"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici (Julian) "La patience, ça s'apprend? 2979874845 (Julian) "La patience, ça s'apprend? 1973890357
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(Julian) "La patience, ça s'apprend?

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() message posté Mar 1 Juil 2014 - 21:42 par Invité



"La patience, ça s'apprend?"

"Julian & Marilyn"




"Je... Je prendrai juste un expresso tall, s'il vous plaît..."
"Je peux avoir votre prénom?" demanda la serveuse, son stylo levé au-dessus du gobelet en carton, prête à écrire.
"Marilyn," déclara-t-elle avant de se tourner vers l'homme qui l'accompagnait, toujours froide. "Au moins vous n'aurez pas besoin de me demander pour connaître mon prénom."

Ce type avait voulu se la jouer gros lourdingue à la banque, c'était à son tour. Fallait bien en profiter. C'était un grand blond foncé ou châtain clair, c'était le genre de truc qu'elle ne distinguait jamais, tout à fait inconnu, et qu'elle n'avait pas vraiment l'impression de pouvoir apprécier un minimum. Elle ne savait même pas si elle avait envie de faire un effort pour être un peu amicale.

~Trois quarts d'heure plus tôt~

Marilyn verrouilla la porte de la maison dans la précipitation, ses tennis plates encore dans la main. Elle courut pieds nus jusqu'à sa voiture, s'appuya quelques secondes dessus pour enfiler ses chaussures à la va-vite, et ouvrit la portière. Après avoir balancé son sac à main sur le siège passager, elle s'engouffra à l'intérieur de la voiture, claqua la portière et démarra en trombe. Il était très exactement 16h 47, or, elle avait rendez-vous à 16h 45 à la banque, à environ vingt minutes de route en voiture. Donc elle avait du soucis à se faire, c'était évident.

Une fois arrivée, après être restée coincée plus longtemps que prévu dans les embouteillages, elle se gara à l'arrache sur une place livraison, et descendit après avoir attrapé son sac à main. Il ne fallait pas qu'elle l'oublie, puisqu'il contenait son dossier. Ce rendez-vous la gavait plus qu'autre chose, puisqu'il concernait son histoire de compte commun avec Fabian, et ça ne pouvait que lui rappeler de mauvais souvenirs. De très, très mauvais souvenirs. Mais pour l'instant, elle s'en souciait comme de sa première chaussette solitaire, parce qu'elle n'était absolument plus sûre d'avoir son rendez-vous. Avec vingt minutes de retard, ça n'allait pas forcément passer.

... Et c'est en effet ce qu'il arriva. Lorsqu'elle entra dans la banque, elle longea toute la queue pour traverser le couloir qui partait à côté du comptoir d'accueil, et se présenta devant le bureau où elle avait rendez-vous. Malheureusement, on lui indiqua que le rendez-vous suivant avait déjà été pris, et que le sien ne pouvait être reporté. Il lui fallait tout simplement reprendre un nouveau rendez-vous. En gros, qu'elle allait devoir se taper toute la file d'attente à l'accueil.

C'est donc une demie-heure plus tard qu'elle se retrouva à attendre bêtement d'avancer derrière tous les autres. Sans compter l'espèce de grand abruti devant qui ne cessait de marmonner et de pester contre cette attente. Marilyn soupira, et croisa les bras, exaspérée par le comportement de ce pauvre type qui l'énervait depuis le début. Sans compter qu'il faisait une chaleur à crever. Seule bonne nouvelle dans tout ça, elle avait au moins eu l'intelligence de ne porter qu'une robe courte avec ses tennis, et elle avait retiré sa veste en jean pour découvrir ses épaules. C'était déjà ça de gagné.


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() message posté Jeu 3 Juil 2014 - 0:09 par Invité


Patiencee can kiss my ass

*Fashback memories *

Je regardais l’immense horloge murale de la banque avancer à reculant. Je plissais les yeux, contrarié. _ Est-ce que cette saloperie marche ? Je déglutis lentement, tentant tant bien que mal de prendre mon mal en patience, mais je savais que je n’y arriverais pas ! J’étais un impulsif de naissance, mon sang bouillonnait à l’intérieur de mes veines, me filant le tournis et d’autres sensations désagréables que je préférais ne pas nommer ! Un soupir audible m’échappa.

_Mais on crève de chaud ici !

