(✰) message posté Mar 14 Fév 2017 - 16:13 par Invité
if i have a near-beer, i’m near beer. and if i’m near beer, i’m close to tequila. and if I’m close to tequila, i’m adjacent to whisky.✻ C’était temporaire. L’ivresse ne durait qu’un nombre limité. De ce fait, je pouvais boire sans restriction. Mes doigts glissaient sur le comptoir du bar. Un longue journée de travail se soldait toujours par un moment d’évasion. J’aspirais l’alcool comme l’hydromel des jardins d’Eden. Mon esprit s’embaumait lentement, emporté par les fluctuations de la chaise. Ou peut-être était-ce mes jambes qui secouaient les charpentes du bâtiment. La belle connerie. J’étais soul après deux gorgées. Je souris en crispant les mains sur ma bouteille. Je m’étais habitué à cet endroit. A la place reculé, entre la caisse et les toilettes. Lorsque, pour une raison quelconque, je me sentais mal. Lorsque les peines et les pertes venaient s’ajouter à ma désolation quotidienne. Je m’évadais toujours ici. Derrière les étagères de bois massif et les affiches magnifiquement rangées de l’équipe de Liverpool. Je me battais parfois. Je tendais les poings afin d’exprimer ma colère. Mais les impulsions de testostérone ne faisaient qu’agrandir le fossé. La force ce n’était pas la violence. Je le savais. Pourtant, l’appel du sang me poussait à franchir la limite. Il n’y avait pas de convenance entre les ivrognes. Je soupirais en effleurant un bol de cacahuètes. Walt s’était crée un antre secret. Les trophées de ses anciennes victoires sublimaient l’espace en rajoutant un éclat argenté aux décorations. Les vapeurs du whisky et les futs de bière mousseuse s’alignaient sur les tables luisantes. Je me redressai afin de jucher les silhouettes qui ondulaient dans la pénombre. A quelques jours de la saint-valentin, toutes les femmes s’attendaient au miracle de l’amour. Je l’avais trouvé et il m’avait cramé le coeur. Je baissai les yeux vers mon alliance. Le métal étranglait mon articulation. Il s’enfonçait dans ma chair afin de me rappeler que chaque baiser était une responsabilité. Je me tournai vers la fenêtre. Les étoiles brillaient sur l’entrebâillement de la porte. Je grommelai en allumant une cigarette. Les fumées entouraient mon expression songeuse. Je n’avais pas encore aperçu la stature athlétique de mon meilleur ami. Alors je passais le temps en triturant les serviettes en papier. Dans un geste réflexe, je libérais mon annulaire afin de faire tourner l’alliance contre le cendrier. Je me demandais s’il avait réussi à amadouer Remy. Si la belle gueule du footballer pouvait expier toutes les fautes. Il avait engrossé une éprouvette - techniquement, il n’y avait pas de tromperie. La seule erreur était son omission. Je ne connaissais pas Rachel. Et je me moquais des ressentis de Remy. On s’était encore disputé parce que je lui avais spoilé la renaissance de Jon Snow. Mais elle abusait, c’était tellement prévisible. Je me redressai en haussant les sourcils. Je l’attendais depuis un quart d’heure. Je fixais l’horloge murale en rouspétant. Puis il fini par apparaitre de l’autre côté de la pièce.« Enfin tu ramènes ton boule. Déjà que tu me fais payer mes bières faut aussi que j’attende trois plombes pour un rendez-vous. T’as été te repoudrer le nez? » Me moquai-je en lui adressant un accolade furtive. Je le laissai s’installer à mes côtés. Il était propriétaire, je n’allais pas l’inviter à boire son propre vin. « J’ai réalisé que tu t’arrange toujours pour ken les nanas avec des prénoms en R. Tu penses que Rhys a une touche? Je demande parce que je m’étais toujours dis que si on se la faisait tourner bromance, on aurait trop pu être un truc. » Déclarai-je en lui faisant un clin d’oeil aguicheur.
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(✰) message posté Ven 17 Fév 2017 - 21:08 par Invité
Avoir son propre bar était le rêve de quasiment tout le monde, sauf qu'après plus d'un an Walt commençait un peu à fatiguer. Peut-être qu'il aurait apprécié davantage l'expérience s'il avait été célibataire, il ne savait pas trop. En plus des ivrognes, il devait résister à la tentation de toutes ces femmes un peu pompettes qui lui faisaient les yeux doux simplement pour un verre offert par la maison. Toutefois, il devait avouer que la plupart du temps, c'était une distraction idéale pour ne pas penser à une certaine australienne. Leur relation était loin d'être au beau fixe depuis qu'elle avait appris ce qu'il avait fait pour Rachel et dire qu'elle lui faisait payer était un euphémisme. Même quand il lui avait annoncé avoir viré leur employé trop canon à cause de laquelle elle lui avait fait de nombreuses crises de jalousie, Remy était restée de marbre. Évidemment, il n'avait pas précisé que Danny et lui avaient dû la virer quand il l'avait surpris en train de voler dans la caisse. Pour couronner le tout, ils n'avaient pas encore eu le temps de trouver un employé de confiance pour la remplacer et Walt avait la sensation de vivre dans son pub. Cette odeur indescriptible d'alcool, de transpiration et de tabac le suivait partout, même après une douche. Il devait assurer tous les horaires d'ouvertures, mais il ne s'en plaignait pas, il ne pouvait pas demander à Danny d'en faire plus, entre sa filleule et son deuxième emploi, elle avait déjà bien assez à faire. Le seul souci de Walt était de réussir à se dégager quelques heures pour entraîner son équipe de gamins et d'être là pour les coacher pendant les matchs le week-end. Le voir en dehors du bar était quasiment impossible et c'est pourquoi il demandait à ses potes de passer le voir dès qu'ils pouvaient, c'était toujours agréable de voir un visage familier au milieu de ses clients. Profitant d'un moment d'accalmie dans l'ambiance tumultueuse de son établissement, il s'isole quelques minutes dans la réserve pour passer un coup de fil à son fournisseur qui tardait à le livrer. Il ne manquerait plus qu'ils deviennent le seul bar de Londres à court d'alcool. Une conversation qui n'aurait dû durer qu'une minute traîne en longueur, le gars avait égaré leur commande et Walt était sur le point de prendre la voiture pour lui casser la gueule. Légèrement sur les nerfs, il retourne dans la salle principale, priant que personne