(✰) message posté Jeu 2 Oct 2014 - 23:59 par Invité
Deux heures. Ca fait presque deux heures que je cherche ses foutues pilules. J’étais pourtant persuadé de les avoir laissé quelque part dans la cuisine… On se calme, on se concentre et on réfléchit… la dernière fois que je les ai vu c’était où ? La salle de bain ? Non je ne les mets jamais là-bas ne peur de les oublier… La cuisine alors… non, pas possible, je l’ai retourné de fond en comble… Putain de merde, foutues pilules à la con ! « Fais chier ! » A la fois énervé et exaspéré, je finis par lâcher l’affaire et me laisse tomber au creux de mon canapé. D’abord les plaques à inductions qui sautent et maintenant ça… A croire que tout est fait de manière à m’énerver aujourd’hui. Bon bah tant pis, pas le choix, va falloir faire avec. Au pire je n’aurai qu’à passer par la droguerie… il y en a un peu partout sur le chemin. Oui voilà, j’ai qu’à faire ça. Et puis au pire des cas je m’en passe… Ca me donnera une raison de grimper sur Elias… Parait que le sexe a la même action que la ritaline… à moins que ça soit une excuse en bois créée par les hyperactifs pour s’envoyer en l’air… Bon bah, on aura qu’à vérifier ça ce soir… Après rien ne dit que je m’enverrai en l’air ce soir… Je doute qu’Elias accepte tout en sachant que Noam est à côté… Enfin bref, on verra bien ! Sur le chemin, je fais de mon mieux pour rester le plus calme possible. Pour le coup, j’ai une petite pensée pour ma mère qui aime se persuadé que mes crises d’hyperactivité sont derrières moi, que mes médocs sont avant tout une façon de me rassurer, de m’auto convaincre que tout va bien. Sauf qu’elle a tendance à oublier que l’hyperactivité, contrairement à la dépression, ça ne se soigne pas. Peu importe les années, peu importe les médocs, ça reste et ça restera. Et puis avec le cul que j’ai, je trouverai un moyen de le refiler à mes gosses… si j’en ai un jour… parti comme c’est parti c’est pas gagné. Arrivé devant une pharmacie, je me gare et attrape mon portefeuille. Désolé maman, mais il est hors de question que je reste sans médocs… Sait on jamais si je décide de rester chez Elias… je me vois mal faire les cent pas au beau milieu de son salon tout en sachant que le reste des Hanwell dort quelques mètres plus loin. A l’intérieur, je me rends vite compte que mon portefeuille est plus vide que d’habitude. Pas de monnaie, pas de carte bancaire… super… Pour le coup, j’en viens presque à me demander ce que j’ai fait au bon dieu pour mériter ça… oh bah… pour le coup j’ai une petite idée en tête… Tant pis, on fera sans. Il est temps de vérifier l’hypothèse de la mère et de se sevrer.
Arrivé devant chez Elias, j’ai l’impression d’être au bout de ma vie. C’est limite si je n’ai pas envie de tout annuler et de retourner chez moi. Pour ceux qui ne le savent pas, l’hyperactivité c’est plus qu’un simple trouble de l’attention. En plus du manque de concentration s’ajoute la nervosité, la susceptibilité… une vraie petite bombe ambulante. Mais heureusement pour moi – mais surtout pour Elias, j’arrive généralement à garder le contrôle. Suffit que de me tenir occupé… Il ne devrait pas avoir de problème du moment où Elias ne se décide pas à me laisser seul dans mon coin. Plus il y a d’activité autour de moi et mieux sait. Ceci dit, je finis par me diriger vers la porte et cogne plusieurs fois. Sans réellement le vouloir, je me mets à sourire. Malheureusement pour moi, ce n’est pas Elias qui ouvre mais Thalia. Et j’ai beau bien aimé Thalia, je dois bien avouer que je suis assez déçu. Des quatre Hanwell qui vivent ici, Noam compris, je dois avouer que Thalia est celle que j’ai le plus de mal à cerner. Pas qu’elle m’est hostile ou quoi… c’est juste que j’ai un peu plus de mal avec elle qu’avec les autres… Va savoir pourquoi… « Salut ! » Polie, Thalia me sourit. « Salut, entre, Elias n’est pas encore rentré… il doit être en retard. » Mince… j’aurais peut être eu le temps de retourner chez moi chercher du fric au final… tant pis, on va faire avec et prier pour que tout se passe bien. « Sinon toi ça va ? » Ouais, j’ai beau ne pas être aussi proche de Thalia que je le suis de Lyla, je fais de mon mieux pour arranger ça. Et puis j’avoue ne pas être tout à fait à jour en ce qui concerne la vie de Thalia. Je sais qu’elle a ses cours mais à part ça… « Bah écoute ça va… » Oui, bah on ira pas loin avec ça. Heureusement pour moi, je repère vite fait Noam qui joue dans le salon. Tout en posant d’autres questions à Thalia (du genre « comment va la vie ? » « Et tes études alors ? ») Je me dirige vers Noam et l’embrasse sur le front. J’ai toujours bien aimé ce gamin. Je le trouve tellement mignon… faut dire qu’il a de bon gênes… et non je ne parle pas seulement de ceux d’Elias… de ce que j’ai vu d’elle, Charlie n’était pas mal du tout dans son genre… Elle est loin de m’arriver à la cheville, certes… mais ça c’est une autre histoire. « Ca te dérange si je te laisse Noam deux minutes ? J’ai deux trois trucs à finir… » Je relève la tête vers Thalia et sourit. Aussi étrange que ça puisse paraitre, je préfère de loin rester seul avec Noam qu’avec elle… va savoir pourquoi la Thalia, je la sens pas trop. « Ouais non, pas de souci, fais ce que t’as à faire. » Un sourire poli et la voilà partie. Sans vraiment le vouloir je laisse échapper un profond soupire et finit par m’attarder sur Noam « Alors p’tit gars, à quoi tu joues ? » Prenant mes aises, je retire mes chaussures et m’installe sur le tapis de jeu de Noam. Je ne sais pas trop quand Elias va rentrer, mais je ne me vois pas l’attendre sagement assis sur le canapé… je ne le supporterais pas… Deux minutes plus tard, Thalia revient l’air gênée. Lâchant les petites voitures que Noam a accepté de me prêter, je relève la tête. « Quelque chose ne va pas ? » Elle sourit une nouvelle fois, et attrape son blouson. « Faut que je partes, j’ai un truc… un truc à faire… tu peux garder Noam encore un peu ? » J’acquiesce d’un signe de tête et la regarde mettre les voiles. Mais alors qu’elle est sur le point de fermer derrière elle, Thalia marque un temps d’arrêt. Elle a surement dû oublier quelque chose. « Juste un truc… » « Ouais ? » « Ne fais pas de mal à mon frère… » Sur ce, elle finit par fermer la porte. Pour le coup, j’avoue que je suis sur le cul. Pourquoi est-ce que je lui ferais du mal ? Est-ce qu’Elias lui a dit quoi que ce soit qui pourrait la faire douter ? Merde… Plus ça va et plus j’ai l’impression de passer pour le gros méchant… Enfin bref, revenons à nos Lamborghini et autres Chevrolet, j’aurai tout le temps de parler de Thalia avec Elias une fois qu’il sera rentré… « Bon alors, ou est-ce qu’on en était ? »
Dix minutes et plusieurs « vroouuuuuum » plus tard, Elias rentre. Avec un sourire, je me tourne vers lui et lui montre les petites voitures que je tiens. « Salut ! Thalia a du partir du coup je m’occupe de Noam… » Pour le coup j’espère que Thalia n’aura pas d’ennuis. « Alors ? Comment ça s’est passé ? » J’ignore si je dois me lever pour l’embrasser… en fait j’ignore même s’il accepterait que je l’embrasse devant son fils… Pour moi, Elias a toujours été du genre à avoir des principes… mais vu ce que m’a dit Thalia, il n’a pas attendu très longtemps avant de le lui dire. Du coup, j’avoue que j’hésite… Au pire je n’aurais qu’à utiliser Noam comme excuse; on était si bien tous les deux que j’en ai oublié les fourmis que j'ai dans les jambes... foutu TDAH.
