(✰) message posté Mer 5 Nov 2014 - 10:30 par Invité
Comme un lion en cage, je vire, je tourne sans vraiment savoir quoi faire ou même quoi dire. J’aurais aimé être assez indépendant pour tout envoyer chier, pour prendre mes cliques et mes claques et me barrer. Malheureusement pour moi, j’en suis incapable. Je tiens à Elias, je tiens à lui, à nous… c’est juste que je ne sais pas comment m’y prendre. Je n’ai jamais eu de relation sérieuse, je n’ai jamais aimé qui que ce soit au point de m’oublier. Et mes problèmes ne m’aident pas. Nerveux, à bout de nerf, j’ai juste l’impression d’être sur le point d’exploser en apportant avec moi tout ce que Elias et moi avons pu construire - Autant dire qu’il n’y aurait pas beaucoup à détruire… « Une semaine hein? » Je laisse à Elias le temps de faire le calcule en prenant – j’avoue – un malin plaisir à le voir s’imaginer tout ce qui aurait pu se passer entre Casey et moi. Pas vraiment surpris de le voir tomber dans le panneau – ce n’est pas comme si j’avais une réputation d’enfant de chœur – je lève les yeux au ciel… crétin. « Caleb, toi... J'aurais peut-être du céder en fin de compte, je dois rater un truc de malade... » Sans vraiment le vouloir je m’autorise à sourire. Elias et Casey ? Même pas en rêve. Je connais bien Casey, je sais ce qu’il a tendance à vouloir des pseudos hétéros avec lesquels il couche… et Elias n’est surement pas le genre de gars à céder à ce genre de demande. La preuve étant notre seule et unique nuit… « … tu peux toujours y retourner… » Sur le coup, je murmure plus qu’autre chose. Je n’ai aucune envie de le voir s’en aller, surtout si c’est pour se réfugier dans les bras de Casey... ça c’est mon plan de secours à moi… Exaspéré, c’est du moins l’image qu’il renvoie, Elias semble faire de son mieux pour calmer les choses – et ce malgré sa petite pique sur mon incapacité à comprendre ce qu’il dit - et j’avoue que pour le coup, ça me rassure. J’ai beau faire ma drama queen, je ne veux pas qu’il s’en aille. Je sais que c’est stupide, mais j’ai toujours été comme ça ; Je repousse les gens en espérant les voir revenir, les voir se battre pour moi… C’est ridicule et gamin… mais comme on dit : on ne se refait pas. « Si tu regrettes d'être là, barre toi! J'ai l'impression de pas t'avoir laissé le choix, que tu cherches juste une issue de secours, et si c'est le cas, prends là! Je ne ressens rien pour Cal'. Est ce que je suis dégoûté d'avoir tout ruiner avec lui ? D'avoir perdu mon meilleur ami en cours de route ? Totalement! Ça ne change rien au fait que c'est avec toi que je veux être, que c'est toi qui me fait totalement perdre la tête... Mais j'vais pas te retenir si c'est pas ce que tu veux. » Pour le coup, ça petite tirade me blesse plus qu’elle ne me rassure. Moi regretter ? Moi ne pas vouloir ? Elias Phoenix Ioannis-Hanwell t’es vraiment qu’un sale con ! « Le pire c'est qu'une partie de moi a juste envie de prendre ta réaction pour de la jalousie et une preuve que tu tiens un minimum à nous... » Pour le coup, je reste bouche bée. Est-ce qu’il se fout de ma gueule ? Qu’est-ce que ça pourrait être si ce n’était pas de la jalousie ? Est-ce qu’il croit sérieusement que je passe mon temps à taper des crises pour le plaisir d’en taper une ? Je sais que je suis du genre à refouler mes sentiments, du genre à dire que la jalousie ça craint et que ça n’a aucun intérêt… et c’est bien ça le problème ! Qu’il le veuille ou non, Elias me force à aller à l’encontre de tout ce en quoi je crois... « Et après c’est moi qui fait semblant de ne rien comprendre ? » Pour le coup, mon ton monte. C’est juste que j’en ai plus qu’assez d’essayer de m’expliquer, de chercher un moyen de lui faire comprendre qu’il me fait plus de mal qu’autre chose… « Tu passes ton temps à