"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici (darius, goliath) + happy new home ! 2979874845 (darius, goliath) + happy new home ! 1973890357
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(darius, goliath) + happy new home !

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() message posté Jeu 30 Mar 2017 - 15:44 par Invité
happy new home !
darius iqbal & LIOBA ROY-STOZZI & goliath b. chamberlain
Dix-neuf heures trente, tout est prêt. J'ai passé l'après midi à organiser la pendaison de crémaillère pour Darius. Lioba m'a rejoint en fin de journée afin de m'aider. C'est elle qui a fait la jolie banderole accrochée dans le coin cuisine. Dessus, il est écrit « Welcome Home ». Tout autour, on a disposé de la nourriture ; des friandises, des amuses-bouches, de la pizza. Il y en a pour tous les goûts. Je sais que Darius mange hallal, alors j'ai bien fais attention en faisant les courses le matin-même. Je suis plutôt fier de moi, et j'espère que mon nouveau colocataire appréciera cette attention. Je n'ai pas invité beaucoup de monde, juste quelques personnes qui me sont proches. Lioba, Kiddie, entre autre. Je voulais faire ça en petit comité pour ne pas effrayer Darius ; juste une petite soirée sympa entre nous, pour lui souhaiter la bienvenue chez moi. Il n'y aura pas de « surprise ! » dans un hurlement euphorique lorsque Darius franchira le pas de la porte. Je déteste ce genre de chose et je ne prendrais pas le risque de lui faire avoir une crise cardiaque. Lupin a déjà essayé plusieurs fois de faire tomber le plateau de pizza, il a senti la bonne odeur que dégage la nourriture sûrement. Ce chien me fait toujours tourner en bourrique. En ce moment, il dort dans son immense niche près des fenêtres qui ornent mon petit salon, mais je sais que lorsque tout le monde sera là, il ira faire les yeux doux auprès de tout le monde pour obtenir à manger. Je souris niaisement en le regardant paisible, couinant de temps à autre, sûrement entraîné dans un rêve. J'espère que la colocation entre Lupin et Darius se passera bien, je sais que ce gros balourd peut être imposant parfois. J'ai du mal à croire que j'accueille quelqu'un ici ; je n'ai jamais eu de colocataire avant aujourd'hui. J'ai déjà habité avec mes petites et petits amis, certes, mais là c'est différent. C'est un simple pote qui emménage chez moi.

En début de semaine, j'ai pris le temps de réorganiser mon petit appartement ; la pièce consacrée à mon espace de travail est devenue la chambre de Darius, et j'ai disposé tout mon matériel dans un coin du salon. C'est là que je fais mes vidéos maintenant. Du coup, j'ai refais la décoration, histoire que ce soit un peu plus présentable ; j'ai acheté quelques plantes, des tableaux, des étagères. Comme la pièce est très lumineuse, ce n'est pas dérangeant que je bosse dans le salon à présent. De toute façon, je n'allais pas faire dormir Darius à cet endroit, sur le canapé. Il a besoin de son intimité et c'est normal que je lui libère mon ancien bureau, n'est-ce pas ? J'avoue que ça ne me ressemble pas de proposer ce genre de plan à un mec que je connais depuis quoi, quelques semaines ? Mais Oswald m'a fait part de sa situation. Même si je ne connais pas toute son histoire, je sais que ce mec en a bavé, j'ai donc trouvé ça normal de lui proposer. Et puis, il est vraiment sympa, on partage pas mal de points communs. Sa présence chez moi ne pourrait que m'être bénéfique. J'ai tendance à être ce loup solitaire, celui qui n'a pas de meute et qui aime traîner seul dans son coin. Parfois, je reste des jours enfermé chez moi, sans voir personne. Mon traitement contre le sida m'affaiblit beaucoup, je n'ai pas toujours la pêche, ni l'envie que l'on me voit dans cet état ; Oswald est la seule personne qui, à ma connaissance, soit au courant de mon nouveau quotidien. Et peut-être que j'utilise à mauvais escient cette excuse pour justifier mon manque d'enthousiasme à l'idée de me sociabiliser ; parce qu'après tout, je suis comme ça depuis mon enfance. Mais Darius n'a pas l'air d'être du style à s'imposer et à empiéter sur l'espace vital d'autrui. En somme il est pour moi le colocataire parfait, et j'ai le pressentiment que tout se passera pour le mieux.

« Darius ne devrait plus tarder. » dis-je à Lioba en souriant, tandis que je m'acharne à la tâche de mettre le plus de chips possible dans un bol. Je me fais la réflexion que j'ai peut-être acheté trop de nourriture. Après tout, on est en comité réduit ce soir. Mais bon, je voulais faire plaisir à tout le monde, et je ne connais pas les goûts de chacun. J'espère qu'au moins tout le monde y trouvera son compte. Puis je sors les bouteilles du frigo. J'ai acheté un peu d'alcool mais surtout des jus de fruits. Tout est disposé sur le plan de travail de la cuisine de façon bien organisé et presque artistique. Mais je n'ai aucun mérite, c'est Lioba qui a tout arrangé ; moi je suis un véritable bordélique. Sans elle, la cuisine serait en pagaille à l'heure qu'il est.

