"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici (kiddie) c'est l'histoire d'une fleur qui court, de plus en plus vite, et elle se plante. 2979874845 (kiddie) c'est l'histoire d'une fleur qui court, de plus en plus vite, et elle se plante. 1973890357
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(kiddie) c'est l'histoire d'une fleur qui court, de plus en plus vite, et elle se plante.

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() message posté Lun 17 Avr 2017 - 0:20 par Invité
Kiddie Kulap Linpraneet

London calling to the faraway towns
NOM(S) : Linpraneet, c’est le nom de ton père. Ta mère aurait pu garder le sien lorsqu’elle l’a épousé, mais, elle a préféré éviter les “mauvais esprits” et autres Casper le gentil fantôme et elle a changé de nom. Si les créateurs de la lignée se sont pas foirés et que t’as pas de famille inconnue, normalement, vous devriez être qu’une petite vingtaine à porter ce nom dans le monde. Mais t’es quasiment sûre qu’ils se sont foirés à un moment. PRÉNOM(S) : Ton prénom, c’est Kiddie. Depuis cinq ans du moins. Avant ça, ton prénom, c’était Kulap. En thaïlande, le principe des seconds prénom, c’est inconnu. C’est pas comme s’ils en ressentaient le besoin de base vu la tête des patronymes. Enfin, le fait est que pour X ou Y raison, tout le monde t’a toujours appelé Kiddie dans ta famille. Et a tes 14 ans, civilement, officiellement, tu as commencé à l'appeler Kiddie Kulap. Merci aux Anglais et à l’inventeur même des deuxièmes prénoms. GE : T’as 19 ans. T’auras bientôt 20 ans, tu t’en fais pas. T’façon, t’as pas trop envie de grandir trop vite. Tu t’es faites à l’idée d’être la plus jeune où que tu sois. Et finalement, c’est une sensation que t’aimes bien. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : T’es née le 12 Août 1997 à Bangkok. T’aurais bien aimé naître autre part, dans un endroit moins peuplé, plus désert de la Thaïlande. Mas t’es née où t’es née. Et t’aimes bien. C’est ton chez toi là-bas. NATIONALITÉ : T’as la double nationalité Anglaise et Thaïlandaise. Une mère Thaïlandaise, un père qui avait un peu des deux. Mais qu’était de nationalité Anglaise. Du coup, dès ta naissance, t’as eu cette double nationalité. Mais tes origines sont surtout Thaïlandaises. STATUT CIVIL : Tu sais même pas ce que ça veut dire, statut civil. Mais si t’avais un dictionnaire sous la main, et que t’apprenais ce nouveau terme, alors tu répondrais que t’es célibataire et que t’as jamais été en couple. Que c’est pas une honte. Et que même si tout le monde dis que c’est bizarre, toi tu trouves ça normal. MÉTIER : Enfant, tu posais pour des magazines Thaïlandais. Et t’es restée mannequin après ton arrivée en Angleterre. Depuis que t’es enfant, ton rêve, c’est de devenir danseuse, alors toute la famille a déménagé à Londres de Bristol pour que tu puisses devenir étudiante en danse dans une école prestigieuse. Que tu payes un peu par toi même. TRAITS DE CARACTÈRE : C’est choquant chez toi, t’ouvres tes bras grand à tout le monde. Tout le temps souriante, presque trop sociable. Jamais personne n’aura pu rencontrer quelqu’un aussi ouverte d’esprit que toi. Aussi accessible, avenante. Et puis, c’est comme ça, t’es juste aimable avec tout le monde.
T’es quelqu’un dont le sourire fait fondre les adultes, et fait sourire les filles. T’as un côté poupée, adorable. Les gens, cherchant un adjectif pour te décrire utilisent le mot mimi. Parfois, certains te tirent les joues, parce qu’ils ont l’impression que physiquement, t’es encore une enfant. T’aides pas à les contredire. T’as ce côté doux, tendre, qui appuie leurs idées.
Dans une vie antérieur, t’étais probablement humoriste. T’es drôle. Mais pas quand tu le veux. Quand tu racontes des blagues, t’es la seule à rigoler. Parce que tes blagues sont tout sauf marrantes. Plutôt déprimantes d’ailleurs. Mais toi, en soit, t’es amusante. Te voir te prendre des bids quand tu racontes des blagues, en général, ça, ça déclenche le rire chez les autres.
Ta famille, tes amis, ceux qui savent que t’es chou, mimi et tout ça, s’ils devaient te décrire, eux, ils seraient plus dans le vrai. T’es infatigable. Tu cours partout, tout le temps. T’es hyperactive. Mais t’es quelqu’un de spontanée donc dès que t’as une idée, tu la mets en exécution. Ils disent aussi que ça te rend pétillante. Que c’est ce qui te rend heureuse. Que t’es énergique, dynamique. N’importe où où tu ailles, tu animes l’endroit, comme rendant tout ça transmissible.
Dans ton travail, dans tes loisirs, t’es quelqu’un d’assidue. Ca vient probablement du fait que t’es toujours passionnée par ce que tu fais. Quand tu te mets à poser, à tourner, ou à danser, surtout à danser, tu es la personne la plus rigoureuse du monde. Et ton comportement prend un tournant à 360°.
Dans la vie de tous les jours, quand tu ne poses pas, quand tu tournes pas, ou que tu ne danses pas, tu es quelqu’un de simple. Pas forcément de maquillage outre mesure, même si un peu, ça fait jamais de mal. Mais t’es quelqu’un de naturelle. Une façon de montrer extérieurement cette authenticité que tu dégages.
T’as toujours quelque chose à dire. Jamais à court de mots. Et tu t’arrêtes rarement de parler dans une discussion. Parfois les personnes sont obligées de te couper la parole pour qu’ils puissent parler à leur tour. T’es connue pour être bavarde par ta famille et tes amis. Et tes professeurs.
Tu te mêles rarement de ce qui te concerne et souvent de ce qui te concerne pas. T’es quelqu’un de naturellement curieuse. Dans le meilleur et le pire du terme. Tu t’intéresses autant à la vie de tes amis, ce qui n’est pas tes affaires, qu’à qui a découvert qu’il y avait d’autres planètes dans l’univers, ce qui pourrait être considéré comme intéressant. Et quand t’apprends quelque chose, t’es toujours très contente. Disons que tu es quelqu’un de toujours très enthousiaste, même pour peu.
T’es donc quelqu’un qui sourit beaucoup. Mais tu souris beaucoup parce que t’es joyeuse. Vraiment. T’as ce côté joviale qu’est presque un peu perturbant par moment.
Un de ces trucs qui te mets hors de toi, c’est l’injustice. Naturellement, t’es quelqu’un de très juste. Un peu trop parfois, paraît-il.
Tu vois jamais le mauvais côté des choses, et toujours le verre à moitié plein. T’es quelqu’un de positivement optimiste. Probablement que si la terre était sur le point de mourir, tu dirais que c’est beau d’avoir pu vivre et rencontrer tant de gens parfaitement sympathiques. Et quand tu tombes des escaliers, tu te félicites d’avoir fait aussi vite pour les descendre.
Dans le plus négatif, t’es quelqu’un qui méprise les ordres. T’es quelqu’un d’assez naturellement désobéissante, parfois même presque insolente. T’es une vraie cachottière. Et c’est assez facile pour toi de les contourner les ordres et demandes. Parce que t’es maligne et plutôt très rusée.
T’es quelqu’un de particulièrement sensible. Que ce soit aux gens où à l’environnement dans lequel tu es. Tu ressens les choses puissance 1000, et c’est plutôt positif la plupart du temps. Le soucis, c’est que t’es aussi émotive. Et que t’es capable de pleurer en entendant quelqu’un te parler de combien il/elle est content/e d’avoir un nouveau chiot.
T’es sincère, comme fille. Sur tes sentiments et sur ce que tu dis. T’es directe et franche. Pas trop, t’es pas du genre à crier dans la rue que ta meilleure amie a de la salade entre les dents, mais tu lui diras quand vous serez seules.
T’es quelqu’un de très sportive. Tu cours, tu marches, tu vas dans des centres de gym, tu danses. Tu boxes. T’aimes le sport. Sentir tes muscles se tirer, se détendre. Ca te fait du bien.
S’il y a bien quelque chose que t’es pas, c’est soignée. T’es plutôt brouillon comme fille. Faut pas aller dans ta chambre quand on est pas un public averti. C’est désordonné. Vraiment. Y’a aucune logique, pas de rangement. Et dans ta tête, parfois, c’est pareil, dans tes idées. Le train de tes idées est tellement désorganisé que personne n’y comprend rien. A part toi.
Le côté le plus négatif chez toi, c’est que t’es une petite fille capricieuse. En tant que dernière fille de la famille, t’as toujours eu tout ce que tu voulais, que ce soit de ton père ou de ta fratrie. Puis ça a entraîné d’autres choses. T’es devenue caractérielle, ne supportant pas ne pas avoir ce que tu voulais, entêtée, capable de faire la grève de la faim pour avoir un chien, bornée, obstinée, têtue. Mais en plus de toujours avoir ce que tu veux, tu le veux vite. Donc au fil du temps, t’es aussi devenu impatiente, allant jusqu’à faire des crises quand t’avais pas, dans la minute qui suit, ce que tu voulais.
Kiddie, t’as un problème. Un problème grave. T’es colérique et impulsive. C’est bon, parce que t’arrives à te retenir devant les autres, tu t’énerves pas. Mais quand t’es chez toi, seule dans ta chambre… T’as déjà pété une porte d’armoire à cause d’une crise de colère.
T’es quelqu’un de profondément immature. Sur certains points, t’as jamais grandi. Tu connais ni l’amour, ni les gestes du désir. T’es restée très puérile. Rester en enfance, ça te permet de garder ce côté farceuse que beaucoup de personnes aimeraient que tu n’aies plus. Et puis, t’es pleine de malice. Toujours à prévoir quelque chose pour ridiculiser gentiment les autres.
Et puis enfin, t’es un peu un garçon manqué. En beaucoup de points. Quand t’es pas maquillée et pomponnée, et que t’es pas habillée en court et en fushia, tu portes des baggys, des bandanas et des débardeurs bien trop larges pour toi. Mais même habillée en bleu fluo, t’as ce côté casse-cou très garçon. T’es irresponsable parfois même. Insouciante. Imprudente et téméraire, les membres de ta famille te qualifie d’indomptable. Te blesser, ça t’importe peu, du moment que t’as réussi à grimper à cet arbre plein de givre. Tu ne comprends pas le danger, tu es désinvolte. Parfois, tu ne le vois pas, tu es inattentive. Heureusement, jusqu’ici, t’as évité de te blesser trop grièvement. GROUPE : the tube.