blâmer les autres, à dire que c’est la faute de Caleb, de Casey, la mienne. Et si tu te remettais en question Elias ? …MERDE! Tu me fais venir là, tu me dis que t’en pinces pour ton meilleur ami, que t’as embrassé la pute du coin… Excuse moi, mais c’est pas un truc que je peux encaisser, même si c’est suivi d’une pseudo déclaration… parce que tout ça, c’est que des mots… et que je ne suis pas du genre à croire les gens sur paroles… ! Alors si ça peut t’aider : OUI je suis jaloux ! OUI je suis jaloux de savoir que tu pourrais me laisser tomber pour Caleb ! OUI je suis jaloux que tu puisses plaire à Casey… Avec qui d’ailleurs, il ne s’est rien passé ! Mais j'imagine qu'il est IMPOSSIBLE pour toi de me laisser ne serait-ce que le bénéfice du doute ! C'est bien connu, Romeo est une grosse trainée ! Faut dire qu'il hésite pas à donner son cul au premier venu ! » Pour le coup, je crie plus que je ne parle. Conséquence : Noam se met lui aussi à gueuler. J’ai surement dû y aller trop fort… mais le fait est que j’en ai marre. Tout ça va bien trop vite, on est allé bien trop vite. On est passés de la case « amis » à la case « petits-amis » sans prendre le temps de se chercher sentimentalement parlant… Laissant ma colère retomber comme un soufflet – vive Noam- je lève les bras et les laisse retomber le long de mon corps comme pour déclarer forfait. « Va t’occuper de ton fils… » L’idée est tout simple : se barrer dès qu’il aura le dos tourné. Je sais que c’est lâche, mais je n’ai plus aucune envie de lutter… du moins pour aujourd’hui. J’en ai marre de faire le yoyo émotionnel, marre de lutter contre mes propres sentiments. Les TDA ont tendance à se laisser emporter, les TDA ont tendance à s’accrocher beaucoup trop vite… pour une fois, je suis assez d’accord. Et puis comment on en est arrivé là au juste ? Comment est-on passé du Il faut le dire à mes parents au Tu es le pire des cons Elias Hanwell ?
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(✰) message posté Mar 11 Nov 2014 - 18:53 par Invité
« … tu peux toujours y retourner… » Il a beau murmuré, je le comprends parfaitement et ne peux me retenir de rire, nerveusement. Inspirer, expirer, ne pas l'envoyer se faire foutre. Il ne manquerait plus que je sois celui qui le renvoie dans les bras de Calder-Peazer. Quoi qu'en fait, s'il s'est passé quoi que ce soit alors qu'on était déjà ensembles, il peut clairement y retourner : je ne veux plus rien savoir. « Tu passes ton temps à blâmer les autres, à dire que c’est la faute de Caleb, de Casey, la mienne. Et si tu te remettais en question Elias ? …MERDE! Tu me fais venir là, tu me dis que t’en pinces pour ton meilleur ami, que t’as embrassé la pute du coin… Excuse moi, mais c’est pas un truc que je peux encaisser, même si c’est suivi d’une pseudo déclaration… parce que tout ça, c’est que des mots… et que je ne suis pas du genre à croire les gens sur paroles… ! Alors si ça peut t’aider : OUI je suis jaloux ! OUI je suis jaloux de savoir que tu pourrais me laisser tomber pour Caleb ! OUI je suis jaloux que tu puisses plaire à Casey… Avec qui d’ailleurs, il ne s’est rien passé ! Mais j'imagine qu'il est IMPOSSIBLE pour toi de me laisser ne serait-ce que le bénéfice du doute ! C'est bien connu, Romeo est une grosse trainée ! Faut dire qu'il hésite pas à donner son cul au premier venu ! » Pour quelqu'un qui a tendance à ne pas trop s'exprimer, j'imagine que je viens de gagner son temps de paroles pour la semaine. J'ai presque envie de m'arracher les cheveux - qui ne diraient pas non à une petite coupe d'ailleurs... - ou lui sauter à la gorge, au choix. « J'ai jamais dis que c'était la faute de Caleb. » Oui, de toutes les remarques que je me prends, c'est la chose que laquelle je veux réagir. Je le défends clairement