Je serrais la mâchoire. Ma tête dépassa de la file d’attente, tentative idiote de ma part d’estimer le temps d’attente qu’il me restait : en vain ! Je ne voyais pas le bout de cette queue humaine. J’étais à la banque depuis une heure déjà, je ne pouvais pas prendre plus de retard sur mon travail. Mon corps suintait, libérant des flots de sueur et d’anxiété que je peinais à contrôler. Je me sentais dépérir, écrasé par l’énormité de cette situation. Je croyais que le gouvernement, ou la reine Elisabeth ou peu importe, avait pour but de faciliter la tâche aux honnêtes citoyens. _ Eh ben laissez-moi vous dire que c’est raté de chez raté ! Je papillonnai des yeux en reculant de quelques pas. Mon dos frôla la jeune femme derrière moi.

_ Vous pourriez vous pousser un peu, que je puisse respirer ! Avais-je aboyé, comme le chien enragé que j’étais.

Je voyais rouge. Je fis volteface, en grimaçant. Je n’avais pas pris le temps de détailler son visage, ni ses traits déformés par l'expression de sa susceptibilité à l'égard de ma discourtoise. Je déglutis, gêné par l’étendue de ma bêtise. Mais à aucun moment l’idée de m’excuser ne m’avait traversé l’esprit. Je me sentais mal, c’était déjà une repentance en soit !

Bon il fallait peut-être que je lui propose un café pour la forme. Histoire de ne pas avoir l’air d’un total idiot. Je n’aimais pas qu’on me colle l’étiquette d’odieux personnage, pour si peu. Je pouvais faire tellement mieux que de râler dans une banque pour mériter ce titre plein de gloire !

**

Voilà en résumé, comment je m’étais retrouvé au Starbucks, prenant ma seconde file d’attente de la journée. Je soupirai aux cotés de la jeune femme à la coupe garçonne. Marylin, qu’elle s’appelait. Je tentai un petit sourire, mais elle ne prenait pas. Son petit air contrarié, et ses yeux pétillants de malice, lui donnaient un petit quelque chose que je trouvais ravissant, et ceci malgré l’animosité qu’elle me témoignait.

« Un Americano s’il vous plait. Au nom de Julian. » Lançai-je à la serveuse. « Comme ça vous n’aurez pas à demander après mon prénom non plus. » Raillai-je en direction de mon invitée. Elle n’avait pas l’air de vouloir faire le moindre effort d’intégration. Je souris. Pour une fois que je n’étais pas celui qui prenait les gens de haut !

Nous fîmes quelques pas en direction de la caisse. Je tendis un billet  à l’employé tout sourire.

« J’espère que vous ne comptez pas fuir après avoir pris votre boisson. » Dis-je à Marylin, en désignant les gobelets avec la mention Coffe-to-go. « Asseyons-nous plutôt. »

Mon sourire témoignait de ma bonne foi. Je lui indiquai une table au fond, d’un geste poli. Je devais avouer que je n’étais pas ce que l’on pouvait qualifier d’un homme amical ou sympathique. Cette Marylin avait intérêt à ne pas pousser le bouchon trop loin. Tant que j’étais encore gentil ...
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() message posté Jeu 3 Juil 2014 - 16:21 par Invité



"La patience, ça s'apprend?"

"Julian & Marilyn"




Et ce qui devait arriver arriva. A force de s'agiter, l'imbécile devant elle finit par l'effleurer et, dans la chaleur insupportable de la pièce, il explosa :

"Vous pourriez vous pousser un peu, que je puisse respirer !"

Le type se tourna vers elle avec un regard furieux, puis se figea soudainement et déglutit, semblant finalement embêté en la découvrant derrière lui. Marilyn haussa les sourcils, le fusillant du regard. Elle n'avait apparemment pas besoin de prononcer le moindre mot pour que cet abruti se rende compte que ce n'était pas forcément l'attitude à avoir. Marilyn continua de le fixer intensément, alors qu'il semblait essayer de trouver comment se rattraper.

Et c'est donc ainsi que Marilyn se retrouva dans ce Starbucks, avec cet impatient, qui était décidé à lui offrir un café pour se faire pardonner. Après qu'elle ait passé sa commande, elle vit très clairement le sourire de son voisin, mais n'y répondit que par le même regard noir qu'elle lui avait lancé quelques minutes avant, à la banque, la mine boudeuse. Il passa sa commande à son tour.

« Un Americano s’il vous plait. Au nom de Julian. Comme ça vous n’aurez pas à demander après mon prénom non plus.»

Elle haussa un sourcil, sceptique. Son nouveau sourire manqua de lui arracher un soupir. Ce type semblait si sûr de lui à présent qu'elle se demandait réellement si elle allait bien pouvoir le supporter. Mais malgré tout, elle pouvait bien s'attarder, et à présent que son rendez-vous à la banque avait été reporté à la semaine d'après, elle n'avait pas grand chose à faire. Au moins, Julian pourrait peut-être apporter un peu d'intérêt à cette journée. Ils s'avancèrent vers la caisse, alors que Julian s'apprêtait à payer leurs boissons.

