Je pense surtout à moi-même quand je répète que j'essaye de faire de mon mieux (Michael)

Il savait que ce n'était pas une bonne idée. Comme chaque fois qu'il se décidait faire quelque chose de ce type. En effet, il avait le don de mettre les pieds dans le plat. Et c'était bien ce qu'il comptait faire. La nouvelle du retour de Michael semblait avoir flottée dans l'air, pour venir lui bourdonner dans les oreilles. Et malheureusement depuis, il ne parvenait plus à penser sereinement. L'idée que Charlotte et celui-là pu se voir, se replonger dans les souvenirs de leur passé commun, dont il connaissait le gros de l'histoire, le rendait dingue. Ca m'es tout bonnement insupportable, songea-t-il. Milo se mordit la lèvre, ce genre de comportement vis-à- vis d'une ex s'avérait très certainement limite. Ba disons que c'est soit un peu lourd et flippant, soit ça cache quelque chose d'autre...Mais encore ? Un reflue de sentiments, sans doute ? Il fronça légèrement les sourcils. La fait qu'il eu très récemment décidé et prit sur lui de faire des efforts avec l'australienne, n'arrangeait sans doute rien. Planté devant chez Porsche, ce pompeux hangar à voiture, il observait le décor, prenant son temps avant d'entré. Il c'était bien renseigné sur l'emploi du temps de sa cible et savait qu'il le trouverait ici à cette heure. L'ancien militaire franchit enfin le seuil après que plusieurs longues minutes se furent encore écoulées. Sans difficulté, il se dirigea jusqu'au bureau du britannique. Sa canne bien en main, il avait presque hâte d'avoir l'occasion de s'en servir comme d'un bâton, pour frapper sur son camarade. "Bonjour" annonça-t-il calmement une fois à l'intérieur. Il aurait certainement de se montrer impoli par la suite. "Est-ce que vous...Tu...Je vais te tutoyer, ce sera plus simple. Aurais-tu un instant pour parler de Chuck ? " Evidemment, elle n'était qu'un prétexte, dans ce discours qui visait uniquement à jauger correctement et se faire une idée précise de l'individu. "Qu'est ce qui nous vaut le plaisir de ce retour aux sources ?" s'informa-t-il l'air de rien. Replaçant ses lunettes de soleil correctement sur son nez, il s'appuya nonchalamment sur un bout de bureau. Réflexe de prof j'imagine. Ou tentative d'être exaspérant ?Qui sait ? Observant attentivement son adversaire, il attendit de voir ce que celui ci trouverait à répliquer.  

Je pense surtout à moi-même quand je répète que j'essaye de faire de mon mieux

Milo & Michael

La journée avait commencée tôt pour Michael qui n'avait pas cessé d'étudier dossier sur dossier. Porsche était plein de vie, et c'est ce qu'il aimait avec ce genre d'entreprises: ça bougeait. Vous ne pouviez pas vous ennuyer! Impossible. Le matin l'avait donc vu débarqué un croissant et son café à la main alors que Mary l'attendait une fois de plus avec des dossiers en tout genre. Depuis le début de cette matinée bien chargé, il ne s'était pas trop arrêter de travailler. Mais aujourd'hui c'était son jour de boulot le plus intense. Il risquait d'ailleurs de faire des heures supplémentaires si ça continuait. De plus, l'entreprise recevait aujourd'hui la nouvelle livraison de Cayenne tout neuf ainsi que du Macan. Michael tenait d'ailleurs à les recevoir. La livraison était donc arrivé à neuf heure et demi tapante. Une bonne chose. Et les voitures avaient été immédiatement placés dans le hall d'exposition pour certaines devant le regard attentif du jeune patron qui surveillait tout cela d'un œil vigilant. Demain il se reposerait et oublierait les soucis de la vie pendant un instant peut-être, mais là il n'en avait pas le loisir, tout simplement. Finalement, une fois les voitures bien en place et une fois s'être assurée que tout allait bien, Michael avait tenu à assister quelques clients. A la base, son premier poste n'avait-il pas été celui de conseiller commercial? Après avoir donné son aide auprès de ses employés, il était retourné dans son bureau, laissant Mary gérait le reste.

Il était plongé dans son travail devant son ordinateur lorsque l'irruption soudaine d'un homme le coupa. Mary ne lui avait pas annoncé l'arriver de cet oiseau. Peu importe, il ferait avec. L'homme en question était plutôt grand, il avait une belle carrure, et portait des lunettes assez sombre sur le visage. Il se déplaçait aussi à l'aide d'une canne. Simplement pour avoir un certain style, ou handicap physique? Michael ne le devina pas trop concentré sur ce que venait de dire l'homme. Apparemment, il n'était pas venu pour parler de voitures, mais de femmes. Non content d'être venu là pour un sujet qui ne faisait pas parti du job du blond, il avait choisi la seule femme pour qui Michael était prêt à perdre du temps, et le fait qu'il venait de mentionner son surnom prouvait qu'il devait la connaître relativement bien. L'un de ses amis? Peut-être. Michael se crispa légèrement. Sa vie privé à lui ne regardait personne, et surtout pas cet énergumène sortit tout droit d'un film de science fiction avec sa canne et ses lunettes de soleil complètement inutiles dans les locaux. Michael préféra ne pas s’énerver et le laissa prendre place sur le bout du bureau. Michael fit pivoter sa chaise pour pouvoir le regarder correctement alors que l'homme continuait. La question que posa l'individu était loin de plaire à Michael. Il préféra une fois de plus, ne pas céder à l’énervement et répondit posément:

- Sans vouloir vous offenser, ma vie privé ne vous regarde absolument pas. Vous êtes?

