the moon only glows when kissed by the sun (w/lolex).

you were the stars that filled my heart, but now that you’re gone, i’m just an empty sky. ✻✻✻ En deux secondes, Lola avait réussi à gâcher l’ambiance simple entre Alexander et elle. Il lui avait fallu quelques secondes pour que le moment soit gâché. Est-ce qu’elle en était fière? Non. Mais c’était arrivé et Lola aurait aimé avoir la chance de pouvoir revenir en arrière. De pouvoir accepter la réponse d’Alexander sans qu’elle se sente rejetée. Parce qu’elle s’était sentie rejetée. « Arrête de m’engueuler comme si c’était normal Lola. » Ses sourcils se froncèrent tandis qu’elle le regardait en affichant un point d’interrogation sur le visage. Lola ne l’engueulait pas. Elle lui disait simplement la vérité. Peu lui importait la manière dont il Alexander le prenait. Oui, Lola avait longtemps été celle qui jouait à la mère avec Alexander en décidant à sa place. Aujourd’hui, Lola ne voulait plus faire cela. Elle voulait le voir prendre une décision par soi-même. D’arrêter de s’appuyer sur elle pour faire un mouvement parce que maintenant, c’était un poids de trop sur les épaules frêles de Lola. Bientôt, elle allait exploser comme une grenade. Bientôt, elle allait exploser comme un feu de joie ravageant tout sur son passage. Mais elle avait la gentillesse de vouloir épargner Alex parce qu’elle tenait à lui. Depuis toujours et pour toujours. Peu importe ce qui arrivait entre eux, Alexander aurait une place particulière dans son cœur. En cet instant, elle aimerait lui dire qu’il avait raison. Le problème était que Lola était trop orgueilleuse et têtue pour accepter le fait d’avoir tort. Elle aurait aimé prononcer les mots admettant son erreur. Elle aurait aimé pouvoir lui dire qu’il avait raison, qu’elle ne recommencerait pas. Sauf qu’elle en était incapable. « C’était toi qui disais sans arrêt qu’on devait arrêter. C’est toi qui m’a annoncé comme une fleur que t’avais un copain. Et puis maintenant, quoi ? » Déglutissant avec difficulté, les yeux de Lola suivait la main d’Alexander qui venait de l’effleurer avant de le regarder pendant deux secondes. « J’voulais arrêter avant que ça devienne plus compliqué entre nous. Tu crois que c’était facile de t’annoncer ma relation ? Non, loin de là. Tu sais ce que t’aurais pu faire aussi ? Tout arrêter sauf que tu ne l’as pas fait. Je suis pas l’entière responsable de cette situation, Alexander. » Les mots étaient sortis d’une traite, sans respiration. Ça lui faisait bizarre de s’engueuler avec Alexander. « Qu’est-ce que j’suis censé faire moi Lola ? » Elle ne le regardait même pas alors que lui, il regardait Lola. Parce que Lola sentait son regard sur elle. Il brûlait. Alexander était la flamme tandis que Lola était le papier qui brûlait lentement. « Je ne suis pas censé te dire quoi faire Alex. Je ne peux pas constamment prendre des décisions à ta place. Décide par toi-même. » Lâchait Lola en passant une main sur son visage, fatiguée, brisée. En ce moment, Lola avait l’impression que les choses étaient plus compliqués alors que ça ne devait pas être le cas. La raison principale de sa présence était parce qu’elle désirait une ambiance légère. Une ambiance qui ne lui demandait pas de réfléchir à son cœur brisé. « Je ne t’ai pas demandé la mer à boire. Je… » Un long soupir s’échappait d’entre ses lèvres et à nouveau, elle passait une main sur son visage pour repousser une mèche de cheveux imaginaire, qui n’était pas et qui n’avait jamais été là depuis le début. « Je n’ai pas envie de dormir seule. » Sans réellement le désirer, sa voix s’était craquée à la fin de sa phrase et comme un automatisme, ses lèvres se pincèrent en espérant que ça ne se reproduise pas la prochaine fois qu’elle allait parler. En espérant qu’Alexander ne remarquerait pas ce détail. Ce qui était peu probable. Le silence régnait autour d’eux, le seul son qu’ils entendaient était sa voix à elle. « Je ne sais plus comment dormir seule. » Pendant des mois, elle s’était endormie auprès d’Elay. Pendant des mois, elle s’était endormie auprès d’Alex. Pendant des mois, elle avait trouvé du réconfort auprès de ses deux hommes. Lola s’était sentie en sécurité. Alors, pour ce soir, elle désirait retrouver cette sécurité, ce réconfort. « Je savais que c’était une erreur de venir ici, ce soir. » Maintenant, il était trop tard. Si elle n’était pas venu ici, les choses seraient restés à la même place.

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she reminded me of the sea ; the way she came dancing towards you, wild and beautiful, and just when she was almost close enough to touch she’d rush away again. ✻✻✻ Alex, il déteste tout de cette situation. Il déteste le fait que Lola ait rompu. Il déteste le fait que Lola ait eu un copain pour commencer. Il déteste qu’elle lui demande ça, ce soir. Il déteste être aussi perdu. Mais Lola, elle lui fait cet effet-là. Et putain, il déteste ça. Il voudrait que tout soit normal, comme avant. Qu’elle vienne se blottir contre lui sans que ça ne soulève d’autres questions. Qu’il lui demande conseil pour interpréter un message. Mais ils n’en reviendront jamais là, n’est-ce pas ? Tout ce qu’ils ont aujourd’hui, c’est ce foutoir qu’on peut difficilement qualifier de situation. Certes, ils peuvent toujours être amis, mais rien ne sera plus jamais pareil. C’est peut-être normal. Ça arrive peut-être dans toute amitié. Elle évolue. Elle grandit avec les deux personnes concernées. Mais Alex, il ne veut pas que ça soit si compliqué. Il regrette la simplicité des premiers mois.