My style, my life, my name

1. Kiddie, t’aimes tant l’odeur des fleurs de votre petit jardin. Malheureusement, bah t’es allergique au pollen. Donc toi, t’aimes les fleurs. Mais le fait est que les fleurs, elles t’aiment pas.
2. Kiddie, t’as toujours beaucoup mangé. Et depuis que tu fais du sport, tu manges encore plus. Et depuis que t’es étudiante en danse, alors que tu devrais ralentir sur le côté glouton, tu manges plus encore.
3. Kiddie, t’as une peur bleue des araignées. A Bristol, les jumelles ont voulu te faire une blague. Elles t’ont dit qu’il y avait une araignée sur le mur de la chambre. C’est pas une nuit que t’as déserté ta chambre, mais un mois entier.
4. Kiddie, t’as cette habitude assez énervante qui fait que quand quelqu’un te fait marrer, tu fais pas que rire. Tu mets à cette chère personne un coup de poing dans l’épaule. Heureusement, jamais trop fort.
5. Kiddie, ton côté féminin ressort souvent. Mais parfois, t’as juste la flemme. Et parfois, tu sors le dimanche et les gens te reconnaissent pas ; parce que t’es en baggy, que t’as un bandana dans les cheveux et que t’es en débardeur blanc taché de peinture.
6. Kiddie, ton rire est le plus énervant de l’univers. Tu ris fort, tu connais pas le mot discrétion. Et beaucoup le comparent, ton rire, aux bruits que font les phoques pour communiquer.
7. Kiddie, les membres de ta famille te considèrent comme le petit frère, pas la petite soeur. Probablement à cause de ton comportement casse-cou. Un petit frère absolument adorable, mais un petit frère. Faut dire que les filles de la fratrie avant toi, pour être féminines, c’est les meilleures.
8. Kiddie, ta chambre et celle de Boontam, les gens peuvent pas entrer dedans. Y’a des fringues, probablement pas forcément propres, par terre, des boîtes de chewing gum ici et là, et tes fringues propres, elles, elles sont empilées quelque part, dans un coin. Parce que dans ton armoire, t’as plein de trucs de maquillage. A croire que t’as gardé tous les manuels, boîtes et autres minimes choses que les gens t’ont offert depuis que t’es gamine et que t’as tout réuni au même endroit. Le maquillage que t’utilise, il est...quelque part. Par terre.
9. Kiddie, tes cheveux sont jamais de la même couleur. La joie d’avoir une soeur qui travaille pour le maquillage de scène. Tes cheveux restent blonds platine, mais tes mèches, elles changent. De roses, elles deviennent bleus, de bleus, elles deviennent jaunes, puis violettes, puis vertes. Ou rien. Des fois, t’es juste blonde. Alors qu’en plus, t’es même pas vraiment blonde naturellement.
10. Kiddie, tu passes tes soirées et parfois tes nuits dans les bars et boîtes de nuits. Parce que t’aimes être avec tes ami(e)s. Et que t’aimes danser. Mais de ta vie, t’as jamais bu une goutte d’alcool, et quand t’as dansé avec des étrangers, c’était avec des étrangers et tes potes.
11. Kiddie, tes connaissances sont...inattendues. Tu vas savoir qui à construit la tour de pise et en quel année, mais tu seras incapable de dire dans quelle ville se situe cette dite tour de pise. Tu penses encore que l’Afrique est un pays et pas un continent, et tu penses que les états unis en sont un, de continent. Tu sais pas que l’Angleterre est une monarchie. Mais tu connais par coeur les décimales de Pi et les monologues d’Hamlet de la pièce du même nom de Shakespeare. Tu sais évidemment pas épeler Shakespeare.
12. Kiddie, ton anglais est très bon. A l’oral. Tu parles avec un accent Thaïlandais, mais rien d’étonnant là dedans. Par contre, t’es une bille en ce qui concerne l’écrit. Et comme tu le sais parfaitement bien, tu t’amuses, comme une gosse, à envoyer toujours pleins de textos à tes amis. Juste parce que ça leur “fait mal aux yeux.”
13. Kiddie, t’as déjà essayé de passer le permis de conduire. Ca s’est mal passé. Le levier de vitesse, t’appelles toujours ça “le truc avec les chiffres” et tu confonds la pédale d’embrayage avec celle de frein. Et t’as toujours pas compris pourquoi il y avait un frein à main et un frein à pédale.
14. Kiddie, tu poses souvent des questions que personne se pose. “Si la tomate est un fruit, est-ce que le Ketchup, c’est un smoothie ?” ou autres fantaisies du genre. Le pire, selon tes amis et ta famille, c’est que ces questions, tu les poses pas pour être drôle ou pour un effet comique. Non. Toi, ça t’intéresse vraiment.
15. Kiddie, y’a un moment dans l’année où t’es calme. Très calme. Tous les ans, ta famille tient un rituel le jour de la mort de ta mère. Une tradition thaïlandaise. Et ces jours là, oui, t’es calme. C’est le seul jour de repos que tu donnes à ta famille. Et le seul jour de l’année où tes amis te verront jamais.
16. Kiddie, t’as trois raccourcis rapides sur ton portable. Le 2, c’est Lamoon. Le 3, Panom, et le 4, Boontam. C’est eux qui s’occupent de toi. Et il se trouve que t’as la fâcheuse habitude de débloquer ton portable dans ta poche et d’appeler Lamoon sans faire exprès. Et dans ces cas là, parfois, elle entend des choses qu’elle ne devrait pas entendre. Et quand tu rentres chez vous, le soir, c’est la cata.
17. Kiddie, quand tu vivais en Thaïlande, tu passais toutes tes vacances d’été en Angleterre avec ta famille. Maintenant que vous habitez en Angleterre, vous passez la plupart de vos vacances d’été en Thaïlande.
18. Kiddie, tu crois au Karma et aux réincarnations. Réellement. Pas juste pour faire rire ou quoi. Tu penses réellement que les gens qui sont malchanceux dans leur vie, c’est parce que dans leur vie précédente, ils ton fait des trucs de bâtards que l’univers a pas trop trop kiffé. Tu penses aussi que si quelqu’un fait quelque chose de pas cool, à un moment ou à un autre, ça lui retombera dessus. C’est aussi un peu pour ça aussi que tu essayes de jamais faire de mal à personne. Après tout, t’es Bouddhiste.
19. Kiddie, tu dis pouvoir lire dans les lignes de la main. C’est pas vrai. Mais t’aimes bien le fait de pouvoir passer tes doigts dans l’intérieur des mains des gens. Tu penses que chez les gens, même si c’est pas dans leurs lignes, les mains disent énormément sur les personnes.
20. Kiddie, tu aimes toucher les gens. Poser ta tête sur leur genoux, leur tenir la main, les prendre dans tes bras. Leur proposer des massages aussi, t’adores faire les massages. Mais Kiddie, tu comprends pas le principe même des gestes qui provoquent ou montrent le désir. Donc pour toi, tout ça, ça signifie jamais rien. Juste des moments heureux passés entre amis. Ou connaissances. Ou personnes croisées une fois dans la rue...
21. Kiddie, les gens disent que t’es une gamine de 9 ans dans le corps d’une jeune femme de 20. C’est pas totalement faux. T’as un sérieux problème avec le bon sens. Tu comprends rarement voir jamais les doubles sens ou expressions. D’un autre côté, parfois, ton côté jeune adulte se réveille, et tu peux avoir des comportements ou dires des mots qui sont loin d’être ceux d’une gamine de 9 ans.
22. Kiddie, t’as la fâcheuse tendance d’embrasser les gens sur la bouche en signe de bonjour ou d’au revoir. Les gens proches seulement hein, faut pas abuser non plus. Mais tes soeurs et ton frère, ils sont habitués, et pour te dire au revoir, ils acceptent encore tes petits smacks sur la bouche. Ca a rien de dérangeant pour toi. Mais parfois, c’est clair que ça surprend quand les gens vous voient.
PSEUDO : bermudes. PRÉNOM : Audrey. GE : 22 ans. PERSONNAGE : inventé. AVATAR : Panpriya Manoban, Lalisa Manoban, Lisa (Blackpink) elle est connue sous plusieurs noms. Le premier est son vrai nom. CRÉDITS : mouha. COMMENT ES-TU TOMBÉ(E) SUR LC ? : Grâce à Lou. CE COMPTE EST-IL UN DOUBLE-COMPTE ?: Oui, celui de l’autre richos complètement égocentrée d’Italienne, Lioba.


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() message posté Lun 17 Avr 2017 - 0:21 par Invité
1/3


Y’a un proverbe Mbédé qui dit : “Tu vas à la chasse aux éléphants et tu rencontres un escargot, prends-le.” Plus j’y pense, plus j’me dis que c’est ce que mon père a dû faire en voyant ma mère.

#médieval , #parents , #conte.
Il était une fois, dans un royaume fort lointain, une pas princesse dont la dure labeur était de faire visiter son royaume aux pécores étrangers qui venaient pour y passer du bon temps. Un jour, la pas princesse fut appelée par son père. Son père lui annonça que la pas princesse, alors que c’était même pas une princesse, allait devoir épouser un homme. Qu’était loin d’être un prince d’ailleurs. La pas princesse a refusé. Et pour montrer son mécontentement, elle s’est enfouie dans la seule chose qu’elle connaissait bien, son travail. Au lieu de faire visiter son royaume à cinq-six personnes en même temps, la pas princesse faisait visiter son royaume a plus de vingt personnes à chaque fois. En contrepartie d’ailleurs, elle recevait beaucoup plus de vaches, moutons, graines, ou petits papiers et bouts de ferraille. Et l’histoire devint intéressante lors d’une de ses nombreuses visites d’un temple, non loin de chez elle. Tandis qu’elle racontait l’histoire de la bâtisse à des pécores tout ouïs, elle ne remarqua point cet étrange petit pas si petit plutôt grand homme qui sortait du lot. Il portait les cheveux longs, comme les femmes le faisaient. Il n’avait point de badge de pécore mais suivait tout de même la visite. Et il n’avait pas même l’air d’un pécore. Il arborait des yeux aussi bridés que ceux de la pas princesse, et sa peau était aussi de couleur s’approchant plus de l’olive que du blanc d’oeuf. Il observait la pas princesse avec intérêt, n’écoutant pas un traître mot de ce qu’elle disait. Plus tard, ils allèrent visiter un château. La pas princesse souria en leur narrant qu’elle avait toujours rêvée, depuis enfant, de vivre dans ce château. Mais qu’elle était malheureusement une paysanne qui vivait en tant que bouchère dans la plus grande avenue de son village. Elle du se retenir de ne point pleurer devant les pécores, repensant à son père et au fait qu’elle l’avait laissée seul.
Le pécore pas si pécore que ça, il la zieutait un peu en suivant sans suivre la visite qu’elle donnait pour ces étrangers. Elle parlait presque parfaitement son dialecte d’outre mer. Il en était ravi. Pas qu’il ne sache utiliser les mots de son pays d’origine, mais il préférait avec ferveur parler dans sa langue d’île de résidence. Il la trouvait belle, la pas princesse. Alors après qu’elle ait terminé sa dure labeure de la journée, le pécore pas si pécore que ça alla la voir et lui offrit une fleur qu’il venait de cueillir dans un parterre de fleurs public. Acte pour lequel il se ferait arrêter quelques heures plus tard. Mais pendant ces quelques heures, il put, avec grand effet et réussite immédiate faire la cour à sa belle pas princesse. A leur plus grand malheur, le pécore pas si pécore que ça se fit arrêter rapidement, sans aucune, non aucune forme de procès. Comme l’agneau. Dans la fable. Sauf qu’il meurt l’agneau.
Il fut libéré le lendemain, lorsque le pécore pas si pécore que ça montra à quel point il n’était point un pécore.
Puis, contre une dense somme de papiers, bout de cuivres, vaches, moutons et autres tissus et dorures, il put emmener la pas princesse, qu’il appelait désormais princesse, loin de chez elle dans son carrosse.
C’est ainsi qu’ils s’installèrent loin du diabolique boucher et du méchant ancien gendre ; trois rues plus loin.
La vie continua pour la pas princesse. Elle continua à faire visiter son royaume aux pécores étrangers. Son prince continua...ce qu’il faisait. La pas princesse était heureuse, elle n’avait pas encore 19 ans et avait déjà trouvé son prince charmant. Le pécore pas si pécore que ça était heureux, voilà qu’à 20 ans, il trouvait enfin la princesse qu’il avait toujours recherché. La pas princesse vit sa vie changer par un pécore pas si pécore que ça et en fut pleine de joie. Ils organisèrent une fête pour célébrer leur union. A cette fête, ils apprirent que le perfide père avait péri des mains même d’une héroïne appelée l'indigestion. Et ils ajoutèrent donc ce décès à la fête. C’était un bienheureux événement après tout. Après ça, la vie ne fut plus jamais la même pour la pas princesse pas princesse et le pécore pas si pécore que ça. Parce que le détestable père de la pas princesse était en réalité un homme riche qui travaillait en blouse blanche dans un hospice, et qu’un donneur anonyme lui avait légué avant sa mort une somme importante pour avoir secouru leur fils. FIN.
J’ai oublié un truc.
Euh.
Attend. Oh.

Ils vécurent heureux et eurent plein d’enfants.
Ils eurent plein d’enfants au moins, c’est déjà ça.

“Il n’y a pas d’économie à se coucher de bonne heure pour épargner la chandelle, s’il en résulte des jumeaux.” Proverbe chinois.

#naissance , #jumeaux , #aînés.
Que j’vous explique. La scène se passe dans un hôpital. Un peu délabré, et franchement, le blanc des murs, il est plus gris marron que réellement blanc. Il est plus couleur olive que blanc d’oeuf...
… D’accord. Bref, c’est un hôpital. Et y’a une femme, sur un lit. Et elle criiiie super fort. Et autour d’elle, y’a des gens en blancs, des docteurs. Et les docteurs, ils lui disent de respirer, de pas crier, mais de pousser. Mais elle entend pas, ou elle veut pas entendre, du coup, elle pousse, mais pas le bon truc d’après les docteurs. Mais s’ils veulent l’aider, c’est normal, elle est pas censée leur mettre des coups de pieds. Mais y’a cet homme à côté d’elle, il est tellement rouge, ça pourrait être lui sur la table d’opération. C’est pas vraiment une table d’opération en plus. Et au final, j’en sais rien, j’étais loin d’être présente, mais c’est c’qu’on m’a dit. Alors moi, je retransmet c’est tout. Donc c’était une table. Et la femme était allongé sur une table. Et elle avait les jambes écartées et elle criaiiiiit de toute ses forces. Et c’était pas beau à entendre. Parce qu’elle cassait les oreilles de tout le monde. Et y’a l’homme, il était rouge, et lui aussi il criait, mais moins fort. Et, de source sûre, il avait juste envie que la femme lui lâche la main parce qu’il parait qu’en la serrant, elle lui a tordue le poignet. Mais c’est pas important, il s’est fait soigné, et il a été très bien très vite, donc pas de problème. Donc, cette femme, sur cette table. Elle crit, crit, crit, crit, crit super fort. Et au bout d’un moment. D’un lonnnnng moment. J’crois qu’on m’a dit que ça a prit un peu prêt deux heures, et bah, y’a un truc qui sort d’entre ses jambes. Et la femme elle crit plus, mais les docteurs, ils ont quand même super mal aux oreilles parce que y’a un “OUIIIIIIIIIIIIN” qui sort du truc. Bon, vous avez compris hein, le truc c’est un bébé.
J’suis nulle pour mettre du suspens.
Ce sera Lamoon” Que l’homme il dit, super sérieux. C’est tellement ridicule que la femme elle sourit, elle se moque. D’un autre côté, j’me dis que je me serais moqué de lui aussi si j’avais été là. Mais encore une fois, j’étais bien loin d’être là, donc… Et bon, le truc, c’est que les docteurs, et tout le monde dans la salle hein, enfin sauf le bébé, ils savaient que c’était pas fini. Evidemment que le bébé le savait pas, à quelques minutes de vie, on est trop petit pour savoir quoique ce soit. D’ailleurs, on sait pas qu’on respire, c’est totalement automatique. Et on oublie totalement ces moments là de notre vie, très vite, un peu comme quand on se réveille d’un rêve.
J’divague, non ? Désolée.
Donc ils savaient que c’était pas fini les autres. Alors ils avaient un peu peur. Vraiment. Et il faut pas deux minutes pour que la dame, elle se remette à crier comme une truie. Pardon, mais c’est pas de moi. Il parait qu’elle criait vraiment super fort, et il paraît même, selon une source sûre, présente lors du drame, qu’un des médecin s’est percé le tympan. Enfin, il l’a pas percé lui même hein, mais les cris lui ont percés le tympan quoi. Bon, j’vais pas refaire la scène, le sang, le machin transparent aussi, le poignet tordu, le “OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN” d’un mâle pas encore très mâle, et entre nous, qu’allait jamais vraiment le devenir. Le clic clac d’une paire de ciseaux. Oh, j’vous ai pas fait la paire de ciseaux avant. Alors, en fait, c’est les docteurs… Ouais non, c’est dégueu en plus. Et là, c’est la femme, qui a dit le prénom. Genre, comme ça, juste avant de pleurer et de s’endormir. Il parait qu’elle pleurait en dormant, j’sais même pas si scientifiquement c’est possible, mais c’est ce qu’on m’a dit donc. Et genre, en mode, dans son dernier soupir, elle a dit : “Panom.
Et les jumeaux sont nés. Et après les jumelles. Mais entre les jumeaux et les jumelles, y’a eu quelqu’un. Et ce quelqu’un, son accouchement. Enfin, le moment où notre mère a accouché d’elle, ça a pas été aussi...festif.

“Vivre la naissance d'un enfant est notre chance la plus accessible de saisir le sens du mot miracle.” Paul Carvel. Moi j’pense que mes parents, c’est pas ce qu’ils ont pensé à ce moment là. Je pense qu’ils ont appris le sens du mot plus, tard, quand elle a grandit.