Autant savoir à qui Michael adressait la parole bien qu'il commençait à en avoir une petite idée. Ce "retour aux sources" comme il le disait si bien prouvait qu'il connaissait aussi l'histoire de Chuck, du moins une partie... Et donc, à travers cette histoire, il connaissait un peu Michael et sans doute... La place qu'il avait eu. En revanche, Michael n'était pas du genre très bavard sur ce sujet, et l'homme pourrait aller se carrer sa réponse là ou Michael pensait. Néanmoins le blond garda une allure aimable malgré tout et il osa reprendre:

- Si ça peut vous rassurer, je ne suis pas revenu à Londres juste pour Chuck.

Non. C'était vrai. Mais le fait que Chuck y soit faciliter peut-être grandement le retour? Et bien non... Justement. Chuck représentait de très bon souvenir, mais aussi des moments de tristesses infinis, et des moments où le cœur de Michael s'en était retrouvé au plus mal. Il l'avait revu. C'était vrai. Et au fond de lui... Une petite flamme vivait encore sans qu'il ose trop y croire. Mais cela ne regardait personne, Michael ne l'avait dit à personne, pas même à ses plus proches amis.

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Observant le décor de la pièce, il s'intéressa plus particulièrement à cet homme dans son bureau. Il ne l'imaginait pas tellement différemment de ce qu'il était réellement physiquement. Néanmoins, l'ancien militaire s'attendait toutefois à le surprendre d'avantage. Peut-être qu'au fond, il se fiche royalement de ton intrusion, railla sa conscience. Ne passant pas quatre chemin, Milo en vint rapidement au fait. A quoi bon s'embarrassait de bavardages inutiles ? Il ne venait que pour Charlotte. Rien d'autre ne l’intéressait. Il posa donc ses questions, l'air de rien. L'enseignant se montrait cordial, en restant toutefois à la limite de la provocation ou de l'insolence. "Sans vouloir vous offenser, ma vie privé ne vous regarde absolument pas. Vous êtes? " Cette réponse le fit sourire, il n'en attendait pas moins. Et après quelques minutes de silence, il daigna répondre : "Milo, l'ex mari." Il se retint de tout mouvement renforçant la condescendance avec laquelle il avait lâché cela. Chacun se regardait, à distance, comme dans l'attente de la prochaine action de son adversaire. Ce qui était un peu le cas. "Si ça peut vous rassurer, je ne suis pas revenu à Londres juste pour Chuck." Il pencha légèrement la tête de coté. "Vraiment ?" demanda-t-il. Si ce n'était pour quelqu'un, pourquoi revenir ? " Alors pourquoi dans ce cas ? Oui je sais "ajouta-t-il. "Ca ne me regarde pas. Toutefois, j'avoue que ça m'intrigue. Donc, toi et Charlotte n'êtes à présent que de vagues connaissances, des amis tout au plus, c'est ça ? ". S'il ne faisait plus officiellement partie de la vie de l'australienne, cela ne l'empêchait pas de conserver une certaine forme de possessivité mal venue, vis à vis d'elle. "J'imagine que vous êtes déjà revu" dit-il, continuant son inspection. Cela ne l'étonnait pas, mais il ne pouvait pas dire que ça l'enchantait. "Et comment tu l'as trouvée ? Si bien sur, tu peux avoir un avis objectif." L'idée que son camarade ne fut pas une menace commençait très subtilement à lui apparaître. Néanmoins, il comptait bien être certain de cela avant de délaisser l'affaire. Si je l'ai perdu, il y a pas de raison que lui, l'a récupère, songea-t-il. "Tu ne voudrais pas repartir comme tu es venu des fois ?" l'interrogea-t-il, tout en sachant que sa question n'obtiendrait qu'une réponse négative. "Pour tout te dire cela m'aurais arranger." Une influence extérieur n'était absolument pas la bienvenue dans sa nouvelle démarche qui, consistait à faire des efforts avec son ex-femme. Il ne voulait pas que quelqu'un ou quelque chose, pu compromettre cette tentative de rapprochement.

