"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici i’d rather us be forgotten together than remembered apart. / jamie 2979874845 i’d rather us be forgotten together than remembered apart. / jamie 1973890357
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i’d rather us be forgotten together than remembered apart. / jamie

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() message posté Mar 19 Juil 2016 - 20:08 par Invité
JAMIE & EUGENIA (if I could rewrite our story, I’d erase our names from history and carve them into stone instead. I’d rather us be forgotten together than remembered apart.) « Non, Cece, arrête de pleurer s’il te plait, arrête de pleurer. Ma puce, s’il te plait. »  La vérité, c’était que je pleurais avec elle. La vérité, c’était que ma fille s’égosillait et refusait de se calmer. La vérité, c’était que je ne savais pas pourquoi elle était dans un tel état. Elle était toute propre. Elle avait refusé le sein. Elle ne semblait pas avoir envie d’être portée non plus puisque je la serrais contre moi alors qu’elle tentait désespérément de m’échapper. Je la berçais en me battant contre ses propres gestes, je la berçais sans que cela ne change grand chose. Je me doutais bien qu’elle réclamait Julian mais il ne rentrerait pas avant plusieurs heures ; je ne souhaitais pas le déranger en l’appelant, j’étais incapable de sortir avec mes deux filles, alors je n’avais pas réellement le choix. J’étais condamnée. Condamnée à tenter de trouver une solution toute seule, condamner à tenter de la calmer alors que ce n’était pas moi qu’elle voulait. Mes larmes traçaient de longs sillons sur mes joues ; je me doutais bien que mes sanglots désespérés n’aidaient pas Cecelia à cesser de pleurer. « Dis-moi ce que tu veux, n’importe quoi. S’il te plait, arrête de pleurer, tu vas réveiller ta soeur, »  dis-je doucement d’une voix chevrotante. Et, comme si Emilia m’avait entendu, ses pleurs résonnèrent depuis son berceau et je fermai les paupières, lasse, fatiguée, démunie.
Démunie. C’était sans doute le mot.
Lorsque Julian était là, tout paraissait plus simple, plus facile, comme s’il savait exactement quoi faire, comme si les filles murmuraient au creux de son oreille les solutions à leurs pleurs. Lorsque Julian était là, tout paraissait plus simple, oui, parce qu’elles sentaient sa présence ; elles se taisaient presque aussitôt lorsqu’elles se retrouvaient dans ses bras. Elles l’observaient avec de grands yeux et lui offraient des sourires, la plupart des temps. Des sourires que je n’avais pas. Des sourires que l’on ne me faisait pas. J’avais tenté de ne pas y penser, de ne pas me dire que c’était moi, le problème.
Mais cela faisait bientôt un mois. Bientôt un mois qu’elles étaient nées et qu’elles semblaient préférer leur père. Bientôt un mois qu’elles étaient nées et que j’avais fini par constater que j’étais sans doute une mauvaise mère.
A chaque fois, j’avais refoulé l’idée. A chaque fois, j’avais tenté de la faire taire. Mais à chaque fois elle était revenue un peu plus fort.
C’était difficile, bien plus difficile que je ne l’avais imaginé. Dans la folie des évènements, j’avais eu du mal à me faire à l’idée qu’elles étaient nées puisque je n’avais été qu’à moitié consciente lors de l’accouchement ; elles avaient vu le jour et je m’étais retrouvée quelques heures plus tard incroyablement seule, comme si mon existence n’avait plus beaucoup de sens, comme si mon travail avait été accompli et que, désormais, je n’avais plus que ce vide grandissant qui résidait au fond de mon être. On parlait souvent de la beauté d’une naissance mais très peu de personnes évoquaient le deuil de la mère ; le deuil qu’elle faisait de son enfant lorsqu’il voyait enfin le jour. Le deuil de ce petit bout d’Homme qu’elle avait cru connaître durant neuf mois mais qui se révélait être un être différent de celui qu’elle s’était imaginée. J’avais l’impression de ne pas avoir deux filles mais quatre ; seulement, les premières s’étaient évaporées de mon imagination lorsque je m’étais confrontée à la réalité.
J’aimais Emilia et Cecelia tout autant que les Emilia et Cecelia qui avaient vécu dans ma tête pendant ma grossesse. Simplement, j’avais l’impression que c’était moi qu’elle aimait moins.