#naissance , #fille , #prématurée.
Maman, maman ! Comment elle va s’appeler ?” Mais t’as le père qui lui demande de se taire au gamin. Parce que la mère, elle est pas vraiment vraiment dans l’état de répondre. Elle est à moitié allongée sur une chaise roulante, et elle file plus vite qu’une voiture de course dans les couloirs de… C’est n’importe quoi, c’est pas possible qu’une chaise roulante aille plus vite qu’une voiture de course. Elle file plus vite qu’une...mamie sur un vélo dans les couloirs de l’hôpital. Et elle a l’air de souffrir le martyr. Pas comme l’autre fois, pas comme quand elle a accouché la première fois. Non, d’une façon beaucoup plus pointilleuse. Enfin, c’est plus fort quoi, la douleur est plus en haut de l’échelle qu’en bas. C’était déjà le cas la fois d’avant, mais la fois d’avant, la douleur était en haut de l’échelle de douleur mais plus bas que cette douleur là qu’est vraiment au sommet de l’échelle de douleur. Et pourtant, l’idée qu’on pourrait se faire de cette échelle de douleur, c’est que le maximum, elle l’avait atteint avant, parce que c’était des jumeaux, et que là c’est pas des jumeaux, c’est une petite fille, juste une petite fille. Mais pourtant, la douleur, elle est plus haut placée dans l’échelle de douleur. Et quand elle arrive dans la salle, les deux gamins de trois ans, ils attendent dehors, avec une femme qu’ils appellent “Nanou”, qui les garde quand leur parents peuvent pas. Cette nanou a démissionné quand j’ai eu trois ans il paraît. Je lui aurais coupé les cheveux pendant qu’elle se reposait en regardant la télé.
Et t’as la nanou donc, qui leur dit que tout ira bien. Mais franchement c’te nanou, elle y connaissait rien. Et puis elle pouvait pas savoir que ça irait bien, alors pourquoi elle a été dire des trucs comme ça ? Pourquoi elle va donner de l’espoir à des gamins alors qu’à cet âge, les enfants, ça déchante quand même vachement rapidement. Il paraît. Enfin. Le fait est qu’elle avait pas complètement tort. L’accouchement s’est passé, et la petite soeur des deux enfants est née. Mais elle avait que six mois. Et elle était à peine plus grande qu’une...qu’une écrevisse ? Mais c’est n’importe quoi, c’est beaucoup plus petit qu’elle à sa naissance, une écrevisse. Elle était à peine plus grande qu’une règle d’école. Voilà. Ca c’est bien. Elle faisait à peine 40 centimètres, pesait à peine 1,2 kilo, et a difficilement, très difficilement, poussé son premier cri.
Donc à ce moment là, t’as la mère qui pleure, le père qu’est apeuré comme pas possible. Le bébé est mis dans un grand truc en verre pour l’aider à continuer à grandir à l’intérieur quoi. Et après ça, t’as le père, la mère et le bébé qui restent à l’hôpital pendant une année entière. Parce que les problèmes s’enchainent. Un jour, ce docteur vient voir la mère et lui demande, oui, quand même, comment ils vont l’appeler ce bébé. Alors elle répond, doucement : “Boontam”. Mais elle pleure après, parce qu’elle pense que sa Boontam, elle mourra un jour, plus tôt, qu’elle la verra mourir, alors qu’elle est encore qu’un bébé.
Vous devez avouer que cette histoire est affreuse hein, non ?
Le fait est que malgré l’année quasi-entière en hôpital, Boontam a fini par pouvoir sortir, après maintes et maintes complications. Les docteurs ont dit : “Plus tard, elle souffrira probablement d’aménie, mais ça mis à part, elle est en parfaite santé maintenant.” Puis elle a grandit.
Après elle, y’a eu la naissance des jumelles donc, mais c’est pas intéressant, donc on passe. Et y’a eu la naissance de la deuxième fille, enfin en soit cinquième, mais deuxième seule quoi, mais ça non plus c’est pas intéressant. Elles s’appellent Dao, Dara et Raylai. Et puis ensuite. Y’a eu moi. Et il parait que moi…

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“A la naissance d’un enfant, si sa mère demandait à sa bonne fée de le doter du cadeau le plus utile pour lui, ce cadeau serait la curiosité.” Merci Eleanor Roosevelt. Même si je pense qu’au fond, elle a vite regretter de l’avoir demandé, c’cadeau.

#naissance , #cadette , #chieuse.
… En très gros, ma naissance, c’était un bordel monstre. Non mais réellement. J’étais pas prématurée, au contraire, j’étais même un peu en retard. Il parait que ma mère est restée une journée entière et une nuit avec de fortes et violentes contractions avant que je ne daigne peut-être imaginer sortir de son ventre. Et quand l’accouchement est arrivé, parait que j’ai mis cinq heures à sortir. J’aime me dire que j’étais une chieuse même avant mon arrivée officielle dans le monde. Mais c’est pas le sujet. Le clic du ciseau, c’est mon père qui l’a fait. Les docteurs commençaient à connaîtres les bébés de la famille Linpraneet, et croyez le ou pas, ils avaient mis des boule quies le jour de ma naissance.
Nan, c’est pas vrai, j’vous fais marcher. Ca aurait été totalement non professionnel de leur part de faire ça. Et totalement débile. Bon, je m’en souviens pas, bien sûr, après tout, je venais tout juste d’ouvrir les yeux et de me casser la voix pour la première fois (et pas la dernière), mais il parait que j’étais la plus bruyante des sept. Il parait que mon père est sorti au bout d’un moment, avant même que les médecins m’essuient ou quoi hein. Et il serait revenu, de source plus ou moins sûre, uniquement deux jours plus tard dans la chambre de l’hôpital. Parce qu’avant ça, je pleurais, genre, H24. C’est ma mère qui m’a donné mon prénom, complètement HS après cinq heures de labeur. “Elle s’appellera Kulap.” Kulap, non mais Kulap, autant m’appeler directement Bibimbap et m’attacher un signe criant : “à croquer” sur le corps. M’enfin, outre le fait que j’ai jamais vraiment vraiment aimé mon prénom, il parait que j’étais un(e) petit(e) diable(sse). Par exemple, la première année, personne dans la maison n’a fait de nuits complètes. Pendant une année entière. Genre, toutes les nuits, j’pleurais. Et puis pas qu’un peu. Surtout que, toujours d’après cette source plus ou moins sûre, personne savait quoi faire pour me calmer. Quand je pleurais, c’était pas parce que j’avais faim, ni parce que j’avais mal, ni parce que je voulais un doudou ou quoi, non, juste, je pleurais. Et ça, c’est la principale intéressée qui me l’a dit. Il paraît que la seule chose qui me calmait, c’était que Lamoon dorme dans la même chambre que moi et que je sente sa main ou dans la minuscule mienne ou juste, la présence, la chaleur de sa main quelque part. En vrai, j’pense que déjà à l’époque, j’savais que Lamoon, ce serait celle qui serait toujours là pour moi, c’est triste. Et pendant un an, elle venait dans ma chambre au bout d’un moment, du haut de ses neuf ans. Au bout d’un an, mon père a eu cette merveilleuse idée, qu’il m’a raconté Panom, de tous nous faire dormir au même endroit, tous les sept. En général, les enfants d’une même fratrie, ils ont tendance à demander chacun leur chambre, mais… On était sept, et les deux plus âgés avaient neuf ans seulement. Et ils l’ont exprimés eux, en premier, le besoin de se sentir encore plus proches de leurs soeurs. Y’a que, d’après Boontam, Dao et Dara, elles ont gardé leur chambre à l’époque. Elles ont toujours été toutes les deux contre le monde. Mais parfois, deux à trois fois par semaines, elles venaient, dans la chambre des jumeaux, pour qu’on dorme tous les sept ensemble. Le lit dans lequel on dormait, un gigantesque lit, on l’a encore, et il est dans notre appart. C’est Lamoon et Panom qui l’ont récupéré dans leur chambre. Bref, pour en revenir à moi, parce que je suis censé parler de moi là, une fois que mon père a organisé tout ça, et nous a installé ce gargantuel lit, j’ai plus jamais pleuré la nuit. Sans rire hein. Même pas pour manger, ni pour bobos, ni pour pipis ou quoi, plus rien. Et il parait que pendant les nuits dans ce lit immense, je m’accrochais toujours aux uns et aux autres comme un “paresseux à son arbre” que dit Panom. Et je m’en souviens pas, bien sûr. Mais plus j’y pense, plus j’me dis que ça m’étonne pas. Du tout. J’ai toujours aimé m’accrocher aux gens comme un paresseux à son arbre. Faut juste croire que je fais ça depuis ma naissance. Littéralement.
Et puis j’ai grandi, on a tous grandi. De pas beaucoup hein. De deux ans. Mais le reste, c’est plus vos affaires. Plus trop. Peut-être un peu. On verra.
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() message posté Lun 17 Avr 2017 - 0:21 par Invité
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“Noël n'est pas un jour ni une saison, c'est un état d'esprit.” C’est Calvin Coolidge qui l’a dit. Noël, c’est un moment en famille. Le jour, la saison, c’est des prétextes. Au final, c’est un moment pour se réunir, un moment qu’on passe tous ensemble.

#noël , #fratrie , #bangkok.
LAMOUUU! LAMOU ! LAMOUUUUUUUUU ! âlin.” J’ai décidé que ce serait vos affaires finalement. A cette époque, je connaissais pas grand chose, et pour cause, j’avais quoi ? Deux ans ? Je me souviens pas de cette période. Mais ma soeur, elle m’a expliqué. Elle avait onze ans à l’époque, Lamoon. Elle m’a dit qu’il fallait que je m’imagine un grand sapin, bien décoré. Alors que bon, en Thaïlande, Noël, de base, c’est une fête qu’on est pas trop censé fêter. Mais mon père était, enfin est, européen, enfin, occidental, enfin anglais. Et en Angleterre, Noël, c’est un graaand truc. Enfin, ça semble logique et tout, mais à l’époque, j’le savais pas. Enfin à l’époque, j’savais rien. Bref Lamoon, elle m’a dit qu’il fallait que je visualise le plus grand sapin que je pouvais et que je le diminue de trois quarts. Elle me connait bien Lamoon. Elle m’a dit d’imaginer pleins de guirlandes et de boules de Noël. Et elle m’a dit aussi d’imaginer de grandes chaussettes rouges et vertes, accrochées aux armoires et à la cheminée. Elle m’a raconté qu’à l’époque, je croyais encore au Père Noël. Tu parles, j’suis sûre qu’à l’époque, je m’en foutais, moi ce qui m’intéressait c’était de défaire toutes les décorations et de décrocher les chaussettes et de les raccrocher. Ca aussi, c’est Lamoon qui me l’a raconté.
Ca, c’est pas Lamoon qui me l’a dit, c’est Panom. Et papa, ils m’en ont tous les deux parlés. Il parait que ma mère, elle attendait avec impatience mon premier mot. Ca c’était avant mes deux ans et avant Noël hein. Et il parait qu’elle a été super déçue parce que mon premier mot, ça a été Amou. Genre, comme Lamoon quoi. J’sais c’est pas cool et tout, mais déjà à l’époque elle s’occupait plus de moi que ma mère, alors forcément, j’ai fait l’amalgame au début. C’était pas totalement de ma faute hein. Et bref, ça c’est Lamoon qui me l’a dit, il parait que je l’appelais tout le temps, genre H24 j’appelais Lamoon. Pour qu’elle me prenne dans ses bras, ou qu’elle me fasse un câlin. Ou qu’elle me donne le biberon. Il parait que je refusais d'allaiter ma mère. Quand j’y repense, peut-être que j’aurais dû, mais je préférais quand Lamoon me prenait sur ses genoux et qu’elle me donnait le biberon. Alors elle le faisait. Et j’me dis que peut-être que du coup, maman était un peu jalouse de sa propre fille. C’est bizarre hein ? Mais ouais, c’est ce que Lamoon m’a dit ; Elle m’a dit : “Tu sais, je t’en ai jamais voulu, mais j’ai toujours eu l’impression qu’après ta naissance, maman ne m’a jamais plus aimé de la même manière. Pas parce qu’elle t’aimait plus, mais parce que toi, tu m’aimais plus moi qu’elle.” Le jour où elle m’a dit ça, ça m’a pas fait de la peine, mais… Je sais pas, c’était bizarre. J’ai commencé à penser que peut-être c’qui est arrivé plus tard, c’était à cause de moi ? Au moins un peu ?
Et bref, donc elle m’a dit aussi d’imaginer le lendemain. Je suis revenue au temps de Noël hein. Elle m’a dit que la nuit, on dormait tous dans la même chambre. Rien de trop nouveau, sauf qu’en fait, elle m’a dit qu’à part moi, personne dormait vraiment. Ils étaient trop pressés d’être le lendemain. Et elle m’a dit que cette année là, j’avais reçu ma première Barbie, et que j’avais fait peur à tout le monde parce que je lui avais rasé la tête et que je lui avais détaché les membres, bras et jambes. Du coup, ma poupée était devenue un tronc chauve, et que je la préférais comme ça. Bizarre hein ? Flippant m’a dit Dara un jour. Elle m’a dit : “Moi j’avais que 6 ans, et sérieux K., sérieux… Ce jour là, tu m’as fait tellement peur.” Personnellement, même si quelque part, j’arrive à comprendre ce qu’elles pensent, j’ai jamais trouvé ça effrayant. Parce qu’au moins, ma barbie, elle était vraiment unique. Et donc, ces jours là se sont répétés, les Noël. Et un jour, j’ai été assez vieille pour m’en souvenir, des Noël. Et ce jour là, mes grands parents de ici, enfin d’Angleterre quoi, ils ont commencés à m’envoyer des documentaires, des magazines, des romans, pièces de théâtre, des recueils de citations ou de proverbe, des trucs comme ça. Et comme j’avais que ça d’intéressant, je les ai appris par coeur. Et je pense que c’est comme ça que j’ai commencé à savoir ce que personne savait et à perdre intérêt dans tout ce qui concernait la culture générale. Merci papi et merci mamie hein.

George Moore a dit “On voyage autour du monde à la recherche de quelque chose et on rentre chez soi pour le trouver.” Parfois, on cherche le quelque chose lors d’un voyage, et on le trouve. Et quand on retourne chez soi, on se sent diminués. On en ressent le manque, la peine de l’avoir quitté.