Je pense surtout à moi-même quand je répète que j'essaye de faire de mon mieux  

Milo & Michael

L'homme qui se tenait en face de lui ne tarda guère à lui décliner son identité. En vérité, il eut même l'audace - ou l'honnêteté? - d'en dire un peu plus, un nom c'est bien, mais quand la personne donne son nom et déclare qu'elle est ex-mari... C'est mieux. Michael s'en était un peu douté, mais il n'en aurait pas juré. A présent, il en avait au moins la confirmation. Il était assez étrange au final que les deux hommes se retrouvent là, dans le bureau de Michael, mais après tout, pourquoi pas? A vrai dire, le jeune directeur de Porsche ignorait un peu la raison de la venu de cet homme et surtout, ce qu'il voulait. Il était clair que le sujet tourner autour de Charlotte, le problème... C'est que Michael ne savait pas grand-chose, non, pardon, il ne savait absolument rien de la relation entre cet homme et Charlotte si ce n'est qu'un jour ils avaient été ensemble... c'était il y a combien? Michael n'osa pas poser la question, il ne voulait pas le provoquer, d'autant que l'homme en face de lui restait bien bâti, et que, bien que Michael était doté d'une belle force physique, il n'aurait pas juré de l'emporter à ce jeu là, et de toute manière, il ne comptait pas se livrer à cet exercice, ici-même, dans son bureau.

Lorsque Michael lui assura qu'il n'était pas vraiment revenu pour Chuck, l'homme parut... Surpris. Mais il continua dans ses questions tel un petit inspecteur de police dans une enquête qui demande des réponses. Ou alors comme un avocat incisif qui cherche à démontrer la vérité? Mais quelle vérité? Comme Michael l'avait dit, cela ne regardait en rien Milo, et, mieux encore, ce-dernier l'avait compris, mais, dans son infinie curiosité, il voulait savoir. Il voulait le fin mot de l'histoire. Et visiblement, c'était une vraie tête de mule qui ne partirait sans doute pas avant d'avoir eu sa réponse. Lorsqu'il osa finalement se faire un scénario en arguant que Michael et Charlotte n'étaient au final que de vagues connaissances, Michael ne put que bouger la tête de gauche à droite... oui on pouvait dire ça. Combien de temps qu'il ne s'était pas revu? Michael avait arrêté de compter. Mais l'autre continua en arguant qu'ils avaient déjà dû se revoir. Michael manqua de lui répondre : "On s'est donné rendez-vous au restaurant, j'ai payé l'addition, je l'ai embrassé, je l'ai ramené, et après ça... On s'est plus revu, mais ce fût un moment formidable" Mais il se retint.Néanmoins, il aurait juste voulu voir sa réaction. Il le laissa continuer sur sa lancée. Comment l'avait-il trouvée... Un point de vue objectif? Ça risquait d'être dur... Mais bon. Finalement, Michael décida de lâcher la vérité.

- On s'est revue en effet. C'était lors d'une soirée de lancement Porsche pour deux bolides sensationnelles. Tu aimes l'automobile? Passons ces détails. Je l'ai trouvé plutôt heureuse. Elle était accompagnée d'une amie, elle semblait tout de même un peu mal à l'aise si tu veux tout savoir, mis à part ça... Elle était... Splendide. Il avait soufflé les derniers mots, comme si il n'avait jamais vraiment voulu dire à cet homme comment il avait trouvé la jeune femme. C'était la vérité. Ce soir là... Il l'avait trouvé magnifique. Tout simplement. Ça ne s'expliquait pas... ça... ça se vivait. C'était sur l'instant. Milo continua en demandant si Michael ne voulait pas repartir. Il ajouta rapidement que cela l'aurait arrangé. Le blondinet reporta son attention sur l'ex-mari de Chuck. Il lui adressa un grand sourire et répondit:
- Crois-moi, j'ai voyagé dans pas mal d'endroits, et pour le moment, je n'ai pas vraiment envie de repartir. J'ai un bon poste, un bon salaire, et une bonne bagnole, alors... Pourquoi est-ce que je partirais? Pour t'arranger?
Michael ne lâchait plus son homologue du regard. Alors quoi? Maintenant que Michael était de retour, il voulait qu'il reparte? Le jeune directeur comprit alors que l'ex-mari ne voyait pas vraiment Michael comme un ami... Sans blague. Pire encore, il voulait le jauger, voir si Michael pouvait être un rival pour lui, car cet ex-mari était encore attaché à son ancienne femme... Celle pour qui le cœur de Michael avait battu fût un temps... Et peut-être celle pour qui il s'était remis à battre. Quoi que Michael n'en était plus trop sûr.

Pour l'heure le jeune homme ne voulait pas se faire de cet homme un ennemi. Et son objectif premier n'était pas d'aller reconquérir le cœur de charlotte... Il y avait encore trop de souffrances. Et il le savait au fond, elle avait souffert. Chuck avait été aussi touchée que lui par la perte de cet enfant, non voulu certes, mais un enfant, peut-être même qu'elle l'avait été plus que lui. Et si Michael devait admettre qu'il n'était pas insensible à la jeune femme... Il ne voulait pas s'imposer. Il ne voulait plus la faire souffrir. Non, il n'en était pas capable. Malgré tout, il devait bien le dire, depuis qu'il l'avait revu... Son image s'était ravivé dans son esprit, tel un fantôme encore plus visible que jamais, tellement visible qu'il semblait réel. Il était réel. Finalement, il reprit, sans aucune aversion dans son ton:
- Par curiosité, en quoi cela t'arrangerait?
Il avait déjà la réponse, mais il voulait l'entendre se sa bouche.

