(Oliver) Some nights, I'm scared you'll forget me again

Dans le pub la musique est presque à fond. On ne s'entend presque pas parler, pas penser. C'est exactement là que je voulais venir, exactement pour ce genres de raisons que je suis ici. Ne plus penser à rien, ma vie ressemble beaucoup trop aux séries américaines, un drame tragique et tout part en live et on ne peut rien contrôler. On regarde, les yeux pleins de larmes et le coeur lourd de regrets. C'est comme ça, c'est ma vie maintenant. Je n'ai plus de nouvelles de Dex et même si ça me tue de l'avouer, il me manque, seulement je lui ai demandé de partir et il l'a fait, il n'a pas cherché à me récupérer, comme j'aime qu'il le fasse, cette fois là, il m'a planté lourdement dans la cuisine qui était mienne autrement. Non vraiment je ne dois pas regretter. Je change de vie, c'est ce qu'il me reste de mieux à faire. J'ai perdu mon fiancé, il est mort. Et pourtant j'arrive plus à regretter la fin de mon amitié.. avec Dexter. Et quelle amitié, laissez moi rire, depuis quelques temps c'était plus que tendu.. j'ai été horrible lorsque j'y réfléchis.. sortir, puis me fiancer avec le frère de mon meilleur ami.. mon ex.. celui que j'ai toujours aimé au final. Suis-je si cruelle ? Envers lui, envers moi ? Je me pose des questions et je dois avouer que cela ne me plait pas, je ne suis pas venue ici pour faire un bilan de ma vie catastrophique. Je n'ai pas mis une petite robe noir moulante et des talons pour ça.. Je suis persuadée qu'elle est toujours mieux que.. euh.. mon voisin au bar qui vient d'arriver. Je bois un shot puis en pensant à ça, je tourne instinctivement la tête vers lui, trop d'alcool coule dans mon sang, mais c'est le meilleur moyen pour oublier et souffrir le lendemain. Demain j'aurais mal à la tête et je penserais plus à prendre un aspirine qu'il faut que j'aille chercher à la pharmacie du coin plutôt qu'à Dex le fantôme de ma vie. C'est en me tournant vers ce fameux voisin que je me rend compte que je le connais. Une soudaine envie de se bourrer, d'oublier aussi ? Je ris en donnant un cou de coude à Oliver. Dire que je l'admire presque ce type. Non c'est vrai, il est canon, il joue dans un putain de bon groupe.. et je n'ai jamais pensé à plus avec lui. Physiquement je le trouve un peu jeune peut-être.. mais il est plutôt craquant quand même. Voilà je dois être à mon troisième verre et je pense qu'au sexe, on dirait une nympho.. ce que je ne suis pas, je ne crois pas être accroc aux pratiques de sexes dépravés. Il faut que je me penches à son oreille et que je hausse la voix pour qu'on s'entendre. " Avoue tu me suis, tu me cherches.. tu rêves de moi les nuits. " Je le taquine, je suis peut-être trop familière. Je me pince les lèvres. " Et j'avoue que je crois que je suis saoule pour dire ce genre de chose, m'en veux pas ! " Je lève les yeux au plafond exaspérée par moi même au final. Je soupire un peu. Je redemande un shot de Tequila, elle reste ma meilleure amie ce soir à défaut d'avoir sorti le miens de ma vie.

J'ai été trainer à la dernière minute dans un pub avec des potes. J'avais pas vraiment envie de venir, j'ai acheté un nouveau jeu vidéo hier et j'avais bien envie d'avancer là dessus. Mais je dois avouer que maintenant que je suis sur place je m'amuse bien. Pas mal de pote qui retrouvent d'autres potes, je ne connais pas tout le monde mais y'a plein de visages qui me disent quelque chose. Sans compter les gens qui viennent timidement vers moi pour me parler, me demander si je suis bien Oliver Calloway. Oui c'est bien moi. Ca va les gens sont cool ce soir, la musique est bonne. Personne m'embête, je bois pas mal. On me paie des tournées toutes les dix minutes. Je n'ai pas le temps de finir mon verre qu'on m'en offre un de plus. J'ai l'impression qu'on veut me bourrer la gueule ce soir. Heureusement je compte rentrer en taxi de toute façon. Je ne prends jamais le métro, ou presque. Depuis les attentats j'avoue être un peu traumatisé (pour pas dire beaucoup). Oh oui des fois je prends le métro, si je suis avec des potes ou quoi, et je fais le dur, genre non non tout va bien. Mais intérieurement je me fais dessus. Bref, vaut mieux pas que j'y pense, il n'y a pas de raison que mon esprit pense au métro ce soir, je prends le taxi ! Donc je vais me faire plaisir encore niveau alcool. Je tiens pas trop trop trop mal. J'ai commandé une barquette de frites aussi, parce que je tiens bien si je mange, sinon en quatre verres je suis mort. Je suis pas bien épais.