« J’espère que vous ne comptez pas fuir après avoir pris votre boisson. Asseyons-nous plutôt.»

Marilyn regarda en direction de la table au fond du café qu'il lui indiquait poliment, avec un sourire sincère. Il avait au moins pris la peine de l'emmener jusqu'ici et de lui offrir son café. Elle pouvait bien faire un effort, elle aussi. Si elle essayait au moins de jouer le jeu? Cette première approche avec Julian avait été... Complètement foirée, il fallait bien l'admettre. Avec n'importe quel type comme lui, elle se serait contentée de le foudroyer du regard, comme qu'elle avait fait, mais elle ne s'était absolument pas attendue à ce qu'il essaie de se rattraper autrement qu'en s'excusant.

Marilyn remit sa mèche habituelle derrière son oreille, qui, évidemment, n'y demeura pas un quart de seconde vu sa longueur. Elle haussa les épaules et lui répondit :

"Ça me va."

Elle le suivit jusqu'à la table en question, et ils s'assirent face à face. Marilyn posa sa veste en jean sur ses genoux, et, avec un sourire ironique, lâcha :

"Il fait moins chaud, au moins, ici."

Histoire de lui rafraîchir encore un peu la mémoire. Il se trouvait que la susceptibilité était justement son point fort en ce moment. Et qu'elle avait envie de le montrer.


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() message posté Jeu 3 Juil 2014 - 17:04 par Invité


Patiencee can kiss my ass


"Ça me va." Répondit-elle sans démordre de son air fâché.

Je déglutis en trainant les pieds derrière la jeune blonde. Elle ne se doutait sûrement pas du genre de souvenirs que j’avais de cet endroit en particulier, ou de cette table-là. Le destin se jouait décidément bien de moi, me rappelant à chaque coin de rue mon altercation avec Ginny ! Je fis la moue avant d’arborer mon masque implacable. Il n’était pas question de dégouliner de nostalgie face à une parfaite inconnue, surtout que cette dernière trouvait un malin plaisir à me fusiller du regard. Je l’avais mérité certes, mais toute cette situation et les deux gobelets de cafés entre nos mains, étaient une forme de l'expression de ma gêne par rapport à mes propos discourtois. Elle s’assit en face de moi, et pour la première fois je pu enfin détailler son visage fin et son teint porcelaine. Je n’aimais pas beaucoup les coupes garçonnes chez les filles, mais je devais avouer que cella lui allait à ravir. Marylin avait  un petit air de gamin boudeur, que je ne pouvais m’empêcher de trouver amusant. Un petit rire m’échappa.

"Il fait moins chaud, au moins, ici."

Mon rire continua de plus belle. Elle était décidément très intéressante pour une petite blonde contrariée. Je dégustais ma première gorgée de café, au gré de ses remarques pertinentes et pleines de sous-entendus sournois. Décidément, j’aimais bien sa répartie et son petit air ronchon. Il contrastait horriblement avec l’image de petite fille mignonne qu’elle renvoyait. Et je devais avouer que c’était un atout.

« Je suppose que vous pouvez me frôler sans que je ne rentre dans une colère noire maintenant. » Raillai-je, l’invitant à plus de gestes amicaux et spontanés. « Je saurais me tenir à présent, promis ! » Récitai-je d’un ton solennel.

Mes mains se posèrent sur la table, et pendant une faction de seconde je me sentis submergé par les dernières paroles de Ginny. J’avais décidément le don de contrarier toutes les représentantes de la gente féminine dans ce fichu Starbucks. Je relevai les yeux vers Marylin, un fin rictus sur le visage.

« Aller à la banque ce n’est pas un enchantement. Surtout que je me suis fait convoqué pour une erreur qu’ils avaient commis dans mon compte. Il est vrai que mon incivilité n’a pas d’excuses, mais j’ose espérer que cette petite justification effacera ce petit froncement de sourcils de votre visage. Je suis presque sûr que vous pouvez avoir l’air mignonne si vous faisiez l’effort de vous détendre. » Blaguai-je pour détendre l’atmosphère. « Un café ce n’était peut-être pas une bonne idée. C’est un excitant. J’aurais dû vous offrir une glace, ou un milkshake… »

Plus j’ouvrais la bouche, plus j’avais l’impression dans m’enfoncer dans ma bêtise. Mais qu’est-ce qui m’avait pris de vouloir me rattraper ? Après tout ce n’était qu’une inconnue que je ne reverrais sans doute plus jamais de ma vie. Je me mordis l’intérieur des joues, gêné par cette conversation que je jugeais stérile. Je ne savais pas me comporter en société. Je ne savais pas aborder les inconnus, tout en restant digne et en renvoyant la bonne image de ma personne : Un journaliste pompeux, impulsif et pète-cul qui réussissait sa carrière au TIMES avec brio. Zut, après mainte réflexion, je pense qu’elle savait exactement quel genre de personne je pouvais être.

