Everyone is Gay - Damian&Tyler

Je commence à parler sans filtrer mes paroles, ça veut dire que j’ai bien bu. Je ne parle pas de mon anaconda aussi ouvertement d’habitude. C’est le genre d’infos que je donne pas à tout le monde comme ça au détour d’un verre. Il est vrai qu’il est plus que claire que mon voisin et moi allons finir dans mon lit (ou le sien peut être, nous ne sommes pas bien loin), je n’ai pas de raison de filtrer ce genre d’information avec lui. Nos envies sont très claire. Je le vois terminer de boire son cocktail en vitesse et ça me conforte  bien qu’il est tout autant pressé que moi pour la suite des festivités.

On va rapidement aux toilettes pour vérifier l’état des lieux. Comme je l’imaginais, c’est rempli, sauf un chiotte qui est complètement dégoutant. Mon cher voisin me demande ce qu’on fait. Je ne sais pas mais une chose est sûre, ça ne sert à rien de rester aussi proche de ce vomi qui va me filer la nausée dans pas longtemps.

Je prends mon voisin par le poignet et je sors de là avec lui. Je réfléchis et je le regarde, me mordant la lèvre. Ma presque nausée aussitôt envolé de le regarder si proche de moi là. J’ai clairement envie de lui et je ne sais pas où est ce qu’on pourrait faire notre petite affaire. Je pose le pour et le contre dans ma tête et je me dis au finale que le mieux c’est d’aller chez moi, comme ça on pourra le faire plus d’une fois sans avoir à bouger.

« Je nous paie le trajet en taxi jusqu’à chez moi. »

Aussitôt dit, aussitôt je suis dans la rue à la recherche du premier Black Cab que je peux trouver. Peut importe que ces taxis coutent plus cher que d’autres. Je n’ai pas envie de perdre de temps. Le temps c’est de l’argent. Cette expression est tellement vrai. Je jette un coup d’oeil derrière moi pour vérifier que mon beau voisin m’a bien suivi et on monte aussitôt dans un taxi dès qu’un libre se présente. Je donne mon adresse et je tourne mon visage vers mon compagnon pour la soirée et ni une ni deux, alors que la voiture démarre, je vais poser ma main sur sa joue pour aller l’embrasser. Enfin. J’avais envie d’embrasser ses lèvres depuis qu’on avait commencé à boire nos verre dans ce bar.

Je n’arrête pas le baiser pendant tout le trajet, je pense que c’est la seule chose qui me fait tenir pendant cette demi heure de voiture. Il y a de la circulation malheureusement pour nous, mais le temps passe vite. Je le caresse un peu, mais pas trop, je n’ai pas envie d’être viré de la voiture par le chauffeur. C’est pourquoi oui je l’embrasse beaucoup, mais je ne fais pas ça comme un pervers. Je suis doux, je prends mon temps. Une chose est sûr c’est que dès qu’on sera chez moi ce sera une autre histoire.

Deux heures plus tard…

Je suis complètement nu sur mon canapé avec mon voisin. On a remis ça deux fois. Je ne dirai pas non pour une troisième fois, mais je ne sais pas s’il a encore des forces pour cela. Je me lève pour faire un tour à la salle de bain, restant complètement nu, pas dérangé pour un sou. Quand je reviens je reste debout en face du canapé, je le regarde.

« Tu veux boire un truc ? »

Je n’ai pas envie qu’il s’en aille, alors je me fais accueillant en tant que hôte pour la soirée. Personnellement j’ai soif, alors en attendant qu’il me réponde, je vais jusqu’à la cuisine (qui fait parti du salon) et j’ouvre le frigo, toujours nu comme un ver et j’aime ça.

« Au fait, moi c’est Damian. »

Oui il serait temps qu’on se présente comme il se doit.

Comme j’avais aisément pu le deviner, toutes les cabines de toilettes du bar dans lequel nous nous trouvions étaient occupées. La seule cabine de libre était dégoulinante de vomi et l’odeur qui s’en dégageait était insoutenable. Elle était d’ailleurs tellement forte qu’il était possible de la sentir de là où nous nous tenions – c’est-à-dire l’entrée des toilettes – avec autant d’intensité que si nous étions situés juste à côté. Je me demandai bien comment tous ces mecs, dont on entendait les cris et soupirs de plaisir à travers les portes des cabines de toilettes, pouvaient continuer à s’envoyer en l’air avec cette odeur insupportable qui titillait les narines et avait éloigné mon excitation grandissante émoustillée par les provocations de mon voisin afin de la remplacer par une envie de vomir imminente. Et juste après lui avoir demandé ce qu’il souhaitait que l’on fasse – l’option numéro un étant totalement irréalisable, à moins que le gore était son délire, mais ce n’était pas vraiment le mien… –, mon voisin me prit par le poignet afin de me diriger vers la sortie. Nous étions donc tous les deux d’accord sur ce point : il était hors de question que l’on fasse ça dans des toilettes dégueulasses…

