"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici So... We have a baby ? [Libre] 2979874845 So... We have a baby ? [Libre] 1973890357
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So... We have a baby ? [Libre]

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() message posté Lun 19 Déc 2016 - 23:24 par Invité
    So... We have a baby ?

    Le paysage anglais défilait derrière la vitre tandis que le train poursuivait sa route, direction Londres. Bien installée dans un compartiment quasiment vide, Swanilda était penchée sur un livre de science-fiction que lui avait passé un ami danseur. Très franchement, elle avait un peu de mal à rentrer dans l’histoire et, pourtant, elle n’en était qu’à la trentième page. Elle releva quelques instants le visage et porta son regard sur sa droite. Des champs à perte de vue. Elle resta contemplative quelques instants, sachant pertinemment qu’une fois à Londres elle ne retrouverait pas cette tranquillité de sitôt. Son excursion à Bath en vue de faire passer des auditions à de jeunes danseurs lui avait fait un bien fou. Non seulement parce qu’elle en avait profité pour se balader un peu, découvrir une ville magnifique et surtout changer d’air. Elle y serait bien restée, tiens. Mais sa classe lui aurait trop manqué. C’est sûr. Elle retourna à son livre après un bref coup d’œil à sa voisine de compartiment qui avait passé la dernière heure à pleurer à grosses larmes. Swanilda avait essayé de la consoler. Puis avait abandonné au bout d’une demi-heure. Elle n’avait aucune idée de pourquoi elle était si malheureuse mais, voyant qu’elle ne pouvait rien y faire, avait décidé de se montrer la plus discrète possible. Un bébé était posé sur ses genoux, bien enveloppé d’une épaisse couverture. Il avait pleuré un peu. Maintenant, il dormait. Swanilda détourna le regard. Où en était-elle déjà ? Ah oui, les aliens attaquaient la Terre. Bon…

    Une autre personne entra dans le compartiment et vint s’installer juste à côté de la russe. Celle-ci se décala pour se rapprocher de la fenêtre et fit mine d’être absorbée dans sa lecture. En vrai, elle n’avait juste pas envie d’entamer la discussion. Elle se contenta d’un bref «bonjour » et essaya de se concentrer sur ses aliens. Plus les lignes défilaient sous ses yeux et moins elle comprenait. Elle plissa les yeux et commença à se passer machinalement le bout des doigts sur le menton. Elle n’était pas bête quand même et ce n’est pas une bande d’extraterrestres envahisseurs qui allaient venir à bout de sa patience, si ? Si. Elle rangea le livre dans son sac et s’appuya contre le bord de la fenêtre. Peu à peu, le paysage rural fut remplacé par un portrait plus urbain. Progressivement, Swanilda sentit ses paupières s’alourdirent et finit par sombrer dans un profond sommeil. Bercée par le train, elle commença à rêver de l’époque où elle brillait sur scène. Encore. Elle était en train de valser dans les airs quand… Quoi ? Un bébé ? Elle ouvrit les yeux et se redressa brusquement. « Je… Je suis dé… Dééésolée… Désolée… » C’est la jeune femme qui venait de parler. Son bébé s’était remis à pleurer. Celle qui devait à peine avoir atteint la majorité, commença à bercer le petit être et ses sanglots reprirent de plus bel, tombant à flot sur la couverture à motif d’oursons. L’autre personne quitta le compartiment avec un soupire exaspéré. Swanilda, quant à elle, se leva et vint s’assoir près de la jeune femme.

    Elle lui tapota doucement le dos avant de lui demander ce qui n’allait pas. Elle avait l’impression de revivre la même scène que quelques minutes plus tôt. Et, encore une fois, rien ne se passa. La jeune femme était redevenue muette. Une nouvelle demi-heure passa. Ou peut-être plus. Swanilda finit par revenir à sa place. Ils seraient bientôt à Londres. Elle sortit son ordinateur portable et l’alluma pour consulter ses mails. Rien de bien nouveau. Elle consulta un journal en ligne pour découvrir des actualités toujours plus réjouissantes. Décidément, le monde allait mal… Elle souffla puis rangea son ordinateur avant de se laisser conduire tranquillement jusqu’à la capitale. Elle ne tarda pas à s’ennuyer. La jeune femme s’était endormie, allongée sur la banquette voisine et son petit serré contre elle. Swanilda se pencha et repoussa rapidement et délicatement la couverture qui couvrait le visage de l’enfant. Elle les fixa quelques instants. Qui sait ce que cette adolescente vivait. Peut-être avait-elle fui chez elle ? Swanilda ressentit de la tristesse pour elle. Elle souffla et reporta son regard vers la fenêtre, soucieuse. Quelle idée de tomber enceinte si jeune. Elle s’étira les jambes puis esquissa quelques mouvements des bras, du bassin, et de cou pour délier un peu ses articulations. Elle partit marcher dans le couloir. En revenant dans le compartiment, la petite famille était toujours endormie. Ils seraient à Londres dans moins d’un quart d’heure maintenant.