ne choisisse ce moment pour vomir ou casser quelque chose. La tête qu'il aperçoit au comptoir lui redonne immédiatement le sourire, l'époque était loin où il écumait les bars comme celui-ci avec Julian. « Enfin tu ramènes ton boule. Déjà que tu me fais payer mes bières faut aussi que j'attende trois plombes pour un rendez-vous. T'as été te repoudrer le nez? ». Walt lève les yeux en l'air devant les manières de son ami, vu la bouteille qu'il avait devant lui, il avait trouvé de quoi s'occuper en son absence. « Je me suis fait beau pour toi. ». Pour bien parachever le tableau, il passe une main dans ses cheveux qui étaient plus longs que d'habitude, preuve qu'il n'avait pas le temps pour une coupe de cheveux ces derniers temps. Sa conscience professionnelle le force à vérifier que son seul employé avait bien les choses sous contrôle et qu'il pouvait se poser avec son pote en toute tranquillité. Il prend place sur le siège à côté de Julian et ne perd pas de temps capter l'attention de son employé pour lui demander de lui servir une mousse. « J'ai réalisé que tu t'arrange toujours pour ken les nanas avec des prénoms en R. Tu penses que Rhys a une touche? Je demande parce que je m'étais toujours dis que si on se la faisait tourner bromance, on aurait trop pu être un truc. ». Walt fronce les sourcils un instant, tentant de se remémorer toutes les femmes avec un prénom commençant par un R, mais sa mémoire lui faisait défaut, la seule à qui il pensait était australienne. Il fallait croire que son pote gardait une meilleure comptabilité de ses conquêtes que lui. « Un truc toi et moi ? ». Il agite son doigt entre eux deux avec un sourire amusé sur le visage, il avait déjà une idée derrière la tête. Malgré ses grands airs et ses tirades un poil macho par moment, il était totalement gay friendly et n'allait certainement pas se priver de rentrer dans le jeu de Julian. « Mec tu pourrais pas me suivre, t'aurais tellement mal au cul que tu pourrais pas t'asseoir pendant des semaines. Je voudrais pas être la raison pour laquelle ta carrière a échoué, toi qui passe ton temps le cul sur une chaise. ». Son verre apparaît comme par enchantement devant lui et il adresse un signe de tête à son employé. Le choix de Danny évidemment, bien meilleur que son choix à lui, ce que sa meilleure amie ne manquait jamais de lui rappeler. Il prend une expression innocente, comme s'il ne venait pas de sortir une grosse connerie. « Parlant de Rhys, il s'est toujours pas décidé à faire son coming out ? Parce qu'à part des femmes imaginaires, je le vois avec personne. ». Walt ne pensait pas vraiment que leur meilleur ami soit homosexuel, mais c'était devenu une running joke à force de le voir célibataire.
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(✰) message posté Dim 19 Mar 2017 - 11:40 par Invité
if i have a near-beer, i’m near beer. and if i’m near beer, i’m close to tequila. and if I’m close to tequila, i’m adjacent to whisky.✻ Je savais tout des sentiments. J’avais lu tous les livres et tous les recueils. Et ce soir, je voulais crier la vérité. Il suffisait de peu de choses pour réveiller mon mépris. La colère me submergeait continuellement. Elle dormait au creux de ma poitrine. Ses cristaux s’épandaient sur ma tête, au bout de mon bras et de mes doigts. Elle me poussait à boire jusqu’à la dépravation. Je n’étais qu’une crapule. Un écrivain en mal d’inspiration. En mal de courage. Je me tournai vers le comptoir afin de déployer mon regard sur les bouteilles de whisky disposées sur les rangées. Les verres qui s’entrechoquaient contre la plateau, voilà ma nouvelle litanie. Mon alliance avait glissé sur le sol. Je ne me rattachais plus à ses arabesques métalliques car mon mariage crevait sous les ponts de la tamise. Une femme handicapée. Une grossesse avortée. Mes perceptions familiales en prenaient un coup. Je soupirais en sentant les contractions de mes muscles. Ma mâchoire tremblait au bord de la choppe de bière. La présence de Walt, au lieu de me réconcilier, me rappelait tout le temps perdu dans les folies de la nuit. Notre amitié s’était décrochée de la lune. Nos conversations s’étaient transformées en taquineries car il n’y avait plus l’action. Je plissai le front en le toisant. Ma posture était déjà ivre. Mon annulaire se sentait enfin libre, loin de la prison d’acier et de ses conventions morales. J’étais l’homme des changements, le nihiliste qui avait rejeté sa doctrine pour vivre en humain. Mais nous étions les créatures surfaites du cosmos. Pour briller il fallait naître dans les cendres. De l’obscurité, naît l’étoile. Mais dans mes ténèbres, il n’y avait que l’alcool et l’envie de sang. Je pinçai les lèvres autour de ma cigarette afin d’humer ses parfums mentholées. Le manque avait ravagé ma conscience. La douleur se muait en apathie, et bientôt, je me retrouvais à l’état d’ébauche comme une épave qui avait échouée au fond de l’océan. Mon dégoût de la vie n’était pas irréel. J’avais toujours ressenti cette différence entre la lumière éternelle et la flamme éphémère. Je m’étais toujours plongé dans ces réflexions intimistes et philosophiques. Puis la monotonie et l’espoir d’un avenir meilleur m’avaient fait dériver. Je me retrouvais comme un chien enragé, affamé après des mois de sevrage. Bien se tenir, c’est pour les cons. Mes pulsions étaient impatientes. Ma rage roulait dans mes veines avec la passion téméraire d’une drogue douce. On avait dépassé la limité. On avait troué le fond de l’abysse. Mort aux serments de Nietzsche et des autres. Morts au monde et aux clichés ! J’étais hypnotisé par les fluctuations de la lampe. Il y avait un millier de couleurs. Un millier de prismes qui glissaient sur la surface des murs. Alors pourquoi se contenter d’une seule teinte ? Pourquoi une seule personne et se sentir perdu sans elle ? Nous étions une malédiction depuis le début. « Un truc toi et moi ? » La voix de Walt soutenait mon ivresse. Je m’esclaffai alors qu’il agitait sa main. Je ne comprenais pas. Je ne me souvenais plus de la déchirure. « Mec tu pourrais pas me suivre, t'aurais tellement mal au cul que tu pourrais pas t'asseoir pendant des semaines. Je voudrais pas être la raison pour laquelle ta carrière a