(✰) message posté Ven 18 Juil 2014 - 20:33 par London is asking
Life is a beach
LONDON CALLING TO THE FARAWAY TOWNS
Jusqu'ici, vous viviez la journée parfaite. Le soleil est au rendez-vous et vous vous êtes accordé une journée loin de la circulation londonienne, à Brighton Beach pour profiter du sable chaud qui glisse entre vos orteils. L'après-midi se termine doucement et les décibels montent des baffes du bar de la plage pour laisser place à une ambiance « Ibiza ». Installés sur la digue ou sur la plage, on vous annonce pourtant qu'une tempête arrive rapidement, tant et si bien que vous n'avez pas vraiment le temps de réagir! A peine annoncée, les parasols s'envolent et le sable vous frappe violemment au visage. Il vous est demandé de prendre vos affaires personnelles et de vous abriter au plus vite au bar de la plage. Sauf que vous bénéficiez d'à peine dix minutes de répit avant de voir - ou plutôt de subir! - une partie du toit du bâtiment qui s'effondre. Ne vous reste qu'à aider les victimes, si par chance vous n'en faîtes pas partie et surtout à prier pour que la partie restante tienne le coup.
Participants : Rory G. Hepburn | Noah L. Hemingway | Pernille Christensen | Madelynn S. Calloway | Eugenia B. Lancaster. Rappel : Il n'y a pas d'ordre de passage pour les réponses. Chaque rp posté dans ce sujet rapporte 8 points supplémentaires qu'il vous faut réclamer dans le sujet prévu à cet effet ici
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(✰) message posté Dim 20 Juil 2014 - 21:14 par Invité
T’as pris ton billet de train sur un coup de tête en te pointant à la gare comme une fleur avec un simple sac de plage. Il faisait chaud en ville et t’avais franchement besoin de te vider la tête, de t’écarter de la circulation et des embouteillages. Le temps de quelques heures, une journée maximum. Tu n’as pas cherché plus loin, ni même vérifié la météo : il paraît que Brighton et sa plage sont quelque peu sympathiques à cet époque de l’année. Une fois sur place, tu es plutôt surprise. Ce n’est pas une de ces plages « paradisiaques » dans les Baléares, mais le spectacle qui s’offre à tes yeux est certainement juste ce dont tu as besoin dans l’immédiat.
Après une bonne sieste au soleil amplement méritée, tu te diriges vers la source de musique sans pour autant aller danser comme bien d’autres. Tu te contentes d’un verre avant de songer à prendre la direction de la capitale. Enfin ça, c’est ton plan de base. Il ne fallait pas compter sur un changement de temps soudain. Le soleil s’est fait la malle on ne peut plus vite, le vent commence à se lever et tout le monde rassemble ses affaires et se précipite au niveau du bar où tu avais d’ores et déjà trouvé refuge. Tu te mords la lèvre inférieure. C’est presque digne du scénario d’un film catastrophe. Si tu as bien compris, tu n’as plus vraiment le temps de rejoindre la gare et doit prendre ton mal en patience jusqu’à ce que cette tempête passe.
Si quelques petites affaires et autres parasols finissent par s’envoler, ce que tout le monde redoutait le plus arrive sans se faire attendre plus longtemps. Le vent se faisant de plus en plus menaçant et dangereux, un craquement retentit autour de vous et les plus jeunes commencent à céder à la panique. Peu rassurée également, tu prends une profonde inspiration tout en croisant les doigts afin que cette panique ne gagne pas les parents ainsi que le reste des rescapés. Tu jettes un coup d’œil autour de toi pour finir par voir que le toit commence à céder. Avant que ce dernier ne s’écroule, tu te sens pousser des ailes et tires ton voisin, ou voisine, afin que cette personne – que tu ne connais ni d’Ève, ni d’Adam – ne se fasse pas écraser. « Ça doit être une blague ou un rêve… » Tu as cette mauvaise impression d’être dans un de ces films du dimanche après midi… Il ne manquerait plus que cela vire au drame pour de vrai. S’il n’y avait pas cette possibilité d’avoir des victimes dans les minutes qui viennent, tu te pincerais bien le bras histoire de t’assurer si tout ceci est bien la réalité. En attendant, tu commences à angoisser et tu deviens incapable de réagir à tout ce qui peut suivre.