Une fois que tout est mit en ordre, je me dirige vers ma chambre. Elle est en mezzanine, au dessus de la cuisine. Il ne faut pas être trop grand pour y accéder, sinon on prend le risque de se cogner le crâne contre le plafond. Puisque ce dernier est en pente, par moment ma tête rase le mur du dessus, et j'ai tendance à me recroqueviller un peu pour éviter ce genre d'incident. Je me dirige vers mes placards, cachés par de grands rideaux de couleur crème. J'enlève les vêtements que je porte actuellement, qui sont parsemés d'un mélange de petites taches de gras, de sauces et de peintures, témoins de mon implication quant à l'organisation de la soirée. J'enfile un t-shirt blanc tout simple et un autre jean, puis je redescend pour gagner la salle de bain ; c'est la pièce juste à côté de la chambre de Darius. Il a emménagé ici depuis quelques jours seulement, mais j'espère qu'il se fait à son nouvel environnement. Je me débarbouille rapidement, passe une main dans ma chevelure ébène. Je me rends compte que j'ai de la peinture au niveau des racines. C'est sûrement arrivé au moment où on peignait la banderole avec Lioba. Mais tant pis, je n'ai pas le temps de me les laver, je passe simplement un coup de brosse et les attache en un chignon désordonné.

Je rejoins enfin mon amie à la gueule d'ange dans la cuisine, ouverte sur le salon. Je lui adresse un sourire, et puis j'entend qu'on tape à la porte. Sûrement les premiers invités. Je vais ouvrir ; c'est Kiddie avec deux autres potes. Je les accueille rapidement, embrassant la joue de mon amie, lui adressant un mielleux « Ça me fait plaisir que tu sois venue. », puis je fais un check aux autres. Je me dirige vers le salon, et j'allume les enceintes pour mettre un peu de musique. J'avoue que je suis impatient que Darius arrive, qu'on puisse débuter la soirée. Il est vingt heures dix, et je me débrouille maladroitement du mieux que je peux pour mettre de l'ambiance mélodiquement parlant. C'est ainsi trop distrait par ce que je fais à ce moment-là, que du coup je n'entends pas que la porte s'ouvre une deuxième fois, pour laisser entrer mon nouveau colocataire et ami, Darius.  

electric bird - @LIOBA ROY-STOZZI & @darius iqbal.

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() message posté Dim 2 Avr 2017 - 18:47 par Invité
Et encore une journée de gâchée. Bravo Darius. Quel était le bilan de toutes ces tentatives infructueuses ? 5£ perdues parce qu'il fallait bien manger un sandwich à midi, quelques autres livres données à l'imprimeur parce que ses trente exemplaires de CV n'allaient pas s'imprimer seuls, et hors de question de profiter à ce point de la générosité de Goliath. Enfin, s'il avait une imprimante. Darius n'avait pas vraiment fait attention parce qu'il ne s'était pas posé la question. Mais s'il y en avait une à l'appartement, ce n'était pas la sienne donc hors de question de s'en servir pour vider les cartouches et utiliser tout le papier.
Après tout, Darius n'habitait avec lui que depuis quelques jours, il n'allait pas s'approprier l'ensemble de ce que contenait cet appartement qui n'était même pas à lui ! Déjà qu'il occupait l'ancien bureau de Goliath, qui se trouvait désormais obligé de travailler dans le salon... En plus il faudrait déjà que le nouvel arrivant ait de quoi payer le loyer du moins prochain.

Mais ça, c'était une toute autre histoire ! Parce que qui dit loyer à payer dit qu'il faudrait bien avoir un salaire, mais pour l'instant tout ce dont disposait Darius c'était une enveloppe avec un peu d'argent dedans, argent qui disparaissait peu à peu. Autrefois elle avait été bien fournie mais l'argent part toujours plus vite que prévu. Il a beau ne pas avoir d'odeur, quand il n'y en a plus ça pue la merde.
Voilà pourquoi Darius avait passé toute la sainte journée à distribuer son CV dans des magasins, des supermarchés, des restaurants, bars, tout ce qui serait susceptible de l'embaucher sans trop poser de questions, parce que pour l'instant Darius ne disposait pas encore d'un visa lui permettant de vraiment travailler. C'était compliqué, mais s'il trouvait un moyen de survivre le temps que son véritable visa soit fait, ça devrait aller.

Il n'y avait plus qu'à croiser les doigts pour que tout cela ait été utile, pour qu'on le rappelle pour lui demander si ça lui irait d'être serveur, caissier, ou technicien de surface, huit à dix heures par jour pour un salaire de misère. « Oui, bien-sûr, j'adorerai être serveur, caissier, ou technicien de surface, huit à dix heures par jour pour un salaire de misère » répondrait-il au téléphone, et alors on lui dirait « Très bien, vous commencez demain matin, entre huit et dix heures pour votre salaire de misère » et avec ce salaire de misère, Darius pourrait payer le loyer de Goliath qui avait été si gentil de bien vouloir prendre un iranien complètement perdu sous son aile.

Au moins, Darius ne pourrait pas dire qu'il n'avait rien fait pour essayer d'améliorer la situation dans laquelle il se trouvait. Il était prêt à tout, clairement, mais autant commencer par les options les moins compliquées. Il finirait bien par trouver s'il voyait ses critères à la baisse jour après jour.
Ainsi, demain, ce sera probablement la même rengaine que depuis alors quelques jours. On va imprimer des CV et les distribuer en se disant que celle-ci sera la bonne histoire de se rassurer. Londres étant une immense ville qui ne dort jamais, quelqu'un devrait bien avoir besoin de Darius, n'est-ce pas ? En attendant, il suffisait de croiser les doigts.