pour l'énerver un peu plus. Le fait est que je me retiens de simplement lui dire que je suis celui qui l'ai embrassé dans un premier temps, puisqu'il ne s'est pas gêné pour me laisser imaginé tout et n'importe quoi avec Casey. Un donné pour un rendu. Le simple fait de prononcer le prénom de mon meilleur ami me serre la gorge. Je l'ai perdu. Pour mes conneries, pour Romeo... que je suis dans doute sur le point de perdre aussi... Oh great is my life? Je suis épuisé, énervé et sans la moindre envie de tenter de sauver quoi que ce soit - pour la bonne et simple raison que plus j'essaye, plus je m'enfonce. Depuis des semaines, des mois. Peut-être depuis toujours en fait. Noam se met à pleurer avant même que je puisse en placer une et je lève les yeux au ciel. Excellent timing. « Va t’occuper de ton fils… » Je ris une nouvelle fois. Il cherche vraiment à se débarrasser de moi... Je devrais peut-être lui rappeler que c'est dans mon salon qu'on se tient. « Pour que tu puisses partir en courant? » Je le dévisage sans pour autant attendre une réponse de sa part. Je ne suis pas débile, il n'attend que ça. « Tu ne crois pas "les gens" sur paroles? Bah peut-être que j'aimerais être dans une autre case que celle de toutes les personnes que tu côtoies ! » Qu'il ai un minimum de confiance en moi. J'aurais tout aussi bien pu fermer ma gueule sur cette histoire à vie, il faut croire que l’honnêteté n'est pas toujours la meilleure chose. Je regrette sincèrement d'avoir dit quoi que ce soit. J'ai une tonne de choses à ajouter mais les cris de Noam sont plus forts que les miens. Je laisse retomber mes bras contre mon corps et ne l'observe pas une seconde de plus avant de tourner le talons pour rejoindre la chambre de mon fils. Sérieusement, si on m'avait dit qu'on se prendrait la tête à ce point après une semaine, j'aurais répondu que c'était mal nous connaître... C'est censé être le mec cool et sans prise de tête. Du moins c'est ainsi que je l'ai toujours vu... D'autant plus depuis quelques jours, avec cette maudite impression qu'il se moquait de tout. Noam dans les bras, je fais quelques pas tout en le berçant, à bout de nerfs avec ses cris. C'est à Romeo que j'en veux, pas au petit, mais ça ne change rien au fait que c'est lui qui me demande une source d'énergie considérable pour ne pas perdre patience. En quelques secondes il est calmé et je me laisse glisser contre le mur de sa chambre en le gardant contre moi une fois assis par terre. Je n'ai pas entendu la porte claquer mais avec les cris de Noam, Romeo pourrait tout aussi bien être parti sans que je ne l'entende... J'ai envie d'y retourner mais je ne bouge pas. Mon rôle de père est encore le seul que j'arrive à tenir plus ou moins convenablement et j'ai l'impression d'y manquer totalement ces derniers temps. Je me suis concentré sur Caleb, sur Romeo, sur moi... sur Lyla... et Noam dans tout ça? Je lui impose mes dramas un par un et aussi petit soit il, je n'ai aucune envie qu'il se retrouve avec un père aussi instable. Sentimentalement et professionnellement. J'ai presque envie de sourire quand j'y réfléchi. Tout s'est dégradé tellement vite... C'est la chute libre. Je viens de toute façon de lui répéter à deux reprises que s'il y avait eut quoi que ce soit entre Caleb et moi (de mon côté), il n'y aurait jamais eut de nous, et il continue d'insister sur le fait que j'en pince pour lui, que je le quitterais éventuellement pour lui... à se demander si ce n'est pas ce qu'il veut. Je pose ma tête sur celle de Noam et respire une bonne fois pour ne pas me mettre à pleurer à nouveau. Ma vie a beau être un désastre, mon taux de larmes a été plus élevé qu'une fille devant the notebook ces derniers temps, ce serait bien que je retrouve un peu de dignité. Quelque part.