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() message posté Jeu 3 Juil 2014 - 23:30 par Invité



"La patience, ça s'apprend?"

"Julian & Marilyn"




Il semblait à Marilyn qu'elle amusait beaucoup Julian. Il ne cessait de rire face à toutes les réflexions qu'elle pouvait faire. Elle ne savait pas trop comment interpréter ces rires. Etait-il en train de se moquer d'elle? Il avait bien l'air du type à l'ego surdimensionné qu'elle pouvait rencontrer à tous les coins de rues. C'était bien son jour, rater son rendez-vous à la banque, devoir se casser la tête à attendre dans leur hall où il faisait une chaleur à crever, pour finalement reporter son rendez-vous à la semaine d'après. Et comme si ça n'avait pas suffit, il avait fallu qu'elle se fasse inviter à boire un café par un abruti qui voulait se faire pardonner, et qui savait encore ce qu'il avait comme idée derrière la tête.

« Je suppose que vous pouvez me frôler sans que je ne rentre dans une colère noire maintenant. Je saurais me tenir à présent, promis ! »

Marilyn posa un coude sur la table et appuya son visage contre sa main, gardant un regard neutre. Elle le reluquait de la tête au pieds, remuant machinalement son café dans lequel elle venait d'ajouter un sucre. Julian posa ses mains sur la table. Marilyn observait ses gestes sans un mot. Ne trouvant pour l'instant pas vraiment d'intérêt à l'échange, elle restait silencieuse, tâchant de constater comment Julian allait s'en sortir. Ce dernier lui adressa un regard avant de déclarer :

« Aller à la banque ce n’est pas un enchantement. Surtout que je me suis fait convoqué pour une erreur qu’ils avaient commis dans mon compte. Il est vrai que mon incivilité n’a pas d’excuses, mais j’ose espérer que cette petite justification effacera ce petit froncement de sourcils de votre visage. Je suis presque sûr que vous pouvez avoir l’air mignonne si vous faisiez l’effort de vous détendre. »

Julian essayait juste de la dérider un peu. Il se moquait d'elle, en fait. En se cherchant une excuse. Après tout, s'ils partaient comme ça, tout le monde pouvait bien avoir une excuse pour être insupportable à la banque. Franchement, niveau excuse bidon, Marilyn en avait vu passer des meilleures.

« Un café ce n’était peut-être pas une bonne idée. C’est un excitant. J’aurais dû vous offrir une glace, ou un milkshake… »

Marilyn laissa son café trop chaud sur la table, et appuya sa tête sur ses deux mains. Elle fronça un peu plus les sourcils, puis reprit finalement son café pour souffler doucement dessus et en avaler une gorgée, sans quitter Julian du regard, presque par défi, en réponse à sa dernière phrase. Elle reposa le gobelet délicatement et mit à son tour ses mains sur la table. Elle se pencha légèrement au-dessus de la table, et demanda d'une voix volontairement adoucie :

"Est-ce que j'ai eu l'air de m'énerver à un moment, depuis votre... Cet incident, à la banque? Si c'est le cas, effectivement, je ne devrais pas prendre de café."

Elle avait prit un air très sérieux en disant ça, presque de reproche. Elle eut soudainement un sourire, un large sourire, amusé, tout en gardant son regard malicieux, presque provocateur.

"Vous vous moquez de moi, en fait. Je me trompe?"

Elle avait pris un ton mi-moqueur, mi-dédaigneux. Il ne pouvait pas savoir ce qu'elle pensait réellement. Elle avait aussi le droit de plaisanter un peu aussi, non?


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() message posté Dim 13 Juil 2014 - 17:52 par Invité


Patience can kiss my ass

Plus je regardais la jeune blonde en face de moi, plus un sentiment sournois, mélange d’offuscation et de colère, s’immisçait en moi, ravageant mes bonnes intentions et ma tentative douteuse de me faire pardonner pour une erreur, qui de toute évidence, je ne regrettais pas d’avoir commis ! Je fronçai les sourcils, effaçant toute trace d’amusement et de sympathie de mon visage placide. Je n’étais décidément pas ce genre de personne : gentil, attentionné, et gnan-gnan ! J’étais un monstre d’arrogance caché dans la plastique avantageuse d’une jeune journaliste brillant. J’avais gravi les échelons en abusant de mes attraits. Ma vie entière n’était qu’une succession de combats ou je sortais gagnant à chaque fois. Pas parce que j’étais meilleur, mais parce que j’avais abandonné mon intégrité et mes valeurs pour arriver à mes fins. Je déglutis en reportant mon attention sur ma boisson brûlante. Le gout acerbe de la caféine chatouillait mes papilles. Je n’avais pas oublié d’ajouter le sucre, j’étais plus habitué à l’amertume. La friandise n’était décidément pas mon truc. Tiens j’aurais bien ajouté une gorgée de whiskey à mon breuvage, ça m’aurait sûrement aidé à supporter l’air sournois de Marilyn et ses propos disgracieux. Je levai les yeux au ciel.