« J’voulais arrêter avant que ça devienne plus compliqué entre nous. Tu crois que c’était facile de t’annoncer ma relation ? Non, loin de là. Tu sais ce que t’aurais pu faire aussi ? Tout arrêter sauf que tu ne l’as pas fait. Je suis pas l’entière responsable de cette situation, Alexander. » Cette question, il se l’était posé. Des dizaines et des centaines de fois. Il voulait arrêter, vraiment. Il ne voulait pas que sa relation avec Lola s’en retrouve changée. Que le sexe vienne tout altérer. Mais il n’avait pas été capable de s’arrêter. Et maintenant, il ne peut que s’en mordre les doigts. Même s’il voudrait blâmer cet arrêt brutal que Lola leur avait imposé en annonçant sa relation amoureuse, il sait bien que tout ce bordel a commencé dès l’instant où leurs lèvres se sont touchées, par erreur ou non. « Je ne suis pas censé te dire quoi faire Alex. Je ne peux pas constamment prendre des décisions à ta place. Décide par toi-même. » Sauf qu’Alex, il ne sait pas ce qu’il doit décider. Elle dit que la culpabilité repose sur leurs deux épaules mais ce soir, c’est Alex qui doit décider d’être raisonnable ou non. Et c’est comme s’il n’avait jamais eu de décision plus difficile à prendre. Alors oui, il aurait voulu que Lola décide pour lui. Lui dise que ça ne serait qu’une nuit, une nuit qu’ils oublieraient. Ou lui dise qu’elle avait changé d’avis, que ce n’était pas une bonne idée finalement. Mais elle ne fait aucun des deux. Au lieu de ça, elle remet tout sur Alex. « Ce n’est pas ce que je t’ai demandé. J’ai pas cinq ans. » L’égo froissé, il est surtout étonné que Lola l’ait percé à jour.
« Je ne t’ai pas demandé la mer à boire. Je… » Il la regarde, alors qu’elle soupire. Elle est belle Lola, même quand elle est énervée contre lui, même quand elle a le cœur brisé. Ne pourrait-elle pas être moche pour une fois ? Tout serait plus simple. « Je n’ai pas envie de dormir seule. » Et Alex, il a l’impression que sa voix est différente. La Lola féroce et qui ne se laisse pas marcher sur les pieds laisse sa place à une autre Lola. Plus fragile. Peut-être un peu brisé. Alex, il a mal pour elle. Il voudrait prendre toute sa souffrance, pour qu’elle ne se sente plus ainsi. Mais il ne peut pas le faire. Tout ce qu’il pourrait faire, c’est l’aider un peu, en la laissant dormir près de lui. « Je ne sais plus comment dormir seule. » C’est le moment où, d’habitude, Alex aurait fait une blague, lui expliquant comment on fait. Mais il n’est pas stupide au point de le faire. A la place, il continue d’effleurer sa jambe, marquant quelques ronds avec le bout de son pouce sur la peau de Lola. « Je savais que c’était une erreur de venir ici, ce soir. » L’erreur, c’était de penser que ça pourrait être simple. Alex avait voulu y croire, ne serait-ce qu’un instant. « Pourquoi est-ce que t’es venue alors ? » Dans sa voix, plus de colère. Ça ressemble plutôt à de la compassion, à un abandon. Alex, il rend les armes. « J’suis désolé Lola. » Son regard quitte celui de Lola, pour regarder ses pieds. « Désolé pour ta rupture. » A nouveau, il contourne l’éléphant pourtant inratable entre eux. Mais c’est sans doute plus simple ainsi. « Tu peux dormir dans mon lit. Ou bien j’peux dormir dans le tien plutôt, j’ai pas fait de lessive depuis longtemps. » Avoue-t-il, toujours à voix basse, avec un petit sourire. Alex, il ne veut pas que Lola soit triste. Il ne veut pas la savoir seule dans son lit, avec des larmes dans les yeux. Il veut pouvoir la serrer contre elle et effacer tout ça.

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you were the stars that filled my heart, but now that you’re gone, i’m just an empty sky. ✻✻✻ C’était un éternel combat entre eux. Une bataille interminable qui aurait des répercussions sur leur relation future. Ils s’étaient battus pour conserver les débris de leur ancienne relation, ils avaient échoué. Et pourtant, ils étaient la bouée de sauvetage l’un pour l’autre. Et pourtant, Alexander était l’épaule sur laquelle Lola se reposait s’il y avait un problème. Et pourtant, ils étaient toujours là malgré les obstacles. Ils s’accrochaient. Stupidement, mais intelligemment l’un à l’autre. « Ce n’est pas ce que je t’ai demandé. J’ai pas cinq ans. » Lola ne faisait même pas attention au son de sa voix. Du moins, elle essayait de ne pas le laisser paraître parce qu’à cet instant précis, Lola était fragile. Frêle. Un coup de vent et elle s’emportait dans les airs pour disparaître. À cet instant, Lola aurait répliqué à Alexander d’agir comme s’il avait cinq ans. De faire un homme de lui et ce, même si Lola aimait gérer les gens. Prendre des décisions à la place d’Alexander quant à leur relation lui semblait naturel. Ils avaient toujours fonctionné de cette manière. Depuis la nuit des temps, c’était ainsi. Lola qui décidait pour eux, c’était une routine dans laquelle ils étaient bien tous les deux. Sauf que cette nuit, Lola avait mal. Sa tête était ailleurs tandis que son cœur s’était envolé. Elle n’avait pas la force nécessaire pour prendre une décision à la place d’Alexander. Elle avait juste assez de force pour le laisser prendre une décision en espérant qu’il y arrive. Il n’y arrivait pas. Lola le constatait à contre cœur. « Pourquoi est-ce que t’es venue alors ? » Comme un automatisme, elle levait le regard pour le plonger dans celui d’Alexander en clignant à plusieurs reprises des yeux. C’était une excellente question dont Lola ignorait encore la vraie réponse. Elle était ici. Auprès de l’unique personne qui semblait être en mesure de lui remonter le moral.
