Nous tombons pour mieux apprendre à nous relever.

Meerilee DeWilde est née à New Delhi en Inde dans une famille aisée. Son père, Harold DeWilde est un riche industriel, homme d’affaires accompli et sa mère, une femme très active dans le monde caritatif. Les cinq premières années de sa vie furent tout simplement magnifiques. La famille était heureuse, ses parents essayaient de passer le plus de temps possible avec elle. Meeri avait tout pour être une petite fille épanouie mais un premier drame toucha son monde quand Anjali, sa mère, tomba gravement malade. Un cancer foudroyant qui l’emporta en à peine un an et demi. Son père n’a plus jamais été le même après la mort de sa femme et s’est réfugié dans le travail pour oublier son chagrin, délaissant par la même occasion, sa petite fille. Meerilee se retrouva très vite laissée aux bons soins d’une batterie de nourrice et de domestique. Un an après la mort d’Anjali, la famille déménagea aux Etats-Unis pour les besoins de l’empire financier de son père. A sept ans, ce fut un grand choc culturel pour Meerilee qui se voulait très proche de ses racines indiennes pour honorer la mémoire de sa mère. Toutefois, malgré son jeune âge, elle comprenait combien son père avait besoin de tourner la page, de s’éloigner de l’Inde pour tenter d’apaiser sa douleur. C’est le cœur plein d’espoir qu’elle souhaitait ardemment que cela puisse être pour eux, comme une seconde chance, un nouveau départ. Malheureusement, ce ne fut pas vraiment le cas. La petite enfant restait seule malgré quelques amis proches. Il lui manquait quelque chose de vital : une famille. La sienne se résumait à un père absent, une photo de sa mère et sa nourrice, une dame anglaise, relativement âgée. Alors pour oublier sa solitude, elle commença à danser et chanter. On avait l’habitude de la surnommer le petit rossignol tant sa voix était magnifique surtout lorsqu’elle chantait dans sa langue natale.

Les années passèrent dans la même ambiance, la même solitude jusqu’à ses treize ans où son père rencontra à nouveau l’amour dans les bras de son assistante. Une jeune femme de dix ans sa cadette mais au coeur tendre. Meerilee l’adopta de suite tant elle était heureuse de revoir son père à nouveau sourire. Judith Greyson avait ramené de la lumière dans cette famille brisée et surtout, elle avait permis au père et à la fille de se retrouver. Harold s’était ouvert à sa fille pour la première fois depuis la mort de sa première épouse, lui demandant pardon pour son aveuglement face à sa propre souffrance. Un an plus tard, le couple se mariait et une autre année, Meerilee devint la grande sœur d’un petit frère prénommé Ron. La jeune adolescente prenait son cœur d’aînée très à coeur et se montrait très protectrice vis à vis de son petit frère. Il était sa petite merveille, l’amour de toute sa vie, sa famille tout simplement. Malheureusement le bonheur fut de courte durée car à seize ans, Meerilee fut kidnappée et séquestrée durant de nombreux jours avant qu’elle ne soit relâchée sur le bord d’une route. Que s’était-il passé pour elle ? Elle n’en parla jamais mais son comportement si enjoué devint morose. Elle parlait beaucoup moins, ne chantait plus et surtout, ne supportait plus le silence et le noir. Elle était nerveuse dans une foule, sursautait au moindre bruit ou geste brusque. Pour Harold et Judith, nul doute qu’elle avait subi un grave traumatisme. Ils essayèrent par tous les moyens de l’aider mais son salue vint d’un livre. Une biographie d’un grand reporter qui avait connu un enlèvement par les talibans. Meerilee venait de trouver sa voie : elle souhaitait devenir journaliste et dénoncer les horreurs du monde comme cet homme. Une façon pour elle d’extérioriser ses propres démons qui continuaient de la poursuivre dans ses rêves.

A dix-huit ans, elle intègre Harvard où elle suit un double cursus : journalisme & sciences politiques. A vingt-cinq ans, son diplôme en poche, elle trouve un travail au New York Times où elle rencontre son fiancé de l’époque : James Perrit. Un journaliste de quinze ans son ainé qui la prendra sous son aile et avec qui, elle mettra sur le devant de la scène, une sordide histoire de corruption. Du moins, elle tentera car James la trahira après avoir accepté d’enterrer l’article. Meerilee se vit discréditer, calomniée par les personnes qu’elle souhaitait ardemment faire tomber sous la lumière des projecteurs. A 27 ans, elle avait tout perdu : son travail, ses amis, son fiancé, son honneur. Attristée, elle décida de quitter le pays pour refaire sa vie en Angleterre, à Londres où elle mit à profit sa plume pour écrire des histoires d’amour pour une célèbre maison d’édition. Un changement de carrière surprenant mais qui lui permettait d’échapper à son passé et surtout de s’effacer sous le pseudonyme d’Harlow Pearson. La journaliste en elle souffrait de ne plus pouvoir exercer son métier, sa passion mais elle avait besoin de se faire oublier et surtout de mettre derrière elle cette trahison et ce déshonneur. Voilà trois ans qu’elle vit à Londres à présent, passant son temps à écrire des livres d’amour sous fond de thriller tout en renouant avec son amour de la danse indienne en donnant des cours dans une association. Trois ans qu’elle tente de se reconstruire mais si elle pensait y avoir réussi, le suicide de son ancien fiancé vint tout remettre en cause notamment à cause de la lettre qu’elle venait de recevoir et qui la poussait à se poser de nombreuses questions dont la première : James s’était-il réellement suicidé?!