(✰) message posté Dim 4 Juin 2017 - 10:03 par Invité
Il est bizarre Cole, tu penses. Ou peut-être que c’est toit qu’est bizarre quand tu penses de Cole. Parce Cole, il est violent, vulgaire. Il est tout ce que tu pourrais passablement pas aimé chez l’être humain. Il est grossier aussi. Et puis, il travaille dans un club où les gens sont un peu bizarres quand même. Mais t’es Kiddie, et tu trouves du positif chez tout le monde. Le positif, c’est toujours le plus important, oui. Parce que t’as l’impression qu’il y a tellement plus, chez Cole. Tellement plus. Parce qu’il t’a défendu mine de rien. Et que si c’était un méchant pas beau, il l’aurait pas fait. Et tu penses que Cole, peut-être il cache sa gentillesse, sa compassion, ou autre chose. Peut-être parce qu’il pense qu’il en a pas. Peut-être qu’il veut pas en avoir. Mais toi, tu trouves ça bizarre. Parce que pourquoi un gentil ferait semblant d’être un méchant ? C’est pas une bonne idée, c’est débile comme idée. Parce que quand on est méchant, on est rejeté par tout le monde. Mais quand on est gentil, tout le monde nous aime. Cole, il veut pas que les gens l’aiment ? Pourquoi ? Que tu te demandes. Parce que tout le monde veut être aimé par le plus de monde possible, non ? Personne n’aura dans l’esprit l’étrange idée de vouloir se faire détester par le plus de personne, pas vrai ?
“je ne sers jamais personne dans mes bras.” Et le voilà qu’il recommence, Cole. A faire le méchant, l'inaccessible. Alors qu’en fait, toi, t’es sûre que lui aussi, le soir, parfois, il a besoin de noyer cette froideur qu’il ressent dans les bras de quelqu’un. Alors tu continues à le regarder, les yeux grands ouverts. Il t’intéresse Cole. Ce qu’il pense, comment il agit. Et puis Cole, t’as pas envie qu’il soit triste. Parce que Cole, il t’a sauvé. Et que t’oublies jamais quand quelqu’un t’a aidé. Jamais. Et Cole, la façon dont il te regarde, elle est méchante. Dédaigneuse. Il te regarde un peu comme si t’étais une moins que rien, une gamine sans cervelle. Et ça te dérange pas. Bah non, t’façon, les gens te voient souvent comme ça. Et puis, c’est un peu ce que t’es. Pas sans cervelle, juste naïve. Juste que tu vois le monde différemment, sous un autre angle. Sous un angle optimiste. Pour toi, l’homme est foncièrement bon. L’homme se dit juste, pour une raison X ou Y que s’il veut survivre, il doit paraître mauvais. Mais Cole, Cole en particulier, il est bon. “et merci pour l'astuce, j'irais y faire un tour.”
T’hausses les épaules. Tu le regardes, avec un faible sourire sur les lèvres, l’air plus sérieuse. Ça doit lui faire bizarre Cole, de te voir comme ça. Calme. “y’a des gens parfois, comme toi, qui me comprennent pas. qui m’aiment pas. mais en général, ils se comprennent pas non plus. ils s’aiment pas. parfois se dégoûtent. mais s’en rendent pas compte. c’est pas grave. c’est pas comme si ça m’importait, qu’on m’aime ou qu’on m’aime pas. je m’en fou. je m’aime comme je suis. et je vais pas décider de souffrir juste pour que les gens m’acceptent. cole, je vais rentrer chez moi maintenant. à pied. et je reviendrais, que tu le veuilles ou non. je profiterais des moments où tu seras pas là. que tu mettrais une photo de moi écrit interdit de rentrer que je rentrerais quand même. et cole. même si tu m’aimes pas, que tu me trouves puérile et naïve, tu m’as sauvé, l’autre fois. tu m’as aidé. et rien que pour ça, j’sais que t’es quelqu’un de bien.”
