(✰) message posté Dim 13 Avr 2014 - 15:47 par Invité
Le soleil se couche doucement sur la ville, il est bientôt 20 heures, l’air est doux, ça fait plaisir. Tout le monde est presque en short et t-shirt dans les rues aujourd’hui, c’est peut-être un peu poussé pour moi, mais je comprends leur engouement. On ne sait jamais combien de temps ça va durer. Ils prévoient 3 mois de soleil pour cet été. On verra bien, je ne fais jamais confiance aux météorologistes, ils avaient prévu 100 jours de neige cette hiver et nous n’en avons pas eu un seul. Bref, ne jamais croire la météo c’est ma devise.
Aujourd’hui on m’a annoncé que je viens d’être promus au poste de gérant du Portobello Star. Ce bar c’est un peu ma deuxième maison à Londres. Ca fait près de 8 ans que j’y travaille et je m’y sens toujours aussi bien. C’est pas un calvaire de venir ici, tous les gens avec qui j’ai bossé au fil des ans ont toujours était vraiment sympathique. Toujours une bonne ambiance, et puis il ne faut pas oublier, de la bouffe fait maison gratuit, je crois que c’est ce que je préfère. Je ne suis pas vraiment doué derrière les fourneaux, ou plutôt je suis assez flemmard. Alors rentrer chez moi avec des bons petits plats sans avoir rien à préparer, c’est le pied. Dans l’après midi j’envoie un SMS à Lizzie lui demandant si elle sera chez elle ce soir aux alentours de 20 heures, elle m’a répondu par l’affirmative. Je veux lui annoncer cette bonne nouvelle en personne. Ca fait du bien d’avoir une nouvelle de ce genre après avoir été largué il y a de ça quelques jours seulement. Je n’en ai pas parlé à Lizzie, elle n’est pas au courant de cette relation que j’avais avec Mike. Je lui ai présenté une fois il y a quelques années lors d’une de ses trop rares visites à Londres. Je n’ai pas dit grand chose à ce propos, je suppose qu’elle a du croire qu’il s’agissait juste d’un mec de plus dans mon lit. Mais il était bien plus que ça. Enfin, faut que j’arrête de penser à lui. Pour l’instant je ne vois pas trop la différence puisqu’on a toujours eu une relation à distance. Je verrai dans plusieurs mois comment je me sens.
Je regarde ma montre et je me rends compte que mon service est terminé. Je range les quelques verres que je viens de nettoyer aidant derrière le bar. Je fais un tour par l’arrière salle et je vais pour prendre une bouteille de champagne, mais je me retiens à la dernière minute. Je repose la bouteille, je boirai pour fêter ça un autre jour. Je dis au revoir à tout le monde encore en train de bosser et je file. Je m’arrête au premier Waitrose de mon chemin et je vais prendre une bouteille de Champomy. Il nous faut quelque chose pour trinquer, quoi de mieux que du jus de pomme pétillant ? Rien. Je suis d’accord.
Je marche jusqu’à la station Notting Hill Gate qui n’est pas bien loin, Central line jusqu’à Oxford Circus et puis Victoria line jusqu’à Brixton. En trente minutes je retrouve l’air extérieur et je prends la marche pour me rendre chez Lizzie. Je passe le petit portail pour rejoindre la porte d’entrée. Je sonne et je brandis fièrement la bouteille devant moi quand elle ouvre la porte. Je pense qu’elle doit reconnaître cette bouteille, ça n’est pas la première fois que je lui en apporte une pour « fêter » quelque chose.
« Ce soir on a quelque chose à fêter ! »
Je me rapproche d’elle pour lui faire un bisou sur une joue en guise de bonjour et je passe ensuite mes bras autour d’elle pour une étreinte qui est peut être un peu trop longue. Mais j’avais besoin de ce hug.
« Ca va, j’arrive pas en plein milieu du repas ? »
Je lui fais un autre bisou sur la joue en me détachant doucement d’elle. J’ai toujours apprécié le contact avec Lizzie et ce n’est pas aujourd’hui que ça va changer. Je suis tactile avec elle et je crois qu’elle aime bien ça.
« Noah est là ? »
Je prends des infos. Ce serait en effet plus sympa s’il n’était pas là mais sinon ce n’est pas bien grave. J’aime ce gosse et comme ça il pourra trinquer avec nous au jus de pomme. Je suis content d’avoir autre chose à penser ce soir, ça fait quelques jours que je n’ai pas vu Lizzie.
Alycia Hemsworth
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(✰) message posté Jeu 22 Mai 2014 - 23:14 par Alycia Hemsworth
Damian & Lizzie.
