"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Le basculement de toute une vie... en une nuit ... (Ft. Yann B. Mc Fair) 2979874845 Le basculement de toute une vie... en une nuit ... (Ft. Yann B. Mc Fair) 1973890357
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Le basculement de toute une vie... en une nuit ... (Ft. Yann B. Mc Fair)

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() message posté Jeu 22 Déc 2016 - 22:15 par Invité
La journée avait été éreintante, j'avais eu des nausées toute la matinée et mes pieds étaient en compote. J'avais hâte de rentrer chez moi pour me détendre dans un bon bain chaud. J'étais enceinte de quatre mois seulement mais j'étais toujours épuisée et les nausées ne m'aidaient en rien. Apprendre ma grossesse avait été un gros choc, nous avions passé qu'une nuit ensemble mais cela avait suffit. Le pire dans tout ça c'est qu'au lendemain il avait disparu. Notre relation avait toujours particulière mais jamais je n'aurais cru qu'il m'abandonnerait de la sorte sans un mot.

Ce n'est que plus tard que je sus la vérité. Sa vie de militaire ne l'avait pas épargné et aujourd'hui je lui en voulais moins qu'avant. Néanmoins lui apprendre ma grossesse n'avait pas été chose facile et encore aujourd'hui je ne savais pas trop comment il encaissait le choc. Je crois que l'un comme l'autre on se faisait doucement à l'idée d'être parent et surtout de l'être ensemble. Qui l'aurait cru ?

Je rentrais chez moi perdue dans mes pensées avec mes écouteurs dans les oreilles. Je rêvassais et c'est peut être pour cela que je n'ai rien entendu. Alors que je traversais la route, j'ai vu deux phares arriver vers moi mais hélas il était trop tard. Le choc fut terrible et je fus projetée en l'air avant d'atterrir sur le pare brise puis de rouler sur le coffre avant de m'effondrer par terre. Ma vue se brouilla, mes oreilles bourdonnèrent. Je vis le conducteur se précipitait vers moi et son regard se chargea d'horreur quand il vit mon petit ventre arrondi. Je l'entendis appeler les secours et je sombrais dans les ténèbres.

Mon corps était engourdi, je rouvris les yeux et une lumière aveuglante m'accueillit. Etais je au paradis ? J'y crus quelques secondes puis je vis un docteur au dessus de moi.

Mademoiselle Coleman, vous êtes à l’hôpital, vous avez eu un accident.

L'entendre dire rendit les choses tout de suite plus réelles. Mon cœur s'accéléra et je commençais à m'agiter.

Le … bébé...

Ne bougez pas, nous sommes en train de vous ausculter.

Yann... appelez Yann McFair...

Ce fût mes dernières paroles avant de sombrer à nouveau dans les ténèbres. Je savais que je rêvais mais pourtant cela avait l'air si réel. Je rêvais d'une petite tête blonde aux yeux verts, elle était magnifique, souriante et pleine de vie. Mon cœur débordait d'amour pour cette petite fille et soudain elle ne fut plus là. Mon bébé avait disparu. Intérieurement je hurlais pourtant mon corps n'en montrait rien, pas un mouvement, pas un son. Tout devint noir et silencieux.
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() message posté Lun 26 Déc 2016 - 12:07 par Invité