C'était donc un Darius fatigué mentalement et physiquement qui passa le seuil de l'appartement. Il avait encore beaucoup de choses à faire. Par exemple rattraper toutes ses prières de la journée qu'il n'avait pas pu faire dans la rue, parce qu'ici il ne savait pas vraiment comment les gens réagiraient face à ça, alors autant le faire dans l'intimité de sa nouvelle chambre.
Pareillement, Darius avait prévu de faire à manger et de, pourquoi pas, dîner avec Goliath. Ils avaient emménagé ensemble depuis quelques jours mais n'avaient pas vraiment eu l'occasion de partager grand chose, outre le salon. C'était un peu de la faute de Darius, se disait ce dernier, puisqu'il était trop occupé à se chercher un boulot pour faire quoi que ce soit d'autre, et il commençait à s'en vouloir. Après tout, si Goliath avait su qu'en acceptant de vider son bureau pour en faire une chambre, il se retrouverait à partager son chez-lui avec un étranger glacial et distant, il n'aurait peut-être jamais accepté, et ce serait un peu l'escroquer que de se comporter de manière si inamicale avec lui. Ce n'était pas très sympa pour lui, alors peut-être que ce soit le moment serait venu pour Darius de faire un effort. En plus, Lupin était cool. Darius n'avait jamais eu d'animaux, merci papa le chirurgien trop à cheval sur l'hygiène.

Mais alors qu'il passait la porte d'entrée, l'appartement avait changé. De la décoration, de la musique de fond, et surtout des gens partout. Darius resta figé quelques instants avant de finalement oser fermer la porte, sans la claquer évidemment, se rendant bien compte que tout le monde avait arrêté de parler lorsqu'il était arrivé.
« Qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi... Vous attendez quelqu'un ? » avait-il demandé, manifestement perdu face à cette surprise forcément destinée à quelqu'un d'autre. La question ne lui était même pas venue en tête, surtout que ce n'est pas vraiment une tradition, en Iran, de faire une pendaison de crémaillère. Et qui étaient tous ces gens ? Darius ne connaissait que Goliath, tous les autres étaient alors certainement là pour une autre raison, n'est-ce pas ?

C'était donc un Darius pris par surprise et complètement perdu qui n'osait pas tellement avancer, si faire de bruit.
Au secours. Goliath ? Où es-tu ?
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() message posté Lun 3 Avr 2017 - 8:53 par Invité
T’es pas le genre de fille qu’attend certaines choses avec impatience. Et la petite fête que Goliath comptait organiser à son nouveau colocataire n’y faisait pas exception. Pas que ça t’ennuyait, pas que t’avais pas envie de t’y rendre, non, du tout. Au contraire, t’étais plutôt contente. Mais pas excitée. Pas pressée. Quand tu t’es levée ce matin, c’est pas la première chose à laquelle t’as pensé. T’as pensé à ta grand mère, à ta cousine. Puis t’as pensé à Juls, et à Noé. Puis à Kylian. Mais tout ça, tu l’as oublié quand tu t’es retrouvé devant la toile blanche face à toi.

Tu fermes les yeux. Le vent siffle autour de toi. Et tu marches dans la rue, paupières baissées. Tu sais que tu fonceras dans personne. Parce que tu les sens les gens, autour de toi. T’es devant cette station de bus que tu commences à connaître par coeur. Oui, l’affiche déchirée est toujours là. Oui le bout de rouille est toujours sur le poteau. Les sièges sont toujours un peu gris à cause de la saleté qui s’est accumulée. Rien n’a changé. Le bus s’arrête devant, tu souris. Rouge, deux étages, t’y es tellement habituée, tu t’en lasses jamais. Ta couette qui virevolte quand le vent souffle un peu plus fort.
Tu rouvres les yeux. La toile blanche devant toi n’est plus. Elle est devenue un amas de couleur, de formes, de mouvements. Et tu souris. Parce que t’aimes le résultat. Les peintures que tu fais de mémoires, elles sont jamais bien impressionnantes, ni particulièrement travaillées. Mais elles semblent véritables. T’ajoutes quelques touches de peintures par ci par là, et tu laisses la toile sur le chevalet, le temps qu’elle sèche. Demain soir, tu pourras l’exposer avec les autres dans ta chambre. Avec celles que tu montres. Pas celles qui sont cachées, dans ton atelier. Juste devant tes yeux quand tu peins.

Et tu passes le reste de la journée avec ta famille. C’est rare. En général, tu sors. Quand tu bosses pas. Pas là, pas aujourd’hui. Ta mère-grand, elle est contente de te voir. Tu l’as jamais vu sourire autant. Et ça te fait plaisir de voir ça. Ca te calme, ça apaise tes envies de cigarettes et d’alcool. Et bientôt, il est temps pour toi de partir. Parce que t’as promis à Goliath de l’aider. Pas parce que tu veux sortir, pas parce que tu veux aller finir complètement saoule à un bar, non. Non cette fois ci, tu fais quelque chose de bien. Pour quelqu’un d’autre. Et ô combien c’est rare. C’est probablement la raison pour laquelle t’as du mal à convaincre ta cousine que tu pars à une pendaison de crémaillère, et pas à un bar quelconque.

