"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Par un beau week-end... 2979874845 Par un beau week-end... 1973890357
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Par un beau week-end...

 :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
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() message posté Ven 31 Mar 2017 - 20:10 par Invité
Trop, c'était trop. Tu n'en pouvais plus, tu étais fatiguée. Cela faisait plusieurs mois que tu n'avais pas pris de vacances ou tout simplement, que tu ne t'étais pas éloignée de ta vie londonienne éreintante. Hantée par un sentiment de couper le cordon avec une routine devenue beaucoup trop monotone à ton goût, tu décidas que c'était le moment de partir. Avec l'accord de ton boss, tu organisas ton emploi du temps de sorte à avoir un week-end totalement libre, ce qui n'arrivait presque jamais en temps normal. Les fins de semaine, c'était là où le bar faisait le plus gros de son chiffre et que tu étais invitée à travailler le plus. Mais, comme tu demandais rarement un aménagement de ton planning, il ne te refusa pas cette requête.

Bien évidemment, avant, tu t'assuras que ton meilleur ami était également libre. Si tu aimais bien partir seule parfois pour de nouvelles aventures exploratrices, cette fois-ci, tu avais envie d'être accompagnée. Il s'en était passé des choses dans ta vie récemment et tu ressentais le besoin de sa compagnie. Probablement pour lui en toucher deux mots même si, il en était habitué depuis, tu ne parlais que très peu de ta vie. Il t'arrivait parfois, quand la confidence titillait ta langue, de te livrer. Mais il savait aussi qu'il était certainement le seul qui avait ce privilège car personne d'autre ne méritait de connaître les détails de ta vie. Passé comme présent, tu en disais le moins possible et tu t'en portais bien. Ceux qui traînaient avec toi avaient pris l'habitude de ne rien te demander.

