"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Never gonna give you up, no matter how you treat me. ☽ Amanda 2979874845 Never gonna give you up, no matter how you treat me. ☽ Amanda 1973890357


Never gonna give you up, no matter how you treat me. ☽ Amanda

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() message posté Jeu 27 Oct 2016 - 4:50 par Ethan I. Hemsworth

Baby don't you understand what you're doing to the man ? Do you see these tears ? They're in my eyes. There's no use in lying ‘cause I really cried. You think if you hurt me then I'd go away. But I've made up my mind, you know I'm here to stay. Never gonna give you up, no matter how you treat me. So don't you think I'm leaving. Amanda & Ethan

NEVER GONNA GIVE YOU UP

C'était de la folie. De la folie pure. Je me torturais l’esprit et l’âme depuis… quoi ? Quelques semaines déjà. La notion du temps m’échappe depuis que je suis à Londres. J’ignore combien de temps j’ai tenu, dans l’ombre, planqué comme un vaut-rien, un détraqué, à l’observer à distance. C’était pratiquement devenu un rituel, quand je le pouvais le matin ou le soir, m’immiscer discrètement quelques minutes dans sa nouvelle vie. Que Dieu bénisse les réseaux sociaux de m’avoir mené tout droit à Charlotte, mon regard sur elle déjà trop douloureux, la ressemblance trop parfaite. Jusqu’au jour où je tombai sur la paire. Ce moment-là, je sus que c’en était fini pour moi. Impossible de faire machine arrière. Pourtant je n’avais pas encore atteint le point de non retour. Je me contentais de ça tant que mon coeur restait accroché à ma poitrine, parce que peu importe la douleur, je savais qu’oser plus pourrait me tuer. Lire le choc sur son visage que je sais trop bien décrypter, comprendre que je n’avais rien à faire ici et que ma présence l’offensait… Mon imagination faisait très bien son oeuvre. Je n’avais plus que ce scénario en tête et je ne pensais pas pouvoir y survivre s’il se réalisait. La voir fuir sous mes yeux m’aurait mis à terre. Je ne me serai pas relevé. Quand elle avait quitté Sydney, quand elle m’avait quitté, je n’avais rien vu. Ce n’était pas très violent, juste étrange, une impression de vide dont je ne mesurais pas encore la profondeur. Puis, petit à petit, je me rentrais dans le crâne qu’elle avait besoin d’air. Un air qu’elle respirait seule. Un air qu’on ne partageait plus. Ma plus grande peur n’était plus de la perdre, ce qui impliquait qu’un facteur extérieur, une saloperie de coup du sort, le destin ou tout bêtement la vie me l’aurait enlevée, mais de l’avoir moi-même étouffée. Je n’avais pas compris, à quel point elle le voulait, ce nouvel air, cette nouvelle vie sans moi. Je n’y avais pas crû. Je n’avais même pas crû à son départ. Mais depuis que j’avais retrouvé sa trace, chaque fois que mon regard ciblait sa silhouette j’y croyais. Chaque jour un peu plus.

Je ne vivais que pour ces moments volés, au point de faire un long détour dès le matin par son quartier dans l’espoir d’apercevoir une autre tête blonde. Du genre petite, bouclée et qui bouge beaucoup. Ava. Mes souvenirs d’elle la gardaient intacte, précieusement, préservée du temps qui passe, images figées dans ma mémoire comme si elle avait cessé de grandir, qu’elle m’attendait sagement pareille à la dernière fois que je l’avais vue. Souvent ces matins le vibreur de mon portable me rappelait à la réalité, ranimait mon bon sens juste assez pour me ressaisir et laisser la mère et la fille disparaitre de mon champ de vision. Je répondais à cette réalité personnifiée par la voix de ma mère ou de mon frère réclamant des nouvelles. Je me faisais peur à leur mentir si longtemps. J’allais finir par y croire à ce mensonge, croire que ma vie était toujours auprès d’elles, croire au bonheur d’un nouveau départ en famille que j’avais inventé de toute pièce. Peut-être que je le voulais, en fait, quelque part en moi, je ne pouvais m’empêcher de désirer cette version de l’histoire, parce que je n’avais pas choisi celle qu’Amanda m’avait imposée. Puis je raccrochais, de moins en moins coupable, me disant que ça allait s’arranger… Mais ça ne s’est pas arrangé. Un matin le téléphone n’a pas sonné. Peut-être que mon pauvre frère se lassait de mes réponses ? Peut-être qu’il n’y croyait plus ? Aucune sonnerie pour me détourner d’elles. Rien pour empêcher mes pas de les suivre encore un peu. Rien qu’un peu, que je puisse admirer le visage de ma fille, tous les changements sur ses traits, mesurer combien ses cheveux ont poussé. Il était là, le point de non retour, derrière moi. Ma fille me sautait dans les bras avant que je ne réalise. « Tu restes pour toujours, papa ? » Rester hein... Comme si j'étais parti... J’aurai eu l’air bien con, à chialer devant les autres gosses, mais tous rentraient déjà dans l’enceinte de l’école, alors je me retenais de pleurer seulement pour elle, pour ne pas l’inquiéter, soufflant un promis dans ses bouclettes blondes. « Je viens te chercher à midi. » Lui avais-je également promis avant de la laisser filer, la bonne femme sous le porche commençant à s'impatienter. Et j’étais venu. Tous les midis de toute la semaine. Et de la semaine d'après.

« T'as été méchant avec maman ? »  Prends-toi ça papa. C’est quand elle me sort ce genre de phrases que je regrette un peu d’avoir toujours joué franc-jeu avec elle, tenir à toujours tout expliquer, lui parler comme je parle naturellement, pas prendre une voix aiguës à vous filer des acouphènes ni utiliser de mots débiles pour lui parler. Résultat à la hauteur de l’effort : huit ans et j’ai l’impression qu’elle pourrait me psychanalyser. « J’sais pas chérie... J’ai pas fait exprès de lui faire de la peine tu sais. » Pas fait exprès, c’est bien une phrase de gosse ça… Et c’était ma meilleure excuse. Pas fait exprès. Je sais pas. Pas compris, pas vu, pathétique. Après tout je lui avais peut-être fait autant de mal qu’elle m’en faisait. Y songer me faisait plus mal encore. En attendant je ne contrôlais rien. Ni Ava si l’envie lui prenait de tout raconter à sa mère, ni ma propre personne, jouant avec le feu en dispensant Ava de cantine pour la promener avec moi un peu partout. Un fast-food cette fois. La culpabilité me fait craquer bien plus facilement à ses demandes. Plus facile aussi de l’empêcher de m’asséner de ses punch-line avec un burger dans la bouche. « Bah si t’as pas fait exprès faut que tu demandes pardon. Quand j’ai fait une bêtise, Maman elle dit toujours que c’est pas grave parce que j’ai pas fait exprès. » Pardon Amanda, j’ai pas fait exprès. Ouais, j’ai vraiment considéré une seconde que ça pourrait marcher. « Mange, je dois bientôt te ramener. »

Je résistai à l’envie de la porter sur le chemin du retour, la honte devant les copains, lui tenant simplement la main, sentant ses petits doigts enroulés autour des miens. Je restais concentré là-dessus et sur le trottoir. Ava regardait ses pieds en marchant silencieusement, comme toujours pendant le retour. Moi, je culpabilisais d’être la cause de ce silence, du chamboulement dans sa caboche de petite fille en ébullition, ne me souciant pas le moins du monde de la culpabilité et de la panique assaillant alors sa mère à quelques pas des nôtres. Souvent en retard, je passais par le secrétariat par habitude pour la déposer, repartant la main branlante et froide en rasant le mur de l’entrée principale. Soudain je la vis, cette femme en train faire les cent pas devant le porche. Ma femme. Je n’avais pas pensé aux conséquences. Je n’avais pensé à rien. Ni à ce moment fatidique où elle découvrirait la vérité, ma présence ici, ni aux soucis que mon initiative aurait pu causer avec l’école. Rien qu’au besoin de voir ma fille. Mon droit. J’aurais pu aimer surprendre Amanda dans cet état, affolée, en proie au chagrin, la voir imaginer le pire sous mes yeux, parce que le pire, elle me l’avait infligé, à moi. Mais tout égoïste que je puisse être, mon coeur ne put jubiler de cette courte vengeance involontaire. Il ne fit que se nouer, comme ma gorge, comme ma mâchoire, dents serrées. « Amanda… » Le son était-il sorti ? Je l’espérais parce que c’était le seul mot que je pouvais à peu près prononcer. J’avais imaginé ce moment tellement de fois… Si mon cerveau se bloqua complètement, mon corps sembla s’en rappeler puisqu’ instinctivement il se mit en mouvement, mes jambes parées à toute tentative de fuite tandis que ma main hésitait encore entre suivre mes jambes pour l'attraper et un geste qui pourrait l'inciter à se calmer. « Je... Je viens juste de la ramener. » Mes deux mains se levèrent finalement doucement, me voulant rassurant comme si je me retrouvais face à un animal sauvage que je voulais dissuader de bouger.
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() message posté Lun 31 Oct 2016 - 13:04 par Amanda E. Hemsworth


"NEVER GONNA GIVE YOU UP, NO MATTER HOW YOU TREAT ME"

L'amour est resté, comme une grande image survit seule au réveil dans un son effacé - Lamartine