#yinyang , #anniversaire , #angleterre.
J’avais quatre ans quand je l’ai rencontrée, ma soeur, mon amie, ma confidente, ma protectrice, un peu mon tout. Et elle était pas thaïlandaise. C’était la voisine de mes grands parents. Enfin… La fille des voisins de mes grands parents pour être tout à fait exacte. Et elle habitait à Bristol du coup, comme mes grands parents. En fait, tous les étés, avec ma famille, on les passait à Bristol. Avant l’âge de quatre ans, j’étais trop jeune pour m’en souvenir. Et puis il s’était jamais vraiment passé de trucs importants, tu vois ? Enfin jamais rien d’assez important pour que mon cerveau crée une boule plus brillante que les autres et que ça construise l’île de l’amitié dans mon cerveau. Du coup, ouais, la première rencontre avec elle, je m’en souviens plutôt bien. On venait d’arriver à Londres, en avion, on avait pris le train jusqu’à Bristol. Ça je m’en souviens pas, c’est Boontam qui me l’a dit. Et bref, ce dont je me souviens bien, c’est de la rencontre avec elle, une fois à Bristol. C’était l’anniversaire de mon grand père. Et les voisins, ils avaient étés invités. Et avec les voisins, elle. Elle et ses cheveux déjà bien châtains bien foncés à l’époque. Avec son air un peu étranger, mais pas asiatique, plus du sud. Et cette fille, elle avait plus l’âge des jumeaux, elle était même un peu plus âgée qu’eux. Pourtant bah, elle a passé toute la fête avec moi et sa petite sœur. Sa petite sœur, c’est pas ma meilleure amie. Pas vraiment, mais c’est aussi important. Elle est contraire à moi sur beaucoup de points, du coup, c’est marrant quand on traîne ensemble, les gens ont l’impression de voir le yin et le yang. Et ce jour là donc, c’est ce jour là que je les ai rencontré toutes les deux. Et après ça, on se voyait tous les ans, et c’était…

Tes mains sont liées à celles d’une fille plus âgées, à l’air un peu espagnol. Peut-être. Elle a une dizaine d’années de plus que toi, et elle te fait danser sur le son de la musique classique que diffuse la radio de tes grands parents. Sa petite sœur, de ton âge, née à quelques jours de toi, elle danse aussi, agitant sa jupe blanche autour d’elle. Et vous êtes trois, à perturber le moment pourtant calme qu’est la réunion familial, l’anniversaire. Quand quelqu’un (étonnement appelé Lamoon) vous demande d’arrêter, que ton père te fâchera si tu ne t’arrêtes pas, elle se baisse vers vous deux, les petites de quatre ans, et elle chuchote à votre oreille. “Vous inquiétez pas, on est à un anniversaire, danser, c’est la base de ce qu’on est censé faire à un anniversaire.” Et toi, tu souris, tu rigoles, de ton rire déjà bien bruyant, et tu continues de danser, de sauter, de faire du bruit. Et alors que ton père s’approche, oui, pour te disputer, c’est ta grand mère qui l’en empêche. Parce qu’elle se lève, avec sa petite canne, et elle vient vous rejoindre. Vous formez un cercle que ton grand père, les parents des voisines, Raylai, Panom et Boontam viennent vite rejoindre. Et vous dansez, comme ça, pendant quelques vingt minutes encore. Et le long concerto d’un compositeur au nom impossible à prononcer se termine. Tout le monde lâche un petit soupire de fatigue d’avoir bougé comme des débiles pendant une vingtaine de minutes. Tes grands parents sont les premiers à se rassoir. Puis Raylai, Boontam, qui se dépêche de boire un verre d’eau, puis Panom, qui s’assoit avec vous trois, elle, sa petite sœur et toi, sur le canapé. Lamoon vous regarde de loin, et tu la vois sourire. Tu sais qu’elle est pas contente, parce que tu lui as désobéi, mais elle est heureuse, parce qu’au final, tout le monde a passé un bon moment. Elle, Dao et Dara, elles ont préféré rester assises, mais t’aurais été étonné du contraire aussi. Elles sont comme ça. Et puis, ton père, mais il prenait des photos, donc il s’est amusé un peu à sa façon. Et puis ta mère. Mais ta mère, tu sais pas trop où elle était. Probablement assise à table aussi, à dormir, ou à lire un magazine. Et elle s’est pas amusé non plus, mais ça, t’as l’habitude aussi. Assise sur le canapé, entourée d’Isis, le Yin de ton Yang, de Sekhmet, ton tout, et de Panom, tu passes le reste de l’après midi blottie dans les bras de ton frère, tandis qu’elle passe une main dans tes cheveux et l’autre dans ceux de sa petite sœur.

... aussi la première fois que j’allais à Londres le lendemain de l’anniversaire. Y’avait que la famille. Et pour le coup, ça je m’en souviens plus. C’est les jumelles qui m’en ont parlé. Elles ont de bons souvenirs, de super bons souvenirs, du coup, elles ont pas arrêtés d’en parler, tout le temps après le voyage, il paraît. Et quand je leur ai demandé quand c’était, la première fois, elles m’ont répondu avec tellement de joie et d’entrain que j’me dis que parfois, elles montrent juste pas leur sentiments, mais qu’elles aussi, elles sont heureuses parfois. Et le fun fact un peu, c’est qu’il parait que le quartier que tout le monde a préféré, la rue même que tout le monde a préféré quand on y a été la première fois, bah c’est là où vit aujourd’hui, dingue non ? Sauf ma mère. Il parait que ma mère, elle aimait pas ce quartier, elle pensait qu’il ressemblait trop à notre quartier, en Thaïlande. Mais justement, c’était ça qu’était bien. Mais ça ma mère, elle a jamais compris. Et il parait que quand on est retourné, dans l’avion, j’ai pleuré pendant tout le trajet parce que Sekhmet et Isis me manquaient. Mais ça m’étonne pas. Déjà, j’ai la larme facile. Et puis, j’pense que quelque part, j’avais senti déjà à l’époque qu’elles deviendraient importantes pour moi. Donc non, ça m’a pas étonné. Du tout.

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Pas de citation, juste une réflexion. Est-ce que les gens qui se suicident pensent réellement qu’ils s’effacent de ce monde ? Est-ce qu’ils se rendent pas compte, qu’au contraire, ils marquent, par leur acte d’égoïsme total, leur présence et leur personne au fer rouge dans l’esprit des personnes qu’ils connaissaient ?

#...
Je me souviens de ce jour. J’avais cinq ans, et en général, c’est l’âge vers lequel les enfants commencent à vraiment se rappeler des choses. C’est aussi l’âge auquel on a tendance, les enfants, à mélanger un peu tout. Du coup, j’ai quand même dû demander ses souvenirs à quelqu’un. Et pour tout dire, ça a été compliqué. Dans la famille, c’est quelque chose qu’est pas forcément bien passé chez tout le monde. Perso, j’ai un peu honte de dire qu’au final, ça m’a pas touché tant que ça. Parce que, bon. Hm… Comment dire ça ? J’aime pas parler de ça. Pas parce que ça me fait du mal d’en parler, mais parce que parfois, les gens pensent que j’ai pas de cœur, ou que je suis une fille indigne. Alors qu’en soit… En soit, bah.

T’as que cinq ans. Et tu te réveilles le matin, la première, dans un gigantesque lit qui s’est étendu. La chambre est maintenant, définitivement, un endroit pour dormir, et seulement pour dormir, le lit prend toute la chambre. Et les autres, ils dorment encore. On est Dimanche après tout. Tu te lèves, tu te dis que c’est pas une bonne idée que de réveiller les autres. Ils ont besoin de dormir. Et t’entends ton père ronfler au rez-de-chaussée, donc probablement qu’il dort aussi lui. Ouais. T’aimerais aller le voir, mais d’abord, tu veux voir si tout le monde dort vraiment. Et tu vas voir ta mère, voir si elle dort. Alors t’entres dans la chambre du premier étage. A l’époque, tu comprends pas que les parents, quand ils font chambre à part, y’a un truc qui va pas dans le couple, t’es une gamine. Alors tu t’approches du lit et tu montes dessus. Et ta mère, elle a les yeux fermés, elle dort. Alors tu t’allonges à côté d’elle. Parce que ta mère, même si Lamoon, elle fait tout ce qu’elle devrait faire, elle reste ta génitrice. Celle qui t’a mis au monde. Et parfois, quand elle le sait pas, quand elle dort, quand elle regarde pas, tu lui montres ton peu d’affection, présent, juste limité, à ta mère. Et tu restes allongée à côté d’elle. Et tu t’endors. Tu poses ton bras sur elle, et t’aimes sentir la peau chaude, presque fiévreuse sur la sienne plus froide. C’est reposant. Tu vois pas le temps passer, tu comprends pas ce qu’il se passe quand tu te sens être soulever par des bras frêles un peu trop rapidement et pas très délicatement. Toi, t’as ouvert les yeux, et tu t’es retrouvée à devoir tourner la tête pour l’échapper du torse pas très musclé de Panom. Et tu vois tout le monde autour du lit de ta mère, toi tu comprends pas ce qui se passe. Alors ton pouce brûlant plus tôt, un peu refroidi dans ta bouche, tu tires sur la manche de ton frère. “Panom, laisse moi descendre.” Panom secoue la tête et te remet la tête dans son torse. Toi tu comprends pas. Alors t’attends, et tu te rendors dans les bras réconfortants de ton frère.

J’ai euh… J’ai appris que récemment, quand j’ai demandé des informations à Dara que, bah, quand j’ai été dormir à côté de ma mère, elle était déjà morte. Je trouve ça glauque. C’est clair. Mais je sais pas, j’me dis que j’avais cinq ans, et que… Enfin c’est du passé maintenant. La veille, elle avait pris des somnifères, d’autres médicaments, de l’alcool. Enfin, trop de choses pour que ce soit un accident de dosage. Elle avait décidé de… hm… de mettre fin à ses jours. Hm…
Ouais, j’me dis que, on y est tous pour quelque chose ? Mais je pense que. Hm hm, je pense qu’il faut pas se sentir fautifs. Parce que, et bien, elle a décidé de son sort après tout. Je pense que si elle était arrivée à un moment où la mort lui était plus supportable que la vie, c’était son avis, son choix. Je dis pas qu’on y est pour rien, j’pense que chacun de nous, des autres, du monde, de… je sais pas, chacun à peut-être sa part de responsabilité ? Pour pas l’avoir vu, pour avoir fait qu’elle a fait ça. Dara, elle, elle pense que, hm… Elle pense qu’on y est complètement pour rien et que c’est entièrement de sa faute, et de nous avoir laissé aussi. Je pense que les autres, ils souffrent. Moi je souffre pas, j’en ai jamais vraiment souffert. Je l’ai jamais considéré comme ma mère après tout. Comme ma génitrice plutôt. Donc j’ai pas eu l’impression de perdre quelqu’un d’important. J’ai eu l’impression de perdre… Je sais pas. Une voisine qui m’avait donné la vie. J’ai eu l’impression de perdre celle qui blessait mon père, qui m’avait mise au monde. Mais au final, ça se résumait à perdre l’utilisatrice de la chambre d’à côté. Pas plus.

“Je n'ai jamais compris les gens qui pleuraient un mort. On pleure un manque. Un vide. Une souffrance. On ne pleure pas un mort car un mort ne ressent plus rien. On doit pleurer les vivants. Ceux qui restent. Ceux qui souffrent de l'absence car le mort lui il n'en a plus rien à foutre. Il ne souffre pas. Il est juste mort.”

#...
Y’a beaucoup de personnes qui pleurent. Mais tout le monde le sait, ils savent pas pour qui il pleurent, et ils se posent des questions sur cette femme étendue sous le drap, devant l’autel. Ils se demandent s’ils la connaissaient vraiment. Parce que lorsqu’ils te regardent, lorsqu’ils vous regardent, avec ta famille, ils voient. Votre père, il pleure, les jumeaux aussi. Moonbam laisse couler quelques larmes, mais rien d’important. Ils sont pas censés pleurer. Et d’un autre côté, ils sont tristes. Et en dessous d’elle, que ce soit les jumelles, Raylai ou toi, vous pleurez pas. Vous regardez le drap, au dessus du corps, et vous attendez. Quoi ? Vous savez pas trop. Nephy et Isis sont là aussi, elles pleurent pas, et elles sont loins de vous. Après tout, elles étaient pas proches de ta mère, du tout. Mais tu les regardes. T’es censé regarder le corps probablement, mais c’est elle que tu regardes, et Lamoon. Mais Lamoon, elle pleure, et t’aimes pas la voir pleurer. Alors tu regardes celles qui ne pleures pas. Tu regardes celle qui, comme toi, n’ont pas été particulièrement affectée par la mort de cette femme. Puis c’est la fin du moment de recueillement. Le corps reste là, jusqu’à ce que des moines vous disent de le mettre dans le cercueil. Ton père, Lamoon et Panom portent le plus gros du corps, et vous, les autres petites mains, vous les posez là où vous pouvez, vous essayez de porter, mais vous aidez pas beaucoup au final. Puis le corps finit dans le cercueil. Vous enroulez un fil autour de ses mains. Le cercueil est fermé, le fil  de coton dépassant du cercueil. “Pourquoi ?” “Pour garder le contact.” Garder le contact ? Mais elle est morte. Tu comprends pas comment un fil peut faire garder le contact avec quelqu’un de plus humainement contactable. Et il reste là, pendant cinq jours entiers, dans le cercueil, dans la maison, derrière ce genre de temple de fortune construit pour l’occasion. Et tous les soirs, t’as l’impression de voir des visages défiler, que tu connais pas. Ton premier enterrement Thaïlandais, et t’as peur. T’as peur parce que des gens viennent dire des prières chez toi, et que tu les connais pas, ces gens. Des amis de ta mère, très probablement, des voisins aussi. Et y’a Seky et Isis, et leur parents, que vous accueillez chez vous pour l’occasion. Lamoon et Panom restent surtout avec papa, peu avec vous, eux, ils sont en état de total chagrin, et ils se forcent à sourire tout en pleurant, ils se recueillent. Donc tu restes avec Seky, et Isis. Et tu passes tes journées dans ses bras. Elle te caresse les cheveux. Et les gens du quartier, ô, ils voient d’un mauvais œil que la plus jeune soit pas là. Ils voient d’un mauvais œil qu’elle reste avec une occidental alors que sa mère vient de mourir. Ils voient d’un mauvais œil qu’elle ne vienne même plus se recueillir pendant les cérémonies d’adieux. Ils voient tout ça tellement d’un mauvais œil, qu’ils commencent à penser qu’elle ne vient pas parce qu’elle se sent coupable. Qu’elle ne vient pas parce qu’elle est fautive. Qu’elle ne vient pas parce qu’elle a tué sa mère, que certains disent, même. Qu’après tout, c’est la dernière à l’avoir vu, que peut-être, qu’elle l’a tué en allant la voir, pendant la nuit. Ils sont accablés par le chagrin, ou par le manque de choses intéressantes dans le quartier. Mais ils inventent, et de fil en aiguilles, la mère est passée de suicidée à victime d’un acte horrible. Et toi, là, tu pleures. Et Scky, elle te caresse les cheveux, et elle te chuchote à l’oreille qu’il faut pas les écouter, qu’ils disent ça parce qu’ils ont de la peine. Ou parfois, quand ça te calme pas, elle te dit qu’ils disent ça parce que c’est des vieux shnocks dont la vie est inintéressantes et qu’ils se sentent obligés de s’inventer des histoires pour rendre leur vie palpitante. Et elle te raconte des histoires, Seky. Tous les soirs, elle te racontait des histoires. Tu lui disais des personnages, des lieux, et elle t’inventait des histoires. Pendant que les autres, dans la pièce d’à côté, priait face à un cercueil le départ de quelqu’un vers l’autre monde. Puis une nuit, t’as pas dormi. Son histoire, à Seky, elle était parfaite, mais t’as pas dormi. Et t’es sortie, et t’as été te mettre à genoux devant le cercueil, seule. Y’a un moine qu’est arrivé, qui t’a sourit. Il ramassait ses affaires, il allait partir. “Monsieur le moine ?” Il s’est retourné vers toi. Toi, t’avais du mal à déglutir devant ce grand arrangement de fleur, et devant ce cercueil couvert d’un voile blanc. “Monsieur le moine, vous pouvez faire un sumras ?” “Un sutra ?” “Oui, ça.” Il s’assoit à côté de toi et il te sourit. Il allume un bâton d’encens. Ça sent bon. “Je suis désolée petite, mais il y a des heures pour les sutras…” Il se lève, et encore une fois, s’apprête à partir. Mais il t’entend verser des larmes. Il t’entend. Il entend que tu souffres. Pas de la mort, ils le savent tous que t’étais pas proche d’elle. Il sait que tu souffres de ce que tu as entendu, de ce que t’as pensé vrai. Parce qu’à cinq ans, pauvre petite fille ne distingue pas la vérité des mensonges des grandes personnes. Alors il s’assoit à côté de toi. “Petite, tu sais ce que c’est que les religions ?” Tu secoues la tête. Tu vois Seky, derrière toi. Elle sourit Seky. Seky, elle t’a souvent parlé de l’origine de son prénom, et de celui d’Isis, elle t’a souvent expliqué l’histoire d’Osiris et de Seth. Elle t’a dit qu’elle croyait en une religion. Mais elle t’as jamais dit ce que c’était. “La religion, c’est quelque chose de magique. Quelque chose à laquelle on se raccroche pour aller mieux.” “Maman aurait du prendre une religion alors ?” Il sourit. “Une religion, c’est pas un médicament. Une religion, c’est une croyance. Une croyance qui nous fait nous sentir mieux, et surtout, accompagnés. Pas seuls.” “C’est quelque chose contre être seuls ?” Il hoche la tête. Ça a l’air bien, la religion. “Je suis bouddhiste. Et j’aimerais t’expliquer ce que c’est, que ma religion.” “Vous vous sentiez seuls avant ?” “Oui. Avant. Viens avec qui tu veux, le temple sera ouvert. Tu n’auras qu’à demander à me voir.” Tu hoches la tête. Et Seky, Sekhmet, elle s’approche, elle pose sa main sur ton épaule. “Je l’amènerais. Je ne suis pas bouddhiste, mais les religions, ça me passionne.” Il hoche la tête à son tour et se lève finalement. “Petite fille.” Tu relèves les yeux vers lui, des yeux tout luisants de larmes. “Quand l’encens sera terminé, ce bâton là, n’en rallume pas. Attends demain soir. Et entre temps, ne rend pas visite à ta mère, mais reste avec ta famille.” Tu hoches la tête.

