Comme un air de Debussy

Je ne sais pas vraiment par où commencer. On dit souvent que l’on apprend de ces erreurs mais il faut croire que pour moi ce n’est pas le cas. On a beau m’avoir prévenu des milliers de fois, à chaque fois je replonge. Je dois avoir un problème avec les gens qui me veulent du bien. Je sais qu’ils ont raison, que je devrais les écouter…mais non. Pour faire simple je fais tout ce qu’on me dit de ne pas faire. J’ai tellement du mal avec l’autorité que même lorsqu’il s’agit de protéger ma personne je n’écoute pas. Une tête de mule oui ça on peut le dire. Tout le monde dit que je gâche mon avenir avec mes fréquentations mais c’est tout de même pas de ma faute si j’attire les connards. Et si eux m’attirent….

J'ai vu le jour un doux matin de Mai dans la ville de Melbourne. Bien qu'y étant née, je n'ai jamais vécu en Australie. Mes parents se trouvaient à cette époque en voyage et y sont restés seulement quelques semaines. J'y suis retournée une fois avec mon frère lors de mes 17 ans pour voir un peu à quoi ressemble la ville d'où je viens. Bien que l'Australie soit un pays merveilleux, je reste tout de même une vraie Londonienne.

Etant passionnée de musique j’ai depuis toute petite touché à beaucoup d’instrument. La guitare, la batterie… mais celui de prédilection restera toujours le piano. Je me souviens lorsque j’allais chez ma grand mère tous les dimanche, elle avait un magnifique piano qui occupait le grand salon et je pouvais passer des heures à jouer. C’est le seul endroit où je trouvais la sérénité. Aujourd’hui encore c’est le seul endroit qui réussi à me calmer. En grandissant je me suis mise à chanter tout d’abord pour le plaisir puis j’ai rencontré des amis musiciens. Nous avons formé un groupe où je suis donc chanteuse. Sur scène je me sens bien, j’oublie tout. Seulement ce milieu n’apporte pas que des bonnes choses. Les soirées après les concerts sont souvent riches en produits illicites. Je ne pensais rien faire de mal en prenant un peu de coke. Une fois ça n’allait pas me faire de mal. Et puis j'ai renouvelé l’expérience. Une fois, deux fois, dix fois. Je suis devenue carrément accro. Pendant une période je changeais de mec toutes les semaines et les faisaient tous plus cocus les uns que les autres. Et puis il y a eu la fois où tout a dégénéré. Un de mes ex est arrivé furieux dans le bar où je me trouvais accompagnée d’une nouvelle conquête. J’étais défoncée et me suis emportée. Je suis devenue violente et lui ai balancé une bouteille en verre en plein visage. Puis je suis partie hystérique. J’ai pris ma voiture et suis partie lâchement. Les neurones complètement déconnectés, je n’ai pas freiné au feu rouge. Résultat j’ai percuté de plein fouet une moto. Le pauvre type en est sorti bien amoché mais au moins il était en vie. Pour ma part j’ai eu quelques égratignures, rien de grave mais surtout j’ai eu très peur. Après cet épisode j’ai lâché mon groupe et suis parti quelques mois en désintox. Ça m’a fait un bien fou. Mais de retour dans la vraie vie j’ai repris ma place de chanteuse et mon ancien style de vie. Enfin à quelques détails prêts. Je ne me drogue plus. En revanche c’est toujours la même histoire avec les mecs. La majorité sont très violents et ne supporte pas que je les expulse aussi rapidement. Mais c’est plus fort que moi. Je n’arrive à m’attacher à aucun d’entre eux, du moins pour le moment… A côté de ça je fais des études de cinéma. C’est assez sympa et j’aimerais pourquoi pas en faire mon métier. Actrice, scénariste, monteuse…je ne sais pas encore dans qu’elle branche je vais me diriger mais ce que je sais c’est que je veux faire carrière là dedans.