Une fois arrivée chez Goliath, les choses se préparent rapidement. Une banderole, de l’apéro, des boissons. Et pour toi, un arrangement. Tu peux pas laisser, en toute âme et conscience l’arrangement des choses à Goliath. Alors oui, tu prends les choses en main. Tu mets les chips quelque part, les pizza pas trop loin, mais pas trop proches non plus, tu les sépares d’une ou deux petites bougies. C’est joli. C’est sympathique et chaleureux. T’aimes bien. Et puis comme Goliath dit rien, tu supposes qu’il aime bien aussi.

Les premiers invités arrivent, tu les salues avec tout le respect et la gentillesse que tu peux y mettre. Même si en réalité, t’as du mal à remettre la tête de certains d’entre eux. T’imaginais pas Goliath trainer avec des poufs par exemple. Mais tu souris et tu leur souhaites la bienvenus. Et t’attends, ton dos posé contre un mur, les yeux fermés. Et t’attends.

Après quelques minutes, qui, il faut l’avouer, te semblent assez insurmontable, la porte d’entrée s’ouvre à nouveau. Et tu tournes la tête. Tu supposes que c’est lui, Darius. Il a les clés. Et lorsqu’il se retrouve face à toutes ses personnes, le pauvre a l’air complètement perdu. T’hésites entre avoir de la peine pour lui, ou en sourire. “Qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi... Vous attendez quelqu'un ?” T’as décidé. Tu lâches un petit rire. Pas méchant, rien de méchant. Pas moqueur non plus. Juste. Un rire. Parce qu’il est tellement paumé. Tellement perdu. Il s’y attendait probablement pas. Le pauvre. T’aimerais peut-être pas être à sa place. Après tout, toi, tu le connais pas. Alors tu penses qu’il est juste d’imaginer qu’aucune des personnes ici présentes ne le connaît. Oui, t’as un peu l’habitude de prendre ton cas pour une généralité. La joie d’avoir grandi dans une famille riche et connue.

Tu remarques rapidement la fille de tout à l'heure qui s’apprête à se jeter sur lui tout bras ouvert. Et tu t’dis qu’il est déjà un peu perdu, ce serait con qu’en plus, il prenne peur. Alors tu t’avances, coupant l’herbe sous le pied à l’autre blonde, et tu t’approches de lui. “Salut. Je suis Lioba. Une amie de Goliath. Et ça, c’est, bah...ta pendaison de crémaillère.” Tu souris. Tu te retournes rapidement et va à côté de Goliath pour le prévenir que ouais, Darius est arrivé, et que non, il comprend pas ce qu’il se passe.
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() message posté Jeu 20 Avr 2017 - 19:50 par Invité
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darius iqbal & LIOBA ROY-STOZZI & goliath b. chamberlain
J'aurais voulu être la première personne que Darius ait vu lorsqu'il eut passé le seuil de la porte. J'aurais aimé être la personne qui lui explique ce qu'il se passe, parce qu'après tout c'est mon idée, c'est mon colocataire et mon ami. Mais voilà, je suis bien trop occupé à essayer de mettre de la musique dans le salon, alors que maladroitement je cherche à comprendre le fonctionnement des enceintes. Je les branche, les débranche, les rebranche à un autre endroit. Finalement, un son mélodieux finit par en sortir, et je ne peux qu'esquisser un sourire satisfait. Je jette un oeil à ma droite, et je vois Kylian discuter avec deux autres de nos amis communs dans le canapé. Kiddie quant à elle, s'est approché du buffet, et mange discrètement quelques amuses-gueules à l'abris des regards. J'avais dis qu'on attendrait que Darius arrive, et peut-être que je devrais être en colère ; mais à la place de ça, un rire léger s'échappe de ma bouche alors que je la regarde faire. Je vois ensuite Lupin aller commander de la nourriture auprès d'elle en grattant sa patte sur ses jambes ; j'étais sûr qu'il ferait ce genre de chose, ce chien ne sait vraiment pas se tenir. J'ai pourtant passé un an à l'éduquer, mais j'imagine qu'il y a des choses qu'on ne peut pas contrôler. Je me relève immédiatement alors que jusqu'ici j'étais agenouillé, et je me dirige à grands pas vers Kiddie pour lui dire de ne pas donner d'aliments à Lupin. Pris dans mon élan, je ne vois même pas que Darius est déjà présent dans la salle depuis quelques instants ; mais je sens tout de même une main s'appuyer fermement sur mon épaule pour m'empêcher d'aller plus loin. Je me tourne vivement vers mon interlocuteur nouvellement acquis ; C'est Lioba. Elle me regarde sérieusement, trop sérieusement. Elle ne sourit même pas, alors je me dis à ce moment-là que quelque chose ne va pas. Je regarde par dessus son épaule, et je comprends de suite le problème. J'ai raté l'entrée de Darius. J'en avais parlé à mon amie toute l'après midi. Je lui avais dis qu'on ne lui ferait pas « surprise ! » en hurlant comme des babouins en rut, mais que je surveillerais la porte, et que j'irais lui parler pour l'accueillir convenablement. Et puis je m'étais mis en tête de faire fonctionner ces foutues enceintes, objets de malheur qui ne fonctionnent jamais quand on le souhaite. Je n'avais même pas vu que Darius était là, droit comme un piquet juste à l'entrée de notre appartement, n'osant même pas faire un pas de plus. Lioba n'a même pas besoin de parler pour me faire comprendre qu'il saisit pas ce qu'il se passe. Ça se voit à sa tête, à son regard perdu au milieu de tous ces gens qui squattent le salon et qu'il ne connait ni d'Adan ni d'Eve.