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Si Milo était venu dans l'idée de jauger ce qu'il considérait d'avance comme un problème potentiel, il venait aussi et surtout dans l'optique d'en découdre avec celui-ci. Toutefois, il ne pouvait décemment ouvrir les hostilité aussi rapidement que prévu. D'autant plus que, son camarade s'avérait aussi aimable que possible. Oui, il est étouffant de cordialité ce garçon, songea-t-il. La conversation se poursuivit donc sans menace et sans brutalité. A sa bonne habitude, l'ancien militaire ne pu s'empêcher d'être provocant et passablement agaçant. Pas assez néanmoins pour déclencher une guerre. Menant son inspection, il s'étonna lorsque son camarade avoua ne pas être revenu pour Charlotte. Quel intérêt alors ? Pour Porsche ? Pff ! N'omettant pas de se présenter, l'américain précisa être l'ex mari et continua son interrogatoire, sans aucune gêne. Il demanda alors à son compagnon comment il avait trouver Chuck, supposant avec justesse qu'ils c'étaient déjà revus.  "On s'est revue en effet. C'était lors d'une soirée de lancement Porsche pour deux bolides sensationnelles. Tu aimes l'automobile? Passons ces détails. Je l'ai trouvé plutôt heureuse. Elle était accompagnée d'une amie, elle semblait tout de même un peu mal à l'aise si tu veux tout savoir, mis à part ça... Elle était... Splendide. " L'enseignant contracta vaguement la mâchoire, visiblement peu enthousiasmé par ce que lui raconter l'autre. "Si j'aime l'automobile ?" releva -t-il au bout d'un moment, après avoir passé plusieurs minutes silencieuses à ruminer le mot "splendide". Il n'avait rien contre les voitures, mais contrairement à beaucoup d'hommes, il n'y accordait que peu d'importance. "Pas vraiment à vrai dire. Je n'irais pas jusqu'à dire que je n'y connais rien, cela dis ça n'occupe en rien mon temps libre." Il enchaîna ensuite en s'informant faussement de la possibilité d'un nouveau départ de Michael. Ce qui souligna-t-il, l'aurait fortement arrangé. "Crois-moi, j'ai voyagé dans pas mal d'endroits, et pour le moment, je n'ai pas vraiment envie de repartir. J'ai un bon poste, un bon salaire, et une bonne bagnole, alors... Pourquoi est-ce que je partirais? Pour t'arranger? " Il haussa les épaules. Pour le moment...Mais ça pourrait s'arranger ça. Je peux aisément lui donner envie de s'en retourner moi, aucun souci. "D'accord " se contenta-t-il d'ajouter. Du moment qu'il ne restait pas en vu de passer d'avantage de temps avec son ex, cela le dérangeait un peu moins. "Par curiosité, en quoi cela t'arrangerait ? " Evidemment, à présent celui-ci voulait savoir pourquoi il mettait dans d'ardeur dans le projet de le persuader de s'en aller le plus loin possible. "En dehors du fait que tu as le physique digne d'un mannequin d'une pub pour parfum ? " Il soupira avant de reprendre. "Disons que je n'admettrais pas qu'un quelconque événement vienne gâcher les efforts que j'essaye de faire avec elle." Il fallait aussi dire, que se montrer agréable et tempéré, était une chose qui lui coûtait beaucoup. Aussi, il devait se concentrer et ne pouvait se permettre d'être parasiter par d'autres sujets d’inquiétudes.

Je pense surtout à moi-même quand je répète que j'essaye de faire de mon mieux  

Milo & Michael

Les réponses de Michael ne semblèrent pas satisfaire pleinement l'ex-mari de Charlotte. Il crut même voir la mâchoire de ce-dernier se crisper, mais honnêtement, il n'en aurait pas jurer. De plus, Michael ne pouvait pas voir le regard de celui qui le faisait face puisqu'il avait gardé ses lunettes de soleil, ce qui l'empêchait de déterminer avec précision ce que l'autre pensait. Lorsque l'on disait que le regard était le reflet de l'âme, ce n'était pas tout à fait faux, le regard exprimait beaucoup de choses, et pour Michael cela signifiait aussi qu'il pouvait plus ou moins déterminer le comportement de l'homme qu'il avait en face malgré que ses réactions ne soient pas visible. Apparemment, il n'aimait pas l'automobile... Dommage... C'était un sujet de discussion de moins même si le jeune blond pensait très fortement que l'homme qui lui faisait face n'était venu que pour un seul sujet. Et c'était d'ailleurs un sujet qui n'était pas pour plaire à Michael qui restait calme malgré tout. Milo posait des questions indiscrètes, mais paradoxalement, c'était peut-être le seul à qui Michael répondait avec franchise! C'était quand même l'un des seuls hommes à qui il osait avouer certaines choses qu'il n'aurait sans doute pas avoué au commun des mortels...