Le sac à dos rempli de quelques vêtements et d'affaires d'hygiène, balancé sur ton épaule avec une désinvolture impressionnante, tu observas le skate noir adossé au mur. Il n'attendait plus que ta main. Tu hésitas quelques instants, avant de prendre une décision. D'un geste rapide et brusque, tu t'en emparas et tu sortis tout de suite après. La porte claqua, avant que le bruit des clés ne s'étendît comme un écho dans tout l'immeuble mal insonorisé. Grâce à ton skate, tu filas vite, slalomant entre les rares passants de cette douce matinée ensoleillée mais légèrement fraîche. Attentive, tu évitas tous les obstacles avant d'arriver enfin devant l'édifice où vivait Solal. Sans plus attendre, tu appuyas sur la sonnerie, pressé qu'il descendît.
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Solal D. B. Fitzgerald
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() message posté Lun 3 Avr 2017 - 14:03 par Solal D. B. Fitzgerald
J'avais recroisé Alba. Depuis quelques jours, je tentais d'oublier notre échange dans le métro de Londres. Je tentais d'oublier son odeur, son sourire, la manière dont ses cheveux volaient au vent. Je tentais d'oublier les emballements de mon coeur et mes désirs inassouvis. Je n'en avais parlé à personne, encore moins à Romy. Je ne voulais pas risquer de perdre à nouveau ma meilleure amie pour quelque chose dont je n'étais pas responsable. Je n'avais pas contrôlé le hasard, je m'étais juste fait avoir par lui. Je fermais mon sac et passais une main dans mes cheveux encore mouillés. Rose m'avait proposé de partir en week-end, et sans hésiter, j'avais accepté. J'avais besoin de me changer les idées, de retrouver mon amie d'enfance. Celle avec qui je m'étais enfermé dans une bulle des heures durant pour échapper aux moqueries des autres. Celle qui avait posé la main sur mon avant-bras pour calmer mes tremblements lorsque les regards de nos camarades s'étaient montrés trop insistants. Cela remontait à loin, cela remontait à Edimbourg. Des choses s'étaient passées depuis. Des choses qui nous avait changé, qui nous avait renforcé. Je soupirais et fis l'inventaire de tout ce dont j'avais besoin pour cette escapade. Nous avions prévus de partir en skate, comme lorsque nous étions plus jeunes. Le voyage allait être difficile pour mes membres endoloris, mais je voulais passer outre. J'avais besoin de cela. J'avais besoin de me sentir vivant pour oublier ce qui me tuait à petit feu. Bientôt, elle sonna à la porte. J'enfilais ma veste, et mon sac à dos et attrapais mon skateboard. J'ouvrais la porte et la refermais à clef derrière moi. Je descendis les escaliers rapidement et rejoignis mon amie en bas de l'immeuble. Je la serrai rapidement dans mes bras et posais mon skate au sol. « Hey! Ca baigne? » Je montais sur mon skate, ajustais mon sac à dos sur mes bretelles et donnais une impulsion sur le sol pour me mettre à rouler. Très vite, Rose m'avait rejoint et roulait agilement à mes côtés. Nous dévalions la pente, les cheveux au vent. « T'as eut une super idée. J'en ai marre des grands immeubles de Londres. » J'en ai marre d'avoir peur de croiser Alba à chaque instant. Je pris une longue inspiration et appuyais une nouvelle fois sur le sol, pour gagner de la vitesse. Je m'arrêtais alors, et tournais la tête vers Rose. « On va par où en fait? »nJe ris légèrement, comme un idiot. J'étais tellement pressé de rouler sur les longues routes désertes à l'extérieur de la ville que j'en avais oublié le principal. La destination.
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() message posté Mar 11 Avr 2017 - 13:08 par Invité
Le temps d'attente ne dépassa pas cinq minutes. Tu t'étais mise sur le côté pour ne pas gêner l'éventuelle entrée ou sortie des personnes. Rapidement, tu ouvris ton sac histoire de bien vérifier que tu n'avais rien oublié, dont par exemple, ton sac de couchage. Tout y était et tu le refermas au même moment où la porte s'ouvrit pour laisser passer ton meilleur ami. Si ton sourire était encore timide en le voyant, il se transforma avec sa bonne humeur si communicatrice. A cet instant-là, tu ne regrettas pas ton choix et tu étais vraiment contente de lui avoir proposé de partir en week-end avec toi pour se reposer. Tu adorais sa joie et son sourire qui parvenaient étrangement à te calmer et t'apaiser. Avec lui, même si tu pensais au passé, cela ne te faisait pas souffrir autant.

Il monta sur son skate si vite, que tu ne pus le suivre tout de suite. Il fallut que tu remis ton sac sur tes épaules avant de reprendre la route. Tu te dépêchas pour ne pas te laisser trop distancer et en quelques secondes, tu arrivas à son hauteur pour rouler à côté de lui. Ne t'y attendant pas du tout, tu le dépassas quand il s'arrêta. Tu en fis de même et te tournas vers lui, avec un air interrogateur pour savoir la raison pour laquelle il avait cessé de rouler. Tu éclatas de rire à pleine gorge quand il t'avoua ne pas savoir quel chemin il devait prendre. Il était vrai qu'il s'était lancé à l'aventure sans même te demander quoique ce fût. Visiblement, il était parfois bien de suivre son instinct.

- Ne t'inquiète pas, tu allais dans le bon sens, lui répondis-tu quand tu terminas de rire. Je te l'aurais dit sinon et ne t'aurais pas suivi. Allez, viens, continuons.

Tu repris la route avec le sourire. Tes cheveux volant au vent, tu profitas de cet air légèrement frais mais qui te faisait sentir vivante et libre. Tu ne pensais à rien, sauf à l'instant présent. Rien d'autre ne comptait pour toi. Tu avançais avec sérénité et tu ressentais l'envie d'aborder le futur avec la même tranquillité qui régnait dans ton esprit. Malgré les quelques choses qui te préoccupaient en ce moment, ce n'était rien comparé à l'intention de les surmonter et de reprendre des forces pour redevenir forte, courageuse et en pleine maîtrise de toi-même. De temps en temps, tu tournais la tête vers Solal pour lui communiquer le bonheur que tu ressentais, mais tu restais silencieuse jusqu'au bout.