échoué, toi qui passe ton temps le cul sur une chaise. » Je finis mon verre et tendis le bras vers le sien. Je n’avais pas la force d’attendre une prochaine tournée. Je léchais la mousse en m’appuyant sur ma chaise. « Parlant de Rhys, il s'est toujours pas décidé à faire son coming out ? Parce qu'à part des femmes imaginaires, je le vois avec personne. » Je hochai la tête avec amusement. Rhys était un idiot. Les femmes ne le supportaient pas deux baises de suite. C’était mon explication la plus logique. Mon poignet ondulait au gré de la musique, laissant échapper les fumées de ma cigarette dans l’enceinte du bar. « Ta bite est tellement petite il faudra vous y prendre à deux pour me sodomiser. » Déclarai-je en secouant mon auriculaire. «Le jour il fait son coming out je preums. Je lui ai toujours trouvé un côté snob. Je serais curieux de voir ce que ça donne au pieux. Tu me donneras des conseils le moment venu, avec ta meuf grincheuse c’est comme le faire avec un bucheron. » Me moquai-je en regardant autour. La salle se remplissait peu à peu. Je fixais les silhouettes qui vacillaient dans le crépuscule. Certaines étaient belles. Certaines auraient pu me sauver. « Elles sont canons les nanas. On dirait un défilé.J’avais pas remarqué avant. » J’esquissai un sourire taquin.
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(✰) message posté Dim 19 Mar 2017 - 12:43 par Invité
Walt avait passé des années à être le type qui se fait virer des bars pour avoir trop picolé ou s'être tapé dessus avec un autre ivrogne. C'est pourquoi, être propriétaire aujourd'hui était si ironique. Certes, il s'était un peu assagi, mais il ne se gênait pas pour foutre les clients dehors lui-même, l'adrénaline revenait instantanément en prononçant les mots "on va régler ça dehors". Les souvenirs étaient encore là, de toutes les épopées nocturnes qu'il avait partagées avec Julian, si ce n'était pas lui qui provoquait une bagarre, il finissait par sauter dans le tas pour soutenir son pote. Quelle que soit la situation, ses potes avaient toujours eu la priorité dans sa vie, il ne se rappelait pas le nombre de femmes qu'il avait planté pour venir en aide à ses amis. Sauf que les choses étaient différentes aujourd'hui, autant que Walt voulait vivre dans le déni, c'était impossible. Sa situation avait changé, il ne pouvait plus se comporter de la même manière. Lorsque Julian s'était mis en couple avec Eugenia, il l'avait perdu et quand ils trouvaient le temps de se voir, il n'était plus vraiment le même. Il ne s'était pas privé pour se foutre de sa gueule et le taquiner à la moindre occasion, s'il l'avait fait avec autant d'ardeurs, c'est parce qu'il ne s'était pas douté que son tour viendrait, qu'il finirait par se poser avec une seule femme. Remy l'avait pris par surprise et il avait perdu toute crédibilité devant ses potes. « Ta bite est tellement petite il faudra vous y prendre à deux pour me sodomiser. ». Il n'en faut pas plus pour le voir grimacer, s'il avait eu de la bière dans la bouche, il l'aurait probablement crachée. Son imagination était très visuelle et la scène était très réaliste dans sa tête, Rhys (avec une bite ridiculement petite) en train de prendre Julian en sa compagnie. Le genre de pensées qu'on ne veut absolument pas avoir concernant ses deux meilleurs amis. « Le jour il fait son coming out je preums. Je lui ai toujours trouvé un côté snob. Je serais curieux de voir ce que ça donne au pieux. Tu me donneras des conseils le moment venu, avec ta meuf grincheuse c'est comme le faire avec un bûcheron. ». Il rigole franchement, pas vexé le moins du monde qu'on s'attaque à l'australienne, il n'allait pas sûrement pas défendre son honneur, alors qu'elle n'était même pas là. Elle lui en faisait tellement baver qu'il avait l'impression qu'elle avait ses règles en permanence. La comparer à grincheux dans les sept nains était parfaitement adapté avec sa petite taille et son humeur désastreuse. « Elles sont canons les nanas. On dirait un défilé. J'avais pas remarqué avant. ». Il lève la tête pour jeter un coup d'œil autour de lui, il n'avait pas vraiment fait attention, il y avait toujours des belles femmes dans le bar. Ce qui l'étonnait davantage, c'est que Julian regarde, il était marié aux dernières nouvelles, à l'amour de sa vie si on l'écoutait. Non pas qu'il y ait quelque chose de mal à regarder, mais c'était surprenant de sa part. « Je les trie à l'entrée. Les moches restent dehors. Les hommes doivent boire comme des trous pour avoir envie de moches et ils finissent par faire n'importe quoi dans le bar... ». S'il avait pu faire une pareille discrimination sans risquer de voir son établissement fermé, il l'aurait fait sans hésiter. Ou plutôt, il n'aurait accepté que des femmes et accorder quelques invitations privilégiées à ses potes masculins. Il jette un regard mauvais vers Julian qui était toujours accroché à sa bière et ne semblait pas disposer à lui rendre. « Donc du coup, tu confirmes bien que tu serais un passif si t'étais gay, t'as déjà demandé à ta femme de te mettre un doigt dans le cul ? Ça pourrait être un début. ». Son sourire taquin ne le quitte pas, il ne fallait pas le lancer à parler de cul et encore Walt n'avait pas encore consommé beaucoup d'alcool, sinon il pouvait se montrer encore plus cru. En voyant que son employé est occupé ailleurs, Walt se lève de son siège pour aller se servir lui-même à boire. Alors, qu'il est sur le point de faire dos à Julian, il place ses mains devant ses fesses en protection. « Me touche même pas où j'utilise le sifflet antiviol de la meuf à côté ! ». Après avoir fait son petit numéro, il contourne le bar pour se rendre derrière et se saisir de deux bouteilles de whisky et de deux verres. Il pose le tout devant Julian avec un sourire digne du grand méchant loup. « Vu que Riri est pas là, on peut boire une boisson d'hommes. J'ai un whisky bas de gamme qui te casse la tête ou un de meilleure qualité, mais qui finira aussi par te casser la tête si t'en bois assez. ». En ce qui concernait l'alcool, Walt n'avait pas pour habitude de faire dans la demi-mesure, il buvait moins fréquemment qu'auparavant, mais quand il le faisait s'était toujours dans le but d'atteindre l'ivresse.