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(✰) message posté Mar 11 Nov 2014 - 22:15 par Invité
J’en ai marre. Marre d’être en colère, marre d’être aussi fragile. Surtout que je n’ai jamais été ce genre de gars. Je ne pleure pas, je ne me plains pas… je fais avec ce que la vie me donne et me contente souvent de ce que j’ai… Qu’est-ce qui a pu me changer à ce point ? « J'ai jamais dis que c'était la faute de Caleb. » Sans vraiment le vouloir, je lève les yeux au ciel. Je n’ai aucune envie de retomber là-dedans, aucune envie de me réexpliquer ou de m’énerver. Je suis juste lassé de tout ça, lassé de me battre pour quelque chose dont je n’ai jamais voulu à la base, lassé de me battre pour quelqu’un qui a autant d’emprise sur moi. Si c’est Caleb qu’il veut, il n’a qu’à le retrouver. Personnellement, je ne lui en voudrais pas… Car plus je réfléchis et plus je me dis que ça me donnerait une raison de retourner à mon ancienne vie, de courir de droite et à gauche et de profiter de ma vie de célibataire. Tout, tout serait plus facile, tout serait plus reposant. Mais le fait est que je n’ai aucune envie de retourner à cette vie là. Que je le veuille ou non, j’ai pris gout à tout ça ; Jamais je ne pourrais revenir en arrière, jamais je ne pourrais me passer de lui… Et c’est bien ça le problème… Heureusement pour moi, Noam se met à pleurer avant que je puisse ajouter quoique ce soit. Sans vraiment y croire, je l’invite à s’occuper de son fils. Je n’aurai qu’à profiter de ce moment de répits pour mettre les voiles. Il est énervé, je suis énervé… rien de bon ne peut sortir de tout cela. « Pour que tu puisses partir en courant? » Je le fixe quelques instants. Je pourrais lui dire que c’est ce que j’ai en tête, que c’est ce que je veux… mais je préfère me taire au lieu de surenchérir et prendre le risque de déclencher une énième joute verbale. « Tu ne crois pas "les gens" sur paroles? Bah peut-être que j'aimerais être dans une autre case que celle de toutes les personnes que tu côtoies ! » Pour le coup, j’ai l’impression d’être le pire des monstres qui soit. Je ne disais pas ça pour le rabaisser où pour le cataloguer… je disais ça avant tout pour le blesser, pour le faire réagir, pour lui prouver que je ne suis pas le genre de mec qu’il pense que je suis, le genre de mec qui se fout de tout, le genre de mec qui se fout de lui. J’ai beau être tranquille comme gars, je n’en reste pas moins humain… Sans un mot, je le regarde partir. Je n’ai aucune envie de le retenir. D’abord parce que je n’ai aucune envie de priver Noam de son père et ensuite parce que j’ai plus rien à lui dire. Parti comme c’est parti, plus rien ne sert de parler… j’ai juste besoin d’air, besoin de réfléchir. Une fois seul, je me laisse tomber sur le canapé. Tout ça m’a épuisé… toute cette colère, cette rancœur m’a vidé… Sans trop savoir quoi faire, je réfléchis à tout ça, cherche un moyen d’arranger les choses. Que je le veuille ou non j’ai tout foiré. Fatigué et au bord de la dépression, je me redresse, pose mes coudes sur mes genoux et laisse ma tête tomber entre mes mains. « Fait chier… » Ne trouvant aucune solution à mon problème, je finis par attraper mes pompes et les enfile à la va-vite. Dans la chambre de Noam, le silence règne. Elias a été plus rapide que prévu… J’imagine que je n’ai plus le temps de fuir… Déçu, mais surtout blasé à l’idée de repartir en guerre, je fixe la porte de la chambre redoutant le moment où il franchira la porte. Mais plus j’attends et plus je me dis que ce moment ne viendra jamais. Une minute… deux… soit il s’est endormi, soit il attend que je parte… La deuxième option ne me plait pas… la deuxième option implique qu’il cherche à fuir lui aussi, qu’il abandonne la partie. Sans vraiment pourquoi, ni ce que cela implique, je me relève et me dirige à mon tour vers la chambre de Noam. Le plus discrètement – et silencieusement possible, j’ouvre la porte et cherche Elias. Rapidement, je le repère assis par terre... Sans un mot, je le rejoins et me laisse tomber à côté de lui. Plusieurs secondes passent avant que je ne me décide à prendre la parole. « Je suis désolé… » En voilà un bon début… « C’est juste que… je ne suis pas… je tiens à toi Elias, beaucoup plus que tu ne le crois… » Pour le coup, j’ai l’impression d’aller dans la mauvaise direction. J’espère juste qu’il ne prendra pas ça comme une énième pique.