Elle pensait toujours régulièrement à Ethan. Ses mots, sa voix, son odeur l'a hantait. Mais comment l'oublier ? Comment pouvait-elle encore espérait l'abandonner derrière elle ? Comment ? Après ce qu'elle avait fait. L'australienne se perdait souvent dans ses pensées sur le chemin du retour de l'école. Lorsque Ava était rentrée avec ses camarades de classes et qu'elle devait de son coté, se rendre au travail. Une lettre, c'est si peu de choses...Et puis, elle ne c'était pas contentée de laisser un mot de façon négligé sur la table de la salle à manger. Non. Amanda avait disparue, emportant au passage sa fille, leur fille. Parfois, elle regrettait son comportement, culpabilisant pour les derniers mois et l'année passée avant ceux-ci. Que faire maintenant ? Si ce n'est avancer.
Comme d'habitude, l'assistante se baissa et tendit la joue pour que la petite lui fasse une bise avant de franchir la grille de l'école. Elle sourit, agita joyeusement la main à l'enfant et tourna les talons une fois que celle ci ne fut plus en vu. Son début de journée ne s'avéra pas aussi facile qu'elle aurait pu l'espèrer, pour cause : elle ne parvenait absolument pas à se concentrer sur les différentes tâches à effectuer, elle renversa sur ses documents, prenant d'avantage de retard et pour couronner le tout, une affreuse migraine l'assaillit. La blonde accueillit donc la pause du déjeuner avec un soulagement non dissimulable et plutôt que de manger en compagnie de ses collègues, décida de s'accorder un repas en famille. Ravie de son idée, elle déchanta néanmoins très vite. Près du portail, elle regarda passer un à un les gosses, sans que la sienne ne montra le bout de son nez. Commençant légèrement à s’inquiéter, elle entra dans l'enceinte, chercha des yeux la maîtresse et se dirigea vers celle-ci. "Bonjour. Excusez-moi..." "Vous êtes la maman d'Ava, c'est ça ?" l'a coupa-t-elle. "Oui c'est ça. Je ne l'ai pas vu justement...Est-ce qu'elle est malade ? Vous auriez du m'appeler, je me serais arranger"annonça-t-elle gentiment. "Plutôt que de l'a garder à l'infirmerie." "Ah non, vous êtes erreur. Je suis désolée, Ava est partit parmi les premiers. Votre ami est venu l'a chercher..." A peine eut-elle prononcée ces mots, que la jeune l'a regarda avec des grands yeux. "Pardon ?!"s'exclama-t-elle un peu trop vivement. "Il y a une erreur..." Elle secoua la tête. "Ca ne doit pas être de ma fille dont vous parlez... "dit-elle. L'ancienne Adams sourit essayant de rester cordiale malgré l'angoisse qu'elle sentait monter.  Elle s'accrocha à la rembarde, voyant le monde méchamment tourner autour d'elle. "Ca ne va pas ? Vous n'avez pas l'air bien." "Personne n'est censé venir chercher Ava à part moi ou ma soeur..." Elle songea éventuellement à son frère, mais il était bien trop occupé avec son boulot pour cela. Calme et d'une sérénité à toute épreuve, la brune à lunette face à elle, l'a rassura sans grand succès du mieux qu'elle pu et lui expliqua que jusque là, la personne était toujours revenu avec l'enfant, qu'il y avait sans doute une explication rationnel à tout ceci. Bien sur...Bien sur...Mais ce n'est pas sa fille qui se balade dans la nature avec un parfait inconnu !! Le reste de l’entretien ne fut qu'interminable et confus. L'individu tardant à se montrer,  après le choc, la panique sembla prendre le dessus. Amanda laissa derrière elle l'enseignante pour retourner près du portail de l'entrée. Il fallait...Appeler quelqu'un...Charlotte ? La police...Qui avait bien pu oser kidnapper sa fille ? Elle battit désespérément des cils, chassant du mieux que possible les larmes qui menacer de déborder de ses yeux. Non, ce n'était pas le moment de pleurer, ni de céder à la désorganisation la plus totale. Je dois me concentrer. Respire. Inspire, expire, ça va aller. S’apprêtant à retourner sur ses pas, pour prévenir l'école que unique enfant venait manifestement d'être kidnappée, elle entendit sa voix :  « Amanda… » Elle se retourna immédiatement et le souffle coupée, elle plaça si tôt une main devant sa bouche de stupeur. Son coeur dû, par la même occasion rater un ou deux battements. Son mari était là...avec la petite.  « Je... Je viens juste de la ramener. »  Son modèle réduit se jeta dans ses bras en l'a voyant et elle en oublia littéralement le reste de l'univers pendant un instant. "Tu me serra trop fort Maman". "Je suis désolée" répondit-elle sans pour autant desserrer son étreinte. Dans le chaos le plus complet, elle déclara pèle-mêle avec la voix tremblante les choses dans un ordre tout à fait relatif : " J'ai cru que...Il faut prévenir la maîtresse que tout est arrangé...Et elle m'a dit qu'elle était partit avec un ami à moi mais...Je n'ai pas d'ami qui puisse venir l'a chercher alors...J'ai imaginée le pire...Et il y avait se reportage il y a quinze jours sur les enfants qui disparaissent..." Ses paroles devinrent de plus incohérentes à mesure qu'elle se mettait à pleurer. Perdue, elle ne su pas comment cela survint, mais elle finit par se retrouver  enlacer par son mari, ses bras refermés autour d'elle, comme à une époque lointaine, à présent révolue.

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() message posté Mar 8 Nov 2016 - 3:59 par Ethan I. Hemsworth

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NEVER GONNA GIVE YOU UP

Je pensais à elles tous les jours. Que je le veuille ou non, impossible d'y échapper. Je préfèrerai parfois, n'être plus qu'un homme, un père trahi et abandonné rempli de rancoeur que seul la haine motive. Cela m'aurait épargné bien des insomnies, bien des nuits à lutter contre le sommeil pour ne pas voir le visage des deux femmes de ma vie en rêve. J'allais jusqu'à me saouler dans les bars des nuits entières pour atteindre ce but, déverser tout mon mal-être dans des litres d'alcool fort. Il faut croire que je n'arriverai jamais à être cet homme là. Je n'ai jamais été de ceux qui se font prendre en pitié par un barman complaisant non plus. Je suis carrément passé de l'autre côté de la barrière, en fait. La psychologie de comptoir est devenue mon job. Mes manies de ces dernières semaines, à suivre ma femme comme un lâche qui n'ose même pas confronter celle qu'il a épousé n'arrangeaient rien. Je m’auto-flagellais, ne manquant pas de remarquer qu'elle avait l'air tout à fait normale, que son visage semblait plutôt radieux, ni de me le rabâcher toute la journée, gardant son image en mémoire tout du long pour mieux remuer le couteau dans la plaie. Je me remémorais sa démarche quand je la voyais accompagner Ava à l'école, celle d'une femme autonome et accomplie. Une femme qui ne semblait pas avoir besoin que je vienne l'emmerder. Ava a bien essayé de m'expliquer ''le nouveau travail de maman'', sans que je ne comprenne grand chose, juste qu'il était bon de sourire à cette nouvelle, parce que même séparés à deux bouts de la planète, nous avions chacun de notre côté accompli le même changement dans nos vies. Le genre de truc qui me fait espérer qu'on ne se soit pas complètement perdus. Le genre de trucs pas bon pour moi. Mais le pire des constats restait de la voir elle, dans toute sa beauté qui me pétrifiait comme un con. Tant d'années de mariage, tant de mois douloureux, et le simple mouvement du vent dans sa longue chevelure affolait encore mon coeur.

Je ne m'attendais pas à pouvoir admirer sa beauté si soudainement et de si près. Non, j'avais beau emmener ma fille avec moi tous les midis en toute illégalité -quoi que, j'étais encore légalement marié à sa mère-, passer devant le portail de son école chaque jour à la même heure avec tous les risques que mes initiatives impliquaient, les retrouvailles avec Amanda me semblaient complètement irréelles. Je compris qu'elle venait de se retourner avant de réaliser que je l'avais interpellée. Je ne sais pas comment elle a pu m'entendre. Je ne me suis moi-même pas entendu parler. Je n'ai vu que sa main devant sa bouche et les larmes inondant ses yeux affolés. Au moins elle n'a pas fui, pas devant la petite, songeai-je alors que mes mains prirent une posture défensive. Un voyou de bas étage levant les mains en l'air devant un flic n'aurait pas été plus ridicule que moi en cet instant. Ava ne laissa le temps à aucun de nous deux de pleinement réaliser la situation en se jetant aux bras de sa mère. J'assistais à la scène attendri, soulagé, coupable aussi, et ô combien anxieux. « Je crois qu'on a fait peur à maman en arrivant en retard. » C'est tout ce que je trouvai pour rassurer Ava quand Amanda la relâcha, ne tenant pas à ce qu'elle réalise vraiment ce qu'il se passait et qu'elle panique à son tour. Comme si ce n'était que ça, comme si ce n'était rien, ma présence ici tout à fait normale et l'affolement d'Amanda un simple malentendu. Les derniers mois à mentir à mon frère et à ma mère m'ont appris à mentir mieux que je ne le pensais, avec une assurance et une décontraction déroutantes. Mais au moins je réagissais, d'une façon aussi naturelle qu'improbable quand, au premier de ses sanglots, mes bras se refermèrent autour d'elle avec plus de rapidité qu'il ne m'en fallut pour reprendre un rythme cardiaque normal.