Secouant la tête, Lola haussait des épaules. « Je ne sais pas. » Admettait-elle en affichant une moue. Pourtant, c’était un mensonge. Lola savait la raison de sa venue. Elle savait pourquoi Alexander avait été le premier à savoir à propos de sa rupture. Mais elle était trop bornée ce soir pour l’admettre. Elle pourrait admettre à Alexander que la raison était simple : lui sauf qu’elle ne le ferait pas. Lola garderait ce détail pour elle. « J’suis désolé Lola. » Elle aussi était désolée. Pour tout. « Désolé pour ta rupture. » Lola ne voulait même pas entendre ces mots. Dès l’instant où elle avait tourné les talons, faisant dos à Elay, Lola avait décidé de faire un blocage automatique lorsque les mots seraient prononcés. Pourtant, elle avait bien entendu Alexander lui dire qu’il était désolé. Il était désolé alors qu’il n’avait rien fait et Lola trouvait cela bête qu’une personne en dehors soit désolé. Alexander n’avait pas à être désolé, il n’y était pour rien. « Tu peux dormir dans mon lit. Ou bien j’peux dormir dans le tien plutôt, j’ai pas fait de lessive depuis longtemps. » Ses yeux se posèrent sur Alexander, ils venaient d’inverser les rôles. Alexander s’enfuyait de la regarder tandis qu’elle, elle le regardait attentivement dans le simple but de voir s’il était sérieux. Très profondément, Lola désirait qu’il soit sérieux, qu’il soit sincère, qu’il n’essayait pas simplement de la faire taire. « Alex… » Sa voix n’était qu’un murmure alors qu’elle diminuait la distance entre eux, doucement et innocemment. Lola respectait toujours les limites d’Alexander même si, en ce moment, elle avait une idée brouillée des limites. Parce qu’elle ne s’était pas gêné pour s’arrêter à quelques centimètres. Elle ne s’était pas gêné non plus pour entourer son visage de ses mains, d’un geste doux. Lola brisait la règle en se permettant ce geste puisqu’au fond, très profondément, elle savait que ça n’aiderait en rien. « Je… » Rien ne sortait malgré le fait que des millions de mots se bousculaient dans sa tête. En cet instant, Lola était incapable de dire quoique ce soit. Alors, muettement, elle le regardait en espérant qu’il comprenne ce qu’elle essayait de lui dire. Qu’il entre dans sa tête pour démêler l’amas de mots qui s’y trouvaient et qu’il comprenait.

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she reminded me of the sea ; the way she came dancing towards you, wild and beautiful, and just when she was almost close enough to touch she’d rush away again. ✻✻✻ « Je ne sais pas. » Alex, non plus, ne sait pas. Il ne sait pas pourquoi c’est auprès de lui que Lola est venue chercher du réconfort. Peut-être est-ce parce que c’était elle qui l’avait ramassé à la petite cuillère quand c’était lui qui avait accusé une rupture. Ou peut-être est-ce parce qu’elle voulait rire ce soir. S’amuser pour oublier. Ou peut-être y a-t-il une raison, toute autre, qu’il refuse de voir. Mais au fond, peu importe les raisons qui l’ont amenée ici. Aussitôt qu’Alex entend la tristesse dans la voix de Lola, tout ce qu’il veut, c’est être là pour elle. C’est pouvoir l’aider à surmonter tout ça, comme elle avait pu le faire pour lui, à l’époque. Au fond, c’était dans les bras de Lola qu’il avait oublié sa peine. Sans doute est-ce légitime qu’elle lui demande la même chose aujourd’hui.
Alors Alexander accepte, pas sûr de prendre la bonne décision. Mais c’est ce qui paraît juste. Pourquoi lui refuser cela, quand elle a admis ouvertement que c’était ce qu’elle voulait ? Si c’était une erreur, elle ne lui aurait pas demandé ça, n’est-ce pas ? En fait, Alex se fiche que ça soit une erreur. Il ne peut pas la laisser souffrir ainsi. C’est tout bonnement impossible. Les conséquences, ils s’en inquièteront plus tard. Alex n’a jamais été doué pour ça de toute façon. Finalement, il retrouve son regard quand Lola se lève et s’approche. Il n’évite plus de la regarder en face, parce qu’il veut lui assurer qu’il est certain de la décision qu’il prend. Même s’il ne l’est pas. « Alex… » Et le souffle d’Alex se fait plus saccadé, alors que Lola s’arrête à quelques centimètres de lui, venant glisser ses doigts sur son visage. Cherche-t-elle à le rendre complètement fou ? Qu’elle le veuille ou non, ça fonctionne. « Je… » Elle semble tout aussi troublée que lui, si ce n’est plus. Il est incapable de détourner les yeux des siens, comme hypnotisé. Comment peut-elle toujours avoir cet effet sur lui ? A cet instant précis, Alex ne pense qu’à ses lèvres contre celles de Lola. A tout ce qu’il ressentirait à cet instant où elles se toucheraient. Et l’air devient plus suffocant, presque inexistant. « Chut… » Dit-il avec un sourire. Ses bras, jusque-là restés ballants le long de son corps, viennent enlacer Lola, dans une étreinte chaste. Malgré ses pensées qui le sont beaucoup moins, il la serre un peu plus fort contre lui. « Je sais Lola. » Il sait ce qu’elle ressent, parce que cette sensation que son cœur a disparu de sa poitrine, la laissant incapable de respirer normalement, il l’a ressentie lui aussi. Et il veut l’aider à réparer son cœur brisé. Faute d’avoir pu l’empêcher. Il écarte finalement son visage, pour l’observer. Le moment serait opportun pour l’embrasser. Il le voudrait en tout cas. Chaque cellule de son corps l’y encourage, le pousse un peu plus vers elle. « On rentre ? » Lâche-t-il finalement, presque dans un soupir. « Il ne me reste que nos verres à nettoyer et les lumières à éteindre, et je suis tout à toi. » Pour cette nuit, Alex sera celui dont Lola a besoin. Qu’il s’agisse d’un ami réconfortant, ou d’un amant pour la nuit. Peu importe ce qu’elle voudra. En fait, c’est à nouveau à elle de décider. Comme toujours.