"Est-ce que j'ai eu l'air de m'énerver à un moment, depuis votre... Cet incident, à la banque? Si c'est le cas, effectivement, je ne devrais pas prendre de café."

Sa voix volontairement adoucie était un nouvel affront auquel je refusais de donner suite. Je plissai les yeux, peu convaincu par sa prestation. Mes mains posées sur la table se crispèrent autour de mon gobelet, manquant d’écraser ses parois. Je soupirai en la fusillant du regard. Les élans de gentillesse n’étaient décidément pas faits pour moi ! Le monde était régit par les plus salops ! Egoïsme, intransigeance, impolitesse, voilà les caractéristiques des vrais leaders. Ma langue claqua contre mon palais dur, aspergeant ma bouche de poisons et de venins en tout genre.

""Vous vous moquez de moi, en fait. Je me trompe?"

Mon visage s’étira en l’expression malsaine de mes idées noires. Je grinçai des dents avant de me repositionner dans mon siège.

« Il semblerait que vous soyez moins cruche que vous en avez l’air. » Sifflai-je d’un air arrogant. Je refusais de la laisser me marcher sur les pieds. Mes quelques tentatives de socialisation avaient été un échec. Mon incapacité à détendre la jeune femme n’était pas une surprise, ce n’était que la confirmation de mes sales manies à prendre les gens de haut. Ma main se posa sur ma joue, caressant mon visage et mon menton rugueux.

« Pour ma défense, mes moqueries partaient d’une bonne intention. » Raillai-je. « Enfin à la base. »

Je bu une gorgée de café d’un air dégagé. Mes yeux ne la quittaient plus, se mesurant à mon adversaire pour un bras de fer que j’étais décidé à remporter.

« Vous n’avez pas l’air très enthousiaste à l’idée de passer l’éponge. Je ne vais donc pas insister plus longtemps. » Affirmai-je en détaillant ses gestes. « C’est pour le mieux, je n’étais pas tout à fait sincère de toute façon ».


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() message posté Dim 17 Aoû 2014 - 0:48 par Invité



"La patience, ça s'apprend?"

"Julian & Marilyn"




Marilyn remarqua avec surprise qu'elle était visiblement allée trop loin pour Julian. Elle avait parfaitement remarqué ses doigts se crisper sur son gobelet, malgré son apparent effort pour cacher sa patience plutôt limitée pour le coup. Elle avait juste envie de lui demander clairement quelles étaient ses intentions, parce que si elle ne pouvait rien dire alors qu'il se fichait gratuitement d'elle, elle n'avait aucune raison de se laisser coincer ici par un connard pareil. Elle aurait dû s'en douter pourtant. Les hommes ne méritaient pas son attention. Les hommes dans son genre en particulier. Elle savait à l'avance que quoi qu'il fasse, elle trouverait toujours à lui reprocher quelque chose, même en essayant de l'apprécier. Bref, ce n'était pas gagné.

Mais lorsqu'elle lui demanda concrètement s'il se moquait d'elle, l'expression qui apparu sur le visage de Julian dévoila chez lui une absence totale de volonté de cacher un minimum sa colère. On aurait dit qu'il venait tout à coup de perdre tout le peu de patience qui lui restait et qu'il était sur le point de péter un plomb. Avec un calme déroutant, bien entendu.

"Il semblerait que vous soyez moins cruche que vous en avez l’air."

Il semblait à Marilyn que chaque s prononcé par Julian sonnait comme une menace. Comme un serpent tapi dans l'ombre, prêt à s'élancer à chaque faiblesse de sa proie. La façon même dont il avait sifflé ces mots avait suffi à faire ravaler à Marilyn un peu de son orgueil. Pourtant, ce fut comme si, au contraire, elle ressortait plus forte de cet affront. Son "adversaire" venait de sous-entendre sa véritable intention, et Marilyn n'en avait rien laissé échapper. Alors qu'il buvait une gorgée de son café, il ne la quittait pas du regard. Remarquant ce détail, la jolie blonde fit de même, se sentant un peu gamine, mais n'ayant pas l'intention de se laisser avoir.