« Un ami ? Quelle c... Idiote. » Je me repris par réflexe, ne voulant pas jurer devant ma fille. Il n'empêche que c'est ce qui me choqua le plus, les dernières paroles d'Amanda m'échappant presque totalement. Un ami hein ? Peut-être que je n'étais plus que ça après tout. Un inconnu, quelqu'un du passé qui n'avait rien à faire là. Une autre forme de colère monta très vite en réalisant que cette femme avait donc confié une élève à "un ami" sans aucun problème. Je voyais rouge. Sans ça je ne sais pas si j'aurais pu me détacher de ce corps si familier dans mes bras. Je sentais le parfum de ses cheveux titiller mes narines, la douceur de ses mèches effleurer ma peau... De la pure torture. J'aurais pu jurer me souvenir parfaitement de son odeur, de sa voix, mais je compris que rien n'était comparable à ce que je ressentais sur le moment présent. Je savais qu'il ne durerait pas. Elle allait finir par réaliser où elle se trouvait, que j'étais vraiment là, alors je m'écartais doucement d'elle pour ne pas retarder l'échéance plus longtemps. « Hey hey stop. Y'a pas de disparition inexpliquée, pas d'ami mystère psychopathe, ce n’est qu’moi. C'est de ma faute. Je vais aller lui parler. » J'insistais sur chaque syllabe de chacun de mes derniers mots, les yeux rivés droit sur les siens pour m'assurer qu'elle percute. Avant, j'aurai emprisonné son visage entre les paumes de mes mains, séché ses larmes à l'aide de mes pouces puis embrassé tendrement ses lèvres, lui soufflant que je l'aimais et que tout allait bien. Avant... Là j'étais juste mort de trouille à l'idée de m'absenter cinq minutes et de ne trouver personne en revenant. Je baissais les yeux sur Ava alors que je reculais déjà vers le portail, le coeur et la gorge serrés, tiraillé entre la raison et l'angoisse. La laisser auprès de sa mère ou l'inciter à rentrer avec moi, rien que pour m'assurer qu'elle ne puisse pas s'enfuir sans elle. J’étais incapable de penser à ce qui se passerait après, mais j’étais sûr d’une chose : je virais complètement parano.

Je réapparus quelques minutes plus tard, pas totalement calmé, des résidus d’adrénaline contenus dans mes poings fermés. J’avais fait mon numéro de nerveux irlandais, cynique et provoc’ devant la pauvre maitresse complètement honteuse. La pauvre avait pris pour tous les mois à tout contenir au fond de moi. Je respirais à nouveau, commençant enfin à ressentir un peu de soulagement d’être finalement démasqué. Ça devait arriver. Mais je savais que le plus dur restait à venir. Je n’avais pas pu dire à cette femme tout le mal qu’elle avait fait, à Amanda là dehors à attendre un inconnu, à moi, combien je m’en voulais moi, déchargeant tout le poids de ma propre culpabilité sur ses épaules, parce que ce n’était pas comme ça que j’avais souhaité nos retrouvailles, bien que je sois conscient qu’elles n’auraient pu être idylliques. Je n’avais jamais voulu faire de mal à Amanda. Pourtant, j’avais l’impression de ne faire que ça depuis la perte du bébé… J'avais également eu besoin de crier haut et fort que j’étais un mari et un père, que j’étais quelqu’un, à défaut de pouvoir le crier à celle qui m’avait fui. Je mis un léger temps à tourner la tête en direction de là où j’avais laissé la mère et la fille, puis à nouveau un léger temps à m’assurer que je n’étais pas victime d’une hallucination et qu’elles étaient réellement toujours là. Et maintenant ? Je n’avais pas spécialement envie qu’Ava rentre en classe, l’image de notre petite famille réunie trop parfaite, inquiet d’avance des mots qui pourraient sortir de ma bouche ou de la sienne une fois que nous nous retrouverions seuls et sans échappatoire. « J’voulais pas que ça se passe comme ça. » Brisai-je finalement la glace, pas sûr de quoi je parlais, de cet incident ou de ce qui s’était passé entre nous. « J'me suis simplement dit que l’air londonien devait être vraiment exceptionnel pour que tu en profites si longtemps. » Référence à la lettre qu’elle m’avait laissée exprimant son besoin de prendre l’air… Comment j’ai dit déjà ? Humour cynique et provoc' d’Irlandais ? L'air londonien je le trouvais étouffant et morose, pas à cause de la pollution...
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() message posté Mer 9 Nov 2016 - 12:55 par Amanda E. Hemsworth


"NEVER GONNA GIVE YOU UP, NO MATTER HOW YOU TREAT ME"

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En l'espace de quelques minutes, semblant des heures, elle avait envisager nombre de scénarios différents. Du plus inquiètant au plus tordu, elle c'était torturée l'esprit en imaginant ne jamais revoir sa fille. Perdre un autre enfant, perdre presque l'unique chose qui lui restait de son bonheur d'antant. Inconcevable. L'australienne s'attendait à tout, sauf à ça. Après coup, elle ne su si elle l'avait vu ou entendu en premier. Mais cela lui en avait coupé le souffle. Ethan était là, revenu du bout du monde et ramenant la petite, un peu crispé sans doute à cause de la situation. Ni une ni deux,  elle avait bondit pour prendre Ava dans ses bras, la serrant si fort que celle-ci s'en plaignit. Elle s'excusa, n'y pouvent cependant pas grand chose. « Je crois qu'on a fait peur à maman en arrivant en retard. » entendit-elle annoncer son mari. En effet, c'était une sacrée frayeur qu'ils venaient de lui faire. Malgré tout, la jeune femme daigna relâchée la fillette.  Et soudainement submergée par l'émotion, elle bredouilla maladroitement et expliqua de façon complètement confuse les propos de la maîtresse d'école et le malentendu. Par réflexe ou pas habitude, les bras de son compagnon se refermèrent autour d'elle et contre toute attente, elle ne chercha pas à s'en dégager. "Un ami ? Quelle c... Idiote." Au bout d'un certain temps, qu'elle n'était pas capable de mesurer, il s'écarta d'elle. « Hey hey stop. Y'a pas de disparition inexpliquée, pas d'ami mystère psychopathe, ce n’est qu’moi. C'est de ma faute. Je vais aller lui parler. » Elle battit des cils, essayant tant bien que mal de chasser les larmes. Ne rajoutant rien de plus, elle ne tenta pas de l'empêcher d'y aller. Non, elle se contenta simplement de l'observer se diriger vers l'enseignante. "Je suis désolée de t'avoir rendue triste" annonça sa fille en tirant légèrement sur le bas de sa veste. Elle secoua la tête et s'essuya les yeux du mieux qu'elle pu. Heureusement que je te fais penser à tout, commenta sa conscience. Le mascara waterproof t'auras été bien utilie aujourd'hui. "Ca va, ce n'est pas ta faute." " Non c'est vrai, c'est papa qui m'as dis que je pouvais venir manger avec lui tous les midi." Amanda se força à sourire, heureuse que cette partie de l'histoire se termina bien. Ce qui ne résout pas tout, songea-t-elle. Le temps que la père d'Ava s'entretienne avec la maîtresse, permis à l'assistante de retrouver un semblant de contenance et de se calmer. Les idées vaguement plus claires, sa première impulsion fut de partir. Fuir à toutes jambes avec la gosse sous le bras, comme la voleuse d'enfant qu'elle était depuis son départ de la maison familiale. Toutefois, elle résista à cette envie. D'abord, elle ne souhaitait pas perturber d'avantage la petite, ensuite une part d'elle avait conscience de ne pas pouvoir échapper aux responsabilité liées à ce mariage non terminé. Aussi, elle patienta tant bien que mal sur ce morceau de trottoir, où elle avait cru la fin du monde arrivée. Lorsqu'il revint, un silence pesant s'installa. Même si elle respectait généralement les règles et ne faisait pas partie de ses parents qui permettent à leurs rejetons de manquer l'école à tout bout de champs, à l'heure d'aujourd'hui, elle ne se sentait pas de l'a laisser retourner en classe comme si de rien n'était. Elle envisageait cela, lorsque Ethan l'a sortit de ses pensées.« J’voulais pas que ça se passe comme ça. » commença-t-il. « J'me suis simplement dit que l’air londonien devait être vraiment exceptionnel pour que tu en profites si longtemps. » Elle hocha la tête. "Je comprends" dit-elle simplement, sans prendre de risques. "Je...je n'ai pas envie de laisser Ava retourner en classe cette après-midi...Et...Il faudrait sans doute qu'on discute. On devrait aller ailleurs..." Ne voulant pas abandonner sa fille et ne pensant pas qu'elle eu quelque rôle à tenir dans leur prochaine conversation, elle hésita. Que faire ? Elle consulta rapidement son portable dans  l'espoir qu'une solution viendrait s'imposer d'elle-même. Chuck n'était pas disponible, Sam encore moins...Et elle était réticente à la perspective de l'inviter à son appartement. Passant une main dans ses cheveux pour replacer une mèche, elle proposa : " Et si on allait dans le café au coin de la rue...Je crois qu'il y a des jeux pour les enfants. Comme ça chacun y trouve son compte" ajouta-t-elle en faisant un clin d'oeil à sa miniature.