Je m’y attendais pas. Vraiment pas. Finalement, euh, le corps de ma mère a été incinéré, et tous les procédés suivants, si ça vous intéresse, vous pouvez toujours vous renseigner, mais surtout. Enfin, de cet époque, je retiens pas l’enterrement de ma mère. Mais cette discussion que j’ai eu avec le moine, le lendemain. Je retiens cette discussion que je retranscrirais pas. Et cette discussion, elle m’a fait aimé la religion comme jamais j’avais aimé quelque chose. Ce jour là, j’ai décidé de faire ce serment de rechercher le Nirvana. De devenir Bouddhiste.

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Lamartine a dit ce truc, super connu “Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé.” Je pense que c’est un peu abusé. Et déprimant. Quand un être vous manque, rattachez vous aux autres êtres, qui eux sont toujours avec vous. Je vois pas en quoi le départ d’un être rend les autres inaccessible. Bien au contraire.

#mannequin , #aprèslatempete , #bouddhisme.
Ce jour là, je revenais du temple. J’avais passé un peu de temps avec les moines. On avait récité des mentra, et on avait médité. C’était tellement cool. Enfin. J’sais pas comment expliquer ça. Un genre de total refus de la douleur et de la souffrance. C’est assez beau au final, de tous faire ça en même temps. Quelque chose de si solitaire, la méditation, mais fait à plusieurs. C’était beau. Je faisais un peu pas à ma place au milieu de tout ces moines, mais grâce au moine que j’avais rencontré à l’enterrement de ma mère, ils m’ont tous un peu pris comme l’un des leur. Et puis, les moines, ils étaient un peu ouverts à tout le monde à l’époque, essayant de leur faire comprendre la pensée Bouddhiste. Et c’est une belle pensée, la pensée bouddhiste. Mais assez parler de ça, si vous voulez en savoir plus, allez vous même faire vos recherches. Même si...bonne chance pour ça. Tout le monde a une idée différente sur le bouddhisme. Prenez celle qui vous convient. Que ça vous convienne, c’est un peu l’important au final je pense. Et donc, ce jour là, j’avais un shooting photo. J’avais sept ans quand j’ai commencé à poser pour des magazines ou que j’ai commencé à tourner dans des pubs. Pubs qui se sont révélées affreuses à cause de mon jeu d’actrice clairement détestable. J’ai appris à aimer me retrouver sous les flashs, à poser devant les photographes. Je m’amusais. Je tirais des têtes débiles, et ça leur plaisait. Parfois, je leur faisais des regards adorables, que je maîtrise encore parfaitement aujourd’hui, et ils prenaient plusieurs clichés de ceux là, parce que les regards adorables, c’était un peu ma marque de fabrique. Quelque part, je sais pas si c’est une bonne chose ou pas, je pense que ça l’est encore. Après les séances photos, je rentrais chez moi, accompagnée souvent par Panom, ou par Lamoon. Lamoon, elle a toujours été importante pour moi. Depuis toute petite, vous l’avez bien vu. Mais à cette époque… A cette époque, ça avait rien de comparable.

Maman !” Lamoon lève les yeux au ciel, elle aime pas que tu l’appelles comme ça, tout le monde le sait. Mais t’arrêtes pas, parce qu’au final, Lamoon, c’est un peu ta maman. Depuis que t’es enfant. A part le fait qu’elle t’ait pas mise en monde, elle a tout de ta maman, Lamoon. “T’as été au temple aujourd’hui ?” T’hoche la tête énergiquement. “Ils ont pas encore compris que t’étais trop débile pour devenir moine ?” “PANOM !” Il hausse les épaules, et tu lui tires la langue, signe particulièrement mature. “Je veux pas devenir moine, je veux devenir danseuse. Et le fait que j’sois débile, il parait que c’est une bonne chose, comme ça, j’pourrais donner la paix aux autres parce que j’aurais pas besoin de me la donner à moi, parce que je connaîtrais pas la douleur.” “Tout le monde connaît la douleur.” “Pas moi.” “SI ! Toi tu la connaîtras un jour aussi. Et ce jour là, j’me moquerais bien de toi. Et tu regretteras de pas m’avoir écouté !” “ÇA SUFFIT VOUS DEUX ! PANOM ! T’es plus un gosse merde. Kiddie ! Arrête ! Tu sais que ton frère aime pas que tu parles du temple.” Vous haussez tous les deux les épaules, et vous vous tournez le dos, en croisant les bras. Et vous rentrez chez vous comme ça, dos à dos, marchant tantôt plus ou moins normalement, tantôt en crabe. Et Lamoon, Lamoon compte plus le nombre de fois où elle lève les yeux au ciel en vous voyant. Vous entrez chez vous, et en vous voyant, Boontam est la première à exploser de rire. Elle est rapidement suivi de Raylai, et rapidement, des jumelles. Même Lamoon, elle se met à rire. Mais vous, non. Oh non. Toi, tu lâcheras rien. Il t’a traité de débile. Il devait pas, c’est méchant. Et tu sais, oh tu sais que bouder, c’est contre tout enseignement des moines, ils te l’ont dit. Mais… Mais c’est Panom. Et Panom, tu le boudes. Tout le temps. Mais aussi, il t’embête, Panom. Et votre père arrive dans la salle. Il vous voit. Il voit surtout l’hilarité des autres filles. Il lève des yeux au ciel, lâche un grand soupire, et se laisse tomber sur le canapé, pile à un droit où il peut vous voir tous les deux de profil. “Les gars, je veux pas savoir ce qu’il se passe. Mais le premier qui s’excuse aura droit à un supplément de chocolat ce soir.

Alors, oui, mon père avait tendance à nous appeler “les gars” quand Panom et moi, on était en jeu. Juste parce que… j’ai toujours un peu été considéré comme le deuxième fils de la famille. Surtout par mon père. Mais en vrai, cette histoire de chocolat. J’étais désespérée à chaque fois que quelque chose comme ça était en jeu. C’est à l’opposé même de ce que prêche le Bouddhisme l’idée de la carotte pour attirer le cheval. Du coup, Panom était toujours le premier à s’excuser. Je m’excusais juste après cela dit. Parce qu’il faut pas garder des rancunes ou tout ce qui pourrait être négatif. Maintenant que j’y pense, depuis que j’ai arrêté d’y aller, y’a pas mal de règles des moines que j’ai un peu passé par dessus bord. Pas le plus important, heureusement. L’important est resté ancré quelque part dans mon esprit. Et c’est bien tant mieux. Je sais c’que vous vous dites. Pas que je lise dans vos esprits, c’est juste évident. Et parfois, croyez-le ou non, j’me pose aussi la question. Le Bouddhisme est censé être sur trouver la façon de combattre le malheur et la douleur, trouver le plénitude de l’esprit. Et quand on me voit, on a l’impression que question plénitude, c’est pas ça. Ou on se demande si j’ai déjà connu même le malheur, la douleur ? Non. Je vous répond clairement. Non. Je sais ce que c’est, parce qu’on me l’a expliqué. Je sais ce que c’est parce que j’ai vu des gens souffrir, j’ai vu des gens blessés. Mais pour X ou Y raisons, dans ma vie, j’ai toujours été très... Même en pleurant pour plusieurs raisons. J’ai été malheureuse oui. Mais jamais douloureuse. J’ai jamais réellement souffert. Tout ce qui peut faire souffrir m’importe peu. Le regard des autres, c’est le premier facteur de douleur chez la plupart des gens. Je me fous du regard des autres. Et quand je dis ça, je le pense. Tu m’aimes pas, ne m’aime pas. Je ne t’ai jamais demandé de m’apprécier. Deuxième facteur, le manque de confiance en soi. Je n’ai pas confiance en moi à cent pour cent. Les gens qui vous diront que c’est le cas sont probablement égocentriques ou un peu à côté de la réalité. Mais j’ai assez confiance en moi pour ne pas me laisser rabaisser. J’ai assez confiance en moi pour croire en ce que je pense, pour penser ce que je pense sans avoir honte de le penser. Assez confiance en moi pour poursuivre un rêve que beaucoup me disent inatteignable mais je peux atteindre. Alors à quoi ça me sert, le Bouddhisme ? A garder cet état là. A ne pas m’égarer dans des situations, des émotions, qui pourraient me blesser, rendre mon existence douloureuse. Et ça m’aide à aider. Aider les gens qui ont pas ma chance.
Ces règles là, je les ai jamais oubliées.
Par contre… En ce qui concerne le pardon, la rancune, le vol, l’entêtement ou les choses comme ça… Je crois que j’ai du chemin à rattraper. Et peut-être pas qu’un peu.

“Les déménagements sont les mouvances de l'existence. Ça bouleverse, ça empêche l'habitude...” qu’elle disais Louise Portal. Les déménagements, ça permet aussi de laisser les mauvais souvenirs quelque part, et de recommencer une nouvelle vie, loin des mauvaises ondes. Le déménagement, c’est une renaissance autre part.

#médiation , #déménagement , #bigannonce.
J’me souviens parfaitement quand mon père nous a sorti, comme ça, qu’on allait déménager et rejoindre ses parents à Bristol. Sérieux, j’crois qu’il aurait pas pu choisir un pire moment pour me l’annoncer. Je sortais d’une séance de médiation dans la chambre, que mes chère frères et soeurs étaient assez sympas pour me laisser pour une heure par jour, et je venais tout juste, mais tout juste de finir le Karaniya Metta Sutta. C’est le genre de moment ou j’éteins doucement l’encens et ou je me laisse sortir doucement de ce moment de relaxation et de réflexion. Et pour les grandes annonces ou les trucs choquants, c’est juste...pas le bon moment. Vraiment. Vraiment. Pas. C’était une bonne nouvelle. Vraiment. Genre, réellement, c’était la une des meilleures nouvelles qu’il pouvait m’annoncer. A cet époque, j’avais dix ans et demi. A mes neuf ans, le moine qui m’avait amené au Bouddhisme est décédé. Personne n’a pleuré. C’était assez étrange comme cérémonie. Et sincèrement, alors que je pensais être triste, et arrêter d’aller au temple à cause de la douleur. Ouais, encore cette histoire de douleur. J’pense que ça vous embête que j’arrête pas de parler de ça. Mais le fait est que j’en ai pas reçu de douleur. Parce que vu son parcours, ce qu’il avait réussi à accomplir. Ouais, je pense que peut-être, son cycle répétitif s’est arrêté. Et si vous comprenez rien à ce que je dis, faites vos recherches, vous allez voir, c’est intéressant. Et ouais, donc mon père, il a frappé à la porte ce jour là, je venais à peine de rouvrir mes yeux et d’éteindre l’encens, c’était trop tôt. Bien trop tôt. Mais il est entré. Et là, il a dit ce truc, qu’il avait à dire, qui m’a rendu possiblement la plus heureuse des personnes sur le moment.