Pour une fois je tiens dix minutes sans verre dans mes mains sans m'être fait resservir, alors je vais au bar comme un grand. Je compte prendre deux bières, pour en filer une à mon pote avec qui je suis venu, il a payé sa tournée un peu plus tôt, c'est mon tour maintenant. J'attends que le barman ne soit plus occupé avec d'autres clients pour lui faire signe, et j'entends quelqu'un qui me parle. Et j'aime bien ce qu'elle dit. Je tourne les yeux vers la personne en question et je souris de voir Poppy. Elle a l'air complètement déchiré. J'éclate de rire à sa tête et ce qu'elle vient de me dire. Le pire c'est que ça m'allume un peu quand même.

« Je t'en veux pas, j'avoue que ça m'excite un peu. »

Je me mords la lèvre en la regardant et je laisse mes yeux parcourir son corps, comme pour évaluer si oui ou non je repartirai bien avec elle. Et la réponse est oui, je repartirai bien avec elle. Mais je ne pensais pas qu'elle puisse parler de moi comme ça, je ne pensais pas être son genre.

« Et j'ai déjà rêvé de toi... C'est vrai. C'est Vince qui te l'a dit ? »

Vince est l'ami que nous avons tous les deux en commun. J'ai déjà du lui dire que je trouvais Poppy super hot. Je bluff un peu dans ce que je rajoute là, moi aussi j'ai un bon coup dans le nez d'ailleurs, je vais lui dire.

« On doit pas être bien loin niveau saoulerie. Saoulerie ? Ca se dit ? »

J'en oublie complètement le barman et les deux bière que je voulais commander. Pour l'instant Poppy est celle qui a toute mon attention.

« Tu rêves de moi la nuit des fois ? »

Autant prendre des infos et voir un peu comment la fin de la soirée pourrait se terminer. Je ne dis pas non pour la ramener chez moi. Voilà une des raisons pourquoi j'habite seul. Je peux ramener qui je veux, quand je veux, je dérange personne. Des fois j'ai envie d'être en coloc pour pas être seul (parce que je suis un gros froussard la nuit), mais dans des moments pareils je me souviens que vivre seul ça a beaucoup plus d'avantage.

Mon combientième verre ? Je ne sais même plus.  Ce que je sens c'est l'alcool qui coule dans mes veines et me fait pousser des ailes.. oui, oui.. juste dans le dos.. je flotte dans l'air et je suis totalement saoule. Il faut que je décroche un peu.. et pourquoi faire après tout ? Je n'ai rien à perdre, tout à gagner je crois. Une soirée trou noire c'est ce que je voulais, l'alcool m'empêche de penser, je suis juste avec moi et mes grammes de folie en trop en ce moment même. J'aimerais aller danser, un peu plus.. hurler sur la musique rentrer sans voix, totalement déchirée et pourquoi pas avec un inconnu.. qui me ferait paniquer lorsque je me réveillerais. Je ne peux remarque pas le ramener chez moi, pour le moment le chez moi c'est chez mes parents et je dois avouer que je ne suis pas entièrement sûre qu'ils soient ravis de voir un mecs dont ils ignorent tout sortir de nul part au petit matin. Non merci, je me passerais de cette scène.. je déteste en même temps l'idée d'aller chez un type que je ne connais pas. Après tout.. on est sûr de rien avec les mecs en soirée, je regarde esprit criminel moi aussi et je vois que des mecs un peu trop fou chopent leurs victimes comme ça, ils attendent qu'elles veuillent bien le suivre et hop le lendemain elles sont sur une table d’autopsie. Je frissonne à cette idée et je veux un nouveau verre, j'ai dit que je ne me prendrais pas la tête. J'inspire profondément et là je vois un ami à moi assis au bar juste à coté de moi et je le taquine sur sa présence, je crois que je suis totalement déchirée..Pour dire des trucs pareil, j'ai tendance à draguer tout ce qui est à coté de moi lorsque je suis saoule et là, je le suis largement, trop clairement. Je le prie de ne pas m'en vouloir, parce que c'est un bon ami, j'aime me lâcher avec lui et je ne voudrais pas qu'il le prenne mal, il a peut-être en plus une copine maintenant je ne sais pas, depuis la mort de Roman c'est la première fois que je le vois. Je souris et rougis même à ce qu'il m'avoue, je crois qu'il a bu aussi, est-ce que je dois alors croire ce qu'il m'avoue ? Mais j'aime ce petit jeu, Oliver est plus jeune que moi.. mais on s'en fout non ? Je n'ai pas 20 ans de plus que lui non plus, même pas 5 ans. On dira que cela ne compte pas. Je me mord la lèvre en le regardant et je pouffe à ce qu'il me demande. Je joue le jeu, je lève mon verre de Tequila et je le bois cul sec. " Peut-être bien que oui, c'était comment ce rêve, ça m'intéresse.. Bon sang, il se mord la lèvre, j'adore quand il fait ça.. je ne m'en étais jamais rendue compte.. mais c'est fantastique. J'ai envie de l'embrasser littéralement.. merde ! Je me comprend fixant sa bouche puis ses yeux en intermittence.  Je ris encore.. bêtement probablement.. mais j'ai l'impression de voir un humoriste. " Non ! mais je m'en fous tu es carrément sexy quand tu le dis, redis le ? " Je le regarde et je me mord à mon tour la lèvre à nouveau. " j'avais jamais remarqué que t'étais sexy  Oliver ! " Je ris légèrement, je veux un nouveau verre et je lui en offre un. Je le tiens pour trinquer avec lui. " je trinque à nous, parce qu'on est les rois ce soir, ok ? " Je dis n'importe quoi, c'est puéril, débile. C'est ce que je voulais après tout, être débile, ne plus penser. Arrêter le mode on de ma conscience. Je souris malicieusement à sa question. Je m'approche de lui, je frôle son oreille de mes lèvres. " qui sait.. mais là.. ce dont je rêve avec toi je ne crois pas que se soit très catholique.. " Je recule un peu pour me confronter à son regard. Puis je me lève pour le fuir mais le faire aussi venir. Je veux danser, je lui tend la main en commençant à bouger sensuellement sur la musique déchaînée pourtant, je le veux, je l'aurais et peut-être que je regretterais.