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() message posté Jeu 24 Nov 2016 - 2:52 par Ethan I. Hemsworth

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Je n’osais pas y penser. Je ne voulais pas y penser. À ce qu’Amanda venait de vivre, de ressentir le laps de temps l'ayant séparée d’Ava dans l’attente et l’angoisse. Je ne le pouvais pas vraiment, parce qu’au fond, je n’avais pas besoin d’imaginer quoi que ce soit, ni de réfléchir à ce qu’elle avait bien pu faire, penser, en attendant désespérément de voir apparaître la petite tête blonde au bout de la rue. Je savais très bien ce que ça faisait. Si j’y repensais à ce moment-là, je n'aurais plus jamais pu regarder la femme aux yeux larmoyants en face de moi de la même façon. Comme si c’était la première fois. Le sentiment de perte, d’impuissance totale, l’angoisse à ne pas fermer l’oeil de la nuit en pensant au pire. C’était mon lot quotidien pendant des mois, et pourtant, l’avoir infligé à Amanda même une heure à peine me rendait assez coupable pour que j’en rajoute. L’allégresse en la prenant dans mes bras laissa place à une colère qui monta très vite, persuadé que je ne devrai pas ressentir ça. L’empathie. La culpabilité. Le manque. J’aurai voulu m’en foutre, me dire que cette frayeur n’était franchement pas grand chose comparé à ce qu’elle m’avait fait endurer. Mais impossible de diriger ma colère sur la femme m’ayant quitté. Je préférai me défouler sur la pauvre maitresse toute honteuse de sa maladresse. Celle qui m’avait qualifié d’ami. Non, décidément, ça passait très mal. Je ne voulais pas être un ami. Je voulais être un mari. Le mari d’Amanda. L’évidence m’avait frappé à la seconde où je l’avais entendue bafouiller entre deux sanglots : tout ce temps, en dépit de tout, je n’avais pas cessé de l’être dans mon fort intérieur. Puis je flippais, comme un névrosé à l’idée de me retrouver projeté à sa place dès la seconde ou je re-sortirai de l’école. Je me voyais planté là, seul comme un con à chercher les deux blondes du regard. Plus d’Amanda. Plus d’Ava. Et plus aucune chance de les rattraper une nouvelle fois. C’était plus facile de jouer les durs devant une inconnue en lui reprochant son manque de professionnalisme que de mettre fin au suspense en retournant dehors. « Il y'a de fortes chances qu’Ava manque la classe cet après-midi, ce n’est pas comme si ça pouvait vous inquiéter mais, dans le doute, vous voilà prévenue. Donc inutile de lancer une alerte enlèvement, les portraits robots ne me rendraient pas justice. » Le petit sourire narquois qui va bien pour conclure. Le sarcasme a toujours été ma meilleure défense. Je ne pensais pas m’avancer en pariant sur l’absence de ma fille, persuadé qu’Amanda voudrait la garder auprès d’elle. Elle ne pouvait pas avoir changé au point que je me trompe. Ava l’avait toujours maintenue à flot. Surtout, elle protégeait sa fille comme une tigresse. Si elle la renvoyait en classe en me voyant ré-apparaitre, alors je saurai que je ne comprenais vraiment plus rien, ni la personne partageant ma vie depuis une décennie ni l’univers parallèle dans lequel j’aurai atterri.

Mais je les retrouvai comme je les avais laissées. La mère et la fille collées l’une à l’autre, une sérénité nouvelle sur le visage de l’adulte. Sûrement l’effet des larmes disparues de son visage, ou des mouvements de respiration visibles le long de sa gorge toujours tendue. J’envisageais que ma tronche puisse être à la cause de toute cette crispation. Clairement, je ne respirais pas la joie de vivre, le noeud dans mon estomac aussi pesant que l’air et le silence autour de nous. Parce que je m’étais trompé. Ce n’était pas encore le moment du grand soulagement. Je tentais un sourire rassurant en direction d’Ava, cherchant à me rassurer moi-même. Qu’est ce qui me garantissait que ce n’était pas la dernière fois que la voyait ? Je m’étais fait prendre à mon petit manège de retrouvailles secrètes et de ‘‘ne le dis pas à maman’’, je risquais de dire adieu à nos tête-à-tête père-fille. A tout ce qu’il me restait… L’attaque comme meilleure défense, sarcastique comme toujours, la provoquant sur les derniers mots laissés de sa main avant de disparaître. Je devais ressembler à l’homme qu’elle avait rencontré pour la première fois dans une station essence de Sydney, loup solitaire prêt à mordre, bouffé par sa fierté. Fier, ça j’pouvais l’être. Du moins faire semblant. Prétendre que je pouvais rire de cette situation comme si elle ne me touchait pas. Mais je n’étais peut-être pas le seul à toujours connaître ma moitié. Visiblement, Amanda savait encore me contrer. « Je comprends. » Deux mots, suffisant pour me perturber. Même pas capable de le cacher. Je sentis mes sourcils se dresser aussitôt, deux grands yeux ébranlés qui la toisèrent d’un air perplexe. Oh elle comprend hein ? Et elle comprend quoi ? Que j’ai cherché à voir ma fille tout en l’évitant ? Mon soudain intérêt pour l’air londonien ? Qu’il lui fasse un bien fou ? Elle comprend ce que j’essaie de faire et s’en moque royalement, ou simplement ma présence ici ? Je ne sais pas comment fait cette femme pour me rendre comme ça, complètement pantois, le bec cloué et le cerveau en vrac depuis toujours. Je ne l’ai jamais su, sûrement que ça restera un mystère éternel. Il n’empêche qu’elle raviva quelque chose en moi, un peu de répartie et d’assurance dans l’idéal. Pas assez vite pour que je réagisse au dilemme qu’elle se posait à voix haute. Une petite voix en moi me félicitait d’avoir vu juste concernant son envie de garder Ava auprès d’elle. « Je comprends. » Trop facile. Mais trop tentant. Je ne lui retournais pas ses propres mots dans un esprit mauvais, je comprenais réellement, me rapprochant instinctivement d’Ava, parce que je n’avais pas non plus envie de la laisser.

Et merde. C’est à peu près ce que j’me suis dit quand je l’ai vu regarder son portable. Et merde. Elle va me planter. Je crûs avoir halluciné et qu’elle n’ait en réalité pas du tout suggéré qu’il faudrait qu’on parle. Je la laissais dans sa réflexion, préférant ne pas la brusquer. Si elle préférait en rester là pour aujourd'hui et me caser sur le calendrier de son portable à la place, je l’accepterais. Mon but n’était pas d’obtenir quoi que ce soit d’elle parce que j’aurai insisté ou lui aurait forcé la main. Mais, alors que sentant l’échéance venir j’attrapai à mon tour mon portable, prêt à coordonner nos agendas, elle proposa l’impensable. Ma surprise dût se lire sur mon visage malgré moi, ma joie certainement aussi. Une pointe d’amusement étira le coin de mes lèvres, souriant pour moi-même. Elle ne pouvait pas comprendre que l’idée du café m’amusait parce que si je n’avais aucune idée d’où il pouvait se trouver, j’aurai très bien su marcher jusqu’à chez elle, ce qu’elle semblait vouloir éviter. Bien sûr je me mordis la langue pour ne pas faire de blague douteuse à ce sujet, sinon je signais mon arrêt de mort. « Je vous suis, les filles. » Le clin d’oeil qu’elle lança a Ava ne m’échappa pas. Pendant deux secondes ce fut un retour à la normalité, une scène quotidienne en famille tout à fait banale où nous rentrerions tous les trois dans la joie et la bonne humeur. Un enthousiasme qui me piquait moi aussi, me détendant finalement en marchant juste derrière elles, tapant un rapide sms à ma secrétaire pour annuler mes rendez-vous de l'après-midi, jusqu’à ce qu’Ava n’attrape ma main, tout sourire. Je me doutais du bonheur qu’avoir papa et maman ensemble devait représenter pour elle, mais je n’osais pas poser les yeux sur sa maman plus de quelques secondes furtives de peur de la gêner ou de rendre ce moment duquel je profitais en silence... bizarre. « Tiens. Ne les perds pas, et reste de ce côté » Je pointai du doigt les jeux d’arcades situés près des tables, tout en déposant des pièces dans sa petite main une fois à l’intérieur du café. « que maman et moi on puisse te voir. » Assez d’émotions fortes pour la journée. Me dirigeant vers une table de deux, j’eus le réflexe de tirer la chaise d’Amanda, prêt à la débarrasser de son manteau, mais je m’abstins, me sentant plus ridicule que gentleman. Nous y voilà. Face à face. Tellement de choses dont nous devions discuter que je ne savais pas par quoi commencer. « Qu’est ce que tu veux boire ? » Nul. « Je vais prendre les commandes. » J’avais eu du mal à me faire à cette coutume londonienne qui veut que le client se lève pour aller réclamer ce qu’il veut au comptoir, mais à ce moment-là ça me semblait être une idée de génie puisque cela me permettait de m’esquiver quelques minutes pour reprendre mes esprits. Quand je revins m’assoir, plus aucune échappatoire possible. Je n’osais toujours pas vraiment la regarder, sa beauté beaucoup trop douloureuse. « Tu sais j'aurais jamais… Je ferai jamais ça. » Ça. Enlever Ava. J’avais besoin de la rassurer, parce que je ne voulais pas qu’elle ressente le besoin de s'enfuir à nouveau. Je ne me rendis pas compte que je mettais des mots sur ce qu’elle avait elle-même fait voilà des mois….