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you were the stars that filled my heart, but now that you’re gone, i’m just an empty sky. ✻✻✻ Lola devrait se sentir mal à l’aise. Mal à l’aise de cette distance qu’il y avait entre eux. Ce n’était pas le cas. Ça lui semblait normal. Commun. Ordinaire. Près de lui, Lola était bien, se sentait en sécurité. Comme si Alexander allait prendre tous les coups à sa place pour les prochaines heures. Qu’il allait la protéger. À ses yeux, Alexander était son armure pour la soirée. Elle était protégée. Du moins, elle en avait l’impression parce que pour l’instant, il était là. Comme il l’avait toujours été même avec les derniers mois. Quelque part, très loin, Lola avait toujours su qu’Alexander était là et ce, peu importe les problèmes que leur relation avait rencontrée. D’une promesse muette, ils s’étaient promis de toujours être présent l’un pour l’autre. Lola n’avait jamais dérogé à cette promesse muette. Alexander non plus. Peu importe les événements, ils étaient présents. « Chut… » En retour, Lola tentait de son mieux de lui sourire, mais il n’y parvenait pas. Elle faisait tout son possible afin de lui rendre le sourire qu’il lui offrait sauf qu’il y avait un blocage. Malgré ce détail, Lola était reconnaissante envers Alex de comprendre ce qu’elle essayait dire, mais dont Lola était incapable de prononcer. Alors, ils restaient ainsi dans ce silence, près l’un de l’autre. Dans le silence, ils se comprenaient comme ils s’étaient toujours compris. Ce qu’ils entendaient, c’était leurs respirations respectives. Y a un temps, ils auraient cédé à l’impulsion qui résidait dans chacun d’eux. Leurs lèvres se seraient écrasées l’une contre l’autre comme les vagues sur les rochers. C’était il y a longtemps alors qu’au fond, Lola n’aurait pas été contre. Dans ses bras, ses yeux se fermèrent un petit instant. Collée un peu plus à lui, Alexander la serrait davantage. « Je sais Lola. » Il savait parce que, lui aussi, était passé par ce chemin. Lola se souvenait. C’était elle qui l’avait aidé à traverser cette dure épreuve et quelque part, elle espérait qu’il soit celui qui allait recoller les morceaux. Lola voulait que ce soit lui et uniquement lui. « On rentre ? » Les mots, Lola les avait entendu avec difficulté. Les mots l’avaient ramené sur Terre. Cette terre où ils n’étaient pas que tous les deux. « On rentre. » Lola prononçait les mêmes mots, la seule différence était qu’elle ne posait pas la question. Elle répondait à sa question en disant qu’ils rentraient. « Il ne me reste que nos verres à nettoyer et les lumières à éteindre, et je suis tout à toi. » Alexander lui donnait le choix, lui laissait prendre les décisions et semblait confortable avec la décision qu’elle prendrait, peu importe celle-ci. Le voyant se diriger et s’éloigner pour nettoyer leurs verres, dans une impulsion, elle l’arrêtait en lui attrapant la main. Dans un souffle, un battement de cils, elle diminuait encore la distance entre eux et l’instant d’après, ses lèvres se collèrent sur celles d’Alexander. Elle ignorait encore la raison pour laquelle, Lola faisait cela. Elle ignorait la raison qui l’avait poussé à agir de cette manière. Ça n’allait pas les aider à évoluer. Ça n’allait pas aider Lola à cicatriser plus rapidement. « Je… » Commençait-elle en essayant de diminuer sa respiration saccadé et les battements de son cœur. « Je ne voulais pas. » Murmurait Lola entre deux respirations. L’unique raison pour laquelle Lola prononçait ces quelques mots étaient pour se protéger si jamais Alexander décidait de la rejeter à cause de ce geste idiot. La différence était que Lola en avait envie. C’était con et stupide. Égoïstement, elle en avait eu envie. Égoïstement, elle n’avait pas demandé l’avis d’Alexander. Égoïstement, Lola avait agi de cette manière. À contre cœur, elle se décollait de lui. À contre cœur, elle s’éloignait de lui pour le laisser aller nettoyer les verres. « Je t’attends à l’extérieur et on rentrera à la maison. Ensemble. » Ajoutait-elle en allant récupérer ses affaires. Lola avait besoin de cet air frais comme un poumon avait besoin d’oxygène pour fonctionner correctement.