"Vous n’avez pas l’air très enthousiaste à l’idée de passer l’éponge. Je ne vais donc pas insister plus longtemps."


Cette réplique sonnait à la limite de la provocation. Il attendait une réaction. Qu'elle ne montra pas. Elle resta tout à fait indifférente, se contentant d'avaler quelques gorgées de café, et allant même ensuite jusqu'à fixer le fond de son gobelet qu'elle agitait machinalement dans sa main. Elle conservait un sourire indescriptible, tâchant de rester la plus neutre possible. Pourtant, ce n'était absolument pas le cas. Julian ne lui évoquait pas du tout la vision des hommes qu'elle avait adopté en ayant connu Fabian. C'était pire encore.

"C’est pour le mieux, je n’étais pas tout à fait sincère de toute façon."

Si il lui semblait n'en avoir rien laissé paraître, au moins dans ses gestes, qui se raidirent quand même légèrement, Marilyn se sentit transpercée par cette phrase. Profondément blessée. Tout ne faisait que la ramener vers ses souvenirs, plus douloureux les uns que les autres. Elle avait essayé de tourner la page depuis Fabian, elle y était même parvenue, malgré tous les éléments qui la rattachait encore à lui. Des images sombres et entachées de solitude entre les murs sombres de l'hôpital lui revenaient, et ce qui avait résulté de tout ça ne faisait que l'enfoncer encore plus. Non, tout bien réfléchi, face à cet énergumène, Marilyn ne détestait pas les hommes. Elle en avait peur. Une peur, ou même une phobie. Robin était l'exception qui confirmait la règle, mais c'était justement une exception. Tandis que tous ceux qu'elle rencontrait, et avait osé approcher, comme Julian, elle ne tardait jamais à le regretter.

A cet instant précis, on ne pouvait pas dire qu'elle se sentait bien. C'était même complètement l'inverse. Elle ne voulait qu'une chose, c'était... De fuir, de se cacher, de s'isoler... Et de se protéger. Elle avait l'impression qu'elle ne pourrait jamais affronter les défis qui lui étaient lancés, parfois par elle-même. Elle avait peur de Julian. Comme si son instinct la poussait à fuir tout ce qui pourrait l'empêcher de se relever. De guérir, d'une certaine façon.

Elle finit tout de même par se rendre compte qu'elle avait laissé... Une sorte de blanc dans la conversation. Si on pouvait appeler ça une conversation. Elle jeta un regard autour d'elle, comme si elle venait de se rendre compte d'où elle était. Elle adressa un regard à Julian, veillant à afficher une expression neutre, cachant à présent sa panique. Il lui semblait qu'elle manquait d'oxygène. Elle se sentait étouffer dans ce Starbucks, beaucoup plus bruyant que quelques minutes auparavant. La porte d'entrée s'ouvrit, laissant entrer un peu d'air. Bizarrement, la porte déclencha un déclic chez Marilyn. C'était son seul moyen de fuir. Cette réflexion ne lui avait pris cette fois qu'un quart de seconde. Elle détourna son attention à nouveau sur Julian, et lâcha maladroitement :

"Je... Pardon, je dois y aller..."

C'était... Pathétique, mais elle s'en fichait pas mal pour l'instant. Laissant son café en plan, elle se leva brusquement, oubliant par la même occasion sa veste et son sac sur le dossier de sa chaise, et, se faufilant entre les chaises un peu précipitamment, elle ne lâchait pas la sortie du regard, se sentant un peu plus oppressée à chaque pas. Elle rejoignit à grands pas l'extérieur, et se faufila à nouveau à travers les passants, s'arrêtant dans une rue un peu moins fréquentée pour souffler. Elle s'appuya dos au mur et renversa la tête en arrière, fermant les yeux pour ne pas être éblouie par le soleil. Elle serra les poings, maltraitant sa pauvre robe qui n'avait rien demandé. C'était moins une.


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() message posté Jeu 11 Sep 2014 - 15:40 par Invité


Patiencee can kiss my ass

Plus je la regardais plus son visage se décomposait. Je n’avais aucune idée des pensées qui trottaient dans sa petite tête blonde, elle était tantôt calme et glaçante, tantôt surprise et effrayée.  M’étais-je aventuré trop loin dans mes propos désobligeants ? Mes mains tremblaient, malmenés par la colère qui grouillait dans mon système. Je sentais les veines au coin de mes yeux taper contre mes orbites. Je soupirai en sirotant ma boisson. J’étais hors de moi, incapable de déguster mon café, ou d'en définir sa qualité. Le silence s’emparait peu à peu de l’atmosphère monotone du strabucks. Je laissais mes yeux rouler tout autour de nous ; les visages défilaient mais j’étais incapable de me concentrer sur autre chose que les cris stridents de ma conscience folle. J’inspirai en soulevant ma poitrine. Si ça ne tenait qu’à moi, j’aurais renversé cette table ou j’aurais cassé quelque chose, juste pour taire mes passions perverses. Mais ce n’était pas une très bonne idée, j’étais un homme de la presse, ma réputation reflétait mon journal.