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() message posté Jeu 24 Nov 2016 - 17:34 par Amanda E. Hemsworth


"NEVER GONNA GIVE YOU UP, NO MATTER HOW YOU TREAT ME"

L'amour est resté, comme une grande image survit seule au réveil dans un son effacé - Lamartine




Amanda ne réalisait pas vraiment. Tout paraissait tellement surréaliste. Elle n'avait pas imaginée un seul instant retrouver Ethan de cette façon. Lorsqu'elle se retrouvait à nouveau toute seule, elle devrait faire le point avec elle même, digérer la nouvelle et sans doute prendre le temps d'en discuter avec la petite. Mais avant toute chose, il fallait d'abord commencer par parler avec son mari. L'australienne envisageait cela tandis que son compagnon semblait s'expliquer de façon un peu brusque avec la maîtresse d'Ava. Un peu plus calme, respirant mieux depuis le retour de sa fille, l'idée de s'en aller à nouveau sans laisser de traces, lui traversa l'esprit. Disparaître l'air de rien, dans la ville. Faire ses valises et décoller à nouveau pour une autre destination...Loin de tout, loin des problèmes, loin de la réalité. Même si cette perspective s'avérait tentante, elle n'en fit toutefois rien. Je ne me défilerais pas encore une fois, songea-t-elle. Je ne peux pas passer ma vie à fuir. Elle attendit donc patiemment qu'il revint. Aussitôt de retour, il sembla vouloir s'expliquer, ce à quoi elle coupa court en répondant seulement : "Je comprends". Cela voulait à fois tout dire et tellement peu. Elle avoua par la suite ne pas souhaiter laisser la fillette à l'école cette après-midi.  « Je comprends. » Il reprit sa phrase avec exactitude. Une façon de l'a provoquer sans doute. Elle ne releva cependant pas. Ils auraient certainement le temps pour de se disputer pour diverses autres raisons par la suite. La blonde réfléchit, scrutant son portable, à la bonne manière de procéder. Ou allait ? Chez elle ? Hors de question. Pour l'instant, son besoin de conserver un refuge qui ne soit pas connu de son époux, lui paraissait essentiel. Elle proposa donc d'aller jusqu'au café du coin, qui possédait des jeux, pouvant ainsi occuper le model réduit et leur permettre de mettre un peu les choses à plat. Ou tout du moins, d'essayer. « Je vous suis, les filles. » Elle hocha la tête et tout le monde se mit en route. Le trajet fut très court. Et le monde à l'intérieur n'étant pas au rendez-vous, ils purent s'installer là où cela leur convenait le mieux.  « Tiens. Ne les perds pas, et reste de ce côté que maman et moi on puisse te voir. » annonça-t-il à l'enfant en lui donnant quelques pièces. L'assistante était parfaitement en accord avec ce principe. Ne plus quitter Ava des yeux, ne plus risquer de l'a perdre. En général, elle ne posait pas trop de problème de coté là et ne s'éloigné que très rarement sans autorisation. Il n'y avait donc théoriquement pas vraiment de quoi s’inquiéter. Cependant, avec les événements du jour, l'atmosphère restait tendu et l'angoisse ne c'était pas entièrement dissipée. Quittant sa veste, elle l'a posa sur le dossier de sa chaise avant de s’asseoir. C'était étrange de retrouver ici, tous les trois. « Qu’est ce que tu veux boire ? Je vais prendre les commandes. »  Elle haussa les épaules. "Un thé ? "déclara-t-elle d'une voix peu sur. Mieux valait sans doute ça qu'un café. Oui, tu es déjà suffisamment remontée comme ça. Elle le regarda s'esquiver et commander les boissons. Ces quelques minutes lui servirent à se perdre dans la contemplation de la rue, en regardant par la fenêtre. Au lieu de réfléchir à ce que je vais dire...eh ba bravo. Elle resta silencieuse lorsqu'il se rassit, ne se sentant pas de se jeter la première dans la gueule du loup. Ou du pirate pour le coup, se moqua gentiment sa conscience. « Tu sais j'aurais jamais… Je ferai jamais ça. » Elle se mordit vaguement la lèvre, gênée. "Je l'ai bien fait moi." Elle baissa un instant les yeux sur sa tasse. "Pendant...longtemps, j'ai...Je me disais que..." Elle marqua une pause, ne trouvant pas ses mots. Elle qui avait toujours une parole juste perdait complètement ses moyens. "Je pensais que j'aurais le temps de réfléchir à ce que je te dirais plus tard. J'ai aussi envisager de te contacter, je me disais qu'une fois repris ma vie en main, il serait peut-être temps...Et d'un autre coté...Après ça, c'était..." Trop difficile. Impossible de revenir en arrière, d'effacer une action passée. Et il n'y avait pas non plus de bonne manière de reprendre contact avec l'amour de sa vie, abandonnait volontairement derrière soi. "Je suis désolée de tout ça" finit-elle par déclarer avant d'entreprendre de touiller son thé avec sa cuillère. Cette phrase était bien peu de choses mais il ne savait que dire d'autre.

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() message posté Sam 17 Déc 2016 - 1:59 par Ethan I. Hemsworth

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NEVER GONNA GIVE YOU UP

Un moment d’allégresse. Court. Trop court. Cruellement traitre aussi. Mes pas quittaient le sol d’un bon léger alors qu’ils traçaient une seule et même ligne avec ceux des deux femmes de ma vie. J’aurais bien aimé que ce moment en soit un tout à fait normal, des plus quotidiens, celui d’un couple venant enlever leur miniature à une méchante maîtresse pour s’offrir un joli moment en famille. Hélas, je n’étais même plus sûr à ce moment-là que nous en soyons toujours une. Une légère vibration de mon téléphone me ramena bien vite sur terre. Alors je réalisai. Combien de fois avais-je raccompagné ma fille encore vêtu de ma blouse blanche, ayant quitté l’hôpital en toute hâte ? Je déglutis le plus silencieusement possible en pensant ô combien la petite scènette de retrouvailles aurait pu tourner au drame si je n’avais pas prévu cinq minutes pour me changer ce jour-là. Ouais, ma secrétaire me confirmait décaler mes rendez-vous de l’après-midi pendant que j’agonisais presque devant mon écran, passant de l'euphorie à l'angoisse en quelques mètres. Cinq minutes de rien du tout, et j’aurais pu regarder la mère de ma fille déguerpir sous mes yeux l'enfant sous le bras. Conviction personnelle. Ma main ébouriffa le cuir de ma veste machinalement, soulagé peut-être, ayant encore du mal à réaliser la proposition qu’elle venait de faire. Je pouvais bien jouer l’homme fier et distant à la provoquer sur ses propres paroles mystérieuses, au fond de moi je n’étais rien de mieux qu’un homme brisé. Qu’elle m’invite à discuter quelque part, aucun de mes scénarios catastrophe ne l’avait envisagé. Il faudrait bien qu’Amanda apprenne mon nouveau métier un jour… Il faudrait bien qu’elle pose des questions sur moi dans le café vers lequel je la suivais aveuglément, un poil vexé qu'elle tienne à éviter un lieu plus intimiste, me sentant à la fois chanceux de l'invitation et rejeté tel un dangereux indésirable. Un sentiment autant contradictoire que perturbant. En attendant cette petite marche à trois me donnait le sourire, devant prendre sur moi pour ne pas sourire comme un con aux regards complices de ma fille. Pas un con bien-heureux, plutôt le genre arrogant abonné aux sourires en coin qui en disent long. Pour ne pas dévorer sa mère des yeux aussi, accessoirement.  

Papa poule moi ? Une nouveauté. Ou peut-être simplement une question de réflexes bien coriaces m’incitant à préserver Amanda d’une nouvelle frayeur, pas prêt à arrêter de me soucier d’elle. Mais plus que jamais prêt à m’échapper. Une nouveauté ça aussi. Je n’ai jamais ressenti le besoin de fuir, de tout planter. Oh la banque peut-être bien. Pas mes sentiments. Pas quand Amanda m'a dit je t'aime pour la première fois. Pas devant l’église le jour de notre mariage. Même pas à la maternité quand je savais que ma vie serait à jamais bouleversée. En fait, je suis plutôt le genre à courir qu’à fuir, comme j’ai couru après cette femme sûrement toute ma vie. Ça ne devrait pas changer mes habitudes de me retrouver au comptoir d’un café à commander un thé pour cette même femme que j’avais rattrapée après une folle course de plusieurs mois, épuisé, dangereusement pessimiste et inquiet de devoir reprendre ma course dès qu’elle repasserait la porte, qu’on se dise au revoir et que je ne la revois jamais. C’est fou tout ce qui nous vient à l’esprit en regardant une tasse de thé. Il n’y avait pas foule à l’intérieur, alors je revins assez vite à notre table avant qu’elle ne remarque mon absence, autant mentale que physique, posant une tasse de thé noir sous ses yeux. Noir, parce qu’elle m’avait demandé un thé sans grand enthousiasme ni plus de précisions et qu’en bon irlandais je ne pouvais pas prendre le thé à la légère. Je le connaissais noir, gourmand et un brin épicé, espérant qu’il redonne quelques couleurs à ses joues pâles de la frayeur passée et pourquoi pas un léger apaisement à son coeur.