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she reminded me of the sea ; the way she came dancing towards you, wild and beautiful, and just when she was almost close enough to touch she’d rush away again. ✻✻✻ Après la tempête, c’est finalement le calme qui est revenu. Et maintenant, Alex a presque honte de s’être énervé contre Lola, alors qu’elle avait simplement besoin de lui. Besoin de réconfort. Peut-être avait-il refusé de le voir parce qu’il lui en avait voulu pendant plusieurs mois. Peu importe ses raisons, il s’en veut, surtout quand il constate que Lola ne va vraiment pas bien. Et Alex, il déteste cet Elay qui lui a fait du mal, même sans savoir les détails de ce qui est arrivé. Si Lola est triste, c’est qu’il a fait quelque chose de mal. Même si Alex refuse de l’admettre, elle semblait heureuse avec lui. Et c’est ça qui fait si mal, qui fait qu’elle a besoin de lui aujourd’hui. Cette chute brutale d’un bonheur visiblement parfait à une tristesse incomparable. Alex s’en veut aussi d’avoir souhaité qu’Elay disparaisse, pour retrouver sa relation perdue avec Lola. Il s’en veut, parce qu’il n’avait pas réalisé ce que ça signifiait. Et il déteste voir Lola si triste.
« On rentre. » Alex ne peut s’empêcher de sourire. Une fois chez eux, il ne sait pas ce qui arrivera, mais ils pourront mettre tout ce bordel derrière eux. Ça prendra du temps, il le sait. Mais il veut être là pour elle, de la façon qu’elle désirera. A nouveau, c’est elle qui est maîtresse du choix, mais ce n’est pas parce qu’Alex refuse de choisir. C’est parce qu’il n’est pas certain de ce dont elle a besoin, de ce qu’elle veut. Il acceptera, quoi qu’elle lui demande, parce que ce soir, c’est elle qui va mal. Alors qu’il se détache d’elle pour retourner derrière le comptoir et finir de ranger, il est surpris de sentir la main de Lola prendre la sienne. Aussitôt, elle supprime la distance entre eux, et elle joint leurs lèvres en un baiser. Alex pose sa main libre dans le dos de Lola, sans y réfléchir, alors qu’il répond à son baiser. A peine a-t-il le temps de le faire que, déjà, elle s’écarte. « Je… » Alex sent son cœur battre, partout dans son corps, tant il bat fort. « Je ne voulais pas. » Pourquoi dit-elle ça ? Elle ne l’aurait pas embrassé si elle ne le voulait pas. N’a-t-elle pas senti l’urgence avec laquelle Alexander avait répondu à son baiser ? Ne sait-elle pas qu’il est bien incapable de lui résister ? Elle relâche sa main, comme pour le laisser partir. Et Alex, il ne sait pas faire autre chose que lui offrir un sourire qui se veut rassurant. « Je t’attends à l’extérieur et on rentrera à la maison. Ensemble. » Alex hoche la tête en la regardant marcher vers la porte. Il finit par se retourner en entendant la porte battre derrière elle. Il aurait pu la retenir, l’embrasser, encore et encore, et lui offrir ce réconfort qu’elle recherche juste ici, sur ce comptoir. Cette simple pensée rend sa gorge sèche. Mais il ne l’avait pas fait, il l’avait laissée sortir. Pour être raisonnable. Ou bien parce qu’après, il aurait fallu nettoyer le comptoir. Alors, à la place, il prend leurs deux verres, et finit le sien. Peu importe ce que lui réserve le reste de la soirée, un peu de courage en bouteille, ça peut toujours servir.
D’une main, il appuie sur la porte, de l’autre, il tourne la clé dans la serrure. Cette porte n’est jamais facile à fermer, donc il a pris l’habitude de toujours vérifier si tout était éteint avant de la verrouiller, pour ne pas devoir refaire tout ça. « On peut y aller. » Dit-il en rangeant la clé dans sa poche. Son bras gauche passe par-dessus les épaules de Lola, alors qu’ils commencent à marcher sur le trottoir. Parfois, Alex tourne la tête vers Lola, en partie pour s’assurer qu’elle ne pleure pas, en partie pour le plaisir de la regarder. Lorsqu’elle entre le code en bas de leur immeuble, il ne la lâche pas, et commence à tracer des ronds avec son pouce sur son épaule. « Tu veux manger quelque chose ? » Demande-t-il en ouvrant la porte de l’appartement. Il ne sait pas si Levi est là ou non. Dans le doute, autant être discret. Lola le connaît assez pour savoir qu’il ne propose pas de lui cuisiner quelque chose mais plutôt de sortir un paquet de chips ou de gâteaux, selon qu’elle ait envie de sucré ou de salé. Et puis proposer ça, c’est plus simple que de se diriger directement vers sa chambre. Sans qu’il comprenne pourquoi, Alex se sent presque intimidé.