Kulap ? Désolée de te déranger pendant ta prière…” “‘Pa.” “Ta méditation, c’est la même chose. Mais je dois te parler.” Tu te dépêches de te remettre debout et te rassois quelques secondes plus tard sur le lit, ou ton père te rejoint rapidement. “On va déménager.” “[color=#E2A9F3Quoi ?[/color]” “En Angleterre ?” “Quoi ?” “A Bristol ?” “Quoi ?” “Juste à côté de chez Sekhmet et Isis.” “...” Il te regarde, pendant un moment, tu réagis pas. Probablement parce que pendant un moment, tu comprends pas vraiment ce qu’il se passe. Tu sors d’une séance total de médiation après tout, et pour que tes neurones se connectent avec la réalité, la vraie vie et les vrais gens, il faut un petit bout de temps. Puis les informations s’insinuent. Et tu comprends ce qu’il veut dire. Vous allez partir de Thaïlande. Vous allez emménager en Angleterre. “Mais… Le temple ? Et la chambre ? On va toujours tous avoir la même chambre, pas vrai ? Et… Et. Attends. On va être voisins avec Seky et Isis ?” Il hoche la tête. T’es toute sourire. Ton cœur bat vite, tes jambes tremblent toute seule, gesticulent de haut en bas frénétiquement. Et les émotions trop fortes, c’est jamais bon, tu le sais. Alors tu fermes les yeux, et tu profites du bonheur de la nouvelle. T’as pas envie de quitter les moines, t’as pas envie de partir trop loin. Mais t’es heureuse de partir d’ici, de cette maison. Bangkok est, et restera probablement ta ville préférée au monde. Mais cette maison, tu l’aimes juste pas. “Les jumeaux et les jumelles veulent leur propre chambre, tu peux pas vraiment leur en vouloir vu leur âge, mais normalement, Boontam Raylai et toi, vous dormirez encore dans la même chambre.” Tu lui souris, les yeux ouverts, le regard doux. “Merci papa. C’est une superbe nouvelle.

Mince, quand j’y repense… Enfin, j’étais super réservée à l’époque. Enfin pas réservée, mais dans la retenue. Mon père m’aurait donné cette nouvelle maintenant. Enfin à l’époque mais dans l’état où je suis maintenant, je pense que j’aurais probablement été le crier sur tous les toits du quartier en pyjama licorne. Ouais. J’ai perdu. Beaucoup. Mais parfois, je me demande si c’est pas mieux comme ça. Après tout, ça fait pas de mal. Je comprend pas, et je pense que j’ai jamais vraiment compris la raison de la retenue des émotions et des sentiments, préconisée par les moines. Parce que lorsqu’on est heureux, le montrer à tout le monde, ça peut pas faire de mal, pas vrai ? En quoi être heureux, c’est douloureux ? Et ils m’avaient expliqué à l’époque. Et si je les avais écouté, c’est que c’était une bonne raison, une raison logique. Je pense ? Aujourd’hui, j’ai oublié ce qu’ils m’avaient dit. Alors je montre mon bonheur, j’essaye de transmettre ma joie de vivre au plus de gens possibles. Mais quand il m’a annoncé ça, à l’époque, j’étais contente, c’est sûre. Mais croyez-le ou non, mon père a cru pendant un moment que je l’étais pas vraiment, que je cachais en fait la tristesse de partir. Que je mentais quand je disais que c’était une super nouvelle. Alors que pas du tout. C’est pour ça que je vous dis, parlez. Vraiment. Exprimez les choses. Si c’est négatif, peut-être pas, ou pas méchamment en tout cas. Mais si c’est positif, hésitez pas à le dire. Les malentendus, ça peut devenir très douloureux. Et souvent les malentendus, ça part de choses qu’ont juste pas été dites.

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Anonymous
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() message posté Lun 17 Avr 2017 - 0:21 par Invité
3/3


“Tu t'rappelles quand t'étais gamine, les livres de coloriages ? Moi j'les aimais pas. C'est vrais quoi, si j'ai envie de dessiner une maison, j'veux pas qu'un abruti décide à ma place à quoi elle doit ressembler !”

#skins , #nouveauté , #bilingue.
Je suppose que vous connaissez tous la série Skins, pas vrai ? Bah j’ai habité à Bristol, pile au moment ou les saisons 3 et 4 sont sortis. J’ai presque appris l’Anglais avec cette série. Et j’peux vous assurer que question langage, ou même la série en soit, la Bouddhiste en moi était...un peu perdue face à tant de violence. Sans rire, vraiment. A l’époque, ça m’a choqué. Enfin, à l’époque aussi, j’avais 12 ans. Panom a eu la merveilleuse de me faire regarder les épisodes qu’il choisissait. Et il commentait. Ces propres commentaires à lui. Lamoon pouvait pas l’empêcher de me les faire voir, mais souvent, elle me cachait les yeux, ou me bouchait les oreilles, c’était assez drôle. Et un jour, elle était pas là, j’me souviens. On regardait un épisode avec Panom, dans sa chambre. A lui et à Lamoon. Mais elle, elle était dans la salle je crois, elle préparait une fête pour le lendemain ou quelque chose. Et du coup, y’avait que nous deux. J’avais douze ans, il en avait vingt-deux, et on se disputait encore comme des gamins. Je suis pas complètement certaine que cette phase nous soit passé d’ailleurs, maintenant que j’y pense.

En fait, Kiddie, t’es un peu un mélange de… D’Effy.” Tu souris, parce qu’elle est belle Effy, super belle. Et elle s’habille bien. Bon, parfois, elle fait des trucs bizarres. Mais en plus, elle fait pleins de bisous et tout, elle doit être super gentille si tout le monde lui fait des bisous.

Ok, les gars, j’avais 12 ans. Et à 12 ans, non seulement, je comprenais pas le principe de désir, je crois que je le comprends toujours pas, ou plus je le connais pas, mais ça revient au même pour moi. Mais surtout, j’avais un côté….un peu naïve. Autant, autant je pense que j'accepterais d’embrasser un étranger sur le bouche, juste lèvres contre lèvres, parce que pour moi, c’est quelque part une salutation… Autant le reste, le plus… Euh… Enfin le reste, j’ai compris aujourd’hui que bon, c’était pas juste parce qu’on était gentils avec tout le monde.

... Et de Pandora, mais surtout de Pandora.” Tu fronces les sourcils et tu regardes ton frères. Tu vois Dao et Dara à la porte, qui attendent les bras croisés, probablement pour dire quelque chose. Et t’as ton frère, qui te frotte le crâne, t’emmêlant les cheveux et qui te dis, d’une voix enjouée, probablement super fier de lui. “Parce que comme elle, t’es inutile.” Pendant un moment, tu réagis pas. Puis très vite…

Je crois que c’est à ce moment précis que les premiers enseignements des moines ont été oubliés. Ce jour là, je me suis battue pour la première fois avec mon frère. Et pas pour la dernière. Bon après, je me bas qu’avec mon frère, et c’est jamais bien grave. Mais… Mais y’a quand même des coups qui partent. Et des coups vicieux… Trèèès vicieux. En général, il me tire les cheveux, et moi, et ben… Je frappe. Au bon endroit. Au bon moment. Le bon moment étant juste avant que Lamoon nous trouve.

Après s’être jetée sur lui et lui avoir probablement déchiré la manche avec les dents, les jumelles viennent s’interposer entre ton frère et toi. Dao te regarde, un peu déboussolée. “Si les moines te voyaient Kiddie. On dirait un animal… J’suis sérieuse, tu fais peur.” Tu la regardes et tu croises les bras, leur tournant le dos. Tu recraches rapidement le bout de tissu que t’avais encore entre les dents et t’attends. Vous avez fait du bruit, t’es étonné que Lamoon soit pas encore venue vous dire de vous taire.

Donc voilà. La première et pas dernière fois que je me suis conduite en total opposition à certains concepts du Bouddhisme. Mais je suis comme ça. J’ai toujours été à partir au quart de tour avec les gens, et surtout, surtout avec Panom. Déjà les moines, à l’époque, ils m’avaient dit que ce serait un problème. Ils avaient raisons. Enfin, du coup ouais, ce jour là, Lamoon est jamais venue nous voir, mais elle m’a crié d’aller me coucher. J’ai été dans ma chambre, de laquelle je suis ressortie quelques minutes plus tard. Probablement parce que je voulais savoir quand Boontam et Raylai viendraient dormir. Je sais plus trop pourquoi je suis ressortie ce jour là. Mais ce que je sais, c’est que j’ai jamais aimé dormir seule. Et certainement pas seule, et dans le noir. Je suis un peu… Un peu l’exemple type d’une froussarde.

Kiddie, Lamoon a dit d’aller te coucher, non ?” Alors tu t’approches des jumelles qui sont là, et tu prends la main de Dara. “Mais Dara, y’a un monstre sous mon lit.” Tu sais pas, t’as pas vérifié, mais ce qui est sûr, c’est que t’as peur. Parce que t’es seule, dans cette immense chambre, et qu’il fait noir. Dao regarde sa jumelle. Toi, tu sais qu’elles sont à deux doigts de venir avec toi, et de rester avec toi le temps que tu t’endormes. Alors t’espères, t’espères. Et alors qu’elles soufflent, qu’elles vont parler, qu’elles vont dire ce qu’elles ont à dire. Y’a Lamoon qui se met pile devant toi, les bras croisés, le pied qui tapote par terre. “Et dis moi, Kiddie. Est-ce que le monstre est plus effrayant que moi en colère ?” Tu déglutis, ta lèvre inférieur tremble, un peu, puis beaucoup. Et en à peine cinq secondes, t’as lâché la main de Dao et t’as couru dans ta chambre, claqué la porte, et t’es mise sous ta couverture, les yeux fortement fermés. Dehors, tu le vois pas, mais les trois filles rigolent entre elles. Doucement. Elles ne veulent surtout pas te réveiller.

“Un des plus beaux cadeaux que nous ait fait la vie - c'est quand notre prénom a l'air d'un mot gentil.” C’est vrai que parfois, en apprenant le prénom de quelqu’un, on s’attend à quelque chose de particulier. Je sais que j’irais jamais parler à personne qui s’appellerait Faust.

#prénom , #famille , #étatcivique.
Depuis peut-être quoi, un an déjà, tout le monde m’appelait Kiddie. Je sais pas trop d’où c’est venu, mais si j’pouvais poser mon hypothèse, j’dirais que c’est Panom qu’a choisi le prénom. Il m’a toujours pris pour une petite enfant qui grandissait pas. Kiddie, ça lui semblait probablement logique. Et après tout, maintenant que je porte officiellement ce prénom, ça me semble pas mal logique aussi. J’étais plus Kulap, pour personne. Mais Kiddie. Et puis, j’aimais bien Kiddie, ça sonnait plus occidental, et ça sonnait même carrément Anglais. Et j’aimais bien pouvoir porter un prénom qui sonnait Anglais, je trouvais ça classe. Je trouve toujours ça super classe. D’avoir un prénom qui sonne Anglais. Et bref, ce surnom répétitif, un jour, il est arrivé aux oreilles de mon père qu’a pas compris tout de suite ce qui se passait. Au final, quand Lamoon lui a expliqué, j’me souviens de cette discussion qu’on a eu, autour de la table de la salle à manger. Mon père nous a annoncé ce jour là qu’il avait plusieurs fois pensé à peut-être changer nos prénoms. Parce qu’il avait peur qu’on ait du mal à s’intégrer avec des prénoms avec une aussi forte résonance thaïlandaise. Panom avait hoché la tête. Je savais que Panom avait eu des problèmes à la FAC où il allait, des gens qui lui trouvait des tas de surnoms plus méchants les uns que les autres. Raylai avait tout de suite parlé en disant qu’il aurait dû proposer ça plus tôt, que ça lui aurait évité de pas avoir d’amis. Ça m’avait fait tellement de peine pour elle d’entendre ça. Et tout le monde semblait d’accord. Vraiment. J’étais impressionné de voir que tout le monde serait d’accord pour changer de prénom, pour prendre des prénoms plus anglophones. Il nous a expliqué qu’il osait pas nous demander, parce qu’il avait peur qu’on prenne ça pour lui essayant de nous enlever nos souvenirs de là où on vient. Mais j’ai jamais pris mon prénom pour un souvenir. Vraiment pas. Pas que j’aimais pas mon prénom, je trouvais juste qu’il m’allait pas. Trop dur. Trop masculin. Je sais pas, je l’aimais pas. Alors que Kiddie… Kiddie, c’était pas mon prénom de baptême, mais c’était un prénom que j’aimais. Mais tellement.

J’ai décidé de vous en parler finalement aujourd’hui. Parce que vous le faites vous même finalement, de changer vos prénoms. J’ai entendu que vous aviez donné un surnom à Kulap ? C’est bien. Je me suis dit que c’était peut-être ce dont vous aviez besoin, vous aussi ? Et que c’était pas qu’une lubie de ma part ? Vous en pensez quoi ?” Lamoon prend l’initiative et propose un vote à main levée. Vos sept petites mains se lèvent. Ton père sourit. Il s’attendait probablement pas à ça. Il s’attendait pas à ce que vous vouliez tous changer de prénom. Mais il était heureux d’enfin pouvoir accomplir quelque chose pour la famille sans que Lamoon l’y aide. Il était heureux d’avoir eu cette idée tout seul. “Bien. Très bien. Je vous laisse trois jours, trois jours c’est bien. Trois jours pour choisir vos prénoms, et je… moi et Lamoon, on les vérifiera. D’accord ? Ensuite et bien, on ira les changer, d’accord ?” Vous hochez la tête.

Maintenant que j’y pense, c’était probablement pas la manière de faire la plus logique, et ça pouvait franchement paraître être sur un coup de tête pour certains. Mais pas du tout. Le fait est qu’on avait tous un peu une idée déjà. Enfin évidemment, moi, j’allais m’appeler Kiddie, et même si j’avais pas voulu, y’aurait pas eu de discussion possible là dessus. Tout le monde m’appelait déjà comme ça, et puis...j’aimais bien, donc la discussion n’avait pas lieu d’être. Et les autres, ils avaient déjà une idée. Ils savaient déjà comment ils voulaient s’appeler. Et le jour est arrivé, où on a été changer nos prénoms. Mon père a rempli quelques papiers, Boontam, Lamoon et Panom ont rempli les leurs, ils étaient majeurs déjà. Et on est reparti, tous avec une nouvelle identité et notre prénom de baptême en deuxième prénom. C’était un beau jour, un jour dont j’aime bien me souvenir. Quand est on rentrés à la maison, Boontam s’est assise à la table de la cuisine, et mon père s’est assis face à elle, tout sourire, en l’appelant par son nouveau prénom, en lui demandant ce qui allait pas.

C’est juste que… j’aimerais bien qu’à la maison, on continue à s’appeler comme avant. J’aimerais bien qu’on recommence à t’appeler Kulap aussi.” avait-elle dit en te regardant. “Je vous connais depuis ma naissance, et pas avec ces noms occidentaux, avec vos prénoms à vous. Et j’ai pas envie qu’ici, à la maison, ça change.

J’me souviens que Lamoon avait été la prendre dans ses bras et que cette histoire s’était terminée en énorme câlin collectif en plein milieu de la salle à manger. Et c’est finalement comme ça qu’à 14 ans, j’ai changé de prénom. Depuis ce jour, en dehors de la maison, je m’appelle Kiddie, et avec la famille, Kulap.