Bravo gentleman, et maintenant ? Qu’est-ce qu’on doit dire à la femme qui vous a brisé le coeur ? Y-a-t’-il un protocole pour ce genre de situation ? Non, plonge plutôt ta tête dans ton verre à profiter du silence gênant, c’est tellement mieux… Plus fort que moi, au bout d’un moment ma propre tasse devint inintéressante et je me mis à marmonner, les yeux dans le vague, cherchant un point de repère dans l’horizon pour éviter ses grands yeux verts. Je trouvais mon encrage en Ava absorbée par son jeu, moi par son visage changé, grandi. Les mots m’avaient déjà échappés. J’aurai bien troqué mon thé pour un rhum ou un whisky. Un verre d’alcool aurait sûrement été mieux assorti à mon numéro de vieux loubard. « Et alors ? » Elle avait commencé le jeux des réponses énigmatiques. A croire que je pigeais vite les règles et que la partie me plaisait. Mon dos épousa parfaitement le dossier de ma chaise, reculé au maximum, posture nonchalante et regard défensif. « Tu l’as fait donc je peux le faire aussi ? » Amanda devait retrouver le rustre qu’elle avait rencontré la première fois. Moi, incapable de me sentir coupable de cette image désagréable, je songeais à tout ce que j’aurais donné pour entendre sa voix taquine m’appeler Christopher, ce gars soit-disant imbuvable que je lui rappelais dans mes mauvais jours. Je ne voulais pas que ce jour soit mauvais… Je crevais d’envie de la prendre dans mes bras, de lui promettre monts et merveilles et lui répéter encore et encore combien je l’aimais et n’avais jamais cessé de l’aimer. C’était bien de l'aimer encore qui me brisait le plus au fond, plus que ses opalines larmoyantes, plus que les excuses s’échappant timidement d’entre ses lèvres, comprendre en même temps que je l’aimais malgré tout mais que je ne pourrai peut-être plus jamais exprimer mes sentiments.

Ses mots comme quoi elle voulait réfléchir, qu’elle n’avait pas prémédité ce long silence, qu’elle avait voulu me contacter, que tout ce temps avait rendu tout plus dur et plus grave, je rêvais de les entendre depuis des lustres. Une fois bien réels, prononcés devant moi, bizarrement leur simplicité me fit mal. Ils n’étaient qu’hésitation, des peut-être confus. Pourtant, je me pinçais les lèvres pour m’empêcher de compléter ses phrases. « Trop tard ? » Je m’accordai celui-là, complétant celle précédant des excuses gênées, plantant tout à coup mon regard droit sur elle. Presque une question ouverte, pleine d’inquiétude. Est-ce que ça l’était, trop tard ? Est-ce que la seule solution était de construire une machine à remonter le temps ? Je grinçais des dents, parce que peut-être voulait-elle dire que j’arrivais trop tard, qu’elle avait en effet refait sa vie sans moi depuis un bail et qu’un jour de plus ou de moins n’y aurait rien changé, elle n’aurait plus ressenti le besoin d’appliquer le diction ‘vaut mieux tard que jamais’. C’était ce que j’avais fini par me dire, lassé d’une vie sans elles, perdu tout seul sans mes deux raisons de vivre. Avant quoi j’avais ressenti cette impossibilité à taper un simple numéro… Qu’est-ce que j’aurai bien pu lui dire ? Qu’est-ce qu’il m’aurait resté à faire de ma peau, à espérer, si elle n’avait pas décroché ? Ma tête bascula en arrière quelques secondes, cherchant de l’air et poussant un soupir d’agonie avant de lui refaire face. « Je suis désolé, moi aussi. » Tellement désolé, si elle savait, combien j’ai pu être désolé depuis bien avant son départ… Je serai disposé à lui expliquer pourquoi de long en large si elle insiste. Premières paroles dirigées contre moi-même et non contre elle, celles d’un homme qui a lui aussi des regrets et des choses à se reprocher. Mon lot quotidien depuis des mois. Etonnamment, il s’avéra bien plus facile de m’en vouloir à moi-même qu’à ma femme fugueuse. Ouais, j'étais passé maître dans l’art de la culpabilité. Ne pas avoir su la consoler, la retenir... Tant de choses encore…

« Est-ce que tu… Est-ce que vous êtes heureuses ici ? » Sans moi. Au fond je ne souhaitais que ça, leur bonheur. Vous et pas tu finalement, trop égoïste pour savoir si elle pouvait être heureuse sans moi… Si elle pourrait l’être avec quelqu’un d’autre était même totalement inconcevable. Je n'avais pas perdu ma mâchoire sous la colère en pensant à cette possibilité, un miracle. Je bus une gorgée de thé comme à chaque fois pour me redonner un peu de constance et préserver l’illusion que nous étions simplement deux adultes responsables en train de discuter. Ca pourrait être beaucoup moins crédible. Comment faire quand des centaines de questions vous passent par la tête, vous rongent jusqu’à vous mettre mal à l’aise sur votre siège parce que vous ne pouvez pas les poser à moins de vouloir passer pour un psychopathe ? Comment demander à la femme de sa vie si son existence est plus belle sans vous dedans quand tout ce que vous espérez c’est lui avoir manqué jours et nuits ? Pas de protocole pour ce genre de choses non plus. En tant que psy', je devrais connaître quelques tactiques, des formules détournées pour m’en sortir. Le tact n’a jamais été un point fort mais je pourrai essayer, tant que mon coeur reste accroché à ma poitrine. Parler d'Ava semblait plus facile… « Elle m'a tellement manquée... » Je tournai la tête en direction de notre fille. « Je sais que moi aussi. » Je voudrai tant dire à Amanda qu’elle m'a manqué tout autant… Mais tout ce que j’ai eu d’elle c’était un peut-être, alors pas encore, pas encore… Ava reste sûrement le meilleur des prétextes. « Je ne veux pas être un père absent… » Comme mon père l’avait été… « Elle est si... -merveilleuse ?- Elle ne mérite pas ça. » Autant devenir fou que de ne représenter qu’un fantôme dans la vie de ma fille comme mon père dans la mienne. Je ne voulais rien exiger d’Amanda, même pas foutre le bordel dans sa nouvelle vie. Je voulais juste qu’elle me laisse chercher ma place, retrouver, si jamais ça ne pouvait plus être celle d’un mari, au moins celle d’un père. Je ne savais pas comment le lui demander, la boule au ventre à l’idée de reproduire mon schéma familial qu’Amanda connaissait… Noël approchait, ce qui n'arrangeait rien. Ne pas ouvrir tout un tas de paquets avec Ava... Non. Pas possible.

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() message posté Lun 19 Déc 2016 - 17:18 par Amanda E. Hemsworth


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"Je l'ai bien fait moi." avait-elle répondu, gênée. « Tu l’as fait donc je peux le faire aussi ? » A ses mots, l'australienne c'était figée. Un tel acte paraissait tellement immoral, du domaine de l’insupportable. Et pourtant, je lui ai infligé ça...songea-t-elle avec regret.  Elle ne concevait absolument pas sa vie sans Ava et cela semblait normal qu'il en fut de même pour Ethan. Assise à une table dans ce café, face à son mari, elle peinait à réalisée. Ils avaient besoin de discuter, de mettre les choses à plat, c'était sur. Mais qu'aurait-elle pu dire qui justifie sa fuite avec Ava ? Rien et elle le savait. La jeune femme délaissa un instant son thé des yeux pour tenter de lancer dans une ébauche d'explication. Ce qui ne fut pas aisé. Les mots se perdaient et les idées aussi. "Et d'un autre coté...Après ça, c'était..." Elle ne termina pas sa phrase. Ethan s'en chargea alors pour elle : « Trop tard ? » Elle acquiesça vaguement. "C'est ça." Elle se tut à nouveau et le silence s'installa, ce, jusqu'à son mari le rompit : « Je suis désolé, moi aussi. » "Tu ne devrais pas..." Elle marqua une pause pour regarder où était sa fille avant de reprendre : "On aurait pas du en arriver là." Si il y avait bien une chose qu'elle n'avait pas souhaitait, c'était bien se séparer de lui. Toutefois, cela était apparue comme une nécessité. Ce qui s'avérait encore plus désolant. Parcourant le vide de ses yeux, elle s'intéressa de nouveau à la petite, qui jouait tranquillement, sans se poser de questions. Elle ne paraissait pas le moindres du monde perturbée par les retrouvailles impromptue de ses parents. C'est peut-être mieux comme ça, pensa-t-elle. Je m'en voudrais que ça l'a perturbe. Surtout après ce que je lui ai imposée à elle aussi. "Est-ce que tu… Est-ce que vous êtes heureuses ici ?". Amanda croisa le regard de son compagnon. Une fois de plus, il l'a prenait au dépourvu. L'ancienne avocate hésita, ne sachant s'il devait se montrer sincère ou non. D'un autre coté, tu mens vraiment très mal, commenta sa conscience avec raison. Et puis, après ces longs mois, il lui devait bien un peu de franchise. "Je pense que oui. Ava c'est plutot bien adaptée. Elle est heureuse de voir régulièrement son oncle et sa tante..." Même si je dois parfois leur forcer un peu la main pour venir dîner, pensa-t-elle. Quoi que...Ils sont un peu comme les chats. Si j'agite un boîte en plastique remplit de nourriture, est-ce qu'ils apparaissent ? A vérifier. « Elle m'a tellement manquée... » Elle pouvait aisément le comprendre. « Je ne veux pas être un père absent… »  La blonde fit aussitôt le rapprochement avec le père de son homme. Elle connaissait son histoire et savait combien la non présence de celui-ci avait coûtée. « Elle est si... -merveilleuse ?- Elle ne mérite pas ça. »  Délaissant sa tasse, elle se risqua à approcher sa main de la sienne. "Je ne veux pas vous imposer ça non plus. Ni à toi, ni à elle. J'ai toujours été du genre raisonnable jusqu'à..." La perte de son bébé...Cela avait cassé quelque chose en son fort intérieur. "Je ne regrette pas d'être venue ici, j'aime cette nouvelle vie. Changer d'air m'as fais le plus grand bien. " Elle n'avait pas vu plus loin que ça. Son objectif premier était de reprendre pieds, de reprendre le cours de son existence de façon plus sereine, sans faux semblants. "J'ai changée de boulot, j'ai suivis une formation et je suis actuellement assistante socio-éducative. Je continue d'essayer d'aider les gens à ma façon. " Elle secoua la tête : "Je m'écarte du sujet important. Je...Je ne veux pas te faire de promesse que je ne pourrais pas tenir quant à nous. Mais, ta relation avec la petite n'a rien avoir là dedans. Et je ne veux pas refaire deux fois la même erreur" précisa-t-elle. Amanda se tût à nouveau et laissa la parole à son compagnon.