    Swanilda était en train de mettre son manteau quand la jeune femme se réveilla avec un sursaut. L’ancienne danseuse la rassura. Ils n’avaient pas passé Londres. Le train ne tarda d’ailleurs pas à entrer dans la gare de King’s Cross. Elles se levèrent à l’unisson. Swanilda attrapa sa valise. La jeune femme, elle, n’avait qu’un simple à sac à dos. Elles quittèrent le wagon pour arriver sur le quai et revenir à l’agitation de la ville. Entourée d’autres passagers, Swanilda sentit la jeune femme se rapprocher d’elle et la regarda, intriguée. « Tout va bien ? » Elle fut stupéfaite en voyant l’adolescente lui tendre son bébé. « Vous pouvez le tenir un instant ? Le temps que je prenne mes papiers. » Sans réfléchir, Swanilda attrapa l’enfant, ne se doutant pas des conséquences de ce geste. En un éclair, la jeune femme disparut de son champ de vision, détalant à toute vitesse à travers la foule. Swani cligna des yeux, stupéfaite. Elle se détourna violemment puis porta son regard sur l’enfant tranquillement endormi dans ses bras avant de le relever vers la jeune femme, déjà loin. « Mais… Mais, non ! Vous oubliez votre bébé ! » Non, elle ne l’oublie pas. Elle l’abandonne.

    Tirant sa valise derrière elle, heureusement munie de roulettes, et tenant l’enfant de l’autre bras serré contre elle, elle se mit à courir à la suite de la jeune mère, se frayant difficilement un chemin à travers la foule. « Attendez ! Ne partez pas ! » Ayant conscience d’attirer l’attention, le seul point positif fut que les gens finirent par se pousser automatiquement à son passage. Sa jambe, douloureuse, la faisait boiter mais elle essayait d’avancer le plus vite possible. Très vite, le bébé se mit à pleurer. Mais la londonienne continuait sa course. Arrivée dans le hall, elle crut avoir perdu de vue l’adolescente quand celle-ci apparut de nouveau dans son champ de vision. Swanilda se remit à courir. Oubliant la douleur de sa jambe. Vite ! Vite, avant qu’elle n’ait le temps de monter dans un taxi !, se dit-elle. Elle n’avait plus le choix. « Arrêtez-là ! » Mais qu’avait-elle fait pour mériter ça ! Elle arrivait au tapis roulant.  Celui-ci était bondé, mais elle put apercevoir la tête de la jeune femme, incapable d’avancer à cause de la foule, dépasser à seulement quelques mètres d’elle. Elle se pencha pour l’interpeller.

    « Mademoiselle ! Ne partez pas ! Votre bébé, vous ne pouvez pas le laisser. » En vain… Elle reprit sa course à travers le hall. Elle eut juste le temps d’apercevoir la jeune femme qui faisait signe à un taxi de s’arrêter. Une personne se tenait sur le trottoir près de l’adolescente. Swanilda l’interpella sans se poser de question. « Arrêtez-là ! Elle part sans son bébé ! » Dépitée, elle fut témoin de l’abandon de la jeune mère qui s’éloignait finalement dans un malheureux taxi. Furieuse, Swanilda s’avança vers la personne qu’elle avait interpellé, le bébé toujours secoué de sanglots dans ses bras tremblants. « Vous ! Oui, vous ! » Mince, le démon en elle refaisait surface... Elle se posta devant l’intéressé. « Vous attendiez quoi pour l’arrêter ? » Qu’allait-elle faire d’un bébé maintenant ?
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() message posté Lun 26 Déc 2016 - 16:17 par Invité