And I'll use you as a warning sign that if you talk enough sense then you'll lose your mind. And I'll use you as a focal point so I don't lose sight of what I want  — La discussion qu'il avant pu avoir avec Reed avait permit de les apaiser, du moins, c'était ce qu'il pensait. Ça avait été aussi agité que ce à quoi il s'attendait, mais il se sentait bien mieux maintenant qu'elle n'était plus cette porte derrière laquelle elle se cachait, maintenant qu'il savait que les choses ne pouvaient qu'aller que pour le mieux. La priorité était maintenant de se remettre de la nouvelle, de prendre une décision concernant l'avenir. Jusqu'ici, il ne s'était jamais trop pris la tête là dessus:il ne s'était jamais imaginé se marier, avoir des enfants et une vie normale. Il empoignait sa vie de militaire comme un bouclier contre les choses qui l'effrayaient et comprenait à peine comment il s'était retrouvé dans une telle situation. Mais après tout, c'était peut être la meilleure chose qu'il pouvait lui arriver ? Il connaissait Reed depuis des années, ils n'avaient cessé de se chercher et il avait même été jusqu'à lui faire une promesse. Il ne faisait jamais de promesses à la légère. Il ne faisait jamais de promesse du tout. Alors, c'était peut être un signe. Cette pensée le fit sourire. Il avait quitté son appartement en compagnie de sa soeur la plus jeune. Cette dernière, était au courant de toute l'histoire: c'était la première à qui il avait tout raconté, et la seule à savoir pour sa paternité à venir. Fatigué par le froid et les kilomètres que Claire lui faisait faire, Yann se trainait derrière la jeune femme, se contentant d'hocher la tête à toutes les choses que la brune lui montrait, l'esprit ailleurs. Le vent glacial de l'hiver le fit frissonner: auparavant, il adorait cette période de l'année: accompagner Claire sur les marchés de Noël, rentrer après plusieurs mois à l'étranger et retrouver toute sa famille ... Être privé de son métier était compliqué, il avait l'impression d'être devenu inutile, et la perspective de rester toute la journée dans un bureau, coincé entre 4 murs le rendait fou. D'un autre côté, il repensait à Reed et à leur enfant à venir et voyait difficilement comment concilier sa vie d'avant et son envie d'être près d'elle tout au long de sa grossesse. Alors que Claire flânait d'un chalet à un autre, le regard de Yann s'arrêta sur l'étal de l'un d'eux et sur un petit bracelet doré qu'il voyait bien autour du poignet de celle qui occupait ses pensées. Il venait de récupérer le petit paquet, sous le regard taquin de sa cadette, lorsque son téléphone sonna. Surpris de voir, sur l'écran, un numérique lui était inconnu, Yann fit signe à Claire de continuer ses emplettes alors qu'il décrochait l'appel. Monsieur McFair, ici l'hôpital de Great Ormont Street. Je vous appelle au sujet de ... Le reste devint un bruit de fond qu'il comprenait à peine. Blême face à une Claire au visage interrogateur, il se contenta de lui laisser les nombreux sacs qu'il portait depuis deux heures et de quitter prestement l'endroit. Il lui fallut presque vingt minutes pour se frayer un chemin au sein de la foule et rejoindre l'hôpital. Hors d'haleine, ayant poussé trop loin ses capacités, il arriva devant la secrétaire et se présenta brièvement avant de poser la question qui lui brulait les lèvres. Elle est où ? La dame lui lança un regard agacée, habituée à tous ces fous furieux qui débarquaient sans même dire bonjour. Vous êtes de la famille ? La question le mit hors de lui et il commença à pester si fort que les quelques personnes présentes se retournèrent pour voir la joute verbale, mais habituelle, entre la secrétaire médicale et un visiteur un peu remonté. Il obtint l'information convoitée au bout de quelques minutes, lorsque les cris finirent par alerter un médecin. Le suivant dans un dédale de couloir, il finit par apprendre qu'elle avait quitté la salle des urgences et se trouvait dans une chambre de l'hôpital, arrivée depuis près d'une heure, elle était encore inconsciente. Le médecin lui chuchota encore quelques mots avant de lui ouvrir la porte, le laissant entrer dans la chambre où Reed semblait dormir, branchée à des machines qui offraient un son régulier et brisait le silence morbide de la pièce. Il était seul avec elle, sa famille n'était certainement pas encore arrivée. Observant autour de lui, il finit par trouver un fauteuil qu'il fit trainer jusqu'au lit avant de s'assoir tout en gardant la main de la jeune femme dans la sienne, les mots du docteur se répétant en boucle dans son esprit.
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() message posté Mer 28 Déc 2016 - 16:48 par Invité
Où suis je ? Je me sens groggy et tout mon corps semble endolori pourtant je ne souffre pas. Une légère brise souffle autour de moi, mes cheveux virevoltent doucement. Je me lève et regarde autour de moi. Je suis sur un transat dans un jardin ensoleillé tandis que, à plusieurs mètres de moi, se trouvent un homme avec un bébé dans les bras. Je souris en reconnaissant Yann et mon instinct me dit que ce bébé n'est autre que notre petite fille. Au sourire niais de Yann en la regardant, je vois qu'il est gaga de cet enfant. C'est certain, cette petite fera ce qu'elle veut de son père.

Qui l'aurait cru que l'on finirait comme ça ? Yann et moi c'est une longue histoire. On se dispute sans cesse mais je ne peux m'empêcher de toujours retourner vers lui. C'est peut être à cause de ce lien que j'ai ressenti son abandon comme une trahison. Jamais, Ô grand jamais je n'aurais cru que lui et moi on aurait cette part de bonheur. A vrai dire, j'étais la première surprise de la nuit que l'on avait passé ensemble pourtant cela avait semblait si naturel.