Ca faisait longtemps que je n’avais pas vu Poppy et si j’avais su qu’elle était aussi « chaude » je crois que j’aurai demandé à Vince de m’inviter à une soirée si jamais il l’avait revu depuis le temps. Ou bien je lui aurai demandé de prévoir une soirée avec elle et moi invité. Non en fait je crois que je n’aurai jamais osé, j’aurai juste demandé si elle est du genre à pas se caser. Autrement dit, si un coup d’un soir c’était son truc à elle aussi. Maintenant que j’y pense elle a quelques années de plus que moi, peut être que ça ne l’intéresse pas les petits jeunes comme moi. Enfin, peut être pas en fin de comptes, elle a l’air d’être très intéressée par moi ce soir et j’avoue que ça me plaît d’entendre ces choses qu’elle me dit. J’avoue aussi que j’ai bien bu, tout comme elle. J’espère que si on couche ensemble je m’en souviendrais demain. Il faut que j’arrête de boire maintenant si je ne veux pas aggravé mon cas, mais je sais bien qu’à ce stade de la soirée c’est juste impossible de s’arrêter de boire. Je me fais payer des tournées à droite à gauche, je ne peux pas dire non à un verre qui me tombe tout cuit gratuit sous le nez.

On parle dans un délire avec Poppy, je lui avoue que j’ai déjà rêvé d’elle et elle veut en savoir plus. Je sais pas si je vais oser lui dire. Je me contente de sourire et de me mordre la lèvre en la regardant. On enchaine sur d’autres conneries elle me demande de répéter ma connerie. C’est sûr qu’elle est complètement cuite elle aussi. On rit pour rien, j’adore ces moments d’euphorie. Elle me dit qu’elle n’avait jamais remarqué que j’étais sexy.

« Je sais pas si je dois prendre ça comme un compliment ou pas… »

Je fais mine de réfléchir mais je m’éclate de rire comme un con à la place, je ne sais pas tenir mon sérieux ce soir. Voilà qu’elle m’offre un verre, encore un verre rempli d’alcool qui tombe du ciel. C’est un peu comme le paradis ici. Une jolie fille qui me dit que je suis sexy et de l’alcool qui coule à flot, et gratuitement. Même si je n’ai pas de problème d’argent c’est toujours sympa d’avoir des verres gratuits. On trinque ensemble, je bois une grand gorgée de mon verre. Je ne sais même pas ce que c’est mais à ce niveau de la soirée, je m’en fou, du moment que y’a de l’alcool dedans ça me va.