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(✰) message posté Ven 3 Oct 2014 - 12:06 par Invité
« C'est pas avec cette tête qu'ils vont avoir envie de t'engager... » Je fusille Thalia du regard avant de le reposer sur mon déjeuner qui obtient toute ma concentration. Entretien ou non, je n'ai pas la moindre envie - ou force - de sourire, mais elle n'a pas tord... Si j'y vais avec cette tête et surtout dans cette humeur noire, je suis foutu. Ce n'est pas le job de rêve mais c'est un pieds dans une radio londonienne et accessoirement une possibilité de faire quelque chose de ma vie : je ne dois pas me louper. « Il sera encore temps de me forcer quand j'y serai. » Je lui adresse un large sourire, on ne peut plus faux, pour appuyer mes dires. « T'es sure pour Noam? Je peux le déposer à maman en partant. » Maman qui ne demanderait pas mieux que de l'avoir pour la journée, pareil que papa d'ailleurs. Cela fait plus d'une semaine que je suis sans emploi et m'occupe donc du petit pratiquement tout le temps, résultat ils ne l'ont pas vu autant que d'habitude. « Non, j'vais aller au parc avec lui, ça fait un moment qu'on a pas été tous les deux. » Longtemps... Je l'ai abandonné à Tal il y a deux jours pour me rendre chez Romeo. Mais il dormait, y'a mieux pour profiter de sa présence. Je n'insiste pas, termine de manger en silence et débarrasse rapidement la table pour tout mettre au lave-vaisselle une fois qu'on a tous fini. Un passage rapide à la salle-de-bain et me voilà parti.
J'ai l'estomac retourné et me retient à plusieurs reprises de faire demi tour. Je suis aussi énervé que dépité et malheureusement, je ne suis pas au bout de mes peines... C'est un patron froid et distant qui m’accueille. Le rêve. C'est pourtant de la radio, on est supposé animé et faire rire les autres, non? Mouai, non... Lui doit clairement s'occuper de l'aspect financier, un point c'est tout. Je parle mais avec ma tête d'enterrement, les convaincre que je peux avoir de l'humour est une blague et je m'en rends compte, au point que je rabaisse de moi-même. Autant que ça vienne de moi plutôt que de lui... Il me fait remarqué à de nombreuses reprises mon manque d'expériences dans le domaine (2 ans / 10 heures semaines, c'est pas énorme...) et me signale qu'il rappellera. Tout en me faisant comprendre que je ne dois pas m'attendre à quelque chose de positif, sans blague. Je suis d'autant plus énervé quand je sors de là, contre moi-même, pour me montrer aussi incompétent. Ce n'est pas comme si j'avais des années d’entraînements pour masquer mes émotions mais c'est tout comme. Epic fail. Je reste un bon moment dans le parking à tapoter sur mon volant, en hésitant à appeler Caleb, ou mieux, à débarquer chez lui. En deux mois, on a enchaîné les disputes les unes sur les autres et juste quand je pensais qu'on était passé outre, c'est pire. Au point que je ne nous pense pas capables d'arranger les choses cette fois-ci. La paix... C'est la seule chose que je peux lui donner. Lui foutre la paix, le laisser digérer - me laisser le faire - et espérer que tôt ou tard, le temps fera son boulot. Ou abandonner l'idée qu'on s'adresse un jour à nouveau la parole... Mais je ne suis pas du genre à baisser les bras si facilement, surtout pas pour les personnes à qui je tiens.
Je fini par démarrer et accélérer en réalisant le temps perdu à broyer du noir et chercher une solution qui n'existe pas. Je suis en retard. Trop tard pour lui dire que finalement, je préfère qu'on ne se voit pas aujourd'hui. Non pas que je n'ai pas envie de voir Romeo... Mais je n'ai aucune envie de lui imposer ma présence qui est tout sauf agréable. J'essaye de me calmer sur le chemin du retour et me donne du courage en prenant une dernière bouffée d'air avant d'entrer dans l'appartement. Je me sens mieux à l'instant ou je passe la porte et ils me décrochent mon premier vrai sourire de la journée. « Salut ! Thalia a du partir du coup je m’occupe de Noam… » Elle m'affirmera encore qu'elle peut très bien s'en occuper sans maman... Si Romeo n'était pas là, elle enfermait Noam dans l'appartement en attendant mon retour? Non, elle aurait été dans la misère, tout simplement. Je ne pensais pas les trouver tous les deux si rapidement - ça aurait bien été un coup de Lyla mais Thalia me surprend! - et je dois me retenir de sortir mon téléphone pour les prendre en photo. Même si c'est toujours assez flou et surtout étrange dans mon esprit, je pense pouvoir m'habituer à nous comme une famille rapidement. Très rapidement. Ce que je me retiens de préciser, au risque de le faire partir en courant, même si par chance Noam ne semble pas le paniquer plus que ça. « Alors ? Comment ça s’est passé ? » Je lève les épaules et m'installe par terre pour déposer un baiser sur le front de Noam et embrasser Romeo ensuite. Je ne m'attarde pas trop histoire de ne pas m'emballer inutilement - aujourd'hui c'est baby sittng! - et croise les jambes en prenant Noam sur celle-ci, mon dos appuyé contre la table basse. « Je veux bien avoir des journées de misère plus souvent si je vous trouve tous les deux en rentrant... » Je lui souris brièvement et appuie ma tête sur celle de Noam. Si ça n'incluait pas Caleb, qu'il ne s'agissait que d'entretiens ratés, oui j'en veux bien dix, si quand je rentre ils sont là... « Je crois que je suis parti pour passer le reste de la soirée à envoyer des cvs. » Autrement dit, je me suis complètement planté, n'en parlons plus. Je repose Noam sur le sol et me redresse, déboutonnant ma chemise tout en me rendant dans la chambre ou j'enfile rapidement un t-shirt et un jeans - j'avais même fait l'effort de bien m'habiller, saleté. Je reviens près d'eux et observe les alentours en levant les yeux au ciel. Tout m’agace. « Thalia t'a laissé mourir de soif... tu veux quoi ? » Son éducation est passée ou ? on a pourtant eut la même. « Hésite pas à te servir la prochaine fois. » Enfin, il ne va pas devenir baby sitter officiel mais j'imagine - j'espère - qu'il passera souvent par ici et si je suis absent, autant qu'il fasse comme chez lui. Je nous sers et revient à leurs côtés à nouveau, épuisé à l'idée de devoir ouvrir le pc et cherche de nouvelles offres d'emplois. Saloperie. Pourquoi j'ai démissionné encore? Ah, parce que je me sentais mal là-bas... Et que j'ai cru avoir le luxe de me barrer et de retrouver autre chose tout aussi vite. Naïf, pour changer, la crise c'est pour tout le monde Hanwell.