Finalement, Lorsque Michael demanda alors en quoi cela arrangerait l'ancien mari de Chuck que le blondinet parte, il nota que la question n'était pas vraiment pour le réjouir. Mais ce-dernier y répondit avec franchise. Michael sauta la commentaire quand à son physique de mannequin et se concentra sur le reste. C'était la conclusion qu'attendait Michael. Milo n'était pas là pour mieux connaître Michael, enfin si, mais pas dans un objectif qui aurait été d'apprendre à connaître l'homme qui avait un jour partagé la vie de la jolie blonde. Non, son objectif était clair: Jauger Michael et vérifier si oui ou non il devrait le voir comme un rival. Au moins, Milo avait l'honnêteté de ne pas passer par quatre chemins. C'était déjà une bonne chose, et Michael admettait qu'il appréciait. Visiblement, il tentait de renouer avec charlotte, et pour lui, l'arrivée de Michael était un obstacle. Michael ne put s'empêcher de sourire. Ce n'était pas vraiment son genre de faire en sorte de pourrir la relation entre Chuck et son ex-mari, ça non. Aussi répondit-il rapidement:

- Rassures-toi Milo, je ne suis pas le genre d'hommes qui va faire en sorte de pourrir ta relation avec Chuck pour me l'octroyer, ça non. Ce que vous vous dîtes entre vous et ce que vous faîtes ensemble vous regarde, je n'y mettrais pas mon grain de sel... D'autant que... Nous ne sommes pas ensemble. Nous sommes des... Connaissances.
Il avait repris le terme qu'avait utilisé Milo un peu plus tôt. Non, Michael n'était pas de ceux qui empêcherait l'ex-mari de renouer avec son ancienne femme, il ne supporterait pas qu'on lui fasse à lui, alors il ne le faisait pas aux autres. Il était vrai que Michael avait des défauts, et qu'il pouvait être méchant parfois, mais pas à ce point là. Pour lui, ça ne se faisait pas, même si... Même si certains le méritait. Néanmoins cela ne voulait pas dire que Michael allait totalement s'effacer et ne plus revoir Charlotte, ça non, et il reprit pour le préciser:
- Par contre, si tu penses que je vais accepter de ne plus la revoir pour que tu puisses tranquillement continuer ton chemin, là, tu te fous le doigt dans l’œil jusqu'au coude. Je compte bien la revoir et n'attends surtout pas de moi que je m'efface totalement. Bien sûr, si elle venait à me dire qu'elle ne veut plus me voir, à, ce serait différent... Mais pour l'heure... Je crois qu'elle n'a encore rien formulé de tel.
Michael s'arrêta là. Il était clair qu'il ne se laisserait pas faire, et Milo non plus, mais maintenant qu'il avait retrouvé Chuck, Michael n'avait pas vraiment l'intention de la perdre encore une fois. Finalement, il osa poser cette dernière question:
- Dis-moi Milo... Pourquoi n'es-tu que l'ex-mari? Je suppose qu'il y a eu un divorce, certes, mais pour quelles raisons?
Michael était curieux de savoir pourquoi ils avaient divorcés, était-ce Charlotte qui l'avait voulue, ou est-ce que cela n'avait été que l'initiative de Milo, ou alors, pourquoi pas, un accord commun?