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“On croit que les rêves, c’est fait pour se réaliser. C'est ça, le problème des rêves : c’est que c’est fait pour être rêvé.” J’aime pas cette idée, ça voudrait dire que les rêves, même quand on en a l’occasion, on pourrait pas les réaliser. C’est déprimant comme idée. Quand on peut, il faut au moins essayer.

#rêve , #déménagement , #bigannonce.
Ça faisait trois ans qu’on habitait à Bristol. On aimait le coin. Et puis on habitait à côté de nos grands parents. Et on les voyait souvent. Après tout, ils commençaient à être assez vieux, on voulait passer le plus de temps possible avec eux. Sauf que moi, j’avais un rêve. Je voulais devenir danseuse, j’ai toujours voulu devenir danseuse. Et tout le monde le savait dans mon famille. Et ce jour là, mon père a débarqué avec Lamoon, tous les deux. Et ils m’ont annoncés qu’on allait aller vivre à Londres. Parce qu’ils m’avaient inscrit à une école, qu’il leur avait envoyé une vidéo de moi en train de danser, et qu’ils voulaient me rencontrer pour un entretien d’entrée. Et que même si je loupais l’entretien, de toute façon, Lamoon et Panom, et Boontam, ils en avaient besoin pour leur job. Il fallait juste annoncer ça aux jumelles et à Raylai.

Kulap ?” Tu t’approches, du haut de tes quinzes ans, de Lamoon. Elle te sourit, mais tu vois, dans son sourire, y’a autre chose. “Kulap, s’te plait…. S’te plait, dépense plus l’argent de papa pour des âneries. Si tu continues, on aura plus assez pour déménager confortablement à Londres, tu sais ?” T’hoches la tête. T’as compris. Faut plus acheter de choses avec l’argent de papa. C’est d’accord. Quelques jours passent, et tu sors d’un bain bien mérité après un entraînement de danse plutôt éprouvant dans la seule chambre où y’a de la place pour, donc celle des jumelles. Et t’es désormais dans la tienne, de chambre, et tu t’habilles, et t’aimes regarder tes nouvelles mèches rouges. Elles sont trop belles. Y’a pas à dire, Lamoon est douée. “Kulap ?” Lamoon. Tu vas la voir, elle est dans la salle de bain, et elle est pas contente. Du tout. Toi tu comprends pas, t’as rien fait de mal après tout. “Oui ?” Lamoon prend un rhinocéros dans tes nouveaux jouets en plastiques. Y’a pas d’âge pour y jouer. “J’avais dit quoi à propos d’utiliser l’argent de papa ?” Tu fronces les sourcils et tu souris. Ah, elle est inquiète. C’est vrai qu’elle t’avait dit ça, te pas acheter d'âneries avec l’argent de papa. Mais elle a pas à s’en faire. “Ah mais t’inquiète pas, je les ai pas acheté.” C’est son tour de froncer les sourcils. Et tu vois que dans sa tête, elle se pose mille cinquante et une questions. “Comment ça, tu les as pas achetés ?” T’hausses les épaules, parce que quoi, c’est pas difficile à comprendre, pourquoi, tu les as pas achetés. “Bah quand je les ai pris dans les rayons, y’avait personne à la caisse, donc je suis partie avec.” Tu souris. Un sourire totalement innocent. Tu vois pas le problème. C’est pas vraiment du vol si y’a personne pour le voir, pas vrai ? Oooh si les moines te voyaient. Lamoon, elle te regarde, ton rhinocéros, dans sa main, il est tellement serré que t’es pas sûre qu’il retrouvera un jour sa taille normale. Alors tu te recules, d’un pas, de deux pas. De trois. Et tu te retournes. Et tu cours. “KULAAAAAAAAAAAAAAAP !

Une semaine après l’histoire des jouets en plastiques, que j’ai toujours d’ailleurs, je les adore, je leur ai tous donné un prénom. Une semaine après ça, mon père a annoncé deux choses. Que j’avais réussi l’entretien et que j’avais été prise dans cette école, et qu’on allait déménager à Londres. Et à la surprise générale, tout le monde en était ravis. On était triste de laisser nos grands parents, mais on savait qu’on retournerait les voir souvent, ils étaient pas si loin que ça après tout. Et ensuite, j’ai appris un autre truc. Sekhmet et Isis. Je voulais pas les laisser, genre, tellement pas. Et juste après l’annonce, j’ai voulu en parler à mon père, lui demander ce qui allait se passer pour Sekhmet et Isis, que je voulais pas les quitter.

La sonnette de la porte d’entrée résonne au rez-de-chaussé. Tu te lèves et tu cours ouvrir. T’es un peu comme un chien de garde parfois, dés que ça sonne, t’es obligée d’être la première à savoir qui s’est. Et quand t’ouvres la porte, tu te retrouves face à deux visages que tu t’attendais clairement pas à voir. Sekhmet te prend dans ses bras, et finit par juste te prendre la main et t’embarquer dans le salon. Sekhmet s’assoit à côté de ton père. T’avais pas remarqué qu’il y avait une chaise vide, t’avais pas fait attention. “Monsieur Linpraneet. Merci de votre proposition, ça va beaucoup nous aider. Isis avec ses études de théâtre et moi avec mon travail.” Tu regardes Sekhmet sans comprendre la situation. Quelle proposition ? Oh, peut-être qu’elles vont s’installer ici quand on sera partis, que tu penses. Après tout, votre maison est plus grande que leur petit appart. Oui, ça doit être ça. “Et puis j’ai toujours rêvé de vivre à Londres.” Non. C’est pas ça. Alors tu fronces les sourcils, et tous les membres de ta famille, exceptés Lamoon et ton père semblent faire de même.

Et on a appris que Sekhmet et Isis viendraient vivre chez nous. Isis avait reçu la lettre d’acceptation dans une école de théâtre, et Sekhmet avait décrochée un job assez bien payé. Du coup, mon père leur avait proposé de vivre avec nous. Quand on est arrivé à Londres, deux/trois mois plus tard, les gens du quartier ont pas bien compris le délire. Un homme âgé, un jeune homme de 25 piges, et neuf filles, vivant dans la même, grande, mais même maison. Je sais pas vraiment ce qu’ils se sont imaginés. Mais à vrai dire, je m’en fous. J’étais tellement contente à l’idée même de vivre avec Sekhmet et Isis. Depuis qu’on est arrivé dans cette baraque, celle d’où je vous parle, quand on reçoit du monde, c’est difficile de se trouver un endroit intime, un endroit calme. Mais malgré ça, la maison est toujours ouverte à tout le monde. Et god, heureusement qu’elle est immense cette baraque. C’est pas une baraque de riches, les murs sont pas agrémentés d’or ou quoi, mais y’a huit chambres quand même. Et que trois salles de bains. Le bordel le matin. Le bordel. Ce déménagement à Londres, ça a été le début d’une nouvelle vie.

“Une famille qui crie est une famille unie.” Gérald Godin. J’ai pas grand chose à rajouter sur celle là. J’ai peur de devoir être à cent pour cent d’accord avec lui.

#anniversaire , #squat , #bathroomfight.
J’ai fait un test pour savoir quel personnage de Disney je serais, j’suis tombée sur Nemo. C’est bizarre ou pas ? Voilà. C’était l’info inutile de la journée. Enfin, la soixante-neuvième infos inutile de la journée. Quand on est arrivé à Shoreditch, très rapidement, notre maison est devenu le squat du quartier. L’endroit où y’avait des barbecues et où les familles qui le voulaient venaient. Ou les jeunes aussi. Parfois, Boontam, ou moi, ou Panom, beaucoup Panom au final, on organise des fêtes, plutôt pour les jeunes. Lamoon est là, pour garder un oeil sur le shmilblick, avec Nephtys, mais notre père est dehors ces soirs là. Enfin, avec Sekhmet. Parfois Lamoon est là pour garder un oeil sur Sekhmet aussi, parce que Sekhmet, parfois, dans les fêtes, c’est celle qui fait le plus de dawa, qu’on s’le dise. Pendant les fêtes, les barbecues, les gens sont pas autorisés à l’étage. Parce qu’à l’étage, c’est les chambres. Et au rez-de-chaussé, bah c’est la salle à manger. Et une salle de bain. Et la cuisine. Et le genre de bout de jardin qui ressemble plus à une terrasse au rez-de-chaussé qu’à un vrai jardin. Ce jour là, ce rez-de-chaussé allait accueillir beaucoup de monde. Lamoon avait invité tout le quartier et quelques uns de mes petits cousins/petites cousines qu’habitaient pas trop loin de Londres. Pour mon anniversaire. C’était la folie.

”Trois. Deux. Un.” Les dix habitants de la maison de lèvent au même moment. Et la guerre commence. Sauf pour toi, la blonde, qui préfères s’enfouir à l’intérieur de sa couverture. Et tu réalises, le matin, à la maison, c’est à celui qui pourra utiliser la salle de bain pour partir à l’heure. Alors tu te lèves, à contre cœur. Cela dit, tu penses que t’es tranquille, parce que personne utilise jamais celle du bas, de salle de bain. Personne. Sauf Panom. Alors tu commences à presser le pas en sortant de ta chambre. Et face à toi, à égale distance de l’escalier que toi, Panom, qui te regarde, un sourire aux lèvres. Vos membres se mettent en mouvement en même temps. Courir. Courir le plus vite possible. Descendre, quitte à se casser la figure, en courant les escaliers. Mais Panom est là, quelques centimètres devant toi. Et tu le dépasses, tu le dépasses, t’es à quelques mètres de la salle de bain maintenant. Tu glisses un peu, parce que t’es en Onesie, et que tes pieds sont dans des genres de chaussons chaussettes sans aucune accroches pour le sol. Et t’entends la voix de ton frère, derrière. “KULAP ! ATTENTION !” Alors tu t’arrêtes, et tu regardes devant toi. Attention à quoi ? … Il te faut quelques secondes, pas plus, pour entendre la porte de la salle de bain claquer devant toi. Et tu restes devant, bouche bée. “PANOM !” C’est tellement pas du jeu. T’es remontée à bloc contre lui. “T’ES VRAIMENT TROP CONNE QUAND TU VEUX.” Il crie, parce qu’il te parle au dessus du bruit de l’eau qui s’écoule. “T’ES UN MAUVAIS JOUEUR.” “ET TOI, T’ES TROP NAÏVE.” “J’TE BOUDE !” “ET BAH BOUDE BIEN. OH L’EAU, QU’ELLE EST CHAUDE. QUE CA FAIT DU BIEN.” “PANOM, TU SORS DE LA, MAINTENANT.” Et doucement, t’entends d’autres voix s’intégrer à la dispute. “VOS GUEULES ! J’ESSAYE DE JOUER EN PAIX.” Jouer. De la musique, probablement, alors c’est Boontam. “ET NOUS, ON AIMERAIT BIEN LIRE PAISIBLEMENT.” Les jumelles. Et d’autres voix s’ajoutent, les unes après les autres. Même ton père. “J’AIMERAIS POUVOIR M’ENTENDRE QUAND JE CHANTE SOUS LA DOUCHE LES JEUNES.” Et quelque chose se passe. Parce qu’il y a une voix que vous avez pas entendus. Et il se passe un phénomène intéressant. Neuf sonneries de portables, en même temps. Un SMS. Le même, arrivé chez tout le monde. Et dans votre famille, vous êtes accroc à ces choses là. Donc pendant lecture du message, y’a plus aucune bruit. Parce que même ceux sous la douche, Panom, ton père et Isis sont en train de lire. Et sur le message, juste quelques mots. “Et moi, j’aimerais pouvoir dormir tranquillement. Le prochain qui l’ouvre, il aura à faire à moi.” Lamoon. Et la maison tombe dans un silence tel que l’on entendrait une mouche voler. Tu mets donc calmement tes chaussons Bob l’éponge aux pieds de ton Onesie licorne et tu sors dans la rue, comme ça, pour sonner chez les voisins, pour leur demander gentiment si l’un d’entre eux voudrait bien te laisser utiliser leur salle de bain.

J’ai rencontré vous-savez-qui en faisant ça. Le tout premier jour. Mais c’est pas du tout premier jour dont on parle là. On parle de mon anniversaire. Vous-savez-qui, je le connaissais depuis un bout de temps déjà à cette époque là. Ce jour là, le jour de mon anniversaire, c’était… drôle. Je suis revenue de chez les voisins avec le même Onesie Licorne, les mêmes chaussons Bob l’éponge, et j’ai filé dans ma chambre pour me changer et m’habiller en l’honneur de mon anniversaire. Je sais plus comment du coup, mais je me souviens que c’était court. Et rose. Vous m’direz, pas mal de mes affaires sont courtes et roses, donc… Et quand je suis redescendue, le nombres de personnes dans la salle avait triplé de volume.

Tout le début de la fête s’est résumé à toi faisant des câlins, la bise, un truc pas anglais du tout, ou des tchek à droite à gauche. Et alors que tu restes tranquillement avec Nephtys ou tes autres plus proches amis, ta petite cousine vient te voir, déguisée en Princesse Elsa. Tu lui diras pas, mais toi aussi, t’as un costume de Princesse Elsa. Et tu le portes mieux qu’elle. Mais elle est tellement adorable là dedans, que tu dis rien, et tu lui souris. Cela étant dit, lorsqu’elle s’amuse à blibloder ses mains vers toi en te disant qu’elle vient de te “geler”, t’es bien obligée de lui répondre calmement que t’es occupée et que tu joueras avec elle plus tard. Tu la vois, sa tête, un peu triste. Mais t’es avec tes amis, et elle sera encore là demain, et après demain. T’auras tout le temps de jouer avec elle à ce moment là. “Kulap, sors les poubelles.” De loin, tu vois Panom, la grande poubelle remplie de verres rouges. Tu regardes Nephtys, qui hausse les épaules. Alors tu regardes ta cousine, et tu souris. “J’peux pas. J’suis gelée.

J’aime pas sortir les poubelles. C’est cracra. Du coup, dès que je peux trouver un moyen d’y échapper, bah j’le fais. Normal, non ? Enfin voilà. Ce jour là, le douze août 2016, j’ai eu 19 ans. Et je me suis sentie poussée des ailes. Non, c’est pas vrai. J’ai rien senti du tout. J’trouve ça bizarre qu’on sente rien quand on prend un an. J’aime penser à ça comme une marche qu’on grimpe chaque année. Mais en fait, j’crois que c’est plus comme un escalator qui passe des étages, mais ça se fait petit à petit. Brr, j’aime pas cette idée. Du tout.