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(✰) message posté Mar 11 Nov 2014 - 23:20 par Invité
A défaut de s'endormir, Noam reste au moins calmement dans mes bras, enroulant ses doigts autour de ma chaîne sur laquelle il tire à plusieurs reprise. C'est supposé être ça ma vie. Lui, ma famille, avant tout le reste. Mais que je le veuille ou non, Romeo a pris de l'importance bien trop rapidement et je ne peux juste pas le sortir de l'équation. Faire comme si ça ne m'atteignait pas le moins du monde, quand c'est l'opposé. Je ne compte pas me laisser mourir sur le sol de la chambre de mon fils mais je ne sais pas ce que j'attends vraiment. Perdu dans mes pensées, j'essaye d'envisager les 150 suite possibles à cette dispute et la plupart ne me plaise pas du tout, au point que je me force à ne plus y penser. Il partira, ou je devrai éventuellement sortir de cette chambre... Éventuellement, oui. Je ne l'observe pas lorsque le bruit de ses pas me signale sa présence, mais les battements de mon cœur s'accélèrent sans que je ne puisse les contrôler. J'étais certain qu'il rêvait de partir et je lui ai laissé cette chance... Le fait qu'il ai choisi de rester m'enlève un petit poids des épaules, me redonnant un bref espoir. « Je suis désolé… » Je ne bronche pas et me pince simplement les lèvres. « C’est juste que… je ne suis pas… je tiens à toi Elias, beaucoup plus que tu ne le crois… » Je ne peux m'empêcher de sourire, ayant presque envie de rire vu sa capacité à me faire passer d'un état à son opposé en 4 secondes chrono. C'est juste la première fois qu'il l'admet - même si je l'avais plus ou moins compris à travers ses cris... Je déglutis péniblement et tourne enfin la tête vers lui. Je ne rêve que d'une chose : l'embrasser. Retrouver ses lèvres que j'ai bien ne plus jamais goûter l'espace d'un instant - manque de confiance, moi? - mais j'ai pas mal de trucs à dire avant ça. « Je suis désolé de t'avoir parlé de tout ça… Je n'voulais juste pas te mentir et que tu finisses par l'apprendre plus tard, que tu penses que le fait que je n'ai rien dit cache quelque chose... Parce que c'est pas le cas. » C'était exactement ce que je craignais mais au final, on avait emprunter la même route, celle sur laquelle il remettait en question ce que je ressentais pour lui. Pour Caleb. « Je m'y suis mal pris pour t'en parler mais je n'en pince pas pour Caleb... » Pas. Plus. Peu importe. Notre amitié se terminait sur un gout amer pour des foutus doutes et mon comportement de gamin. « Et Casey me dégoûte, au cas ou tu aurais des doutes là dessus. » Il ne m'attirait pas le moins du monde, il me révulsait. L'idée de croiser sa tête à nouveau me donnait juste envie de reprendre la boxe pour éviter de le dégommer lui. « Et je suis désolé d'avoir douté de toi, mais avoue que t'as un peu tout fait pour le sous-entendre... » Je souris, même si son petit jeu à me laisser y croire m'a rendu tout sauf heureux. « Puis vous aviez l'air tellement proches la dernière fois... Je sais que t'as un passé, c'est juste que t'imaginer avec lui... » Je pousse un long soupire et m'interdis d'y penser. Non, non, non. Je n'imaginerai pas ses petites mains de gamin sur le corps de mon petit ami. Ce genre d'images à tendance à me revenir bien trop souvent, j'aimerais juste oublier qu'il l'a eut un nombre incalculable de fois - j'imagine - et qu'il doit surement être beaucoup plus doué. Faut dire qu'il ne doit pas manquer d'expériences vu sa tendance à sauter sur tout le monde... J'observe Noam quitté mes bras pour grimper sur Romeo dans un sourire et en profite pour me redresser et l'embrasser malgré la petite main de mon fils qui s'écrase sur ma joue. Oui, je sais, tu es toujours là mini-Hanwell. « Je tiens à toi Romeo... Mais honnêtement, j'ai juste peur de te faire fuir à te le répéter, ou à chercher à te le prouver... Peu importe ce que je fais, j'ai peur de mal m'y prendre parce que je sais que c'est nouveau aussi pour toi... et j'ai aucune envie de te voir partir en courant parce que je t’étouffe ou te panique... » Moi et mes déclarations, mes démonstrations d'affection et mes réclamations sourdes de câlins. Je savais parfaitement que j'étais une personne qui donnait mais qui demandait aussi beaucoup, parce que je voulais être à 100% dans cette relation... Sauf que pour le coup, c'est exactement ce qui pouvait le faire fuir.