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(✰) message posté Dim 19 Mar 2017 - 14:16 par Invité
if i have a near-beer, i’m near beer. and if i’m near beer, i’m close to tequila. and if I’m close to tequila, i’m adjacent to whisky.✻ La musique agissent comme un sortilège. J’agitais la tête en me penchant vers le comptoir. Fais pas genre tu me connais. C’est pas vrai. Je fixais mon reflet à la surface de la boisson. Mes dents étaient énormes. Mon regard pétillait sous l’effet de l’ivresse. J’étais prêt à lui confesser, j’avais bu deux shots avant de le rejoindre. Je buvais comme un trou. Je buvais comme mon père. Mais je n’étais pas encore un ivrogne. Je refusais les étiquettes et les faux-semblant. Ma main lâcha le rebord de la chaise. Elle pendouillait sur mon profil afin d’effleurer ma poche. La cigarette ne suffisait plus à calmer mes ardeurs. La liberté se dessinait sur mes doigts filiformes. Cette putain d’alliance m’avait pris de court. Toute la situation était ridicule. L’errance des célibataires me manquait parce que Ginny n’était plus là. Son expression était placide et silencieuse. J’avais épousé le fantôme de mon premier amour. Et je n’en pouvais plus. J’en avais assez du sexe en demi mesure, de la rengaine ravalée dans une étreinte mensongère. A ses yeux, j’avais tué les jumelles à trop espérer qu’elle avorte. J’avais animé toute cette tension dans son ventre. Je n’étais d’aucun réconfort. Je n’étais plus son meilleur ami depuis années. J’étais l’amant, le mari, le fou furieux. Je n’osais plus en parler à Rhys. Il avait choisi de culbuter mon ex, et même si je lui pardonnais cet écart de conduite, même si je comprenais que le coeur avait ses raisons, ma confiance s’était brisée. Je me moquais de sa solitude et de ses conquêtes imaginaires. Mais j’en étais la source. Je lui avais imposé cette gène dans sa relation avec Samantha. Puis leurs idioties mutuelles avaient fait le reste. Je grommelai en arborant un air pensif. Je n’avais jamais eu peur d’aimer. Je l’avais écrit - je l’avais répété. Je l’avais vendu à deux éditeurs. Mais ce soir, je me sentais submergé par le vide. Je rejetais ma destinée et ma routine quotidienne. Walt m’avait déçu, à tomber le piège à ma suite. A s’attacher à une femme comme toutes les autres. Mes paumes se crispaient sur mes genoux. La douleur s’élevait sur ma jambe gauche. Elle faisait vibrer ma semelle contre la surface du parquet. L’ambiance du bar me rappelait la maison. Les silhouettes étaient conviviales et étrangères. C’était ce dont j’avais besoin. De renouveau. D’éloignement. Je souris en soufflant sur le toit. La cigarette se consumait avec mes pensées. Assez. Je ne réfléchissais pas. « Je les trie à l'entrée. Les moches restent dehors. Les hommes doivent boire comme des trous pour avoir envie de moches et ils finissent par faire n'importe quoi dans le bar... » Je riais jusqu’à m’écailler la gorge. Il était trop con. Et c’était ce que j’adorais le plus dans sa personnalité. Ce tempérament de feu caché derrière une loyauté inébranlable. Walt était un vrai. Rhys aussi - même si je le punissais encore un peu d’avoir galoche Sam. Je l’avais aimé. Mais encore. J’avais aimé toutes les femmes de Londres. Une à une. « Donc du coup, tu confirmes bien que tu serais un passif si t'étais gay, t'as déjà demandé à ta femme de te mettre un doigt dans le cul ? Ça pourrait être un début. » Mon rire s’aggravait. Il se transformait en une quinte de toux horrible. Je me redressai en étouffant dans la fumée puis je vidais sa choppe de bière d’une traite. Il se leva afin de se servir et je restai stoïque face à son geste. Clairement, son cul avait perdu son rebondi sportif. Il n’avait pas de quoi s’offusquer. De ma vie, je l’aurais pas touché. Mon pouce était sacré. Quoi que, je pouvais y aller avec le majeur. « Vu que Riri est pas là, on peut boire une boisson d'hommes. J'ai un whisky bas de gamme qui te casse la tête ou un de meilleure qualité, mais qui finira aussi par te casser la tête si t'en bois assez. » Enfin une bonne idée. Je le toisai pendant un instant, avant de désigner la bouteille cheap. Une mauvaise qualité pour un effet plus rapide, voilà mon moto. Je déglutis en écrasant mon mégot dans le cendrier. « Bro, j’ai l’impression d’avoir un doigt dans le cul depuis des mois. Je l’ai déjà entamé la décente en enfer. Franchement, je vois ma vie comme une erreur. Jubile pas mais je suis tellement en manque j’ai l’impression d’avoir onze ans. » J’arquai un sourcil en agitant mon verre. «Ouais je suis précoce mais fallait voir les meufs d’Ecosse dans les années 90. » Je frottai mes joues en laissant échapper un râle. « C’est comment le sexe normal de nos jours? Y a de nouvelles positions ? Tu sais ce qu’on devrait faire? On devrait regarder un porno ensemble. » M’esclaffai-je en reposant a tête sur la table. L’euphorie me prenait d’un coup. Je disais n’importe quoi.