Je soulève machinalement la main de mon amie qui se trouve toujours sur mon épaule, et je la retire doucement, puis je me dirige vers Darius sans lui adresser un autre regard. Je m'approche plutôt timidement de lui, parce que je ne sais pas quoi dire. J'avais préparé ma phrase d'accroche dans le cas où c'était moi qui serait le premier à l'accueillir ; quelque chose dans le style « Surprise ! Je t'ai organisé une petite fête avec quelques autres amis pour te souhaiter la bienvenue chez moi, j'espère que ça te fait plaisir ». Mais en l'occurence ce n'est pas le cas n'est-ce pas. Je doute soudainement, je trouve mon idée de pendaison de crémaillère nulle. Peut-être qu'il n'avait pas envie de ça, qu'il voulait juste être tranquille, et j'étais là, à lui imposer des gens qu'il ne connaissait pas mais avec qui j'aurais pensé qu'il puisse s'entendre. Alors ouais, je fais quelques pas vers lui, je lui adresse un sourire timide, un petit geste salutaire de la main. « Salut Darius, ça va mec ? » Puis je m'empresse d'enfouir mes deux mains dans les poches avant de mon jean, avant de continuer sur ma lancée, un léger sourire aux lèvres. « J'pense que Lioba a dû te l'expliquer mais ouais, j'ai eu l'idée de faire une petite fête pour te souhaiter la bienvenue chez moi... Enfin chez nous quoi.  » Je me trouve pathétique, j'ai envie de me frapper en pleine face. Je me racle la gorge, et je tousse nerveusement. Un nœud s'est formée au niveau de mes cordes vocales, mais j'essaye de cacher mon mal-être en ajoutant quelques instants plus tard « J'ai invité quelques amis pour l'occasion. C'est pas grand chose, mais je me suis dis que ça pourrait être sympa.  » Je passe une main à l'arrière que mon crâne que je gratte nerveusement, alors que je tourne la tête de l'autre côté. « Là-bas, vers le buffet, c'est Kiddie, je fais des vidéos avec elle de temps en temps, et elle habite dans la même rue que nous. Sur le canapé, c'est Kylian avec deux autres potes de la salle d'arcade où on se retrouve parfois, Georges et Matthew. Puis sinon 'ya aussi Lioba que t'as déjà rencontré, voilà.  » Je sens mes joues devenir brûlante et heureusement pour moi que je rougis pas, sinon je pense qu'à ce moment-là, je serais couleur écrevisse. Je termine ma petite tirade totalement pathétique en posant une main amicale sur l'épaule de Darius, toujours avec ce même sourire à la fois sincère mais gêné, et une tendresse et un soucis de l'autre dans la voix. « Peut-être que tu veux, hmm, boire quelque chose, ou que tu as faim ? J'ai acheté un milliard de truc alors voilà, te prives pas surtout.  » Ou peut-être que je peux arrêter de coller les baskets de Darius et le laisser respirer, c'est une option. Mais je ne peux pas m'empêcher d'être anxieux, et étrangement, l'idée que j'organise une fête à l'appartement ne lui plaise ne m'a traversé l'esprit qu'il y a seulement quelques secondes, alors autant dire que je suis intérieurement en panique totale. Je lui indique par la même occasion le festin se trouvant dans la cuisine, lui faisant signe qu'il peut y aller s'il le souhaite ; Mais s'il s'enfuyait je comprendrais aussi. Je m'espace un peu de mon ami, pour rejoindre Lioba qui se trouve un peu à l'écart, vers le coin canapé. Je m'approche d'elle, un air penaud immanquable sur le visage. « Putain j'suis sûr qu'il déteste l'idée, il doit me trouver trop con j'te jure.  » Je ne peux pas m'empêcher d'exprimer mon angoisse à voix haute une fois arrivée à la hauteur de ma plus proche confidente. Après quoi, mon regard se pose une nouvelle fois sur Kiddie et Lupin, tentant indéniablement d'arracher de sa main de la nourriture. Personne ne semble vraiment remarquer cette scène autour de moi, après tout, la musique, les conversations, la boisson et la nourriture battent leur plein à ce moment-là. Mais je ne peux m'empêcher d'accourir à son secours pour la sortir de là, parce que je sais à quel point Lupin peut-être envahissant quand il s'agit de nourriture. « Lupin, dégage de là !  » Dis-je en poussant adroitement le chien des jambes de Kiddie. Je lui adresse un sourire, ajoutant ironiquement pour la taquiner. « Désolé Kid', il est relou parfois. Puis, j'crois qu'il a compris que t'es aussi goinfre que lui !  » Puis je rejoins Darius, parce qu'après tout, c'est sa soirée, et j'ai envie qu'il passe un bon moment, même si c'est franchement pas gagné.