Après cela il m'avait fallu plusieurs semaines pour lui pardonner. Au départ je ne voulais plus entendre parler de lui mais les choses avaient évolué autrement. En apprenant ma grossesse j'ai longuement hésité à lui dire mais un « Et si... » me restait toujours en tête. Et si Yann voulait garder l'enfant ? Et si il avait envie de jouer son rôle de père ? Et si il ne voulait pas ? Trop de question restaient sans réponse alors quand j'ai appris son retour, j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai été à sa rencontre.

Les retrouvailles ne furent pas faciles, il y eu des larmes, des cris, de la colère, de la tristesse. J'étais à moi toute seule un panel entier d'émotion. Mais comme toujours Yann avait su me canaliser et au final on s'était bien expliqué sur tous les points qui restaient à éclaircir. Finalement on allait peut être avoir une chance d'être heureux. Je n'avais jamais pensé qu'on allait finir ensemble, encore moins avoir un enfant ensemble mais peut être était ce le destin. Finalement j'allais peut être l'avoir ce happy ending dont je rêvais depuis toujours.

Tout ce tableau semblait être le bonheur parfait, je ne pouvais pas rêver mieux. Soudain le vent frais se transforma en brise glaciale. Je fus happée en arrière, quittant cette représentation de mon bonheur pour un endroit froid et sombre. Il n'y avait plus rien, plus de Yann, plus d'enfant. Où était passé mon bonheur ?

Yann...

Mon inconscient parla et je murmurais dans mon sommeil. Je me sentais perdue et j'étais persuadée que seul cet homme parfaitement imparfait pouvait me retrouver. J'étais en train de errer dans la pénombre, cherchant un chemin pour m'en sortir. Il fallait que je retourne vers lui, que je retourne à la réalité car tout cela n'était qu'un cauchemar.

J'avançais à tâtons, avançant avec une main devant moi au cas où il y aurait un obstacle sur mon chemin et soudain je sentis un contact. Mon corps fût pris d'un frisson et je sus que c'était lui. Il était là, quelque part et je pouvais le sentir. J'ai dû faire appel à toutes les forces qu'il me restait et, après un effort qui me parut surhumain, j'arrivais finalement à ouvrir les yeux.

Au début, ma vue était un peu floutée et les lumières m'éblouirent un peu mais ma vue se réajusta, j'étais de retour dans la réalité. Je regardais autour de moi, encore un peu perdue. C'est là que je le vis, il était à mes côtés et semblait inquiet. Rare étaient les fois où je l'avais vu dans un tel état, à vrai dire, je pouvais les compter sur les doigts d'une seule main. Je lui souris et tentais de bouger mais mon sourire se transforma en grimace. Mon corps était douloureux, endolori comme si j'étais passée dans un rouleau compresseur.

Yann... Pourquoi je suis à l'hôpital ?

J'avais reconnu l'endroit mais je ne me souvenais pas de la raison pour laquelle j'étais là. Tout ce que je me souvenais c'est d'être en chemin pour chez moi après être sortie du travail. Soudain les machines autour de moi se mirent à biper dans tous les sens, mon cœur venait de s'affoler et il affolait les machines à leur tour. Je me redressai d'un coup, ne tenant pas compte de la douleur.

Le bébé ? Que se passe-t-il ? Tout va bien ?

Cela ne pouvait être qu'à cause du bébé que j'étais là, cela voulait dire que quelque chose se passait mal avec ma grossesse. J'étais inquiète, pas pour moi mais pour le bébé. Je l'avais vu dans mes rêves, les médecins ne pouvaient pas encore me dire le sexe du bébé mais moi j'étais persuadée que c'était une fille. Ce serait notre fille et il fallait que tout se passe bien. Il le fallait...
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() message posté Mer 8 Fév 2017 - 16:51 par Invité