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"Rassures-toi Milo, je ne suis pas le genre d'hommes qui va faire en sorte de pourrir ta relation avec Chuck pour me l'octroyer, ça non. Ce que vous vous dîtes entre vous et ce que vous faîtes ensemble vous regarde, je n'y mettrais pas mon grain de sel... D'autant que... Nous ne sommes pas ensemble. Nous sommes des... Connaissances " Il appréciait l'idée que Michael ne se mêla pas de ses histoires avec son ex-femme. Toutefois, pouvait-il réellement le croire ? Il trouvait déjà étrange que la raison de sa venue ne fut pas liée de près ou de loin à une femme, alors prendre son discours pour acquis...On va quand même se méfier un peu, songea-t-il raisonnablement. "Oui, des connaissances..." reprit-il en agitant la main de façon dédaigneuse. "Des amis tout au plus, rien qui ne soit réellement dérangeant à long terme, c'est ce que je voulais dire" Quoi que, certains amis pouvaient parfois s'avérait de pénible boulets. "Par contre, si tu penses que je vais accepter de ne plus la revoir pour que tu puisses tranquillement continuer ton chemin, là, tu te fous le doigt dans l’œil jusqu'au coude. Je compte bien la revoir et n'attends surtout pas de moi que je m'efface totalement. Bien sûr, si elle venait à me dire qu'elle ne veut plus me voir, à, ce serait différent... Mais pour l'heure... Je crois qu'elle n'a encore rien formulé de tel." L'ancien militaire grimaça vaguement. Cela ne lui convenait que très moyennement, mais il s'en doutait un peu. "Tout dépends jusqu'à quel degrés tu t'impose en fait...Et oui, il faut en vouloir pour réussir à l'a pousser à bout." Il marqua une pause et ajouta : "Même si je suis plutôt doué à ce jeu là." En effet, il avait le don d'exaspérer au moins une bonne moitié de la population environnante de son quartier et, au moins un bon car de Londres. Il se perdit un instant dans ses pensées, se demandant si les choses auraient différentes s'il était resté avec Charlotte, s'il avait agit autrement. Il revint brusquement à la réalité lorsque son camarade lui posa une question : "Dis-moi Milo... Pourquoi n'es-tu que l'ex-mari? Je suppose qu'il y a eu un divorce, certes, mais pour quelles raisons?" Ah..je ne m'y attendait pas à celle là. "Disons que j'étais fatigué de passer après tout le reste. " C'était le point de départ de la rupture, sa raison à lui, la raison officielle. Néanmoins, il fallait admettre aussi qu'il n'avait pas su l'a garder, l’intéresser à autre chose qu'à son boulot. "Tout le monde fait des erreurs" déclara-t-il par la suite. "Certaines plus grosses que d'autres..." Il haussa les épaules. L’américain ne changerait pas le passer, même si il l'eu souhaité. "Depuis j'ai basculé dans l'excessivité et la mauvaise humeur constante " plaisanta-t-il. Tu sais que ça ne vient pas que de là ? Certes. La profonde amertume qu'il conserver et son coté aigri tenait aussi de tout ce qu'il lui était arrivé et pour beaucoup de son statut d'handicapé. "Et pour en revenir à ce que tu disais précédemment, j'aime assez l'idée que tu n'intervienne pas négativement. Malheureusement tu ne serais pas le premier, à changer d'avis"précisa-t-il."J'essaye de faire des efforts et je ne voudrais pas tout gâcher à cause d'une tierce personne." Il se montrait assez honnête avec son compagnon et espérait que cela n'allait pas lui jouer de tours.

Je pense surtout à moi-même quand je répète que j'essaye de faire de mon mieux  

Milo & Michael

Michael avait bien tenu à préciser qu'il ne s'effacerait pas non plus au seul profit de Milo. Certes, il ne viendrait pas se mêler de ce qui ne le regardait pas, mais il ne s'écarterait pas totalement de charlotte juste pour faire plaisir à son ex-mari qui apparemment tentait de la reconquérir. Mais le "mannequin pour une pub de parfum" ne comptait surtout pas aller foutre la merde dans la relation entre chuck et son ex-mari, ce n'était pas son genre, et en plus, la blonde le prendrait sans doute très mal si elle l'apprenait, donc autant dire que de ce côté là, Michael se tiendrait tranquille. Visiblement, si le fait que le jeune patron ne s'éloignerait pas aussi facilement de charlotte eut le mérite de tirer une grimace à Milo, ce-dernier n'eut qu'une chose à dire: Cela dépendrait du degrés avec lequel s'imposerait Michael. Michael ne tarda pas à reprendre la parole:

- Et bien, le degrés avec lequel je m'imposerais dépendra sans doute des événements... Ce qui voulait tout dire. Cela dépendrait tout simplement de la relation que Charlotte et Michael aurait. Bien sûr, il ne comptait pas s'imposer comme ça, d'un coup, après onze ans d'absence, mais disons qu'il comptait bien reprendre un peu d'importance aux yeux de la jolie blonde. Lorsque Michael demanda pourquoi il avait divorcé, l'autre lui avoua qu'il en avait eu marre de passer après tout le reste... Après tout le reste, donc charlotte avait des priorités? Plus importantes que son mari? Michael en doutait, mais honnêtement, elle avait changée, sans aucun doute, et beaucoup dans son entourage la décrivait comme une acharnée du travail, pourtant, il n'aurait pas pensé que le travail soit plus important pour elle que l'amour. Mais si l'on prenait le temps d'observer la vie de Chuck, elle n'avait pas vécu des moments simples, et bien sûr, le travail pouvait aussi être un bon moyen de noyer ses soucis. Si cela se passait comme pour Michael, chaque fin d'année devait être un calvaire pour elle. Il se souvenait encore d'un nouvel ans où il n'avait même pas fait la fête avec sa famille tant la tristesse l'avait envahi. C'était d'ailleurs l'une de ses rares permissions et au final, il n'avait même pas profité de sa famille... Ce que sa mère n'avait d'ailleurs pas trop apprécié. Mais bon... C'était le cadet de ses soucis ça.