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(✰) message posté Sam 4 Oct 2014 - 10:49 par Invité
J’hésite à partir. Car pour le coup, je dois bien avouer que je ne me sens pas au mieux de ma forme. Les jambes engourdies, la tête en proie à une migraine de tous les diables… j’ai juste l’impression d’être sur le point d’exploser. Peu importe à quel point Noam me tient concentré, cela ne durera pas très longtemps. Heureusement pour moi, Elias ne tarde pas à rentrer et c’est avec soulagement que j’aperçois son sourire. Contrairement à Noam, Elias sera capable de me tenir en laisse. Et je dois bien avouer que, pour une fois, je ne parle pas de sexe. Non, il me faut quelqu’un pour me ralentir, pour ralentir tout ce qui s’entrechoque dans ma tête. J’hésite un instant à lui avouer mon mal être, lui dire que je ne suis pas au mieux et qu’il serait préférable que je mette les voiles. Je suis presque sûr qu’Elias est au courant pour tout ça… je lui ai surement dit… ou ma mère a surement dû le mentionner durant l’un de nos repas de famille avec les Hanwell… pour être tout à fait franc, je dois bien avouer ne plus m’en souvenir. M’enfin, c’est pas comme si c’était un secret d’état… en tant que partenaire… il a dû être tenu au courant… je crois. Enfin tout ça pour dire que je pense sérieusement à mettre les voiles. Noam ayant retrouvé son papa, il n’a plus besoin de moi… surtout que ça fait dix minutes que j’essaie en vain de lire les logos sur la carrosserie de ses petites voitures… un vrai supplice. Encore une fois je m’égare… pas étonnant vu mon état… Où j’en étais déjà ? Oui, partir… je ferais mieux de mettre les voiles… C’est bien beau de s’en convaincre mais faudrait-il encore être capable de le faire. Et ce n’est surement pas Elias qui va m’y aider. Le plus naturellement possible, Elias se rapproche, embrasse son fils et m’embrasse moi. Pour le coup, mon cœur s’envole. Je ne sais pas trop ce que cela signifie mais je dois bien avouer que cette situation me plait… lui, moi, Noam… c’est presque trop parfait. « Je veux bien avoir des journées de misère plus souvent si je vous trouve tous les deux en rentrant... » Pour le coup j’avoue que je suis assez d’accord… je veux bien qu’il passe les pires journées au monde si cela peut me permettre de passer du temps avec lui.... Putain, depuis quand est-ce que je suis aussi fleur-bleue ? « Je crois que je suis parti pour passer le reste de la soirée à envoyer des cvs. » Bon bah ce n’est pas aujourd’hui que je vais m’envoyer en l’air. Faut dire qu’il y avait très peu de chance que ça se fasse tout en sachant que Noam allait être là… et puis de toute façon je suis pas venu pour ça (pas tout à fait du moins…). Si je suis venu, c’est avant tout pour passer du temps avec Elias, lui montrer à quel point je tiens à lui et à quel point je tiens à tout faire pour que cela marche. Je serais même prêt à jouer les baby-sitters si cela me permettrait de le convaincre de ma motivation, de mon engagement. Je souris quand il finit par se relever et doit lutter pour ne pas le reluquer quand il se met à se déshabiller… Mais après tout, où est le mal ? Elias est mon mec – weird… - et c’est mon droit de le mater… C’est pas ma faute si mon mec – toujours aussi weird – est canon ! « Si tu veux je peux rentrer… » Je dois bien avouer que ça m’arrangerait médicalement parlant, sentimentalement parlant, j’en suis pas si sûr. Heureusement pour moi (ou malheureusement, là j’avoue que je ne sais plus trop) Elias ne m’entends pas, ou ne m’écoute pas. Tant mieux… ça me donnera une excuse pour rester. « Je n’aurais qu’à rester avec toi hein… ça te dit un tête à tête avec Tonton Romeo… » A peine j’ai fini de jouer le con que je me rends compte de mon erreur… Tonton Romeo… ça fait tellement… en fait… je suis qui pour Noam ? le copain de papa ? Beau-papa Romeo ? Horrible ! « Thalia t'a laissé mourir de soif... tu veux quoi ? » Je relève la tête vers Elias et met plusieurs secondes à comprendre ce qu’il est entrain de me dire. « Euh… de l’eau ? » Ouais, on va éviter de se gaver de sucre, ça serait une mauvaise idée. En ce qui concerne Thalia, je ne prends pas ça comme un affront. Je ne pense pas qu’elle ait fait ça intentionnellement… quoi que… après ce qu’elle m’a dit… ça ne m’étonnerait même pas. « Hésite pas à te servir la prochaine fois. » Amusé, je souris. C’est mignon, mais ce n’est tellement pas moi… Timide comme pas deux, je serais prêt à me laisser mourir de soif plutôt que de me servir sans prendre la peine de demander. J’ai beau être plutôt simple comme garçon, j’avoue que j’aime me compliquer la vie parfois. Quand il revient s’asseoir avec nous, je ne peux m’empêcher de sourire. Cette façon qu’il a d’être à l’aise avec tout ça… ça me donne presque envie d’y croire... « Au fait… Thalia a dit un truc assez marrant tout à l’heure… » Oh bah vous pensiez tout de même pas que j’allais laisser passer ça sans en parler avec Elias. Qu’on se rassure, je n’ai aucun problème avec ce qu’elle a pu me dire. Je sais qu’elle a dit ça dans le but de protéger son frère… « J’ai apparemment interdiction de te faire le moindre mal. » Je souris en attrapant mon verre et en avalant une gorgée. Je veux bien me retenir de lui faire du mal sentimentalement parlant… mais physiquement parlant, je ne peux rien promettre. « Mais c’est cool… on dirait qu’elle l’a bien pris. » Au moins ça en fait deux sur deux à nous accepter… reste plus que ces parents… va savoir pourquoi, je suis persuadé que ma mère est déjà au courant… les joies d’avoir une mère accro aux réseaux sociaux. Vive Candy crush saga !
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(✰) message posté Dim 5 Oct 2014 - 17:09 par Invité
Tout en me changeant, j'essaye de me convaincre qu'on va passer une bonne fin d'après midi / soirée. Il faut dire que ça commence plutôt bien... Sauf que je sais parfaitement que sauver cette journée relève presque de la mission impossible. J'ai envie de me laisser mourir au fond de mon lit avec un paquet de Maltesers pour au moins 24 heures. M'autoriser à lâcher prise une journée sans qu'on ne me pose de question. Mais mon copain se trouve dans le salon, accompagné de mon fils et je leur dois bien de faire un effort... Du moins d'essayer. Un coca, un verre d'eau et un bibi de grenadine plus tard, je suis à nouveau près d'eux en ignorant par contre comment on va bien pouvoir s'occuper. Romeo et moi n'avons pas vraiment eut de moments posés, qui invitent à la conversation, depuis que nous sommes ensembles... Et je dois absolument chercher du boulot. A force de reporter tout au lendemain, je vais finir sous les ponts - j'exagère juste un petit peu - et ne sachant pas jouer du moindre instrument, je n'ai même aucune qualité pour faire la manche! Puis soyons honnête, carriériste jusqu'au bout des doigts, je ne me suis pas tué pour être un des meilleurs FBI pour finir par ne rien faire de ma vie. « Au fait… Thalia a dit un truc assez marrant tout à l’heure… » Je relève la tête vers lui avec un petit sourire en coin. Je connais ma sœur. Je n'sais pas quelle connerie elle a pu lui sortir mais j'ai hâte de l'entendre... « J’ai apparemment interdiction de te faire le moindre mal. » Je ris en haussant les épaules. Venant d'elle, ça ne me surprend pas le moins du monde... Si Lyla est du genre à me jeter dans la gueule du loup - littéralement - Thalia est plus réservée. C'est elles qui m'ont ramassé à la petite cuillère après l'épisode Charlie, je ne peux pas leur en vouloir d'essayer chacune à leur façon de me voir heureux. et surtout de me protéger. « Oh... On a un code de protection chez les Hanwell, mais t'en fais pas, elle ne mord pas... » Pas que je sache. Je m'approche de lui et dépose un bref baiser sur ses lèvres. « Évite quand même de m'en faire... » Je murmure avant de répéter l'action et lui adresser un sourire sincère. Honnêtement, je ne sais pas s'il réalise qu'il a déjà ce pouvoir... Mais j'aime autant qu'il ne teste pas ses capacités à me faire du mal. Surtout pas aujourd'hui. « Mais c’est cool… on dirait qu’elle l’a bien pris. » Je hoche la tête positivement. « Oui, je crois qu'elle est toujours légèrement choquée mais qu'elle est heureuse pour moi. » En fait, j'en suis certain, car si elle était elle avec une fille, c'est ainsi que je le ressentirais... Et Thalia est ma copie conforme, sur de nombreux points. « Désolé si tu voulais garder entre nous, mais je n'aime pas leur cacher des choses... Et ton instagram n'a pas aidé à éviter les questions. » Je souris une nouvelle fois pour ne pas que cela sonne comme un reproche - j'aime l'idée que tout le monde se dise qu'il est maintenant à moi. Bat les pattes. Mais clairement, ça ne m'a pas aidé, auprès de Thalia ou devant Caleb. J'aurais tellement aimé qu'il en aie confirmation autrement que par des réseaux sociaux... Mais c'est fait et je ne peux pas revenir dessus. Tout comme je ne peux pas en vouloir à Romeo d'avoir posté cette photo. Quoi que... Concrètement, je ne lui ai pas donné mon accord et cette une violation de mon image blablabla mais le fait est que je suis responsable. Qu'à l'instant ou j'ai envisagé qu'il puisse y avoir quelque chose entre nous, j'aurais du être chez Caleb pour lui en parler à lui avant tout. Je n'ai pas de compte à lui rendre sur ma vie privée mais peut-être, je dis bien peut-être, que la pilule serait mieux passée. « Tu crois que je devrais en parler à mes parents? » La question est sortie toute seule alors que je réalise que ce n'est pas avec lui que je devrais parler de ça. Plutôt avec les filles... Mais ça l concerne aussi après tout. « Non pas que je tiens absolument à ce que tout le monde soit au courant, on a le temps... J'ai juste un peu peur qu'ils l’apprennent tôt ou tard d'eux même... Avec Charlie, ta mère... » J'imagine déjà mon père s'étrangler quand la mère de Romeo lui signalera qu'elle est heureuse - ou pas d'ailleurs - de nous savoir ensembles. No way. J'ai été devancé pour Caleb et j'ai pu constaté le désastre que cela à provoquer, il est hors de questions qu'une autre personne qui m'est chère le découvre par Pierre, Paul, Jacques. Pour Romeo c'est un peu plus facile, sa mère n'ignore sans doute pas ses préférences sexuelles, ou plutôt le fait qu'il n'en ai pas, mais pour moi... Personne n'avait le moindre doute jusqu'ici. Moi le premier. L'avantage est que mes parents risquent de le prendre bien mieux qu'Hyland... Mais je redoute tout de même leur réaction, surtout celle de mon père. N'oublions pas qu'il vient d'une famille chrétienne, croyante et pratiquante. En fait, la réaction des Hanwell au complet me terrifie même si j'ai encore le temps pour l'annoncer au reste de la famille, le tout étant d'avoir mes parents de mon côté. Comme ils l'ont toujours été et le seront toujours, j'ose espérer. Les papa à répétition de Noam et le fait qu'il me monte doucement mais surement dessus me rappelle sa présence et je mime le fait de le manger en lui chatouillant son ventre avec mon nez. Petit jaloux. Mais il a raison, Romeo a beau être là, il l'est lui aussi et à son âge, on réclame toute l'attention.