« On est carrément les rois ! On est même plus que des rois on est des empereurs ! »

Je lui demande si elle rêve de moi des fois, pour revenir au sujet des rêves et sa réponse me plaît bien trop. Sa façon de me répondre aussi, comme ça au creux de mon oreille, elle m’en fait frissonner. Je me mords la lèvre une fois de plus en la dévorant des yeux quand elle se recule un peu.

« Quand j’ai rêvé de toi… C’était pas catholique du tout non plus… »

Je vais doucement remettre une mèche de ses cheveux derrière son oreille pour lui dégager le visage et je laisse ma main sur sa joue doucement. Je passe mon pouce sur ses lèvres que je ne quitte pas de mes yeux, j’ai clairement envie d’elle, de l’embrasser, de tout. Elle se lève d’un coup et me prend le bras pour me tirer sur la piste de danse. Son corps contre le mien, je la laisse faire, je passe mes bras autour de sa taille, j’apprécie le moment. Au bout d’un moment, je me penche vers son oreille pour murmurer quelques mots.

« T’as envie de venir chez moi ? »

Oui je suis carrément direct mais là mon entrejambe me hurle qu’il faut que je la ramène chez moi, et j’ai assez d’alcool dans le sang pour oser demander ça comme ça. Je ne suis pas le plus doué avec les filles en temps normal (quand je suis sobre). Alors quand l’occasion se présente et que je suis désinhiber je ne loupe pas une occasion.

« Qu’on fasse de mon rêve une réalité… »

Vu comme elle a été assez direct, je suppose qu’elle ne cherche pas plus que de s’amuser ce soir et ça tombe bien car c’est aussi ce que je cherche. J’espère ne pas me tromper, mais si je me plante, je verrai ça demain matin, pour l’instant je veux prendre mon pied avec elle.

« Je peux t’embrasser ? »

Je ne sais pas pourquoi je demande la permission… Mais c’est un truc que je fais assez souvent avec les filles. Je crois que ça leur plaît, mais il faut que j’utilise cette phrase avec parcimonie, je n’ai pas envie qu’une d’entre elles tombent amoureuse de moi.

Qu'est-ce que je fais ? Mon dieu je n'en sais rien du tout. Je suis juste en train de m'amuser pour une fois, je ne pense pas du tout aux conséquences que je pourrais avoir. Non, je ne risque rien. Ce n'est pas comme si j'étais en train de fantasmer trop saoule sur un inconnu. Je le connais bien Oliver et je dois avouer que je n'avais jamais envisager de coucher avec lui jusqu'à ce soir. Surement parce que je ne pensais pas lui plaire, mais en tout cas on semble sur la même longueur d'onde, d'esprit sur le même fil.. celui qui nous tient scotché à ce bar et qui fait que l'on se retrouve. Il faut que je le chauffe, encore plus que l'on avance dans cette soirée sans conséquence. Il faut que l'on oublie qui on est l'un pour l'autre. Notre amitié pourra telle survivre ? Pour ma part je pense que oui et je suis presque sûre que lui aussi.. il est pragmatique et je crois bien l'être, on peut faire la part des choses et même si on se retrouve dans un nouveau moment comme celui ci, on pourra limite recommencer. Enfin ne vendons pas la peau de l'ours avec de l'avoir tué. Je ne sais même pas si je vais aller dans sa chambre dans son pieux.. je m'avance trop.. pourquoi j'ai bien l'intention de finir cette soirée là-bas. M'amuser au summum de la chose, prend mon pied, l'oublier, Dexter, n'est plus là. C'est qui déjà ? Ahah, j'adore la Tequila.

Je prend les choses un peu en mains, Il faut qu'il comprenne que je joue et qu'il doit en faire autant, je n'ai pas l'intention de finir ma vie à ses cotés, mon coeur est devenu stérile, je suis veuve, je peux baiser en paix non ? C'est l'un des avantages surement. En tout cas j'ai très envie d'Oliver. Je lui avoue que je le trouve plutôt sexy.. il me fait rire, je crois que je ne vais pas tenir longtemps. Je lui paye un verre, on est les verres du monde, oulah non, je suis vraiment bourrée, les rois du monde ce soir Londres nous appartient. Je souris, j'aime qu'il nous fasse monter d'un cran. "  Tu seras mon Jules César pour la soirée ! " Je me mord la lèvre, il veut savoir si j'ai déjà rêvé de lui. En tout cas je ne sais pas, je ne crois pas je dois avouer mais il n'est pas obligé de le savoir.. Je lui avoue que si j'avais rêvé de lui, à l'heure qu'il est, cela ne serait pas tellement catholique. Je mord la lèvre, oh que oui, on est sur la même longueur d'onde. Je sens qu'on y est presque lorsque je l'emmène sur le piste de danse. Je veux qu'il me sente contre lui et je crois que l'effet que je voulais marche, il m'invite à aller chez lui.. Je me tourne face à lui, je me mord la lèvre. " Ton rêve deviendra réalité très vite ! " On est à deux doigts de s'embrasser.. on va le faire mais il me demande la permission ce qui me fait rire. " Je suis à toi cette nuit ! " Je me hisse sur la pointe des pieds pour l'embrasser et pas chastement. Je le serre contre moi.. " Tu n'habites pas loin j'espère.. " Je continue de l'embrasser langoureusement.. " C'est mieux que dans les rêves tu ne trouves pas ? " Je souris malicieusement et je le tire vers la sortie du bar rapidement. Dans la rue j'avoue que j'ai un peu de mal à marcher.. " Alors on va oùù ? "