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(✰) message posté Lun 27 Mar 2017 - 11:42 par Invité
L'alcool était un refuge pour eux, Julian lui ressemblait sur ce point, lorsqu'il était au plus mal Walt avait la même réaction. Sauf que Walt avait du mal à saisir le véritable problème de Julian, si les rôles avaient été inversé il aurait été dévasté de la fausse couche de sa femme, non pas qu'il puisse s'imaginer marier un jour. Julian était plus brave, il se lançait dans des aventures sans tergiverser, le journal, son mariage, il était un homme entier. Alors, que Walt était plus craintif, de prendre des risques, de s'ouvrir aux autres. De le voir dans cet état était un peu inquiétant, mais ce n'était pas le rôle de Walt de le questionner, son rôle était de boire avec lui, de rigoler jusqu'à ce qu'il décide à lâcher le morceau après avoir trop bu. Les plus grandes révélations étaient toujours faites dans cet excès d'honnêteté provoquer par l'alcool. Sinon, ils se contenteraient du schéma matcho où les hommes n'ont pas de sentiments et se limitent à reluquer les femmes. C'est ce que Walt comptait faire jusqu'à ce que son pote se décide ou non à vider son sac. « Bro, j'ai l'impression d'avoir un doigt dans le cul depuis des mois. Je l'ai déjà entamé la décente en enfer. Franchement, je vois ma vie comme une erreur. Jubile pas mais je suis tellement en manque j'ai l'impression d'avoir onze ans. ». Walt ne sait pas trop comment réagir, il laissait entendre que les choses ne se passaient pas très bien avec sa femme, mais c'était toujours un sujet sensible. Elle était son grand amour et Julian un peu susceptible dès qu'on parlait de sa précieuse Ginny. Walt avait eu ses doutes, déjà qu'il n'était pas un adepte du mariage, en plus avec une femme handicapée, mais il avait gardé ses doutes pour lui pour ne pas se brouiller avec son pote. « Ouais je suis précoce mais fallait voir les meufs d'Ecosse dans les années 90. ». Walt ne peut s'empêcher de rigoler en imaginant un Julian de onze ans avec son kilt et sa cornemuse en train de courir après les filles, il donnerait cher pour avoir accès à des photos de l'époque. Walt ne se rappelait pas avoir été obsédé par les filles dès cet âge-là, il était trop préoccupé à jouer au football et devenir le meilleur de Liverpool. Son amour du sexe opposé était venu plus tard, lorsqu'il avait intégré le centre de formation à Londres, lorsqu'il avait découvert l'indépendance et les plaisirs de la chair. « C'est comment le sexe normal de nos jours? Y a de nouvelles positions ? Tu sais ce qu'on devrait faire? On devrait regarder un porno ensemble. ». Si Julian pensait que le sexe normal s'apparentait au porno, il était vraiment déconnecté de la réalité. Sa vie sexuelle devait vraiment être au point mort et Walt avait un peu de peine pour lui. Même s'il couchait exclusivement avec Remy, sa vie sexuelle demeurait au beau fixe, puis il avait plus de temps pour s'adonnait à d'autres activités, maintenant qu'il n'avait plus besoin d'écumer les bars à la recherche de nouvelles conquêtes. « Le sexe normal, ça a rien à voir avec le porno mec. Puis je sais pas à quoi ça ressemble, je connais que le sexe extraordinaire. Si je voulais du banal, je me branlerai devant des photos d'Alicia Vikander. ». Après s'être débarrassé du bouchon de la bouteille de whisky, il serre deux verres avec une bonne dose et en glisse un devant Julian. Il ne prend pas la peine, de reboucher la bouteille, sachant pertinemment qu'ils ne tarderaient pas à retomber dedans. Il pouvait bien s'accorder une soirée de détente, après toutes les heures qu'il avait passé à regarder les autres picoler. Il retourne s'asseoir sur son tabouret avec entrain. L'euphorie de Julian était contagieuse, bien qu'il se doutait qu'elle cachait un mal plus profond. « Si t'as vraiment besoin de tirer un coup, je peux te draguer une meuf sans problème ! Une blonde, une rousse, une unijambiste, une naine. T'as juste à demander. ». Sa proposition était pleine d'humour, mais il n'aurait aucun problème à le faire. Il n'avait aucun scrupule à aider son pote à tromper sa femme, car il ne la connaissait pas vraiment, puis il avait l'air vraiment malheureux. Alors, si un petit coup pouvait l'aider, Walt le ferait avec plaisir. « Évite juste de lui dire tout de suite que tu veux essayer des trucs que t'as vu dans un porno, les nanas sont pas aussi open que nous à ce niveau-là, elle pourrait prendre peur. ». D'un air triomphant Walt soulève son verre et l'approche de celui de Julian pour tchiner avec lui, avant de tourner sa tête et son verre dans la direction d'une écharpe de Liverpool qui trône fièrement derrière le bar. D'un air révérencieux, il incline son verre. « A Liverpool et par pitié que Rhys se nique les cordes vocales en chantant sous sa douche, qu'il arrête de nous soûler avec Chelsea qu'est première du championnat. Amen. ». Walt était loin d'être croyant, mais sa mère l'avait traîné à l'Église dans sa jeunesse, mais cela ne l'empêchait vraiment pas de tourner la religion en dérision.
