reculons. Je ne voyais plus rien face de moi, que la baie vitrée bloquée par ce fichu tronc d’arbre. Je ne voyais que Ginny avec la jambe fracturée, incapable de ressentir la douleur, et de réaliser à quel point sa blessure était grave. Je plaquai mes mains contre mes cuisses comme un taureau enragé. Je pris une grande inspiration avant de courir à perte d’haleine vers l’obstacle à ma liberté. Mes coudes  se postèrent sur mon visage avant d’heurter le verre. Mon corps s’écorcha par endroits avant de s’écraser sur le bitume mouillé. Ma jambe blessée se plaqua contre un tronc d’arbre mais sur le coup, je ne sentis rien. La perspective, seule, de quitter ces lieux d’oppression m’obsédait. Je me redressai en sang. J’avais mal partout, mais mon cœur me guidait dans ma quête. Je me retournai à peine afin de croiser le regard médusé de mes compagnons de cellule. Un sourire malsain se traça sur mon visage tandis que je défiais la tempête de Brighton vers Eugenia. Je traînais le pied avant de m’arrêter dans mon élan. Je ne cesserais donc jamais de l’aimer. Je ne cesserais jamais.

Eugenia Berenice Lancaster était ma perte dans ce monde.
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