(✰) message posté Lun 5 Juin 2017 - 18:30 par Invité
Il fallait vraiment qu'il se sorte de cette situation merdique parce qu'il commençait à perdre patience Cole, et c'était jamais bon signe quand il perdait patience parce qu'il n'y avait pas que la patience qui s'envolait mais le peu d'intégrité dont il faisait preuve aussi ; parce qu'il avait beau tenir des beaux discours de paix et sur sa non-violence le fait est que le sang de son sanguinaire de père coulait dans ses veines au même titre que celui de ses deux armoires à glaces de frères et que parfois lui aussi il pouvait se montrer violent. Mais il pouvait définitivement pas se montrer violent avec la gamine parce qu'elle était trop innocente et parce qu'elle était une femme et qu'il ne frappait pas les femmes, mais elle commençait sérieusement à lui taper sur le système. Alors peut-être que frapper du poing contre un mur allait la faire fuir, peut-être. Mais pourtant l'instant il faisait rien, il bougeait pas d'un seul centimètre, il se contentait de la fixer la gamine, parce qu'elle était intrigante comme elle était chiante, comme elle était perchée. Et même si il avait envie de la secouer très fort, il restait là, les bras ballants, sur le trottoir devant son club de strip-tease, il supportait les quolibets de ses clients en se promettant vengeance parce qu'il n'aimait pas entendre les gens rire de sa personne. Alors il allait leur faire cracher leur fric sur les consommations, parce que de toute façon Cole il était avare. Mais la gamine dont il faisait semblant de ne plus se rappeler du prénom, elle continuait de parler. Elle avait pas l'air décidé à se taire et lui il commençait à se demander si elle comprenait vraiment ce qu'il était en train de dire, si les choses se connectaient dans son cerveau parce que c'était pas un héros, le Cole, et qu'il aurait très bien pu la laisser se faire violer si il avait voulu, alors certes il l'avait pas fait, il était intervenu, mais ça ne faisait pas de lui un héros. Et il voulait pas d'ours en peluche. Et il voulait pas non plus entendre les discours de la gamine. « y’a des gens parfois, comme toi, qui me comprennent pas. qui m’aiment pas. mais en général, ils se comprennent pas non plus. ils s’aiment pas. parfois se dégoûtent. mais s’en rendent pas compte. c’est pas grave. c’est pas comme si ça m’importait, qu’on m’aime ou qu’on m’aime pas. je m’en fou. je m’aime comme je suis. et je vais pas décider de souffrir juste pour que les gens m’acceptent. cole, je vais rentrer chez moi maintenant. à pied. et je reviendrais, que tu le veuilles ou non. je profiterais des moments où tu seras pas là. que tu mettrais une photo de moi écrit interdit de rentrer que je rentrerais quand même. et cole. même si tu m’aimes pas, que tu me trouves puérile et naïve, tu m’as sauvé, l’autre fois. tu m’as aidé. et rien que pour ça, j’sais que t’es quelqu’un de bien. » ça lui donnait envie de gerber ce qu'il avait bouffé quelques heures plus tôt, sans s'en rendre compte il avait serré les poings « ta gueule, kiddie. » il l'avait agrippé par les épaules, pas méchamment, pas violemment mais pas délicatement non plus, il l'avait juste attrapé par les épaules « ferme ta putain de gueule. » parce que la haine commençait à battre dans son corps, tel un poison avide de le voir perdre pieds, il avait pas besoin de l'entendre jouer les psychologues de comptoir. Pourquoi ? Peut-être parce qu'elle avait raison, qu'il s'aimait pas Cole, qu'il se dégoûtait même. Non, il s'aimait. Beaucoup trop. C'était un putain d'égocentrique. Mais ce qu'il aimait pas par contre c'était sa famille, sa famille de sang. Et cette gamine elle comprenait pas. Elle comprenait pas que l'établissement dans le dos de Cole c'était son héritage, l'héritage d'une famille mafieuse au sommet dont il était censé être fier, elle comprenait pas que cet endroit était dangereux, il aurait aimé lui crier