You taught me the courage of stars before you left. How light carries on endlessly, even after death. With shortness of breath, you explained the infinité, how rare and beautiful it is to even exist. — La silhouette de sa soeur disparue à l'intérieur du wagon et, les mains dans les poches, Yann se contenta de faire quelques pas en direction de la place qu'elle allait occuper dans le train. il l'a vit over son manteau, poser ses valises et s'assoir. Il sentit un courant d'air, significatif d'un train arrivant sur la voie d'à côté et sourit en se rendant compte de combien son handicap l'avait aidé à faire attention à son environnement. Claire lui faisait de grands gestes à travers la vitre, gestes auxquels il répondit par un petit signe de la main: elle partait quelques jours, rejoindre la résidence de leur grand-mère à quelques heures au Sud de Londres. Leurs parents y étaient déjà mais lui devait rester à la capitale pour Reed, pour sa propre blessure. Sa famille avait été compréhensive: l'accident de la jeune femme l'avait forcé à révéler son état, ce qui les liait désormais tous les deux. Même si Reed lui avait assuré qu'elle serait capable de se débrouiller seule une poignée de jour, Yann s'en voulait encore terriblement des six mois où il l'avait laissé seule, enceinte et sans nouvelles. Le drame qu'ils venaient de vivre était, aux yeux du militaire, une nouvelle épreuve et l'attachement soudain qu'il avait constaté avoir envers la jeune femme lui dictait de rester sur Londres. Aussi, il laissait partir Claire, non sans lui avoir répéter de ne pas parler aux gens louches dans le train et d'appeler dès qu'elle arriverait à destination. Il s'était fait violemment rembarrer lorsqu'elle lui avait rappelé son âge et sa capacité à se débrouiller seule, remarque à laquelle il n'avait pu s'empêcher de sourire. Il avait tendance à oublier qu'elle avait vingt ans et presque autant de caractère que le reste de la famille. Lui promettant silencieusement une dernière fois de saluer tout le monde, Claire se tourna vers son voisin de siège alors que le train se mettait en mouvement. Yann, lui, ne resta pas longtemps sur le quai, désormais habité que par les proches des voyageurs partis et entama son retour vers le hall de King's Cross avec la ferme intention de trouver un café et d'y passer quelques heures en compagnie d'un bon livre avant d'aller rejoindre Reed pour sa visite quotidienne. Il était en train de songer à ce que la jeune femme, et sa nouvelle pour le moins déboussolante, avaient changé en lui, oreillettes fermement enfoncées dans les oreilles et musique à fond, s'apprêtant à traverser la route pour rejoindre le Starbucks en face, lorsqu'il fut percuté par une jeune femme courant à toute allure. Manquant de perdre l'équilibre, déjà peu stable en raison de sa jambe amputée, Hey ! lança-t-il agacé alors que la fautive continuait sa course à vive allure sans même avoir pris la peine de se retourner. Pestant contre l'impolitesse de la société actuelle, il entendit enfin les cris en provenance de la gare, constatant par la même occasion que l'une de ses oreillettes était tombée, sans doute arrachée dans l'incident. La femme était rousse, grande, élégante, mais semblant avoir du mal à gérer sa valise à roulettes et un quelque chose qu'elle avait dans les bras. La situation aurait pu être comique si elle avait passé son chemin en continuant d'hurler comme une hystérique plutôt que de s'arrêter sur lui, le regard assassin. Vous ! Oui, vous ! Il sursauta, muet devant tant de ... Il n'aurait sut le dire, mais peu nombreux étaient les gens capables ainsi de le clouer sur place. Vous attendiez quoi pour l’arrêter ? Il avait totalement oublié la jeune femme qui venait de le percuter, trop pris dans ses propres pensées pour se souvenir de ce qui, à ses yeux, était un simple détail dans une journée, une semaine bien remplie. Ce qui étonnait le plus Yann, c'était que la femme semblait peu préoccupé à l'idée de réveiller son "paquet", qui s'avérait, après un coup d'oeil discret, être un bébé. Le coeur de Yann se serra en pensant à ce que cela représentait. Se concentrant sur la furie rousse qui lui faisait face, il soupira, certes il aurait pu se douter qu'il fallait l'arrêter au cris de la dame en question, mais, si autrefois, il n'aurait pas hésité à courir après la fuyarde, son état actuel l'empêchait même d'y songer. Sa jambe, bien que remplacée par une prothèse très pratique qui empêchait quiconque de voir son handicap, ne lui permettait pas de se faire un footing si l'envie lui en prenait. On va commencer par se calmer ... lacha-t-il d'un air las. Elle vous a piqué quoi la dame ? Votre portefeuille ? Le sac avec les affaires du petit ? demanda-t-il dans le but de la diriger vers les autorités compétentes. Il n'avait pas particulièrement envie de faire comprendre le pourquoi du comment il n'avait pas pu la poursuivre, surtout qu'il ne connaissait pas cette femme. Mais son air préoccupé l'empêchait de l'envoyer paître comme il l'aurait fait avec quelqu'un d'autre.
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() message posté Dim 8 Jan 2017 - 17:18 par Invité
    Voilà qu’elle avait réussi à filer. Comme ça. En laissant même son bébé. Et dire que Swani s’était sentie désolée pour elle quand elle avait vu si malheureuse dans le train. Ceci dit, si elle avait prévu d’abandonner son enfant, sa tristesse s’expliquait déjà plus facilement. Mais le laisser comme ça à une parfaite inconnue n’était certainement pas la solution, non ? En tout cas, Swanilda n’arrivait pas à se sentir désolée pour le moment. Juste outrée. L’enfant continuait de pleurer dans ses bras tandis qu’elle fixait, immobile, le taxi qui s’éloignait. Elle se tourna violemment. Ouf, elle n’avait pas oublié sa valise. Elle prit une seconde pour reprendre son souffle et se tourna vers l’homme qui aurait pu changer la situation s’il n’avait pas manqué de réflexe. Bon, c’était méchant… Il ne pouvait rien y faire après tout. Comment pouvait-il savoir. Et puis, tout s’était passé si vite. Non, il n’aurait vraiment rien pu faire… Pourtant, Swanilda était vraiment en colère.  