Tout le monde est parti. Sauf tes cousins/cousines tantes/oncles. Eux, ils vont restés quelque jours, ils dormiront sur le canapé. Et par terre. Toi, t’as l’air toute fière. “Pourquoi t’as cette tête de débile ?” Même sans entendre la voix grave qui accompagnaient ces mots, t’auraient su qui te parlait. “Parce que, Panom, j’ai dix-neuf ans maintenant. La débilité, la stupidité de mes dix-huit ans et loin derrière moi.” Il y a un temps de pause, un bruit de papiers qu’on pousse pour trouver quelque chose. Et toi, t’as encore la tête haute, le visage fier. “D’après ton acte de naissance, c’était y’a trois minutes.” Et tu baisses la tête, la tournes vers ton frère et lui envoie un de tes regards de tueuse. Ceux qui te font ressembler à un chaton en colère.

“Quand vous êtes heureux, vous devenez inabordable.” qu’il disait Talleyrand. J’suis pas d’accord. Je pense que le but d’être heureux, c’est de pouvoir le transmettre. L’être heureux n’est pas inabordable, il cherche au contraire le contact pour propager la joie à tout le monde.

#danse , #boxe , #métro.
Derrière moi, vous pouvez probablement voir une bonne partie de notre chambre, à Boontam et moi. Et là, juste ici, vous pouvez voir un Punching-ball. Juste là, là, à côté de mon Onesie Winnie. Voilà, bah croyez le ou non, il est pas à Boontam. Je boxe dessus tous les soirs. Et puis, je tapote pas dessus comme vous pourriez le penser, je boxe réellement, avec un jeu de jambes et tout et tout. Parce que j’suis toujours heureuse, c’est vrai. Mais parfois, des choses me mettent pas bien. Genre, l’injustice. Là, hier, j’ai un vu homme se moquer d’un homme qui vivant dans la rue. Sur le moment, ça m’a rendu triste. Mais le soir, j’ai boxé le punching ball. Parce que, j’aime pas être énervée, et surtout pas contre des personnes. Comme je disais, j’ai perdu beaucoup de principes du Bouddhisme, mais pas celui là. L’idée de Bouddhisme, c’est pas de s’énerver contre les gens, au contraire. C’est de laisser les choses nous passer dessus. J’me souviens que les moines, ils m’avaient conseillé, en tant que débutante, de trouver un moyen de canaliser et de rejeter ma colère autrement que sur les autres êtres humains. Comment ça, Panom ? Non mais c’est différent, Panom, c’est pas un être humain. Panom, il a sa propre espèce. Une espèce vivante de Punching ball, c’est tout. Hum hum. Voilà. Et c’est pour ça que j’ai un punching ball dans ma chambre. Parfois, Boontam l’utilise aussi, mais moins que moi.

Kulap, tu vas où ?” “En cours.” Lamoon te sourit, et vient te voir à la porte pour te filer ton sac avec ton déjeuner que Dara ou Dao a probablement préparer. Un vrai déjeuner Thaïlandais. Les autres élèves te regardent bizarrement quand tu sors ça le midi, mais très sincèrement… T’aimes ce qu’elles préparent les jumelles. C’est pas pour rien qu’elles ont ouvert un restaurant Thaïlandais à Londres. Et qu’il marche bien. Tu mets ton sac en bandoulière et tu sors en courant de chez toi. Tu cours, cours, jusqu’à la première station de métro, et tu t’engoufres dans la gueule d’entrée. Tu prends le premier métro qui arrive. Y’a du monde, c’est le matin. Mais tant mieux. Tu regardes les gens autour de toi, et t’imagines. Lui, peut-être qu’il va au travail. Elle par contre, elle se mouche tout le temps, t’espères pour elle qu’elle va chez le médecin. Mais elle a un petit cartable en cuir noir. Elle va au travail, elle est insouciante. Alors tu t’approches difficilement d’elle, cette inconnue qui tousse. T’as ton petit masque sur le visage. C’est cliché ? Probablement un peu. Mais tu fais des études de danses, t’as pas le droit de chopper n’importe quel microbe. Et dans le métro, y’en a, des microbes. “Madame ?” La femme, assise, te regarde, les yeux étonnés. Tu sors un bout de papier, un stylo, difficilement. Tu t’excuses plusieurs fois aussi, parce que tu bouscules un peu tout le monde. Et tu notes un nom, et une adresse. “Tenez, ce médecin s’occupe de ma famille, il est super.” T’as un grand sourire sous ton masque. Elle le voit pas, d’accord, mais tes yeux, ils sourient, ils brillent. Et elle regarde le papier un petit moment, et elle te remercie doucement. Tu sors un paquet de mouchoir de ta poche et tu lui donnes. “Tenez, au cas où vous seriez à court avant la fin de la journée.” Et tu repars là où t’étais au début. Les gens, ils te regardent bizarrement. Mais t’es habituée, t’es comme ça, et c’est pas quelques regards qui te feront changer. Alors ces gens là, tu les salues tous d’une petite courbette. Parfois, Kiddie, tu t’intègres pas, mais alors, pas du tout au paysage londonien. La femme, tu la vois jeter le papier par terre. Ah. Bah elle a déjà un médecin alors. C’est bien pour elle.

Il faut que je fasse deux changements, et j’ai un peu près une heure de trajet pour aller jusqu’à l’école de danse. C’est un de mes endroits préférés de Londres. Parce qu’après tout, c’est pour ça qu’on est là. Pour cette école, dans laquelle j’ai été prise. Et quand j’y suis, je suis différente. Les gens me connaissent comme Kiddie la mignonne, Kiddie l’adorable, Kiddie la petite, parce que je suis la plus petite de ma classe. Mais ils m’appellent aussi terminator. Parce que quand je danse, je danse. Quand je danse, y’a plus rien autour. Et tant que je ne produit pas quelque chose parfaitement, je continue de danser, sans m’arrêter, un peu comme une machine. Parce que la sensation de la danse en elle-même, elle te transperce, elle te donne la sensation d’être présente, attachée à la terre. Et de voler en même temps. Mais la sensation de danser parfaitement, c’est un peu plus encore. Une autre sensation. Une sensation de fierté. Une façon de me dire que oui, je peux y arriver. J’aime danser, avec une logique, mais comme je le veux, sans aucune demandes extérieur, oui. Parce que ça me défoule, parce que je prends cette place que je prends pas autrement. Parce que je montre qui je suis, mais aussi qui je peux être quand je fais quelque chose qui me plait. Mais je travaille dur, pour faire les choses imposées parfaitement. Parce que dans la danse, la danse imposée, tout doit être parfait. Tout. Le moindre petit doigt, bout d’orteil doit être placé au bon endroit.
Ça vous fait bizarre de me voir aussi sérieuse, hein ?
Vous inquiétez pas, je suis toujours Kiddie la licorne hein. Kiddie la licorne, c’est moi. Kiddie terminator, c’est moi aussi, mais juste quand je danse des danses imposées. Donc vous êtes pas prêts de la rencontrer.

Sur ce, je crois bien que j’ai terminé. Donc. Ouais. ลาก่อน.

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T’as à peine le temps d’éteindre la caméra et de planquer le micro que la porte s’ouvre. “Hey Kulbile, qu’est-ce que tu fais depuis tout à l’heure ?” Tu t’retournes vers Panom et tu soulèves un sourcil. “Kulbile ?” Panom rentre dans ta chambre, sans même te demander ton avis. “Bah ouais, Kulbile. Kulap et Débile.” De son lit, Boontam grogne de désespoir. “Tu deviens de plus en plus gamin Panom. T’as 29 ans, essaye de t’en rappeler la prochaine fois que t’as une idée comme celle ci.” Il sourit et passe son bras autour de tes épaules, s'asseyant à côté de toi. “Et donc, tu fais quoi, Kulbile ?” Tu lèves les yeux au ciel, mais osef, il changera jamais de toute façon. “Je faisais une vidéo.” “Ouais, elle a raconté sa vie pendant une heure entière avec des marionnette et en citant des gens complètement inconnus que personne va comprendre. C’était fascinant.” “C’est méchant.” Mais tu rigoles. Et Panom aussi. Parce qu’au final, elle a pas complètement tort. C’est vrai que le principe même des vidéos Youtube, c’est de parler de soit, mais de là à raconter ta vie… Peut-être que tu vas juste la garder pour toi, cette vidéo au final. Il finit par hausser les épaules et par sourire, un peu machiavéliquement. “Et depuis quand tu fais des vidéos Youtube, et sans l’accord de papa ? Ou de...tu sais qui.”Sa voix est descendue d’une octave. Boontam rigole doucement, et s’amuse à chantonner les musiques des films d’horreurs les plus connus qu’elle connaisse. Tu sais qui, Lamoon donc, Panom, il est le seul a pas réellement avoir peur de son jugement. Après tout, ils ont le même âge. Et ils sont jumeaux. Même si parfois, tu penses qu’il devrait avoir peur. Tu penses que probablement oui, Lamoon, elle pourrait le remettre à sa place facilement. “Je suis une adulte maintenant” que tu leur réponds finalement. “Je peux faire ce que je veux quand…” … Mais tu t’arrêtes un moment pour vérifier tout naturellement ton portable, pour être sûre de pas avoir appuyée sur le numéro rapide d’appel à Lamoon. La voix est libre. “... Quand je veux.” “Et d’où tu connais tout ces philosophes Français ?” Raylai est entrée entre temps dans la chambre, un sourire aux lèvres. Elle a entendu les citations, elle les connaît. Après tout, elle fait des études de Français. “Mamie m’a offert ce bouquin la semaine dernière.” Boontam se relève, prenant appuie sur ses coudes. “Et tu le connais déjà ?” “Par coeur ?” Tu réflechis rapidement, tu comprends pas où est le problème. “Hm… La plupart. Ouais.” Ils te regardent tous les trois, complètement dépités. “Hey, Kulbile.” “Non sérieux, c’est débile ce surnom, Panom.” Il hausse les épaules. “Qui a construit le mont Rushmore ?” “Guzton Borglum, et ensuite, son fils l’a terminé.” Ils se regardent tous, ils comprennent pas où veut en venir Panom. “Et maintenant, c’est où le mont Rshumore ? Dans quel état des Etats-Unis ?” Tu réfléchis. T’avais pas eu besoin de réfléchir pour l’autre. “Euh… Je sais pas. A Eldorado ?” Panom pouffe de rire. Raylai se facepalm, et Boontam elle, n’hésite pas une seconde à exploser de rire. Toi, t’hausses les épaules. Si tu sais pas, tu sais pas hein, c’est pas de ta faute. Alors tu sors de ta chambre, les laissant tous les trois en plans et morts de rires. Tu descends les escaliers rapidement, et te retrouve devant Lamoon. “Qu’est-ce que vous faisiez là-haut tous les trois ?” Tu réfléchis rapidement à l’excuse la plus valable, et en la dépassant, non sans lui smacker les lèvres, tu souris. “Un cours de géographie.
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Theodore A. Rottenford
Theodore A. Rottenford
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() message posté Lun 17 Avr 2017 - 0:21 par Theodore A. Rottenford
elle est cute (kiddie) c'est l'histoire d'une fleur qui court, de plus en plus vite, et elle se plante. 1973890357
bienvenue parmi nous et bonne chance pour ta fiche (kiddie) c'est l'histoire d'une fleur qui court, de plus en plus vite, et elle se plante. 2555317567
ça va être long (kiddie) c'est l'histoire d'une fleur qui court, de plus en plus vite, et elle se plante. 762363325
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Eulalie F. Montandon
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() message posté Lun 17 Avr 2017 - 0:22 par Eulalie F. Montandon
Ton avatar (kiddie) c'est l'histoire d'une fleur qui court, de plus en plus vite, et elle se plante. 1942225346 (kiddie) c'est l'histoire d'une fleur qui court, de plus en plus vite, et elle se plante. 2871878655

Re Bienvenue parmi nous (kiddie) c'est l'histoire d'une fleur qui court, de plus en plus vite, et elle se plante. 1922099377
& Bon courage pour ta fiche (kiddie) c'est l'histoire d'une fleur qui court, de plus en plus vite, et elle se plante. 1973890357
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() message posté Lun 17 Avr 2017 - 0:23 par Invité
la pikidchu (oui ma connerie va rester va falloir s'y faire, j'te jure ça sera son nom de scène (kiddie) c'est l'histoire d'une fleur qui court, de plus en plus vite, et elle se plante. 3877719739 ) (kiddie) c'est l'histoire d'une fleur qui court, de plus en plus vite, et elle se plante. 3903491763
(re)bienvenue parmi nous (kiddie) c'est l'histoire d'une fleur qui court, de plus en plus vite, et elle se plante. 1973890357
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() message posté Lun 17 Avr 2017 - 0:23 par Invité
Le titre (kiddie) c'est l'histoire d'une fleur qui court, de plus en plus vite, et elle se plante. 3903491763
et le vava licorne (kiddie) c'est l'histoire d'une fleur qui court, de plus en plus vite, et elle se plante. 2555317567 j'uis fan !
Re bienvenue (kiddie) c'est l'histoire d'une fleur qui court, de plus en plus vite, et elle se plante. 1973890357
Amuse toi bien avec ta danseuse (kiddie) c'est l'histoire d'une fleur qui court, de plus en plus vite, et elle se plante. 1973890357 (kiddie) c'est l'histoire d'une fleur qui court, de plus en plus vite, et elle se plante. 1922099377
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() message posté Lun 17 Avr 2017 - 0:26 par Invité
merci tout le monde (kiddie) c'est l'histoire d'une fleur qui court, de plus en plus vite, et elle se plante. 1973890357
@Theodore A. Rottenford ; (kiddie) c'est l'histoire d'une fleur qui court, de plus en plus vite, et elle se plante. 1499450316 j'ai eu trois semaines pour écrire sa fiche, donc ça s'allongeait un peu tous les jours quoi (kiddie) c'est l'histoire d'une fleur qui court, de plus en plus vite, et elle se plante. 3903491763
@Eulalie F. Montandon ; ouais, c'est une licorne, c'est bien les licornes (kiddie) c'est l'histoire d'une fleur qui court, de plus en plus vite, et elle se plante. 1973890357
@Cole Leary ; mais que ça reste, j'aime bien ce surnom (kiddie) c'est l'histoire d'une fleur qui court, de plus en plus vite, et elle se plante. 902495459
@April Dawkins ; merci, merci (kiddie) c'est l'histoire d'une fleur qui court, de plus en plus vite, et elle se plante. 1973890357
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() message posté Lun 17 Avr 2017 - 0:40 par Invité
re-bienvenue I love you
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