And I'll use you as a warning sign that if you talk enough sense then you'll lose your mind. And I'll use you as a focal point so I don't lose sight of what I want  — Il se sentait comme pris dans un immense nuage dont il ne parvenait à sortir. Il avait déjà ressentit ça quelques semaines avant, quand il s'était retrouvé face à tant de nouvelles concernant Reed, sa propre santé et sa famille. Les choses étaient si compliquées et précipitées ces derniers temps, comme s'il ne contrôlait rien, ce qui était, il devait l'admettre, la vérité. Il n'avait jamais chercher plus, avec les femmes qu'il avait fréquenté. Quelques vagues semaines de séduction, une ou deux sorties mais cela n'allait rarement plus loin: il s'ennuyait vite, il ne supportait pas l'idée d'être acquis mais, plus que tout, il ne voulait pas se retrouver avec une nana chiante. Sans doute était-ce la raison pour laquelle il ne cherchait pas vraiment à connaître ses conquêtes. La soucis, avec Reed, c'est que rien n'avait jamais été prémédité: c'était arrivé, comme ça. Et il la connaissait déjà depuis bien longtemps. Trop longtemps peut être ... Il se souvenait de leurs joutes verbales au lycée, de la manière qu'elle avait de se moquer des filles avec qui il pouvait s'afficher tout comme lui ne se gênait pas pour dire ouvertement ce qu'il pensait des quelques petits amis qu'elle avait eut. C'était ainsi, ça avait toujours été comme ça jusqu'au soir de leur dérapage. Au final, Reed était la seule femme qu'il avait convoité sans jamais chercher à la séduire, un intérêt qui grandissait depuis leur première altercation. Aussi, la voir là, allongée, fragile dans son lit d'hôpital le rendait fou. Depuis qu'il était rentré en Angleterre, depuis qu'il s'était réveillé après son accident, il voyait les choses autrement. Il avait du accepter la nouvelle de sa paternité à venir, puis assumer ce qu'il avait pu ressentir pour elle et qu'il refusait de s'avouer depuis bien longtemps. La vie était injuste: ils avaient décidé ensemble de tenter un truc, de voir s'ils pouvaient être compatible. Les choses semblaient devenir stable et ... Revoilà que le destin se moquait d'eux. Se moquait de lui. Il était épuisé, épuisé par l'ascenseur émotionnel qui ne cessait de s'enclencher au cours des derniers mois. Il ferma les yeux, sentant la fatigue piquer ses orbes sombres. luttant contre son envie de se laisser tomber dans les bras de Morphée. Yann ... C'était a peine audible mais cela suffit à le faire sursauter. Rouvrant brusquement les yeux, son regard onyx sur celle qu'il était venue voir. Un coup d'oeil à son téléphone l'aurait informé de l'heure avancée qu'il était, de l'inquiétude de Claire sur son silence alors qu'il avait disparu sans explication en l'abandonnant en plein milieu d'un marché de Noël. Mais Yann ne regarda pas son téléphone: c'était la dernière de ses priorités. Hey ... murmura-t-il à son tour, laissant un premier sourire se dessiner. Un sourire léger mais bien là quand il pensait à la frayeur qu'il avait ressentit en recevant l'appel de l'hôpital. Son air désorienté lui rappela son propre réveil, quelques mois plus tôt après son accident. Il voulu se montrer rassurant, pressant alors un peu plus sa main dans la sienne.  Yann ... Pourquoi je suis à l'hôpital ? On ne lui avait pas vraiment détaillé ce qui était arrivé: il n'y avait que quelques témoins qui avaient été capable de raconter le déroulement des évènements. Il ignorait s'il devait être rassuré, ou non, du fait qu'elle ne se souvienne pas de son arrivée ici. Sa voix intérieure lui rappela alors que cela n'effacerait en rien les traumatismes dont elle serait victime par la suite. Cela ne tarda pas. Il n'avait eut le temps d'ouvrir la bouche qu'une pluie de questions l'assolait et, soudain, il comprit l'air dépassé de sa soeur lorsqu'il s'était réveillé après l'intervention qui lui avait couté sa jambe.   Le bébé ? Que se passe-t-il ? Tout va bien ?... C'était ce qu'il craignait. Il ignorait s'il était prêt à parler de cela: Yann avait été briefer rapidement sur l'état de santé de la jeune femme, mais il ne savait pas si c'était à lui d'annoncer les choses. La panique de Reed résonnait dans la pièce, à travers les machines qui mesuraient ses constantes. Yann se redressa, jetant un coup d'oeil aux appareils, et se tourna rapidement vers elle, lâchant sa main pour tenter de la rallonger sur le matelas, de calmer l'angoisse qui montait. Il n'avait pas la prétention de comprendre, mais il lui avait promis de l'accompagner à chaque instant de cette grossesse, les derniers évènements ne changeraient rien. Commence par te calmer Reed ... lui dit-il doucement alors que ses yeux continuaient leurs trajet entre elle, les machines et la porte de la chambre qui pouvait s'ouvrir à chaque moment. Il s'étonnait que personne ne soit déjà venu: n'avait-elle aucune famille capable de venir dans l'heure ? C'est à ce moment qu'il comprit qu'ils avaient encore beaucoup à apprendre l'un sur l'autre ... Elle ne lui avait jamais vraiment parlé de sa famille: il savait qu'elle avait des parents, il lui semblait même les avoir croisé lors de réunion parents-professeurs au lycée, mais depuis le début de leur ... Pouvait-on réellement parler de relation ? Depuis qu'ils avaient commencé à se voir, ils n'étaient jamais sortis de cet étrange cocon qui les réunissait eux et leur bébé. Tu as eu un accident, tu t'en souviens ? Il essayait d'être le plus attentionné possible mais il n'était pas habitué à ce genre de situation. Il ne voulait pas la brusquer, mais il ne voulait rien lui cacher. Ses peurs étaient légitimes, il ne pouvait lui en vouloir de tout savoir tout de suite, mais dire les choses en l'état ne ferait qu'accentuer le mal-être de la jeune femme, mais aussi le sien.