A la sortie du centre-ville quelques minutes plus tard, tu lui indiquas la direction de la gare où les trains partaient à l'Est. Le trajet n'allait pas être effectué totalement en skate, mais tu avais bien fait attention pour que le prix du billet ne fût pas trop important. Il n'y avait que deux arrêts pour partir hors de Londres, à la périphérie. Cela ne vous prit pas plus d'un quart d'heure et une fois à l'extérieur du train, vous repreniez le skate pendant une dizaine de minutes. Là, vous arriviez devant un petit camping près d'un cours d'eau et dans un coin calme où la nature y a toujours ses droits. Avant d'aller vous enregistrer, tu te tournas vers lui avec un grand sourire.

- Est-ce que cela convient à Monsieur ? prononças-tu de ta voix la plus noble.

Moqueuse par la même occasion de l'éducation que tu avais reçue de la part de tes grand-parents, qui avaient espéré tant de fois que tu utilisas cette voix si pompeuse lors de grands événements entre familles de riches...
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Solal D. B. Fitzgerald
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() message posté Jeu 13 Avr 2017 - 12:12 par Solal D. B. Fitzgerald
Ces derniers temps, Londres m'étouffait. J'avais peur de ce que renfermait ses rues étroites. J'avais peur de ses habitants et de l'influence qu'ils pouvaient avoir sur moi. Je ne supportais pas d'avoir perdu Elsa et Alexandra et de ne pas savoir si elles se trouvaient encore ici. Je ne supportais pas de savoir Alba si proche de moi mais si inaccessible. J'avais besoin d'espace. Comme les anti-héros du nouvel hollywood, j'avais besoin de prendre la route pour me régénérer dans la nature. Pas dans ma voiture, mais sur mon skate. De toute manière, j'étais un danger public. Je n'avais pas le droit de conduire, ni même de faire du vélo. Ou encore du skate. Je risquais de perdre le contrôle à tout instant, de finir à même le sol, sous les roues d'une voiture. Mais je n'étais dangereux que pour moi-même, alors je bravais tout de même les interdits. Je m'élançais avec fluidité. Je ne voulais pas perdre de temps. Rose me rejoint très vite et je souris à sa réponse. Par chance, j'avais pris la bonne direction. Comme à notre habitude, nous roulions en silence. Nous profitions du vent en mouvement qui nous traversait. Il n'y avait pas plus belle sensation que celle-ci. J'avais toujours aimé faire du skate. Ce qui m'importait, ce n'était pas les figures, c'était la sensation. De se sentir en connexion avec le sol, et en cohésion avec le vent. Une fois, le skate avait failli me tuer lorsque je m'étais fait renversé par une voiture à Bercy, sous les yeux de mon père. Léopold. Mais c'est surtout les révélations de mon père qui avaient empêché mes muscles d'éviter la collision. Bientôt, nous atteignions la gare. Je pris mon skate à la main, à contre coeur et montais dans le train. Puis, nous roulions à nouveau. On s'arrêta finalement dans un camping et avant de s'enregistrer, elle prit un air dramatique pour me demander si cela me convenait. Je ris et regardais autour de nous. « Parfait pour fumer des tarpés. » Je hochais gravement la tête et on alla s'enregistrer. Bientôt, je rejoignons notre emplacement. Par chance, nous n'avions aucune tente à monter, tout était déjà en place. Car même avec les tentes Quechua je n'y arrivais pas. Je m'asseyais et enelevais mes chaussures. Je sortais ma boîte magique et commençis à rouler un joint. Ne perdons pas de temps, voyons. Je regardais autour de nous, et tournais la tête vers Rose : « C'est calme, ça change. » Plus de klaxons, de moteur de voiture, de voix inconnues. Juste le silence. Et les souvenirs d'une adolescence déjà trop loin. Je me souvenais de toutes ces fois où nous avions fait le mur pour respirer un peu d'air frais. Pour s'échapper des salles de cours et de nos camarades. Pour s'échapper et planer pendant des heures au bord d'une rivière. Même en hiver. Je soupirais. Je me sentais de nouveau à la maison. Parce que j'étais seul, avec Rose, et que cela me rappelait le temps où j'étais encore inscouscient.
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() message posté Mar 18 Avr 2017 - 18:04 par Invité
Assise là, à ses côtés, ton regard fixa la petite rivière qui vous faisait face et qui coulait légèrement en contre-bas. Elle était séparée du camping par un grillage, probablement pour éviter les problèmes, voire parce que l'autre côté était un terrain privé. Néanmoins, cela ne changea pas le fait que, loin des bruits quotidiens de la ville, le calme et la sérénité t'emportèrent. Le ruissellement de l'eau produisait une mélodie agréablement douce qui te berça l'espace d'un court instant. Ton esprit se vida, tu respiras un bon coup et sentis l'air frais remplir tes poumons. Que cela faisait du bien !