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(✰) message posté Sam 8 Avr 2017 - 18:02 par Invité
if i have a near-beer, i’m near beer. and if i’m near beer, i’m close to tequila. and if I’m close to tequila, i’m adjacent to whisky.✻ Les alcools faisaient toujours partie de la fête. On se libérait dans les effluves du whisky et de la bière - comme si la gorgée pouvait effacer la réalité. Je souris en me redressant sur le comptoir. Mes pensées se distillaient au fond du verre. Je me sentais étranger et mort. Tous les chagrins, tous les doutes que je ressentais à propos de mon mariage se réveillaient pour crier dans ma tête. Je les entendais dans les rythmes de la musique. Je les imaginais dans la voix de Walt et son allure bourrue. Quelle était la différence entre maintenant et jamais ? Je me jetais dans mon lit pour trouver le repos. Et éternellement, je dormais. Eternellement, j’imaginais une autre femme que mon épouse. Ses jambes s’articulaient sous les draps. Mais son corps était immobile. Il ne m’appartenait pas. Il était voué aux fauteuils, aux séances de rééducations et aux thérapies douloureuses. Je marmonnais dans ma barbe. Je me sentais piégé dans un mariage handicapé. Malgré la promesse, je me lassais. J’oubliais la noblesse de nos aveux. Le voile était retombé sur mes yeux. Et je pouvais la voir malade et fragile. Je devenais l’inconnu. Je jugeais dans le silence de la chambre. Je jugeais les détails de l'accident qui avait brisé l’équilibre. Mon âme était emportée par les volutes de la cigarette. J’inspirais le poison pour mieux renier l’évidence puis mon rire s’élevait brutalement, me rappellent que j’étais presque libre. J’avais retiré mon alliance pour respirer. Elle trônait au milieu des cendres et des tapas au fromage. Je me tournais vers le profil de mon bro. Qu’on était stupides de succomber aux femmes. Je me souvenais de nos escapades nocturnes, des virées dans les faubourgs de Londres à regarder les putes de luxes autour des quartiers riches lorsque la lune s’élançait vers la tamise. « Le sexe normal, ça a rien à voir avec le porno mec. Puis je sais pas à quoi ça ressemble, je connais que le sexe extraordinaire. Si je voulais du banal, je me branlerai devant des photos d'Alicia Vikander. » Toujours sans respect, Fowler ne perdait jamais le nord. Je levais lentement le coude. Il n’y avait rien d’extraordinaire à sauter Remy Baldwin. Elle n’était miss que dans son pays. Puis les australiens avaient mauvais goût. Tout comme lui. Je le bousculai en dégustant une poignée de cacahuètes. «Si t'as vraiment besoin de tirer un coup, je peux te draguer une meuf sans problème ! Une blonde, une rousse, une unijambiste, une naine. T'as juste à demander. Évite juste de lui dire tout de suite que tu veux essayer des trucs que t'as vu dans un porno, les nanas sont pas aussi open que nous à ce niveau-là, elle pourrait prendre peur. » J’arquai un sourcil. Je n’avais pas besoin qu’il me drague une unijambiste. J’avais épousé une paraplégique - Fallait avoir du talent. Je grognais en tendant mon bras vers son tchin. Le tintements des verres résonnaient comme un carillon dans le bar. Je louchais sur les silhouettes qui ondulaient autour des tables. Des tentatrices vénales. Des unijambistes rousses. Un tas de clichés. « A Liverpool et par pitié que Rhys se nique les cordes vocales en chantant sous sa douche, qu'il arrête de nous soûler avec Chelsea qu'est première du championnat. Amen. » Je m’esclaffais en acquiesçant. Je jouais avec flamme de mon briquet en regardant l’écharpe de Liverpool. « T’es mignon à croire il se douche déjà. Mais Chelsea ils viennent juste pour garer le bus devant le stade. Les buts du championnat c’est de la chance. Putain Costa me vénère. J’aime pas sa gueule. » Je posai mon verre vide en me levant. D’un air solennel, je mis à marmonner l’hymne mythique de Liverpool FC. «Quelle tragédie cette année. Ni moi, ni Mané on arrivera à marquer un but. Bientôt j’aurais les couilles aussi bleues que l’uniforme de Chelsea. La honte. » Soupirai-je en me tournant vers la porte.