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(✰) message posté Mer 8 Oct 2014 - 9:18 par Invité
Toute cette histoire avec Thalia a tendance à me faire sourire. Je sais qu’elle ne m’a pas dit ça en mal, qu’elle ne cherchait qu’à se rassurer vis à vis de moi, vis à vis de son frère. Mais j’avoue que pour le coup je suis assez surpris. J’ai beau être un mec, je suis celui qui a le plus à perdre. Que je le veuille ou non, je me suis beaucoup attaché à Elias… et plus j’y pense et plus je me rends compte à quel point c’est stupide. Mais j’imagine qu’il est trop tard pour changer d’avis. Et puis qu’est-ce que je risque au juste ? Une peine de cœur ? Je ne serais pas le premier à en avoir… le premier à y survivre. Non, ce qui m’inquiète le plus, c’est de le perdre. De ne plus pouvoir lui parler, de ne plus pouvoir le croiser sans que tout devienne compliqué. J’aime être avec lui… à vrai dire ça à toujours été le cas… « Oh... On a un code de protection chez les Hanwell, mais t'en fais pas, elle ne mord pas... » Je souris et essaie de ne pas penser à Austin et à tout ce qu’on aurait pu avoir si on avait grandi sous le même toit… heureusement pour moi Elias m’aide vite à oublier tout ça. Dieu que j’aime ses lèvres… cette façon qu’il a de les humecter avant de parler… sa façon de sourire… cette façon qu’il a de vivre sa pleinement et sans la moindre gêne… J’aurais tellement voulu que ça soit aussi facile pour moi. Arriver à me projeter des années en avant, m’imaginer une petite famille, une maison, un chien… Mais plus j’essaie et plus je me rends compte que j’en suis incapable. « Évite quand même de m'en faire... » Je souris une nouvelle fois et le laisse m’embrasser. Malheureusement, je ne peux rien lui promettre. Je me connais… et je sais qu’un jour où l’autre je ferais le con. Un jour ou l’autre il fera quelque chose qui me fera craquer, qu’il me fera exploser. C’est ce que j’ai fait à la mort de mon père… c’est ce que je referai surement quand je perdrai ma mère, ma grand-mère… je suis une bombe à retardement et bien que je n’ai aucune envie de lui faire le moindre mal, je sais qu’un jour, je lui en ferai… et je ne peux m’empêcher d’espérer que ce jour-là, Elias ne prendra pas la fuite. Quand il finit par s’écarter, je souris. Je ne sais pas ce qui me prend… je ne suis pas aussi pessimiste d’habitude… Ne voulant pas faire de promesse que je ne saurais tenir, je finis par revenir sur le sujet Thalia. Je ne sais pas trop comment il s’y est pris pour le lui dire, mais je dois bien avouer que j’suis assez admiratif. Contrairement à Elias, je n’ai jamais eu à faire de coming out. Va savoir pourquoi, je n’ai jamais pris la peine de cacher mes préférences sexuelles. Plus jeune, je me rappelle être allé voir ma mère pour lui dire que j’étais – soi disant- amoureux d’un camarade de classe. Je me souviens de son inquiétude, de la façon dont elle m’a demandé de garder tout ça pour moi… Mais au fil du temps, elle a fini par s’y faire, par accepter. Et j’avoue que quelque fois, j’aurais aimé que ça ne soit pas le cas. Pas un jour ne passait sans qu’elle me demande si j’étais amoureux d’un des potes que je ramenais à la maison. « Oui, je crois qu'elle est toujours légèrement choquée mais qu'elle est heureuse pour moi. Désolé si tu voulais garder entre nous, mais je n'aime pas leur cacher des choses... Et ton instagram n'a pas aidé à éviter les questions. » Qu’est-ce que mon instagram vient faire au milieu de tout ça ? Oh oui… la photo… pour le coup j’avoue ne pas trop avoir pensé aux conséquences. Quel con… « Ouais… à propos de ça… » J’aurais voulu m’excuser même si j’avoue que pour le coup j’étais dans mon droit. Non pas de poster la photo, parce que légalement parlant ce n’est pas le cas… mais on est en couple non ? Pourquoi est-ce que je devrais le cacher ? Et puis ce n’est pas comme si Elias était à poil sur la photo… On aurait très bien pu dormir dans le même lit sans qu’il se passe quoi que ce soit… Je l’ai fait plusieurs fois avec Olivia, plusieurs fois avec Zachary… J’ai beau être bisexuel, je n’en suis pas pour autant un pervers… je ne m’amuse pas à coucher avec quiconque met un pied dans mon lit… Non. Je ne m’excuserai pas. Elias est mon mec – ouais, non, va vite falloir que je trouve autre chose - et je fais ce que je veux avec mon mec. Je finis par sourire et l’embrasse une énième fois pour essayer de le lui faire oublier. Je sais, c’est moche mais je n’ai aucune envie de me prendre la tête avec ça. Surtout que dans l’état où je suis, ça me ferait plus de mal que de bien. Ca fait plusieurs minutes que j’essaie de me convaincre que tout va bien, que je n’ai aucun mal à être immobile, que cet gêne que je ressens à l’idée d’être dans mon propre corps n’a rien de gênant… Quand je finis par m’écarter de lui, je ne peux m’empêcher de sourire. Un sourire ravis. Car j’ai beau souffrir physiquement, sentimentalement je suis aux anges. « Tu crois que je devrais en parler à mes parents? » Et là, c’est le drame. J’étais si bien… pourquoi faut-il qu’il vienne tout gâcher avec ses questions à deux livres cinquante ! Tout en essayant de garder un air naturel, je m’éloigne et fait en sorte de ne fixer que Noam. Je veux bien être en couple, je veux bien jouer avec Noam, coucher avec Elias… mais de là à en parler avec ses parents ? Pour le coup j’ai vraiment l’impression que d’avoir un poids sur les épaules… Romeo Davenport, celui qui a réussi à détourner Elias du droit chemin. J’imagine déjà la réaction de ses parents… « Non pas que je tiens absolument à ce que tout le monde soit au courant, on a le temps... J'ai juste un peu peur qu'ils l’apprennent tôt ou tard d'eux même... Avec Charlie, ta mère... » Ma mère ? Est-ce que ma mère a déjà commenté la photo d’Elias ? J’espère pas. Elle serait capable d’écrire les pires conneries qui soient. Du genre « je suis tellement contente pour toi… ». Par pitié non. Ma mère a beau être au courant, Elias a beau compter… je ne suis pas encore près à officialiser tout ça auprès de nos parents… ça irait bien trop vite. Dit le mec qui vient de passer une heure à jouer avec le fils de son petit ami... Non, Noam ne compte pas, il est jeune, trop jeune pour comprendre… Les parents d’Elias par contre… Punaise je me vois déjà au fond d’un ravin. Tout en fixant Noam des yeux – et en essayant de ne pas avoir l’air trop gêné – je fais de mon mieux pour trouver une position plus confortable. La conversation qui est sur le point d’arriver n’a rien d’agréable… autant se mettre à l’aise physiquement… « Je ne sais pas trop… enfin, vaut mieux attendre un peu histoire d’être sûr… » Est-ce que j’essaie réellement de le faire douter ? Non pas que ça soit mon but, mais j’avoue que ça y ressemble assez. « Enfin, je veux dire, pas maintenant… et puis qu’est-ce que tu vas leur dire, « Papa, maman, je crois que je suis gay… » ? Je suis le premier mec que t’ai jamais embrassé, peut être le dernier… » Pourquoi ai-je l’horrible sensation d’empirer mon cas ? « … Rien ne sert de leur dire maintenant… » Bon bah, ultime solution : en venir à l’humour. C’est ce que je fais de mieux… du moins généralement. Du coup, je me mets à sourire et plante mon regard dans le sien – si du moins j’arrive à le capter. « Et puis j’avoue que j’ai un peu peur de finir en petits morceaux… » Et tout ceux qui ne comprennent pas… c’est surtout parce que vous n’avez jamais croisé un Hanwell de votre vie. Ils ont beau être cool, c’est plus un clan qu’une famille… une genre de mini mafia… Une mini mafia qui n’hésiterait pas à me couper les parties génitales si j’en venais à faire souffrir Elias…