Elle est complètement ivre, et moi je ne suis pas bien loin. On se cherche, on se trouve très vite. Elle fait de moi son Jules César pour la soirée, je me mords la lèvre en la regardant. On va danser, on se colle bien l’un à l’autre, elle m’affirme que mon rêve va devenir réalité mais je ne réalise pas du tout. J’ai bien trop la tête dans les nuages, au milieu de plein de canettes de bières. Oui c’est comme ça que je vois le ciel, au dessus des nuages. Au paradis il y a que ça, de la bière partout et des filles. Des filles qui prennent pas la tête. Comme Poppy. Enfin, du moins j’ai l’impression qu’elle ne va pas me prendre la tête. Elle a l’air de bien savoir ce qu’elle veut et ça me plaît les filles qui n’ont pas froid aux yeux. Je ne suis pas le genre de mec qui dit que les filles qui couchent avec plein de mec sont des salopes. Non, parce que sinon ça veut dire que je suis un salaud vu que je fais de même (rarement sobre, notez). Non je pense que ces filles là profitent de la vie comme il se doit. On n’a qu’une vie, il faut en profiter. Je sais ce que c’est, j’ai frôlé la mort pendant ces attentats en 2005, alors je ne me prends pas la tête pour des choses futiles (enfin j’essaie le plus possible).

Nos visages sont bien proche mais je sais pas pourquoi je lui demande si je peux l’embrasser au lieu de simplement le faire. Je suis con des fois (souvent quand il s’agit des filles). Elle me dit le plus clairement du monde qu’elle est à moi ce soir. Oh god… Cette phrase a le don de m’allumer en moins de deux et je prends ses lèvres sans attendre une seconde de plus. Elle me sert contre elle et j’encercle encore plus étroitement sa taille. Je n’ai pas envie de lâcher ses lèvres mais j’ai envie de répondre à ses question alors ce que je dis ne doit pas être très claire.

« Hmmmnon pasloin. »

Je continue de l’embrasser, mon coeur bat trop vite, j’ai envie d’aller plus loin, je me détache d’elle pour respirer au bout d’un moment.

« Beaucoup mieux que dans mes rêves… »

Je me lèche les lèvres tout en la regardant droit dans les yeux. Je suis en train de l’imaginer nu. Oui, je n’arrive pas à penser à autre chose.

« On va chez moi. »

Je n’ai pas envie d’attendre plus longtemps. Je prends sa main et je sors du bar. Il fait un peu froid dehors mais je sens à peine la température tellement mon corps est chaud bouillant.

« Et en taxi ! »

Je fais signe au premier taxi que je vois sur le bord de la route et j’entre avec elle. Je donne mon adresse. Je garde ma main dans celle de Poppy, comme si j’avais besoin de ça pour être sûr que c’est pas un rêve. Une fois le taxi en route, je me penche de nouveau vers elle pour aller l’embrasser. Je n’y vais pas complètement avec toute mon envie. Je sais qu’on est dans un taxi et qu’il faut un minimum de tenue. Je n’ai pas envie que le chauffeur nous vire au bord de la route (oui ça m’est déjà arrivé).