Raise your glass
« Noah ! À table ! » Comme souvent, il fallait que je l'appelle au moins deux fois, avant qu'il ne ce décide de descendre. Je me demandais si ce n'était pas une règle absolu d'enfant, de ne pas venir la première fois que ses parents demandent. Cela marchait aussi avec les choses à faire. En règle général, je devais toujours demander deux fois, et ce soir ne faisait pas exception à la règle. Alors, en attendant qu'il se décide réellement de descendre, ce qu'il finirait par faire, ayant à peu près tout le temps faim, je retournais à la cuisine, pour terminer avant qu'on ne passe réellement à table. En règle général, j'avais bien encore cinq bonnes minutes avant qu'il ne descende, ce qui me laissait le temps de terminer et non de l'attendre assise. C'est pourquoi je m'y prenais souvent à l'avance, pour le prévenir que l'on passé à table, de cette façon le timing était parfait et aucun de nous deux n'attendez l'autre. C'était un rituel, nous mangions presque tous les deux tous les soirs. Nous avions beaucoup plus de temps que le matin pour parler et le midi cela n'était pas possible à cause du travail et de l'école. C'était assez rare, que nous dérogions à la règle, enfin la semaine. Les weekends étaient généralement plus chargés pour nous deux. Et même si Noah n'avait encore que douze ans, il commençait à passer du temps chez ses copains de classe, ce qui nous laissait moins de temps le weekend. Mais de cette façon, j'avais ainsi du temps pour moi, pour voir mes amis et ne pas être qu'une maman, ce qui fallait bien avouer, me faisait réellement peur. J'avais eu tellement de mal à me voir devenir mère, il fallait bien reconnaître que cela n'avait pas été le plus simple, que j'avais toujours eu peur d'en faire trop et ne devenir plus que cela. Peut-être que oui, j'étais un peu trop protectrice envers mon fils, mais même encore aujourd'hui, j'ai toujours la hantise de faire mal les choses. Je crois qu'on ne peut pas réellement me le reprocher quand on connaît mon histoire et la première année de Noah. Heureusement, ma famille et mes amis, ne me laisserait jamais redevenir ce que j'ai pu était, tout comme ils ne me laisseraient pas m'enfermer dans mon rôle de maman. Je dois avouer que je suis chanceuse, d'avoir autant de personnes sur qui je puisse compter de la sorte. À ce moment de mes réflexions, Noah débarque en faisant un bruit infernal en descendant les escaliers, comme toujours, pour me rejoindre dans la cuisine. Au passage, je ne peux m'empêcher de l'embrasser sur le dessus de la tête, avant de le laisser s'installer à table. « Spaghettis et boulettes de viande ! » Inutile de dire autre chose, c'est un plat que nous adorons tous les deux et qui ne demande pas vraiment de faire la cuisine.
Nous venions de terminer nos pâtes quand la sonnette se fit entendre. Je n'attendais pas de visiteurs, mais généralement peu de personnes passait de la sorte sans prendre la peine de prévenir avant. Il n'y avait que ma sœur, Lemon ou Damian pour passer n'importe quand et il était fort probable que cela soit un des trois. « Reste-là, j'y vais. » La journée, cela ne me dérangeait pas qu'il puisse aller ouvrir la porte, mais passer dix-neuf heures, je préférais éviter. Peut-être que j'étais un peu paranoïaque, mais j'étais plus tranquille si c'était moi qui allais voir qui se présentait à la maison, passer cette heure-là. Un coup d’œil, à travers le judas, me donna raison sur la personne présente. Sans attendre, j'ouvris la porte pour voir mon meilleur ami, une bouteille de Champomy à la maison, une bouteille d'alcool était bien évidemment hors de question. Je me demandais bien quelle était l'occasion pour cette bouteille ce soir. Apparemment j'allais devoir cuisiner Damian avant d'obtenir la réponse, puisqu'il se contenta de me dire bonsoir sans me fournir plus d'explications à cette bouteille. Mais l'espace d'un instant je mis la bouteille de côté, pour le saluer à mon tour, ainsi que de lui rendre son étreinte. Nous nous connaissions depuis des années et s'il y avait une personne avec qui je pouvais être totalement à l'aise, c'était bien lui. Nous n'allions pas rester sur le pas de la porte toute la soirée, surtout que Noah allait finir par se poser des questions où débarquer et dans ce cas-là, il allait falloir du temps avant de pouvoir re-rentrer à la maison. « On allait passer au dessert, t'as raté les spaghettis. » Je lui fis une mou désolée, comme s'il venait de rater la meilleure nourriture du monde. « Il est dans la cuisine, à moins qu'il n'en ai profité pour aller regarder la télévision... Mais je suis sûre que quand il te verra, il lâchera tout pour te parler. » S'il y avait bien une chose que mon fils savait faire, c'était de parler. Parler encore et encore, poser des questions et parler. Il a beau être adorable, il a des moments où j'aimerais bien avoir un bouton mute, pour profiter du silence. Mais une chance pour moi, c'était Damian qui allait avoir le droit aux questions ce soir. « Bon tu comptes me faire attendre encore longtemps, où tu me dis à quoi elle va servir cette bouteille ? » Nous étions rentrés dans la maison, afin d'aller dans la cuisine. « Maman ! C'est qui ? » Tient, il n'avait pas mis longtemps à se manifester celui-là. Même pas le temps de rentrer dans la cuisine, où il se trouvait qu'il avait eu besoin de crier. « Comme tu peux l'entendre, il est en pleine forme. » Une fois arrivée dans la cuisine, Noah se jeta sur lui comme s'il ne l'avait pas vu depuis au moins quinze ans.