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() message posté Jeu 30 Mar 2017 - 17:10 par Invité
Le noir.... Il y a encore un instant, c'est là où je me trouvais. Je m'étais réveillée à l'hôpital, le corps engourdi et courbaturé sans vraiment savoir pourquoi. Puis tout me revint, l'accident... Le choc... La douleur. Pourtant ce n'est pas ça qui me fit réagir, j'avais peur mais pas pour moi. Paniquée je cherchais des réponses chez la seule personne présente avec moi, le père de mon enfant.

Malgré la réalité de notre situation cela me fait toujours aussi bizarre. Ezra est le père de l'enfant que je porte. Lorsque je l'ai appris cela a tout d'abord été un véritable choc puis je me suis mise à rire. Non pas que la situation était hilarante, quoi qu'un peu drôle quand même, mais c'était surtout un rire nerveux. Avec lui ça avait toujours été compliqué même si, je l'avoue, j'avais de la tendresse pour lui. Le jour où je lui annonçais j'ai cru qu'il allait tomber de sa chaise. J'avais voulu un terrain neutre, je lui avais donc proposé d'aller boire un café. Mais il voyait bien que je tournais autour du pot et cela ne me ressemblait pas, surtout avec lui. J'étais plutôt du genre à tout lui balancer de but en blanc même si cela ne pouvait pas lui plaire. Pour dire vrai, je m'en donnais même à coeur joie lorsqu'il s'agissait de ses conquêtes.

Cette grossesse avait été l'occasion de tenter une nouvelle expérience, celle de lui et moi, de nous ensemble au lieu de séparément. C'était un peu bancal, on ne pouvait pas nous mettre une étiquette de "couple" mais pour moi cela me convenait. Nous avions déjà un enfant qui allait arriver, inutile d'en rajouter en essayant d'identifier clairement ce qu'on ressentait l'un pou l'autre.

Comme à son habitude depuis le début de cette grossesse, il fut avenant avec moi. Je pouvais lire l'inquiétude dans son regard mais je ne savais pas à quoi elle était due. Etait-ce à cause de mon état ou celui de l'enfant ? Je ne savais même pas si c'était un garçon ou une fille, j'aurais dû le savoir la semaine prochaine mais quelque chose me disait tout au fond de moi que rien n'allait se passer comme je l'avais prévu. Rien d'étonnant vous me direz... Avec Ezra nous n'avions jamais rien prévu. C'est comme cette fameuse nuit qui a changé nos vies à jamais. J'étais venue le voir mais sans aucune arrière pensée. Bien que l'on se cherchait au lycée cela n'avait jamais été méchant même si je n'avais jamais accepté que je puisse être attirée par ce genre de garçon. Il n'était pas mon type, et je n'étais pas le sien vu ces anciennes conquêtes. De plus, je refusais de m'accrocher à un homme qui risquait de mourir à chaque instant dans son travail. Ezra avait de la chance, il était revenu mais cela lui avait coûté sa jambe et je reste persuadée qu'une part de lui est morte là bas. Alors quand les vêtements se sont envolés, on y a pas pensé sur le coup mais je suis certaine que le lendemain il était aussi choqué que moi. Seulement je n'avais pas pu le voir, j'étais tellement déroutée que j'étais partie en catimini alors qu'il dormait encore. Je me souviens m'être éveillée, l'avoir observé et m'être dit qu'il n'avait jamais été aussi beau qu'à cet instant. Ce fut l'électro choc, la prise de conscience puis la fuite. Il ne m'en a jamais voulu ni reparlé, dans un sens je pense que ça l'avait bien arrangé aussi.