Il ne vit pas loin parfait, je vais pouvoir l'avoir à moi toute seule rapidement alors. J'avoue qu'il a une espèce d'envie de sexe dans l'air qui devient pour tous les deux incontrôlable. Je meurs d'envie de faire l'amour avec lui. Je n'aurais surement jamais pensé qu'un soir il y aurait ce type de relation entre lui et moi. Je ne sais pas comment me contrôler, je dois avouer que ce n'est pas pour me déplaire pour le moment, ce n'est pas tellement le moment de penser aux conséquences. En tout cas je le trouve sexy ce soir, je le trouve beau, et il est à moi, c'est dingue mais c'est comme ça, j'espère que l'on ne va pas tarder. On continue de s'embrasser, je crois qu'on pourrait passer pour un couple d'amoureux mais ce n'est pas du tout le cas, moi après je n'ai pas l'intention de l'épouser et je suis persuadée que c'est la même chose avec avec lui ,on est là pour coucher ensemble.. pourtant on est ami.. pas maintenant les remords plus tard ! vraiment ! Je reste pendue à ses lèvres. Je me mord la lèvre lorsqu'il affirme que c'est mieux que dans ses rêves, j'espère bien. Les rêves ne sont pas tellement réels alors il a intérêt d'aimer ça. Il conclut pour que l'on parte, chez lui forcément. Je serre ses doigts et je le suis dehors dans l'avenir où l'on trouve encore et heureusement des taxis à cette heure là. On s'y rend en taxi rapidement on monte dedans. je l'embrasse mais avec raison parce que là. On a du mal à se contrôler mais c'est vrai que là ça serait bête de se faire virer du véhicule. A se tripoter comme ça je ne vois pas le temps passer et le taxi ralentit pour arriver à destination. On règle la course, on est comme des fous j'ai envie de dire, parce que même dans l'ascenseur on commence à se sauter dessus.. mon chemisier est ouvert et c'est la même chose pour lui. Il galère un peu à trouver ses clés et on éclate de rire. On se pousse à l'intérieur. Il me porte sur le lit, le sien, je ne crois pas qu'il est de colocataire de toute. Heureusement vu le bordel qu'on fout. Mes fringues sont partout dans l'appartement, soutif, culotte.. on arrive nus dans le lit pour faire ce que l'on attend depuis le le début de la soirée. C'est explosif, c'est génial.. je crois que c'est ce dont on avait besoin tous les deux. Je ne sais pas quelle heure il est lorsque l'on termine. Je m'endors contre lui, position cuillère.. j'adore le sentir contre moi, j'ai presque l'impression que c'est Roman.. ou Dexter.. Je m'endors en pensant à ça..

Je dois avouer que je n'avais pas pensé du tout à me réveiller avec une si mauvaise migraine. Je grogne légèrement.. Je ne sens plus personne contre moi, je me retourne parce que là sur le coup je ne sais même plus trop où je suis. Je me tourne vers l'autre coté et je tombe presque nez à ne avec Oliver. Je grimace parce que la soirée me revient en tête.. et merde, c'est la merde ça ! Je déglutis.. J'ai une migraine affreuse, je frotte mon visage.. Je me relève légèrement.. Je ne vois pas tout mes vêtements..Ma culotte pas trop loin, ouai parce que je suis nue bien entendu.. Je grogne dans mon oreiller parce que j'ai merdé hier.. pourquoi j'ai trop bu comme ça... n'importe quoi Poppy.. tu viens de bousiller une amitié et tu n'en as déjà pas beaucoup des amis.. " tu es une parfaite idiote Poppy Caldero " Je le dis pas trop fort, il faut que je me lance pour aller chercher mes habits mais je suis un peu trouillarde à l'idée qu'il se réveille et qu'il me voit nue.. Je fixe le plafond.. je cherche quoi faire, réveille toi, même Oli ! Je tente de le faire gentiment, je caresse ses cheveux en vrac.. Je les écarte de son visage et je secoue légèrement son épaule.. " Oliver ! " débout s'il te plaiiiit allez ! J'angoisse un peu je dois dire comment va-t-il prendre ma présence dans son lit ..

J’ai tellement envie d’elle que je ne réfléchis plus correctement. Comme souvent quand je ramène une fille chez moi et que j’ai trop bu, je ne prends pas la peine de préciser pour ma jambe, parce que je l’oublie tout simplement. Mais Poppy me connait et il me semble qu’elle est au courant que j’ai une jambe en moins. Dans tous les cas si elle ne s’en souvient plus, elle va vite s’en rappeler de nouveau quand j’aurai enlevé mon pantalon. J’avoue que coucher avec quelqu’un en gardant la moitié de mes vêtements, dont mon jeans ça me fait bien kiffer. Oui c’est un de mes kiffes, mais malheureusement ça n’arrive pas souvent, ou bien quand il faut le faire vite. Dans ces moments là j’ai presque l’impression d’avoir encore mes deux jambes et je crois que c’est pour ça que ça me plaît autant.