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(✰) message posté Dim 12 Oct 2014 - 19:47 par Invité
Je mentionne vite fait la photo postée sur Instagram, car qu'on le veille ou non, celle-ci nous a trahis aux yeux de pas mal de personnes. Certes, j'aurais parfaitement pu dormir chez un pote... mais ce n'est pas le cas et les gens me connaissent suffisamment pour s'en rendre compte. J'ai passé l'âge d'aller dormir chez "mes copains" à l'instant ou Noam est entré dans ma vie, en amenant tout un tas de responsabilités en même temps. Lyla a compris d'elle-même - je ne doute pas que Romeo l'y ai aidée, mais soit - et Thalia m'a sauté dessus avec ses questions. Ne reste plus qu'à recevoir un appel hystérique d'Aloysia... Quoi qu'avec la distance, elle ne réalise sans doute pas tout aussi rapidement que les filles. Mais mes parents... Mon dieu, mes parents. J'ai envie de m'écraser six pieds sous terre rien qu'à l'idée de leur en parler, ou pire de devoir le faire pare qu'ils me posent la question, l'ayant su par quelqu'un d'autre. « Ouais… à propos de ça… » A propos de ça... rien... Juste ses lèvres qui trouvent à nouveau les miennes sans qu'il ne se fasse prier. Le fait que Noam n'y comprenne rien est quand même un sacré avantage... Pauvre enfant, après avoir subit la déclaration de Caleb, il a droit aux roulages de pelles avec Romeo alors que papa est supposé lui chercher une maman de substitution. Quoi que, je ne suis pas si sure qu'il n'y comprenne rien, c'est un Hanwell. Le sourire de Romeo quand il me lâche apaise un peu mes doutes mais pour être honnête, je ne sais pas sur quel pied danser. Une minute j'ai l'impression qu'il y croit, qu'il veut de cette relation autant que moi, et celle d'après, je me demande s'il ne va pas me planter sans explication. Je m'en veux de douter à ce point de lui... mais au fond, c'est peut-être juste normal, cette incertitude, quand on commence tout juste une relation. J'étais sur que je finirais ma vie avec Charlie à l'instant ou j'ai posé les yeux sur elle... et on a tous constaté le résultat. J'ai beau prendre des gants et réfléchir à chacune de mes paroles, j'arrive tout de même à l'éloigner de moi et la panique me gagne à nouveau. Nous y sommes, ce moment que je redoute à le faire partir en courant... Romeo doit sans doute se retenir de le faire, maintenant que je mentionne mes parents. « Je ne sais pas trop… enfin, vaut mieux attendre un peu histoire d’être sûr… » Je suis sur. Peut-être pas de nous, mais de vouloir leur en parler... De ne pas vouloir prendre le moindre risque que quelqu'un d'autre fasse le messager. Je baisser simplement les yeux que je pose sur mon verre de coca en me mordant la joue. Qu'est ce que je peux répondre à ça? « Enfin, je veux dire, pas maintenant… et puis qu’est-ce que tu vas leur dire, « Papa, maman, je crois que je suis gay… » ? Je suis le premier mec que t’ai jamais embrassé, peut être le dernier… » Je déglutis péniblement. S'il savait... En fait il doit savoir. Parce que c'est aussi le genre de nouvelles qui risquent de filtrer un jour et de tout détruire. Et que je n'ai aucune intention de baser cette relation sur des mensonges ou plutôt des non-dits. Je ne parviens même plus à déchiffrer ses mots, la seule image s'imposant à moi étant Caleb. Qui m'embrasse, qui me demande de l'ignorer, que j'embrasse à nouveau, pour repartir sur une nouvelle dispute. J'ai l'impression de revoir le film de notre « relation » en accéléré et j'ai sincèrement envie d'en vomir. « Et puis j’avoue que j’ai un peu peur de finir en petits morceaux… » Je relève les yeux vers lui et tente de sourire sans le moindre succès. « Ils ne vont surement pas faire des bonds de joie, mais ils me soutiendront. » Je réponds d'un air détaché, en mode automatique. La question est de savoir combien de temps ils vont mettre à l'accepter. Je sais que je ne vais pas les perdre dans cet aveu mais ça ne veut pas dire qu'ils vont me serrer dans leurs bras à la minute ou ils sauront. Peu importe, ce n'est plus ce qui me tracasse à présent. « T'es pas le seul... » Je relève la tête vers lui et cherche son regard. « ...Mec que j'ai embrassé. » Je m’efforce de ne pas le lâcher des yeux, même si j'ai bien du mal à m'y tenir. Un SMS c'était bien aussi, pour ne pas avoir sa réaction en direct. Sans un mot supplémentaire, je me lève pour prendre Noam et me diriger vers sa chambre ou je le place dans son parc en laissant la porte entre-ouverte. Il râle mais ne pleure pas - c'est déjà ça - et je préfère lui épargner la conversation qui va suivre sans savoir la réaction de Romeo. J'ai bien envie de commencer par Casey et un peu d'humour... Mais c'était sans importance. J'avais beau avoir bu ce soir là, je suis resté de marbre et il a fini par trouver la sortie comme un grand. Oui gardons ce détail pour plus tard, quand il faudra détendre l’atmosphère. Ou sous silence à jamais. Je reviens au salon ou je reprends ma position du lotus par terre en face de lui. Noam n'étant plus là, c'est débile de rester là mais peu importe. « J'ai embrassé Caleb, plusieurs fois. » Je ne cherche pas à enfoncer le clou, mais je ne veux pas faire passer ça pour l'erreur d'une soirée trop arrosée comme pour lui la première fois, car clairement, ce serait mentir. Je ne compte pas entrer dans les détails, mais je veux être certain que cette histoire ne viendra pas me hanter plus tard et nous détruire. « Ça n'a jamais été plus loin... » Précisons, au cas ou. Sur ce point, il a été le premier et sera le dernier. J'aurais aimé ne jamais avoir à mentionner ce chapitre mais avec la perche qu'il me tend - sans le savoir - je n'ai pas réellement le choix. J'aimerais avoir la possibilité de m'enfoncer dans le sol au point de disparaître mais ça ne risque malheureusement pas d'arriver. « Je l'ai vu hier. J'lui ai parlé de nous, même si Casey s'en était déjà chargé... et je pense que j'ai perdu définitivement mon meilleur ami. » Mais j'ai foiré, et je le mérite totalement. Je grimace en me mordant la joue une nouvelle fois, détournant finalement le regard. Je ne demande pas non plus à ce que Romeo me plaigne, mais si ça peut l'aider à avaler la pilule de savoir que Caleb et moi sommes en froid, pourquoi pas. Quitte à en avoir l'estomac retourné et le cœur à moitié brisé, autant que ce soit au moins bénéfique à l'un de nous.