Il me fallut une bonne demi-heure pour les calmer toutes les deux et les coucher. Si Emilia s’était endormie rapidement, Cecelia m’avait observé lorsque j’étais sortie de la pièce.
Le babyphone était sur mes genoux alors que je roulais jusqu’à la cuisine. Je déballai les brownies que Bartholomew m’avait apporté la veille ; je disposai tout sur une assiette pour aller la poser sur la table basse. C’était étrange, de pouvoir me balader autant que je le désirais, maintenant que je n’étais plus indisposée d’un ventre aussi gros que trois fois la Terre ; les médecins m’avaient demandé d’y aller progressivement mais j’avais si mal vécu les derniers mois de ma grossesse, complètement dépendante de Julian pour me mouvoir, que je galopais dans l’appartement avec ma chaise roulante plus que nécessaire. Je mourrais de chaud avec mes jambes collées à mon fauteuil et j’aurais aimé pouvoir me débarrasser de ma première couche de peau si j’avais pu mais c’était aussi probable que se dégourdir les jambes dans mon cas, alors je m’efforçais de ne pas trop y penser.
Après avoir passé dix minutes à vagabonder dans mon salon, j’entendis la porte d’entrée s’enclencher pour laisser apparaître Jamie dans l’encadrement ; je lui adressai un sourire—sans doute fatigué—avant de m’avancer vers lui pour l’accueillir. « Hey, »  dis-je, pas trop fort, en tendant les bras pour qu’il se penche vers moi et m’étreigne. « Désolée il fait chaud ici, le ventilateur est dans la chambre des filles, je n’ai pas envie qu’elles fondent. »  Je lui avais envoyé un message un peu plus tôt dans l’après-midi pour lui dire d’entrer sans frapper à ma porte ; je ne voulais pas me risquer de réveiller les petites même s’il avait été fort peu probable d’imaginer, à ce moment-là, qu’elles dormiraient toutes les deux. Ce qui relevait du miracle, en soi. « Tu vas bien ? »  lui demandai-je. En soi, j’étais heureuse qu’il soit là. En soi, j’étais heureuse qu’il vienne si souvent. En soi, il était tombé du ciel au moment où j’avais eu le plus besoin d’un frère, comme si ma mère me l’avait envoyé parce qu’elle s’était douté que j’étais à l’aube des mois les plus difficiles de mon existence.  
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() message posté Lun 29 Aoû 2016 - 12:47 par Invité
Eugenia & Jamie
“I’d rather us be forgotten together than remembered apart.”
« Lenny et Sam, on arrête de faire n’importe quoi et on se concentre un peu dans le jeu s’il vous plait ! » Lorsqu’il s’agissait de basket, Jamie ne plaisantait jamais. Évidemment il était possible de jouer de façon légère lorsqu’il ne s’agissait pas d’une compétition ou d’un match important, mais ne pas s’impliquer dans le jeu l’insupportait. Entrainer ces jeunes qui n’avaient pas forcément l’habitude d’être cadrés n’était pas aussi simple qu’il aurait pu le croire. Les élèves de Columbia semblaient être des anges à côtés d’eux. Mais les élèves de l’université américaine n’avait pas besoin de quelqu’un comme Jamie, tandis que des petits gars comme Lenny et Sam, si. Satisfait de voir que son autorité n’était pas remise en question comme elle avait pu l’être les premiers mois, Jamie observa les deux garçons s’activer sur le terrain, un sourire comblé aux lèvres. Beaucoup de ses anciens collègues lui avaient dit que quitter New York et Columbia pour se lancer dans un tel projet professionnel était de la folie et que jamais il n’atteindrait un salaire semblable, une sûreté d’emploi pareille et un rythme de travail aussi agréable. L’entraineur leur riait au nez. Ces gens là ne comprenaient rien et semblaient être uniquement guidés par de mauvaises valeurs. L’argent, Jamie s’en fichait. Aider des jeunes comme il l’avait été un jour était bien plus enrichissant à ses yeux que n’importe quel travail, et les voir se dépenser devant ses yeux, soudés et motivés l’emplissait d’une joie indescriptible.