Je fermais donc les yeux et pris une grande inspiration, qui ne me servit à rien vu que je le regardai de nouveau et repris :

- Il y a quelque chose qui ne va pas, je le vois à ton regard. Tu dois me dire ce que c'est.

Comme à mon habitude avec lui, j'étais directive et je n'y allais pas par quatre chemins. Je ne lui laissais pas le choix même si je comprenais qu'il ne se sentait pas à l'aise dans cette situation. Le truc c'est qu'il n'y avait que nous alors je ne pouvais demander qu'à lui. Lorsque les pompiers m'ont transféré à l'hôpital, peu de temps avant de perdre conscience, je me souviens qu'ils m'ont demandé si j'avais de la famille à prévenir. Seul Ezra m'apparut et j'avais donné son numéro sans réfléchir. Je suis certaine que mes parents ne savent rien de mon état de santé actuel et c'est tant mieux. Quelle aurait été leur réaction s'ils m'avaient vu allongé dans un lit d'hôpital et surtout enceinte ! Je ne leur en avais pas parlé. J'adorais mes parents mais c'était le genre de nouvelles que je préférais éviter. Vous imaginez un peu le tableau ? "Salut Maman, salut papa, ça fait six mois que l'on s'est pas vu mais je vous annonce que je suis enceinte.... Le père... Je sais qui c'est mais on n'est pas en couple, c'était juste un soir comme ça. Allez à bientôt" Mon dieu, mon père en ferait une crise cardiaque, et pas sûre qu'Ezra y survive s'il apprend que l'enfant est de lui. Je me rends compte que la situation était un peu abracadabrantesque mais je gérais les choses comme je le pouvais, prenant les choses au fur et à mesure.

- Je me souviens du choc, j'étais allongée par terre et il y avait de l'agitation autour de moi puis j'ai sombré. Quand je me suis réveillée j'étais dans l'ambulance, on m'a parlé mais j'étais dans le brouillard. Tout ce que j'ai compris c'est quand on m'a demandé la personne à prévenir. J'étais donnée ton nom et ton numéro puis plus rien... Je me réveille ici...

La panique commençai à revenir de nouveau à la surface, je devais faire appel à toutes mes forces restantes pour ne pas hurler et pleurer. De toute façon, cela n'aurait servi à rien si ce n'est à m'épuiser davantage.

- Comment va-t-il ? Comment va le bébé ? C'est lui le plus important ...

Ce que je disais était vrai, hallucinant mais véridique. Cela ne faisait pas longtemps mais j'avais déjà pris conscience de la place de ce petit être dans ma vie et j'étais parfaitement prête à l'accepter. Mieux que ça, j'étais prête à l'accueillir. J'avais appris à aimer cet enfant, à aimer l'idée qu'il bouleversait ma vie et qu'il allait la bouleverser encore. J'avais appris à aimer cette idée qu'Ezra et moi puissions former une famille...

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() message posté Lun 10 Avr 2017 - 19:41 par Invité