On arrive vite chez moi après s’être embrassé tout le long, je paie le chauffeur et on file vite dans mon immeuble. On arrive pas à attendre d’être arrivé qu’on est déjà en train de se déshabiller. J’en peux plus, j’ai trop envie d’elle. On va dans ma chambre et on prend notre pied tous les deux. C’est dans ces moments là que j’adore habiter seul.

On s’endort dans mon lit, je suis encore trop alcoolisé pour pensé à quoi que ce soit de cohérent. J’ai quand même réussi à enlever ma prothèse à un moment donné mais je ne me souviens pas comment j’ai fait. Le lendemain matin, je me réveille par le doux son de la voix de ma camarade… Et j’ai un gros mal de crâne. Je grimace et je mets mon bras sur mes yeux pour ne pas voir la lumière.

« Hmmmmmm… »

Je grogne un peu, il me faut quelques minutes pour entendre qu’elle m’appelle par mon prénom. Avec un effort sur-humain j’ouvre les yeux et tourne la tête vers elle. Je réalise que c’est Poppy, j’ai un peu oublié les événements de la veille pour l’instant. J’ai trop la tête dans le pâté. Je réfléchis un moment et je me souviens qu’on a passé la soirée ensemble, mais aussi la nuit, et qu’on s’est même très très bien amusé tous les deux.

« Hmmmtut’envasdéjà? »

Je sais pas pourquoi elle m’a réveillé, et je comprendrais qu’elle s’en aille, il n’a jamais été question de quelque chose de plus qu’un soir. Je dois avouer que je n’ai pas l’habitude que les filles partent vite au petit matin. C’est moi qui m’en vais d’habitude, ou les filles qui n’arrêtent pas de me coller. Mais des filles qui prennent la fuite, jamais. Je me souviens petit à petit de tous les détails d’hier, et je me réveille un peu plus, je me frotte les yeux et je la regarde.

« Ca va…? »

Oui on est amis et on a couché ensemble, peut être que ça va tout changer, peut être que non. Une chose est sûr, je remarque que ma jambe amputé est à l’air et je remets rapidement le drap dessus.

« La salle de bain est juste la porte à droite… »

Je sais pas, je dis ça de manière assez instinctive. Je pense qu’elle doit avoir envie de se prendre une douche peut être. Peut être qu’elle veut qu’on la prenne ensemble ? Oh peut être qu’elle veut un petit déjeuner. Non j’en sais rien du tout de ce qu’elle veut, mais elle est vraiment très jolie, même au petit matin.

Le réveil est brutal. Douloureux presque. Bon sang je savais que cela terminerait comme ça. J'ai affreusement mal à la tête et je me maudis d'avoir dû autant boire autant. Bon de ce que je me souviens cette nuit n'était pas si mal.. mais j'ai toujours cette appréhension. Vous savez vous savez que vous avez fait une connerie et vous ne savez surement pas comment l'autre va réagir. Encore lorsque l'autre personne est un parfait inconnu, tu t'en vas sans rien dire, pas même laisser ton numéro parce que ce n'est pas censé se reproduire ou le revoir, alors qu'avec un ami c'est totalement différent.. On se connait, on se reverra et là.. bon sang.. c'est affreux, je ne sais pas si j'ai ruiné une amitié et c'est ce qui me fait un peu peur. Je n'ai pas énormément d'amis.. le soucis est que je m'enfermais sur mon amitié avec Dexter et que ce n'est que lorsque je me suis mise avec son frère que je me suis ouverte aux autres. Je suis difficilement sociable, enfaîte je suis surement trop familière à la base et là on peut dire que pour avoir eu de la familiarité.. et bien y'en a eu toute la nuit. Je le réveille gentiment, j'aurais pu me casser sans rien dire mais c'est Oli et je me sens déjà assez mal d'avoir couché avec lui alors que nous étions saouls. J'ai l'impression que c'est risqué.. mais en même temps cette nuit était excellente, il s'avère que Oliver est un parfait amant, je pourrais en redemander mais j'avoue que je ne sais même pas comment il va le prendre.