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(✰) message posté Jeu 24 Juil 2014 - 12:16 par Invité
she laughed and danced with the thought of death in her heart. ✻✻✻ Je poussai un soupir serein en tournant la page de mon livre, jetant un vague coup d’œil autour de moi avant de me replonger dans ma lecture. J’aurais aimé être dans le sable, sentir les grains envahir ma peau et brûler mon épiderme. J’aurais aimé aller dans la mer et sentir l’eau me courir le long des bras et le sel prendre possession de mon corps. Mais cela n’avait pas été possible ; j’avais déjà été très chanceuse de tomber sur des secouristes qui avaient bien voulu me porter avec mon fauteuil roulant jusqu’au milieu de la plage. La prochaine fois, peut-être aurais-je la présence d’esprit de venir avec quelqu’un d’autre pour que je puisse faire toutes ces choses-là. Mon esprit papillonna vers Julian avant que je ne me ressaisisse ; je secouai vaguement la tête pour chasser toutes pensées le concernant. L’envie de lui envoyer un message texte pour qu’il me rejoigne m’effleura l’esprit mais je restai à mon envie passagère. Mon psychiatre m’avait conseillé d’aller à la plage seule, après tout. Malgré mon envie de passer du temps avec lui, je n’étais pas sûre d’être prête à le confronter de nouveau. J’avais besoin de temps pour moi. J’avais besoin de temps pour moi loin de toute la pagaille citadine. Après tout, si j’avais pris ce billet pour Brighton il y a quelques jours suite au conseil de mon psychiatre, c’était principalement pour me reposer et vivre au rythme auquel je voulais. Pour m’éloigner de toutes ces choses qui m’arrivaient et prendre le temps de m’en remettre. Je mis du temps avant de me rendre compte que le vent se lever ; ce fût seulement lorsque les secouristes qui m’avaient amené au milieu du sable revinrent à ma rencontre que je me rendis compte qu’il se passait quelque chose. Des grains de sable furent animés par les bourrasques de vent, se logeant sur mes lèvres ou dans mes yeux et attaquant presque les personnes autour de moi. On me porta jusqu’au bar de la plage pour que je puisse m’abriter juste à temps ; des parasols commencèrent à s’envoler à leur tour, et j’observai la scène de loin, impuissante, dans mon fauteuil roulant. D’autres personnes vinrent se réfugier au même endroit et nous nous serrèrent là. Une certaine gêne se déversa dans mes veines lorsque je constatai que je prenais bien plus de place que les autres ; je tentai de me mettre dans un coin, mais cela ne changea absolument rien. Au dehors, la tempête se leva à une vitesse presque incroyable ; je demeurai là, à l’observer par les baies vitrées, le cœur battant sans doute trop vite. Je déglutis avec difficulté. Des bruits sourds se firent entendre et, avant même que je ne comprenne ce qu’il se passait réellement, une partie du plafond s’effondra. Une partie du plafond s’effondra tandis que j’étais en dessous. Par reflexe, je levai mes bras pour protéger ma tête, mais cela ne changea rien. Je fus projetée à terre dans un bruit sourd ; mon fauteuil roulant bascula et mon corps s’étala contre le sol froid sans que je ne parvienne à me retenir. Je sentis mes jambes se faire écraser sans que je ne parvienne à ressentir quoique ce soit. Je ne pus m’empêcher de crier, cédant à la panique générale, mes bras toujours autour de ma tête pour me protéger si le toit venait à continuer de tomber. J’avais l’impression que l’intégralité de mon corps était engourdie ; j’entendais les autres personnes s’affoler autour de nous sans parvenir à articuler le moindre mot. De l’aide. J’avais besoin d’aide. Le haut de mon corps n’était pas touché ; seules mes jambes avaient reçu des projectiles. Mes jambes que je ne parvenais pas à bouger. Mes jambes pour lesquelles je ne ressentais pas la douleur. Je ne savais pas si quelque chose de grave m’était arrivé ; j’étais simplement là, à terre, et je cédais à la panique comme la moitié des personnes présentes tandis que la tempête continuait de se déchainer au dehors. J’aurais aimé appeler à l’aide. Leur dire que j’avais besoin d’un coup de main, de secours, peu importe. Mais les mots demeurèrent bloqués au fond de ma gorge et je restai là, tremblantes, mes bras toujours autour de ma tête et le visage contre le sol. D’autres personnes avaient sans doute besoin d’aide, après tout. D’autres personnes avaient mal. Et ce n’était pas mon cas.