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() message posté Sam 14 Jan 2017 - 1:57 par Ethan I. Hemsworth

Baby don't you understand what you're doing to the man ? Do you see these tears ? They're in my eyes. There's no use in lying ‘cause I really cried. You think if you hurt me then I'd go away. But I've made up my mind, you know I'm here to stay. Never gonna give you up, no matter how you treat me. So don't you think I'm leaving. Amanda & Ethan

NEVER GONNA GIVE YOU UP

Jusqu’au bout je n’ai pas su comment interpréter sa phrase. Je l’ai bien fait, moi. Comme de la culpabilité, ou, hypothèse vers laquelle tendait mon esprit sournois, un sous-entendu plus dérangeant, une remise en question de tout les possibles me soufflant à l’oreille que jamais je ne l’aurais crue capable de faire ça, alors, pourquoi n’en serai-je pas moi aussi capable ? Je n’ai même pas répliqué dans le but de l’effrayer. Poser la question ouvertement… Ce fut un peu l’effet provoqué vu la manière dont son visage blêmit sur le coup. Encore blessé, une part revancharde en moi s’imposa suffisamment pour m’empêcher de m’aplatir en clarifiant mes propos, mais pas assez pour pousser le vice. Je n’insistai donc pas. Quel homme, père, voudrait se retrouver à poser les yeux sur son enfant en se demandant s’il pourrait faire une chose pareille ? Est-ce que je pourrai le faire, moi ? J’osais à peine regarder la femme devant moi dans les yeux alors que deux ridicules tasses de thé nous séparaient, c’était suffisant pour savoir que non. Tout comme, non, je ne pensais pas réellement qu’il était trop tard pour nous. Je ne pouvais pas m’y résoudre, forcé de reconnaitre que je n’avais jamais eu l’intention de vraiment essayer. Mais j’avais tellement attendu… Refusé d’y croire si longtemps… Ni elle ni moi n’avions été courageux. Alors si, contrairement à ce qu'elle disait, je lui devais des excuses. « Etant donné que tu as fui à l’autre bout du monde c’est que je ne devais pas être un parfait petit mari, sinon j’aurais fait partie de ta nouvelle vie ici. » Je suivis ses yeux jusqu’à ce qu’ils se tournent sur notre fille. Je soufflai, un soupire lourd et triste, me demandant ce qu’il pouvait bien se passer dans sa petite tête de gamine effrontée. Est-ce que si elle se retournait vers nous à son tour, elle penserait simplement chouette papa est revenu et on va rentrer à la maison ? Ca devait être simple pour elle, aussi simple que devrait l’être l’image de deux parents attablés ensemble. Sauf que nous n’allions pas rentrer à la maison. Et que j’allais devoir lui briser le coeur. Chose que je n’aurais jamais pensé devoir faire un jour. Non en effet, nous n’aurions pas dû en arriver là. Je profitais qu’Amanda contemple la petite tête blonde pour enfin attarder mon regard sur elle sans craindre ce que j’aurai pu lire dans ses yeux, devinant que les mêmes inquiétudes s'emmêlaient dans sa tête. « Je ne dis pas que j’ai toujours vu les choses comme ça… J’ai mis du temps à comprendre que tu ne reviendrais pas. Enfin, comme j’ai toujours été un gars brillant je suppose qu’il s’agissait d'une sorte de déni. J’ai mis un certain temps de plus à essayer de t'en vouloir, mais ça ne changeait pas le fait que tu n’avais plus voulu de moi dans ta vie. De ça j’en suis désolé. »  

Oh désolé je l’étais. Foutrement, éperdument, désespérément désolé. Autant que je l’étais de lui avouer la rancoeur ressentie à son égard. Ce qui devait faire un peu tâche et perdre en effet dramatique à cause du sourire en coin tout à fait nerveux et de mon sourcil dressé en casant mes mérites intellectuels dans ma tirade. C’était notre truc. Moi l’arrogant, poussant le vice pour l’exaspérer, elle qui essayait de me remettre à ma place, trahie par l’expression d’amusement sur son visage. Je n’aurais pu envisager que cela change également un jour. Dieu sait que ça me manquait, toute ces petites choses anodines que je n’avais pas eu depuis des mois. A ce moment-là plus que jamais. Un peu trop peut-être puisque je ne réalisai pas de suite qu’elle avait reporté son attention sur moi. Je me sentais coupable de me montrer assez rude, plutôt froid, alors, comme souvent quand je me sentais mal, et bien, je cherchais à me faire plus de mal encore, en lui demandant si elle était heureuse à Londres. Pour me punir, diraient les psy’ dans mon genre. Peut-être bien. Y’a pas pire comme punition que d’apprendre de vive voix que votre femme et votre fille se portent très bien sans vous, alors que de votre côté vous êtes une vraie loque humaine sans elles. Malgré tout, j’essayais de toute mes forces de ne pas le montrer à Amanda. Je fis même l’effort d’esquisser un petit sourire presque content quand elle me parla d’Ava qui voyait souvent sa tante. J’aurais aimé qu’il soit pleinement sincère ce sourire, parce que je n’ai jamais souhaité qu’elles soient malheureuses. Alors pourquoi ça me foutait autant le cafard qu’elles ne le soient pas ? « Je suis heureux pour toi. » Si ma voix manqua sûrement d’enthousiasme, je voulais l’être. Vraiment. Au moins elle elle avait réussi à rebondir. A aimer la vie de nouveau. Peut-être même à faire le deuil de notre bébé… Moi, je n’avais pas eu cette chance. Pas facile quand on se retrouve tout seul comme un con du jour au lendemain. Le vide vous envahit, ne vous lâche pas. Au début vous pensez que c'est un gouffre permanent, jusqu’à ce que vous réalisiez que c’est vous, le gouffre. Vous êtes vide. Avec Ava de nouveau dans ma vie, les liens que je renouais avec ma première vocation aussi, je sentais que les choses pourraient s’améliorer pour moi aussi à présent. D’un autre côté, je n’étais pas sûr de ne pas perdre encore Ava…

C’était bien plus facile d’exprimer mon manque d’Ava que mon manque d’elle. A demi-mot j’avouais également ma crainte de reproduire mon propre schéma familial, celui d’un père courant d’air. Je n’avais pas choisi cette situation, avais tout fait quand nous visions à Sydney, cumulant pourtant le costume de banquier et de grand patron, pour l’éviter. Je comptais toujours tout faire pour. Comme quand elle avait posé son regard sur moi, je mis un petit temps à comprendre que la chaleur soudaine ne venait pas de ma tasse de thé plus très chaude depuis plusieurs minutes déjà, mais de sa main s’étant approchée de la mienne. Le geste, la sensation, me semblaient irréelles. Je n’osais plus bouger un ongle de peur de la faire reculer. Jusqu’à… Jusqu’à ce qu’elle évoque la perte de notre bébé, et son acte déraisonnable. « J’avais remarqué… Tu sais que j’aurais pu te poursuivre. Abandon de domicile, ça te dit quelque chose ? » Sarcastique, une nouvelle fois. Cette façon perturbante de paraitre détaché tout en agissant de manière offensive en lui rappelant sa profession d’avocate. Mon truc à moi pour garder le contrôle. Pour ne pas fondre en larmes à cause de ce souvenir toujours douloureux. Je n’avais aucunement envie de m’attarder sur des détails juridiques, ou je ne sais quoi susceptible d’amener la question d'un divorce sur la table. Si je devais me mordre la lèvre jusqu’au sang pour m’empêcher de lui demander pourquoi elle n’avait pas cherché à divorcer au lieu de s’enfuir, j'étais déterminé à le faire. Ce n’était pas du tout rationnel mais je m’attendais presque à ce qu’Amanda dégaine un dossier de divorce de sous la table si j’évoquais le sujet. Mort de trouille à l’idée, je n’osais même pas chercher à savoir pourquoi elle ne m’avait pas parlé de son projet de partir, de démarrer une nouvelle vie ailleurs. Je me faisais ma propre réponse, me disant que si elle en avait eu l’envie, elle l’aurait fait. Qu'elle me parle de cette nouvelle vie et de son nouveau métier m’aida à me reprendre, à rebondir sur un autre sujet bien moins dangereux surtout. « C’est donc ça ce que tu fais. C’est tout de suite plus parlant que « maman s’occupe des gens ». » Beaucoup plus détendu, je souris tendrement en me remémorant les paroles d’Ava. Bien sûr j’avais essayé de lui sous-tirer des infos sur sa mère. Sans grand succès donc. « Non je t’en prie, ça m’intéresse, et puis, ça doit être un job très prenant. » Oui, Aider les autres est une vocation, comme psychologue… Merde. Je n’étais pas prêt à lui dire pour mon post à l’hôpital. Pas prêt à répondre à un ‘’et toi ?’’.