La brise se leva et te fit frissonner. Tu sortis alors de ta petite bulle dans laquelle tu t'étais enfermée puis tu tournas la tête vers ton meilleur ami. Tu l'observas faire son joint, les yeux rivés sur ses mains. Il avait la technique depuis le temps. A nouveau, tu te perdis dans tes pensées, tiraillée entre la nostalgie et la tristesse, ce que tu n'appréciais pas du tout en temps normal. Mais avec Solal, cela te dérangeait beaucoup moins. Il était l'un des seuls à connaître parfaitement ton passé, d'autant plus qu'il l'avait vécu en grande partie avec toi. Tu n'avais pas peur de revenir dans tes souvenirs, même si tu préférais en éviter certains. Heureusement qu'avec lui, tu ne te remémorais pas des pires.

Tu soupirais d'aise un bon coup, posant ta tête sur son épaule et en regardant à nouveau devant toi. Tu ne fumais plus depuis la cure de désintoxication que tu avais effectuée. S'il y avait quelque chose pour laquelle tu remerciais tes grand-parents maternels, c'était bien de t'avoir payé la place dans un tel établissement. Sans cela, peut-être serais-tu devenue complètement toxicomane et dépressive. Cela t'avait sauvée la vie, mais tu ne le leur avais pas rendu, disparaissant à Londres dès que la cure fût terminée. Depuis, tu avais repris l'alcool mais tu parvenais à être raisonnable pour ne pas tomber dans la dépendance une nouvelle fois. Quant à la cigarette et la drogue, tu étais déterminée à ne plus jamais y toucher.

- Comme au bon vieux temps, hein..., dis-tu, simplement. Tu sais, Edimbourg me manque beaucoup. J'adore cette ville, plus calme que Londres et qui offre tout de même tout ce dont tu as besoin.