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(✰) message posté Lun 13 Oct 2014 - 18:54 par Invité
Il faut que je pense à autre chose. Il faut que je me focalise sur quelque chose qui puisse me faire oublier à quel point je suis mal. Mal à l’aise dans mon propre corps, je fais de mon mieux pour rester le plus naturel possible. Je n’ai aucune envie d’avouer mon mal être à Elias, il risquerait de sauter sur l’occasion pour me renvoyer chez moi… je ne partirais pas… pas avant d’avoir mis tout ça au clair. Peu importe ce qu’il veut, peu importe ce qu’il a derrière la tête, je refuse d’être mêlé à tout ça. Hors de question que je devienne celui qui a détourner Elias du droit chemin… Hors de question de me mettre les parents Hanwell à dos. Ils ont beau être super compréhensifs, ils restent des parents. Et aucun parent digne de ce nom n’aime entendre ce genre de chose… Et peu importe qu’ils soient gays ou hétérosexuels… Savoir que votre fils tire un trait sur tout ce que vous pouviez souhaiter… une vie facile, des gamins… Ma mère a beau accepter ma déviance, je ne suis pas sûr qu’elle survive au fait de ne pas être grand-mère… et c’est ce à quoi je me prédestine en me mettant avec Elias. J’ai beau connaître les lois en matière d’adoption, je ne suis pas sûr d’être prêt à me lancer sur cette voie. Avoir des parents gays… comment est-ce qu’on est censé survivre à ça ? Attend… pourquoi est-ce que j’en viens à parler de ça moi ? Punaise, je suis bien plus fatigué que je n’aurais cru. A moins que ça soit à cause de mon hyperactivité. Tout ce que je sais c’est que j’ai de plus en plus de mal à rester immobile… à quand les pensées incohérentes et les crises de violences ? J’ai tellement hâte. « Ils ne vont surement pas faire des bonds de joie, mais ils me soutiendront. » Pourquoi est-ce qu’il me regarde comme ça ? Je sais que ma blague était pourrie… mais j’ai limite l’impression de l’avoir déçu. C’est juste horrible. Est-ce à cause de ce que j’ai pu dire sur ses parents ? Sur le fait que je ne sois pas d’accord ? J’espère juste qu’il ne va pas s’imaginer que je regrette tout ça… Plus j’y pense et plus je me dit que… peu importe… tout ce que je sais c’est que j’ai envie d’être avec lui… je veux juste profiter du moment sans réellement me soucier de ce qui pourrait arriver… « T'es pas le seul... Mec que j'ai embrassé. » Sur le coup, j’ai l’impression d’avoir pris vingt kilos d’un coup… là, comme ça, direct sur les épaules. Estomaqué, je ne sais pas quoi dire ou quoi faire. En silence, Elias se relève et attrape Noam. Je ne sais pas trop ce qui est entrain de se passer mais je n’aime pas ça… mais plus j’essaie et plus je me rends compte à quel point je suis incapable de me faire une idée de ce que tout cela peut signifier. Des centaines de questions se bousculent dans ma tête… ça bouge tellement là dedans que j’ai un mal fou à résonner correctement… impossible de se focaliser sur une question à la fois… il y en a trop, beaucoup trop… qui sont les autres mecs ? Est-ce que c’est récent ? Est-ce que ça fait de moi une personne parmi tant d’autres ?… Incapable de bouger ou de dire quoi que ce soit, je reste inerte et fixe la table basse. Mon regard finit tout de même par bouger quand Elias me rejoint. Je ne sais pas trop ce qu’il attend de moi… je suis assez choqué rien qu’à l’idée de l’imaginer dans les bras d’un autre. « J'ai embrassé Caleb, plusieurs fois. » Sans vraiment le vouloir, je me représente Caleb et Elias, l’un contre l’autre… et plus j’y pense et plus j’ai tendance à comprendre : Je ne suis pas le seul. Je ne suis pas le seul gars à l’avoir fait craquer… donc au final… je n’ai rien de plus que Caleb… Surtout que Caleb et Elias ont toujours été complices. J’ai beau ne jamais avoir fréquenté Caleb – dieu merci, je ne supporte pas ce gosse de riches, j’ai toujours su qu’il tenait à Elias. Après j’avoue être vite tombé dans le stéréotype du mec qui ne peut pas voir deux mecs super proches sans s’imaginer des trucs… « Ça n'a jamais été plus loin... » Je lève les yeux au ciel sans vraiment le vouloir. Heureusement que ce n’est pas allé plus loin… j’aurais super mal pris le fait qu’il fasse sa mijaurée avec moi tout en sachant qu’il n’avait pas hésité à donner son cul au premier con venu… Ok, je deviens vulgaire… c’est mauvais signe. « Je l'ai vu hier. J'lui ai parlé de nous, même si Casey s'en était déjà chargé... et je pense que j'ai perdu définitivement mon meilleur ami. » Est-ce que je suis censé pleurer ? Est-ce que je suis censé me sentir navré pour lui ? Non parce que plus j’y réfléchis et plus je me rends compte à quel point j’ai été pris pour un con dans cette histoire. Tout ce petit cinéma d’hétéro mal à l’aise… tout ce truc de « allons-y doucement, j’ai pas l’habitude… »… Il m’a fait subir tout ça alors que… peu importe ; Je n’ai aucune envie de m’énerver… ça n’en vaut pas la peine. Décidé à rester le plus froid que possible, je finis par planter mon regard dans le sien…aucune chance que je fasse une crise de jalousie, peu n’importe à quel point j’en meurs d’envie. « Est-ce que t’as des sentiments pour lui ? » J’aurais pu en rester là… j’aurais pu poser ma question et attendre… oui mais non… « Parce que si c’est le cas je préfère arrêter là… » être le con de service : très peu pour moi.