Ses paroles suivantes me détendirent encore un peu plus malgré ma bourde. Je voulais vraiment la croire. Lui faire confiance concernant Ava et sa volonté de ne pas refaire l’erreur de nous séparer. Mais… Je ne pouvais pas être sûr que j’arriverai à avoir de nouveau confiance. Je ne pensais pas que la peur de perdre ma fille à tout moment puisse me lâcher complètement. « Je ne te demande pas d’en faire… » Je ne pouvais pas attendre cela d’elle. Je ne pouvais qu’espérer en silence. Et me battre pour que notre relation ne se résume pas à partager notre emploi du temps pour Ava. « Mais je ne peux pas te promettre de ne rien tenter pour qu’une certaine bague retrouve sa place à ton doigt. » M'emparant de sa main qu’elle avait rapprochée de la mienne plus tôt, j’effleurais son annuaire, nu à l’endroit où devrait être scellé un bijou très précieux. Je me montrais franc à mon tour. J’avais cherché son alliance des yeux en voyant sa main, évidemment, et si une chaine autour de son cou me donnait un peu d’espoir qu’elle repose à son bout, je ne pouvais m’en assurer sans scruter son décolleté. Ce que j’évitais de faire. « Tu crois que tu pourrais me faire une petite place pour les fêtes ? Ne panique pas. Je ne demande pas une invitation au dîner spécial Adams ou quoi que ce soit que tu aies prévu. » Je misais tout de même sur le repas de fête en famille. Amanda n’avait pas pu changer au point de ne plus aimer organiser ce genre de réunions. « Juste, moi et… euh… plein de paquets cadeaux le matin du 25. Si hum… Si tu ne veux pas que je vienne chez toi, tu pourrais emmener Ava… » Chez moi oui, c’est ce que je proposais, mais je ne considérais pas l’appartement dans lequel je vivais comme chez moi.

(c) black pumpkin

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Best blondie sissy ever.
Amanda E. Hemsworth
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() message posté Lun 16 Jan 2017 - 22:13 par Amanda E. Hemsworth


"NEVER GONNA GIVE YOU UP, NO MATTER HOW YOU TREAT ME"

L'amour est resté, comme une grande image survit seule au réveil dans un son effacé - Lamartine



Malgré leurs efforts respectifs, l'atmosphère était tendue. Mais comment aurait-il pu en être autrement ? Après ces longs mois passés loin l'un de l'autre. Et tous les non dits, tous les silence...Elle se mordit l'intérieur de la joue. La jeune femme essayait de peser chaque mot, de peur que le sol de ne se déroba une nouvelle fois sous ses pieds. Elle ne pouvait pas prendre un tel risque. Que dire à présent ? Que faire ? Si ce n'était reconnaître ses torts. L'australienne reconnue donc s'être montrée capable de partir, sa fille sous le bras, sans laisser d'adresse. "Je l'ai bien fait moi." Rien dans sa phrase ne supposé une quelconque accusation sous-jacente à son mari. Non, elle admettait simplement la laideur de cet acte. Même si elle estimait avoir eu de bonnes raisons, cela ne justifiait pas tout.  "On aurait pas du en arriver là."  avait-elle finit par lâcher.  Et elle le pensait sincèrement. "Etant donné que tu as fui à l’autre bout du monde c’est que je ne devais pas être un parfait petit mari, sinon j’aurais fait partie de ta nouvelle vie ici." La blonde baissa un instant les yeux sur sa tasse de thé. "Malheureusement, je ne peux pas entièrement te contredire...Mais on ne peut pas dire que les circonstances nous aient vraiment aidés." Elle marqua une pause et réfléchit à nouveau à ce qu'elle allait dire. "Je sais que...Je t'ai exclu brutalement de nos vies à Ava et moi, j'avais pensée à tout ça...Mais je n'ai jamais réellement décidée de quoi que ce soit de définitif. " Maladroit et confuse, elle n'aimait pas se sentir ainsi. L'ancienne avocate tentait vainement d'être clair, mais cela paraissait perdu d'avance. Elle avait besoin d'espace, d'air, de cet oxygène qui lui manquait tellement, de se retrouver. « Je ne dis pas que j’ai toujours vu les choses comme ça… J’ai mis du temps à comprendre que tu ne reviendrais pas. Enfin, comme j’ai toujours été un gars brillant je suppose qu’il s’agissait d'une sorte de déni. J’ai mis un certain temps de plus à essayer de t'en vouloir, mais ça ne changeait pas le fait que tu n’avais plus voulu de moi dans ta vie. De ça j’en suis désolé. » Amanda sourit légèrement et secoua la tête. " Même maintenant, en un pareille moment, tu trouve le moyen de t'envoyer des roses." Elle se mordit la lèvre, réprimant un léger fou rire. Finalement, elle le laissa éclater l'espace d'un instant. L'angoisse, le stress, tout, contribuait à ce que ces nerfs furent mis à rude épreuve. Buvant une gorgée de son thé, elle se calma rapidement et reprit son sérieux. "Ce n'est pas vraiment de toi que je ne voulais plus." formula-t-elle au bout de plusieurs minutes. "Je ne voulais plus du vide, de ses regards, de cette absence...D'un autre coté, je ne sais pas si j'aurais supporter une trop forte présence, le bruit...Et...C'est difficile à expliquer." L'assistante avait souhaitée tout et son contraire, ne parvenant à cerner ce qui convenait le mieux. Ethan l'interrogea sur son renouveau ici, l'existence se faisait-elle plus agréable ? Etait-elle heureuse ? Oui, en quelque sorte, elle pouvait le dire. Elle respirait mieux dans la capital anglaise. Si raisonnable jusqu'à alors, laissée sa maison derrière elle pour venir trouver refuge en Angleterre, était une de première réelles folies. Moi qui suit d'habitude, si raisonnable...T'as carrément craquée, c'est le moins qu'on puisse dire. Elle parla alors de leur fille, qui voyait régulièrement sa tante et son oncle. Et osant poser une main sur la sienne, elle trouva ce contact à la fois étrange et naturel. Deux principes qui n'allaient pas ensemble et s'avéraient très perturbant. « J’avais remarqué… Tu sais que j’aurais pu te poursuivre. Abandon de domicile, ça te dit quelque chose ? » Elle hésita à retirer ses doigts. Ses réflexions étaient justifiés, mais peu plaisante. Ramenée de force à son statut précédent d'avocate, elle se retint de grimacer. Impossible de retourner en arrière, elle le refusait. Par la suite la trentenaire évoqua son boulot actuel.  « C’est donc ça ce que tu fais. C’est tout de suite plus parlant que « maman s’occupe des gens  »» La petite avait le chic pour ne pas s'embarrer d'explications ou de détails inutile. "Je m'écarte du sujet important. Je...Je ne veux pas te faire de promesse que je ne pourrais pas tenir quant à nous..." « Non je t’en prie, ça m’intéresse, et puis, ça doit être un job très prenant. » "En effet, je me sens...utile et d'une certaine façon, ça change tout." L'épouse déchue, exprima également ses regrets quant aux conséquences de leurs histoires sur l'enfant, l'a séparer de son père avait été une terrible erreur, elle en avait  parfaitement conscience et ne voulait pas que cela perdure. « Je ne te demande pas d’en faire… » dit-il en rapport aux promesses qu'elle avait préciser ne pouvoir faire.   « Mais je ne peux pas te promettre de ne rien tenter pour qu’une certaine bague retrouve sa place à ton doigt. » Soudainement, il s'empara de sa main, le britannique effleura son annuaire auquel manquait la fameuse alliance. Celle-ci ce trouvait toujours sur elle, suspendu à une petit chaîne autour de son cou. « Tu crois que tu pourrais me faire une petite place pour les fêtes ? Ne panique pas. Je ne demande pas une invitation au dîner spécial Adams ou quoi que ce soit que tu aies prévu. » Regardant son mari, elle le laissa parler sans l'interrompre. « Juste, moi et… euh… plein de paquets cadeaux le matin du 25. Si hum… Si tu ne veux pas que je vienne chez toi, tu pourrais emmener Ava… » Comment dire non ? Comment refuser ? "J'imagine que c'est fortement envisageable." annonça-t-elle, prête à faire un effort. Toutefois, elle ignorait la façon dont cela s'organiserait vis à vis de sa famille. Bien que tout le monde le connut, son brusque retour au moment des fêtes de noël risquait de jeter un froid. Tout à ce problème qui se profilait doucement à l'horizon, elle commença de réfléchir aux divers options possibles.

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