Je me consolais en pensant que, quelque part, j’avais fait tout mon possible pour me réconcilier avec la jeune femme. Je l’avais invité à boire un café afin d’expier mes pêchers, ce n’était pas de ma faute si elle refusait d’entendre ma plaidoirie. Ça l’était encore moins, si mes démons étaient avides de frénésie et de violence. Je déglutis avec lenteur. Le gout de ma salive était différent, amer mais si délicieux. Elle me rendait vraiment fou. Une ombre de sourire se traça sur mon visage placide. Je savais que j’avais l’air malsain, lorsque ma bouche se courbait de cette façon, mais je ne comptais pas cacher ma véritable nature. Je la fixais avec insistance, les mains crispées sur le rebord de la table comme pour me raccrocher à la réalité. Contre toute attente, la jeune femme se leva avec un air perdu. Elle épia les lieux avant de m’adresser un regard neutre.

" Je... Pardon, je dois y aller... ."

Son ton était plein de maladresse et de panique. J’arquai un sourcil, perplexe. Je ne m’attendais pas à un tel retournement de situation de la part d’une petite furie. Avais-je fait une erreur de jugement en m’en prenant à une jeune femme fragile et complexée ? Je voulais croire que non. Je ne faisais jamais d’écart de ce genre. Elle se dirigea vers la porte, me prenant de cours. Dans la précipitation elle avait oublié son sac à main. Je me dressai à mon tour. Je voulais brailler son prénom pour la retenir, mais je me rendais compte qu’à part « la petite furie » aucun autre qualificatif ne me venait en tête. Je jetai un regard à son gobet Marilyn. Ah oui, j’avais complètement zappé ce détail ! Elle s'appelait Marilyn.

Je fis quelques pas à l’air frais, scrutant les rues de Londres à la recherche de ma jeune interlocutrice en panique. Sa petite tignasse m’apparut au loin avant de disparaitre dans une bifurcation, au coin de l’avenue principale. Je me dirigeai vers elle d’un pas claudiquant, mon genou me chatouillant par moment. Lorsque j’arrivais à sa hauteur, elle était essoufflée, ailleurs aussi. J’hésitais à la toucher pour signaler ma présence.

« Hum … » Commençai-je d’une voix dégagée. « Vous avez laissé votre sac au Starbucks. » Je marquai un silence. « Vous allez bien, Marilyn ? »

Je prononçai son prénom uniquement pour me créer l’illusion d’une proximité. Peut-être qu’être avec une connaissance la rassurerait un peu. Bien que la dites connaissance soit à 99% responsable de son état.

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() message posté Sam 15 Nov 2014 - 0:26 par Invité
"Hum, entendit Marilyn, alors qu'elle avait encore les yeux clos. Vous avez oublié votre sac au Starbucks"

Marylin s'était figée en reconnaissant la voix de Julian. Il avait ce don de lui hérisser le poil chaque fois qu'il ouvrait la bouche, décidément. Elle ouvrit lentement les yeux, mais ne dirigea pas tout de suite son regard vers Julian. Elle avait cru lui échapper, mais, alors que lui-même avait soutenu qu'il n'insisterait pas, il lui avait quand même courru après... Parce qu'elle avait eu la bêtise, dans la précipitation, d'oublier son sac. Et dans tout ça, on pouvait dire qu'il n'y en avait pas un pour rattraper l'autre. Le paradoxe même de la situation. Si Julian ne se sentait pas aussi bête que Marylin en cet instant, il devait au moins se rendre compte de leur absurdité à tous les deux.

Marylin baissa les yeux tout aussi lentement, espérant très timidement qu'elle s'était trompée, et que ce n'était pas Julian qui lui tendait son sac. Enfin, toujours est-il qu'elle ne s'était malheureusement pas trompée, et que le grand blond se tenait nonchalamment devant elle, lui tendant son sac. C'est seulement à cet instant qu'elle réalisa qu'elle avait réussi à oublier son sac dans un endroit public. Il fallait bien que ça lui arrive un jour, mais pourquoi avait-il fallu que ça lui arrive avec Julian? Bon, c'était sûrement qu'il l'avait cherché, quelque part. Elle hocha vaguement la tête, comme un proche identifiant un cadavre à la morgue. C'était à peu près l'idée qu'elle se faisait de la scène. Pas besoin de préciser qu'elle ne sentait pas très glorieuse là tout de suite.