    Elle le détailla du regard comme s’il venait de déserter un camp de bataille et devrait avoir honte de son comportement. Elle releva un peu le bébé sur son épaule pour éviter qu’il ne glisse et le berça nerveusement pour essayer de le calmer. N’allait-il jamais s’arrêter de pleurer ? Cela devenait insupportable. Vraiment. Elle regardait en tous sens comme si une solution allait tomber du ciel puis reporta son regard glacial sur le visage de l’inconnu pour ne plus le quitter. « Quoi ? Me calmer ? » Elle venait de courir à travers la gare avec un bébé hurlant dans les bras et en traînant difficilement sa valise, sentant la douleur à sa jambe, souvenir douloureux de ce qui l’avait poussé à stopper brutalement sa carrière de danseuse, et il lui demandait de se calmer ? Un volcan en éruption n’aurait pas fait plus de dégâts... Non, elle ne se calmerait pas. Elle n’en avait pas envie et ça resterait comme ça, un point, c’est tout. Et ce pauvre enfant, alors ? Voilà, une raison de ne pas être calme.

    Puis, l’inconnu commença à la questionner. « Elle vous a piqué quoi la dame ? Votre portefeuille ? Le sac avec les affaires du petit ? » Swanilda le regarda, hébétée. Bien sûr, il ne pouvait pas se douter qu’elle venait de lui laisser son enfant. Mais la question, après toute cette agitation, la stupéfiait réellement. Elle regarda le petit, incapable de se calmer. Puis leva le bras en direction du taxi qui s’éloignait. « Cette mère vient d’abandonner son enfant. » Elle lâcha sa valise, releva l’anse de son sac à main sur son épaule gauche, et tourna l’enfant pour lui montrer. « Lui. Ou elle... Je ne sais pas. » Elle essuya ensuite plus gentiment le visage de l’enfant, plein de morve et de larmes. Elle commençait à l’envelopper dans sa propre écharpe pour le protéger du froid quand quelque chose attira son attention. Un taxi ! Un nouveau taxi ! Et le précédent, dans lequel se trouvait la mère était arrêté à un feu un peu plus loin. Pour la première fois de sa vie peut-être, Swani bénit la présence d’embouteillages.

    Elle agita le bras. « Taxi ! Taxi ! » Ce dernier s’arrêta et elle en ouvrit la portière. Elle se tourna alors vers l’homme inconnu. « Vous. Vous venez avec moi. Il faut rendre cet enfant à sa mère et je n’y arriverai certainement pas seule. » Prenant cela pour une certitude, elle lui tendit le bébé. « Vous voulez bien le tenir ? Juste le temps que je mette ma valise dans le coffre. » Elle attendit sa réponse. Il n’allait pas dire non quand même ? Sauver cet enfant était un devoir et il ne pouvait manquer à celui-ci. Elle le rapprocha un peu plus pour l’inciter à le prendre. Le feu était redevenu au vert. Elle se remit à stresser. « Vite ! Nous n’avons pas une minute à perdre. » Elle recommença à taper nerveusement du pied. Allait-il l’aider ? Prendre part à cette grotesque et délicate aventure ?
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