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(✰) message posté Mer 12 Nov 2014 - 19:34 par Invité
Plus le temps passe et plus je me rends compte que lutter n’est pas la meilleure chose à faire. Cela fait plus d’une semaine que j’essaie de compartimenter ce que je ressens, de faire la distinction entre mon désir pour lui et mes soi-disant sentiments. Mais le fait est que j’ai de plus en plus de mal à faire la part des choses. Plus je suis avec lui et plus la frontière s’affine, s’amoindrit. Chaque regard, chaque baiser m’enfonce un peu plus dans l’incompréhension. J’aurais aimé ne rien ressentir, être le Don Juan que l’on a toujours cru que j’étais et non pas une pâle copie de mon homonyme shakespearien. Mais le fait est que je suis au point de non-retour. J’ai beau dire que je tiens à lui, je sais qu’il y a plus… plus qu’un simple sentiment d’appartenance… Mais suis-je prêt à me l’avouer ? A le lui avouer ? Assis à côté de lui, je fais de mon mieux pour ne pas le regarder… Le regarder me mènerait à faire face à mes sentiments… ce que je ne suis pas prêt à faire… pas en sachant que tout est peut-être déjà fini. J’ai beau être optimiste comme garçon, je sais reconnaître une situation désespérée quand j’en vois une. « Je suis désolé de t'avoir parlé de tout ça… Je n'voulais juste pas te mentir et que tu finisses par l'apprendre plus tard, que tu penses que le fait que je n'ai rien dit cache quelque chose... Parce que c'est pas le cas. Je m'y suis mal pris pour t'en parler mais je n'en pince pas pour Caleb... » Sans vraiment le vouloir, je redresse la tête et plante mes yeux dans les siens. J’aimerai pouvoir le croire sur parole, lui faire confiance… mais il y a toujours ce foutu doute… cette peur d’être abandonné, d’être trahi… Mon père m’aimait, ça ne l’a pas empêché de me laisser. Je sais que c’est pas comparable... j’ai survécu à la perte de mon père, je survivrai surement à celle de ma mère… mais plus j’y pense et plus je doute que je puisse survivre à celle d’Elias. Je finis donc par forcer un sourire… Je veux bien oublier cette histoire… je veux bien lui faire confiance… « Et Casey me dégoûte, au cas ou tu aurais des doutes là dessus. » Surpris et amusé de l’entendre ramener Casey sur le tapis, je ne peux m’empêcher de rire dans ma barbe. Casey est la dernière de mes priorités. On est amis, je le connais suffisamment pour savoir qu’il n’oserait pas s’attaquer à Elias. Il a beau être con, il me respect suffisamment pour éviter ce genre de connerie… et puis Casey sait très bien qu’il ne faut pas me prendre pour un con. J’ai beau être gentil comme garçon, je sais me faire respecter et ça, d’une manière ou d’une autre. « Et je suis désolé d'avoir douté de toi, mais avoue que t'as un peu tout fait pour le sous-entendre... Puis vous aviez l'air tellement proches la dernière fois... Je sais que t'as un passé, c'est juste que t'imaginer avec lui... » Pour le coup, je ne peux pas m’empêcher de sourire de plus bel. Je sais que j’ai été con sur ce coup, mais j’imagine que ça ramène la pendule à zéro… Mais pour le coup, j’ai juste envie de l’embrasser. De lui montrer à quel point il est supérieur à Casey, supérieur à tout ceux que j’ai pu un jour croiser dans ma vie… Heureusement pour moi, Noam ne tarde pas à me rappeler à quel point la situation n’est pas propice à de tels rapprochements… Je respect beaucoup trop Elias pour l’embrasser devant son fils sans qu’il m’en donne l’autorisation. Je sais que c’est vieux jeu mais je ne peux pas m’empêcher de penser à l’image que ça pourrait renvoyer à Noam… aussi jeune soit-il. Mais la question ne se pose pas très longtemps étant donné qu’Elias profite de sa libération pour m’embrasser. Dire que notre dispute à changer la façon dont je vois et ressent Elias serait un euphémisme. Le retrouver après tout ça… c’est plus que je n’aurais espéré. Le cœur qui s’emballe, ma gorge, mes entrailles… tout, tout se met à chauffer. Frapper un homme à terre, c’est lâche… J’imagine que c’est ça qu’on ressent après chaque dispute… pas étonnant que les réconciliations sur oreillers soient aussi appréciées. « Je