Milo reconnut qu'il avait fait des erreurs. Sans le dire clairement, il le pensait fortement. Michael ne put que hocher la tête en accord avec lui. Combien d'erreur avait-il commises? Un bon paquet sans nul doute. Ça arrivait à tout le monde au final. A tout le monde sauf à nous, c'était ce que l'on se disait souvent avant que ça ne vous tombe sur la gueule comme un bon coup de marteau. Michael préféra ne pas en rajouter. Il l'aurait bien provoqué un peu plus, mais il savait que l'autre était aussi très bon pour lancer quelques piques, et il préférait ne pas s'aventurer sur ce terrain, d'autant que, si l'on considérait bien, Michael avait lui aussi perdu charlotte. Ils étaient à égalité donc. Sans nul doute. Lorsque Milo lâcha une petite plaisanterie, Michael en fût un peu surpris, mais il osa finalement un sourire. Il ne savait pourtant pas quoi répondre à cela. Milo eut tôt fait de reprendre qu'il appréciait que Michael ne vienne pas s'immiscer dans ses relations avec charlotte, mais il précisa qu'il ne serait pas le premier à lui faire faux-bond. Pourtant, Michael n'avait qu'une parole, mais il était vrai qu'aujourd'hui, il était difficile de faire confiance aux gens quand on réfléchissait bien.
- Crois-moi Milo, lorsque je te donne ma parole que je n'irais pas foutre la merde, tu peux être sûr que je reviendrais pas dessus. Mais je suis d'accord avec toi sur le fait qu'aujourd'hui, la confiance se perd...
Michael s'arrêta là, marqua une légère pause avant de reprendre un peu plus joyeux qu'au début:
- Bien, je pense que... nous avons réglé la question... Je ne viendrais pas pourrir votre relation, à la condition bien sûr que tu me renvois l'ascenseur. Restons sur ce statu quo, et je pense que tout devrais bien se passer... Il manqua d'ajouter "et se terminer", mais il tint sa langue et resta là à regarder l'ex-mari avant de reprendre:
- Autre chose?

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Finalement, pour voir qu'il était venu ici pour en découdre avec ce qu'il considérait potentiellement comme un nouvelle source de problème, Milo se trouvait bien cordial. Les deux hommes n'en était pas encore venu aux mains, ce qui en raison du caractère et des commentaires de l'ancien militaire, passait pour un exploit. "Et bien, le degrés avec lequel je m'imposerais dépendra sans doute des événements..." Il pinça vaguement les lèvres, cette remarque n'étant une fois de plus pas pour lui plaire. "Espérons que les événements seront donc en ma faveur" répliqua-t-il. Mieux vaut toujours avec moi que contre moi. Même s'il essayait tant bien que mal de rassurer, il comprenait que l'évolution des choses dépendraient avant tout de Charlotte. Tu devrais donc te dépêcher de remonter dans son estime, suggéra sa conscience. Ce que je compte bien faire...Même si, c'est le pari le plus évident que j'ai eu à gagner. Après leur divorce et les tensions accumulées entre eux, le simple rendez-vous pour discuter d'une tierce personne, comme sa fille ou pour aborder n'importe quel autre sujet à caractère plus ou moins sérieux, paraissait étrange. Peut-être une question d'habitude, peut-être pas. Essayer de recoller les morceaux ne pouvait jamais être facile. La discussion suivant son cours, l'enseignant reconnu une part de sa responsabilité et de ses erreurs avec l'australienne. Sans quoi nous n'en serions possiblement pas là...quoi que...Une relation à trois avec un objet  n'est sans doute pas destiné à durer. Pour désamorcer ce qu'il considérait, non pas à la façon d'un sujet tabou, mais plutôt épineux, il plaisanta vaguement sur son coté grincheux qui ressortait si souvent. Il en profita ensuite pour annoncer appréciait l'initiative de son camarade de ne pas interférer dans sa relation avec son ex-femme. Cependant, il n'était pas complètement confiant et lui fit aussi savoir. "Crois-moi Milo, lorsque je te donne ma parole que je n'irais pas foutre la merde, tu peux être sûr que je reviendrais pas dessus. Mais je suis d'accord avec toi sur le fait qu'aujourd'hui, la confiance se perd... " Il haussa les épaules en réponse avant d'ajouter : " Je voudrais bien croire en tes bonnes paroles mais, ce n'est pas tellement dans ma nature. Par ailleurs, c'est difficile de prendre pour acquis les mots d'un étranger." Tout en conversant, l'américain tentait de se faire une idée plus précise de Michael. Procédure longue et fastidieuse..."Bien, je pense que... nous avons réglé la question... Je ne viendrais pas pourrir votre relation, à la condition bien sûr que tu me renvois l'ascenseur. Restons sur ce statu quo, et je pense que tout devrais bien se passer..." Milo croisa les bras, peu convaincu qu'il fut suffisant d'en rester là. Il ne fit toutefois aucun commentaire jusqu'à ce que son interlocuteur demanda : "Autre chose ? ". "Puisque tu pose la question..." Changeant de place, il s'installa un peu confortablement sur une chaise et en profita pour quitter sa veste. Il prit soin de bien garder ses lunettes sur le nez, renforçant l'aspect énigmatique et confus de sa personne. "Pour être tout à fait honnête, j'étais venu dans l'optique de te provoquer assez pour qu'on se tape dessus. Je cherchais une raison pour ouvrir les hostilités...Mais tu ne t'es pas montré très coopératif de ce point de vu là " annonça-t-il. En effet, son hôte semblait plus enclin au compromis qu'à une réelle querelle qui n'avait pour but que de soulager l'ancien militaire de sa frustration.