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(✰) message posté Dim 15 Juin 2014 - 13:42 par Invité
Dès qu’elle ouvre la porte je brandis cette bouteille de Champomy devant moi, mais elle ne s’en formalise pas plus pour l’instant. Elle répond à mon hug et je lui fais un bisou sur la joue. Quand on se détache elle me dit qu’ils allaient passer au dessert avec une petite mine contrite. Elle me laisse entrer à l’intérieur de la maison et je peux sentir l’odeur de la sauce des pâtes qui me ferait presque saliver.
« C’est pas grave j’ai pas trop faim. »
C’est rare que je dise ça, je suis un estomac sur pattes et manger c’est comme une seconde nature chez moi. Mais j’ai prévu de boire - du champomy - pour me remplir l’estomac. J’espère aussi au fond de moi que le dessert n’est pas seulement un yaourt au fruit, sinon j’essayerai de voir si je peux avoir des spaghettis s’il en reste. Ca ne se fait pas, mais c’est Lizzie, elle est comme ma famille. On ne se gêne plus vraiment pour une chose ou une autre. On se connait trop bien, on a même été intime tous les deux il y a fort fort longtemps. J’étais jeune et j’étais encore tout au fond du placard.
Je demande à propos du petit Noah. Enfin, petit, il grandit bien trop vite à mon goût. J’en reviens pas qu’il soit déjà si grand. Je l’ai connu tout petit. Ca grandit vite ces bêtes là. Je pense pas que j’aurai de gosse un jour, c’est bien trop de responsabilité. Et puis tout seul c’est pas simple. Je suis admiratif devant Lizzie qui s’en sort comme un chef. Etre parrain ça m’avait déjà fait bien flippé à l’époque, mais ça va, je crois que je m’en sors pas trop mal. Le petit m’adore et Lizzie me fait sourire quand elle me dit qu’il va sûrement arrêter tout ce qu’il fait pour venir me voir. Elle me questionne sur la bouteille et je lui réponds seulement par un sourire malicieux. J’ai envie de la faire attendre encore un peu, et puis de toute façon, à peine je mets un pied dans la cuisine que Noah me saute dessus.
« Hey Champion ! »
Je me baisse pour lui faire un gros hug. Je l’aime ce gosse. J’ai eu pas mal de frayeur quand il était encore petit et que je devais le garder. Certains trucs dont je n’ai même jamais parlé à Lizzie ou elle en ferait une crise cardiaque. Seul Maya est au courant de certains trucs parce que je l’ai appelé à l’aide plusieurs fois. Mais maintenant tout va bien. Sûrement parce qu’il est plus grand. C’est plus simple.
« T’as encore grandit ! »
Alors que la dernière fois qu’on s’est vu ce n’était pas il y a si longtemps que ça. J’embrasse le dessus de sa tête en me redressant. J’essaie de regarder sur la table de la cuisine ou sur le plan de travaille si je peux apercevoir un dessert mais je ne vois rien.
« Alors c’est quoi le dessert ? Parce qu’on ne va pas boire cette bouteille sans un bon accompagnement ! »
Je parle de ce champomy comme s’il s’agissait d’un grand cru. Toutes les excuses sont bonnes pour que je mange quelque chose. Bon je crois que j’ai fait attendre Lizzie assez longtemps. J’ai bien deux nouvelles. Deux grosses nouvelles, mais une seule dont je lui ferai part. Je n’ai jamais voulu raconter mes histoires de coeurs à Lizzie. Elle ne sait d’ailleurs pas que je voyais quelqu’un de manière plutôt irrégulière, mais je voyais quelqu’un pendant de longues années et ceci a pris fin il n’y a pas si longtemps. Je m’installe à la table, je fais un peu comme chez moi.
« Je suis passé gérant au Portobello Star ! Je vais pouvoir faire ce que je veux, quand je veux. Décider de mes jours off. De mes horaires. Ca va être juste parfait. »
Je ne pense pas encore au côté administratif de la chose. J’aurai tout un tas de papier à remplir pour les stocks, les commandes, les jours de congés, les requêtes des employés, mais bon, il faut bien un mauvais côté de la chose. On ne passe pas gérant pour ne rien faire. Je compte bien rester une bonne partie de mon temps derrière le bar. Ca me plaît de bosser en tant que barman.
« Et le plus important, je vais pouvoir décider des plats qu’on fait au menu. »
En d’autres termes, les clients vont avoir droit à de la tartiflette assez régulièrement et autres délicieux plats à base de fromage. Je suis addict, je n’y peux rien. Je compte bien manger au boulot le plus souvent possible. J’aime la bonne bouffe et je n’ai pas beaucoup de patience pour faire la cuisine. Du coup c’est juste parfait, le bar sera ma cantine en quelques sortes. Faudrait peut être que je pense à demander l’avis de quelqu’un d’autre sinon les clients en auront marre de nos plats parce que ce sera que ceux que j’aime. Je réfléchis trop, je pense que j’ai encore le temps de le voir venir. J’ai une semaine de formation avant de commencer le boulot livré à moi même.