Tu relevas ta tête, qui commençait légèrement à être tétanisée de rester dans cette position aussi longtemps. Te levant, tu te dirigeas vers la tente pour y retrouver ton sac dans lequel tu avais mis quelques canettes de bière. Tu en pris deux et tu les amenas à Solal, lui en tendant une avec un grand sourire.
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() message posté Mar 2 Mai 2017 - 18:21 par Solal D. B. Fitzgerald
C'était reposant. De reprendre des forces en pleine nature. Au fond, même si je ne travaillais pas, mon quotidien était fatiguant. Lassant. L'ennui me faisait réfléchir à tout ce qui n'allait pas, continuellement. Je n'avais le cerveau reposé que lorsqu'il était abruti par la drogue, jusqu'à ce que je ne sois plus qu'une larve dans mon lit, aux alentours de vingt-trois heures trente. C'était toujours la même rengaine. Je fumais et je jouais de la musique. Ou je sortais faire du skate. Ou je regardais la télé. Et puis je changeais de pièce, mangeais, fumais, et passais la soirée devant mon écran d'ordinateur. A enchaîner films et séries. Parce qu'au fond, je n'avais rien d'autre à faire que d'attendre la mort. Et je ne voulais pas dormir. Car dans mes rêves, Alba était là. Et lorsqu'elle était là, alors les choses n'allaient plus. Je soupirais. J'en avais assez de plaire aux gens, de tenter d'être parfait aux yeux de ceux que je ne voulais pas perdre. Je n'étais pas parfait. J'étais fait de failles et de défauts. J'avais été un enfant malade, et encore aujourd'hui, j'agissais comme un enfant. Par caprices. Tandis que je roulais ce premier joint, je sentais Rose partir au plus profond de ses pensées. Moi aussi j'appréciais cet endroit, cette bouffée d'air frais. Je me sentais calme, serein. Je n'avais pas à craindre de sursauter pour un klaxonnement de conducteur de voiture. Il n'y avait plus le bruit constant et saoûlant des voitures. Tout était calme. Pourtant, je le savais, bientôt, j'allais regretter tous les défauts de ma ville adoptive. Car ces défauts, ces embêtements quotidiens faisaient partie de ce que j'avais cherché à trouver venant m'installer à Londres. La vie. J'aimais savoir que le monde autour de moi ne s'arrêtait jamais de tourner. Il me suffisait d'ouvrir les fenêtres de mon appartement pour me sentir à nouveau connecté au monde réel. Alors, lorsque Rose prit la parole, je haussais les épaules. « Moi, ça me manque pas. L'Ecosse, c'est le pays de mon père. J'ai jamais eut l'impression d'être son fils, alors j'ai jamais eut le sentiment d'être Ecossais. » Ma maison, ce n'était pas non plus Paris. Car c'était à Paris que j'avais passé le plus clair de mon temps dans les hôpitaux. Trousseau, Saint-Antoine, La pitié... J'avais vu tant de médecins, pour une cause perdue. Non, ma maison, c'était ma ville d'adoption. C'était Londres et sa culture pop. C'était la Queen, les mioches et les roucmoutes. C'était ça, ma vie. J'alllumais mon joint et regardais au loin. Rose avait posé sa tête sur mon épaule. Des années s'étaient écoulées depuis nos sorties improvisées dans Edimbourg. Nous avions changé, parce que nous avions vécu. Un peu plus. Tous deux avions perdu surmonté de dures étapes. On avait souffert, mais on était encore debout. Parce que si nous avions vécu toutes ces choses, c'est parce que nous avions la force de les surmonter. Le petit Solal plein de rêves et d'espoir avait laissé place à l'asperge flasque à la coupe de chewbaca. Mais le coeur était le même. Avec Rose, je n'avais pas besoin de faire semblant, car elle m'avait connu en parfaite santé (du moins, c'est ce que l'on pensait) et malgré la maladie, malgré Wilson, elle était restée. Elle m'avait déjà prouvé son amitié. Depuis longtemps.
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() message posté Jeu 4 Mai 2017 - 11:55 par Invité
L'embarras de la situation te dérangea tellement que tu ressentis le besoin de te lever pour aller chercher ces deux bières. Tu connaissais bien évidemment l'aversion de Solal pour son paternel et d'un côté, tu le comprenais. Il en était de même pour la famille de ta mère, en commençant par celle-ci qui t'avait abandonnée lâchement en disparaissant quand tu avais deux ans. Il savait donc que toi également, tu n'étais pas attachée à un endroit en particulier même si, les paysages et la culture écossaise t'impressionnaient davantage que ceux de la ville urbaine de Londres. C'était dans ce sens que tu parlais de ce qui te manquait, car bien sûr, tes grand-parents, tu ne voulais plus les revoir.