tiens à toi Romeo... Mais honnêtement, j'ai juste peur de te faire fuir à te le répéter, ou à chercher à te le prouver... Peu importe ce que je fais, j'ai peur de mal m'y prendre parce que je sais que c'est nouveau aussi pour toi... et j'ai aucune envie de te voir partir en courant parce que je t’étouffe ou te panique... » Sans que je le veuille, mon cœur accélère. Pour une fois, je le crois… peut-être parce que j’ai envie de le croire… envie de croire en lui, de croire en nous. C’est stupide, j’ai l’impression d’être le mec le plus stupide au monde. Le genre de mec de qui je me suis toujours moqué. Le genre de mec beaucoup trop émotif, le genre de mec qui me fait froid dans le dos. Jamais, jamais je n’aurais cru devenir ce genre de mec. Gêné, je laisse mon regard retomber sur Noam. Je ne sais pas quoi répondre. Je n’ai aucune envie de paraitre stupide, ou même de m’ouvrir… il a beau être plus sentimental que moi, je doute qu’il accepte une quelconque déclaration sans broncher… Mais le fait est que je n’ai aucune envie de garder le silence. Je n’ai aucune envie qu’Elias se sente seul dans cette relation… je n’ai pas envie d’être le boulet qu’il m’imagine être. Sans vraiment savoir quoi dire, je relève les yeux vers lui et me met à sourire. « Tu ne me feras pas fuir… je compte bien rester… c’est juste que j’ai peur… peur de ne pas être à la hauteur, peur de me lancer à fond la dedans et me retrouver six-pieds sous terre… je suis le premier mec avec qui tu cherches à construire quelque chose, je ne veux pas te décevoir… » Sans me taire, je désigne Noam d’un signe de tête. « Vous décevoir… » Car après tout, Elias est père… c’est le genre de chose qui ne se prend pas à la légère. Sortir avec lui, c’est accepter le fait de ne pas être sa priorité… mais ça me va. J’aime bien Noam, je veux bien partager Elias si c’est avec lui… « Sans parler du fait que Casey, c’est de l’histoire ancienne. On est amis… rien de plus. La dernière fois qu’on s’est vu… je cherchais surtout à me prouver que tu n’étais qu’un fantasme… ce qui est loin d’être le cas et ce qui n’a pas vraiment plu à Casey… » J’enjolive un peu les choses histoires de faire en sorte qu’Elias se sente valoriser. La vérité étant que Casey n’en avait rien à foutre, il est juste passé à autre chose sans se soucier de mes états d’âme. Un ami comme on en fait plus… D’ailleurs, j’y pense, ressortir Casey n’est surement pas la meilleure façon d’arranger les choses… surtout si ça revient à traiter Elias de fantasme… Sans vraiment lui laisser le temps de réfléchir à comment retourner ça contre moi, je l’embrasse de nouveau sans faire attention à Noam qui n’a pas l’air d’apprécié le fait d’être placé au second plan. Le sentant gigoter entre Elias et moi, je ne peux m’empêcher de sourire tout en continuant d’embrasser Elias.
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(✰) message posté Jeu 20 Nov 2014 - 15:43 par Invité
Cette dispute a beau m'avoir mis une peur bleue quand à l'avenir de notre couple, je reste soulagé qu'elle aie eut lieu. Que je n'ai plus rien à lui cacher, plus rien qui puisse avoir l'effet d'un ouragan dans notre vie. Le fait de lui avouer à quel point j'ai parfois peur de lui ire ce que je ressens pour lui reviens en fait à le faire, d'une manière détournée... Et j'en suis au même point que d'habitude, avec la peur que mon attachement soit juste trop pour lui. Trop réel, trop important... Même son sourire quand il pose les yeux sur moi ne suffit pas à me rassurer. Il va sincèrement falloir que je me débarrasse de ces doutes et ce manque de confiance en moi... « Tu ne me feras pas fuir… je compte bien rester… c’est juste que j’ai peur… peur de ne pas être à la hauteur, peur de me lancer à fond la dedans et me retrouver six-pieds sous terre… je suis le premier mec avec qui tu cherches à construire quelque chose, je ne veux pas te décevoir… Vous décevoir… » S'il y a bien une chose à laquelle je ne m'attendais pas, c'est qu'il soit aussi paniqué que moi à l'idée de tout perdre... et ça a beau être malsain, je suis soulagé et heureux de l'entendre le dire. Mon cœur s’accélère un