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(✰) message posté Mar 14 Oct 2014 - 22:33 par Invité
Est-ce que j'aurais été capable de ne jamais mentionner cette histoire avec Caleb? S'il ne m'avait pas tendu cette perche, je veux dire... est-ce que j'aurais pu garder tout ça sous silence "à vie"? Sans doute pas. J'aurais paniqué chaque jour qu'il ne le devine, n'aurait pas été capable de mentionner Hyland sans fuir son regard... Et surtout, j'aurais harcelé Lyla pour m'assurer qu'elle tienne sa promesse. Tôt ou tard, j'allais cracher le morceau alors autant que ce soit maintenant, après à peine une semaine de relation. C'était nous donner une chance de partir sur de bonnes bases... ou risquer de le perdre. Quitte ou double. Je n'avais pas grand espoir quand au retour de Caleb dans ma vie, nous avions tout détruit et il me maudissait. Je le maudissais. Je savais que j'étais capable de le pardonner - car au final il ne m'avait pas fait grand chose et m'énervait simplement - mais est-ce que lui le ferait? Peu probable. Tant que j'étais avec Romeo, je ne pense pas que nous avions la moindre chance. Étant donné que j’espérais rester avec lui le plus longtemps possible... Je faisais un croix sur notre amitié. Pas définitive, car je ne pouvais m'empêcher d'être un minimum optimiste, mais presque. Sa réaction quand je précise qu'il n'y a rien eut de plus que des baisers m'agaçe en soit mais je ne peux rien dire. Je ne sais même pas comment le traduire. Heureusement? T'avais tout intérêt? Mouai, sans doute quelque chose du genre... J'avais eut beaucoup de mal à me lancer avec lui, ce n'était même pas encore tout à fait fait, qu'il n'y aie eut personne d'autre avant était juste logique. Un mec, du moins. « Est-ce que t’as des sentiments pour lui ? » Je me pince les lèvres et fait un signe négatif de la tête sans prononcé le moindre mot. « Parce que si c’est le cas je préfère arrêter là… » J'ai un pincement au cœur quand il mentionne le fait qu'il pourrait tout arrêter mais je ne lui en veux pas : c'est compréhensible, totalement. Si j'avais des doutes quant à ses sentiments pour un autre, je serais déjà bien loin de lui à ce jour. Il n'a malheureusement pas de supers pouvoirs qui lui permettent de voir exactement ce que je pense et ressens. « Si j'avais des sentiments pour lui, je ne serais pas avec toi... » Mon ton est posé mais sérieux. Je ne réfléchi même pas, alors que je devrais choisir mes mots précautionneusement puisqu'ils sont tout ce que j'ai pour qu'il me croit. « Je ne vais pas mentir, j'ai cru en avoir... Mais c'est pas le cas. » J'avais eut des doutes... mais pas de sentiments. Rien de concret, rien de réel. Si j'en avais eut, c'est avec lui que je serais aujourd'hui. Je n'aurais pas choisi la complication et cette peur de voir Romeo partir à chaque seconde. J'aurais choisi la stabilité, Caleb et ce qu'il ressentait pour moi, qu'il m'avait répété ou fait comprendre plusieurs fois. Avec Romeo, c'était plutôt les montagnes russes et l'incertitude totale... Mais chacun de ses baisers, de ses regards ou de ses gestes envers moi en valaient clairement la peine. Quitte à ce que je finisse seul et le cœur en miette à nouveau. « J'ai plus le moindre doute... Je n'sais peut-être pas exactement ou on va, mais je suis sur de ce que je ressens pour toi. » Et de ce que je ne ressens pas pour Caleb, par définition. Je me retiens de m'étaler, n'ayant jamais parlé de sentiments... Non, j'ai parlé d'essayer et puis rien. Toute personne me connaissant un minimum sait parfaitement que je ne suis pas du genre à me lancer dans une relation s'il n'y a rien derrière... Mais est ce qu'il en est conscient? Et s'il l'est, est ce qu'il a envie de l'entendre? Ne voyant pas quoi ajouter au sujet de Caleb - je ne compte pas lui faire une description de l'été tumultueux qu'on a traversé - j'en reviens à Casey. Au plus il en sait, au moins je risque de l'énerver à l'avenir avec des "surprises" du genre. « Casey m'a embrassé... Non pas qu'il aie eut le moindre retour, mais vu qu'il a l'air plutôt doué pour foutre la merde, autant que tu l'entendes de moi... » En un mot, il avait réussi a retourné Caleb contre moi - pour une histoire qui n'était même pas encore réellement née - et il avait fini par l'avoir dans son lit. Comme quoi Hyland n'était pas bien difficile à avoir... Toujours est-il que je pouvais le digérer pour lui, parce que bien que ça me dégoûtait, ça ne me regardait pas. Mais s'il venait à en faire de même avec Romeo... Non je n'ai même pas envie d'y penser. Ce mec est un manipulateur mais surtout un nymphomane... Qu'on me trouve quelqu'un qu'il n'a pas essayé de désaper, sérieusement. Le but n'est pas de le critiquer et d'énerver un peu plus Romeo - qui tient à cette crapule de manière inexplicable - mais bien de mettre les compteurs à zéro. A moins qu'il ne veuille les détails de ma vie sexuelle avec Charlie, je n'ai pas grand chose de plus à lui révéler sur ma vie... J'ai d'ailleurs cette impression qu'il me connait bien plus que moi je ne le connais et je n'aime pas ça.
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(✰) message posté Mer 29 Oct 2014 - 17:55 par Invité
J’aurais préféré ne rien savoir. J’aurais préféré qu’Elias se taise et garde ça pour lui. J’ai beau me dire que tout ça est du passé, qu’il n’est pas du genre à tromper, à manipuler, je ne peux pas m’empêcher de penser à tout ce que Caleb et lui ont pu partager et à tous les baisers qu’ils ont pu s’échanger. Ca m’énerve. D’abord parce que j’étais plutôt fier de moi, fier de l’avoir convaincu, fier de l’avoir fait changer de bord… Quel con ! Comme si j’avais la moindre chance de faire ou de construire quoi que ce soit ! Et puis c’est sans parler de ce que cela représente pour Elias. Un mec… ça s’comprends… il peut facilement être l’exception qui confirme la règle... mais deux ? Deux mecs (Caleb et moi) en si peu de temps… A croire qu’il n’est pas aussi hétéro que je l’ai toujours pensé… Enervé, mal à la l’aise, j’essaie de paraitre le plus naturel possible. Je n’ai aucune envie de lui montrer à quel point toute cette histoire m’affecte… J’ai beau être accro, je n’en reste pas moins fier. « Si j'avais des sentiments pour lui, je ne serais pas avec toi... » Pour le coup, j’avoue ne pas vraiment comprendre… Est-ce qu’il essaie de me dire que Caleb est plus important que moi à ses yeux…que je suis le second choix ? Le lot de consolation ? C’est quoi son problème ? Je sais que je ne suis pas le genre de mec qu’on choisit volontairement… sérieusement, il y a bien mieux que moi… mais l’entendre de sa bouche… j’avoue que ça fait mal. « Je ne vais pas mentir, j'ai cru en avoir... Mais c'est pas le cas. » Oh… me voilà rassuré ! Je n’ai plus qu’à tourner la page et tout oublié ! Mon mec a eu un faible pour son meilleur ami mais qu’on se rassure… ce n’est plus le cas … ! Je ne sais pas trop si c’est à cause de mon hyperactivité mais j’ai comme l’impression qu’il cherche à m’énerver. A moins qu’il essaie d’arranger les choses ? Dans ce cas là, il y a de meilleurs moyens d’y arriver… « J'ai plus le moindre doute... Je n'sais peut-être pas exactement ou on va, mais je suis sur de ce que je ressens pour toi. » Le problème c’est que ce n’est plus mon cas. J’ai beau tenir à lui… j’ai beau essayer… je ne peux juste pas passer au dessus de tout ça… Je m’étais fait à l’idée qu’Elias avait eue une vie avant moi… qu’il avait aimé… mais j’ai juste l’impression d’être pris pour un con… Je pensais m’attacher, j’étais à deux doigts de craquer… et toute cette histoire n’aide en rien à lâcher prise, loin de là. Mais le pire dans tout ça… c’est que sa semi-déclaration me ferait presque sourire. C’est ridicule… j’aime pensé que c’est à cause de mon état… que mon esprit est en proie à une certaine incohérence et que tout ça est lié à mes nerfs qui lâchent les uns après les autres. A moins que ça soit de l’amour… et dans ce ce cas là, je suis plus pathétique que je ne l’aurais cru. Tomber amoureux d’un mec qui ne sait pas ce qu’il veut ou même ce qu’il est… ridicule. « Casey m'a embrassé... Non pas qu'il ait eut le moindre retour, mais vu qu'il a l'air plutôt doué pour foutre la merde, autant que tu l'entendes de moi... » Stop ! Trop d’informations, beaucoup