- Oh Solal, tu sais très bien ce que je voulais dire par là, l'apostrophas-tu pour ne pas paraître pour celle qui lui évoquait de mauvais souvenirs.

Tu lui donnas la bière et te rassis pour ouvrir ta canette. Le liquide, secoué dans ton sac, explosa légèrement en une mousse qui tâcha de quelques gouttes tes vêtements et mouilla tes doigts. Sursautant, tu poussas un petit cri de surprise avant de t'empresser de lécher cette mousse pour qu'elle ne fît pas d'autres dégâts. Enfin, tu essuyas tes doigts avec ton pantalon avant de boire la première gorgée de ta bière. Tu remarquas alors que le soleil commençait à descendre pour se coucher, teintant ainsi le ciel d'une belle couleur orange pastel. Tu appréciais vraiment observer les levers et couchers du soleil car quand le temps le permettait, c'était toujours aussi beau et unique. Apaisant, également. Un moment pendant lequel tu ne pensais à pas grand-chose au final.

- On allume le barbecue ? demandas-tu avec espoir.

Gourmande, tu aimais manger. D'autant plus quand tu pouvais t'empiffrer d'une bonne saucisse au barbecue. Et comme l'allumer prenait un peu de temps, c'était bien de le faire avant que la nuit ne tombât entièrement et surtout, avant que ton ventre ne se manifestât trop...
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() message posté Dim 14 Mai 2017 - 19:21 par Solal D. B. Fitzgerald
Finalement, lorsque je repensais à mon passé, il y avait peu de moments de ma vie dont j'avais véritablement profité. Toute mon enfance, je n'avais fait qu'attendre. Puis mon adolescence, je l'avais passé à survivre. Et désormais, je déambulais. Je n'attendais plus, mais je ne me battais plus non plus. J'étais dans un entre deux où je me contentais seulement de profiter. De chaque instant. De mes proches. De mon semblant d'existence. Je savais que Rose n'avait pas voulu me remémorer tous mes mauvais moments passés, et en bon rabat-joie, je n'avais pas pu m'empêcher de les mentionner. Cela faisait parti de mon passé, de qui j'étais. Je tirais lentement sur mon joint, profitant de cet instant de quiétude. J'espérai que ce week end me redonnerait le sourire. Qu'il me redonnerait de la motivation pour quelque chose. Car ces derniers temps, je ne faisais penser qu'à Alba. Je l'avais recroisé dans le métro. Nous nous étions embrassés, engueulés, chamaillés, blessés. Ce n'était en rien une bonne chose de me rapprocher d'elle, de lui accorder cette importance. Mais je ne pouvais pas m'en empêcher, c'était plus fort que moi. J'étais accro. A sa présence, à son existence dans ma vie, dans mon coeur. Et je voulais exister pour elle aussi, mais il ne fallait pas. Quelle vide allais-je laisser en partant? Rose était de ceux qui étaient restés malgré Wilson. Elle ne m'avait pas abandonné, et elle finirait par le regretter. Chaque matin je craignais de clamser avant la tombée de la nuit, et de ne laisser derrière moi que des amis pleurant, et accablés d'avoir cru en l'impossible. Je ne serai jamais immortel, malgré tout l'amour qu'on m'accorde. J'ai fini par comprendre que Romy et Vince cherchaient sans cesse des moyens de me faire rester, pour que je n'abandonne jamais. Pour que je ne meurs pas. Mais je ne comptais pas mourir, c'est que j'allais mourir. Si j'avais le choix, je les accompagnerai chacun jusque dans leurs derniers jours. Mais je n'étais qu'un vulgaire mortel. Je soupirais. « Bah ouais je sais, je voulais juste plomber l'ambiance, tu vois. » Je lui tirais la langue tandis qu'elle allait chercher les bières. J'attrapais celle qu'elle me tendait et l'entamais. Du coin de l'oeil, je la vis galérer avec la mousse et se lécher les mains. Je ris et dis d'un air distrait : « Ma meilleure amie passe sa vie à me secouer mes bières. J'ai du perdre 50 balles facile avec ses conneries. » Je ris doucement et tirais une nouvelle latte sur le joint. Bière, joint, pote, nature et barbecue. Oklm, comme on dit. Je m'appuyais sur mon coude, et regardais le ciel. La nuit allait tomber, et Rose sembla deviner dans mes pensées. Je hochais la tête et me levais. Je me dirigeais vers le barbecue et commençais à le préparer. « Grave, j'ai la dalle. » Je lui tendis le joint, seulement deux secondes, car à son regard, je compris que ce n'était pas la peine d'essayer. Rose avait plongé dans tout cela, et s'en était sorti. Je ne voulais pas l'entraîner dans cette galère. Au bout de quelques minutes, des flammes apparaissaient sous la grille. Je me frottais les mains et attrapais les barquettes de viande. On allait bien manger, c'était certain. Et le joint commençait tout juste à faire effet et à me creuser l'estomac.
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() message posté Mar 16 Mai 2017 - 20:55 par Invité
Les braises prirent rapidement et vous pouviez mettre la viande sur la plaque. L'odeur des côtes de porc qui perdaient petit à petit leur gras était juste délicieuse, te mettant directement en appétit. Mais ce que tu préférais par dessus tout, ce furent les morceaux de boeuf mariné, enduit d'une sauce légèrement piquante aux épices. Oui, tu étais carnivore et pour rien au monde tu ne te passerais de la viande. Cela te rappelait la ferme de ta grand-mère paternelle, qui cuisinait avec un talent certain, même si la plupart du temps, tu ne te contentais d'un plat mijoté, signe de la pauvreté dans laquelle elle vivait. Pour autant, de la viande notamment la rouge, tu n'en mangeais pas tous les jours car tu savais parfaitement que ce n'était pas bon pour la santé.