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() message posté Mar 16 Mai 2017 - 22:18 par Invité
« Non, non, recule, ne t’approche pas, qu’est-ce que tu fais ? Ne me touche surtout pas » étaient certainement en train de crier les yeux ébahis de Darius lorsque, seulement quelques secondes après être tombé dans ce guet-apens, une blondinette aux bras grands ouverts et aux ongles acérés essaya de lui sauter à la gorge.
Ça, c’était quelque chose que Darius n’avait jamais vraiment compris, la propension des gens d’ici à être si tactiles. C’est bon, si t’es contente de me voir (ce dont je doute parce qu’on ne se connaît pas) tu peux juste me le dire et je ferai semblant de te croire, pas la peine de me sauter dessus. Mais c’était quelque chose de culturel, vraiment. Visiblement dans ce pays tout le monde pouvait faire tout et n’importe quoi avec tout le monde, et c’était même socialement encouragé, alors qu’à un hémisphère d’ici Darius avait été condamné à mort parce qu’il se réveillait tous les matins en faisant un bisou à son petit-ami. C’est une question de vision des choses après-tout.

Fort heureusement, et bien que Darius se soit préparé à reculer pour échapper à l’étreinte contre-nature que voulait proposer cette bonne femme, son attaque échoua. Au lieu de cela, un discours inattendu d’une autre femme, déjà plus sympathique dans sa démarche, et moins agressive surtout, qui prend la prédatrice par surprise, ne lui laissant plus que comme unique choix l’expression d’un sourire probablement faussement joyeux révélant ses trente-deux dents carnassières qui cachaient une gorge assoiffée de sang.
« Aah une pendaison de crémaillère, c’est pour ça tout le… Et les… Ok… »
Alors d’accord, Darius parlait anglais, très bien même, mais ce n’était pas sa langue maternelle et ça se sentait très fort parfois, surtout lorsqu’il se trouvait pris au dépourvu de cette manière. Mais parfois ça pouvait donner des phrases amusantes ou incomplètes, souvent les deux.
Mais le pire dans tout ça, et cela ne l’aidait pas, c’était le fait que depuis son arrivée à Londres, Darius n’avait pas pu parler à grand monde. Cela se comprenait, en même temps : il ne connaissait personne et n’était pas du genre à parler aux inconnus. Cela faisait deux raisons qui se combinaient parfaitement pour créer le petit solitaire parfait.

Toujours était-il que cette soirée semblait avoir été organisée exprès pour qu'il puisse communiquer, parler à des inconnus justement ! En commençant par Goliath, parce que c'était quand même très triste que deux hommes qui vivent ensemble ne se connaissent que finalement si peu. Alors bon, Darius n'avait vraiment pas envie de raconter toute sa vie, il y avait bien des détails qu'il avait prévu d'épargner à l'auditoire, notamment ceux qui lui avaient valu toutes ces... récentes péripéties.
Le voilà d'ailleurs qui arrive, Goliath. Cette âme si charitable cachée dans un corps si fébrile. « Ouais, ouais, ça va. C'est une heu... » commence Darius, sans finir de parler ni de vraiment lever le doigt pour montrer l'assistance dans la salle. Puis, il hoche la tête, silencieux, en écoutant vaguement tout ce que lui explique Goliath, comme par exemple qui était la méchante sorcière qui était venue l'agresser à son arrivée, mais il n'écoute pas vraiment parce qu'il est toujours un peu perdu par tout ce qu'il passe. Il remarque la banderole « Welcome Home » accrochée dans le salon, ça le fait sourire discrètement, timidement. Puis Goliath conclu en indiquant là où l'on pouvait trouver de la nourriture (donc la cuisine, au pire Rantanplan semblait le savoir et lui il pouvait sauter dans les bras de Darius quand il le voulait), et s'en alla y rejoindre Lio... Lio quelque chose, l'héroïne de tout-à-l'heure, laissant Darius seul.

Celui-ci, pour la première fois réagit sans passer plusieurs longues secondes à regarder, complètement penaud, la foule en délire face à lui. Le tout précédé d'un discret « Je vais... Ouais. » prononcé rapidement en pointant du doigt la porte de sa chambre, Darius se dirigea vers celle-ci et s'y enferma quelqu'un instants. Rien de politique là-dedans, juste histoire de rapidement poser son sac, enlever ses chaussures, mais pas encore sauter dans des fringues plus confortables que celles vouées à la recherche d'un emploi, parce que ce soir Darius devait faire bonne impression. Il défit alors le premier bouton de sa chemise qu'il sorti aussi de son pantalon, et ressorti aussitôt de sa chambre, un discret sourire au bord des lèvres, desserrant un peu son chignon aussi, pour rejoindre Goliath vers le coin canapé.
Alors qu'il marchait, discrètement sans bruit comme d'habitude, il croisa Goliath qui alla... Ailleurs... Laissant Darius seul avec Lio-quelque-chose. Dommage. C'était quand-même vers Goliath que Darius aurait souhaité se tourner en premier, parce que lui, il le connaissait, contrairement aux... autres...