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(✰) message posté Sam 15 Avr 2017 - 23:18 par Invité
Qu'est ce qui s'était passé pour que les deux amis deviennent aussi asservis par les femmes, l'un marié, l'autre en couple. Elle était bien loin l'époque où ils écumaient les bars, épousaient une nouvelle femme chaque soir. Walt donnerait n'importe quoi pour revenir en arrière, rien que le temps d'une soirée. Redevenir ce mec trop éméché qui éteignait la clope de son pote sur sa propre main, simplement pour prouver sa virilité. Les femmes les avaient perverti, deux femmes en particulier. Elles n'étaient pas présentes physiquement dans le bar, mais leur existence se faisait ressentir. Ils n'étaient plus libres de faire ce qu'ils avaient envie. Walt enviait Rhys, malgré qu'il ne fasse pas grand chose de son célibat. Pour bien enfoncer le clou, l'ancien footballeur avait choisi une femme possessive et jalouse, elle le brimait sans cesse, sans comprendre que son comportement était fatiguant. Walt ne regrettait pas d'avoir pris le risque de se lancer dans une relation plus sérieuse, mais son célibat lui manquait parfois. Il aimerait pouvoir discuter avec une femme, ressentir qu'il lui plaisait sans pour autant aller au-delà, sans se sentir coupable de quoi que ce soit juste parce que Remy n'était pas foutu d'avoir confiance en lui. Les femmes avaient perdu leur saveur à cause d'elle, elles étaient toujours belles, mais il ne les désirait plus toutes. Il vivait à travers les histoires de ses amis toujours célibataires, la vie semblait si simple quand on ne s'encombrait pas de sentiments. La gorgée de whisky lui brûle la gorge puis l'œsophage, mais il ne grimace même pas, il se sentait vivant au moins. « T'es mignon à croire il se douche déjà. Mais Chelsea ils viennent juste pour garer le bus devant le stade. Les buts du championnat c'est de la chance. Putain Costa me vénère. J'aime pas sa gueule. ». Walt s'esclaffe de rire, Diego Costa était l'ennemi public numéro 1 en Angleterre et son choix prioritaire comme cible aux fléchettes. Sa haine de Chelsea n'allait pas aussi loin que son amour pour Liverpool, mais presque. C'était un miracle que Walt ait réussi à demeurer ami avec Rhys après avoir découvert son allégeance au club londonien. Quand Jules se met à entonner l'hymne de Liverpool, Walt place instantanément la main sur son cœur. S'il avait eu quelques verres en plus dans le nez, il aurait chanté en cœur avec lui. « Quelle tragédie cette année. Ni moi, ni Mané on arrivera à marquer un but. Bientôt j'aurais les couilles aussi bleues que l'uniforme de Chelsea. La honte. ». La phrase de Julian le glace d'effroi, il ne pouvait pas laisser un de ses potes dans la panade sexuelle. Non, il n'allait pas lui proposer de lui faire une petite branlette sous le comptoir, il ne s'appelait pas Rhys quand même. Pris au dépourvu, Walt se met à scanner le bar à toute vitesse et aperçoit une jeune femme à une table qui les regarde avec attention sans détourner le regard même après s'être fait surprendre. Walt secoue l'épaule de son pote pour lui montrer la femme en question. « Moi vivant t'auras jamais les couilles aussi bleus tu m'entends ! ». Il était sérieux en plus. Comme si c'était de son devoir de s'assurer que son pote s'envoie suffisamment en l'air. Peut-être qu'il se sentait un tantinet coupable d'être aussi bien loti de ce côté-là. « Regarde là elle, comment elle mordille sa paille, elle meurt d'envie de te tailler une pipe. Ça crève les yeux ! ». Elle ne ressemblait pas à une traînée, mais elle pouvait se ranger dans la catégorie des femmes susceptibles de se laisser tenter par un coup d'un soir. Puis, elle avait le mérite de ne pas être Eugenia, de ne pas être brune, d'être assise sur une chaise et non sur un fauteuil. « Pour te prouver mon dévouement à ton égard, je serai même disposé à te laisser utiliser la réserve ou le bureau... ». Devant son verre vide, Walt préfère se saisir directement de la bouteille plutôt que de prendre la peine de remplir son verre. C'était plus simple de boire directement à la source, après avoir avalé une longue gorgée, il s'essuie la bouche du revers de sa manche avant d'appuyer la bouteille dans l'abdomen de Julian pour qu'il se serve à son tour. « Un peu de courage liquide et tu vas faire claquer des galettes avec elle ! Parce que c'est pas sain de rester comme ça, je veux pas apprendre aux infos de demain que t'as attaqué le zoo de Londres pour te taper une chimpanzée. ». Walt lui adresse un regard mi-amusé, mi-réprobateur, comme si Julian avait fait volontairement le choix de se priver de sexe depuis si longtemps. Sauf qu'il était bien décidé à changer la donne pour son pote, alors il le pousse gentiment dans la direction de la femme si visiblement en rut.
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(✰) message posté Dim 30 Avr 2017 - 12:40 par Invité
if i have a near-beer, i’m near beer. and if i’m near beer, i’m close to tequila. and if I’m close to tequila, i’m adjacent to whisky.✻ Nous avions crée notre liberté. Dans ce bar. A Londres. Liverpool. Partout ailleurs. Notre ivresse était pure entre ces murs. Je souris en crispant mes doigts autour du verre d’alcool. Le feu jaillissait dans ma gorge. Je me sentais tanguer, comme un marin sur la crique d’un bateau de pêche. L’odeur de la mer ravivait mes blessures. Mais le sel se déposait sur ma peau afin d’anesthésier la douleur. Pendant un instant, j’oubliais Eugenia. J’oubliais notre mariage raté et mon envie d’évasion. Ma voix murmurait l’hymne de l’équipe de football. Et Walt, ce grand idiot, posait sa main sur son coeur dans une expression religieuse. A ses yeux. A mes yeux. Le petit Jesus portait le maillot rouge des Ian. Callaghan. Rush. Peu importait tant qu’il ondulait sur la pelouse des stades anglais. Je riais en appuyant mes mains sur le bord du comptoir. Mon chant s’écorchait entre les fluctuations de la musique. On l’entendait à peine tant je criais. La passion du ballon était une fièvre que Walt m’avait transmis. Avant, je n’étais qu’un supporter lambda. Puis je m’étais intéressé pour lui. Et maintenant j’étais obsédé par les articles et les chroniques