La bière à la main gauche, tu te collas au dos de ton ami en passant ton bras droit autour de celui-ci. Tu posas ta tête sur son épaule et les yeux fixés sur le barbecue, tu l'observas quelques instants en silence. Dans une telle position et aussi rapproché, vous pouviez donner l'impression d'être un jeune couple amoureux qui profitait d'un week-end hors de la ville. Solal, tu le connaissais depuis si longtemps. Pourquoi n'avais-tu jamais ressenti de sentiments pour lui ? Peut-être parce que, lors de ton adolescence, tu voyais ton meilleur ami comme moins mature que toi, et que toi, tu avais besoin d'un homme, d'un vrai. Que tu avais cru retrouver en Matthew qui malheureusement, décéda deux ans après. Puis, au vu de la maladie de Solal tu ne souhaitais pas t'attacher à lui de cette manière pour le perdre à n'importe quel moment. L'amitié que tu ressentais pour lui suffirait pour t'affecter le jour de son départ.

- Bon alors, chéri, il y en a encore pour longtemps ? rompis-tu le silence en le taquinant.

Un baiser furtif sur la joue plus tard, tu avalas une gorgée de ta bière alors que tu laissais l'homme se charger du barbecue. Le feu, tu n'aimais pas jouer avec. Impatient, ton ventre grogna et se tordit dans tous les sens pour te signifier qu'il n'en pouvait plus d'attendre. Du coup, toi qui ne faisais généralement pas dans le contact humain ou dans les grandes démonstrations d'affection, tu t'éloignas de Solal pour revenir dans la tente. Dans ton sac, tu avais préparé des paquets de chips et autres petits apéritifs pour accompagner la viande. Un bon repas bien gras, bien fast-food mais qui, de temps en temps, ne faisait pas de mal, non ? Tu revins vers ton meilleur ami avec des chips et tu lui tendis le paquet pour qu'il se servît s'il en avait envie. Ensuite, tu déposas le tout sur le sol car c'était assis sur l'herbe que vous alliez profiter de votre dîner.
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