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you were the stars that filled my heart, but now that you’re gone, i’m just an empty sky. ✻✻✻ Elle ne regrettait pas. Du moins, pas à cet instant précis. Peut-être plus tard lorsque la réalité viendrait la frapper en plein visage. Peut-être qu’au réveil, Lola allait regretter d’avoir embrassé Alexander. Peut-être qu’elle allait regretter lorsque la lune laisserait sa place au soleil. C’était une possibilité. Pendant des mois, elle n’avait pas perdue ce contact. L’effet que Lola avait toujours eu en embrassant Alexander s’était évaporé avec les mois puis ce soir, Lola retrouvait cet effet. Ça lui manquait. Elle n’allait pas mentir. Lola se l’admettait à elle et juste elle. La partie égoïste de Lola n’aurait pas rompu ce moment, cette partie aurait continué sauf que la partie bonne de Lola pensait à Alexander. Pendant des mois, il avait été sur des montagnes russes par rapport à elle. Pendant des moments, elle avait été le chaud et le froid. Pendant des mois, ils s’étaient éloignés et ce soir, elle lui imposait presque qu’ils se rapprochent. Sans lui demander sa permission, Lola revenait dans sa vie, telle un ouragan. Elle reprenait la place perdue, il y a quelques mois. Sans lui demander, elle lui imposait sa présence. Elle lui imposait sa tristesse. Elle l’obligeait presque à soigner son cœur brisé, à être son armure. Alexander n’avait pas signé pour cela. Lola ne lui avait pas demandé son avis, elle lui avait simplement imposé. Alors, c’était à contre cœur qu’elle se séparait de lui, en imposant – encore une fois – cette distance entre eux. Ça ne lui plaisait pas et Lola tentait de son mieux en se disant que c’était la bonne chose à elle. Ne pas imposer ses choix à Alexander. Pourtant, Lola avait eu l’impression que ça lui manquait à lui aussi. Ou peut-être qu’elle se faisait des films. Peut-être que c’était son imagination qui lui jouait des tours. Peut-être que c’était elle qui essayait de se convaincre que ça avait été une bonne idée. Dans ses pensées, elle tournait les talons lui faisant dos, récupérait ses affaires et se dirigeait vers la porte trop lourde pour elle. C’était avec toutes ses forces que Lola poussait la porte avec l’impression que celle-ci lui disait de rester à l’intérieur. De ne pas tourner le dos à Alexander. « On peut y aller. » Au loin, Lola avait très bien entendu la porte s’ouvrir pour se refermer quelques secondes plus tard. Au loin, elle avait entendu la voix d’Alexander parvenir jusqu’à ses oreilles tandis qu’elle descendait son regard du ciel pour poser ses prunelles sur Alexander, illuminé par l’unique lampadaire de cette rue. Malgré l’obscurité, Lola savait que c’était lui. Elle pourrait reconnaître sa silhouette parmi des millions de gens. D’un murmure, elle prononcé le mot d’accord, incertaine s’il l’entendrait ou pas. Au fond, elle n’en avait rien à foutre s’il l’entendait pas. Ils rentraient à la maison, ensemble. Alexander passant son bras par-dessus ses épaules comme s’ils étaient un couple. Comme s’il essayait de la protéger du monde extérieur. Pendant le trajet, Lola ne prononçait aucun mot, restant silencieuse, dans ses pensées se laissant guider par Alexander. À plusieurs reprises, elle avait réussi à attraper le regard d’Alexander sur elle. « Tu veux manger quelque chose ? » Doucement, la porte de leur appartement se refermait derrière eux, le silence venant les entourer rapidement. Lola avait pris connaissance de la question d’Alexander, elle avait simplement décidé de l’ignorer. De toute manière, elle n’avait pas faim et ce, même si elle n’avait rien mangé de toute la journée. Son estomac semblait trop retourné pour manger quoique ce soit. Sans réellement se soucier des présences dans l’appartement, Lola retirait ses chaussures en les balançant contre le mur le plus près en se dirigeant vers sa chambre. « Non, je n’ai pas faim. » Avait-elle répondu avant de prendre une direction qu’elle connaissait trop bien. Lola ne pensait qu’à une chose : s’étendre sur son lit, dans la noirceur et oublier sa journée. Elle n’allait pas pleurer. « Tu dors toujours à la droite ? » Même s’il s’était approché dans le silence, Lola savait qu’il était là, dans l’encadrement de sa chambre, hésitant. Il hésitait. Elle hésiterait à sa place aussi. Peut-être qu’elle lui en demandait trop. C’était probablement le cas. Lentement, elle s’approchait de lui, mais s’arrêtait à une bonne distance. Une distance respectée. « Si je t’en demande trop Alex, dis-le moi. Tu peux dormir dans ta chambre, si tu veux. Je dois bien me réhabituer à dormir seule, pas vrai ? » Lola accompagnait ses paroles avec un petit sourire.

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she reminded me of the sea ; the way she came dancing towards you, wild and beautiful, and just when she was almost close enough to touch she’d rush away again. ✻✻✻ La vérité, c’est que Lola lui avait manqué. Terriblement. Il avait refusé de se l’admettre, et refusera sans doute de l’avouer à qui que ce soit, mais c’est vrai. Pouvoir être avec elle sans avoir à réfléchir à chaque geste, à chaque mot. Pouvoir être lui, tout simplement, auprès d’elle. Et sans doute pouvoir être proche d’elle aussi, la toucher, sentir son odeur et ses lèvres contre les siennes. Tout dans sa relation avec Lola lui avait manqué. Et ce soir, pour la première fois depuis des mois, il a l’impression de la retrouver. Comme une sensation d’être complet à nouveau. Il ne sait pas ce que leur réserve le futur, ce qu’il adviendra de leur amitié demain matin, mais il s’en fiche. Dans l’immédiat, il n’a pas envie de réfléchir à ça. Il veut simplement la retrouver ce soir, l’enserrer de ses bras et l’aider à oublier son cœur brisé.