"Vous allez bien, Marylin?"

Sans le vouloir, Marilyn haussa les sourcils, comme s'il venait de lui sortir la dernière blague à deux balles de tonton Gaspard. Si elle allait bien? Et c'était lui qui lui demandait ça? C'était un petit peu la marmotte qui mettait le chocolat dans le papier aluminium. Il se fichait encore d'elle, où il était sincère cette fois? Le problème chez lui, c'était qu'on ne voyait pas la différence, même quand on le savait. Marylin haussa les épaules et lâcha :

" Vous voyez, là, je ne sais pas trop quoi vous répondre. Dites-moi, est-ce que je suis censée être sincère ou pas? Je crois que vous devriez m'expliquer, sinon on risque de ne pas se comprendre." Elle eut un rire jaune, presque nerveux. " Vous savez quoi? Je crois bien que je suis vexée. Vexée qu'un type comme vous débarque pour se foutre de moi, alors que je ne demandais qu'un rendez-vous à la banque, sans rien savoir sur moi, et en plus incapable d'être sincère la moindre seconde."

Marylin ne savait pas encore si elle regrettait ce qu'elle venait de dire, puisqu'elle n'avait rien pu retenir, et qu'elle était toujours sur les nerfs, face à Julian qui tenait encore son sac.
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Anonymous
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() message posté Jeu 20 Nov 2014 - 15:26 par Invité


Patiencee can kiss my ass

Mes pas empressés me guidaient vers la jeune femme. Je ne réalisais pas toute l'ampleur de mes actes à ce moment là. J'étais trop pris par la frénésie de la chasse. Toute notre entrevue n'était qu'un bras de fer grossier. Depuis le tout début. A la banque, dans le café, et maintenant ... Il n'était question que de vanités et d'arrogances. Elle me semblait perdue dans une réalité alternative. Je fronçai les sourcils en me penchant légèrement à sa hauteur. Je restais à bonne distance - pourtant la senteur particulière de son parfum parvenait jusqu'à mes narine afin de bouleverser mes instincts de chasseur. Je n'avais aucun contrôle sur mes pulsions ou ma colère gémissante. Le vent se leva, enveloppant mon esprit engourdi. Son étreinte était glaciale et rafraîchissante. Mes doigts se crispèrent sur le cuir de son sac.

Marilyn garda les yeux clos tout le long. Elle refusait de me regarder ou de rencontrer mon visage charmeur. J'arquai un sourcil en esquissant un rictus. Mon expression était sobre et imperturbable. Je me mordis discrètement la lèvre inférieure en attendant un signe de vie. La jeune femme papillonna des yeux en me faisant face. Ma question était-elle inappropriée ? Il ne me semblait pas que j'agissais avec impolitesse. Elle était trop bizarre - trop susceptible - trop un tas de choses.

" Vous voyez, là, je ne sais pas trop quoi vous répondre. Dites-moi, est-ce que je suis censée être sincère ou pas? Je crois que vous devriez m'expliquer, sinon on risque de ne pas se comprendre. Vous savez quoi? Je crois bien que je suis vexée. Vexée qu'un type comme vous débarque pour se foutre de moi, alors que je ne demandais qu'un rendez-vous à la banque, sans rien savoir sur moi, et en plus incapable d'être sincère la moindre seconde.."

Elle avait relâché la pression d'un coup. Je roulai des yeux avant de me résigner à sourire. En effet, je ne m'étais pas trompé. La petite furie, était un surnom qui la qualifiait parfaitement.

« Respirez ! » Rétorquai-je avec calme. « Je suis flatté par toute l'attention que vous me portez, mais je ne pense pas mériter que vous vous mettiez dans tous vos états. » Je marquai un silence afin de me redresser. « Vous pouvez être sincère. » Je déglutis en lui tendant à nouveau son sac à main. « Je suis peut-être maladroit en société, mais je ne suis pas complètement un goujat. Je ne fais que vous rapporter votre bien. Ma sincérité, et tout le reste, importent peu il me semble. Pas de quoi être vexée. Si ça peut vous faire sentir mieux - Je suis pire avec les gens d'habitude. »

Je m'accoudai légèrement au mur en sentant ma jambe vibrer. Je la regardais de haut, intrigué par ses changements d'humeurs soudains. Etait-elle folle ? En attendant une réponse de sa part, je m'attardais dans mes réflexions insolite et dans l'analyse de sa personnalité étrange.


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