Après quelques secondes de réflexion, il se décida finalement à payer le taxi jusqu’à notre immeuble. J’aurais bien participé au frais de transport qui était quelque peu élevé si l’on comptait la distance parcourue, plus les bouchons que nous avions eu le malheur de rencontrer, mais tant qu’il ne me demandait rien, je ne proposais pas – et tant pis si je passais pour un mec impoli. En tout cas, mes fesses furent à peine posées sur le siège du Black Cab que les lèvres de mon sexy voisin se posèrent sur les miennes dans une douce caresse qui m’étonna quelque peu. Après tout, au vu de l’animosité dont il faisait preuve depuis tout à l’heure, je m’attendais à ce que ses baisers soient beaucoup plus violents et passionnés, mais il n’en était rien – ce qui était plutôt agréable, je devais bien l’avouer. Une fois chez lui, nos vêtements ne firent pas long feu et nous pûmes enfin libérer nos tensions… deux fois. Nous restâmes un moment affalés sur son canapé, aussi à l’aise l’un que l’autre dans la tenue d’Adam, avant que mon voisin – dont je ne connaissais d’ailleurs toujours pas le nom bien que nous venions passés deux heures plus qu’intime – ne se lève et ne me propose à boire.

- Une bière, si tu as, répondis-je donc. Je n’allais tout de même pas refuser alors que c’était proposé si gentiment. Il partit donc dans la cuisine afin d’aller chercher les boissons et m’indiqua par la même occasion son prénom – seule chose encore manquante. Tyler, lui révélai-je alors à mon tour – pourquoi le cacher plus longtemps, de toute façon ?... Et mon appartement est au troisième étage à gauche. Si un jour, l’envie te prend de me rendre visite… Maintenant qu’il m’avait démontré de quoi il était capable, il avait le droit de passer chez moi quand il le voulait – et je ne me gênerai surtout pas pour faire de même.

Complètement nu, je suis devant mon frigo en train de regarder ce que j’ai à boire. Il voudrait une bière si j’en ai et je crois que c’est le cas.

« Je dois avoir ça. »

Je pousse une salade et quelques yaourts pour voir les bières couchés vers le fond du frigo. Je sors donc deux Corona tout en me présentant. Car oui, je réalise doucement que je ne connais toujours pas son prénom. Il s’appelle Tyler et alors que je lui donne la bière, il me dit où se trouve son appartement précisément.

« A n’importe quel heure ? T’as un créneau horaire préféré ? »

Je lui fais un bon sourire en coin. Je me renseigne. Je pense qu’il y a de grandes chances que je me pointe chez lui un jour futur pour remettre ça. Je m’installe de nouveau sur le canapé tout en essayant d’ouvrir ma bière. Je soupire en voyant qu’il faut un ouvre bouteille et que je ne l’ai pas pris au passage.

« Eh merde… »

Je me relève pour aller faire un tour à la cuisine rapidement. Je reviens aussi vite que je suis parti et j’ouvre enfin ma bière. Non pas que j’en ai particulièrement envie mais boire un truc pourquoi pas. Y’en a qui fument après le sexe, moi je n’ai pas de manie, ou peut être me taper un bon repas à base de fromage. Je ne l’ai jamais fait encore. Il faudrait que j’y remédie.

« Cette fois c’est la bonne. »

Je tends l’ouvre bouteille à Tyler pour qu’il puisse ouvrir la sienne à son tour.

Il est mon deuxième voisin avec qui j’ai couché. Je me demande s’il connait Lewis tiens. J’ai une belle anecdote sur le jour où j’ai couché avec mon voisin d’en face. Je ne vais pas lui raconter - ou peut être que si, je l’ai déjà raconté à pas mal de mes potes donc une personne de plus ou de moins ça ne changera pas grand chose.

Je bois un peu ma bière tout en regardant Tyler. Il est vraiment hot ce mec. Je pourrais rester à le regarder encore pendant longtemps. Je pense que je ne vais pas attendre bien longtemps avant de me remettre à le toucher afin de se laisser aller pour un troisième round. Je me perds un peu dans mes pensées, me remémorant les instants qu’on a passé ensemble il y a tout juste quelques minutes. Je me mords la lèvre et je me rapproche de nouveau de Tyler. Je vais poser ma bière sur la table basse en face du canapé afin d’être plus libre de mes mouvements. Je vais poser ma main sur son torse et je vais reprendre ses lèvres. Je me moque de savoir s’il a soif, je n’arrive juste pas à rester comme ça à côté de lui sans le toucher et l’embrasser de nouveau. Ma libido est à son maximum. A croire qu’avec l’âge j’en ai toujours envie de plus. Je ne sais pas quel heure il est et je m’en fou. J’ai envie d’un troisième round.