L’entrainement prenait fin et la tâche la plus ardue de son travail s’approchait. Faire ranger le matériel à ces gosses, pour la plupart indisciplinés, était un réel défi.Obsédé par l’ordre, Jamie ne se laissa pas faire pour autant et à force d’arguments, parvint à les faire ranger le terrain. Il se doutait que ses arguments en tant que tels n’étaient pas la source de leur obéissance mais plutôt qu’ils souhaitaient le faire taire un peu, néanmoins le résultat était là. Dans ce type de métier, il ne fallait pas craindre de ne pas être aimé ou encore de passer pour une personne fatigante. Tout en les regardant se diriger vers les douches, Jamie jeta un coup d’œil à sa montre. S’ils se dépêchaient, il aurait le temps de passer dans un café pour prendre de quoi se rafraichir avec sa sœur qui l’attendait. C’est à ce moment là qu’il reçut d’ailleurs un message d’Eugenia, lui indiquant de ne pas sonner en arrivant, probablement au risque de réveiller les deux petites. Sans même voir son visage, Jamie sentait à sa façon de lui écrire l’état de détresse dans lequel elle se trouvait. L’arrivée des filles dans sa vie ne semblait pas facile et pouvoir être à ses côtés pour la soutenir était une priorité aux yeux du sportif. Il avait perdu bien trop de temps loin de sa famille et comptait leur montrer que leur place centrale dans sa vie était maintenant non négociable.

Son sac en papier portant le logo de Starbucks dans les mains, Jamie grimpa les escaliers, deux marches par deux marches. Bien qu’il y ait un ascenseur, l’homme tenait trop à sa forme physique pour se permettre d’être fainéant. Lorsqu’il arriva finalement devant la porte de l’appartement de la famille Fitzgerald, il entra sans sonner, et fut accueillit dignement par le chien d’Eugenia. Content de le voir lui faire la fête comme une personne bien intégrée, Jamie lui caressa la tête et leva les yeux vers sa sœur. « Hey » « Hey » lui répondit-il aussi tôt, d’une voix chaleureuse et ravie. Alors qu’elle lui tendit les bras, l’entraineur se baissa vers elle afin de l'enlacer. Ayant remarqué son visage fatigué, il marqua son étreinte et lui embrassa tendrement la joue. « Désolée il fait chaud ici, le ventilateur est dans la chambre des filles, je n’ai pas envie qu’elles fondent. » Tout en se relevant, Jamie lui lança un sourire avant de répliquer de façon très calme. « Ne t’inquiètes pas pour ça, c’est normal. En plus j’ai amené de quoi nous rafraichir donc tout va bien ! » Pour souligner ses paroles, il leva le sac au niveau de ses épaules et le secoua légèrement comme pour indiquer la présence d’un objet miracle. « Tu vas bien ? » « Écoutes oui, le travail se passe de mieux en mieux, du coup je suis super content. Mais c’est plutôt toi qui m’inquiètes, tu as l’air épuisée. Les filles n’ont pas été trop dures aujourd’hui ? » Alors qu’il parlait, Jamie s’avança machinalement dans l’appartement et s’approcha de la table pour y poser les deux énormes gobelets de thé glacé qu’il avait acheté pour eux. C’est alors qu’il constata qu’une assiette remplie de brownies se trouvait déjà sur le meuble. « Eh bien on ne va pas manquer de sucre, j’ai aussi apporté des muffins avec moi » dit-il en sortant les gâteaux du sac, tout en rigolant bêtement comme il savait si bien le faire.  « J’espère que c’est toi qui les a cuisinés, sinon je n’en mange pas ! » Jamie avait toujours combattu la tristesse et les situations difficiles par le rire et la plaisanterie. Eugenia n’étant pas forcément encore habituée à ses bêtises à répétition, il espérait qu’elle ne le prenne pas mal et la gratifia d’un sourire. Il lui arrivait parfois de se dire qu’Eugenia n’était pas Andréa, qu’elles n’avaient pas le même caractère et que ce qui marchait avec sa sœur adoptive ne fonctionnait pas forcément avec sa demi-sœur. Eugenia traversait une période compliquée et l’idée que ses taquineries puissent être la goutte qui faisait déborder le vase l’horrifia. Par mesure de sécurité, il décida finalement de rattraper le coup, au cas-où. « Je plaisante bien sûr, je ne suis pas venu pour manger, mais pour passer du temps avec toi. Ça me fait plaisir de te voir. » Voilà qui était mieux.


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