Il grogne à son réveil. Je souris légèrement, il est chou. Il me demande encore endormi si je m'en vais. Non ce n'était pas tellement pour ça.. là il me faudrait un café et une douche au moins, du moins pas de café, mais un truc qui me réveille. Je me tourne sur le ventre pour me redresser sur les coude et mieux le voir. Je sais parfaitement que Oliver a une prothèse, mais honnêtement cela ne m'a pas posé de soucis, je le vois, il la cache, mais je préfère ne rien dire, je pense qu'il est assez mal à l'aise comme ça. Il m'indique la salle de bain.. Je prend mon visage entre mes mains. Il semble totalement à l'aise en tout cas avec le fait de me trouver dans son lit, ce qui me rassure je crois et là, je me détend immédiatement. Je soupire. " Si je prend une douche tu viens, mais avant j'aimerais bien une aspirine.. " Je me lève et je tire les bras avec moi pour l'emmerder mais surtout parce que je n'aime pas trop me trimbaler nue. " Debout sex machine ! " je fais le tour de son lit pour me pencher vers lui. " je vais sous la douche sans toi sinon " Je pouffe légèrement parce que j'ai pris une fausse voix de séductrice. Puis je file dans la salle de bain et je lâche le draps dans l'entrée de la salle de bain pour fouiner dans son armoire à pharmacie et chopper une aspirine que je prend immédiatement, je fais couler l'eau, je ne sais pas s'il viendra mais moi je me douche.

J’ai l’impression que Poppy va s’en aller rapidement, ce n’est pas comme ça que j’imaginais le lendemain, mais en même temps je ne sais pas trop comment ça aurait pu être. Comme on est amis, je me suis dit qu’elle resterait un peu, mais je comprendrais qu’elle s’en aille rapidement. Cette situation n’est pas des plus communes entre nous. Je lui indique la salle de bain, car c’est l’endroit logique où tout le monde veut se rendre au réveil, ne serait-ce que pour vider sa vessie. J’ai les yeux fermés encore quand elle me répond, mais un grand sourire s’esquisse sur mes lèvres. Elle veut que j’aille dans la douche avec elle. J’ouvre les yeux et je la regarde.

« C’est tentant… »

Oh oui que c’est tentant. En plus j’ai une belle crampe matinale (oui je suis jeune, ça m’arrive encore tous les jours, ou presque). Je suis nu comme un ver, donc dès que j’aurai enlever le draps de moi, elle ne pourra pas le louper. Je ne devrais pas avoir besoin de cacher ça de toute façon vu ce qu’on va très certainement remettre sur le tapis dans la douche. Je me frotte les yeux et je me redresse, à présent assis dans le lit, je la regarde, ouvertement. Elle est vraiment trop bien foutu. J’adore savoir qu’il y a une fille nue dans mon lit. Je dois avouer que ça me fait toujours un peu bizarre que cette fois ci ce soit Poppy, mais un bizarre bien. Notre amitié est passé à un autre niveau. Elle m’appelle sex machine. J’en conclus que j’ai été bon hier soir.

Elle tire tout le draps avant de filer jusqu’à la salle de bain. Bien sûr que je vais la rejoindre, j’ai juste besoin de choper mes béquilles avant. Je n’ai pas envie de remettre ma prothèse pour deux secondes, le temps d’aller jusqu’à la salle de bain. C’est assez long à mettre et je n’ai pas envie de la bousiller non plus si on fait les cons. Je ne me fais pas confiance là, j’ai un petit mal de crâne de tout ce que j’ai bu la soirée dernière et j’ai une crampe énorme qui me fait plus réfléchir avec mon entrejambe qu’avec mon cerveau. Je me lève du lit, je saute à cloche pied et je me tiens aux meubles pour atteindre l’autre bout de ma chambre où les béquilles sont posé.

Complètement nu, avec mes béquilles, je vais jusqu’à la salle de bain. Je me mords la lèvre quand je la vois qui n’est pas encore entré dans la douche. Elle est complètement nue et je ne me prive pas de la regarder. Aussi nu l’un que l’autre, je m’approche d’elle, me mordant la lèvre.

« Je sais pas si je vais être très performant debout dans la douche… »

Je fais bien sûr allusion à mon incapacité à garder l’équilibre bien longtemps avec une jambe. Je n’ai pas de baignoire et je m’en mordrais presque les doigts là.

« Mais on peut faire d’autres choses quand même. »

Je n’ai pas envie de la décevoir, et j’ai furieusement envie d’elle là. Elle doit bien le remarquer, ça ne se loupe pas.

« Ou bien on peut juste retourner dans le lit… »

J’ai clairement perdu toute mon assurance d’hier soir. Me retrouver comme ça, debout face à elle, sans ma prothèse, je me sens diminué. Je ne me sens pas capable de lui faire l’amour dans la douche et ça m’embête car c’est ce qu’elle avait l’air de vouloir. Et j’avoue je ne dirai pas non non plus. Seulement c’est trop dangereux, je ne veux pas glisser par manque d’équilibre, même si je me collé à la paroi, je n’ai pas confiance et je ne prendrais pas complètement mon pied.