de fuir loin, de ne jamais revenir mais elle avait l'air déterminée à le contrarier. « Tu remettras jamais les pieds ici, Kiddie. Et tu sais pourquoi ? » il avait relevé son visage pour plonger son regard dans le sien, sa voix était presque inaudible mais elle, elle pouvait entendre « parce que les mecs qui surveillent les portes te laisseront pas entrer. et que si tu leur échappe, je me chargerai moi-même de te coller une balle entre tes deux jolis petits yeux. » il jouait au méchant, parce qu'elle avait raison, il était intervenu et par conséquent ça faisait de lui quelqu'un de bon, mais quelqu'un de bon dans la mafia ça faisait pas long feu, alors il devait pas être bon, et cette gamine devait arrêter de croire qu'il l'était « t'apprendras rapidement que ceux qui agissent par intérêts ne sont pas des héros, ma mignonne. »
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(✰) message posté Mar 6 Juin 2017 - 21:23 par Invité
Quelque part Kiddie, tu sais que t’as gagné cette manche. Même si pour toi, c’est pas une question de gagner, de perdre ou quoi. Mais pour une fois, aujourd’hui, à cette personne, devant ce club, t’as laissé tomber le masque de petite fille. Ta naïveté, elle fait partie de toi. Ta façon de parler sans réfléchir aussi. Mais la nianiania, c’est de l’ajouté. C’est pour pas choquer les gens. Comme ça, ils pensent juste que t’es retardée. Ils pensent pas une seule seconde que c’est eux qui peuvent avoir un problème, pas toi. Et tu te dis que peut-être Cole, il a été déstabilisé. Parce que tu le sais, même si lui le sait pas, que ton analyse, y’a des parts de vrai dedans. Pas tout. Très probablement. C’est impossible d’avoir tout raison tout le temps. Mais quelques trucs. Et tu sais que ça peut blesser. Mais t’es de ceux qui pensent qu’il vaut mieux dire la vérité, quitte à blesser plutôt que de garder les trucs pour soi. Même si tout le monde est content. Ils sont pas contents, c’est faux. C’est des bêtises. Parce qu’ils savent, forcément, qu’il y a un truc qui cloche. Oui, forcément. Alors ils sont pas heureux, ils peuvent pas possiblement réellement l’être. C’est impossible. A imaginer pour toi, impossible. “ta gueule, kiddie.” Qu’il te dit, ses mains agrippant tes épaules. Tu te choques, mais plus trop. Cole est comme ça. Il dit des gros mots, et c’est tout, manifestement. C’est comme ça qu’il semble fonctionner dirait. À dire des gros mots parce qu’il sait pas comment réagir autrement. Il pourrait te dire de te taire. Mais il se sent obligé de dire un gros mot. Ça a pas plus de force chez toi, loin de là. Pas plus d’impact. Voire moins. “ferme ta putain de gueule.” T’hausses les sourcils. Tu te dis qu’au moins il se souvient de ton prénom. Tu baisses la tête rapidement avant de la relever vers lui. Pour cacher un sourire. T’as pas peur de lui. Parce que Kiddie, il t’a sauvé d’un homme bizarre. Et que Cole, il a peut-être peur de toi, parce que t’es vraiment trop différente, qu’il sait pas comment réagir face à toi. Mais il te fera pas de mal. Tu le sais. Alors t’as pas peur. “Tu remettras jamais les pieds ici, Kiddie. Et tu sais pourquoi ?” T’hausses les épaules. T’as même pas envie de réfléchir à pourquoi. Si t’as bien compris un truc avec Panom, c’est que quand quelqu’un demande ça, c’est pour donner une réponse juste après. Alors t’attends. T’attends sa réponse. “parce que les mecs qui surveillent les portes te laisseront pas entrer. et que si tu leur échappe, je me chargerai moi-même de te coller une balle entre tes deux jolis petits yeux.” Pause. Tu fronces les sourcils. T’entends qu’il dit autre chose.
Mais Kiddie, t’as buggé. Complètement. Et tu lèves les yeux au ciel pour réfléchir. Et oubliant les mains de Cole sur tes épaules, tu croises tes bras sur ta poitrine. “Cole ? C’est dangereux ça. Je suis pas sûre que la colle soit hypoallergénique.” Et tu le regardes dans les yeux. Complètement sérieuse.