Il ne leur faut pas longtemps pour arriver à l’appartement où ils vivent tous les deux. Les lieux sont seulement éclairés par les lumières de Londres la nuit, et l’obscurité plaît à Alex. Ça crée une ambiance plus spéciale. Pas romantique, non. Simplement plus intime. Plus secrète peut-être, parce qu’il ne tient pas à réveiller Levi, dans le cas où il serait présent. « Non, je n’ai pas faim. » Tant mieux, lui non plus. En proposant ça, il voulait peut-être gagner un peu de temps. Ou briser ce silence lourd de sens. Ce soir, c’est Lola qui décide. Elle le sait, et ça convient parfaitement à Alex. Il ignore ce dont elle a besoin pour aller mieux, mais il est prêt à le lui donner. Quoi qu’elle lui demande. Suivant Lola du regard, il s’approche lui aussi de sa chambre. Il ne distingue d’elle que sa silhouette, mais ça lui suffit. « Tu dors toujours à la droite ? » Il s’avance d’un pas, puis hésite. Lui qui voulait l’aider, le voilà à soupeser à nouveau le pour et le contre. Demain, il devrait y penser. Leur amitié sera toujours là demain, il pourra toujours l’aider, mais est-ce que cette nuit ne risque pas de tout compliquer à nouveau ? Face à ses états d’âmes, il ne sait pas ce qu’il doit décider. En refusant maintenant, il aurait l’impression de briser cette promesse tacite qui s’était installée entre eux ce soir. Cette promesse qu’il s’était fait de l’aider à surmonter sa peine. « Si je t’en demande trop Alex, dis-le moi. Tu peux dormir dans ta chambre, si tu veux. Je dois bien me réhabituer à dormir seule, pas vrai ? » Lola, elle lui offre une porte de sortie. Il s’en veut qu’elle ait remarqué son hésitation. Il s’en veut de la décevoir. Encore. Et finalement, c’est sans doute ça qui le décide. « Toujours à droite oui. On ne change pas une équipe qui gagne. » Alex a toujours été doué pour cacher sa gêne. Utiliser l’humour pour ça.
Alex s’assied sur le bord du lit pour retirer ses chaussures. Il y a des mois qu’il n’a pas dormi dans cette chambre, et ça lui paraît presque étrange. Il pose son regard sur Lola, et un sourire nait au coin de ses lèvres. La dernière fois qu’il était entré dans sa chambre, l’ambiance était toute autre entre eux. Et il se relève, pour retirer son t-shirt. Rapidement, son jean et ses chaussettes suivent le même chemin, tout en jetant quelques regards curieux vers Lola. Il avait hésité un instant, mais dormir habillé, ou même aller chercher un pyjama dans la chambre à côté aurait été ridicule. Lola le connaît, il n’y a aucune honte à avoir. « T’es fatiguée ? » Demande-t-il, un sourire au coin des lèvres, alors qu’il ne porte plus qu’un boxer superman.

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you were the stars that filled my heart, but now that you’re gone, i’m just an empty sky. ✻✻✻ Patiente, Lola attendait une réponse de la part d’Alexander. S’il était comme elle, il avait déjà dû réfléchir à la question une centaine de fois. Depuis le moment où elle avait envoyé ce sms, Lola avait pris conscience de ce que cela signifiait. Sauf que lorsque son pouce avait cliqué pour envoyer le sms, Lola n’avait pas été dans le meilleur des états possible. Si Alexander était comme elle, dès le départ, il avait remis en question sa réponse : une minute, certain tandis que l’autre minute, il hésitait. Comme en ce moment. Malgré la faible lumière, Lola savait qu’Alexander hésitait. Elle savait ce qu’il pensait. Devait-il continuer jusqu’à sa chambre ou tourner les talons pour retourner dans la sienne et oublier sa question. Peu importe ce qu’il déciderait, Lola n’allait pas lui en vouloir. Au contraire, elle comprendrait. Ou du moins, elle essaierait de comprendre la raison du refus d’Alexander et n’allait pas en reparler. S’il tournait les talons, Lola allait refermer la porte derrière elle dans un silence puis elle irait au lit pour oublier sa journée merdique. Elle fermerait les yeux, s’endormirait et oublierait sa soirée en compagnie d’Alexander. Au réveil, ils allaient oublier ce qu’il s’était passé et ils allaient agir comme si tout allait bien alors que ce n’était peut-être pas le cas. Sauf qu’ils n’allaient pas en parler. Ils allaient agir comme s’ils étaient encore les deux meilleurs amis du monde. Ils allaient continuer de vivre leurs vies respectives en espérant que le jour suivant serait mieux. Avec le temps, leur amitié allait se reconstruire jusqu’au point où les choses seront normales. Lola voulait y croire. Que les choses reviendraient à la normale lorsqu’ils n’avaient pas franchi la ligne entre amis et amants. « Toujours à droite oui. On ne change pas une équipe qui gagne. » À plusieurs reprises, elle clignait des yeux, incertaine de savoir réellement ce que ça voulait dire. Mais Alexander était là, dans sa chambre, assied sur le bord de son lit. Elle en déduisait qu’il allait rester pour la nuit. Qu’il allait essayer de son mieux pour panser sa blessure parce que sans le savoir, Alexander avait signé pour cela. Être son guérisseur pour cette nuit. Avec un hochement de tête, Lola fermait la porte derrière lui. Ce serait une erreur de débutant de laisser sa porte ouverte sans savoir si Levi était à la maison ou pas et s’il y était, au petit matin, il allait retrouver son meilleur ami dans le même lit que sa sœur jumelle. De quoi lui faire poser des questions dont Alexander et Lola essayaient d’éviter depuis toujours. C’était hypocrite des deux et pourtant, ils ne semblaient pas s’en préoccuper. Du moins, en apparence. D’une main, elle allumait la lampe de travail