Alors, Darius était seul avec l'héroïne, la gente damoiselle de précédemment, celle au prénom tout bizarre qui ne rentrerait certainement pas dans la tête de Darius avant plusieurs tentatives. Mais elle avait l'air gentille, et l'objectif de ce soir, c'était de se so-cia-bi-li-ser. Compris Darius ?
Oui, c'est bien. Allez, prend un truc à manger tu l'as bien mérité. (Y'a pas de viande dedans ? Non c'est bon ? Allez vas-y champion.)

En fait, cette soirée, c'était un peu tout ce dont Darius avait besoin, pour l'aider à combattre cette solitude qui s'était installée dans sa vie depuis son arrivée à Londres. Il ne connaissait personne, n'intéressait personne, il était seul dans sa tête avec ses pensées, il détestait cela. Là, ce soir, il pourrait rencontrer énormément de gens, et des amis de Goliath en plus, donc ils étaient certainement dignes de confiance. Bon, peut-être pas pour tout, mais c'était mieux que rien. Il fallait donc que Darius se sorte les doigts de là-où-il-n'avait-pas-le-droit-de-penser et ose enfin jouer autre chose que le rôle du timide maladif qui met tout le monde mal-à-l'aise. Parce que pour l'instant, il y avait fort à parier que Goliath s'en veuille, étant donné la performance de théâtre d'impro intitulée « La surprise ! » qu'avait interprété le dindon de la farce en arrivant.
Alors, juste après avoir avalé sa moitié d'amuse-bouche, Darius lança la conversation avec Lio... Elle. Du mieux qu'il put. Et honnêtement, parce qu'il valait mieux en rire que de faire semblant de se rappeler de comment elle s'appelait.
« Donc du coup toi tu t'appelles... ? J'ai déjà oublié j'ai du mal avec les noms et j'étais en... j'étais sous le choc quand tu t'es présentée encore. » fait-il de son accent persan qui n'entravait que peu la conversation mais colorait souvent pas mal les débats.

Puis, en même temps que Darius parle, Goliath arrive. Il fallait bien lui parler, à Goliath, aussi, parce que c'était quand même lui qui avait tout organisé, que pour l'instant il n'avait eu le droit qu'à des portions de phrases et des grimaces, et parce que c'était quand même vachement touchant tout ce qu'il faisait pour Darius, qui ne lui rendait pas grand chose au final.
« Oh Goliath, c'est toi qui a tout fait ? Tu t'es pas donné trop de mal j'espère... Fallait pas... Enfin j'aime bien c'est cool ça me fait plaisir mais t'as l'air de t'être donné beaucoup de mal... »
Allez Darius continue, enfonce le clou. « Merci en tout cas, ça me fait vraiment plaisir ! Puis, en s'approchant un peu plus de lui pour avoir à parler moins fort, mais tu pourrais me dire qui est qui encore ? J'ai déjà oublié... Et franchement ça va être très compliqué... » avoua-t-il, un peu rieur, un peu honteux de lui-même.
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Anonymous
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() message posté Lun 5 Juin 2017 - 17:28 par Invité
happy new home !
darius iqbal & goliath b. chamberlain
À ce moment-là, je ne sais plus vraiment où donner de la tête. Entre Darius qui semble totalement déstabilisé, Lupin qui n'en fait qu'à sa tête, et les autres invités qui ne semblent même pas remarquer les deux choses précédentes, je me sens un peu déboussolé. Je m'assois à côté de Lioba, lui exprimant mon anxiété à propos de mon nouveau colocataire. J'ai l'impression d'avoir eu la pire idée du monde en faisant cette pendaison de crémaillère. Déjà est-ce que ça se fait encore ce genre de chose en 2017 ? Je ne suis même pas sûr que ce mot existe toujours. Et je ne serais pas dire pourquoi cette angoisse tout à coup. Peut-être que dans ma tête, je n'avais pas imaginé les choses comme ça. Peut-être qu'en fait moi, j'avais imaginé que Darius passerait la porte, que je serais la première personne à l’accueillir ; puis que je lui expliquerais ce qu'il se passe, et qu'il me remercierait d'un grand sourire tout en disant que c'est vraiment une super idée, que c'est vraiment tout ce dont il avait besoin. Mais les choses se passent rarement comme on l'imagine, et ça je l'ai appris plusieurs fois à mes dépends. Ça aurait du me servir de leçons, mais à l'évidence je suis encore tombé dans le panneau. Alors je confesse à Lioba le fait que je me sens vraiment débile, ou con parce que c'est le mot que j'ai employé après tout, et puis je lance un regard à Darius qui n'est qu'à quelques mètres de moi. Mon amie aux cheveux d'or me rassure rapidement, en s'exclamant d'arrêter de m'en faire pour rien. Entre nous deux il n'y a que Lioba, nous sommes tous les trois sur le grand canapé, mais avec la musique à fond dans l'appartement, je suis pratiquement sûr qu'il n'a pas entendu ce que je viens de dire à mon amie. Il a l'air toujours un peu perdu, mais moins que lorsque je l'ai récupéré devant l'encadrure de la porte quelques instants auparavant.