trop d’informations. Sur le coup, je ne tiens plus et me redresse avec force. Je n’ai aucune envie de rester là. Je veux bien qu’Elias embrasse Caleb, je veux bien qu’il soit le genre de mec à se chercher, à douter… mais trop c’est trop. Je veux bien faire des efforts, travailler sur moi-même… mais j’ai juste l’impression que s’est perdu d’avance. Caleb, Casey… c’est qui les prochains ? Mes ex ? Et d’ailleurs pourquoi Casey ? Pourquoi me dire ça si ça n’a aucune importance ? Casey n’est pas le genre de gars à sauter sur les cas désespérés. Si Casey drague quelqu’un, c’est qu’il sait qu’il aura une chance… Pour le coup, j’avoue que ça m’agace plus qu’autre chose. Debout, je laisse mon corps se dégourdir, revivre. Ca fait pas mal de temps que je suis assis… pas mal de temps à prendre mon mal en patience… Mais le pire dans tout ça, c’est que je n’ai rien à dire. Ca ne tenait qu’à moi, je mettrais les voiles. Mais le fait est que je tiens à Elias… pathétique… « Donc, si je comprends bien… Tu as embrassé Caleb pour finalement te rendre compte que ça ne voulait rien dire. Parce que si ça aurait voulu dire quoi que ce soit, tu l’aurais choisi lui et pas moi… super… Ensuite, tu as embrassé Casey… mais tu préfères me le dire de peur que Casey me le dise avant toi… donc en fait, dans le cas où Casey serait du genre enfant de chœur, tu ne m’aurais rien dit… eh bien… je ne vois pas trop ce qu’on pourrait rajouter à tout ça… » Aussi surprenant que ça puisse être, je ne peux pas m’empêcher de sourire. Surement les nerfs qui lâchent. Et j'avoue que niveau discretion, je pourrais mieux faire. Que je le veuille ou non, ma voix commence légèrement à monter et surtout : paie ton sarcasme. « Oh ben non, j’ai failli oublié à quel point tu es sûr de tes sentiments pour moi et à quel point tu crois en nous… j’imagine que ça devrait me rassurer… » Je suis apparemment arrivé à ma limite. Plus possible d’encaisser quoi que ce soit, il faut que ça sorte. Les yeux plantés sur lui, je fais de mon mieux pour paraitre le plus détaché possible. C’est triste à dire, mais je suis rentrée en mode « à celui qui fera le plus de mal à l’autre » et apparemment, c’est à mon tour de jouer. Le fait est, que je ne me serais jamais cru aussi sarcastique. « D’ailleurs, en ce qui concerne Casey, tu n’as rien à craindre. Je l’ai vu la semaine dernière et il ne m’a rien dit à ton sujet… faut dire qu’on a pas vraiment parlé… » Qu’on mette bien les choses au clair : Je n’ai pas couché avec Casey. J’espère juste qu’Elias y croira histoire de le mettre en rogne. Hors de question que je sois le seul à souffrir… hors de question que je sois le seul à en prendre plein la gueule. Inconsciemment ou non, Elias m’offre une porte de sortie. Une excuse pour foutre le camp et abandonner tout ça… et plus j’y réfléchis et plus je me rends compte à quel point je n’en ai aucune envie. Mais j’imagine que ça ne tient qu’à lui…
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(✰) message posté Dim 2 Nov 2014 - 22:56 par Invité
La journée avait tellement mal commencé que je commençais sincèrement à me demander d'ou m'était venue l'idée de l'invité à passer à l'appartement. Ce n'est pas comme si ça pouvait s'arranger... Quoi que si. En fait c'est exactement ce que j'avais espéré. Le voir et oublié complètement tout le reste. Ça avait marché, dix minutes. Il ne m'en avait pas fallu plus pour que mes " soucis " avec Caleb me reviennent en pleine tête. Je l'observe se relever brutalement sans broncher. Je ne m'attends pas vraiment à ce qu'il prenne toutes ces informations avec le sourire mais pour dire vrai, j'avais un mince espoir qu'il ne s’énerve pas. Fail. « Donc, si je comprends bien… Tu as embrassé Caleb pour finalement te rendre compte que ça ne voulait rien dire. Parce que si ça aurait voulu dire quoi que ce soit, tu l’aurais choisi lui et pas moi… super… Ensuite, tu as embrassé Casey… mais tu préfères me le dire de peur que Casey me le dise avant toi… donc en fait, dans le cas où Casey serait du genre enfant de chœur, tu ne m’aurais rien dit… eh bien… je ne vois pas trop ce qu’on pourrait rajouter à tout ça… » Je me retiens de rire. Jaune. Il déforme volontairement chacune de mes paroles et arrive à faire passer mon honnêteté comme une mauvaise chose ce qui m'énerve un peu plus. Non pas qu'il me fasse grand chose pour exploser à cet instant... Merci Hyland. En vrai, merci Hanwell. « Oh ben non, j’ai failli oublié à quel point tu es sûr de tes sentiments pour moi et à quel point tu crois en nous… j’imagine que ça devrait me rassurer… » « ça devrait, ouai... » Je réponds avec la même ironie que lui au lieu de la fermer. L'Elias calme et silencieux s'est quelque peu perdu, son sarcasme me tue et me donne envie d'en ajouter une couche plutôt que d'arranger les choses comme j'ai l'habitude de le faire. Il faut que je me calme. Que je me calme et garde à l'esprit à quel point je tiens à lui et refuse de le perdre. « D’ailleurs, en ce qui concerne Casey, tu n’as rien à craindre. Je l’ai vu la semaine dernière et il ne m’a rien dit à ton sujet… faut dire qu’on a pas vraiment parlé… » Je lève les yeux vers lui et souris. Son regard en dit long, il me pousse à bout et je meurs d'envie de le rejoindre dans ce petit jeu. Je le hais. Tellement. Si je pouvais faire disparaître Calder-Peazer de Londres, je n'hésiterais pas une seule seconde et ce peu importe le prix. Je fini par me redresser, ayant l'impression de m'enfoncer six pieds sous terre encore plus facilement en étant au sol alors qu'il fait les cent pas devant moi. « Une semaine hein? » J'essaye de l'imaginer dans les bras mais surtout dans les draps de Casey un ou deux jours avant qu'on ne se mette ensembles et j'en ai la nausée. Une semaine c'est vague, ça pourrait même être après qu'on se soit mis ensembles... Il a l'air tellement heureux de me cracher cette info , qui sait. « Caleb, toi... J'aurais peut-être du céder en fin de compte, je dois rater un truc de malade... » Je ne vois que sa tête agaçante que j'ai envie d'éclater dans un mur mais au final, pour qu'ils soient tous à ses pieds - littéralement - c'est qu'il doit avoir quelque chose de spécial. Le coup du siècle. Me passant les mains sur le visage, j'essaye de respirer profondément pour me remettre les idées en place. Le fait est que je ne suis plus certain de vouloir arranger les choses... Pas avec ses images de lui et Casey qui m'envahissent la tête. Je parviens néanmoins à l'observer à nouveau sans ciller : si ça doit finir prématurément, ce sera parce qu'il choisi de fuir et non pas parce que je l'y pousse. « Tu comprends tout de travers ou tu le fais juste exprès? » Il arrive à m'énerver au point de me rendre blessant et je dois retenir le fond de ma pensée. A savoir si sa dyslexie fonctionne aussi à l'oral. « Si ça avait voulu dire quoi que ce soit, non, je ne me serais jamais engagé dans quoi que ce soit avec toi. Mais c'est pas le cas! » C'était pas une question de choix, c'était une question de ne pas s'engager avec une personne en pensant à une autre. Ce qui me semblait plutôt logique... « Si tu regrettes d'être là, barre toi! J'ai l'impression de pas t'avoir laissé le choix, que tu cherches juste une issue de secours, et si c'est le cas, prends là! Je ne ressens rien pour Cal'. Est ce que je suis dégoûté d'avoir tout ruiner avec lui ? D'avoir perdu mon meilleur ami en cours de route ? Totalement! Ça ne change rien au fait que c'est avec toi que je veux être, que c'est toi qui me fait totalement perdre la tête... Mais j'vais pas te retenir si c'est pas ce que tu veux. » Je baisse légèrement le ton en réalisant que je l'ai un peu élever et prends une bonne inspiration en passant nerveusement une main dans ma nuque. « Le pire c'est qu'une partie de moi a juste envie de prendre ta réaction pour de la jalousie et une preuve que tu tiens un minimum à nous... » Mais j'en doute... Naïf petit Elias. J'aimerais vraiment y croire mais j'ai l'impression d'être seul à le vouloir depuis le début quand il ne fait que douter. J'en reviens toujours à cette idée qu'il veut juste tout ruiner au plus vite pour retrouver sa liberté. Casey. Le seul moment ou j'ai eut l'impression qu'il le voulait autant que moi était sans nos vêtements, génial...