sportives. Je détestais Costa - les rumeurs sur son potentiel transfert en Chine m’avait tellement enjaillé que j’avais passé une demie heure à faire branlette dans la salle de bain. « Moi vivant t'auras jamais les couilles aussi bleus tu m'entends ! » Je pouffais de rire. Il se prenait trop au sérieux. J’étais rouillé, incapable de trainer ma belle gueule et mes répliques niaises pour coucher. Je n’avais pas perdu la confiance. Tout était une question d’entraînement. A cet instant, le but me semblait si loin. Et ses filets se rétrécissaient sur ma poitrine. Je voulais y échapper. Mais je n’arrivais pas à trahir - à m’abandonner aux instincts primaires de l’homme des cavernes que je pouvais devenir lorsqu’il y avait plus de piles dans mon rasoir électrique. « Regarde là elle, comment elle mordille sa paille, elle meurt d'envie de te tailler une pipe. Ça crève les yeux ! Pour te prouver mon dévouement à ton égard, je serai même disposé à te laisser utiliser la réserve ou le bureau... » Je souris, touché par sa dévotion. Danny gardait des punaises sur les bureaux. Je n’avais pas envie de me trouer une fesse pour sept minutes au paradis. Je crispais la mâchoire dans un effort de réflexion intense; Mon cerveau surchauffait. Je me tournais avait de regarder la demoiselle qu’il m’avait désigné. Pas moche. Jolie même. « Un peu de courage liquide et tu vas faire claquer des galettes avec elle ! Parce que c'est pas sain de rester comme ça, je veux pas apprendre aux infos de demain que t'as attaqué le zoo de Londres pour te taper une chimpanzée. » J’ouvris subitement les yeux, ahuri par la comparaison. Techniquement, les Hommes étaient des primates. Ce n’était pas réellement de la zoophilie. Je haussais les épaules. « Fais pas le malin. Je suis sûr que pas épilée, ta meuf doit pas donner envie de brouter non plus. Je suis presque offusqué. Qui est le plus à plaindre ? Sexe à répétition avec la rageuse. Ou pas de sexe du tout ET possibilité de sexe dans ta réserve, accessoirement avec Rhys ou tout autre créature aux expressions efféminés. Tu vois j’échangerais pas ma vie contre la tienne. » Me moquai-je en avalant mon verre d’une traite. «Santé, Fowler. »
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(✰) message posté Lun 1 Mai 2017 - 11:02 par Invité
Lorsque Walt s'était lancé dans l'aventure d'ouvrir un bar, il avait eu une seule idée en tête : rendre hommage au club de sa ville natale. Peu importe qu'ils ne soient qu'une poignée de supporteurs de Liverpool dans Londres, le nombre ne pouvait rien face à la passion. Son bar était l'ambassade des reds dans la capitale et il espérait qu'avec le temps, tous les supporteurs viennent voir les matchs dans son établissement. Puis, il faut dire qu'il était un patron généreux, une victoire et il était capable d'offrir une tournée générale à tout le monde. Le football était dans son sang, il n'avait jamais eu le choix avec son père, il était le seul fils, alors forcément il avait découvert les stades de foot avant même de savoir tenir debout correctement. Sa ville natale lui manquait énormément, l'ambiance les jours de matchs, la simplicité des gens, mais sa vie était à Londres désormais. Walt s'imaginait la tête de Julian s'il se retrouvait un jour en face à face avec son père, ce fou capable de se casser une chope de bière sur le crâne pour exprimer sa joie. Non, il faisait tout son possible pour que les véritables hooligans restent éloigner de son bar, car il avait vu les dégâts qu'ils étaient capables de faire. Certes, ils consommaient beaucoup, mais ils étaient une véritable tornade inarrêtable. Sa vie Londonienne et Liverpoolienne n'étaient vraiment pas compatibles. Par exemple, il aurait sauté à la gorge de Julian pour avoir daigné accorder un regard à l'une de ses sœurs. C'était une bonne chose qu'il ait déménagé à Londres si jeune finalement. « Fais pas le malin. Je suis sûr que pas épilée, ta meuf doit pas donner envie de brouter non plus. Je suis presque offusqué. Qui est le plus à plaindre ? Sexe à répétition avec la rageuse. Ou pas de sexe du tout ET possibilité de sexe dans ta réserve, accessoirement avec Rhys ou tout autre créature aux expressions efféminés. Tu vois j'échangerais pas ma vie contre la tienne. ». Walt rigole de bon cœur, il était habitué à ce que ses potes clashent l'australienne. C'était de bonne guerre après tout ce qu'il avait pu sortir sur leurs officielles également. « Santé, Fowler. ». La consommation de Julian était impressionnante, mais ce n'était certainement pas Walt qui allait lui couper les flots. À quoi bon avoir un bar si on ne peut pas se mettre une cuite à l'œil de temps en temps. « Santé Fitzi ! ». Son nom était trop long pour être prononcé en entier. Avant qu'il n'ait le temps d'avancer un mouvement, son employé apparaît pour re-remplir leur verre et Walt lui adresse un pouce appréciateur. « Tu sais que si Rhys était là, il aurait déjà tenté te décoiffer en représailles... ». Pour lui, Rhys était de loin le plus inoffensif lorsqu'il s'agissait de se battre, mais c'était sans doute, parce qu'il avait eu moins l'occasion de le voir à l'œuvre. Walt faisait glisser son verre entre ses doigts, déjà que les mots sortaient facilement de sa bouche en temps normal, mais c'était encore pire lorsqu'il avait bu. « Tu sais que quand j'ai éjaculé dans un pot, ça ressemblait un peu à un shooter, mais avec un couvercle en plus ». Cette pensée lui était venue en observant des clients en train de prendre une tequila paf à l'autre bout du bar. Même s'il essayait de ne pas y penser, c'était difficile. « T'inquiète j'utilise pas ça comme liquide vaisselle ici ! ». Il rigole de sa blague, bien qu'elle soit particulièrement crade, aucun sujet n'était off limit avec lui. Cela le démangeait de parler avec Julian de son don de sperme, mais il savait pertinemment que les enfants étaient un sujet délicat pour son pote après ce qu'il avait traversé. « Imagine j'ai enfanté le prochain David Beckham et je pourrai même pas revendiquer ma paternité. ». Même s'il répétait à tout le monde qu'il était certain de sa décision de ne pas vouloir être impliqué dans la vie bébé, il était beaucoup moins convaincu au fond de lui.