et l’éclat de lumière lui fit fermer les yeux quelques secondes. Juste le temps de s’habituer après la noirceur. Si Alexander était en mesure de se déshabiller sans lumière, ce n’était pas le cas pour Lola. Lola avait besoin d’une lumière malgré le fait que son pyjama l’entendait au bout de son lit. « T’es fatiguée ? » Lola ignorait la réponse exacte à cette question. En général, elle ne savait pas quoi lui répondre. Sur des plans différents, Lola pouvait lui donner des réponses différentes. Émotionnellement parlant, oui. Physiquement, non. Mentalement, peut-être. « Je ne sais pas. Je crois. Pourquoi, tu veux me lire une histoire pour m’aider à m’endormir ? » La blague était sortie toute seule sans qu’elle y réfléchisse et pour Lola, c’était un signe. Un signe qu’elle irait mieux demain. Que demain, elle serait en mesure de rire et de blaguer à nouveau. C’était juste que pour ce soir, le cœur n’y était pas. Sans gêne, elle retirait ses vêtements pour les mettre dans le panier à linge sale. Combien de fois est-ce qu’il l’avait vu en sous-vêtements ? Plus de fois qu’elle ne pouvait le compter. D’une certaine manière, Alexander connaissait toutes les parcelles de son corps. Attrapant le chandail le plus, Lola l’enfilait en prenant la direction de son lit, s’installant sous la couverture après avoir fermé la lampe de bureau, les plongeant dans cette noirceur intime. « Est-ce que tu m’en veux de t’avoir embrassé tout à l’heure? Je n’ai pas envie que tu penses que je me sers de toi pour soigner ma peine, ce n’est pas le cas. Tu me semblais juste la bonne personne pour ne pas être toute seule. » Levi n’aurait jamais compris. Shiraz aurait essayé de la faire rire. Les deux n’auraient pas compris que ce qu’elle avait besoin, c’était le calme. Ils n’auraient pas compris que c’était d’Alexander dont elle avait besoin ce soir.

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she reminded me of the sea ; the way she came dancing towards you, wild and beautiful, and just when she was almost close enough to touch she’d rush away again. ✻✻✻ Derrière cette porte close, il s’en est passé des choses. La chambre de Lola – ou celle d’Alexander selon les moments – a été témoin de nombreux spectacles. D’abord amicaux, puis des choses moins catholiques. Des disputes aussi. De bons moments. Des rires. Mais ce soir, c’est différent. Alex est ici pour Lola, même s’il n’est pas certain que ça soit une bonne idée. Il craint le lendemain, peu importe ce qui arrivera ce soir. S’il a l’impression d’avoir retrouvé sa Lola, il ignore combien de temps cela durera. Même si Elay ne fait plus partie du tableau, qui dit qu’elle ne rencontrera pas quelqu’un d’autre ? Ou bien lui ? Mais pour l’instant, ce n’est pas à l’ordre du jour. Alex ne souhaite pas tomber amoureux à nouveau, et c’est sans doute aussi le cas pour Lola. Si elle a rompu aujourd’hui, ça semble logique. Et puis ce n’est pas le moment de penser à ça. Même si le futur est là, quelque part, Alex préfère l’ignorer. Parce que, par-dessus tout, il ne peut pas supporter de voir Lola souffrir. Il ne peut pas ne pas être là pour elle. Il s’y refuse. Alors même s’il hésite, il finit par prendre la bonne décision. La seule décision qu’il pouvait prendre.
« Je ne sais pas. Je crois. Pourquoi, tu veux me lire une histoire pour m’aider à m’endormir ? » Il sourit, tout en regardant Lola retirer ses vêtements. Ça pourrait être gênant mais non. Ça semble presque naturel, au contraire. Peu importe ce qui a pu se passer au cours des derniers mois, il y a toujours cette confiance tacite entre eux. Quelque chose qui fait qu’ils savent qu’ils peuvent tout se dire, tout faire, sans avoir peur que l’autre aille raconter quelque chose à une autre personne. Peut-être est-ce parce qu’ils ont leurs secrets communs, ou simplement parce que leur relation a été bâtie ainsi. « Je suis meilleur en berceuses, mais comme tu préfères. » Un chandail par-dessus ses sous-vêtements, et Lola vient se glisser sous la couverture. Alex l’y rejoint rapidement. La lumière est éteinte maintenant, mais il distingue toujours le visage de Lola. Ses yeux sont toujours ouverts, et elle l’observe. « Est-ce que tu m’en veux de t’avoir embrassé tout à l’heure? Je n’ai pas envie que tu penses que je me sers de toi pour soigner ma peine, ce n’est pas le cas. Tu me semblais juste la bonne personne pour ne pas être toute seule. » Alex l’écoute, essayant de comprendre tout ce qu’elle dit. Tout ce que ça implique. Il n’a pas pensé cela. Ou pas vraiment. Parce qu’il avait été dans sa position, et que Lola avait été le pansement dont il avait eu besoin. Mais elle n’avait jamais que ça. « Je ne t’en veux pas. Jamais. » Sur le moment, il le pense. Il oublie qu’il lui en a voulu, pendant plusieurs mois, de l’avoir laissé derrière elle. Ou peut-être qu’il s’en veut à lui-même de l’avoir laissée partir si loin devant. Au fond, il savait qu’il finirait par lui pardonner. S’il y avait une chance que les choses puissent s’arranger entre eux. Alex glisse sur le drap pour se rapprocher de Lola, et passer son bras sous sa tête. « Tu peux m’embrasser autant que tu veux, dès que tu en as besoin. Paraît que c’est comme ça que les français se disent bonjour, ça choquera personne. » Cliché, quand tu nous tiens. Par cette plaisanterie, Alex lui promet tout de même qu’il sera toujours là pour elle, en cas de besoin. Et comme pour sceller cette promesse, il vient déposer ses lèvres sur sa tempe.

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