And I'll use you as a warning sign that if you talk enough sense then you'll lose your mind. And I'll use you as a focal point so I don't lose sight of what I want  — Il se demanda quand est-ce que sa vie était passée de "cool" à "complètement désastreuse". Sans aller jusqu'à dire que revoir Reed, après tout ce qui lui était arrivé lors de sa dernière mission, avait eut un effet salvateur sur sa personne, il se devait d'admettre que sa présence, et tout ce qu'elle lui apportait, lui avait été bénéfique. Il était devenu plus calme, plus apaisé, plus mature. C'était un constat que chacun, dans son entourage, se plaisait à lui faire remarquer et il ne savait pas encore bien s'il était flatté ou agacé de toutes ces remarques. Les choses auraient-elles étaient différentes si Reed n'avait pas été enceinte ? Sans doute. Même s'il lui avait promis de revenir, et même s'il en avait eu sincèrement envie, il n'était pas certain qu'il aurait été capable de s'engager de cette manière là avec elle: la perpective de devenir père avait été un électrochoc, une manière, pour lui, de faire ses preuves. C'était une nouvelle chance, un signe qu'on lui envoyait pour rappeler que perdre sa jambe, et sa vocation, n'était pas une fin en soi. Que c'était peut être juste le commencement de quelque chose de nouveau, en quoi il devait croire, et s'investir pleinement. Ezra avait toujours prévenu qu'il assumerait pleinement, avec elle, les conséquences de leur petite nuit ensemble, mais il ne pensait pas qu'aussi tragique évènement se produirait et il se trouvait désormais dans une situation qu'il ne contrôlait absolument pas. Aussi, lorsque le médecin lui avait annoncé qu'il pouvait désormais la voir, qu'elle était hors de danger, il avait senti un poids immense s'envoler de ses épaules, poids qui avait été remplacé par une chape de plomb quand on lui avait annoncé que l'accident n'avait pas été sans conséquence. Tout en sachant que ce ne serait sans doute rien comparé à ce qu'elle ressentirait, elle, il avait sentit tout force le quitter. Il n'avait pas eu la foi d'appeler qui que ce soit. Ni ses parents, ni ses soeurs, demeurant dans la solitude la plus totale, près du corps endormie de celle qui s'était fait une place dans son coeur et dans sa vie. Cette solitude, il en avait eu besoin: Ezra se connaissait, il les supporterai pas la pitié, la compassion dans le regard de ses proches et, plus que tout, il avait besoin de réfléchir. Allongée sur son lit d'hôpital, elle semblait si fragile, si vulnérable qu'il avait scrupule à lui infliger pareil nouvelle. Même lorsqu'elle l'observa, encore comateuse, insistant d'un Il y a quelque chose qui ne va pas, je le vois à ton regard. Tu dois me dire ce que c'est. la culpabilité ne le quitta pas. Il ferma les yeux, amer de savoir la perte qu'elle ignorait encore avoir subie, conscient que l'inévitable moment ne pouvait être évité éternellement. Il avait tenté ce que l'on avait pour lui, lorsqu'il s'était réveillé à Londres après l'accident. Une approche douce, loin de ses habitudes de dire les choses telles qu'elles étaient, sans tact. Je me souviens du choc, j'étais allongée par terre et il y avait de l'agitation autour de moi puis j'ai sombré. Quand je me suis réveillée j'étais dans l'ambulance, on m'a parlé mais j'étais dans le brouillard. Tout ce que j'ai compris c'est quand on m'a demandé la personne à prévenir. J'étais donnée ton nom et ton numéro puis plus rien... Je me réveille ici... Dans d'autre circonstances, il aurait été flatté d'être celui à qui elle avait pensé en premier. Sentimentalisme auquel il n'était pas habitué et qu'il n'assumait pas encore totalement. Cette version de l'histoire lui permit de faire le lien avec ce qu'il avait pu entendre de l'équipe médicale mais éveillait en lui de douloureux souvenirs qu'il tenta de faire disparaitre en frottant, inconsciemment, le bord de sa prothèse. Cet instant de faiblesse laissa place à une vague de panique, miroir de l'angoisse de Reed suite à son récit. Comment va-t-il ? Comment va le bébé ? C'est lui le plus important ... Tentant de la calmer, il posa sa main sur son bras, lui intiment silencieusement de cesser de gigoter dans tous les sens. Si elle paniquait trop, ses constantes alarmeraient les infirmières et il voulait être celui qui lui dirait les choses. Il n'avait peut être pas de diplôme ou de trucs dans le gens, mais il considérait cela comme son devoir le plus sacré. Reed ... L'accident ... C'est un miracle que tu en sois ressortie sauve. Son réveil était tout aussi miraculeux, surtout aussi tôt après le traumatisme. Lui n'avait jamais douté d'elle: c'était une battante, elle le lui avait suffisamment montré. Bien sur, il restait à déterminer si elle ne souffrait de rien en interne, mais elle avait eu, dans son malheur, beaucoup de chance. Mais pour le bébé ... C'était affreusement difficile, et douloureux pour lui d'en parler. Les médecins disent que c'était déjà trop tard lorsque tu es montée dans l'ambulance. Il lui passa les détails, c'était trop tôt. Mais lui avait eu le droit à tout une liste d'intervention réalisée dès l'arrivée de la jeune femme à l'hôpital. Il avait du supporter d'entendre le médecin annoncé que le coeur du bébé ne battait plus lorsqu'elle était tombée dans le coma, dans l'ambulance, comment il avait fallut agir vite dès son arrivée dans les lieux. Intérieurement, il avait remercier les années à l'armée, qui lui avaient permit de garder son calme, un visage quasi stoïque pendant tout le discours du médecin. Et puis, il s'était effondré. Seul, dans un coin, à l'abris des regards. Je suis désolé ... Il ne savait plus quoi faire. Totalement désemparé, il se contenta de rester là, présent pour elle, prêt à lui servir de défouloir et d'épaule sur laquelle pleurer selon ce dont elle aurait besoin.