Malheureusement, je n'ai même pas le temps de lancer un sujet de conversation avec Darius, que je vois que Lupin commence à faire des siennes dans la cuisine. Alors je vole au secours de Kiddie, laissant Darius aux mains de Lioba. Je pousse mon chien avec une certain difficulté en me maudissant d'avoir adopter un animal aussi imposant. Tu pouvais pas prendre un chiwaha comme tout le monde hein ? Je gronde Lupin comme je gronderais un enfant, à coup de « Lupin, qu'est-ce que je t'ai déjà dis ? On ne mendit pas, et on ne saute pas sur les invités ! » tout en levant mon index devant son museau pour accentuer mon mécontentement. Les oreilles de Lupin se baisse, comme s'il avait comprit qu'il avait fait un bêtise. J'adresse quelques mots à Kiddie avant de retourner vers le salon, où tout le monde se trouve. Je m'assois à côté de Darius, soupirant en posant mes fesses sur le canapé, fatigué de courir à droite et à gauche dans l'appartement. Je vois finalement Darius m'observer, et je lui adresse un sourire en retour. « Oh Goliath, c'est toi qui a tout fait ? Tu t'es pas donné trop de mal j'espère... Fallait pas... Enfin j'aime bien c'est cool ça me fait plaisir mais t'as l'air de t'être donné beaucoup de mal... » L'ai-je entendu me dire au milieu du brouhaha ambiant. Ça se passe peut-être pas comme je l'avais imaginé, mais ça me fait plaisir qu'il finisse par me dire ça. Je me comporte encore comme un gamin, j'en ai parfaitement conscience, et Bon Dieu ce que je peux m'agacer moi-même parfois. Mais ouais, pour cette fois, j'avoue que j'ai besoin de cette reconnaissance aussi. Parce qu'en effet, je me suis donné du mal. Je suis pas vraiment adroit de mes mains, ça a été le parcours du combattant pour faire cette banderole dans la cuisine, pour l'accrocher, pour tout organiser sans que ça foire au dernier moment. Même mettre la musique dans l'appartement ça a été une épreuve. Je suis vraiment un boulet, je le confesse. Et puis surtout, je voulais pas que ce soit juste fait, je voulais que ce soit bien fait. Parce que je connais pas trop la vie de Darius, il en parle pas beaucoup, mais je sais qu'il en a bavé. C'est ce que mon grand-frère m'a dit. Alors moi, je veux lui faire plaisir, lui offrir un moment de répit ; juste un moment où il peut se détendre, rire et rencontrer des nouvelles personnes. « Oh t'en fais pas ! Je suis content que ça te plaise, c'est le principal. » Lui dis-je d'un ton enjoué. Et je souris totalement niaisement, alors que Darius en rajoute une couche. « Merci en tout cas, ça me fait vraiment plaisir ! », et moi, ça me fait sourire encore plus. Je me gratte la nuque, signe de gêne , parce que je ne sais pas quoi répondre. Je sens le rouge me monter aux joues, mais vu qu'il fait assez sombre dans la pièce, je ne pense pas que ça se verra -heureusement pour moi-. « Mais tu pourrais me dire qui est qui encore ? J'ai déjà oublié... Et franchement ça va être très compliqué... » a confessé Darius un instant plus tard, ne me laissant finalement pas une chance de répondre à ses remerciements. Je ris, amusé par la situation dans laquelle j'ai mise le pauvre homme. C'est vrai que pour moi, les identités des invités sont une évidence. Mais seulement pour moi, pas pour Darius. Alors je lui souris à nouveau, m'approchant plus près de son oreille pour surpasser le son des enceintes. « À côté de toi, c'est Lioba. En face sur le canapé de droite à gauche, c'est Kylian, Georges et Matthew, trois potes de la salle de jeux où je vais régulièrement. Puis à la cuisine, c'est Kiddie, elle habite juste à côté de chez nous dans la grande maison au bout de la rue, je sais pas si tu y as fais attention... » Je finis par le regarder dans les yeux, me rendant soudainement compte que la proximité que je me suis autorisé avec lui n'est pas forcément acceptable avec tout le monde. Et je rougis une nouvelle fois, bordel faut vraiment que j'arrête avec ça, tout en me détachant un peu de lui. Lioba se lève du canapé pour rejoindre Kylian, mais je n'y prête pas plus attention que ça. Je souris une nouvelle fois à Darius, un peu gêné, tout en replaçant une mèche rebelle derrière mon oreille droite. « Mais t'inquiète pas si tu n'arrives pas à tout retenir c'est normal, personne t'en voudra. Je voulais juste que tu les rencontres, je me suis dis que ça serait sympa, puis tu risques de les croiser de temps en temps à l'appartement en plus. » Je me retiens de lui dire que j'aurais bien invité des connaissances à lui mais que je ne sais pas qui il fréquente et que du coup je n'ai invité que des amis à moi. Je jette un regard vers Kiddie, m'exclamant d'un ton plus léger « Surtout Kiddie en fait, parce qu'elle vient souvent prendre des douches ici, comme chez elle ils sont nombreux... Ouais c'est la galère apparemment. Mais elle passera pas le seuil de ta chambre normalement. » Il faudra juste que je lui rappelle de pas le faire, sait-on jamais avec Kiddie. Je ris une nouvelle fois tout en observant Darius, puis je pose fermement l'une de mes mains sur son genoux droit. « Bon, je vais me chercher un truc à boire, tu veux quelque chose ? » ai-je finis par lancer, enjoué, avant de me lever du canapé.


electric bird - @darius iqbal.

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