Je pense surtout à moi-même quand je répète que j'essaye de faire de mon mieux  

Milo & Michael

Visiblement, Milo n'était pas venu parler de sa vie privé, et si Michael l'assurait de ses meilleures intentions... C'était pas gagné car apparemment, il n'accordait pas sa confiance à tout le monde, et surtout pas envers un potentiel adversaire. C'était quand même assez surprenant qu'ils se rencontrent ici, dans le bureau de Michael, pour discuter d'une femme qu'ils avaient tous les deux perdus. Et le premier imbécile venu aurait peut-être jugé rapidement les deux hommes en les trouvant peut-être pas assez attentionné, ou alors trop idiot pour comprendre la femme qu'ils avaient eu un jour. Mais la vérité était plus complexe... Charlotte était quand même quelqu'un de difficile, il fallait le dire, quelqu'un de timide, réservé, qui ne tenait pas à montrer ses sentiments et qui était une femme qui gardait une grande fierté. Autant dire, qu'il n'était pas toujours évident de la contenter, mais, remarque, c'est un peu le cas de toutes les femmes... Oui, certaines sont justes plus facile que d'autres, voilà tout. Toujours était-il qu'aujourd'hui les deux hommes qui avaient perdus la même femme se retrouvaient dans un bureau pour parler de ce que l'autre ferait ou pas. Alors c'était tout ce qu'ils étaient? Des adversaires? Non... Il y avait sans doute plus. Milo était venu s'assurer que Michael ne bougerait pas, mais il repartait sans doute déçu puisque Michael comptait bien revoir Charlotte un jour ou l'autre, bien que pour l'heure, ce ne soit peut-être pas sa préoccupation première... Et puis, elle avait besoin de temps. Quand à Michael, il avait tourné la conversation de manière à connaître un peu plus le personnage. Ou plutôt, la manière dont ce même personnage avait perdu Charlotte.

Lorsque Michael arriva à ce qui lui semblait être la conclusion, Milo s'installa confortablement sur une chaise et fit face à Michael lui révélant toute la vérité. Ah... Il avait besoin de se défouler. Michael sourit. Ils étaient deux. Mais le blondinet était dans une situation gênante: Casser la gueule à un type comme Milo dans les locaux Porsche, ça marquerait mal. Trop mal. Tellement mal qu'il se refusait à envoyer son poing dans la figure de ce-dernier qui commençait tout de même à l'agacer, surtout ses lunettes. Mais oui bon sang, il n'y avait pas de soleil dans ces foutus locaux, alors il pouvait les retirer, non? Et puis Londres n'était pas la ville la plus ensoleillé du monde. mais non, il persistait à garder son horrible monture de lunettes sur le nez, et dieu seul savait si il les avait déjà enlevé. Sans doute oui... Quoique... On pouvait encore se poser la question. Finalement, Michael osa répondre:

- Et bien vois-tu en fait, le mieux c'est qu'on ne se mette pas sur la gueule, pour deux raisons. La première c'est que je tiens trop à ma gueule de mannequin pour une pub de parfum, la seconde... C'est que t'as pas envie de te retrouver dans un poste de police avec moi pour qu'on explique ce qu'il s'est passé. Et je t'avoue que je n'ai pas envie de perdre mon temps non plus.
Il manqua d'ajouter qu'il n'avait pas envie de perdre un temps précieux avec un type tel que Milo, mais il se retint sur la fin. Oui, Michael jouait la carte de la conciliation. Il préférait de loin éviter une bagarre... Ici. Par contre, il ne pût s'empêcher d'ajouter:
- Mais si tu as envie d'aller défouler tes muscles, il existe des endroits pour ça mon ami.
Clairement, Michael et Milo n'étaient pas amis. Loin de là. Par contre, ils n'étaient pas assez fou pour se mettre sur a gueule dans un tel endroit. Michael faisait de la boxe et gardait une forme physique assez impressionnante, mais l'homme qu'il avait en face de lui ne semblait pas manquer de muscles non plus, et le patron ne se voyait pas victorieux aussi facilement... Si victorieux il était dans un éventuel combat. N'y tenant plus face à cet homme dont il n'avait pas pu le voir le regard depuis le début, il reprit:
- Au fait, ça t'arrive d'enlever tes lunettes? Non, parce que vois-tu, ici, il n'y a pas de soleil... Tu les enlevais au moins quand tu étais avec Charlotte? Hein?
Peut-être que Michael était allé un peu loin, mais puisqu'il tenait à ses lunettes et que Michael voulait en avoir le cœur net, autant y aller.
- Sans vouloir faire de la philo, on dit que les yeux sont les portes de l'âme, mais toi, elles sont toujours fermées...
Il s'arrêta là, ne lâchant pas du regard l'homme en face de lui. Les yeux n'étaient pas les seul éléments du visage à trahir une éventuelle émotion... Et Michael guettait tout changement éventuel alors que son côté provocateur remontait...

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