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() message posté Ven 21 Avr 2017 - 23:08 par Invité
Toujours allongée sur mon lit d’hôpital, je tentais de comprendre pourquoi tout cela m'était arriver à moi, à nous. Je ne suis pas une mauvaise personne, en tout cas je ne crois pas l'être. Je suis toujours rester fidèle à mes pensées et je n'ai jamais fait du mal à quiconque de manière volontaire. Je ne cherche ni la gloire ni la reconnaissance, je voulais simplement que l'on me laisse tranquille. Alors pourquoi ? Pourquoi ne pas me laisser vivre ma vie et tentais de l'améliorer ? Dès que je m'étais éveillée et que j'avais vu la mine d'Ezra, je compris que quelque chose n'allait pas mais je préférais ne pas y penser, ou plutôt je refusais d'y croire. A la place de quoi, je lui demandais des explications comme si ses réponses pouvaient m'aider à y voir plus clair.

Ezra avait toujours été une lumière dans la pénombre pour moi. Malgré toute l'agitation qui pouvait m'entourer, je savais qu'Ezra allait dissiper le brouillard. Non pas qu'il était toujours à mes côtés, à vrai dire, jusqu'à l'annonce de ma grossesse je ne l'avais quasiment pas vu. Il avait suffit d'une nuit pour que nos vies basculent mais il avait fallu des années pour que l'on arrive à cette nuit.

J'étais épuisée, courbaturée. Une part de moi ne pensait qu'à dormir tandis que l'autre voulait absolument rester éveillé pour avoir des réponses. Je suppliais Ezra de me les apporter même si je savais que c'était autant difficile pour moi que pour lui.

Reed ... L'accident ... C'est un miracle que tu en sois ressortie sauve.

J'insistais pour qu'il continue. Je sentais ce qui allait suivre, j'avais déjà compris ce qu'il allait m'annoncer mais je refusais d'y croire. Lorsqu'il aura dit les mots alors ils prendront tout leur sens, alors je pourrais l'entendre.

Mais pour le bébé ... Les médecins disent que c'était déjà trop tard lorsque tu es montée dans l'ambulance.

Les mots m'atteignirent et j'en restais interdite. Voilà, maintenant je ne pouvais pas faire semblant de ne pas savoir. Je ne pouvais plus l'ignorer et il fallait que je l'accepte. Je restais interdite, silencieuse. Intérieurement je hurlais, je me sentais au bord du précipice et prête à tomber mais extérieurement je ne bougeais pas. Statufiée, mortifiée, absente, voilà ce que j'étais. Mon regard était toujours tournée vers Ezra mais c'est comme si je regardais par dessus son épaule, dans le vague.... Je ne dis rien jusqu'au moment où Ezra s'excusa et là, ce fut l'information de trop.

Je plaquais ma main sur ma bouche et me mis à pleurer en silence. Mes sanglots redoublèrent au fur et à mesure que le temps passait et je commençais à manquer d'air.

Je suis désolée … Je suis désolée...

Je n'arrivais qu'à répéter cette phrase. Après tout, ce n'était pas à lui de s'excuser mais bien à moi. C'était moi qui avait traversé la rue, c'était moi qui n'avais pas vu la voiture, c'était moi qui n'avais pas su protéger notre enfant. Qu'allait il nous arriver à présent ? Comment allait on gérer cela ? Je ne parlais pas de notre couple, après tout, nous n'en étions pas vraiment un. On s'attirait simplement et je m'étais attachée à lui plus que ce que je voulais bien admettre.

On frappa à la porte et on entra sans attendre une réponse de ma part. C'était une infirmière, elle était jeune et volontaire mais son sourire s'évanouit lorsqu'elle me vit.

Excusez moi, je viens vérifier vos constantes et voir vos pansements.

Je fis un simple mouvement de tête pour dire que j'avais compris et la laissais s'afférer à sa tâche sans rien dire. Cela lui prit cinq minutes mais j'eus l'impression que cela prit une éternité. Quand elle referma la porte derrière elle, je me rendis compte que j'avais cessé de respirer en sa présence. Mes poumons s'étaient vidés d'eux mêmes sans que je comprenne.

Que va-t-on faire maintenant ?

Je posais cette question sans vraiment attendre de réponse de sa part, elle était autant pour lui que pour moi. On n'avait pas choisi de prénom pour le bébé, c'était bien trop tôt, on ne savait même pas si c'était une fille ou un garçon. C'était peut être pas plus mal en fin de compte.
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