peu plus quand il mentionne Noam sur qu mon regard glisse automatiquement. Romeo ne le réalise peut-être pas, mais qu'il s'inquiète de Noam autant que de nous est la plus belle preuve qu'il puisse me donner. Personne ne pense famille et bébé après une petite semaine de relation... sauf que Noam est déjà là, qu'il fait partie intégrante de ma vie, qu'il sera toujours ma priorité... Ce qui ne change rien au fait que si Romeo ne croyait pas en nous, il n'essayera pas de faire partie de sa vie. Pas encore. « Sans parler du fait que Casey, c’est de l’histoire ancienne. On est amis… rien de plus. La dernière fois qu’on s’est vu… je cherchais surtout à me prouver que tu n’étais qu’un fantasme… ce qui est loin d’être le cas et ce qui n’a pas vraiment plu à Casey… » Je lève les yeux au ciel dans un sourire, même si au fond, le fait qu'il en revienne à lui m'énerve. Comment a-t-il cherché à se prouver que je n'étais qu'un fantasme hein? Mais il ne s'est rien passé, pas si je crois ce qu'il en dit... Je n'ai heureusement pas le temps d'y réfléchir plus que ses lèvres trouvent les miennes dans un nouveau soulagement. Je me sens tellement fébrile à ses côtés, à passer d'une émotion à une autre que c'en est juste déroutant. Ce n'est pas humain de se sentir si mal pour être ensuite aussi bien, à peine quelques secondes plus tard. Je me pensais lunatique avant, j'en ai définitivement la confirmation avec lui. Je fini par me détacher à contre coeur quand Noam s'énerve un peu plus et me redresse tout en le prenant dans mes bras pour libérer Romeo. « Si tu ne veux pas découvrir Noam-affamé, il va falloir remettre ça à plus tard... » Malheureusement. J'en viendrais presque à espérer que quelqu'un soit là pour prendre mon rôle de père aujourd'hui, afin que je puisse me consacrer entièrement à Romeo... Père indigne. D'un signe de tête, j'invite Romeo a se lever pour nous suivre et me rend à la cuisine ou je place Noam dans sa chaise, sortant ensuite le ravier avec sa nourriture préparée par les doigts de fée de mamy, que je place dans le micro onde. Les quelques secondes pendant lesquelles son plat chauffe me laissent assez de temps rejoindre Romeo, posant mon front contre le sien. « Sa mère l'a planté le jour de sa naissance... On est pas très exigeants, t'as aucune chance de nous décevoir... » Je souris et dépose un bref baiser sur ses lèvres qui ne cessent de m'appeler. On a eut notre lot de déceptions... je ne pense pas qu'il puisse battre Charlie à ce petit jeu. « Tant que tu restes. » Je n'ose même pas imaginer ma vie s'il décidait de nous planter... J'ai beau dire qu'il est impossible de faire pire que Charlie, en réalité, Romeo pourrait m'enterrer bien plus bas qu'elle. Je crois. Je ne veux même pas l'envisager car avec un peu de chance, nous ne passerons jamais par là. Le micro-onde me rappelle à l'ordre et je le lâche enfin pour me consacrer entièrement à mon fils. J’enchaîne rapidement sur son bain tout en parlant de tout et de rien avec Romeo, en passant par la catastrophe de mon entretien cette après-midi. Ça a beau m'avoir énervé sur le coup, en comparaison avec notre dispute, ça n'a juste aucune importante à mes yeux. En pyjama et fin prêt à dormir, je reste quelques minutes avec Noam qui s'endort par chance assez rapidement. Je rejoins Romeo à la cuisine et m'appuie contre un des meubles, glissant mes doigts sous sa ceinture pour l'attirer à moi : après l'effort, le réconfort. « Tu veux manger quelque chose? » Ma phrase a beau être lourde de sous entendus, elle n'en reste pas moins une vraie proposition. Je ne suis pas contre l'idée de nous préparer vite fait un petit truc... mais je ne serai pas déçu s'il décide de sauter le repas. Pour sauter autre chose... Mon sourire s'élargit à cette pensée et je laisse mes lèvres se perdent dans sa nuque pendant qu'il réfléchit à la question. Les filles sont de sorties et je doute qu'elles aient la moindre envie de revenir en sachant que je passe la soirée ici avec Romeo... elles ont beau accepté mon coming-out venu de nul part, je doute qu'elles soient emballées à l'idée de tomber sur nous. Tant mieux.