Baby (noun) = A little bit of heaven sent down to earth (Aëlly #8)

Je n’ajoute rien, c’est tout à son honneur de vouloir y réfléchir dans son coin avant. Je pense que c’est une réelle décision que d’emménager avec quelqu’un et si moi je suis quelqu’un d’assez impulsive dans mes choix et mes réactions, Aël est probablement un peu plu réfléchi. J’essaie justement moi, de ne pas trop pousser la réflexion, je me connais, je serais encore capable de lui reprocher le fait qu’il ne soit pas assez sur de notre couple. Lorsqu’il me parle des jumeaux de ma tante, je fronce les sourcils. « Ah non ! C’est mort j’veux pas de jumeaux. » C’est pas comme si je pouvais le décider, mais vraiment j’ai pas envie quand je vois tout ce que Mila doit gérer avec deux mini êtres. Ils ont beaux être mignons, ils demandent du temps et de l’investissement, mais aussi beaucoup de patience que je n’ai pas. « Arrête d’essayer de me faire flipper » lui dis-je avec une moue pas convaincue. J’en ai conscience, oui, mais je n’espère vraiment pas. Je suis néanmoins étonnée de voir les connaissances qu’a Aël à propos des bambins, il doit probablement en avoir plus que moi d’ailleurs. J’apprends sur le tas lorsque je viens voir ma tante ou quand c’est au tour de ma mère de les garder. A part ça, la seule enfant de ma famille est Ava qui n’a plus besoin qu’on lui change les couches ou qu’on la nourrice. « En fait, vous êtes vraiment nombreux dans ta famille » contrairement à moi. Je n’ai que deux cousins et je doute fortement que l’un d’eux ait des enfants dans les semaines à venir. Du moins, Ava est encore bien trop jeune.

Aller chez ma mère et laisser Aël tout seul, c’est pas un programme qui m’excite beaucoup, autant dire que ça ne me rassure absolument pas. Je refuse de dormir chez elle, quitte à ce qu’elle me ramène ou que je déambule dans les rues de Londres dans le noir, mais je ne me sens pas de le laisser tout seul. « Oui ben ils sont pas dans ton corps ni dans ta tête, c’est pas parce qu’eux disent que tu vas bien que c’est vrai. Et puis s’ils t’ont dit de pas faire de sport, c’est que tes pas encore rétabli » Je ne suis pas du genre à l’empêcher de faire quoi que ce soit en temps normal. Il va au sport, à ses entrainements et ses autres activités autant qu’il le souhaite je ne le lui ai jamais reproché, sauf ces derniers jours étant donné qu’il est censé se reposer « Forcément si je ne t’interdis rien t’es capable d’aller courir un marathon, Aël. » J’exagère un peu, mais maintenant j’ai bien vu qu’il n’était pas toujours raisonnable. Je lui avais bien dit d’aller passer ce scanner, non ?

Je grimace un peu, j’aime bien les jumeaux de ma tante, on a envie de les croquer ou mieux, de les couvrir de baisers. Mais je sais aussi que je ne suis absolument pas habituée et que le moindre truc qui cloche va me faire paniquer « Tant qu’ils ne pleurent pas, ça va. S’ils pleurent, je panique ». Mila arrive à reconnaitre la raison pour laquelle ils s’époumonent, moi pas. Un bébé qui pleure n’a pas tout le temps faim, sinon ce serait trop simple. « Tu crois qu’ils vont bientôt pleurer ? » demandais-je avec un air inquiet. Ca fait un moment qu’on est là et ils n’ont pas encore pleuré une seule fois. « Je sais, mais si tu me dis que tu veux aller faire du sport, je te menotte à ton lit, Aël. T’es prévenu. Tant que tu seras en convalescence tu vas pas prendre d’autres risques. Après tu feras tout ce que tu voudras, je ne t’ai jamais empêché de faire quoi que ce soit » je le regarde avec une moue désolée ; j’imagine bien que pour quelqu’un d’actif comme lui ça doit être compliqué de rester à ne pouvoir rien faire, encore plus avec une demoiselle qui lui interdit le moindre effort. « Ca va passer vite, t’as plus qu’une semaine à tenir » dis-je en lui déposant un baiser sur la joue, comme pour l’encourager à ma façon. Le sujet des appartement reste un peu compliqué pour la simple et bonne raison qu’on n’a pas vraiment d’idée quant à la réponse de ma mère, ni que je ne sais absolument pas par quoi commencer « Non, j’imagine que c’est pas dans ce quartier-ci qu’on trouvera un truc pas trop cher » plaisantais-je. Kensington est un quartier de bourge et si Mila peut s’offrir une maison grâce à son super-salaire, ça ne sera pas notre cas, malheureusement. « Un truc pas trop pourri non plus sinon j’vais psychoter et pas oser sortir » Autant je ne cherche pas spécialement un appartement moderne, dernier cris, autant j’aurais énormément de mal si le quartier est mal famé. « Shiva on peut pas la prendre à temps plein, t’as vu la place qu’elle prend ? En plus elle est complètement folle parfois »je plaisante en partie, parce que je connais mon chien. Il est du genre à peter les plombs dès que quelqu’un débarque et étant donné le gabarit de la bête, dès qu’elle se remue un peu trop, il y a de la casse. Après c’est mon chien et j’y suis beaucoup attachée, mais à moins que d’arriver à la calmer, l’emmener au dressage ou encore trouver un appartement pas trop cher, mais pas trop petit non plus… « Toi qui connais mieux Londres que moi, y’a un quartier que t’aimerais plus qu’un autre ? »